Sujet :

la visite de l'appartement-témoin

Xuan
   Posté le 27-01-2018 à 17:53:40   

Anticipant la colocation avec Hamon et Mélenchon, l'Huma Dimanche visite l'appartement-témoin en Grèce.

Voir en parallèle la déclaration du KKE :
Le gouvernement antipopulaire Syriza-Anel "a semé le vent et récoltera la tempête"


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Grèce. « Une ère nouvelle débute »

ENTRETIEN RÉALISÉ PAR VADIM KAMENKA
SAMEDI, 27 JANVIER, 2018
HUMANITÉ DIMANCHE


AFP
Vice-président du Parlement européen, membre de la direction du parti Syriza, Dimitrios Papadimoulis revient sur les trois années au pouvoir de la formation de gauche, depuis le 25 janvier 2015. Pour cet élu du groupe parlementaire GUE/NGL, le gouvernement grec a réussi à empêcher davantage de réformes libérales. Et avec le retour du pays sur les marchés, il va devoir s’atteler à la reconstruction de l’économie après des années d’austérité.

HD. Comment décririez-vous les négociations entre le parti Syriza, Alexis Tsipras, le premier ministre, et l’Union européenne à propos des prêts financiers depuis trois ans ?

Dimitrios Papadimoulis . Syriza, qui dirige le gouvernement, a été nommé pour emmener le pays en dehors des mémorandums et développer une législation progressive au milieu d’un cadre politique et fiscal très restreint. Les discussions autour des deux premiers prêts bancaires ont été extrêmement difficiles à mener. Les créanciers ont poussé pour obtenir des mesures d’austérité les plus extrêmes. Ces dernières pouvaient causer davantage de dommages à une économie déjà extrêmement fragile. Après trois ans, nous sommes confiants. Nos efforts engagés et notre agenda social vont produire des résultats. L’économie a été stabilisée et la société ressent régulièrement les effets positifs de ce rétablissement. L’économie domestique est en train de revenir à la croissance, le chômage baisse graduellement – de 27 % à 20 % –, les filets de la couverture sociale ont été renforcés, et nous allons assister à un large débat sur un modèle économique alternatif dans l’Eurozone. Il y a encore énormément de choses à faire, mais nous sommes sur la bonne voie.

HD. Pourquoi la Grèce doit-elle supporter des mesures comme celle restreignant le droit de grève ? Comment expliquer qu’Alexis Tsipras défende ces réformes ?

D. P. Les modifications législatives auxquelles vous faites référence touchent des petites entreprises, de manière marginale, et ne touchent aucunement à la possibilité, pour les syndicats, de faire grève par secteur, par région et au niveau national. Cela ne restreint pas le droit de grève, mais il faut désormais avoir 50 % des salariés présents pour décider d’une telle action. Syriza soutient le nécessaire renforcement du mouvement syndical en Grèce et sa transformation en un acteur plus décisif dans ses mobilisations et ses actions. Les créanciers nous ont réclamé d’établir des lois permettant aux employeurs de faciliter les fermetures, de légaliser les licenciements massifs et de modifier les législations qui protègent les syndicalistes de licenciements arbitraires. Le gouvernement grec a réussi à bloquer toutes ces projets, à sécuriser les conventions collectives et à passer des lois qui protègent les salariés dans le cas d’insolvabilité des employeurs.

HD. L’Union européenne vous apparaît-elle davantage focalisée sur la Grèce que sur d’autres pays ?

D. P. Après huit ans d’adversité économique, des vagues d’austérité qui ont laissé une société ravagée, la Grèce entre maintenant dans une nouvelle ère de rétablissement financier, en dehors du cadre limité des programmes de sauvetage financier. Cette année est attendue comme le début d’une nouvelle ère pour le pays avec un gouvernement déterminé à poursuivre des réformes dont le cœur est la politique publique, pour construire de solides fondations et mettre en place toutes les initiatives qui auraient dû être réalisées des années auparavant. La Grèce n’est plus le mouton noir de l’Eurozone, mais un partenaire solide qui veut influencer les décisions et l’agenda de la future fondation européenne, construire des synergies entre progressistes au Parlement européen et des alliances entre pays du sud de l’UE à la Commission européenne.

HD. Pensez-vous que Tsipras aura les moyens d’appliquer sa propre politique, une fois que la Grèce sera de retour sur les marchés financiers en août ?


D. P. Nous sommes de plus en plus proches de la fin du troisième prêt et nous avons toutes les raisons de croire que le temps des mémorandums est terminé. Nous préparons un nouveau plan de relance pour le pays et commençons les négociations d’un cadre global pour l’allégement de la dette grecque, selon un accord signé en juin 2017 avec l’Eurogroupe. La renégociation de la dette grecque sera accélérée et, en même temps, le gouvernement présentera un second programme d’achat d’obligations afin de consolider les perspectives positives de l’économie après le prêt financier. La prochaine grande étape pour Syriza et son premier ministre Tsipras sera de préparer, pour juin 2018, un plan de croissance nationale pour la période 2019-2023 et d’investir dans le potentiel humain du pays, de sécuriser un budget équilibré qui passera par une reconstruction de l’économie après huit années d’une rigoureuse austérité et de privilégier les actions de tous les groupes sociaux qui ont souffert de l’austérité. Avec énormément de travail, d’engagement et une bonne organisation, nous y arriverons.


Edité le 11-02-2018 à 00:06:44 par Xuan


Xuan
   Posté le 28-01-2018 à 00:05:11   

L'huma Dimanche continue la retape pour Syriza dans Grèce. Face à toutes les difficultés, des ambitions sociales
marquetalia
   Posté le 10-02-2018 à 16:57:01   

Il ne s agit pas du Pkk,mais du Kke,le parti communiste grec.le Pkk est le nom de la résistance armée kurde de Turquie,dont le leader,Abdullah Ocalan est détenu prisonnier sur une ile turque de la mer Egee depuis 1999.son surnom est "Apo".
Xuan
   Posté le 11-02-2018 à 00:07:08   

Merci, j'ai rectifié.