Sujet :

Visées impérialistes en Biélorussie

marquetalia
   Posté le 22-07-2020 à 06:32:03   

https://www.initiative-communiste.fr/articles/europe-capital/bielorussie-destabilisation-et-revolution-de-couleur-euroatlantique/
marquetalia
   Posté le 22-07-2020 à 06:33:31   

L OTAN continue son Drang Nach Osten.
marquetalia
   Posté le 10-08-2020 à 09:18:47   

La "révolution colorée"n a pas abouti.
Membre désinscrit
   Posté le 10-08-2020 à 19:11:08   

Evidémment, elle n'avait aucun potentiel, d’ailleurs elle n'a été réprimée que pour faire plaisir à Poutine !
J’ai récemment perdu mon historique (de manière temporaire j'espère car j'ai toujours le vieux profil.) mais je devrais pouvoir sourcer mes dires bientôt.

Je devrais pouvoir retrouver l'article du Saker !

Edit :
https://lesakerfrancophone.fr/bielorussie-les-us-a-la-manoeuvre-pour-une-revolution-coloree

Voilà le lien de monsieur est servi.


Edité le 10-08-2020 à 19:22:27 par Saul Karath


marquetalia
   Posté le 10-08-2020 à 21:00:41   

Il ne faut pas non plus crier avec les loups impérialistes comme le font les chiens révisionnistes du P"C"F. https://www.humanite.fr/bielorussie-loukachenko-crie-victoire-la-rue-crie-au-mensonge-692323
marquetalia
   Posté le 10-08-2020 à 21:04:10   

Pourquoi les marxistes léninistes qui sont restés dans le P"C"F cautionnent ils de telles prises de positions trotskystes, social démocrates et pro-atlantistes du journal l Humanité ?ce qui est clair,c est que le Parti créé lors du congrès de Tours est moribond,en putréfaction avancée même.pourtant,l opposition biélorusse veut arrimer le Belarus à l OTAN, tandis que le parti communiste est au gouvernement du "méchant Lukashenko",l homme à abattre pour l impérialisme,avec une propagande droits de l hommiste chère à l hégémonisme u.s, à "Radio Freedom Europa".


Edité le 13-08-2020 à 17:13:04 par marquetalia


marquetalia
   Posté le 10-08-2020 à 21:11:37   

C est déjà clair,je n achèterai plus l Huma!
marquetalia
   Posté le 10-08-2020 à 21:12:58   

@ Saul Karath,qu as tu contre ce brave Poutine?lui au moins ne met pas sa langue baveuse entre les fesses puantes de l Oncle Sam !


Edité le 10-08-2020 à 22:34:11 par marquetalia


marquetalia
   Posté le 10-08-2020 à 21:48:44   

L Huma n est qu un vulgaire torche cul.ce journal moisi ne sait que défendre les réformes sociétales de Macron.


Edité le 10-08-2020 à 22:35:54 par marquetalia


Membre désinscrit
   Posté le 10-08-2020 à 23:35:51   

La Biélorussie c'est la nouvelle Yougoslavie.
Leur véritable allié est la Russie, mais iles Biélorusses jouent sur les tableaux pour garantir leur souveraineté nationale, il faut juste savoir se faire respecter.
C'est tout. Mais cela à un prix, jouer les gros bras face à des évènement pareil, où il aurait mieux value laisser pisser.
La plus part du Peuple Biélorusse soutient Alexandre Loukachenko.....
marquetalia
   Posté le 11-08-2020 à 13:28:52   

Les Usa ne pourront pas dépecer la Biélorussie comme la Fédération de Yougoslavie,la minorité polonaise y étant trop infime.
Membre désinscrit
   Posté le 11-08-2020 à 14:52:34   

Pour ça que les répressions n'étaient pas nécessaires.
C'était juste pour faire plaisir à Poutine.
marquetalia
   Posté le 11-08-2020 à 16:30:10   

Mais merde,qu as tu contre Poutine?as tu été contaminé par le virus hoxhiste du Pcof? Surtout à l heure où l Empire contre attaque...


Edité le 11-08-2020 à 19:52:22 par marquetalia


marquetalia
   Posté le 11-08-2020 à 16:42:34   

Notre ennemi est Macron,pas Poutine.
Membre désinscrit
   Posté le 11-08-2020 à 17:34:48   

C'est un principe quand on ne veut pas se laisser marché sur les pieds... C'est tout, rares sont les pays et nations qui ont des amis, ces dernières ont surtout des intérêts.
marquetalia
   Posté le 11-08-2020 à 17:41:49   

Saul Karath,serais tu un atlantiste refoulé?
marquetalia
   Posté le 11-08-2020 à 20:02:30   

Des éléments de réponses ci dessous.il ne faut pas se attendre à une analyse de type Prcf sur la Biélorussie,le Monde Diplomatique étant de vulgaires altermondialistes...et le journal le Monde la gauche bobo romantique révolutionnaire.


Edité le 11-08-2020 à 20:14:28 par marquetalia


marquetalia
   Posté le 11-08-2020 à 20:03:35   

https://www.monde-diplomatique.fr/2017/06/SHUKAN/57560
marquetalia
   Posté le 11-08-2020 à 20:09:14   

https://www.lemonde.fr/international/article/2020/08/11/manifestations-en-bielorussie--a-ce-stade-loukachenko-n-a-pas-l-intention-de-plier_6048704_3210.html
marquetalia
   Posté le 11-08-2020 à 21:26:56   

Les dirigeants occidentaux n ont pas à donner de leçons de morale à Lukashenko,ils ont bien présenté les membres de l Uck et des Ypg comme des "combattants de la liberté",alors qu ils ont commis des exactions bien plus nombreuses et bien pires que celles du pouvoir de Minsk.


Edité le 16-08-2020 à 21:57:30 par marquetalia


marquetalia
   Posté le 12-08-2020 à 12:31:57   

Par contre,l Ezln,soutenu à l époque à 100% par le Monde Diplomatique,n a commis aucune exaction,n en déplaise à Plaristes/Saul Karath.
marquetalia
   Posté le 12-08-2020 à 12:32:58   

Saul Karath a écrit :

La Biélorussie c'est la nouvelle Yougoslavie.
Leur véritable allié est la Russie, mais iles Biélorusses jouent sur les tableaux pour garantir leur souveraineté nationale, il faut juste savoir se faire respecter.
C'est tout. Mais cela à un prix, jouer les gros bras face à des évènement pareil, où il aurait mieux value laisser pisser.
La plus part du Peuple Biélorusse soutient Alexandre Loukachenko.....
la majorité de la population biélorusse est russophone.
marquetalia
   Posté le 12-08-2020 à 12:56:51   

http://www.axl.cefan.ulaval.ca/Europe/bielorussie1-general.htm
marquetalia
   Posté le 12-08-2020 à 13:05:30   

Une fraction de la population du Belarus parle un mélange de russe et de biélorusse.je ne pense pas que ce pays se fera bouffer par l Empire euro-atlantiste.


Edité le 12-08-2020 à 13:31:01 par marquetalia


Membre désinscrit
   Posté le 12-08-2020 à 14:10:29   

la majorité de la population biélorusse est russophone.

https://youtu.be/RRpSs3cBScU

Faudra expliquer ça aux bielorusses.
Leur natale est certes mutuellement intelligible avec le Russe, mais ce n'est pas juste un dialecte.

De plus la Biélorussie est peut-être plus socialiste que la Chine.


Edité le 12-08-2020 à 14:53:32 par Saul Karath


marquetalia
   Posté le 12-08-2020 à 16:48:59   

Va donc sur le dernier lien que j ai posté,tu verras que la Biélorussie est majoritairement russophone,une carte le prouve.ce pays est,avec la Transniestrie,l un des derniers vestiges de l URSS.


Edité le 12-08-2020 à 16:50:15 par marquetalia


marquetalia
   Posté le 13-08-2020 à 15:57:29   

Bas les pattes devant le Belarus et la Transniestrie !
marquetalia
   Posté le 13-08-2020 à 15:58:04   

Ce n est pas dans l Huma qu on lira ça.
marquetalia
   Posté le 16-08-2020 à 21:47:57   

Les médias focalisent sur la répression en Biélorussie,mais se taisent sur celle en cours en Thaïlande,puisque ces dernières affaiblissent un protectorat des États-Unis.deux poids,deux mesures,mass médias de mes fesses.


Edité le 16-08-2020 à 21:50:22 par marquetalia


marquetalia
   Posté le 16-08-2020 à 21:55:11   

En Thaïlande,le premier ministre veut mater la contestation estudiantine.


Edité le 17-08-2020 à 17:22:25 par Xuan


Xuan
   Posté le 17-08-2020 à 17:20:05   

Les manifestations en Biélorussie



Lire Bielorussie : la révolution de couleur est mort-née




"La photo ci-dessous a été prise et publiée vers midi, heure locale, le samedi 15 août. Ce devait être la principale manifestation de la journée à Minsk. Un samedi matin, par un temps magnifique, seules quelques 2 000 personnes se sont déplacées. Minsk compte environ 2 millions d’habitants. Les « gosses de riches citadins » sont venus. Et presque personne d’autre". [source Moon of Alabama]
marquetalia
   Posté le 17-08-2020 à 17:59:12   

Il y a une Fake News qui annonce une intervention militaire russe en Biélorussie.


Edité le 17-08-2020 à 18:53:46 par marquetalia


Xuan
   Posté le 17-08-2020 à 18:32:51   

Manifestation pro-Loukachenko (avec la participation du Parti communiste).
Il y avait entre 50.000 et 70.000 manif sur la place de l'Indépendance.

marquetalia
   Posté le 17-08-2020 à 18:55:41   

Selon Wikipédia,la Biélorussie est un pays laïc.la Libre Pensée défend elle le pouvoir belarusse?
pzorba75
   Posté le 17-08-2020 à 19:22:35   

marquetalia a écrit :

Selon Wikipédia,la Biélorussie est un pays laïc.la Libre Pensée défend elle le pouvoir belarusse?

Sauf position toute récente, la Fédération Nationale de Libre Pensée n'a pas encore pris position sur la situation en Biélorussie. Les trotskistes qui dirigent cette organisation sont au repos en ce moment, ils ne tarderont pas à faire connaître leur position. Je serai surpris qu'ils soutiennent le régime en place, trop marqué par le système soviétique et probablement catalogué "Stalinien", leur pire ennemi, les curés du Vatican se trouvant au second rang.
marquetalia
   Posté le 17-08-2020 à 19:43:37   

Merci pour cet éclaircissement.
marquetalia
   Posté le 17-08-2020 à 22:00:04   

Les curés du Vatican ne sont pas forcément du côté du capitalisme.il y a un excellent documentaire sur Youtube fait par Arte sur l Eln en Colombie qui le prouve-il est visionnable jusqu'en 2022.


Edité le 17-08-2020 à 22:02:03 par marquetalia


Xuan
   Posté le 17-08-2020 à 23:39:24   

L'Eglise d'Amérique du sud n'est pas celle d'Europe centrale.
marquetalia
   Posté le 18-08-2020 à 00:38:35   

Oui, effectivement.
pzorba75
   Posté le 18-08-2020 à 05:06:58   

Xuan a écrit :

L'Eglise d'Amérique du sud n'est pas celle d'Europe centrale.

Niet, le pape actuel François (sans numéro de série) est né en Argentine, il a oeuvré longtemps en Amérique du Sud, souvent proche des dictateurs argentins et toujours opposé aux progrès, marque de fabrique des papes et de tous les curés de la planète.
Aussi réactionnaire que ses deux prédécesseurs d'Europe centrale, il est la continuité pour défendre le capitalisme occidental s'appuyant maintenant sur l'écologie et le combat climatique pour endormir les révoltes à venir.

Le fondement de l'église catholique, c'est d'être réactionnaire pour s'opposer au progrès, défendre les seigneurs et les possédants en promettant un monde meilleur après la mort de ses fidèles.

Bergoglio fut un bon élève et termine en bon maître, comme JP-II et B-XVI.
marquetalia
   Posté le 18-08-2020 à 08:50:19   

L Église catholique en Amérique latine est imprégné de Théologie de la Libération,le péril,c est tous ces courants évangélistes pro-capitalistes et pro-americains.
Grecfrites
   Posté le 18-08-2020 à 14:23:16   

Ok bref aucun rapport.

Elle est tirée d’où la photo de la manifestation pro-Lukachenko ?
Idem pour les infos concernant les faibles mobilisations des grévistes gonflées par les médias occidentaux.
marquetalia
   Posté le 18-08-2020 à 22:12:32   

Pour en revenir au fil conducteur du sujet,il y a eu une Fake News qui prophetisait une intervention russe en Biélorussie, après les mensonges sur le prétendu armement des terroristes afghans par Poutine,"pour tuer des Américains"-alors qu il d agit du Pakistan-l faut dénoncer cette russophobie haineuse,ce racisme latent digne de celui des dirigeants nazis qui considéraient les Russes comme des "Untermenschen"-"sous hommes"!


Edité le 19-08-2020 à 08:10:53 par marquetalia


Grecfrites
   Posté le 19-08-2020 à 18:10:18   

marquetalia a écrit :

Ok bref aucun rapport.

Pourquoi,préfères tu les Frères Musulmans à la Théologie de la Libération ?


Mais qu’est ce qu’il raconte ce mec ? Il dit constamment des énormités, tronque des propos, se projette sans cesse et dévie toujours du sujet. Il est insupportable et nuit au forum.
marquetalia
   Posté le 19-08-2020 à 18:27:34   

Quelles énormités?sur la Théologie de la Libération ?il y a effectivement un courant progressiste de l Église catholique.


Edité le 19-08-2020 à 18:28:22 par marquetalia


Xuan
   Posté le 19-08-2020 à 19:28:11   

Grecfrites a écrit :

Ok bref aucun rapport.

Elle est tirée d’où la photo de la manifestation pro-Lukachenko ?
Idem pour les infos concernant les faibles mobilisations des grévistes gonflées par les médias occidentaux.


Désolé je me suis précipité et j'ai perdu le lien. De fait le lendemain une très nombreuse manif d'opposants aussi.

A lire aussi :
Des forces extérieures déstabilisent la Biélorussie, selon Moscou
Pompeo dit que les États-Unis peuvent couvrir 100% des besoins en pétrole de la Biélorussie au milieu de la dispute entre Minsk et Moscou

___________________


Ci-dessous un article sur la position de la CGT critiquée par le PCF de Pierre-Bénite.
Il y est question des rencontres entre Loukachenko et les syndicats. L'article de la CGT doit être ici
:

Biélorussie : étrange et inquiétante position de la CGT

Publié le 18 août 2020 par Front de Gauche Pierre Bénite

La CGT a publié un communiqué sur la situation en Biélorussie que les lecteurs de notre Blog trouveront sur le site de la CGT.

Ce communiqué semble ignorer les enjeux géopolitiques de la période pour lesquels Trump et Macron font feu de tout bois pour déstabiliser cette partie de la planète (Est de l'Europe - Russie - Moyen Orient)
Elle doit connaitre la position de la Fédération des syndicats de Biélorussie, le plus grand syndicat du pays, dont les activités se sont étendues depuis 1991 au secteur privé et dont 75 % des membres appartiennent à ce secteur.

La direction de la CGT doit savoir que les forces d’opposition présentes en Biélorussie n’ont présenté aucun programme au moment où la pression des oligarques, tant russes qu'occidentaux, était très forte pour casser le modèle social de la Biélorussie, une société avec le quasi-plein emploi, des prestations sociales généralisées et un secteur public dominant qui se heurte à des pressions visant à soumettre le pays aux privatisations et au bradage des entreprises publiques.

La CGT devrait être sensible à ces enjeux. Elle sait bien que le capitalisme financiarisé lorgne sur certains marchés juteux et surtout lorgne sur la possibilité d'exploiter outrageusement les salariés de l'Est de l'Europe comme il l'a fait avec d'anciens pays soviétiques.

Le 17 août, le président Loukachenko s’est rendu au devant des ouvriers d'une usine de tracteurs de Minsk pour répondre à leurs questions et expliquer que dans une société de quasi-plein emploi comme en Biélorussie, ceux qui ne veulent pas travailler sont libres de le faire mais alors ils deviennent des chômeurs volontaires. Et s’ils préfèrent le système capitaliste, alors le chômage deviendra massif et ils n’auront plus la liberté de faire grève.

La CGT pourrait exiger en France que le Président Macron ait le même courage et vienne s’expliquer devant les multiples manifestants lors des manifestations des deux dernières années (Code du travail, Cheminots, Gilets Jaunes, retraités et contre son projet de casse des retraites) comme l’a fait le président de la Biélorussie.

Il n’a jamais été question de criminaliser les activités syndicales en Biélorussie où la majorité des entreprises sont publiques et où les syndicats participent aux consultations et aux décisions en jouant un rôle actif dans la mise en place de la politique du quasi-plein emploi et de maintien des garanties sociales et sanitaires de base en vigueur.

Les élections en Biélorussie n’ont pas été organisées à la va-vite, elles étaient prévues depuis longtemps. Si elles peuvent être contestées comme beaucoup d’autres élections dans le monde, y compris dans les pays occidentaux, rien ne permet d’affirmer que la campagne a été plus injuste ici qu’ailleurs car, si tel était le cas, pourquoi alors les candidats d’opposition se sont-ils présentés à ces élections ?

Parler de régime autoritaire depuis 26 ans, c’est contester toutes les élections précédentes, pourtant validées par différents organismes parmi lesquels l’OFCE. C’est donc contester l’honnêteté de ces organismes et des observateurs internationaux.

Les choix stratégiques d’un Etat sont faits par le pays concerné en toute souveraineté et qualifier l’indépendance et le non alignement choisis par la Biélorussie de « double jeu » parce que Minsk refuse de s’aligner sur Bruxelles, Washington ou Moscou, est inquiétant pour la CGT qui adopte une logique supranationale et de bloc telle qu’elle est mise en place par l’UE et l’OTAN et qui limite l’indépendance des peuples et le droit au contrôle public de son développement économique et social.

Les choix faits à Minsk de ne pas calquer le système social du pays sur celui de ses voisins de l’Est ou de l’Ouest, témoignent du refus d’accepter une politique de privatisations des fleurons de l’économie du pays au profit des capitalistes russes ou occidentaux. Le président Loukachenko a rappelé devant les ouvriers que s’il appliquait les choix faits dans les pays voisins, une partie des grévistes deviendraient alors des chômeurs conformément aux lois de ladite « économie de marché libre et non faussée » et qu’ils devraient définitivement cesser de travailler. La CGT souhaite-t-elle l’extension à la Biélorussie du régime économique et social injuste et inégalitaire en vigueur en France ?

Ce week-end, il y a eu deux manifestations « importantes » à Minsk, une pro-gouvernementale et une anti-gouvernementale. Rien ne permet d’accorder à une seule option politique le monopole de la représentativité « du » peuple de Biélorussie, contrairement à ce qu’affirme la CGT.

Les grèves dans le pays semblent par ailleurs partielles et localisées surtout dans la capitale, et la CGT n’a pas à prendre pour argent comptant les exagérations des groupes d’opposition ou des petits syndicats minoritaires du pays.

Rien ne permet d’affirmer que la grève s’étend, on a même l’impression que les propos de Loukachenko aux ouvriers de l’usine de tracteurs sur les conditions de travail dans les pays capitalistes a contribué à calmer les ardeurs des quelques mécontents.

Sources Page Facebook de Bruno Drweski


Edité le 19-08-2020 à 19:31:51 par Xuan


Xuan
   Posté le 21-08-2020 à 20:07:57   

Un article chinois intéressant sur les troubles en Biélorussie, qui retrace un peu l'historique. Je ne connais pas suffisamment l'historique pour confirmer tous les éléments. Les infos sont bienvenues.
Trad. auto


La crise de la révolution de la couleur en Biélorussie va-t-elle déclencher un nouveau cycle de guerre entre l'Occident et la Russie?

https://www.dwnews.com
Écrit par: Tu Baikeng
2020-08-21 18:11:00

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Alexander Loukachenko a été accusé de fraude lors de l'élection présidentielle en Biélorussie, et les manifestations ne se sont pas encore calmées. Les États-Unis et l'Union européenne ont refusé de reconnaître les résultats de l'élection. La Présidente de la Commission européenne, Ursula Gertrud von der Leyen, a annoncé encore plus ouvertement qu'elle fournirait 3 millions d'euros aux "victimes de violences nationales opprimées et inacceptables" à "la société civile et aux médias indépendants" .
En Russie, Vladimir Poutine a déclaré qu'il pouvait envoyer une aide militaire si nécessaire, puis le ministre des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a mis en garde contre la nature du conflit: «Personne ne se cache qu'il s'agit de géopolitique et du conflit post-soviétique. Il s’agit de territoire " . C'est vrai, car qu'il s'agisse actuellement de l'Ukraine ou de la question biélorusse, c'est essentiellement l'héritage anti-russe de la guerre froide entre l'Orient et l'Occident.

De plus, depuis que Loukachenko a assumé la présidence en 1994, afin de freiner l'effondrement du pays causé par la libéralisation du marché, le passage au socialisme de marché appartenant à l'État et la politique étrangère de proximité avec la Russie constituent une pédagogie qui nie le système libéral occidental. Non seulement cela nie la victoire complète du capitalisme, mais étouffe également l'espace stratégique de l'Europe et des États-Unis pour encercler la Russie à l'est.
C'est pourquoi il a été appelé à plusieurs reprises "le dernier dictateur d'Europe" par l'Europe et les États-Unis. On a lancé à plusieurs reprises des sanctions ou suscité une résistance interne dans l'espoir de l'éliminer et vite.


La proximité du président bélarussien Loukachenko avec la Russie et son refus de mettre pleinement en œuvre une économie de marché ont conduit à des attaques et des sanctions répétées en Europe et aux États-Unis. (AP)

Pour la Biélorussie, le plus important est toujours de maintenir la stabilité nationale. Après tout, la situation géographique ne peut pas être modifiée, et les matières premières et l'énergie dépendent des approvisionnements russes. Naturellement, elle doit se tourner vers la Russie, et encore moins appliquer aveuglément une «thérapie de choc» , qui conduit au chaos économique. Bien que Stanislav Stanislavavich Shushkevich, le président du Soviet suprême de Biélorussie, ait mené une «politique étrangère indépendante» en 1991, il a également résisté à l'intégration de la CEI.
Mais la triste réalité nous attend: dans le cadre de mesures de privatisation extrêmes, les prix bélarussiens sont devenus chers, le PIB a chuté de 12,6% en 1994, et l’Occident n’est pas disposé à promettre de l’aide. De plus, le peuple biélorusse reconnaît beaucoup la culture russe. Par conséquent, la Biélorussie doit naturellement réfléchir à la possibilité de renouer avec la Russie.

En 1993, la Biélorussie a décidé d'adhérer au Traité de sécurité collective (le prédécesseur de l'Organisation du Traité de sécurité collective) initié par la Russie; lors du référendum biélorusse de 1995, le russe et le biélorusse ont été répertoriés comme langues officielles, et l'accord avec l'initiative de "l'intégration économique avec la Russie" est un soutien élevé. En outre, le Président russe Boris Nikolaïevitch Eltsine (1931-2007) a également découvert que l'hostilité entre l'Europe et les États-Unis n'avait pas disparu et que l'OTAN avait continué de s'étendre vers l'est. Par conséquent, ils ont fait de leur mieux pour préserver la zone tampon du Bélarus. Les deux parties ont signé la "Création d'un État souverain" en 1996. Le Traité de Communauté (également connu sous le nom de Traité de la Communauté russo-biélorusse), suivi de la signature du Traité pour l'établissement de l'Union russo-biélorusse l'année suivante, et a finalement choisi délibérément le 8 décembre 1999, jour où l'Union soviétique a été déclarée dissoute en 1991. Le "Traité sur la création d'un État de l'Union de la Russie et de la Biélorussie" a décidé que les deux pays devraient créer un nouveau rapport sur la base de l'égalité souveraine. Loukachenko a également déclaré que "Parlant d'une seule voix sur la scène internationale, la signature du traité est une nécessité historique" , tandis qu'Eltsine a serré la main de Loukachenko et a répondu "pour toujours" , parlant sans aucun doute de la Russie et la Biélorussie. C’est la scène la plus intime après l'effondrement de l'Union soviétique.


Le 2 avril 1996, le président russe Eltsine (à gauche) et le président biélorusse Loukachenko ont porté un toast pour célébrer la signature du Traité portant création de la Communauté des États souverains et la création de la Communauté russo-biélorusse. (AP)

Cependant, le développement de l'alliance russo-biélorusse ne s'est pas déroulé sans heurts. La cause profonde réside dans l'arrangement de pouvoir des deux parties après la réunification des deux pays. Loukachenko espérait que les deux pays pourraient continuer à maintenir l'égalité, mais Poutine a proposé trois plans en 2002: le premier consiste à intégrer la Biélorussie à la Russie, le second à créer des institutions supranationales à la suite de l'UE et le dernier à continuer de promouvoir l'intégration sur la base du traité. Loukachenko a immédiatement déclaré que la souveraineté de la Biélorussie ne pouvait être compromise. En outre, bien que la Russie et la Biélorussie soient parvenues à un consensus économique sur une union douanière et l’émission d’une monnaie unifiée, la Russie a l’intention de réduire les subventions énergétiques aux pays voisins et a même annoncé à deux reprises qu’elle cesserait de fournir du gaz naturel biélorusse. Les frais de transit pour le transport du pétrole ont temporairement gelé les relations entre les deux pays. La monnaie unifiée qui devait initialement être mise en œuvre en 2005 et le référendum de 2006 sur la constitution de l'Union russo-bélarussienne ont été suspendus.

En raison de la fracture dans l'alliance russo-biélorusse et après le déclenchement de la crise financière en 2008, le taux de perte des entreprises industrielles en Biélorussie l'année suivante a atteint 20%, le rouble s'est déprécié de 20,45% et les réserves de change ont diminué de 13,6%.
La prospérité du taux de croissance économique de plus de 8% n'est plus là, ce qui fait que l'Europe et les États-Unis ont jadis pensé pouvoir en profiter. En 2009, l'Union européenne a lancé le programme «Partenariat oriental» pour attirer la Biélorussie, la Géorgie, l'Arménie, l'Ukraine, l'Azerbaïdjan et la Moldavie, qui ont un besoin urgent de fonds européens et américains ou craignent la croissance de la Russie.
À cet égard, Alexander Rahr, directeur du projet Russie et CEI de la commission allemande des affaires étrangères, a clairement exposé les motivations de l'UE: «Maintenant, l'UE doit consolider ses intérêts dans l'espace post-soviétique. L'UE prévoit d'inclure la Biélorussie et l'Arménie en elle-même. Cela montre que l’Union européenne veut davantage contenir la Russie et resserrer l’espace stratégique de la Russie plutôt que d’être plus proche des démocraties. »

Afin de stabiliser la Biélorussie, les pays européens et américains qui, à l'origine, n'avaient pas reconnu la légitimité de l'administration de Loukachenko ont envoyé des responsables se rendre en Biélorussie. Le Fonds monétaire international (FMI) a gracieusement autorisé 3,5 milliards de dollars de prêts et l'UE a également suspendu les sanctions.
Cependant, la générosité de l'Europe et des États-Unis n'est pas gratuite. Ses appels constants à l'abolition de la peine de mort et à la tenue d ' "élections démocratiques" ont fait prendre conscience à Loukachenko que l'Europe et les États-Unis tentaient toujours délibérément de lancer une "révolution des couleurs" pour le renverser, il a donc décidé de retourner vers la Russie. Prémédité.
En janvier 2010, la Biélorussie, la Russie et le Kazakhstan ont établi une union douanière pour discuter de la promotion de la Communauté économique eurasienne; en décembre de la même année, Loukachenko a été réélu président. De telles actions ont fait croire à l'Europe et aux États-Unis qu'il était impossible de continuer à convaincre Loukachenko, puis ils ont soulevé le gros bâton des sanctions, rendant les deux parties encore plus tendues, et le faux masque de l'amitié s'est effondré.

Ces dernières années, l'OTAN a également intensifié fréquemment ses exercices militaires à la frontière bélarussienne ou infiltré et agité le conflit entre responsables et citoyens du Bélarus via la Pologne. Le Secrétaire d'État américain Michael Richard Pompeo a signé le "Renforcement" avec la Pologne le 15 août 2020. L'accord de coopération en matière de défense (EDCA) a permis de stationner davantage de troupes américaines et de commenter la situation au Bélarus le même jour.
Ces actions ont toutes suscité la vigilance du Bélarus. De plus, ces dernières années, l'opposition en Biélorussie a fréquemment organisé les masses avec le slogan de refuser de se réunir avec la Russie, et en a profité pour exiger la démission de Loukachenko. Elle a également révélé à quel point l'existence de l'alliance russo-biélorusse rend l'Europe et l'Amérique inconfortables: cette dernière ne se soucie pas de la démocratie, mais veut un régime pro-occidental aux portes de la Russie.

Pompeo (à gauche) et le ministre polonais de la Défense Blasczak ont montré "l'Accord sur le renforcement de la coopération en matière de défense" signé par les deux parties. Dans le même temps, le premier a également demandé à Loukachenko de parler à la population. (AP)

Compte tenu de la gravité actuelle de la nouvelle épidémie de pneumonie à couronne et de la faiblesse des économies européenne et américaine, même si l'Europe et les États-Unis ne devraient pas être en mesure de soutenir l'opposition biélorusse comme ils l'ont fait lorsque la crise ukrainienne a éclaté, ils peuvent saisir l'occasion d'introduire davantage de sanctions et de politiques d'expansion militaire pour affaiblir l'économie russo-biélorusse.
Je suis dans l'Union économique eurasienne (UEE) avec Poutine, mais cela ne fera que pousser la Biélorussie à continuer d'approfondir son amitié avec la Russie. Cependant, bien que la Biélorussie ne puisse pas sortir de la révolution de la couleur ou tomber dans une guerre civile comme l'Ukraine, mais en tant que point chaud qui conserve les caractéristiques politiques et économiques de l'Union soviétique, est amie avec la Russie et se trouve à l'ouest de la Russie, elle continuera d'être obligée de condenser l'Europe et les États-Unis pour encercler la Russie. Ses préoccupations sont menacées d'instabilité intérieure et extérieure année après année


Edité le 21-08-2020 à 20:39:53 par Xuan


Xuan
   Posté le 21-08-2020 à 20:39:26   

https://www.investigaction.net/fr/trois-questions-a-bruno-drewski-sur-les-manifestations-en-bielorussie/

Trois questions à Bruno Drewski sur les manifestations en Biélorussie


21 Août 2020 GRÉGOIRE LALIEU


Le président Alexander Loukachenko est au pouvoir depuis 1994 et vient d’être « réélu » avec 80% des suffrages. Si bien que des manifestants réclament sa démission. Mais la Biélorussie n’est pas n’importe quel pays. Cette ancienne république soviétique a résisté aux privatisations néolibérales et à l’invasion des capitaux étrangers. De quoi faire saliver quelques multinationales en Occident. La Biélorussie est également l’une des dernières zones tampons de la Russie, de plus en plus cernée par l’Otan. Assiste-t-on dès lors à une énième révolution colorée en Europe de l’Est? La grille de lecture est trop simple pour Bruno Drewski, spécialiste de la région. Il nous explique qu’à Moscou aussi, les oligarques lorgnent l’économie biélorusse. Quant aux manifestants, anti ou pro-Loukanchenko, ils ne semblent pas prêts à brader leur pays au premier venu.


Assiste-t-on à une nouvelle révolution colorée instrumentalisée par l’Occident pour faire main basse sur les entreprises publiques de Biélorussie et investir l’une des dernières zones tampons de la Russie?

Oui et non. Certes, on voit depuis quelques années des militants fréquenter tous ces milieux liés à Otpor, aux révolutions colorées et aux activistes des printemps arabes soutenus par l’Occident. Le phénomène existe, c’est incontestable. Mais la situation en Biélorussie est différente, car la société est différente. Les arguments pro-occidentaux et pro-capitalistes habituellement avancés dans tous ces pays d’Europe de l’Est qui voulaient rejoindre l’Union européenne et l’Otan ne sont pas populaires auprès des Biélorusses. Les manifestants se contentent donc de pointer le côté dictatorial du régime.

Par ailleurs, il n’y a pas de consensus au sein des chancelleries occidentales. L’Allemagne surtout est bien consciente que pour éviter une troisième guerre mondiale, il est exclu que la Biélorussie rejoigne l’Union européenne et l’Otan. Ce pays se situe à moins de 500 km de Moscou, il fait partie de la banlieue russe. Leurs deux armées sont par ailleurs complètement intégrées l’une à l’autre. En Occident, beaucoup sont donc conscients des limites à ne pas dépasser. Dans les milieux impérialistes, cela n’empêche pas certains d’espérer semer l’anarchie en Biélorussie comme dans tous les pays qui échappent à leur influence. Des têtes brûlées rêvent de faire de la Biélorusse le point de départ d’une révolution colorée qui gagnerait Moscou. Mais il n’y a pas de bloc monolithique aussi puissant que pour l’Euromaidan ou le renversement de Milosevic par exemple. Cela montre aussi que la Russie est devenue un acteur incontournable, et elle a ses propres intérêts immédiats en Biélorussie.

Il semble en effet qu’il n’y a pas qu’en Occident que l’on souhaite voir tomber Loukachenko. En Russie aussi, des voix s’élèvent contre le président biélorusse. Pourquoi? Et comment Poutine se positionne-t-il au milieu de tout cela?

Effectivement, Loukachenko n’est pas plus populaire dans les cercles dominants russes que chez les Occidentaux. Il a mené une politique très indépendante et le modèle économique biélorusse n’est pas compatible avec le capitalisme néolibéral. Or, en matière de néolibéralisme, la Russie n’a rien à envier à l’Occident. Le gouvernement russe peut parfois défendre une position politique anti-impérialiste comme en Ukraine ou en Syrie, mais c’est toujours en fonction des intérêts de la bourgeoise russe. Et cette bourgeoisie veut étendre ses possessions et ses capitaux dans les pays où c’est possible. Autrement dit, les oligarques russes salivent tout autant que les impérialistes occidentaux sur cette économie biélorusse qui échappe à leur emprise.

Le régime de Loukachenko est en effet le seul de l’ex-Union soviétique qui a empêché la privatisation néolibérale de son économie avec l’ouverture des frontières aux capitaux étrangers. Il est le seul qui a résisté à cette fameuse « concurrence libre et non faussée ». Et c’est une résistance insolente, car nous avons en Biélorusse de grandes entreprises publiques qui sont concurrentielles sur le marché international et qui montrent ainsi qu’il n’est pas nécessaire d’être privatisé pour être efficace. À l’époque par exemple, l’Union soviétique comptait deux usines de tracteurs. L’une en Russie, l’autre en Biélorussie. Celle de Russie a fait faillite après avoir été privatisée. Celle de Biélorussie existe toujours et domine le marché de l’ex-Union soviétique. Dans beaucoup d’autres domaines de pointe, les meilleures usines de Biélorussie rivalisent avec les grandes entreprises occidentales ou russes. Si bien que tant en Occident qu’en Russie, on lorgne ce trésor.

On le voit, il y a de nombreux intérêts opposés. Et au milieu de tout ça, Poutine avance avec précaution. Ce qui est certain: il ne veut pas d’une révolution colorée qui pourrait s’étendre à la Russie et il veut préserver l’armée biélorusse. Mais Poutine veut également que Loukachenko se soumette, voire qu’il disparaisse. Il a ses candidats, ils attendent dans l’antichambre que la situation se calme. Pour Poutine, la première étape, la plus urgente, est de mettre fin aux tensions. Mais la deuxième étape, permettre aux oligarques russes de faire main basse sur les trésors biélorusses sera difficile à mener, car la population est dans sa grande majorité attachée à son modèle économique.

Ce qui n’empêche pas les manifestations, surtout à Minsk. Quelles sont les revendications? Loukachenko dispose-t-il aussi de soutiens? Y a-t-il un risque de voir des conflits internes?

Il y a des manifestants anti-Loukachenko qui contestent le résultat des élections. Il y a aussi des manifestants pro-Loukachenko dont on parle très peu dans les médias. Dans les deux cas, il y a un consensus sur le refus de privatiser l’économie. Que ce soit à la faveur des Occidentaux ou des oligarques russes, la réponse sera « niet »! Si on se réfère aux seules fiches de salaire des Biélorusses, le niveau de vie est très faible. Mais la population dispose de toute une série de prestations publiques gratuites ou quasi-gratuites pour l’éducation, la santé, les transports en commun, etc. La population n’est pas extrêmement riche, mais elle a des garanties minimales. Trouver du travail n’est pas difficile en Biélorussie. D’ailleurs, on trouve des masses d’Ukrainiens, de Polonais ou de Lituaniens qui font la file pour travailler dans les bars à Londres, mais très peu de Biélorusses. Des Biélorusses qui ont aussi vu ce qui s’est passé dans les anciennes républiques soviétiques « démocratisées » à l’occidentale avec des économies complètement privatisées. Dans ces pays, quelques-uns se sont considérablement enrichis, mais la vie est plus dure pour beaucoup d’autres qui regrettent l’époque soviétique. Enfin, on a pour habitude de se promener en toute sécurité en Biélorussie, ce qui n’est pas le cas dans d’autres pays comme l’Ukraine. La population est également attentive à ça.

Évidemment, le régime de Loukachenko est assez autoritaire ou plutôt paternaliste. Les violences des derniers jours ont toutefois atteint un degré qu’on ne connaissait pas. Certains affirment que des fonctionnaires biélorusses sont payés par des oligarques russes pour réprimer durement les manifestations et mettre Loukachenko sous pression afin qu’il revienne dans le giron de Moscou. C’est peut-être un peu complotiste, mais on sait que beaucoup d’argent est venu des oligarques russes au cours des deux dernières années.

Reste qu’il y a un consensus au sein de la population pour ne pas suivre la voie du capitalisme néolibéral. Et on ne voit pas, comme dans les révolutions colorées, des slogans en faveur d’un changement de modèle économique ou d’un rapprochement avec les institutions européennes. On voit par exemple des manifestants brandir le drapeau nationaliste blanc et rouge qui fait référence à la Biélorussie d’avant l’Union soviétique. Ce drapeau était revenu après l’indépendance de la République de Biélorussie en 1990, mais il avait de nouveau disparu en 1994 avec l’arrivée au pouvoir de Loukachenko. Si le drapeau nationaliste est brandi par des manifestants, on ne voit pas de drapeaux européens. Pour l’anecdote, quelqu’un avait sorti ce drapeau et a été immédiatement prié de le ranger. Que ce soit spontané ou organisé, c’est assez révélateur: les manifestants anti-Loukachenko ne veulent pas s’inscrire dans le sillage de l’Euromaidan.

Ce rejet de la privatisation de l’économie pourrait permettre à la population biélorusse de surmonter ses contradictions. On a vu des groupes de manifestants se croiser, les drapeaux n’étaient pas les mêmes, mais il n’y a pas eu de confrontations. Reste à espérer qu’on ne jette pas de l’huile sur le feu. Il y a des spécialistes qui savent comment provoquer des tensions inutiles et permettre à des problèmes secondaires de prendre racine. Mais ce sera plus difficile en Biélorussie. Il n’y a pas de minorités nationales ou religieuses fortes sur lesquelles les impérialistes pourraient s’appuyer pour déstabiliser le pays comme ils l’ont fait ailleurs.
marquetalia
   Posté le 31-08-2020 à 10:12:26   

Poutine va très certainement exfiltrer Lukashenko en Russie ou dans un pays tiers si celui ci est renversé.
pzorba75
   Posté le 31-08-2020 à 11:00:45   

Ça rassure qui.
marquetalia
   Posté le 31-08-2020 à 11:08:30   

L OTAN va mettre la main sur la Biélorussie.
pzorba75
   Posté le 31-08-2020 à 11:52:15   

De le même façon que les allemands voulaient mettre la main sur la Russie en 1941, avec les mêmes associés que ceux qui sont regroupés aujourd'hui dans l'OTAN.
La résistance dans la forteresse de Brest (Biélorussie) a été vigoureuse et a surpris les armées allemandes qui pensaient rentrer comme dans du beurre, résistance qui préfigurait l'échec de la guerre éclair en Russie.
marquetalia
   Posté le 31-08-2020 à 12:31:05   

Les collaborateurs biélorusses de l occupation allemande voulaient, déja,derussifier le Belarus.il en est de même maintenant pour les impérialistes atlantistes,qui ont le même objectif dans ce pays stratégique pour la survie géopolitique de la Russie.les mêmes qui parlent à outrance de la répression par Lukashenko se taisent sur les menées expansionnistes de Erdogan, même Bernard Henri Levy couve le dictateur au pouvoir en Turquie, et ce malgré la rhétorique anti israélienne d Ankara-cf.attaque de la flottille turque en direction de Gaza,prise d assaut par les forces spéciales de Tel Aviv en 2010.


Edité le 31-08-2020 à 12:32:09 par marquetalia


Xuan
   Posté le 01-09-2020 à 14:04:46   

Le Parti communiste a déclaré que le blitzkrieg visant à transformer la Biélorussie en Occident a échoué


DANIELLE BLEITRACH 1 SEPTEMBRE 2020

https://histoireetsociete.com/2020/09/01/le-parti-communiste-a-declare-que-le-blitzkrieg-visant-a-transformer-la-bielorussie-en-occident-a-echoue/

Il semble qu’effectivement l’opération “maidan” en Biélorussie ait échoué, maintenant il reste à construire une véritable intégration entre Russie et Biélorussie. Les communistes russes le souhaitent mais cela ne nous parait pas être sans problème, en effet si la Biélorussie a conservé beaucoup de l’ex-URSS, tant sur la propriété collective des moyens de production que sur les conquêtes sociales (ce qui explique aussi la capacité de résistance au Maidan), la Russie elle a avancé dans la privatisation et l’influence politique de l’oligarchie. Est-ce que l’intégration ne va pas être le signal de la fin du modèle biélorusse qui combine modèle soviétique et marché. Une question que Marianne va poser aux camarades du KPRF qui l’ont invitée à l’un de leurs débats sur le sujet. Nous vous ferons donc ici un compte rendu de ce débat et les questions que Marianne posera sur “le modèle soviétique”, facteur de résistance ou de désagrégation (note et traduction de Danielle Bleitrach).
31 août 2020 12:00 – KPRF

Le blitzkrieg visant le retournement de la Biélorussie vers l’Ouest a échoué, le régime fantoche n’a pas pu être établi, a déclaré le vice-président du Comité central du Parti communiste de la Fédération de Russie Youri Afonine, s’exprimant dans le programme “60 minutes”

Youri Afonine a souligné que les guides de la contestation biélorusse avaient des objectifs clairs: “arracher le peuple biélorusse à la Russie, subordonner l’économie biélorusse aux sociétés transnationales, pour finalement encercler la Russie, créer de nouveaux foyers de tension à ses frontières et, à l’avenir, établir des bases de l’OTAN”.

Il a noté que ceux qui sont à l’origine de la prétendue “manifestation spontanée”, par le biais d’incitations venues de Lituanie et de Pologne, appellent les Bélarussiens à détruire leurs biens. Youri Afonine a rappelé comment, dans les années 1980, la CIA et ses hommes de main, les contras, avaient appris aux habitants du Nicaragua à détruire leur pays à peu près de la même manière – en plus de casser les voitures et les machines et de désactiver le système d’égouts. Donc rien de nouveau, les services spéciaux occidentaux utilisent des schémas éprouvés, déclare le vice-président du Comité central du Parti communiste de la Fédération de Russie.

Youri Afonine a comparé les marionnettistes de la révolte biélorusse aux «pères inconnus» de «l’île habitée» des frères Strougatski. «Ce n’est pas Aleksievitch, ni Tikhanovskaya qui dirigent la manifestation, mais ces ‘pères inconnus’ qui contrôlent les manifestants à travers le canal Nekhta, les conduisant à travers la ville comme un troupeau obéissant», a-t-il dit.

«D’où vient le drapeau blanc-rouge-blanc, qui en a fait un symbole de protestation? En fait, la plupart de ces jeunes manipulés ne connaissent même pas son origine, ils ne savent pas qu’il est apparu dans la soi-disant BNR, occupée par l’Allemagne de Kaiser, puis a été utilisé pendant l’occupation nazie par les collaborateurs qui fusillaient les partisans », a poursuivi Youri Afonine.

Il a rappelé que les communistes russes, dirigés par le chef du parti Guennadi Ziouganov, ont été les premiers en Russie à défendre de manière décisive la souveraineté de la Biélorussie, contre une tentative de coup d’État d’inspiration extérieure dans ce pays fraternel. L’aide économique de la Russie constituera un contrepoids sérieux aux actions des forces pro-occidentales, a déclaré le vice-président du Comité central du Parti communiste de la Fédération de Russie. Mais jusqu’à présent, à son avis, il y a plus de discours sur les préférences accordées à la Biélorussie par la Russie que d’actes. Les Biélorusses, par exemple, achètent le gaz russe au prix du marché de 127 dollars (dans la région voisine de Smolensk, il en coûte environ 60 dollars) mais on en parle comme si nous les fournissions gratuitement. «Les relations fraternelles ne peuvent être construites sur des comptes d’épicier», a déclaré Afonine. «La Biélorussie a, à plusieurs reprises, fait preuve de courage et d’héroïsme, empêché l’ennemi de pénétrer en Russie, et cette situation peut se reproduire». Il a déclaré que l’intégration économique des économies russe et bélarussienne doit être développée et approfondie et que les Bélarussiens régleront eux-mêmes leurs problèmes politiques internes.
marquetalia
   Posté le 27-09-2020 à 10:06:24   

Les récentes ingérences de Macron,qui déclare que "Lukashenko doit partir"sont inacceptables.de plus,il ne déplore pas le fait que le drapeau brandi par les manifestants de la révolution colorée soit celui de la Biélorussie pendant l occupation allemande lors de la Seconde Guerre Mondiale.
pzorba75
   Posté le 27-09-2020 à 10:51:11   

marquetalia a écrit :

Les récentes ingérences de Macron,qui déclare que "Lukashenko doit partir"sont inacceptables.de plus,il ne déplore pas le fait que le drapeau brandi par les manifestants de la révolution colorée soit celui de la Biélorussie pendant l occupation allemande lors de la Seconde Guerre Mondiale.

Macron est un agité, il s'est essayé en Afrique sans vraiment réussir, au Liban où il vient de se faire ridiculiser. Ses paroles restent creuses, alors il tente sa chance en Biélorussie oubliant l'histoire des partisans de ce pays qui ont donné bien du fil à retordre aux armées allemandes et européennes. La situation intérieure, "domestic comme il dit, va bientôt l'occuper à temps plein avec la poursuite des problèmes sanitaires et les difficultés du système européiste et libéral qu'il soutient comme la corde soutient le pendu.
La situation en Biélorussie a été bien analysée il y a quelques jours par B. Drewski lors du conférence à la Sorbonne. Les biélorusses ne laisseront pas les traitres qui dirigent le pays, le brader en se remplissant les poches avec les vautours de l'ouest, ils ont bien retenu les leçons de ce qui s'est passé en Russie et dans les anciens pays de la sphère soviétique. Macron va avoir un nouvel os à ronger.
marquetalia
   Posté le 27-09-2020 à 11:08:50   

Macron devrait fermer son claque merde.


Edité le 27-09-2020 à 11:09:26 par marquetalia


marquetalia
   Posté le 23-11-2020 à 17:16:18   

Vladimir Poutine a sauvé la Russie,il a empêché aux monopoles occidentaux,et particulièrement américains,de mettre la main sur les richesses russes, après avoir stoppé l effritement de la Fédération de Russie,en rétablissant l autorité de Moscou sur le Daguestan puis la Tchétchénie.


Edité le 23-11-2020 à 17:16:51 par marquetalia


pzorba75
   Posté le 23-11-2020 à 17:44:55   

marquetalia a écrit :

Vladimir Poutine a sauvé la Russie,il a empêché aux monopoles occidentaux,et particulièrement américains,de mettre la main sur les richesses russes, après avoir stoppé l effritement de la Fédération de Russie,en rétablissant l autorité de Moscou sur le Daguestan puis la Tchétchénie.

Quel rapport avec la situation en Biélorussie et aux manifestations depuis l'élection de Loukachenko?
marquetalia
   Posté le 23-11-2020 à 19:16:44   

La mainmise des impérialistes en Biélorussie augurera celle sur la Russie,dont le président serait sur le point de prendre sa retraite bien méritée,et de passer le relais à un de ses proches.


Edité le 23-11-2020 à 19:18:00 par marquetalia


marquetalia
   Posté le 23-11-2020 à 19:20:33   

pzorba75 a écrit :

De le même façon que les allemands voulaient mettre la main sur la Russie en 1941, avec les mêmes associés que ceux qui sont regroupés aujourd'hui dans l'OTAN.
La résistance dans la forteresse de Brest (Biélorussie) a été vigoureuse et a surpris les armées allemandes qui pensaient rentrer comme dans du beurre, résistance qui préfigurait l'échec de la guerre éclair en Russie.
toi aussi, sans t en rendre compte,tu fais le lien entre la Biélorussie et la Fédération de Russie.
Xuan
   Posté le 26-05-2021 à 13:57:12   

Sur l'interception de Protasevich en Biélorussie, un article d'Enthelekeia :


La vengeance de Loukachenko (servie froide)

PAR ADMIN · 25 MAI 2021
http://www.entelekheia.fr/2021/05/25/la-vengeance-de-loukachenko-servie-froide/

Par B
Paru sur Moon of Alabama sous le titre Lukashenko’s Revenge (Served Cold)

Hier, Petri Krohn a écrit :

La vengeance de Loukachenko (servie froide)

L’été dernier, le service de sécurité ukrainien SBU a essayé de jouer un sale tour à Loukachenko. Des volontaires russes, qui avaient combattu du côté de la Novorossiya dans la guerre civile ukrainienne, ont reçu une fausse offre d’emploi, un travail de « sécurité » sur des champs pétrolifères syriens. Les Wagnérites (comme on appelle les entrepreneurs militaires privés en Russie) devaient se rassembler à Minsk. Un vol de la Turkish airways devait ensuite les emmener en Syrie.

Le plan secret du SBU consistait à intercepter l’avion turc dans l’espace aérien ukrainien, à le forcer à atterrir et à arrêter les » terroristes « . Un problème est survenu. Le plan B consistait à prétendre que les mercenaires avaient été envoyés par la Russie et Poutine pour organiser un coup d’État contre Loukachenko. Les Biélorusses ont en fait cru à ce mensonge pendant une semaine.

A l’époque, Moon of Alabama avait relaté les événements.

Rappelez-vous aussi, que l’avion du président bolivien Evo Morales a été forcé d’atterrir en Autriche en juillet 2013, après que la France, l’Espagne, le Portugal et l’Italie aient fermé leur espace aérien sur ordre des Américains.


Maintenant, lisez ceci :

Piraté » : Le président envoie un avion de chasse pour forcer un vol Ryanair à atterrir en Biélorussie – Sidney Morning Herald

Moscou : Le président biélorusse Alexandre Loukachenko a personnellement ordonné dimanche à un avion de chasse d’intercepter un vol Ryanair transportant un jeune blogueur d’opposition, le forçant à changer de cap et à atterrir en Biélorussie.

Le Boeing, qui reliait la capitale grecque Athènes à Vilnius, avait presque atteint la Lituanie lorsqu’il a changé de direction et a été escorté vers Minsk, la capitale biélorusse.

À son arrivée, la police a arrêté le militant Roman Protasevich, 26 ans, qui figurait sur une liste de personnes recherchées après les manifestations massives de l’année dernière, au lendemain d’une élection où Loukachenko avait remporté une victoire écrasante mais contestée.


Pendant que l’incident se déroulait, je me suis amusé à lire les réponses ignares de plusieurs premiers ministres et fonctionnaires européens.

Le Président de la Lituanie :

Gitanas Nauseda @GitanasNauseda – 13:14 utc – 23 mai 2021
Un événement sans précédent ! Un avion civil de transport de passagers à destination de Vilnius a été atterri de force à #Minsk. L’activiste politique biélorusse et fondateur de @NEXTA_EN était dans l’avion. Il est arrêté. Le régime du Bélarus est derrière cette action odieuse. Je demande la libération immédiate de Roman Protasevic !

Le président du Conseil des ministres nordique :

Mateusz Morawiecki @MorawieckiM – 15:20 utc – 23 mai 2021
J’ai demandé au @eucoprésident d’élargir l’ordre du jour de l’#EUCO d’aujourd’hui et de discuter de sanctions immédiates contre le régime de A. Loukachenko. Le détournement d’un avion civil est un acte de terrorisme d’État sans précédent . Il ne peut rester impuni.

Le Premier ministre de la Grèce :

Premier ministre GR @PrimeministerGR – 15:43 utc – May 23, 2021
L’atterrissage forcé d’un avion commercial pour détenir un journaliste est un acte choquant sans précédent . Nous exigeons la libération immédiate de tous les passagers. L’#EUCO d’aujourd’hui doit aborder la nécessité d’intensifier la pression sur la Biélorussie. Trop, c’est trop.

L’incident n’est absolument PAS « sans précédent ».

En 1954, Israël a forcé un avion de ligne syrien à atterrir pour obtenir des otages à échanger contre des soldats israéliens capturés.

La France s’est comportée de la même manière.

Conor Daly @ConorAJDaly – 15:32 utc – May 23, 2021
En 1957, les autorités françaises ont détourné un vol Maroc-Espagne d’Air Maroc vers Alger. Le leader indépendantiste algérien Ahmed Ben Bella (basé à MA) était à bord. Air Maroc était majoritairement détenue par des Français. ABB a été emprisonné à Alger mais est devenu le premier président de l’Algérie 5 ans plus tard.

En 2010, les États-Unis ont voulu arrêter un homme qui se trouvait sur un vol entre la France et le Mexique. À l’instigation des États-Unis, l’avion a été détourné vers le Canada où l’homme a été arrêté puis transféré aux États-Unis.

En 2012, la Turquie a forcé l’atterrissage d’un avion de ligne syrien reliant Moscou à Damas pour y rechercher des armes. Aucune arme n’a été trouvée.

En 2013, les alliés des États-Unis ont fermé leur espace aérien à un vol transportant le président bolivien Evo Morales depuis Moscou. L’avion a dû se dérouter vers l’Autriche, où les autorités ont insisté pour fouiller l’avion à la recherche du « fugitif » Edward Snowden avant de le laisser repartir. Snowden n’était pas à bord.

En 2016, l’Ukraine a envoyé des jets militaires pour forcer un avion reliant Kiev à Minsk à revenir à Kiev. Les autorités étaient à la recherche d’un certain passager à bord, qui s’est avéré par la suite être le mauvais homme.

Comme Petri Krohn le notait au dessus, l’Ukraine avait prévu en 2020 d’enlever des mercenaires russes sur un vol de Minsk vers la Turquie en forçant l’avion à atterrir à Kiev. Le complot a échoué.

Christo Grozev, « enquêteur » à Bellingcat, s’est également émerveillé de cette similitude :

Christo Grozev @christogrozev – 12:34 utc · May 23, 2021
Merde. Loukachenko a copié une partie de l’opération d’infiltration (inachevée) de l’Ukraine en 2020, a forcé un avion @Ryanair à atterrir à Minsk en prétextant une fausse alerte à la bombe, et a arrêté l’ancien rédacteur en chef de la plateforme d’opposition NEXTA.

Gideon Rachman, du Financial Times, note que l’ « Occident » peut difficilement se plaindre de l’incident d’hier quand il se comporte de la même manière :

Cette pensée évoque le malheureux précédent créé par les États-Unis à travers leurs politiques de frappes de drones et de « restitutions extraordinaires », pendant leur « guerre contre le terrorisme ». Les Américains peuvent faire remarquer que ce type de traitement était réservé à ceux qui utilisaient ou planifiaient une violence réelle contre les États-Unis ou leurs alliés. Mais, pour inverser le vieil adage, le combattant de la liberté des uns est le terroriste des autres. La Biélorussie avait placé Protasevich sur une liste de surveillance terroriste.

Aucune personne raisonnable ne devrait accepter l’assimilation par le Belarus (ou la Chine ou la Russie) de la dissidence pacifique au terrorisme. Mais l’Amérique a encouragé l’idée que les pays puissants peuvent aller au-delà de leurs frontières et capturer des gens.


Le Belarus n’a même pas dépassé ses frontières, mais a agi dans le plein respect de ses droits, tels que définis par le droit international.

Roman Protasevich est, comme son partenaire Franak Viacorka, membre de l’Atlantic Council, un opérateur de changement de régimes formé et financé par les États-Unis, qui a tenté de renverser violemment le gouvernement du Belarus pour ensuite installer un régime néolibéral client des États-Unis:

Franak Viačorka @franakviacorka – 10:38 utc · May 24, 2021
Je connais Raman Pratasevich depuis 8 ans comme un journaliste courageux, avec des principes. Il est toujours en première ligne. Raman, Ihar Losik et moi – nous étions des boursiers de Havel à @rferl. Quand Ihar Losik a été emprisonné l’été dernier, Raman a gentiment repris le projet d’Ihar @belamova. Il est peut-être torturé par le KGB maintenant.

Lorsque la révolution de couleur en Biélorussie avait échoué, nous avions écrit à propos de la chaîne Telegram de Nexta, dirigée par Viacorka/Protasevich, qui a dirigé les manifestations à Minsk :

Nexta est dirigée par des « activistes » pro-occidentaux anti- Loukachenko en Pologne. Le rédacteur en chef est un certain Roman Protasevich. Il était auparavant journaliste pour Euroradio, financée par la Pologne et la Lituanie, ainsi que pour la Radio Liberty de la CIA. Nexta a été fondée par Stepan Putila, qui travaillait auparavant pour la chaîne polono-biélorusse Belsat, basée à Varsovie et financée par le ministère polonais des affaires étrangères. Tous deux vivent actuellement à Varsovie.

Comme ces médias produisent des vidéos fraîches 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7, et qu’ils publient de nombreux articles en ligne, il doit y avoir une équipe importante derrière Nexta, en Pologne et sur le terrain au Belarus. Il ne s’agit certainement pas d’une opération bon marché et elle bénéficie certainement du soutien d’un État-nation. Le conseiller adjoint à la sécurité nationale d’Obama a laissé peu de doutes quant à son identité [les USA, NdT].

Protasevich n’est d’ailleurs pas un gentil libéral armé de ses seules bonnes intentions. Ivan Katchanowski, de l’Université d’Ottawa, note que ses tendances politiques sont plutôt douteuses :

Ivan Katchanovski @I_Katchanovski – 13:15 utc – May 24, 2021
[i]Des recherches sur Google ne révèlent aucune référence dans les médias occidentaux à des services au bataillon néonazi Azov en Ukraine passés du blogueur d’opposition biélorusse, qui a été arrêté par le KGB biélorusse après avoir détourné l’avion de ligne irlandais Ryanair qui survolait la Biélorussie.

Les médias ukrainiens rapportent que Protasevich était employé dans le service de presse du bataillon Azov, dirigé par des néonazis en Ukraine pendant la guerre du Donbass.


Promouvoir les fascistes en Ukraine, travailler pour les médias du gouvernement américain sur le changement de régime, collaborer avec divers services secrets en Europe de l’Est et diriger depuis l’étranger une tentative de révolution de couleur au Belarus devrait être une raison suffisante pour que le Belarus mette cet homme en prison. Protasevich a clairement travaillé contre l’intérêt de son pays.

L’ « Occident » est bien sûr furieux que l’un de ses opérateurs de changement de régime ait été arrêté via une action qu’il s’était lui-même autorisée dans le passé. Il essaiera d’imaginer des sanctions ou d’autres mesures qu’il pourrait imposer au Belarus. Mais le seul effet d’une pression de ce type sera de pousser le Belarus encore plus loin dans l’État de l’Union avec la Russie. C’est l’État de l’Union qui a sauvé le Belarus, et qui le sauvera à nouveau.

Des mesures comme celle qui suit ratent leur objectif et ne feront que du mal aux personnes non impliquées :

Ivan Katchanovski @I_Katchanovski – 15:16 utc – 24 mai 2021

Zelensky interdit les vols ukrainiens vers la #Biélorussie et au-dessus de la Biélorussie. L’année dernière, les services secrets ukrainiens avaient prévu de détourner un avion de passagers biélorusses survolant l’Ukraine vers la Turquie afin d’arrêter les mercenaires russes qui avaient participé à la guerre dans le Donbass.
https://www.pravda.com.ua/news/2021/05/24/7294691/

Traduction Corinne Autey-Roussel
Illustration Kaufdex / Pixabay
Xuan
   Posté le 26-05-2021 à 16:54:03   

Quelques indications provenant de la presse chinoise :

Pour le monde extérieur, Protasevich, 26 ans, a une expérience particulière qui n'est pas à la mesure de son âge. Cette personne et Stepan Putilo, un activiste biélorusse bien connu, ont créé la chaîne Nexta. La chaîne est connue pour avoir critiqué le président du pays, Alexander Lukashenko. Son contenu a été publié sur Youtube et Telegram (Telegram) et d'autres plateformes, avec 600 000 contre 1,2 millions d'abonnés.

En outre, selon les renseignements russes, les services secrets polonais, les forces spéciales et les unités de guerre psychologique sont également actifs sur la chaîne Nexta depuis longtemps. Cela fait de Protasevich, qui est le rédacteur en chef de Nexta et gère la plupart des auxiliaires un nœud de renseignement reliant les forces d’opposition en Biélorussie à la Pologne et à d’autres pays. Après avoir clarifié l'objectif, les autorités biélorusses ont demandé à deux reprises à la Pologne d'extrader les "extrémistes" Putilo et Protasevich à partir d'octobre 2020, et le KGB biélorusse les a également inclus dans l'objectif de verrouillage au cours de la même période.

Protasevich a été arrêté de force par les autorités biélorusses le 23 mai, démontrant l’ambition de Minsk: bien que cette décision puisse provoquer un mécontentement extrême en Occident, la grande valeur du renseignement de Protasevich permettra à Minsk de déterrer d’un seul coup le réseau de renseignement occidental en Biélorussie, ainsi que ses canaux de financement, sa dotation en personnel et autres informations confidentielles.

Ce genre d'accomplissement a permis à la Biélorussie de le faire occasionnellement sous la pression occidentale. Le 24, les «aveux» de Prosetavich et l'annonce de sa coopération avec les «aveux» des autorités ont prouvé la valeur de cette action risquée: Minsk a démantelé une bombe non explosée.

En outre, les renseignements de la Russie montrent que la Biélorussie a obtenu les informations de voyage de Protasevich et a agi avec la coopération du personnel de renseignement russe. Ces informations signifient également que Moscou pourrait enfin restaurer sa confiance en Minsk un an plus tard, et a oublié le comportement inhabituel de la Biélorussie en juillet 2020 qu'elle a arrêté et menacé "d'extrader" le personnel russe vers l'Ukraine. Il est concevable que tandis que la Biélorussie tente toujours de capturer le personnel lié à Nexta, Moscou continuera à coopérer avec Minsk et à prendre de nouveaux risques au bon moment.


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Et sur RT https://francais.rt.com/international/87023-bielorussie-quel-role-joue-chaine-nexta-un-membres-arretes-minsk :
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Le président biélorusse Alexandre Loukachenko avait été confronté en 2020 à un mouvement de contestation ayant rassemblé pendant plusieurs semaines des dizaines, voire des centaines de milliers de personnes à Minsk et dans d'autres villes. Fondé en 2015, d'abord comme une chaîne YouTube, le média Nexta («Quelqu'un» en biélorusse) avait joué un rôle important dans cette récente vague de contestation qui avait suivi la réélection à l'été 2020 du président Loukachenko, en poste depuis 1994.
Accessible par la messagerie Telegram, la chaîne est actuellement suivie par plus d'1,2 million de personnes, après avoir atteint un pic à 2,1 millions d'abonnés, la population de Biélorussie ne dépassant pas 10 millions d'habitants. Au plus haut des tensions dans le pays, cette chaîne servait à diffuser les messages de l'opposition, les parcours de manifestations, ainsi qu'à partager des photos et vidéos de rassemblements et notamment de violences policières. «J'avais simplement envie de compiler toutes les mauvaises choses qui se produisent dans la Biélorussie de Loukachenko», avait expliqué le fondateur de la chaîne Stepan Svetlov, 22 ans, qui utilise aussi le nom de famille Poutilo.

Nous continuons d'être des citoyens biélorusses qui veulent jouer un rôle «Cela a commencé comme un projet scolaire» , avait-il raconté lors d'une interview à l'AFP en août 2020 à Varsovie, où il vit en exil. Puis la chaîne YouTube potache (Svetlov partageait au début des vidéos musicales satiriques) est devenue en 2018 un canal Telegram contestataire, jusqu'à jouer un rôle dans la coordination des manifestations puisque «personne d'autre ne peut le faire car il serait immédiatement arrêté». «Même à 500 kilomètres de la frontière, nous continuons d'être des citoyens biélorusses qui veulent jouer un rôle, [apporter] leur propre contribution aux changements» , insistait encore le jeune fondateur au commencement des manifestations, à un moment où Nexta recevait environ 200 messages par minute, selon lui. Il expliquait que sa petite équipe de quatre personnes se relayait pour vérifier la véracité des quelque 100 000 messages quotidiens qu'ils recevaient. Un travail qui leur a valu la reconnaissance des protestataires et d'autres journalistes locaux. Valéry Karbalevitch, analyste biélorusse de

Radio Free Europe/Radio Liberty, a ainsi expliqué à l'AFP que Nexta avait joué un «rôle crucial» dans la logistique des protestations, fournissant des listes d'horaires et des lieux de rassemblement. «Tous les blogueurs autrefois populaires en Biélorussie ont connu la prison et seule une chaîne Telegram opérant depuis l'étranger est en mesure de coordonner les manifestations» , a-t-il souligné. Pour l'analyste indépendant Vladimir Matskevitch, toujours auprès de l'agence française, Nexta avait «le plus d'influence et la plus grande audience» liées aux protestations dans le pays.

Quel financement pour Nexta ?
Dans la foulée des premières contestations publiques, en août, Loukachenko avait estimé que le mouvement d'opposition à sa réélection était «téléguidé» depuis l'étranger. «Depuis la Pologne, la Grande-Bretagne, et la République tchèque, il y avait des appels pour téléguider, excusez l'expression, nos moutons [...] Nous ne leur permettrons pas de mettre le pays en pièces» , avait-il déclaré, cité par l'agence publique BelTA. Le 20 octobre, un tribunal de Minsk avait officiellement désigné la chaîne Nexta comme «extrémiste», ordonnant au ministère de l'Information d'en interdire l'accès.

Début novembre, les services de sécurité biélorusses avaient inscrit Roman Protassevitch, 26 ans, ancien rédacteur en chef de Nexta, ainsi que Stepan Svetlov sur la liste des «individus impliqués dans des activités terroristes» .
Les membres de Nexta ont toujours insisté sur le fait que l'entreprise était entièrement indépendante et ne recevait aucun financement autre que publicitaire pour couvrir ses frais d'exploitation. Pas «de subvention, ni d'offre de toute organisation ou pays tiers» , assurait ainsi Stepan Svetlov en août 2020 auprès du média The Bell.

Néanmoins, comme le rapportait RT en novembre, l'un de ses rédacteurs en chef basé à Londres, Tadeusz Giczan, est également employé par CEPA, un groupe de réflexion nettement anti-russe financé par l'Otan et le département d'État américain, et qui cherche à promouvoir la vision de Washington dans le centre et l'est de l'Europe.

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Edité le 26-05-2021 à 17:16:12 par Xuan


Xuan
   Posté le 26-05-2021 à 16:56:29   

La France réitère son soutien à l'opposition biélorusse

15:44 25.05.2021
Par Daria Petliaeva
https://fr.sputniknews.com/international/202105251045648441-la-france-declare-a-nouveau-officiellement-son-soutien-a-lopposition-bielorusse/

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Deux jours après l’incident lié au détournement d'un avion de Ryanair en Biélorussie, Jean-Yves Le Drian a de nouveau qualifié ce 25 mai le comportement de Minsk d’«inacceptable» et a fait part du soutien français à l’opposition biélorusse. Répondant aux questions des députés de l’Assemblée nationale, le chef de la diplomatie française est par ailleurs revenu sur les élections «irrégulières» biélorusses d’août 2020 dont la France, selon lui, ne reconnaîtra jamais les résultats officiels.

«Jamais nous ne reconnaîtrons la légitimé de l'élection de M.Loukachenko. Jamais! Ne la reconnaissons pas aujourd’hui. Et pas plus demain qu’aujourd’hui» , a-t-il déclaré.
«Nous apportons notre solidarité permanente à l’opposition biélorusse» , a-t-il ajouté. M. Le Drian a d’ailleurs annoncé s’être entretenu le 24 mai avec Svetlana Tikhanovskaïa, figure de proue de l’opposition biélorusse, aujourd’hui réfugiée en Lituanie.

... «Nous avons engagé des séries de sanctions. Déjà trois trains de sanctions antérieurement, complétés depuis hier par des sanctions économiques contre certaines entités majeures économiques du Bélarus. Et nous poursuivrons jusqu’à ce que ce régime accepte la reconnaissance démocratique et la pression du peuple.»

L'intervention de Le Drian au Parlement https://twitter.com/i/status/1397186872028303362


Edité le 26-05-2021 à 16:58:28 par Xuan


Xuan
   Posté le 27-05-2021 à 13:51:08   

Un petit rappel historique sur le détournement d'avion de 1956.


Je passe sur la liste des ministres radicaux et gaullistes
Mitterrand (UDSR) était alors ministre d'Etat chargé de la Justice sous la présidence de Guy Mollet (SFIO), et aux côtés de Christian Pineau (SFIO) aux affaires étrangères, Robert Lacoste (SFIO) et Paul Ramadier (SFIO) aux affaires économiques et financières, Gaston Deferre (SFIO) pour la France et l'Outre-mer, Albert Gazier (SFIO) - affaires sociales, François Tanguy-Prigent (SFIO) - anciens combattants et victimes de guerre, Alain Savary (SFIO) secrét. d'état aux affaires marocaines et tunisiennes, Max Lejeune (SFIO) secrét. D'état aux forces armées chargé des affaires algériennes, Marcel Champeix (SFIO) secrét. d'état aux affaires algériennes, etc.

Le PCF n'y est pas représenté bien qu'il soit le "premier parti de France" en voix et en sièges. Aux élections législatives du 2 janvier 1956, la "gauche" regroupée dans le Front Républicain l'a devancé avec 27,67% contre 25,89%.
Le PCF accepte de soutenir ponctuellement le gouvernement Guy Mollet.

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22 octobre 1956 : Menottés à Alger , les dirigeants du FLN dont l'avion DC-3 d'Air Atlas-Air Maroc a été piraté quelques heures plus tôt par la très colonialiste IVe République française .
De gauche à droite : Ahmed Ben Bella , Mohamed Boudiaf, Aït Ahmed Hocine, Mostafa Lacheraf et Mohamed Khider, les leaders du FLN dont l'avion a été intercepté par l'armée française en octobre 1956, lorsque la France inventa en fait ce processus d'enlèvement en s'improvisant pirate de l'air sur fond de Guerre coloniale en Algérie .
Ce précédent qui plonge dans l’histoire militaire et coloniale française est resté comme "le détournement de l’avion du FLN" .

Ainsi le combattant de l'indépendance algérienne Ahmed Ben Bella , par exemple , ne participera pas activement aux plus longues années de la Guerre d’Algérie , l’armée française le retenant captif à la Prison de la Santé, ensuite sur l'Ile d'Aix puis en résidence surveillée
Xuan
   Posté le 27-05-2021 à 21:00:01   

Belarus : un opposant aux accointances plus que troubles
Xuan
   Posté le 29-05-2021 à 07:14:18   

Les motifs de l'arrestation ci-dessous sont les seuls qui nous intéressent.
Les prétextes invoqués, une "alerte à la bombe" signalée par le Hamas ne sont que des prétextes évidemment.
Xuan
   Posté le 31-05-2021 à 22:37:27   

Entelekheia publie un article documenté sur les circonstances du détournement :
http://www.entelekheia.fr/2021/05/29/dans-le-respect-des-procedures-ce-qui-sest-passe-pour-le-vol-ryanair-en-bielorussie/
Xuan
   Posté le 06-06-2021 à 15:29:33   

Quelques indications à propos de Protasevitch

https://histoireetsociete.com/2021/06/05/vu-de-la-russie-ce-que-dit-protasevich/
D. Bleitrach signale que "la très otanesque et pro-américaine Pologne est visiblement l’organisatrice de l’affaire mal embouchée, la lituanie, mais ce ne sont que des “prêtes-noms” américains, de l’OTAN, probablement mais il y a aussi des oligarque russes."