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| Posté le 27-11-2009 à 00:02:38
| Copenhague : la Chine préconise la responsabilité « commune mais différenciée » Pékin a indiqué vouloir baisser son "intensité carbonique" (émissions polluantes par unité de PIB) de 40 à 45% d'ici 2020 par rapport à 2005. "C'est une action volontaire prise par le gouvernement chinois en fonction des conditions du pays et une contribution importante aux efforts mondiaux pour lutter contre le changement climatique" , a déclaré le gouvernement, cité par l'agence Chine Nouvelle. Mais la Chine rappelle qu’elle ne peut pas sacrifier sa croissance quand vingt millions de chinois souffrent encore de la pauvreté et de la misère absolue. Cet article du Quotidien du Peuple insiste sur la nécessité du développement pour le Tiers Monde, et du traitement différencié sur la question de la pollution. Refuser d'appliquer deux poids et deux mesures c'est refuser le développement du Tiers Monde :
Economie à faibles émissions de carbone : redistribution des ressources et combats politiques inévitables « Même si le démembrement de territoires depuis des siècles a pris fin, la redistribution des ressources environnementaux et les combats politiques viennent à peine de commencer. » , a déclaré Fu Zhihuan, membre de l'Académie d'Ingénierie de Chine (AIC) lors du « Forum 2009 sur la gestion de l'ingénierie en Chine » organisé récemment sous les auspices de l'AIC. Face à ces violents combats politiques internationaux, ce qui donne lieu le plus aux disputes entre les pays concernés, c'est lesquels de ces pays doivent assumer le plus de responsabilités quant à la diminution des émissions de gaz. Quant à Fu Zhihuan, il pense qu'on doit s'en tenir à la Convention-cadre des Nations-Unies sur les changements climatiques dans lequel il est insisté la « responsabilité commune, mais à des degrés différents » . Les pays développés doivent se charger encore plus de responsabilité historique. La diminution des émissions de gaz constitue pour les pays développés une de leurs principales responsabilités. « Le changement climatique est non seulement un problème de l'environnement, il concerne en plus le problème du développement. » , a indiqué Fu Zhihuan qui a ajouté que sans la croissance économique des pays en voie de développement, il sera impossible non seulement de réaliser l'objectif du genre humain qui est obligé de faire face aux changements climatiques, mais en plus cela compromettra gravement la paix, la stabilité et la prospérité mondiales . Si l'on demande, dans la phase actuelle, aux pays en voie de développement de remplir obligatoirement leur responsabilité en matière de réduction quantifiée des émissions gazeuses, cela ne répond alors ni à la réalité actuelle de notre monde ni à l'esprit d'équité. Contrairement aux pays développés, la priorité pour les pays en voie de développement c'est de développer leur économie, d'améliorer le niveau de vie de leur population et de procéder en même temps à la diminution des émissions de gaz. D'après Fu Zhihuan, le changement climatique est devenu un problème politique international, tandis que la question de fond des négociations sur les problèmes climatiques c'est de redistribuer des ressources de la capacité atmosphérique du gaz à effet de serre (GES). « Si l'on calcule sur la base des prix inchangés, nous avons payé aux prix forts et à l'excessif et la consommation des ressources et la pollution de l'environnement. La grande quantité des exportations du commerce extérieur a favorisé la croissance économique et la Chine est devenue l'usine du monde – ce qu'elle exporte, ce sont ses ressources et son environnement, et ce qui lui reste dans l'intérieur du pays, ce sont la consommation excessive de ses ressources et la pollution de son environnement. La quantité globale des émissions qui polluent l'environnement a déjà dépassé la capacité de charge de l'environnement. » , a déclaré Wei Fusheng, membre de l'AIC et chercheur au Centre général chinois de contrôle et de supervision de l'environnement. A cet effet, a-t-il ajouté, nous devons réaliser la transition stratégique de l'environnement — développement économique et surtout il faut modifier notre méthode extensive de croissance économique tout en économisant l'énergie et en diminuant les émissions de gaz, y compris le développement d'une économie à faibles émissions de carbone. Wei Fusheng a poursuivi en disant que l'économie chinoise s'est effectivement développée à un rythme rapide et que la puissance de la Chine s'est renforcée sensiblement, mais tout cela est réalisé au dépens de la consommation excessive de ses ressources naturelles et à la pollution de son environnement . Et d'insister que la quantité globale des émissions polluant l'environnement a déjà dépassé la capacité que l'environnement peut supporter. C'est pourquoi la Chine est obligée de réaliser la transition stratégique de l'environnement – développement économique tout en économisant l'énergie et en diminuant les émissions de gaz, y compris le développement d'une économie à faibles émissions de carbone. [Source: le Quotidien du Peuple en ligne le 26.11.2009]
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| Posté le 03-12-2009 à 23:23:44
| Le PDG du pollueur Rhodia invite l'Europe à ne pas en faire trop, suivant l'adage... le mieux est l'ennemi du profit :
Climat: le Medef craint que l'Europe aille "trop loin", seule, à Copenhague PARIS - Le Medef craint que l'Europe ne soit tentée d'aller "trop loin" à Copenhague, pénalisant ses entreprises si les autres pays ne suivent pas, a indiqué un de ses représentants mercredi lors d'une audition au Sénat. "Le risque c'est que l'Europe aille très loin et, si elle n'arrive pas à entraîner les autres, elle va pénaliser ses entreprises", a fait valoir Jean-Pierre Clamadieu, en charge du développement durable au Medef et Pdg du groupe Rhodia. "Si l'Europe a un rôle d'entraînement des autres pays, cela ne doit pas être au prix d'un engagement complètement décalé", a-t-il mis en garde. "Mon inquiétude c'est que l'Europe ait envie de forcer l'accord et de mettre un peu plus sur la table, tandis que les autres pays restent en retrait", a-t-il ajouté. L'objectif d'une réduction de 20% de ses émissions de gaz à effet d'ici 2020 par rapport à 1990 "c'est déjà une accélération de la trajectoire sur laquelle on est", a fait valoir M. Clamadieu. Mais "comment passer de 20% à 30% ?", s'est-il interrogé, se référant à cette éventualité avancée par l'UE en cas d'accord international. "30% c'est une rupture forte qui n'aurait de sens que si des engagements très forts étaient pris par ses partenaires", a-t-il souligné lors de cette audition sur la position française à Copenhague. Il a par ailleurs affirmé qu'il fallait considérer la Chine comme "une puissance industrielle" et qu'il ne fallait "pas la laisser se cacher derrière des pays émergents comme l'Inde". Enfin, soulignant qu'"on ne pourra pas avoir à Copenhague un traité juridiquement prêt à signer", il a assuré que "les entreprises le regrettent car elles ont besoin de visibilité". Il s'agit pour les groupes industriels qui font des investissements à long terme, de "savoir comment les choses vont se passer à cinq ou dix ans". (©AFP / 02 décembre 2009 12h43)
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| Posté le 17-12-2009 à 20:10:34
| La Chine s'oppose à l'imposition de la taxe carbone [Le Quotidien du Peuple 17.12.2009] La Chine a réitéré mercredi son opposition à la taxe carbone, qui risque d'affecter le développement du commerce extérieur, a déclaré mercredi à Beijing le porte-parole du ministère chinois du Commerce Yao Jian. La Chine s'oppose fermement à la taxe carbone, proposée par certains individus et organisations internationales, car cette taxe ignore le fait que les pays en voie de développement et les pays développés doivent endosser différentes responsabilités et obligations, a expliqué Yao Jian. Néanmoins, il n'a pas précisé les noms de ces individus et organisations. Yao Jian a fait ces remarques lors d'une conférence de presse sur les investissements directs étrangers de novembre, qui ont augmenté de 31,97% sur une base annuelle à 7,02 milliards de dollars. Le concept de la "taxe carbone", initialement proposé par l'ancien président français Jacques Chirac, a été salué aux Etats-Unis, au Canada et dans l'Union européenne. Ces derniers ont proposé d'imposer une taxe aux pays qui ne diminuent pas leurs émissions de gaz à effet de serre. Au mois de juin, la Chambre des représentants des Etats-Unis a adopté une loi sur les questions climatiques qui incluait la taxe carbone, permettant au président d'imposer, dès 2020, des taxes sur les importations de produits à forte intensité carbonique, tels que l'acier, le ciment, le verre et le papier, en provenance des pays ne diminuant pas leurs émissions de gaz à effet de serre.
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| Posté le 17-12-2009 à 20:16:23
| Pourquoi l'Inde doit dire non L'écologiste indienne Sunita Narain s’indigne. Selon elle, il est trop injuste d’accuser d’intransigeance les pays en développement. Car les pays riches sont les plus fautifs. 15.12.2009 | Sunita Narain | The Times of India | © AFP Les chefs d’Etat et de gouvernement débarquent à la conférence de Copenhague sur le climat ces 17 et 18 décembre pour signer un “accord”, ou du moins un pacte quelconque sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES). Les négociations sont apparemment dans l’impasse. En apparence seulement – pour les non-initiés. Car le fait est que les maîtres de la communication sont à l’œuvre pour faire monter la pression et désigner les coupables – montrant du doigt les pays qui voudraient empêcher la signature d’un accord et laisseraient passer l’occasion unique de sauver la planète. A ce jeu, l’Inde est déjà en passe de remporter la palme des brebis galeuses. Et cela alors que les pays industrialisés ont refusé de mettre quoi que ce soit de substantiel sur la table des négociations – pas de réduction des émissions chez eux, pas d’accord sur des transferts de technologie ou de capitaux. Les deux documents qui servent de base de discussion montrent, au contraire, un durcissement de leur position. Ils demandent tout d’abord aux pays en développement – dont l’Inde – de fixer des objectifs de réduction, sans aucune contrepartie financière. Et cela ne semble pas poser problème à qui que ce soit. Ainsi, notre ministre a “proposé” de réduire de 20 à 25 % notre intensité carbone à l’horizon 2020. Nous avons accepté de reprendre à notre compte le “fardeau de l’homme blanc” . Mais ce que notre représentant ignorait probablement, c’est qu’il s’aventurait sur une pente glissante. Car c’est désormais la porte ouverte à la surenchère ! Les pays industrialisés exigent que toutes les actions engagées par une nation sur le plan intérieur soient suivies, signalées et contrôlées au niveau international. La raison en est simple : de cette manière, tout objectif local reviendra à un engagement international légal. Le ton est également devenu nettement moins amène. “On ne peut pas faire confiance à ces nations” , a lancé le délégué américain. Des paroles que d’autres s’empressent de reprendre. En Inde, des voix s’élèvent pour défendre le droit à polluer du pays. Quand le ministre a annoncé l’objectif national au Parlement, il a déplacé les enjeux. Il a accepté que l’Inde change de camp et rejoigne la ligue des pollueurs au lieu de se placer en position de réclamer son droit au développement. Il a accepté d’effacer toute distinction entre les pays historiquement responsables du problème et les autres, ceux qui ont besoin de capitaux et de technologies pour effectuer une transition vers les industries vertes de manière à réduire les rejets polluants. Le ministre a ainsi implicitement réfuté l’idée d’un accord fondé sur un partage équitable du fardeau. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : de 1890 à 2007, les pays riches ont contribué à hauteur de 60 % aux rejets de dioxyde de carbone dans l’atmosphère, et l’Inde à environ 3 %. Les Etats-Unis, qui représentent à peine 5 % de la population mondiale, sont à eux seuls responsables de 30 % des émissions totales de CO2. A supposer que leur Sénat vote en faveur d’une réduction de 3 % des émissions par rapport au niveau de 1990, les Américains accapareront encore 20 % du budget carbone mondial entre 1890 et 2020. Pis, l’Inde, avec l’objectif national qu’elle s’est imposé, obtiendra quelque 4 % de ce budget entre 1890 et 2020, pour une population qui représente 17 % du total de la planète. Cet accord perpétuera ainsi les inégalités dans le monde, et ce alors que ces négociations sont censées porter sur le droit au développement. Aucun pays n’a à ce jour dissocié sa croissance économique des émissions de dioxyde de carbone ! Mais nous, les Indiens, qu’avons nous obtenu sinon une estampille officialisant notre statut de citoyen de première classe du monde ? La boucle est bouclée. Gandhi a combattu l’Empire britannique après avoir été chassé du wagon de première classe : il a refusé d’être un citoyen de troisième classe. A Copenhague, nous venons de faire le contraire, pour l’éternité.
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| Xuan | Grand classique (ou très bavard) | 18602 messages postés |
| Posté le 17-12-2009 à 20:25:09
| Pékin tape du poing sur la table Les Chinois ne sont pas contents. Chiffres à l'appui, ils rappellent aux pays riches que le réchauffement climatique est avant tout la conséquence de leur développement forcené depuis un siècle et demi. 16.12.2009 | Etienne Dubuis | Le Temps | © AFP He Yafei, vice-ministre des Affaires étrangères chinois, le 11 décembre à Copenhague Le suspense croît d’heure en heure à Copenhague. Alors que les discussions se sont officiellement élevées mardi au niveau ministériel, le ton est resté acerbe entre les délégations. Et si les principaux protagonistes affichent une même volonté d’aboutir à un résultat, ils n’en continuent pas moins à défendre des positions très éloignées. La Chine, qui se pose en défenseur résolu des pays en développement, ne manque ainsi pas une occasion de dénoncer le manque de sens des responsabilités des pays industrialisés. "Responsabilité" : telle est le maître mot. Pour Pékin, les pays développés portent la responsabilité historique du réchauffement, puisque ce sont essentiellement eux, et non ces nouveaux émetteurs que sont les pays émergents, qui ont accumulé des gaz à effet de serre dans l’atmosphère depuis un siècle et demi. Gaz à effet de serre qui s’y trouvent toujours vu leur très longue durée de vie. Et pour bien souligner cette réalité, la délégation chinoise a débarqué à Copenhague avec une batterie de recherches scientifiques récentes sur le sujet. A partir du moment où les émissions de gaz à effet de serre doivent être limitées, soutient le "camp chinois", il s’agit de savoir comment elles doivent être réparties entre les Etats. Ou plutôt entre les individus au sein de chaque Etat, puisqu’il est juste de reconnaître les mêmes droits à chacun. Les pays industrialisés proposent d’encourager dès aujourd’hui la convergence des conditions, pour arriver progressivement au même taux approximatif d’émissions par habitant de la planète. Ils imaginent de le faire en forçant leurs ressortissants à réduire peu à peu leurs rejets et en autorisant ceux des pays en développement à relever simultanément les leurs. Mais la Chine crie à l’injustice. Elle rappelle que les pays riches ont émis d’énormes quantités de gaz à effet de serre pour atteindre leur état actuel de prospérité. Et elle revendique le même privilège pour les pays pauvres. Surtout si cela s’avère nécessaire à leur développement, leur priorité. Une étude de l’Université Qinghua, à Pékin, chiffre le raisonnement. Selon ses calculs, les pays industrialisés ont émis 840 milliards de tonnes de CO2 entre 1850 et 2005 sur un total de 1 100 milliards. Même s’ils réduisent de 80 % leurs émissions d’ici à 2050, ce qui sera très difficile, ils émettront encore pendant la période 380 milliards de tonnes de CO2 sur un total de 1000 milliards. Au total, de 1850 à 2050, ces Etats auront donc émis 1 220 milliards de tonnes sur un total de 2 100 milliards, soit 58 % des rejets mondiaux alors qu’ils ne représentent, en 2005, que 20 % de la population du globe. Conclusion : ils n’ont de leçon à donner à personne. Et aucune exigence à poser avant longtemps. La Chine considère que le réchauffement la menace et qu’une conversion à une économie durable est dans son intérêt. Elle se dit prête, par conséquent, à réaliser des efforts pour limiter ses émissions de gaz à effet de serre. Mais pour les limiter, pas pour les réduire. Pas dans l’immédiat. L’étude de l’Université Qinghua assure que les pays industrialisés auront la possibilité, vu leur niveau de prospérité, de négocier plus rapidement leur révolution verte que les autres. Elle prévoit par conséquent que la Chine émettra dans quelques années plus de gaz à effet de serre par habitant que l’Occident, avant d’atteindre à son tour un pic et de réduire également ses rejets. Selon ce scénario, les pays les moins avancés devraient connaître une même évolution, et former une troisième vague, un peu plus tard. Aux yeux des autorités chinoises, la "responsabilité historique" des pays industrialisés leur impose d’accepter cet état de fait et d’aider financièrement et technologiquement les pays qui en souffrent le plus. Une obligation qui figure d’ailleurs dans la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques. Obligation peu respectée, à entendre hier le vice-directeur de la délégation chinoise à Copenhague, Yu Qingtai. "Certains pays signataires du Protocole de Kyoto se permettent d’annoncer qu’ils ne vont pas pouvoir tenir leurs engagements, a-t-il accusé. Et ils le font sans prononcer une excuse, l’air de dire 'c’est la vie'. Qu’ils commencent à balayer devant leurs portes avant de lorgner vers la nôtre !" L'Inde, le Brésil ainsi que d'autres pays en voie de développement ont également dénoncé la façon de faire de la présidence. De nombreux pays demandent qu'un traité climatique juridiquement contraignant soit atteint à Copenhague, mais des divisions entre les pays développés et ceux en voie de développement subsistent, notamment sur la réduction des émissions et les financements, mettant en péril les chances qu'un accord soit atteint. Les dirigeants de la planète arrivent à Copenhague pour soutenir les efforts visant à atteindre un accord alors que la conférence s'achève en fin de semaine. Source: xinhua
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| Xuan | Grand classique (ou très bavard) | 18602 messages postés |
| Posté le 17-12-2009 à 20:47:34
| Jeudi, 10 Décembre 2009 14:34
Un protocole sur le climat version Sud Egillet Publié sur le site de Michel Collon Les couches les plus pauvres de la population du Sud ont été les plus touchées par les changements climatiques, leur voix est pourtant rarement entendue. Et ce n'est pas parce qu'ils n'ont pas d'opinion. En octobre 2007, ils ont créé le « People's Protocol on Climate Change », ce n'est pas une ode à la diminution de CO2 mais un fervent plaidoyer pour une justice sociale et internationale et un avertissement au « tout au profit » dévastateur. Le climat s’emballe... Au 20e siècle, la température moyenne sur Terre a augmenté de 0,6°C, une hausse sans précédent depuis le dernier millénaire. Canicules, sécheresses et pénuries d’eau sont en hausse, tandis que mers et océans se réchauffent. Un climat qui développe les ouragans, cyclones et autres tempêtes tropicales… et qui fait immanquablement des victimes. La fonte de la calotte glaciaire entraîne également une élévation du niveau des mers. Rien que pour le siècle en cours, des scénarios prédisent une élévation comprise entre 9 et 88 cm, avec des conséquences catastrophiques : l’inondation de certaines régions côtières et d’îles mais aussi de terres arables, ce qui signifiera la perte de la sécurité d’existence pour d’innombrables paysans et leurs familles. La sécurité alimentaire en péril En 2003, l’Europe a connu son été le plus chaud en l’espace de 500 ans. Durant cette vague de chaleur, les températures caniculaires ont coûté la vie à 30 000 personnes. À l’avenir, de telles vagues de chaleur deviendront plus la règle que l’exception. Dans le Sud, les saisons ont complètement perdu le Nord. Si les paysans savaient autrefois exactement à quel moment semer et planter, ils ont aujourd’hui perdu leurs repères. Dans un pays, ce sont des tempêtes tropicales, dans un autre une sécheresse extrême qui détruisent les récoltes et mettent en péril l’approvisionnement en nourriture. Non seulement la famine guette mais des troubles sociaux et des conflits risquent d’éclater et une migration massive de réfugiés climatiques à la recherche d’un endroit où vivre décemment est à craindre. Un climat favorable à la propagation des maladies Les maladies directement liées aux changements climatiques sont de plus en plus nombreuses. Les insectes responsables de la transmission de maladies telles le paludisme et la dengue (fièvre rouge) survivent non seulement plus longtemps sous des températures plus élevées, mais parviennent aussi à vivre dans des endroits d'où ils étaient auparavant absents. Jusqu’à la fin des années '70, il faisait suffisamment froid sur les hauts plateaux d’Afrique par exemple, pour contenir la population de moustiques dans les régions de plus basse altitude. Aujourd’hui, les moustiques porteurs du paludisme sont présents en nombre partout, avec toutes les conséquences que cela implique. Lorsque la température est plus élevées, des bactéries telles que celles responsables de la salmonellose et du choléra, se multiplient également beaucoup plus rapidement. Une autre menace pour la santé publique est la multiplication des inondations. Durant l’été 2004, deux tiers du Bangladesh ont été inondés, ainsi que de grandes parties de l’Assam et du Bihar en Inde. Quelques 50 millions de personnes ont été touchées et des milliers ont souffert de diarrhée car les eaux d’égout se sont mélangées à l’eau potable. 
Les réserves d’eau douce saine vont diminuer, alors que le manque d’eau potable est déjà un problème mondial. Les groupes vulnérables ont le plus à craindre Plus de la moitié des victimes de la pollution de l’air habitent dans le Sud. D’après l’Organisation mondiale de la santé, le réchauffement du climat ferait chaque année 160 000 morts dans le monde. Riches et pauvres subiront les conséquences mais les pays en développement seront les plus durement touchés, car ils sont déjà confrontés à une pénurie d’eau et de nourriture. Les conséquences de la malnutrition, de la diarrhée et du paludisme résultant des températures élevées, de la sécheresse et des inondations forment un cocktail mortel, surtout pour les enfants. La cause ? Durant des centaines de milliers d’années, le climat a régi la vie des hommes. Paradoxalement, c’est aujourd’hui l’homme qui influence le climat. L’intervention humaine est responsable d’une augmentation considérable des gaz à effet de serre dans l’atmosphère, qui entraîne à son tour une élévation des températures sur Terre. L’augmentation la plus dangereuse est celle des émissions de CO2 résultant de la combustion d’une quantité croissante de combustibles fossiles pour l’industrie, le commerce, le transport et les armées. Notre planète connaît une crise climatique qui prend des proportions fatales et requiert des mesures radicales. Les tentatives d’actes de bravoure visant à sauver notre planète se sont jusqu’à présent révélées inefficaces. Les objectifs du Protocole de Kyoto en vue d’une réduction des émissions de gaz à effet de serre ne seront pas atteints. 
Pourquoi ? Parce que le Protocole de Kyoto ne reconnaît malheureusement pas les véritables causes du changement climatique : la mondialisation et l’appât du gain maladif des entreprises transnationales. Il ne tient pas compte des communautés de base et des populations du Sud, qui sont les principales victimes des conséquences du changement climatique, mais encourage des solutions basées sur l’idée libérale selon laquelle la croissance économique et les bénéfices priment sur les besoins de notre planète et de sa population. Pendant que une élite se livre à une production irréfléchie et lucrative et à une consommation exagérée, une écrasante majorité des gens vivent dans le sous-développement et la misère. Une donnée assez cynique quand on pense que les plus grandes entreprises transnationales du monde et les puissants pays industrialisés d’aujourd’hui se sont construits en exploitant les populations et les ressources naturelles du Sud. La réponse du Sud En octobre 2007, une grande conférence sur le climat s’est tenue en Thaïlande, avec des participants venus d’Asie et du Pacifique. C’est là que le premier projet du « People’s Protocol on Climate Change » (le Protocole des peuples sur le changement climatique) a été rédigé. Ce protocole exprime les aspirations de simples citoyens, en particulier ceux du Sud, qui sont les plus durement touchés par les changements climatiques. Leur voix est importante pour parvenir à un traité mûrement réfléchi sur le climat. Les signataires deu People's Protocol pensent que les solutions à la crise climatique ne viendront pas des responsables mais bien des mouvements de base.
Le People’s Protocol reconnaît que l’inégalité sociale est un problème profond du changement climatique : la grande responsabilité d’une élite restreinte et la vulnérabilité disproportionnée d’une grande majorité engendrent des conséquences néfastes.
Les valeurs fondamentales exprimées par le protocole sont le changement social, la souveraineté, la protection de l’environnement, la responsabilité, la participation et la responsabilisation. Les résolutions du People’s Protocol on Climate Change * les besoins fondamentaux de tous les êtres humains doivent primer sur le profit de quelques-uns ; * le modèle de développement, basé sur la croissance économique et l’exploitation de l’homme et de l’environnement, doit être remplacé par une gestion démocratique et souveraine des matières premières ; * l’appât du gain est la cause du réchauffement de la planète et de la pauvreté structurelle, c’est pourquoi nous ne pensons pas que le libre marché soit une solution ; * le changement climatique n’est pas un problème environnemental mais un problème de justice sociale, dû au pillage des ressources par les multinationales et les États du Nord ; * la facture doit être présentée aux pays riches ! Une répartition juste implique un dédommagement du Sud par le Nord ; * nous reconnaissons également que les émissions de CO2 doivent diminuer au Sud, mais en mettant le doigt sur les causes : le modèle de consommation du Nord et l'exploitation impitoyable des sociétés transnationales dans le Sud (souvenons-nous de la déforestation massive, par exemple). Renforcez la voix du Sud et signez le protocole : http://peoplesclimateprotocol.aprnet.org/
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| Finimore | Grand classique (ou très bavard) | | 2655 messages postés |
| Posté le 18-12-2009 à 07:24:51
| le 09/12/2009 La Chine n'est pas la première source de pollution mondiale La nouvelle édition du magazine français « Challenges » vient de publier une liste de cinq grandes idées absurdes, dont l'idée que « la Chine est la première source de pollution mondiale ». Selon le magazine, bien que depuis l'année 2007 les émissions totales de CO2 de la Chine aient dépassé celles des Etats-Unis, les effets de la pollution sur le climat doivent être évalués avec les chiffres par habitant. Que ce soit aujourd'hui ou en 2030, les émissions de CO2 de la Chine par habitant sont beaucoup plus basses que celles des Etats-Unis, de la Russie, du Japon et de l'Union européenne. Celle-ci a seulement dépassé le Brésil et l'Inde. Les émissions de CO2 par habitant des Etats-Unis sont de plus de 4 fois supérieures à celles de la Chine. De plus, 60% des émissions de CO2 qui ont causé le changement climatique ont été produites dans les pays occidentaux depuis 1850. Jusqu'à présent, la Chine n'a que produit 7% des émissions ; de ce fait, le soi-disant « la Chine est la première source de pollution mondiale » est complètement faux. L'article a par ailleurs mentionné les efforts de la Chine en la matière. Par exemple, le plan de réduction de 20% des consommations d'énergie par unité de PIB de 2005 à 2010 a été inclus sur le 11e Plan quinquennal de la Chine. Dans son 12e Plan quinquennal, la Chine a promis de réduire de 40%-45% ses émissions de CO 2 par unité de PIB par unité par rapport à 2005. La Chine a déployé tous ses efforts pour atteindre cet objectif. L'article a par ailleurs cité les faits dont la France et l'Occident parlent peu : la construction d'une centrale électrique à charbon ultramoderne par semaine, la hausse du prix du pétrole, les mesures visant à encourager l'achat d'équipements écologiques, l'allocation accordée par le gouvernement sur la production des voitures électriques, l'accélération du développement de l'énergie nucléaire, etc. En 2007, la production d'électricité nucléaire de la Chine n'a représenté que 7% de la production d'électricité totale. En 2020, ce taux devrait être de 20%. La production d'électricité éolienne de la Chine représente 10% du total de la production mondiale. Le développement de la Chine en la matière est le plus rapide du monde. Quant à l'énergie solaire, la Chine est le plus grand pays producteur de panneaux solaires et ses produits sont exportés en grande quantité… Source: le Quotidien du Peuple en ligne http://french. peopledaily. com.cn/96851/ 6836998.html
-------------------- Ni révisionnisme, Ni gauchisme UNE SEULE VOIE:celle du MARXISME-LENINISME (François MARTY) Pratiquer le marxisme, non le révisionnisme; travailler à l'unité, non à la scission; faire preuve de franchise de droiture ne tramer ni intrigues ni complots (MAO) |
| Xuan | Grand classique (ou très bavard) | 18602 messages postés |
| Posté le 18-12-2009 à 20:50:15
| Cet article éclaire tout particulièrement la démission de la ministre danoise Connie Hedegaard de la présidence de la conférence sur le climat de Copenhague en invoquant des raisons protocolaires. Elle a été remplacée par le chef du gouvernement danois, Lars Lokke Rasmussen. "Avec tant de chefs d'Etat et de gouvernement qui sont arrivés, il est approprié que ce soit le Premier ministre du Danemark qui préside" , a expliqué Connie Hedegaard pour justifier sa démission.
Volte-face difficile de la Chine au Sommet de Copenhague le Quotidien du Peuple - 17/12/2009 (extraits) Le Sommet de Copenhague nous rappelle à la mémoire la Conférence de paix de Paris de 1919, une conférence internationale organisée par les vainqueurs de la Première Guerre mondiale afin de négocier les traités de paix entre les Alliés et les vaincus. Lors de cette conférence, Georges Clémenceau (Président du Conseil de la France), Lloyd George (Premier Ministre de la Grande-Bretagne) et Thomas Woodrow Wilson (Président des Etats-Unis), en tant que représentants de leur pays respectif, sont devenus les dominateurs du monde qu'ils partagèrent comme ils veulent, ainsi les colonies allemandes sont partagées entre le Royaume-Uni, la France et le Japon tandis que le Proche-Orient anciennement possession turque est divisé en mandats attribués par la Société des Nations à la France et à l'Angleterre. Ils manœuvrèrent et manipulèrent en cachette pour établir un nouvel ordre mondial qui dura près de deux décennies. Mais l'Allemagne, humiliée, n'allait pas tarder à refuser cette mauvaise paix. Ce que les trois grands ‘vainqueurs' n'ont pas prévu c'est que dans l'obligation d'accepter ces dures conditions, l'Allemagne considéra le traité comme un Diktat et que cette situation humiliante pour elle favorisera les revendications de la part des groupes nationalistes allemands, en particulier chez les nazis, ce qui allait entraîner, d'une part, les conditions d'une revanche, d'autre part, l'avènement de la Seconde Guerre mondiale qui a apporté par la suite de plus grands malheurs et de plus terribles désastres au monde entier. Tout comme la Conférence de paix de Paris, le Sommet sur le réchauffement climatique de Copenhague aboutira à des accords qui produiront immanquablement des effets profonds et durables sur l'avenir du monde entier et l'histoire montrera que son importance ne cède en rien à celle de la Conférence de Paris de 1919. Plus encore, il est apparu au Sommet de Copenhague, tout comme à la Conférence de Paris, les traditionnelles opérations diplomatiques cachées des pays européens qui utilisent tous moyens (manipulations, magouilles, transactions ……) pour atteindre leur but. Au troisième jour de la réunion, il a été dévoilé un projet d'accord élaboré à l'initiative du pays hôte le Danemark avec le soutien des pays développés qui ont ‘manipulé en cachette' à cet effet. Ce projet d'accord s'écarte du principe fondateur de « responsabilité commune mais différenciée » du Protocole de Kyoto qui marque la différence entre les pays occidentaux, qui polluent depuis la révolution industrielle, et les pays en développement, auxquels il laisse le temps de croître pour rattraper leur retard en n'exigeant aucun objectif contraignant de réduction de leurs émissions et c'est pourquoi les pays en voie de développement sont exemptés d'engagements chiffrés afin que leur développement ne soit pas remis en cause. Le projet d'accord confond même la cause et l'effet en exigeant que certains pays en voie de développement ont l'obligation leurs émissions de gaz à effet de serre (GES) et en affaiblissant l'obligation des pays développés quant à la fourniture de fonds aux pays en développement pour les aider à utiliser l'énergie propre et à réduire leurs émission de GES. Les pays en voie de développement ont rapidement riposté dès après le dévoilement du contenu du « projet de Danemark ». Le quotidien français « Le Monde » a fait paraître le projet du « texte de Beijing » (1) de quatre pays, dont la Chine, l'Inde, l'Afrique du Sud et le Brésil. D'autre part, les deux présidents du groupe de travail chargé spécialement du « protocole de Kyoto » et du groupe de travail chargé spécialement de la coopération permanente de la « convention cadre de l'ONU sur les changements climatiques » ont présenté également chacun de son côté un projet officiel. Un aussi grand nombre de projets présentés est en fait une bonne chose, car cela démontre tout au moins l'environnement démocratique qui entoure le sommet et prouve que notre monde n'est plus dominé et gouverné par les quelques pays développés. Une autre bonne nouvelle : le Texte de Beijing est distribué à la réunion et il attire l'attention des participants. Cette situation est complètement et fondamentalement différente de celle où les trois ‘géants' de la Conférence de Paris ont manipulé en secret pour remettre au Japon le droit de contrôle sur Qingdao, ville chinoise de la Province du Shandong colonisé par l'Allemagne, alors que le représentant de la République de Chine a été dans l'incapacité d'agir en raison de la faiblesse de celle-ci. [...] Lors de la Conférence de paix de Paris, la Chine était tellement faible que n'importe qui pouvait la pincer comme il le veut. Le diplomate Gu Weijun (V. K. Wellington Koo), qui représentait la Chine à la Conférence, s'était efforcé de garantir les intérêts de son pays en prononçant un discours qui impressionna son auditoire mais qui n'a pu atteindre son but, ce qui montre que même si les pays faibles ne pouvaient changer le cours de l'événement, mais ils pouvaient tout au moins marquer leur présence sur la scène diplomatique internationale pourvu qu'ils insistent et persistent dans leurs droits. Lors de la Conférence de Bandung, qui s'est tenue du 18 au 24 avril 1955 en Indonésie, le Premier Ministre chinois Zhou Enlai (Chou En Lai) a prononcé un discours dans lequel il a avancé pour la première l'idée de « rechercher un terrain d'entente en laissant de côté les divergences » , une idée qui a conquis les pays en voie de développement de l'Asie, de l'Afrique et de l'Amérique latine et qui a établi la position de la Chine parmi les pays en voie de développement. Aujourd'hui, au Sommet de Copenhague, la Chine n'est plus un pays faible et elle n'est plus le pays encerclé en 1955 par les impérialistes qui lui imposèrent le blocus. Maintenant, elle est un pays émergent qui est à la tête du monde quant à ses réserves en devises et un pays en développement qui est près de devenir la deuxième puissance économique mondiale après les Etats-Unis. Et alors Un problème surgit. Certains tentent de faire sortir la Chine du camp des pays en voie de développement, ce afin de semer la discorde et de provoquer des dissensions. D'autres avancent l'idée de la ‘responsabilité commune' de la Chine et des Etats-Unis dans le règlement des problèmes du réchauffement climatique. Quant aux Américains, ils disent : la Chine est tellement riche que si l'on utilise l'argent des contribuables pour la subventionner, il sera certain que le Congrès américain refusera catégoriquement. En réalité, les pays développés ont tendu un piège à la Chine dans le but que la « Chine riche » assume encore plus de responsabilités. En tant que pays responsable, la Chine a déclaré à haute voix sa décision de réduire en 2020 ses émissions de carbone par unité du PIB de 40% à 45% sur la base de l'année 2005, un engagement qui fait pâlir les hauts responsables des départements économiques qui s'inquiètent de ce que cela pourrait produire des effets négatifs sur le redressement économique du pays. Au moment où la Chine est assaillie de l'extérieur et de l'intérieur, un haut officiel chinois qui participe à la réunion à Copenhague s'est vu refusé l'entrée à trois reprises (2) et il semble que la Chine est devenue un ‘souffre-douleur'. En réalité, il n'en est pas ainsi. [...] Copenhague est le lieu où la diplomatie chinoise commence à faire volte-face sur elle-même et elle donne l'occasion à la Chine de faire face directement aux difficultés et aux défis, alors que ce n'est que le commencement. [...] Les pays en voie de développement, y compris la Chine, doivent s'unir, se montrer solidaires et utiliser leur intelligence et leur capacité pour tâcher de gagner encore plus de droits et intérêts légitimes et rationnels. Malgré que l'évolution de la réunion sera toujours décidée par l'Europe et les Etats-Unis, mais dans leurs affrontements avec les pays développés, les pays en voie de développement ne joue plus comme avant un rôle sans grande importance, car ils sont devenus aujourd'hui une force que leurs adversaires ne peuvent négligés ni sous-estimés. Et justement c'est en raison de leur force et de leur présence indispensable qui fait que les opérations et les tractations en coulisse sont devenues impossibles maintenant et qui oblige les pays durs et intransigeants à réfléchir mûrement avant d'agir. [...] (1) le texte de Pékin (en anglais) (2) Ce n'est pas un fait isolé puisque l’arrivée du président Hugo Chavez à Copenhague a donné lieu à un incident diplomatique, qui donne une idée du climat des discussions. La police a, en effet, fouillé les bagages du chef d’Etat pendant 45 minutes, en violation flagrante des conventions internationales, affirme l’Agence ABI.
Edité le 19-12-2009 à 16:15:19 par Xuan
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| Posté le 18-12-2009 à 23:55:54
| publié sur le blog de J. Tourteaux : 18 décembre 2009
Copenhague : l’heure de la vérité Fidel CASTRO Les nouvelles qui nous parviennent de la capitale danoise traduisent le chaos. Les hôtes, après avoir promis de concevoir une réunion à laquelle participeraient environ quarante mille personnes, sont incapables de tenir parole. Evo, le premier des deux présidents membres de l’Alliance bolivarienne des peuples de Notre Amérique (ALBA) à être arrivé, a exprimé de profondes vérités qui émanent de la culture millénaire de sa nation. Selon les agences de presse, il a assuré avoir un mandat du peuple bolivien pour bloquer tout accord si le texte final n’offrait pas d’alternatives. Il a expliqué que les changements climatiques n’étaient pas une cause, mais un effet, que nous avions l’obligation de défendre les droits de la Terre nourricière face à un modèle de développement capitaliste, de défendre la culture de la vie face à la culture de la mort. Il a parlé de la dette climatique que les pays riches devaient payer aux pays pauvres et affirmé qu’ils devaient leur rendre l’espace atmosphérique qu’ils leur avaient enlevé. Il a qualifié de ridicule la somme de dix milliards de dollars annuels offerte jusqu’en 2012, alors qu’il en faudrait en réalité des centaines de milliards par an, et il a accusé les États-Unis de dépenser des billions de dollars pour exporter le terrorisme en Iraq et en Afghanistan et créer des bases militaires en Amérique latine. Le président de la République bolivarienne du Venezuela a pris la parole au Sommet le 16 à 8 h 40 (heure de Cuba). Il a prononcé un brillant discours, chaleureusement applaudi. Ce qu’il a dit était lapidaire. Contestant un document proposé au Sommet par la ministre danoise qui le présidait, il a affirmé : « C’est un texte qui vient du néant. Nous n’accepterons aucun texte qui n’émanerait pas des groupes de travail, car ce sont les textes légitimes sur lesquels nous avons négocié pendant deux années. « Un groupe de pays se croit supérieur à nous, ceux du Sud, ceux du Tiers-monde… « …ne nous en étonnons pas : la démocratie n’existe pas, nous sommes face à une dictature. « …je lisais certains des slogans que les jeunes ont peints dans les rues… L’un disait : "Ne changez pas le climat, changez le système !" ; un autre : "Si le climat était une banque, il aurait déjà été sauvé !" « Obama… a reçu le prix Nobel de la paix le jour même où il a envoyé trente mille soldats de plus tuer des innocents en Afghanistan. « Je partage les vues des délégations brésilienne, bolivienne, chinoise, je voulais juste les appuyer…. mais on ne m’a pas donné la parole. « Les riches détruisent la planète. Émigreront-ils sur une autre quand ils auront détruit celle-ci ? « …les changements climatiques sont sans nul doute le problème environnemental le plus dévastateur de ce siècle. « Les États-Unis ne comptent même pas 300 millions d’habitants ; la Chine, presque cinq fois plus. Les États-Unis consomment plus de vingt millions de barils de pétrole par jour ; la Chine, à peine cinq ou six millions. On ne peut pas demander à la Chine pareil qu’aux États-Unis ! « …réduire les émissions de gaz polluants et aboutir à une convention de coopération à long terme… semble pour le moment un objectif irréalisable. Pour quelle raison ? …l’attitude irresponsable et la carence de volonté politique des nations les plus puissantes de la planète. « …l’écart qui sépare les pays riches des pays pauvres n’a cessé de se creuser, malgré tous nos Sommets et à cause des promesses non tenues, et le monde court à sa perte. « …les 500 individus les plus riches du monde ont des revenus supérieurs à ceux des 416 millions les plus pauvres. « La mortalité infantile est de 47 décès pour mille naissances vivantes, mais d’à peine 5 dans les pays riches. « …jusqu’à quand allons-nous permettre que des millions d’enfants continuent de mourir de maladies curables ? « 2,6 milliards de personnes vivent sans services d’assainissement. « Le Brésilien Leonardo Boff a écrit : "Les plus forts survivent sur les cendres des plus pauvres." « Jean-Jacques Rousseau disait : "Entre le fort et le faible, la liberté opprime." Voilà pourquoi l’Empire parle de liberté : de la liberté d’opprimer, d’envahir, d’assassiner, d’anéantir, d’exploiter… Voilà bien sa liberté. Et Rousseau ajoutait cette phrase salvatrice : "Seule la loi libère." « Jusqu’à quand allons-nous permettre que les puissants déclenchent des conflits armés dans lesquels sont massacrés des millions d’innocents dans le seul but de s’approprier les ressources d’autres peuples ? « Un libérateur universel, Simón Bolívar, disait voilà presque deux siècles : "Si la Nature s’y oppose, nous nous battrons contre elle et nous la ferons obéir." « Cette planète-ci a vécu des milliards d’années sans nous, sans l’espèce humaine, elle n’a pas besoin de nous pour exister. En revanche, sans elle, nous n’existons pas. » Evo a pris la parole ce jeudi matin. Son discours sera lui aussi inoubliable. Il a affirmé carrément dès le début : « Je tiens à exprimer mon mécontentement devant la désorganisation et les retards qui caractérisent cette rencontre internationale. » Ses idées-force : Quand nous interrogeons nos hôtes au sujet de ce qu’il se passe… ils nous répondent que c’est un sommet des Nations Unies ; quand nous le demandons aux Nations Unies, elles nous répondent que c’est le Danemark, et nous ne savons pas qui désorganise cette réunion internationale. « …je suis très surpris de constater qu’on ne parle que des effets, mais pas des causes des changements climatiques. « Si nous n’identifions pas d’où vient la destruction de notre environnement… nous ne réglerons jamais, assurément, ce problème… « …deux cultures s’affrontent : la culture de la vie et la culture de la mort, la culture de la mort qui est le capitalisme. Nous, peuples indigènes, nous disons que le vivre-mieux revient à vivre mieux aux dépens d’autrui. « …en exploitant autrui, en pillant les ressources naturelles, en violant la Terre nourricière, en privatisant les services de base… « Vivre bien, c’est vivre dans la solidarité, dans l’égalité, dans la complémentarité, dans la réciprocité… « Ces deux formes de vécu, ces deux cultures existentielles s’affrontent quand nous parlons des changements climatiques. Et si nous ne décidons pas quelle est la meilleure forme de vécu ou de vie, nous ne réglerons jamais ce problème. Il s’agit en effet de problèmes existentiels : le luxe, la surconsommation, qui font tort à l’humanité. Mais c’est là une vérité que nous ne voulons pas dire dans ce genre de réunion internationale. « …dans notre façon de vivre, ne pas mentir est quelque chose de sacré, mais que nous ne pratiquons pas ici. « …notre Constitution consacre l’ama sua¸l’ama llulla, l’ama quella, autrement dit ne pas voler, ne pas mentir, ne pas fuir. « …la Terre nourricière ou la Nature existe et existera sans l’être humain, mais l’être humain ne peut vivre sans la planète Terre. Nous sommes donc obligés de défendre le droit de la Terre nourricière. « …je salue les Nations Unies qui ont enfin déclaré cette année le Jour international de la Terre nourricière. « …la mère est quelque chose de sacré, la mère est notre vie ; la mère, vous ne la louez pas, vous ne la vendez pas, vous ne la violez pas. La mère, vous devez la respecter. « Nous avons de profonds désaccords avec le modèle occidental, et c’est de ça dont il faut débattre. « Nous sommes en Europe. Vous savez que beaucoup de familles boliviennes, de familles latino-américaines viennent en Europe. Pourquoi y viennent-elles ? Pour améliorer leurs conditions de vie. Une personne peut gagner en Bolivie cent, deux cents dollars par mois ; mais si elle vient ici en Europe s’occuper d’une personne âgée, elle en gagne mille par mois. « Voilà les asymétries qui existent d’un continent à l’autre, et nous devons débattre de la façon d’introduire un certain équilibre… de réduire ces profonds clivages entre les familles, entre les pays, et surtout entre les continents. « Quand… nos sœurs et nos frères viennent ici pour survivre ou pour améliorer leurs conditions de vie, on les expulse… il existe ces fameux documents dits de retour… mais quand les ancêtres européens arrivaient jadis en Amérique latine, on ne les expulsait pas. Mes familles, mes frères ne viennent pas ici pour s’emparer des mines, ni de milliers d’hectares pour devenir propriétaires fonciers. On n’avait pas besoin jadis de visas ni de passeports pour arriver à l’Abya Yala, appelée maintenant l’Amérique. « …si nous ne reconnaissons pas le droit de la Terre nourricière, nous parlerons en vain de ces dix milliards, de ces cent milliards, qui sont de toute façon une offense à l’humanité. « …les pays riches doivent accueillir tous les émigrants engendrés par les changements climatiques, et non pas les renvoyer dans leurs pays, comme ils le font actuellement. « … notre obligation est de sauver toute l’humanité, et non une moitié. « …la Zone de libre-échange des Amérique… n’était pas une zone de libre-échange, mais une zone de libre-colonisation des Amériques… » Parmi les questions qu’Evo a suggéré d’inclure dans un référendum mondial sur les changements climatiques, il a proposé celles-ci : “Êtes-vous d’accord pour rétablir l’harmonie avec la Nature, en reconnaissant les droits de la Terre nourricière ? « Êtes-vous d’accord de changer ce modèle de surconsommation et de gaspillage qu’est le système capitaliste ? « Êtes-vous d’accord pour que les pays développés réduisent et réabsorbent leurs émissions de gaz à effet de serre ? « Êtes-vous d’accord pour transférer tout ce qui se dépense dans les guerres et pour allouer aux changements climatiques un budget supérieur à celui de la défense ? » Les Nations Unies ont, comme on le sait, adopté dans la ville japonaise de Kyoto, en 1997, la Convention sur les changements climatiques aux termes de laquelle trente-huit pays industrialisés s’étaient engagés à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre d’un pourcentage donné par rapport à leurs émission de 1990. L’Union européenne s’était engagée à les réduire de 8 p. 100. La Convention est entrée en vigueur en 2005 après ratification par la majorité des pays signataires. George W. Bush, alors président des USA – le pays qui émet le plus de gaz à effet de serre, le quart du total – avait refusé cette Convention dès la mi-2001. Les autres membres des Nations Unies sont allés de l’avant. Les centres de recherche ont poursuivi leur tâche. Il est d’ores et déjà évident qu’une grande catastrophe menace notre espèce. Le pire serait peut-être qu’une minorité privilégiée et riche, mais aveuglée par l’égoïsme, prétende faire retomber le poids des sacrifices nécessaires sur l’immense majorité des habitants de notre planète. Cette contradiction se reflète à Copenhague où des milliers de personnes défendent très fermement leurs vues. La force publique danoise utilise des méthodes brutales pour écraser la résistance ; beaucoup des contestataires sont arrêtés à titre préventif. Je suis entré en contact avec notre ministre des Relations extérieures, Bruno Rodríguez, qui participait à un meeting de solidarité dans la capitale danoise aux côtés de Chávez, d’Evo, de Lazo et d’autres représentants de l’ALBA. Je lui ai demandé quels étaient les gens que la police danoise réprimait avec tant de haine, leur tordant les bras et les frappant à coups répétés dans le dos. Il m’a répondu que c’étaient des Danois et des citoyens d’autres nations et des membres des mouvements sociaux qui réclamaient que le Sommet apporte une solution réelle pour faire face aux changements climatiques. Il m’a dit que les débats du Sommet se poursuivraient à minuit. Quand je lui ai parlé, il faisait déjà nuit au Danemark, la différence étant de six heures. De Copenhague, nos compagnons ont informé que le scénario prévu pour demain, vendredi 18, sera pire. Le Sommet des Nations Unies sera interrompu à dix heures du matin pendant deux heures afin que le chef du gouvernement danois puisse avoir une rencontre avec vingt chefs d’État qu’il a invités à discuter avec Obama de « problèmes mondiaux » Voilà comment s’appelle cette réunion qui vise à imposer un accord sur les changements climatiques. Même si toutes les délégations officielles peuvent participer à cette réunion, seuls « les invités » auront droit de parole. Ni Chávez, ni Evo, bien entendu, ne font partie de ceux qui pourront présenter leurs vues. L’idée est que l’illustre Prix Nobel puisse prononcer son allocution préemballée, une fois que ladite réunion aura décidé de renvoyer l’accord à la fin de l’an prochain à Mexico. Les mouvements sociaux ne seront pas présents dans la salle. Ce show terminé, le « Sommet » se poursuivra dans la salle principale jusqu’à sa clôture inglorieuse. La télévision ayant transmis des vues, le monde entier a pu constater les méthodes fascistes employées à Copenhague contre les gens. Jeunes dans leur majorité, les manifestants réprimés ont forcé la solidarité des peuples. L’heure de la vérité sonne pour les chefs de l’Empire, malgré leurs manigances et leurs mensonges cyniques. Leurs propres alliés croient de moins en moins en eux. À Mexico, tout comme à Copenhague et partout ailleurs dans le monde, ils se heurteront à la résistance croissante des peuples qui n’ont pas perdu l’espoir de survivre. Fidel Castro Ruz Le 17 décembre 2009 URL de cet article : http://www.legrandsoir.info/Copenhague-l-heure-de-la-verite.html
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| Posté le 19-12-2009 à 00:08:34
| Le Quotidien du Peuple, le 18.12.2009
Le développement humain : l'élément essentiel pour toutes les mesures écologiques Le développement humain demeure la principale priorité de la Chine, bien qu'on vise une économie à faible émission de carbone qui serait un endroit où les gens pourront puiser dans leur plein potentiel dans les 10 à 20 prochaines années, ont indiqué les experts chinois. Un stand sur l'investissement en matière des ressources humaines a été mis en place lors d'un événement consacré à la Conférence de Copenhague sur le changement climatique, en vue de la publication mardi prochain des principales conclusions du Rapport de la Chine sur le développement humain 2009/10 (China Human Developpement Report 2009/2010). Le rapport, qui sera publié dans son intégralité au début d'année prochaine, requiert que le développement humain soit pris en considération pour le développement d'une économie à faible taux de carbone. Il affirme que «le développement humain devrait permettre aux gens de mener une vie saine et décente, d'avoir une éducation et d'avoir leur mot à dire dans le processus de décision politique ». Cela ne se traduit pas uniquement par la croissance du PIB, selon le rapport. Zou Ji, le professeur à l'Université Renmin et l'auteur principal du rapport, a déclaré que plus de 700 millions de personnes en Chine ont une vie de qualité inférieure aux normes requises. « Ils n'ont pas de toilettes à chasse d'eau et ils n'ont même pas d'eau de robinet propre. Nous avons donc encore besoin de l'urbanisation, a-t-il dit. Plus de 270 millions de Chinois n'ont pas accès à un approvisionnement adéquat en eau potable, selon le rapport. La Chine a indiqué à la fin de novembre qu'elle visait à atteindre 40 à 45 % de l'intensité en carbone d'ici 2020 par rapport au niveau de 2005. « Les efforts visant à réduire les émissions de carbone ne devraient pas couter un prix qui fasse souffrir notre économie nationale et en fasse pâtir nos agriculteurs » , a indiqué Zou. Le gouvernement chinois pourrait facilement adopter des réductions plus importantes, mais cela risque d'appauvrir la population, a-t-il dit. «La Chine pourrait atteindre toute seule les objectifs qu'elle vient d'émettre, mais si certains pays industrialisés demandent plus de restrictions, elle se doit de fournir le financement et la technologie nécessaire» , a-t-il dit en ajoutant que ceux qui ne proposeront pas de réductions eux-mêmes n'ont pas le droit de demander à la Chine à mettre en place davantage de mesures restrictives. « La Chine dispose des moyens pour investir davantage dans l'élaboration et l'application de la technologie du CCS (le captage et la séquestration du C02), mais ce même argent pourrait aussi servir à améliorer le niveau de vie des personnes qui vivent très pauvrement». « La Chine a besoin de l'urbanisation pour que les gens aient des maisons plus solides, qui ne s'écroulent pas pendant les séismes. Elle a besoin de construire des routes, des centrales électriques, des canalisations d'eau et des usines de traitement des déchets pour sa population», a-t-il dit. Même pour répondre aux besoins fondamentaux de sa population en matière des vêtements et de la nourriture, du logement et du transport, la Chine devrait connaître nécessairement une augmentation des émissions de carbone, a indiqué Zou. « La Chine n'a pas assez de coton pour fabriquer des vêtements 100 % coton pour chaque personne, donc elle a besoin des fibres synthétiques qui proviennent du raffinage du pétrole, le processus qui génère des émissions du CO2. La Chine n'a pas assez de nourriture biologique pour nourrir la population, elle a besoin d'engrais chimiques qui proviennent aussi du raffinage du pétrole, a-t-il dit. Le rapport mentionne également que la Chine s'est engagée à réduire l'intensité en carbone de 40 à 50 % , et cette augmentation sera également marquée par une forte augmentation des investissements supplémentaires pour l'effectuer. « Cela va coûter au pays 30 milliards de plus pour atteindre l'objectif de 45 %, et 80 à 90 milliards de dollars pour atteindre l'objectif de 50 % » , a indiqué Zou, en ajoutant que si la Chine va dépenser plus d'efforts pour atteindre cet objectif, il sera toujours à sa portée. L'augmentation des revenus et le développement humain dans son ensemble vont générer une plus forte consommation d'énergie et une augmentation des émissions de carbone, mais ces émissions vont baisser avec la mise en œuvre des innovations technologiques et un mode de vie plus durable. Zou a énuméré au total 60 technologies dont la Chine aurait besoin de la part de la coopération internationale pour la réduction des émissions, par exemple le CCS, les générateurs de l'énergie nucléaire de quatrième génération, les technologies de stockage de l'énergie à haute efficacité, les véhicules électriques et les réseaux intelligents. Source: le Quotidien du Peuple en ligne
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| Posté le 19-12-2009 à 20:14:14
| extraits de la déclaration de Wen Jiabao : Le Premier Ministre chinois, Wen Jiabao, a quitté Copenhague où se tenait le sommet sur le changement climatique. Il y a donné un discours vendredi. Le Premier ministre chinois, Wen Jiabao, a déclaré que le principe de " responsabilités communes mais différenciées" est le cœur et le fondement de la coopération internationale sur le changement climatique et ne doit jamais être compromis. Dans son discours prononcé à la session d'ouverture du segment final du sommet de Copenhague, M. Wen a déclaré que les pays développés représentent 80 % des émissions totales de dioxyde de carbone depuis la révolution industrielle il y a plus de 200 ans. "Si nous acceptons tous de dire que les émissions de dioxyde de carbone sont la cause directe du changement climatique, alors nous savons qui doit prendre ses responsabilités" , a souligné le Premier ministre chinois. L'industrialisation des pays en voie de développement ne s'est faite que récemment et nombre des habitants de ces pays continuent de vivre aujourd'hui dans une pauvreté abjecte, a indiqué M. Wen. "Il est totalement injustifiée de leur demander de fixer des objectifs de réduction des émissions allant au-delà de leurs obligations et capacités au mépris de leurs responsabilités historiques, des émissions par habitant et des niveaux différents de développement". Les pays développés, qui vivent déjà une vie riche, continuent de maintenir un niveau d'émissions par habitant bien plus élevé que celui des pays en voie de développement, et la plupart de leurs émissions sont attribuées à la consommation, a expliqué M. Wen. En comparaison, les émissions des pays en voie de développement sont principalement des émissions de survie et des émissions de transfert international, a indiqué le Premier ministre chinois. "Aujourd'hui, 2,4 milliards de personnes dans le monde vivent avec le charbon et le charbon de bois comme principaux carburants, et 1,6 milliard de personnes n'ont pas accès à l'électricité" . C'est pourquoi, toute action contre le changement climatique doit être menée dans le cadre du développement durable et ne doit en aucun cas compromettre les efforts des pays en voie de développement pour se débarrasser de la pauvreté, a-t-il déclaré. M. Wen a appelé les pays développés à prendre la tête s'agissant de la réduction d'émissions quantifiées et à apporter un soutien financier et technologique aux pays en voie de développement car "c'est une responsabilité morale incontestable ainsi qu'une obligation juridique qu'ils doivent respecter" . Les pays en voie de développement devraient, avec le soutien financier et technologique des pays développés, faire ce qu'ils peuvent pour réduire les émissions de gaz à effet de serre et s'adapter au changement climatique en lumière avec leurs conditions nationales, a ajouté M. Wen. Le Premier Ministre Wen Jiabao a bien précisé que la Chine chercherait à atténuer les effets de gaz à effet de serre sans conditions et que ses efforts ne seraient en aucun cas liés aux efforts déployés dans les autres pays. "C'est un acte volontaire que la Chine a prise. Nous n'attachons aucune condition à notre objectif. Quelque soit le résultat de ce sommet nous engagerons pleinement à remplir nos objectifs voire les dépasser." "La Chine a été le premier pays en développement à adopter et à appliquer un programme national sur le changement climatique. La Chine a eu la plus grande croissance du monde en termes de consommation d'énergie et d'énergies renouvelables. En 2008, l'utilisation d'énergies renouvelables a atteint l'équivalent de 250 millions de tonnes de charbon standard. Et la Chine a la plus grande superficie de forêts plantées par l'homme du monde. Nous avons continué à faire des efforts pour changer les terrains à la campagne en forêt et étendre la reforestation et fait également d'énormes efforts pour augmenter l'aspirateur à CO2 que représentent les forêts." Le Premier Ministre Wen Jiabao a par ailleurs déclaré que la Chine abritait 1 milliard 300 millions d'habitants et son PIB par habitant dépasse à peine les 3 mille dollars. D'après les normes établies par les Nations Unies, 150 millions de personnes y vivent en dessous du seuil de pauvreté. La Chine cherche donc surtout à se développer et combat le changement climatique comme elle le peut sans mettre en danger sa croissance. "Entre 1990 et 2005, les émissions de dioxyde de carbone par unité de PIB ont été réduites de 46%. A partir de cela, on a établi de nouveaux objectifs de réduction de l'ordre de 40 à 45% par unité de PIB d'ici à 2020 par rapport au niveau de 2005." Le Premier Ministre a tenu à préciser également que les résultats dépendaient en grande partie de la communauté internationale. Pour lui, ce qui ressortira du sommet de Copenhague devra suivre la feuille de route de Bali telle qu'elle a été surnommée et devra se montrer juste. Le Premier Ministre chinois a aussi insisté sur l'importance de voir le problème sur le long terme et qu'il faut agir dès aujourd'hui pour enrayer le changement climatique. Luo Rongming, CCTV
Edité le 19-12-2009 à 20:17:29 par Xuan
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| Posté le 22-12-2009 à 23:59:39
| FIDEL CASTRO : CE QUI S'EST VRAIMENT PASSE A COPENHAGUE 21 décembre 2009 Ce sont les jeunes que l’avenir concerne plus que quiconque. Encore tout récemment, la discussion portait sur le type de société où nous vivrions. Aujourd’hui, l’on discute si la société survivra… Il ne s’agit pas là de phrases dramatiques. Il faut s’accoutumer aux faits réels. L’espoir est la dernière chose que les êtres humains peuvent perdre. C’est la vérité en main que des hommes et des femmes de tous âges, mais surtout des jeunes, ont livré au Sommet de Copenhague une bataille exemplaire, offrant ainsi au monde une grande leçon. Le principal, maintenant, c’est que l’on sache le plus possible à Cuba et dans le monde ce qui s’est passé à Copenhague. La vérité possède une force qui surpasse l’intelligence médiatisée et bien souvent désinformée de ceux qui ont en main les destinées du monde. Si quelque chose d’important a été obtenu dans la capitale danoise, c’est que l’opinion mondiale a pu observer à travers les médias le chaos politique qui s’y est engendré et le traitement humiliant infligé à des chefs d’État ou de gouvernement, à des ministres et à des milliers de représentants de mouvements sociaux et d’institutions qui, pleins d’illusions et d’espoirs, se sont rendus au siège du Sommet, à Copenhague. La brutale répression contre des manifestants pacifiques par la force publique rappelait la conduite des troupes d’assaut nazies qui occupèrent le Danemark en avril 1940. Ce que personne ne pouvait imaginer, c’est que, le 18 décembre 2009, dernier jour du Sommet, celui-ci serait interrompu par le gouvernement danois – allié de l’OTAN et associé à la boucherie afghane – pour céder la salle plénière au président Obama où celui-ci et un groupe sélect d’invités, seize au total, auraient le droit exclusif de parler. Obama y a prononcé un discours trompeur et démagogique, bourré d’ambigüités, qui n’impliquait aucun engagement contraignant et ignorait le Protocole de Kyoto. Il a abandonné la salle peu après avoir écouté quelques autres orateurs. Parmi les pays invités à prendre la parole, on trouvait les pays les plus industrialisés, plusieurs économies émergentes et quelques-uns des plus pauvres de la planète. Les dirigeants et représentants de plus de cent soixante pays n’ont eu que le droit d’écouter. À la fin du discours du seizième élu, Evo Morales, fort de toute l’autorité de son origine aymara, frais réélu par 65 p. 100 des votants et jouissant du soutien des deux tiers de la Chambre et du Sénat bolivien, a demandé la parole. Le président danois n’a pas eu d’autre remède que de la lui céder à la demande des autres délégations. Quand Evo a conclu sa sage et profonde intervention, le Danois a dû la concéder ensuite à Hugo Chávez. Les deux interventions passeront à l’Histoire comme des exemples de discours brefs et opportuns. Une fois leur tâche dûment remplie, tous deux ont regagné leur pays respectif. Mais quand Obama est sorti de scène, il n’avait pas encore conclu la sienne au pays siège du Sommet. Dans la nuit du 17 au 18, le Premier ministre danois et de hauts représentants des États-Unis s’étaient réunis avec le président de la Commission européenne et les dirigeants de vingt-sept pays pour leur proposer, au nom d’Obama, un projet d’accord à l’élaboration duquel aucun autre dirigeant du reste du monde ne devait participer. C’était là une initiative antidémocratique et virtuellement clandestine qui ignorait des milliers de représentants de mouvements sociaux, d’institutions scientifiques, religieuses et les autres invités au Sommet. Dans la nuit du 18, alors que de nombreux chefs d’État étaient déjà partis, les représentants des pays ont attendu jusqu’à trois heure du matin du 19 la reprise des séances et la clôture de la réunion. Pendant toute la journée du 18, Obama avait soutenu des réunions et des conférences de presse. Tout comme les dirigeants européens. Puis ils sont partis. Il s’est alors passé quelque chose d’insolite : le 19, à trois heures du matin donc, le Premier ministre danois a convoqué la clôture du Sommet. Les ministres, fonctionnaires, ambassadeur et personnels techniques étaient les seuls à représenter leur pays. Mais un groupe de représentants de pays du Tiers-monde qui contestaient la tentative d’Obama et des plus riches de la planète de présenter comme un accord consensuel du Sommet le document imposé par les États-Unis a livré cette nuit-là une bataille étonnante. La représentante vénézuélienne, Claudia Salerno, pleine d’une énergie impressionnante, montra le sang qui coulait de sa main droite à cause des coups qu’elle avait dû frapper sur la table pour pouvoir exercer son droit de parole. Le ton de sa voix et la dignité de ses arguments sont inoubliables. Le ministre cubain des Relations extérieures a prononcé un discours énergique d’un millier de mots dont j’extrais plusieurs paragraphes pour les inclure dans mes Réflexions : « Le document dont vous avez nié à plusieurs reprises l’existence, monsieur le Président, apparaît maintenant… Nous avons vu des versions qui circulent d’une manière subreptice et qui se discutent en petits conciliabules secrets. « … je regrette profondément la façon dont vous avez conduit cette Conférence. « …Cuba juge extrêmement insuffisant et inadmissible le texte de ce projet apocryphe. L’objectif de 2ºC est inacceptable, car il aurait des conséquences catastrophiques incalculables… « Le document que vous nous présentez ne contient, hélas, aucun engagement de réduction des émissions de gaz à effet de serre. « Je connais les versions antérieures qui se sont négociées elles aussi à travers des procédés contestables et clandestins, en coteries fermées… « Le document que vous nous soumettez maintenant omet justement les phrases clefs déjà bien maigres et insuffisantes de cette version-là. « …pour Cuba, cet objectif est incompatible avec le critère scientifique universellement accepté selon lequel il est urgent et incontournable de réduire les émissions d’au moins 45 p. 100 d’ici à 2020 et de non moins de 80 à 90 p. 100 d’ici à 2050. « Toute proposition de poursuite des négociations en vue d’adopter à l’avenir des accords de réduction des émissions doit inclure impérativement le concept selon lequel le Protocole de Kyoto est toujours d’actualité. […] Votre papier, monsieur le Président, est l’acte de décès du Protocole de Kyoto, et ma délégation s’y refuse. « La délégation cubaine tient à souligner la primauté du principe des "responsabilités communes mais différenciées" en tant que concept clef des futures négociations. Votre papier n’en dit mot. « Ce projet de déclaration omet des engagements concrets en matière de financement et de transfert de technologies vers les pays en développement dans le cadre des obligations contractées par les pays développés au titre de la Convention-cadre des Nations sur les changements climatiques. […] Les pays développés qui imposent leurs intérêts par ce document interposé fuient tout engagement concret. « …Ce que vous appelez, monsieur le Président, un "groupe de leaders représentatifs" constitue à mes yeux une violation grossière du principe de l’égalité souveraine des États que consacre le Charte des Nations Unies. « Je vous demande formellement, monsieur le Président, de faire en sorte que ma déclaration fasse partie du rapport final sur les travaux de cette lamentable, de cette honteuse Quinzième Conférence des Parties. On n’avait concédé qu’une heure aux représentants des États pour émettre des opinions, ce qui a provoqué des situations compliquées, honteuses et désagréables. Il s’ensuivit un long débat durant lequel les délégations des pays développés ont exercé de fortes pressions pour que la Conférence adopte ce document comme résultats final de ses délibérations. Un nombre réduit de pays a insisté fermement sur les sérieuses carences et ambigüités du document impulsé par les États-Unis, en particulier sur l’absence d’engagement de la part de pays développés en matière de réduction des émissions de carbone et de financement permettant aux pays du Sud de mettre en place des mesures d’atténuation et d’adaptation. C’est au terme de discussions longues et extrêmement tendues que la position des pays de l’Alliance bolivarienne des peuples de Notre Amérique (ALBA) et du Soudan en tant que président en exercice du Groupe des 77 a fini par prévaloir : le document en question était inacceptable par la Conférence. Devant le manque de consensus évident, la Conférence s’est bornée à « prendre note » de l’existence de ce document en tant que position d’un groupe d’environ vingt-cinq pays. Une fois cette décision adoptée à 10 h 30 (heure de Copenhague), Bruno – après avoir discuté amicalement, aux côtés d’autres représentants de l’ALBA avec le Secrétaire général de l’ONU et lui avoir confirmé leur disposition de continuer de lutter de concert avec les Nations Unies pour empêcher les terribles conséquences des changements climatiques – a regagné notre pays en compagnie du vice-président cubain, Esteban Lazo, pour assister à la session de l’Assemblée nationale. Sa mission avait pris fin. Il n’est resté à Copenhague que quelques membres de notre délégation et l’ambassadeur pour participer aux démarches finales. Ils ont informé cet après-midi : « …comme ceux qui ont participé à l’élaboration du document aussi bien que ceux qui, comme le président des USA, se sont empressés d’annoncer son adoption par le Sommet… ne pouvaient refuser la décision de celui-ci de seulement "prendre note" du prétendu "Accord de Copenhague", ils ont tenté de proposer un procédé par lequel d’autres pays Parties qui n’avaient pas participé à cette manigance pourraient la seconder et y adhérer, afin de donner des dehors de légalité à cet accord, ce qui aurait pu de fait préjuger du résultat des négociations à venir. « Cuba, le Venezuela et la Bolivie se sont opposés de nouveau fermement à cette tentative tardive, avertissant que ce document non entériné par la Conférence n’avait pas de caractère légal, qu’il n’existait pas comme document des Parties et qu’on ne pouvait établir aucune règle pour le faire censément adopter… « Voilà dans quel esprit que se sont conclues les sessions de Copenhague, sans adoption de ce document préparé subrepticement ces derniers jours, sous la conduite idéologique évidente de l’administration étasunienne… » Demain, notre attention sera centrée sur l’Assemblée nationale. Lazo, Bruno et le reste de la délégation arriveront vers minuit. Notre ministre des Relations extérieures pourra expliquer lundi, avec luxe de détails et avec toute la précision requise, ce qui s’est vraiment passé au Sommet. Fidel Castro Ruz Le 19 décembre 2009 URL de cet article http://www.legrandsoir.info/Ce-qui-s-est-vraiment-passe-au.html paru également sur le blog de J. Tourteaux
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| Posté le 02-01-2010 à 14:53:53
| Le Venezuela critique la déclaration de la ministre espagnole de l'Environnement sur le changement climatique Publié par French. News. Cn le 30/12/2009 CARACAS, 30 décembre (Xinhua) -- Le Venezuela a critiqué mardi la déclaration de la ministre espagnole de l'Environnement, Elena Espinosa, selon laquelle le Venezuela a contribué à l'échec des négociations climatiques tenues plus tôt ce mois dans la capitale danoise, Copenhague. Les déclarations de Mme Espinosa sont "des élucubrations malheureuses et fausses" , a déclaré le ministère vénézuélien des Affaires étrangères dans un communiqué. Dans un entretien publié dimanche par le quotidien espagnol "Publico", Mme Espinosa a déclaré que le Venezuela, ainsi que certains autres pays, a été intransigeant lors des négociations sur le climat. Le ministère a réaffirmé la position du président vénézuélien, Hugo Chavez, qui a insisté sur le fait que les pays les plus responsables du changement climatique ont tenté d'imposer une solution au reste du monde. La conférence de l'ONU sur le changement climatique à Copenhague s'est conclue sur ce que les organisateurs ont appelé un "accord politique" pour s'engager à la réduction des émissions à l'avenir. Le Venezuela a accusé le modèle capitaliste dominant d'avoir mis en péril la vie humaine et a rejeté le communiqué élaboré dans les dernières heures du sommet de Copenhague. "Adoptant une position clairement différente de celle de l'Europe, le Venezuela a affirmé une position transparente sur le changement climatique, sans double langage" , indique le communiqué, ajoutant que les pays développés veulent "réduire à néant le Protocle de Kyoto afin d'échapper à leurs responsabilités historiques". Le Danemark doit être blâmé pour l'échec de la conférence de Copenhague (Guardian) Publié par French. News. Cn le 02/01/2010 LONDRES, 1er janvier (Xinhua) -- C'était le Danemark, non la Chine, qui a "détourné" la conférence de Copenhague sur les changements climatiques le mois dernier et est responsable de son échec, indique un article publié récemment sur le site internet du quotidien britannique Guardian. Dans cet article, Martin Khor, directeur exécutif du South Center, organisation intergouvernementale des pays en développement, a souligné que la Grande-Bretagne et certains autres pays développés utilisaient la Chine comme bouc émissaire pour cacher les réelles causes de l'échec de la conférence de Copenhague. Il a réfuté l'allégation du ministre britannique de l'Ecologie Ed Miliband selon laquelle la Chine avait "détourné" la conférence de Copenhague, car, selon Miliband, la Chine a opposé son véto à un "accord" visant une réduction de 50% des émissions de gaz à effet de serre avant 2050. "Il y a effectivement un +détournement+ à Copenhague, mais ce n'était pas la Chine, a poursuivi Khor, le détournement a été organisé par le gouvernement hôte, le Danemark, dont le Premier ministre a convoqué une réunion de 26 dirigeants pendant les deux derniers jours de la conférence, dans le but d'outrepasser les négociations minutieuses se déroulant entre les 193 pays" . Les pays en développement ont averti que le soi-disant "texte danois" et le secret groupe d'élite voulait violer le processus démocratique de négociations, qui est basé sur un traité multilatéral, et remplacer les documents résultant des longues négociations entre tous les pays. "La tentative imprudente de la présidence danoise d'imposer une réunion non légitime pour outrepasser le processus multilatéral légitime est la raison pour laquelle Copenhague sera considéré comme un désastre" , indique l'article. Khor a appelé les pays à tirer la leçon de la conférence de Copenhague et à reprendre au plus tôt les négociations multilatérales dans les deux groupes de travail de la Convention- cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC). "Le processus démocratique de bas en haut est plus lent mais aussi plus stable, en comparaison avec la tentative, de haut en bas, d'imposer une solution par une poignée de puissances qui manquent de légitimité dans la prise de décisions" , a-t-il relevé.
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| Posté le 16-01-2010 à 20:43:10
| La Taxe carbone critiquée en tant qu' « impérialisme écologique » Le Président français Nicolas Sarkozy a annoncé en septembre dernier sa volonté ambitieuse d'appliquer en France la soi-disant Taxe carbone qui vise à réduire les émissions de dioxyde de carbone, notamment celles émises par des transports consommant des hydrocarbures. Mais, ce qu'il n'a pas prévu, c'est que sa « décision » a été mal accueillie par la plupart des Français. Le 29 décembre, le Conseil constitutionnel français a annulé cette taxe. Nicolas Sarkozy, qui continue à se repaître de chimères à l'endroit de la taxe, a trois semaines pour faire rédiger un nouveau projet de loi et un mois de plus pour faire voter le Parlement. En attendant, il propose à l'Union européenne de percevoir la taxe en question à ses frontières. Sa proposition a reçu un fois de plus un accueil froid de la part de la plupart des pays membres de l'UE et elle a été critiquée par certains comme une nouvelle forme de l' « impérialisme écologique ». Revenant à la charge à chaque défaite, le projet de loi sur la taxe carbone a reçu successivement 'trois coups durs'. Déjà en 2008, le Président Sarkozy proposa l'application de la taxe carbone dont le nom officiel donné en France c'est la contribution climat-énergie (CCE). Puis le 10 septembre 2009, le gouvernement français publia officiellement le projet de perception de la CCE qui a été approuvé, respectivement en octobre et en novembre derniers, par vote de l'Assemblée nationale française et du Sénat français. Bien que Nicolas Sarkozy clame sans cesse et partout que la taxe carbone vise à diminuer la dépendance de la France du pétrole et à changer son mode de croissance économique, et plus est que les recettes en provenance de la perception de la taxe reviendront sous une autre forme aux mains des contribuables et que la CCE n'augmentera en aucun cas la charge des masses populaires, mais l'opinion publique française la désapprouve quand même et lui est hostile. Une enquête menée en France indique que parmi les personnes interrogées, 65% affirment leur opposition. A l'intérieur du parti au pouvoir l'UMP (Union pour un Mouvement populaire), 60% de ses membres affichent une attitude contraire à celle de Nicolas Sarkozy, et cela c'est le « premier coup asséné » à la CCE française. Ensuite, c'est le Conseil constitutionnel qui lui porte un « deuxième coup » en annulant la taxe carbone pour raison de trop d'exceptions contenues dans le projet de loi et cette annulation a été appelée par les médias français « un acte traduisant l'opinion publique », tandis que les partis de l'opposition et la plus grande partie de la population française ont exprimé leur soutien au Conseil constitutionnel et leur satisfaction pour son annulation de la taxe. Cependant, Nicolas Sarkozy qui se berce de vains espoirs a montré beaucoup de ténacité et d'obstination en déclarant qu'il « va combattre jusqu'au bout » afin de pouvoir appliquer la CCE en France. Quant au Premier Ministre François Fillon, il a dit dernièrement qu'il entend soumettre un nouveau projet de loi à la réunion de son cabinet qui se tiendra le 20 janvier prochain et qu'il envisage que le nouveau projet de loi sur la taxe carbone entrera en vigueur à partir du 1er juillet prochain. Quant au Président français, il a ajouté qu'il fera des efforts en vue de l'application au sein de l'UE de la taxe carbone douanière, ce afin de s'opposer aux effets néfastes du « dumping environnemental ». Mais dès après la publication de ses propos, plusieurs pays européens, dont l'Allemagne et la Suède en tête, ont exprimé de façon explicite, leur désaccord avec la France sur ce point-là. C'est ainsi que le projet de loi sur la CCE, proposé par le gouvernement français, a reçu un « troisième coup dur ». La dividende politique critiquée en tant qu'elle nouvelle forme de l'impérialisme écologique ». Pour ce qui est de la lutte contre les changements climatiques, la Suède, qui a été toujours à l'avant-garde des pays européens, se montre réservé et manifeste des réticences pour ledit projet de loi proposé par le gouvernement français. Des officiels suédois ont indiqué que la taxe carbone française est en vérité une « arme à deux tranchants », car d'un côté elle peut effectivement contribuer au règlement du problème des changements climatiques, mais de l'autre côté, les masses populaires et les entreprises de l'UE en souffriront, car leur charge augmentera avec le versement de cette taxe, ce qui est quelque chose que personne ne doit ignorer ni sous-estimer. Quant à l'opinion publique française, elle se montre moins courtoise et moins affable et indique que les efforts déployés par Nicolas Sarkozy en vue de promouvoir son projet de la taxe carbone visent en réalité à obtenir de la « dividende politique ». Des médias français on analysé la situation en indiquant que l'énergie nucléaire représente une grande partie dans le volume global de l'électricité utilisé en France, ce qui fait que la France se trouve en bonne position quant à la réduction des émissions de dioxyde de carbone et ajouté avec cela sa possession de technologies avancées de bas carbone, c'est pourquoi elle peut parler à haute voix de ce problème tout en évitant de léser ses propres intérêts, en améliorant l'image de la France en tant que « pays responsable » et en renforçant la position du Président Sarkozy qui remportera ce succès remarquable lors de son premier mandat présidentiel, et l'actuel gouvernement français aura « tout à gagner et rien à perdre ». Certains médias français ont critiqué vivement Nicolas Sarkozy en indiquant que sa décision « utilise le sang et la sueur des travailleurs et des entreprises pour assurer qu'il aura un avenir prometteur ». Pour ce qui est de l'Union européenne, la plupart de ses membres sont vivement opposés à la proposition française au sujet de l'application d'une taxe carbone douanière. Déjà, lors de la réunion officieuse des ministres de l'Environnement des pays membres de l'UE tenue dans la dernière décade de juillet dernier, les responsables présents ont déclaré explicitement leur refus quant à ladite taxe et le représentant de l'Allemagne a indiqué que l'application de cette taxe lancera un signe erroné au monde extérieur, car celle-ci sera considérée comme une nouvelle forme de l' « impérialisme écologique ». Coordination entre l'Europe et les Etats-Unis et la magouille derrière l'application de la taxe carbone douanière. L'Union européenne a mené l'année dernière plusieurs discussions au sujet du problème de la taxe carbone douanière. Pour le moment, le courant principal de l'UE est d'avis de diviser les problèmes de la taxe carbone et de la taxe carbone douanière en deux tranches : la première, c'est d'appliquer la taxe carbone au sein de l'UE ; et la deuxième c'est d'appliquer la taxe carbone douanière à l'encontre des pays en dehors de l'UE. Il est prévu que cette dernière commencera le plus tôt vers 2013 à appliquer simultanément la taxe carbone et les nouveaux règles de jeu du marché de transaction carbone. Des analystes ont indiqué que le problème de la taxe carbone douanière est en fait une « magouille » jouée en coordination entre l'Europe et les Etats-Unis. Tout d'abord, les deux parties américaine et européenne n'ont nullement eu l'intention d'adopter à la Conférence sur les changements climatiques de Copenhague un accord revêtant force juridique contraignante et obligatoire. Par exemple, à la veille de la réunion, la proposition faite par l'UE d'établir un nouveau cadre de négociations et le retardement du Sénat américain pour l'approbation d'un projet de loi sur le réchauffement climatique montrent que les deux parties créent des obstacles pour empêcher la réussite de la Conférence, pour ne pas avoir à signer un traité ayant force juridique contraignante et obligatoire et pour diminuer et éviter leur responsabilité en matière de réduction des émissions à effet de serre. Ensuite, l'Europe et les Etats-Unis pensent utiliser les divergences apparues lors de la Conférence de Copenhague pour créer les conditions favorables à l'application de la taxe carbone douanière. A cet effet, ils ont usé de multiples subterfuges pour se servir de leurs avantages technologiques en matière de l'environnement, pour protéger la compétitivité des entreprises européennes et américaines et pour atteindre leur objectif de protectionnisme commercial. D'après les analyses effectuées par la Banque mondiale, dans le cas où les pays développés réussissent à faire adopter la taxe carbone douanière qui permettra la réalisation de leur objectif de réduire de 14% à 18% leurs émissions de GES, alors un grand nombre de pays en voie de développement rencontreront de grandes et graves difficultés pour leurs exportations. Quant à certains pays en voie de développement que la perception de la taxe carbone douanière signifie pour eux l'établissement à leur encontre d'une barrière commerciale et ce sera une nouvelle forme du protectionnisme commercial pratiqué par les pays développés, ce qui est contraire non seulement aux règles essentiels de l'Organisation mondiale du Commerce (OMC), mais également au principe de « responsabilité commune mais différenciée » déterminé dans la « Convention cadre des Nations-Unies sur les changements climatiques », ce qui portera atteinte sérieusement aux intérêts des pays en voie de développement. Source: le Quotidien du Peuple en ligne le 12.01.2010
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