| | | | | Xuan | Grand classique (ou très bavard) | 18602 messages postés |
| Posté le 01-11-2009 à 14:02:34
| ci-dessous un article paru sur le blog de CGT Dalkia et dans ouvalacgt :
A propos du financement occulte des syndicats Cher collègue, tout d’abord je tiens, d‘une part, à m’excuser pour cette réponse tardive malgré mon engagement préalable, et d’autre part, à préciser que je te réponds en mon nom propre. Par conséquent elle n’engage aucunement le CGT-E le CGT-E. Par ailleurs avant de te livrer ma réponse, je tiens à faire ce rappel liminaire : je le dis sans crainte d’être désavoué par mes camarades, le CGT-E dénonce la campagne médiatique sur le financement occulte des syndicats car elle n’est pas dénuée d’arrière-pensée politique en cette période de grandes réformes contre le monde du travail. Pour ma part, syndicaliste depuis prés de 30 ans, je ne pouvais rester silencieux sur cette opération qui tente de jeter l’opprobre sur les syndicats, plus particulièrement sur les militants de base qui, sur leur lieu de travail, dans les entreprises, ne ménagent ni leur temps, ni leurs vies professionnelle et familiale pour défendre les intérêts immédiats des travailleurs, les éclairer contre le système social dominant qui exploite leur travail aux profits d’une minorité de nantis. Nombre de ces militants font l’objet de discriminations en tout genre. Beaucoup sont licenciés à cause de leur engagement et de leur honnêteté. Ma solidarité et celle du CGT-E leur sont entièrement acquises. Je précise enfin que de nombreux syndicats, leurs dirigeants et leurs militants, sont très éloignés de ces pratiques indignes. Nombre d’entre eux se battent pour gagner leur représentativité malgré l’opposition du patronat et de l’ensemble de ses laudateurs. Cependant, les faits étant là, il ne sert à rien de jouer les vierges effarouchées comme le font certains dirigeants syndicaux. Il est de notoriété publique qu’aucune organisation bénéficiant de la présomption de représentativité (ainsi que les syndicats jaunes) ne peut vivre avec les seules cotisations de leurs adhérents dont le nombre se rétrécie comme une peau de chagrin. Depuis leur création, certaines d’entre elles bénéficieraient de dessous de table. D’autres ont renoncé à leur indépendance syndicale après avoir abandonné le syndicalisme de lutte de classe au profit du syndicalisme d’accompagnement, intégré au système social dominant, comme en atteste l’attitude plus que douteuse de leurs dirigeants vis-à-vis de la lutte des travailleurs pour la défense des salaires et du pouvoir d’achat, du régime de retraite par répartition et le retour au 37,5 annuités pour tous, du droit de grève, etc. « Du liquide pour lubrifier les rapports » (Libération du 31/10/07) Il est évident que tout financement occulte favorise la corruption. On voit mal le patronat faire dans la « générosité » en versant des dessous de table sans contrepartie. De la bouche même de son ex-président, le syndicat patronal de la métallurgie (UIMM) l’a d’ailleurs reconnu : par ce biais, il a su acheter la « paix sociale » et « fluidifier le dialogue social ». En clair,la contrepartie de cette générosité est la signature, entre autres, d’accords favorables au patronat et l’évitement de tout conflit social… Ainsi, comme pour le dopage des sportifs de haut niveau, apparaissent (enfin !) les premiers signes de l’existence d’un système (nauséabond) de corruption à grande échelle dans le monde du syndicalisme institutionnel, patronal et salarié. Et quoi que puissent claironner les états-majors syndicaux, les masques finiront par tomber car, petit à petit, les langues se délient au sujet des relations plutôt troubles entre le patronat et une certaine aristocratie syndicale… Il est à craindre cependant que plus les salariés se révoltent contre les réformes du gouvernement et plus les médias approfondiront ce sujet, non dans le sens souhaité par les salariés mais pour faire pression sur les états-majors syndicaux qui leur sont de ce fait inféodés, pour q’ils freinent les luttes à venir. Mais les travailleurs sauront faire la part des choses. L’absence de démocratie syndicale favorise la corruption Bien sûr, on ne peut évoquer ce système de dessous de table, voire de corruption, sans évoquer la question de l’absence de démocratie syndicale dont les causes objectives, (principales) sont liées à l’abandon des orientations portées par le syndicalisme de lutte de classe et de masse, indépendant du patronat, du pouvoir public et des organisations politiques. Un syndicalisme qui s’est assigné comme objectif stratégique la transformation de la société par la socialisation des grands moyens de production et d’échange et la lutte contre l’exploitation de l’homme par l’homme. Ainsi donc, dans son aspect le plus visible, le syndicalisme d’accompagnement et de complaisance (véritable rouage des directions d’entreprise) est marqué par une forte hiérarchisation des responsabilités. Désormais, il calque son système d’organisation interne sur celui de l’entreprise. Les relations entre les responsables nationaux (les permanents) et les délégués syndicaux de terrain, voire les militants de base, sont maintenant fondées sur des rapports de subordination. Le management (eh oui !) est assuré par des responsables choisis parmi les « candidats » les plus indigents culturellement et politiquement. Beaucoup sont recrutés dans de petits syndicats… et le plus souvent, leurs salaires d’origine n’étaient guère supérieurs au SMIC. Leur propulsion fulgurante aux postes de permanents nationaux selon des critères très éloignés de la démocratie syndicale, se traduit par le doublement (ou presque) de leurs rémunérations à laquelle se rajoutent la mise à disposition pour certains, de logements et de véhicules de fonction (nous en sommes là !) le remboursement régulier de frais divers et variés… des privilèges au service d’une meilleure domestication. Ainsi, le confort et la sécurité du poste, leur procurent un ascendant sur les militants de terrain. Un ascendant qu’ils finissent par convertir en pouvoir derrière lequel ils s’abritent pour protéger leur rente de situation. Dans les faits, ces permanents là se dotent de pouvoirs spéciaux (unilatéralisme et autoritarisme) pour sanctionner tous les délégués qui leur sont réfractaires. La sanction à la mode est le retrait unilatéral (sans consultation des militants et encore mois des adhérents) du mandat syndical… une décision immédiatement portée à la connaissance de l’entreprise comme une pression psychologique supplémentaire sur le militant déchu. Selon ce qui se dit et ce qui s’écrit désormais, le financement occulte (voire la corruption) directe des différentes instances syndicales nationales ou départementales, se fait par plusieurs biais : 1- L’argent liquide versé de main à main comme cela se pratique, semble-t-il à l’IUMM, 2- La publicité dans les revues syndicales (selon le quotidien Le Parisien du 11 novembre, en mars 2001, le Groupe Véolia aurait payé 120 000 € pour une page de publicité dans un journal de la CGT. Soit plus de dix fois le prix du marché ) 3- La mise à disposition de personnes et l’octroi de crédits d’heures au bénéfice des confédérations, des fédérations, des unions départementales, voire des unions locales. 4- Les emplois fictifs Dans les entreprises, la mise au pas des délégués se fait par le biais des sinécures (planques professionnelles avec dispense d’activité tacite), de l’octroi d’un statut privilégié (informel) de l’élu et du mandaté, des flatteries, des versements de primes diverses, des promotions pour « service rendu » et dans de nombre cas par l’encouragement tacite à utiliser les budgets des CE, notamment le budget de fonctionnement, à des fins personnelles (remboursement de frais kilométriques toujours exagérés, des frais de bouches…) Plus près de nous, au regard de ces révélations qui ne sont pas une surprise pour moi, je continue à m’interroger sur qui finance les procédures judiciaires (23 en deux ans) que la direction de la Fédération CGT des Salariés de la Construction (FNSC) à laquelle sont affiliées les sections syndicales CGT Dalkia a engagé en concert avec la direction de Dalkia pour non seulement contrer la représentativité du CGT-E mais aussi pour criminaliser l’action de ses militants ? Est-ce par le truchement de la publicité sur les mérites de Veolia et de Dalkia qui ornent les revues insipides de cette Fédération où est-ce par d’autres circuits occultes ? L’avenir nous le dira sans aucun doute car les langues se délient et se délieront de plus en plus. Mais quoi qu’il en soit, les 650 millions d’euros de la caisse noire de l’IUMM auxquels se rajoute le milliard d’euro dérobé par le Medef à la médecine du travail (d’autres révélations sont à attendre) et les sommes versées (sous une forme ou sous une autre) aux responsables syndicaux nationaux, aux élus et aux délégués véreux sont pris à ne pas douter, non sur les dividendes versés aux gros actionnaires ou sur les primes perçues par les cadres dirigeants, mais sur les masses salariales des entreprises. Cet argent ainsi détourné prive les salariés d’une partie du fruit de leur travail. Ce système est d’autant plus abjecte que de ce fait, se sont les salariés qui financent, à leur corps défendant, cette corruption… C’est pourquoi, il me semble important d’insister sur le fait qu’en cette période fortement marquée par une réelle recrudescence des luttes contre les réformes du gouvernement et du Medef, les salariés ont tout intérêt à investir massivement les syndicats afin de bouter hors de leurs murs tous les corrompus avérés, et d’extraire de leur influence les délégués et les militants intègres et dévoués à leur cause. AB – militant du CGT-E
Edité le 01-11-2009 à 14:03:27 par Xuan
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| Xuan | Grand classique (ou très bavard) | 18602 messages postés |
| Posté le 01-11-2009 à 14:08:13
| paru dans l'éditorial du mois de novembre du journal de la CGT des mines de Fer et de Sel de Lorraine, ainsi que dans ouvalacgt :
Corruption : le ver est aussi dans le fruit syndical La révélation au sujet de l'existence d'une " caisse noire " au niveau du syndicat patronal - servant à " fluidifier les relations sociales " - est annoncée la veille de la journée nationale d'action du 18 octobre 2007, cette proximité, bien entendu ne doit rien au hasard ; une révélation qui n'en est pas une puisque ceux qui ont décidé du moment de la " révélation " nous démontrent que les faits sont connus depuis longtemps. Si l'UlMM est condamnable, les complicités, au plus haut niveau sont tout aussi répréhensibles. Si cette révélation visait la journée du 18 octobre, en spéculant sur le discrédit syndical ouvrier, elle avait également comme objectif d'atteindre l'organisation patronale. Une combinaison politicienne de haute portée dans cette direction (sur laquelle il serait trop long d'expliquer les raisons dans notre éditorial). Si, présentement, l'instruction dû dossier semble plutôt s'orienter en direction du patronat, c'est simplement pour des raisons d'opportunité. Une affaire à suivre très sérieusement. Pour celui nous concerne, nous nous en tenons ici aux seules considérations d'ordre syndical. Que les organisations syndicales s'offusquent, c'est normal ; d'autant que la manipulation est grossière et on ne peut pas accepter l'idée que tout serait pourri, nous refusons d’être simplistes; au-delà des accusations, il nous faut dénoncer l'opération politique et patronale qui vise à discréditer et à détruire les organisations syndicales : pour nous, la CGT. Mais il s'agit d'une attaque qu'il nous faut prendre très au sérieux. La CGT a menacé de porter plainte en diffamation, pourquoi ne pas aller au bout de l'intention ? En ce qui nous concerne, l'accusation en direction des organisations syndicales, (malheureusement) n'est pas dénuée de fondement. C'est regrettable, mais c'est un fait, "le ver est aussi dans le fruit syndical". Incontestablement, nous vivons des situations empoisonnantes. Dans la CGT, les situations ou les faits sont divers et variés; l'instruction nationale en cours, présente le risque de révéler d'autres faits. Souhaitons simplement, qu'ils soient peu nombreux et peu importants. Mais osons ne pas éluder le fait ! La première qualité d'une organisation, ou d'un dirigeant syndical : sa capacité à se remettre en cause. C'est le moment de le faire. Nous connaissons des faits graves, qu'en interne nous avons dénoncés. Par exemple, (dans notre région), dans une industrie qui vient de fermer, tous les responsables syndicaux de toutes les organisations ont obtenu une promotion leur attribuant le statut ETAM, alors que les travailleurs de l'entreprise ont été à l'inverse spoliés. Par exemple, un délégué syndical est couvert par des instances de la CGT, alors qu'il signe avec le patron de l'entreprise des accords préjudiciables aux salariés et ceci depuis plusieurs années. Nous citons ces deux faits, suffisamment graves, mais nous pouvons en citer d'autres ; par exemple, un fait officiel, connu de tous les mineurs : la signature par 3 organisations syndicales (FO - CFTC -CFDT) de l'accord discriminatoire sur les « 17 % » , accord passé avec le gouvernement pour assurer la paix sociale au moment de la fermeture des derniers puits ! Quelles ont été les conditions de cet accord ? Et quelles ont été les conditions de l'accord pour détruire le Régime Minier : " une place ? Une promotion ? ". Lorsque nous nous permettons de suggérer que les organisations syndicales dont la nôtre y compris, sont compromises, nos interlocuteurs nous invitent à ne pas en parler, surtout face aux syndiqués ! C'est stupéfiant, c'est méprisant pour les travailleurs et les syndiqués. C'est les prendre pour des imbéciles; alors que, par ailleurs, on souhaite qu'ils soient "acteurs et décideurs". Drôle de conception ! Les syndiqués nous voient agir, discernent les comportements et ne sont pas dupes ! Si le syndicalisme perd du crédit, il le doit aussi à de telles situations. Et ce n'est pas le projet de financement qui est proposé qui en est la solution; ce projet au contraire vise à l'intégration et à la destruction des organisations, la destruction de notre indépendance. Un personnage célèbre nous prévenait en disant : "Il ne faut pas que les nouveaux mandataires du peuple deviennent une nouvelle caste au pouvoir". Cela reste vrai ! Un autre : "Il faut avoir le courage de rechercher la vérité et avoir le courage de la dire !". Encore : Cette formulation est applicable dans nos rangs, où trop souvent l'opportunisme et la lutte des places ont remplacé la lutte de classe ! Il s'agit de notre crédibilité syndicale ; osons faire le ménage chez nous d'abord ! Essayons dans cette décomposition générale, identifiable, de créer les conditions de notre efficacité. De notre courage à dire la vérité dépend notre crédibilité ; de cela dépend la force du mouvement que nous voulons construire. Bien entendu, tous ne sont pas pourris ; nombreux sont ceux qui restent propres. Nous les invitons à parler ! Pour le moment, nous retiendrons la force du mouvement de grève du 18 octobre 2007. Là se trouvent l'encouragement et l'espoir pour demain ; par milliers, dans l'unité les travailleurs se sont mobilisés, créant un espoir pour la suite. MARKUN Jean
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| Xuan | Grand classique (ou très bavard) | 18602 messages postés |
| Posté le 01-11-2009 à 14:13:58
| Randstad Intérim, c'est pas joli, joli, la CGT ! [paru dans ouvalacgt] D'abord, il faut bien comprendre. L'intérim, ce sont deux domaines liés mais quand même bien différents : * Le personnel permanent des entreprises d'intérim (Manpower, Randstad, Adia, Adecco, CRIT, Man BTP etc.) * Et le personnel intérimaire de ces mêmes sociétés. Et ce n'est pas tout à fait la même chose. Si le syndicalisme parmi le personnel permanent des sociétés d'intérim s'apparente au syndicalisme traditionnel de n'importe quelle société du privé, le syndicalisme parmi les intérimaires, c'est spécial. Très spécial. Voire très très glauque. Il y a quelques années, les syndicats avaient présenté comme une grande victoire l'élargissement du droit syndical aux intérimaires. Or quand on connaît concrètement ce qu'est la précarité et le travail temporaire, on pouvait craindre le pire - et il est arrivé. Dans certaines sociétés d'intérim, certains intérimaires ont sauté sur l'occasion pour cumuler l'ensemble des mandats (style DSC + DS + CE + DP + CHSCT) avec des heures de délégations monstrueuses 110h par mois par exemple, sans compter les heures de réunions, multipliées à dessein avec la complicité des directions qui ont ainsi trouvé le moyen d'être tranquilles. Certains "syndicalistes" cumulent ainsi jusqu'au delà de 200h par mois d'horaires déclarés au mépris du droit du travail mais pas du porte-monnaie qui peut monter jusqu'à plus de 3000 €. D'autant que ces heures sont payées au taux de la dernière mission qui peut être complètement bidon comme "une heure d'assistant" chez un avocat conseil, payée grassement... Certains de ces "syndicalistes" n'ont ainsi jamais effectué une seule véritable mission d'intérim sur le terrain depuis des années et des années, et vivent comme de véritables permanents bureaucrates à s'occuper du CE ou autres activités. Une véritable rente de situation, on le comprend. Tant qu'il ne se passe rien, l'affaire n'a somme toute pas plus d'importance que cela dans le champ de la corruption syndicale ordinaire. "Le ver est aussi dans le fruit syndical" titraient nos camarades des Mines de Lorraine... Là où ça se complique, c'est quand il y a un problème et que nos prétendus "syndicalistes" sont confrontés à la lutte des classes, la vraie, face au patron. Et là, la matérialité de la corruption conduit évidemment à la trahison. "Pas chez nous" entendons-nous déjà !!! La CGT est à l'abri de ce genre de collusion, réservée aux autres, CFDT, FO, CFTC etc. En êtes-vous si sûrs ??? Nous allons maintenant sortir du général pour parler concret. Mars 2009 : à la faveur de la crise qui touche massivement le domaine de l'intérim, la société Randstad rachète Vedior bis et annonce un plan de licenciement de 542 personnes dans le cadre de la restructuration. Et il se trouve qu'à Randstad (comme dans d'autres entreprises d'ailleurs) il y a des "délégués" CGT qui sont bien corrompus. Nous soulignons : corrompus. Délégués qui par ailleurs savent très bien manier le discours radical, lutte de classe et compagnie, pour donner le change, mais qui sont en train purement et simplement de liquider l'opposition à la restructuration... En juin, un référé est posé sur la non transmission de documents au CE dans le cadre de la restructuration (classique). L'arrêt doit avoir lieu le 17 août. En plein week-end des 15 et 16 août (mot compte double ou triple pour les heures de négociation...) la CGT et la CFDT négocient deux accords avec la direction au prétexte de faciliter le départ des "volontaires" (on croit rêver !!!). En laissant de côté au passage les autres syndicats dont FO pour une fois fermement opposée aux licenciements. Evidemment, la juge des référés ne peut que renvoyer au fond, prise de court par une manoeuvre qui désamorce toute la procédure. Rebelote fin septembre avec jugement sur le fond, renvoyé au 18 décembre. A peine annoncé les protagonistes (Direction, CGT, CFDT) annoncent la négociation d'un addendum. On arrive à une situation ubuesque ou l'inspecteur du travail, les juges sont constamment court-circuités par la corruption institutionnelle et donc évidemment réduits à l'impuissance. Voilà comment des bureaucrates zélés deviennent des auxiliaires de la direction dans les restructurations du personnel permanent (plus de 500 licenciements, une paille !), étant eux-mêmes protégés comme délégués intérimaires !!! Une véritable honte - un scandale !!! Nous le disons, il y a là un PACTE DE CORRUPTION clair et net. Mais tous les délégués ne sont pas des pourris. Certains, tant parmi les intérimaires que parmi le personnel fixe sont scandalisés et protestent, d'une manière ou d'une autre. Pas de problème : quel que soit le prétexte, on leur retire leur mandat syndical. Plusieurs camarades de Randstad ont ainsi déjà été démandatés, et il se dit de source sûre que c'est sur injonction de la direction auprès du DSC... Cette question de la corruption est particulièrement visible chez Randstad, et nos camarades ont raison d'exiger la séparation de la syndicalisation des intérimaires et du personnel permanent, pour clarifier la situation. Et les "syndicalistes" corrompus doivent retourner au boulot. Leurs patrons chéris ne devraient pas avoir trop de mal à leur retrouver des missions, même en période de crise. Mais cette corruption existe partout, sous des formes plus insidieuses. Mais quel est le sens du syndicalisme d'accompagnement et de cogestion, même sous la forme de la "coopération conflictuelle" chère à notre direction confédérale ? Mais d'où viennent nombre des permanents payés par les grands groupes du privé ou du public ? D'où vient le financement de l'organisation syndicale qui perd des effectifs mais emploie de plus en plus de permanents, élus ou experts occultes ? La CGT Ranstad c'est la caricature ultime de où peut mener la collaboration de classe, l'achat de militants par le patronat, vieille méthode toujours d'actualité. Plus que jamais l'heure est à la clarté, à la transparence, au refus du cumul des mandats, à la lutte des classes. Pour nettoyer la CGT de ces pourris, il faut en changer l'orientation qui, au fond, leur sert de couverture ! Et aujourd'hui cela passe par le soutien à la candidature à JP Delannoy contre Bernard Thibault au 49ème congrès !
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| Xuan | Grand classique (ou très bavard) | 18602 messages postés |
| Posté le 04-11-2009 à 20:51:08
| J. Tourtaux publie sous le titre "DU BEAU LINGE : A EN TOMBER SUR LE CUL ! " un encart publicitaire édifiant : ... Nos actions // Les clubs Principe des clubs : Ouverts à nos adhérents, le "club RH" regroupe les DRH plusieurs fois par an, autour d’un sujet d’actualité et d’un thème spécifique. Le Club "Protection Sociale", pour sa part, avec les responsables RH en charge de ces dossiers, pointe les questions que soulève, au sein des entreprises, l’évolution des garanties sociales. Les clubs sont réservés à nos adhérents. Le contenu des textes issus des clubs est rendu public avec l’accord des acteurs concernés. Club RH > Bruno DUPUIS, Membre du cabinet du Ministre du travail, des relations sociales, de la famille, de la solidarité et de la ville En charge du dossier sur le stress et les risques psychosociaux au sein du Minsitère, M. Bruno DUPUIS se propose de préciser les attentes du Ministre et de répondre à vos questions 01-12-2009 Paris > Marcel GRIGNARD, Secrétaire Général Adjoint à la CFDT Analyse de la situation économique et sociale, Congrès de la CFDT - Marcel GRIGNARD, Secrétaire Général Adjoint 17-11-2009 Paris > Jean-Denis COMBREXELLE Nouveaux dispositifs : Emploi des séniors, apprentissage, formation professionnelle et bilan de l'application de la Loi du 20 août 2008 sur la représentativité. Jean-Denis COMBREXELLE, Directeur Général de la D.G.T. 15-10-2009 Paris > Maryse DUMAS, Secrétaire Confédérale CGT Rentrée sociale 2009 : Analyse de la situation économique et sociale et Congrès de la CGT (décembre 2009), Maryse DUMAS, Secrétaire Confédérale 09-09-2009 > Jean-François PILLIARD, Délégué Général de l'UIMM Formation Professionnelle - Accord interprofessionnel national du 7/01/2009 15-06-2009 Paris Club Protection Sociale > Yves TRUPIN, associé du Cabinet WINTER Club Protection sociale : Accord d'interprétation applicable au 01/07/2009 de l'article 14 de l'ANI janvier 2008 relatif 02-07-2009 Paris > Yves TRUPIN, associé du Cabinet WINTER Club Protection sociale : Article 14 de l'Accord National Interprofessionnel de janvier 2008 relatif "à la portabilité des droits" 03-03-2009 Paris > La portabilité des droits en matière de protection sociale complémentaire 19-12-2007 > Philippe JUVIN, R esponsable programme santé UMP 28-03-2007 il faut aller « voir toutes les actions » ça vaut le jus : clubs, colloques, dialogues-idées et dîner-débats, sans oublier les « groupes de travail » avec : Gérard Larcher (ministre) Marcel Grignard (CFDT) Maryse Dumas (CGT) Laurence Laigo (CFDT) Eric Aubry inspecteur général des affaires sociales, devenu conseiller au cabinet de François Fillon, ministre des Affaires sociales. Il est nommé deux ans plus tard directeur de cabinet de Gérard Larcher, ministre délégué aux Relations du travail, et directeur adjoint du cabinet de Jean-Louis Borloo, ministre de l'Emploi. On regrettera d’avoir manqué : > 07-05-2006 Professionnalisation et reconnaissance des parcours militants > 23-06-2009 Jean-Dominique SIMONPOLI, Directeur de DIALOGUES Carrière Syndicale - Déroulement de carrière - Évaluation - IRP - Relève syndicale > 05-10-2009 - Carrières syndicales - Déroulement de carrière - Evaluation - IRP - Relève syndicale, 3ème réunion Paris Mais on aura le plaisir de retrouver Jean-Dominique Simonpoli, ex Secrétaire général de la fédération CGT des secteurs financiers, dans le groupe de travail du 16-11-2009 sur le thème « Carrières syndicales, IRP, Relève syndicale, 4ème rencontre » Un plan de carrière syndicale, ça s'organise non ?
Edité le 04-11-2009 à 20:51:40 par Xuan
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| Xuan | Grand classique (ou très bavard) | 18602 messages postés |
| Posté le 29-11-2009 à 20:17:43
| Thibault à Sarko : «Donnez- moi quatre jours, je vous promets la reprise du travail.» Martine Gilson, Le Nouvel Observateur Thibault, le réformiste Le leader de la CGT sera réélu, début décembre, pour un dernier mandat Paradoxalement, il a installé une relation de confiance avec l'Elysée de Nicolas Sarkozy. Il a aussi profondément changé la culture de la première centrale syndicale française "Sarkozy, au moins, il a des c... Il défend l'industrie française !» Cri du coeur d'un parlementaire sarkozyste pur sucre ? Pas du tout ! Cet éloge émane d'un très proche de... Bernard Thibault, le leader de la CGT, qui, le 7 décembre à Nantes, va ouvrir le 49e Congrès de la centrale syndicale. Thibault va bien sûr être réélu pour trois ans à la tête du premier syndicat français. Mais ce devrait être son dernier mandat : il compte ensuite «faire monter» Frédéric Imbrecht , le leader de la Fédération de l'Energie. Ca tombe bien : c e serait Imbrecht qui - en 2004 - aurait donné à un Nicolas Sarkozy, alors ministre de l'Economie, le «goût» de la CGT, au moment de l'ouverture du capital d'EDF... Hé oui. Il semblerait que l'arrivée de Sarkozy à l'Elysée ait installé une version moderne des «gaullo-coco», le mythique attelage gaullistes- communistes d'après la Seconde Guerre mondiale. Bernard Thibault, le héros des grèves des transports de 1995, qui a 50 ans aujourd'hui, ne nie pas le réchauffement : «Pour Sarko, tous les sujets passent par des relations personnelles. Mais il y a longtemps que j'ai épuisé mes capacités d'influencer ses décisions !» Pour Raymond Soubie, le conseiller social du chef de l'Etat, «ils ont, certes, tous les deux un penchant pour l'industrie. Mais au plus le président tient tout simplement compte du principe de réalité qui fut sous-estimé dans le passé : la CGT est la première organisation syndicale française. L'équilibre est rétabli». Si François Mitterrand n'avait pas de syndicaliste préféré, de fait, le chouchou de Jacques Chirac, c'était Marc Blondel, à l'époque secrétaire général de FO. Blondel, la bonne chère, les bonnes bières. Et le préféré de son Premier ministre Jean-Pierre Raffarin ? François Chérèque, le numéro un de la CFDT, le réformiste. Longtemps après la chute du mur de Berlin, ces deux hommes politiques de droite continuaient à se méfier de la CGT, historiquement trop proche des communistes. Les signes de cette entente paradoxale abondent. Souvenez-vous de la grève des cheminots, à l'automne 2007 . Le président Sarkozy décide de réformer les régimes spéciaux de retraite de la SNCF, de la RATP et des électriciens-gaziers. Il veut, en 2012, faire passer de 40 à 41 le nombre d'années de cotisation. La grève éclate à la mi-octobre. Prévue pour 24 heures, elle dure. Le secrétaire général de la CGT ne sait comment arrêter ses troupes. Didier Le Reste, un «dur», responsable de la Fédération CGT des Cheminots, est embêté : il a peur de la concurrence de SUD-Rail. Thibault se rend à l'Elysée, où Sarkozy lui répète qu'il ne cédera pas. Thibault lui dit en substance : «Donnez- moi quatre jours, je vous promets la reprise du travail.» Son entourage doute, mais Sarkozy croit à cet engagement. Thibault propose alors un deal à Xavier Bertrand, ministre du Travail : si les négociations ont lieu entreprise par entreprise, en présence d'un représentant de l'Etat, le mouvement cessera. Marché conclu. Et, après quelques hoquets... le travail reprend effectivement. Le numéro un de la CGT vient d'entrer définitivement dans le clan des réformistes ! Recherche de compromis Autre épisode : à la rentrée 2008, Nicolas Sarkozy reçoit à l'Elysée l'ensemble des syndicats. Il serre longuement la main de Bernard Thibault, lui demande s'il a passé de bonnes vacances. Mais il passe devant François Chérèque comme s'il ne l'avait pas vu. Sarkozy n'a pas du tout apprécié le livre que le leader de la CFDT vient de publier (1). Dans cet ouvrage, Chérèque révèle que le président de la République lui a proposé une amnistie, quelques semaines après le scandale de l'UIMM, Il faudra toute l'habileté de Raymond Soubie pour ramener son patron à de meilleures intentions. Plus récemment, le choix d'Henri Proglio, le président de Veolia, pour remplacer Pierre Gadonneix à la tête d'EDF s'est fait avec l'appui de Bernard Thibault. La CGT émettait des critiques sur les acquisitions internationales de l'électricien. Cette propension à réformer la centrale, à chercher des compromis sur les grands sujets, faisait bien partie du mandat de Bernard Thibault quand son prédécesseur Louis Viannet lui passe le relais, en 1999. Mais la stratégie n'allait pas de soi pour cet homme au parcours étonnant. Enfant, le jeune Bernard ne lit pas les journaux. Son père est bûcheron à la Ville de Paris, sa mère élève ses trois enfants. Le week-end, il bricole son Solex. A 16 ans, il entre dans un centre d'apprentissage de la SNCF. Pas rebelle pour un sou. Ce n'est qu'en 1977 qu'il s'encarte à la CGT : un vieux syndicaliste est harcelé par un petit chef, ce qu'il ne supporte pas. Moins de vingt ans plus tard, il portera pendant trois semaines la grève lancée par les cheminots (sauf les cédétistes) contre la... réforme des régimes spéciaux de retraite voulue par Alain Juppé. C'est la grève historique de décembre 1995 qui finit par faire reculer le Premier ministre. Ce pragmatisme est davantage dans les gènes de l'autre grande centrale. «Thibault fait ce que la CFDT a décidé avant lui, et il s'y tient. Et je pense qu'il s'y tiendra, estime Marcel Grignard, secrétaire national de la CFDT. Le problème, c'est l'évolution nécessaire des structures de la CGT. Et ça, je ne sais pas comment il s'y prendra.» Bernard Thibault, lui, est serein. «Aujourd'hui, affirme-t-il, nous sommes dans le vrai. Nous n'avons plus de crise identitaire.» Pourtant, la contestation interne a été bruyante ces derniers temps. Il y a eu Xavier Mathieu, responsable cégétiste de Continental, qui - déçu du faible soutien de la centrale - a traité son secrétaire général de «racaille»... Et aussi Jean-Pierre Delannoy responsable de la CGT Métallurgie du Nord-Pas-de-Calais, opposant de toujours à la ligne réformiste, qui, pour la première fois, se présente à Nantes contre Thibault. Pas de quoi affoler le numéro un. «Le syndicalisme à la «Conti» n'est pas le nôtre, explique le secrétaire général. Dans une négociation, notre premier objectif n'est pas d'obtenir la prime de départ la plus importante.» Il reste cependant beaucoup à faire, concède Thibault : «Nous n'avons toujours pas atteint le million d'adhérents, il nous faut conquérir les jeunes, leur parler vrai» Autre objectif majeur : favoriser l'unité d'action pour parvenir au «syndicalisme rassemblé». Depuis quelque temps, on voit souvent Thibault et Chérèque bras dessus, bras dessous . Finies les fâcheries de 2003, quand le numéro un de la CFDT signait seul l'accord sur les retraites de François Fillon, alors ministre du Travail. Les retrouvailles ont été scellées en août 2008, avec l'accord sur la représentativité des organisations syndicales. Le congrès de Nantes doit, enfin, s'attaquer à la question des structures de la CGT. Le nombre des dirigeants va être considérablement réduit. Ce qui signera le départ de piliers historiques comme Jean-Christophe Le Duigou, le monsieur «retraites», et Maryse Dumas, la madame «emploi». Thibault installe la relève avant de passer la main. (1)«Si on me cherche...», avec Caroie Barjon, Albin Michel. Longtemps Force ouvrière et son secrétaire général André Bergeron ont été les interlocuteurs privilégiés des présidents de la République comme de Gaulle, Pompidou ou Giscard d'Estaing. Le chouchou de Jacques Chirac, c'était Marc Blondel, le patron de FO, avant qu'il ne lui préfère Nicole Notat à la suite des grèves de 1995.
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| Xuan | Grand classique (ou très bavard) | 18602 messages postés |
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| Posté le 06-12-2009 à 01:14:15
| Libération du 25 novembre publie "Les trois piliers de Proglio : à la CGT reconnaissante", autour du mic mac à EdF Homme de réseaux économiques et politiques, Henri Proglio sait également s’appuyer sur les représentants des salariés. Et au premier rang, la CGT. A EDF, c’est avec une certaine bienveillance que l’on voit arriver «un industriel plutôt qu’un financier ou un technocrate» , explique Maxime Villota, administrateur CGT au conseil d’administration (CA). La double casquette EDF-Veolia ? «Dans l’absolu, ce n’est pas choquant, d’autant qu’il était déjà au CA d’EDF.» On veut juste croire que le cumul ne sera que transitoire. Ont-ils dealé leur soutien à Proglio contre la réintégration, la veille de l’AG des actionnaires, des trois grévistes cégétistes licenciés ? «C’était encore sous Gadonneix. Peut-être l’a-t-il fait en accord avec Proglio, mais ça, on ne sait pas…» jure Maurice Marion, de la fédération CGT énergie. La remise à plat de la filière nucléaire proposée par Proglio ? «C’est un vrai sujet, enfin il vient en débat» , tout comme le rapprochement entre EDF et Veolia. Cerise progliote, enfin, sur le gâteau CGT : les récentes critiques du nouveau PDG sur le projet de loi censé améliorer la concurrence du secteur au détriment de l’opérateur historique. Sincère ou opportuniste, Proglio aurait ainsi séduit la CGT à EDF sur des positions de fond. Autre chanson chez Veolia. Le syndicalisme maison est pollué par quelques contingences financières. Une publicité Veolia en 2002 dans la Vie ouvrière, journal de la confédération CGT, facturée au prix étonnant de 120 000 euros. Et depuis, d’innombrables pubs dans l’Aplomb, publication de sa fédération construction. Rien pour autant ne permet de faire le lien avec un syndicalisme bien tempéré chez Veolia. De même, les négociations nationales dans des palaces parisiens au frais du patron (plus une virée à New York pendant une semaine, sous Jean-Marie Messier) ne sauraient à elles seules expliquer le bon climat social. Reste cette interrogation : pourquoi tant de haine contre les électrons libres du syndicalisme ? Jean-Luc Touly (CGT) et Christophe Mongermont (FO) en ont témoigné dans un livre - l’Argent noir des syndicats (Fayard) avec Roget Lenglet - évoquant chez Veolia un «vaste système de cadeau et d’avantages offerts aux délégués contribuant depuis longtemps à maintenir la paix sociale». Chez Dalkia, filiale commune de Veolia et EDF spécialisée dans le chauffage urbain, Ali Bendris a vécu une expérience singulière. Délégué CGT pendant vingt-six ans, il décide en 2004 de rompre avec «l’aristocratie syndicale». Et de créer une CGT bis, en fait le CGT (pour Collectif général du travail), en rupture avec le «syndicalisme d’accompagnement bien intégré à la politique managériale» . Le ciel lui est tombé sur la tête : une quarantaine de procédures judiciaires visant à contester sa représentativité syndicale. Dont certaines diligentées conjointement par la CGT canal historique et l’employeur Veolia (comme au printemps dernier à Lille, l’une lui réclamant 168 000 euros, l’autre 25 000). Ali Bendris se perd en conjectures : «Pour quelle contrepartie juteuse» ? Henri Proglio n’est pas seul en cause. En juin 2006, lors du projet de fusion entre GDF et Suez (ex- Lyonnaise des eaux), le CE (sous tutelle CGT) de Suez se fendait d’une publicité dans le Figaro vantant les mérites de la fusion… Pour le futur rapprochement entre EDF et Veolia, Proglio se contente d’une visite de courtoisie à la Fête de l’Huma, où l’ex-Générale des eaux loue un stand depuis toujours à prix de compagnon de route. En 2008, la rémunération annuelle d'Henri Proglio s'est élevée à 1,6 million d'euros à la tête de Veolia, contre 1,1 million d'euros pour Pierre Gadonneix à EDF. Le ministre du Budget Eric Woerth a déclaré qu'il n'était pas "choqué" par la rémunération demandée par Henri Proglio. "Ce qu'il a demandé, c'est de conserver la même rémunération qu'avant (...) ça ne me choque pas" , a affirmé le ministre sur la chaîne de télévision Public Sénat. "Je vois simplement que M. Proglio est un grand dirigeant d'entreprise, nul ne conteste sa compétence" , a-t-il ajouté. La présidente du Medef Laurence Parisot avait peu avant justifié sur Canal+ le salaire demandé par Proglio, par un tacle à Hirsch, estimant qu'il était "bien meilleur" pour diriger EDF que le Haut-commissaire aux solidarités actives. Outre les avantages salariaux, Henri Proglio bénéficiera d'avantages fiscaux, puisque son maintien à un poste non exécutif de Veolia le dispense de payer l'impôt de solidarité sur la fortune (ISF) concernant les stock-options perçues à Veolia.
Edité le 26-01-2010 à 00:28:19 par Xuan
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| Xuan | Grand classique (ou très bavard) | 18602 messages postés |
| Posté le 26-01-2010 à 00:17:18
| La collaboration de classe arme de la bourgeoisie : Proglio: les syndicats de Veolia dénoncent une "campagne de dénigrement" PARIS - Les syndicats de Veolia Environnement ont dénoncé lundi une campagne de dénigrement" contre leur groupe et leur ancien patron, Henri Proglio, dont la double fonction chez EDF et Veolia fait polémique. " Nous ne pouvons accepter qu'à des fins purement politiciennes, certains continuent à dénigrer notre groupe au travers d'attaques personnelles contre son ancien PDG", affirme l'intersyndicale CFDT-CFE/CGC-CFTC-CGT-CGT/FO et UNSA, qui prend position publiquement pour la première fois sur la polémique en cours. De nombreuses voix se sont élevées pour dénoncer la double casquette d'Henri Proglio comme patron d'EDF et président du conseil d'administration de Veolia. "Dans le contexte économique actuel nous considérons que le partenariat entre EDF et Veolia Environnement est plus porteur d'emplois qu'une guerre larvée et stérile" , poursuit l'intersyndicale, dans un communiqué. "Je ne vois pas qui pourrait remplacer Henri Proglio, qui est là depuis 38 ans. Il connaît tous les dossiers de A à Z" , a affirmé à l'AFP Jean-Luc Davoisne (CFE-CGC), représentant des salariés au conseil d'administration. "Une année ou deux est le temps raisonnable du passage de pouvoir" avec Antoine Frérot, qui a remplacé Henri Proglio comme directeur général de Veolia Environnement, a ajouté M. Davoisne, réclamant qu'on laisse "le temps au groupe de faire la transition". "Tout cela est très politique: on lynche Henri Proglio pour pouvoir mieux lyncher derrière Nicolas Sarkozy" , le président de la République, a estimé Jean-Luc Davoisne. L'association des actionnaires salariés de Veolia (AAVE) a également réitéré lundi sa "confiance aux membres du conseil d'administration et à la direction générale". "Nous restons en effet convaincus qu'une passation de témoins en douceur plutôt qu'une rupture brutale permettra à notre entreprise d'affronter plus aisément" les changements à venir dans son métier, écrit l'AAVE, dans un communiqué. Sous le feu des critiques, Henri Proglio avait dû renoncer jeudi aux 450.000 euros de rémunération annuels que devait lui verser Veolia en plus des 1,6 million d'euros perçus chez EDF. Sur cette question de double salaire, l'intersyndicale rappelle qu'elle avait opté pour "une position de neutralité". (©AFP / 25 janvier 2010 19h22)
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| gorki | Les ouvriers n'ont pas de patrie | Grand classique (ou très bavard) | | 835 messages postés |
| Posté le 26-01-2010 à 22:02:56
| Bonjour xuan Bonjour à tous « Joli » cet état des lieux du syndicalisme ! Aussi toutes ces pratiques plus que déviantes sont aussi vieilles que le syndicalisme lui-même... Seulement Xuan ! là ou il y a « tromperie sur la marchandise » est, que ce n'est pas la collaboration de classe qui est une arme de la bourgeoisie, mais l'idéologie qui en est le terreau, c'est-à-dire le réformisme. Comme dit le proverbe : « toujours tisser le même vieux lin revient à toujours fabriquer la même étoffe » Alors que le bobinoir soit chargé par : Jean-pierre… Bernard… ou Maryse, rien n’y change à l’affaire, le syndicalisme d’essence naturellement réformiste ne peut que produire à long, court, ou moyen terme que de la collaboration de classe. Seul un parti authentiquement ouvrier armé d’un programme offre la garantie que la lutte idéologique menée tout naturellement contre toutes les déviances sera portée à son terme…car comme l’écrivait Lénine : « Sans théorie révolutionnaire pas de mouvement Révolutionnaire. ». De plus, (ce qui va suivre pouvant servir à éclairer notre présent) insistait-il sur la formule en ajoutant : « on ne saurait trop insister sur cette idée à une époque où l’engouement pour les formes les plus étroites de l’action pratiques va de pair avec la propagande à la mode opportunisme 1 Note: 1) Souligné par moi Gorki A + |
| aile de dragon | l homme ne sera pas homme tant qu il n aura pas tr | Pionnier | 5 messages postés |
| Posté le 03-02-2010 à 04:34:43
| LE PROBLEME EST QUE LES SYNDICALISTES DEVRAIENT UTILISER LES RESSOURCES DONT ILS DISPOSENT SANS CHERCHER AILLEURS CERTES CETT METHODE POSENT DES DIFFICULTES MAIS CES DIFFICULTES SONT DES ETAPES NECCESAIRES DANS LA REUSSITE DE LEURS ACTIONS CAR DES LORS OU UN SYNDICAT MARCHE UNIQUEMENT SUR LA BASE DU VOLONTARIAT NON SUR DES TRANSACTIONS FINANCIERES LES CAPITALISTES NE POURRONT PAS GRAND CHOSE CONTRE LUI
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