Sujet : tract urcf sur airbus. | | Posté le 11-05-2007 à 19:36:21
| Pour info tract de l'urcf sous la bannière "Accusons le Capitalisme": Le plan de restructuration d’Airbus « Power 8 » prévoit 10000 suppressions d’emploi en Europe dont 4300 en France. Pourtant les carnets de commandes sont à un record historique avec 2533 appareils, un chiffre d’affaire de 400 milliards d’€, des dividendes 2005 en hausse de 45% et un tout récent conseil d’administration du 04 mai qui vient d’octroyer le maximum de dividendes aux actionnaires pour 2006 (100 millions d’€) ! Sans compter les 8,4 millions d’€ empochés tout récemment pour « prime de départ » par Noël Forgeard, ancien patron d’Airbus et ex-président exécutif d’EADS (maison mère d’Airbus) évincé en juillet 2006 (mais d’autres dirigeants d’Airbus aussi se sont engraissés à leur départ) ! L’annonce de l’absence de prime d’intéressement et d’une prime de participation de 2,88 € pour les salariés (!) a été la goutte d’eau qui a fait débordé le vase. En réponse, plus de mille ouvriers sont partis en grève spontanément depuis le 27 avril pour bloquer la production sur les sites de Saint-Nazaire et Nantes. Un comité de grève a été créée et les grévistes se réunissent en Assemblée Générale pour reconduire. Déjà les ouvriers d’Airbus subissaient de nouvelles augmentations des cadences, les heures supplémentaires et la demande de travail de travail le samedi. Les revendications sont claires : pas une suppression d’emploi (369 sont prévues rien qu’à Saint-Nazaire), retrait du plan Power 8, augmentation générale des salaires de 5%, reconduction des primes au même niveau que 2006 (3000 €), ce à quoi l’urcf rajoute son mot d’ordre général d’intégration des primes dans le salaire. Le chantage de la direction à l’arrêt de la grève ou les propositions de hausse de 2,5% et 500 € de primes ne sont pas à la hauteur des revendications. Déterminés, disciplinés et unis, les ouvriers en grève vaincront. Bien que certains dirigeants syndicaux réformistes de l’entreprise freinent les luttes, le combat des ouvriers des sites de Loire-Atlantique, c’est le combat de tous les travailleurs de tous les sites d’Airbus mais aussi de toute la population ! Nos intérêts de classe sont communs, tous unis et solidaires ! Cette lutte est aussi celle du refus de la désindustrialisation de la France par ceux qui veulent cantonner le pays au tourisme, à la banque et à l’industrie du luxe et des armes ! Le site de Nantes fabrique notamment le caisson central de tous les Airbus, tandis que ceux de Saint-Nazaire travaillent à l'intégration des éléments centraux des fuselages et produisent divers éléments de haute précision ou utilisant des matériaux composites. Comme le dit un salarié en grève : « c’est de la pure provocation, du mépris de la part d’une direction qui a complètement oublié le personnel, alors que c’est lui qui fait les avions, qui fait l’image et la force d’Airbus. » Deux mondes, deux classes ! Les campagnes électorales battent leur plein. Dans plus de 1000 entreprises, des grèves (occultées par les médias) ont éclaté plaçant au centre du mouvement la lutte contre les profits et pour les salaires, la lutte effective contre la politique libérale des monopoles (lire multinationales) et du pouvoir. Ces grèves attestent du renforcement de la résistance ouvrière contre la politique néolibérale du capitalisme. Oui le sort des forces du travail se jouera principalement dans les luttes contre le capital. La question des salaires, préoccupation essentielle des travailleurs avec celle de l’emploi est posée à l’ensemble des candidats à des élections. Sarkozy le Président (et l’UMP), champion du « ministère de l’identité nationale », de l’expulsion quotidienne de Sans-Papiers et de leurs enfants pourtant scolarisés en France, veut s’attaquer au salaire minimum « obstacle à la libéralisation de l’économie » et pour augmenter les salaires, propose de « travailler plus », en clair d’augmenter les cadences infernales ! Royal et le PS s’en tiennent à « l’engagement » d’atteindre 1500 euros brut d’ici 5 ans, soit l’augmentation règlementaire ! Bayrou (et son Mouvement Démocratique) veut liquider la dette intérieure avant tout et «ne pas faire de promesses » ! Le Pen qui ose prétendre (lui le milliardaire) parler au nom des « humbles », vise à diviser nos rangs ouvriers selon la nationalité, les croyances ou non et à renforcer le racisme, arme du patronat ! Tous ces candidats et ces partis au-delà de leurs discours défendent les intérêts d’une même classe : celle du capital financier, la championne du CAC 40 qui a engrangé près de 100 milliards de profits en 2006, dont 45 % seront versé aux actionnaires (plus de 35 % de hausse !). Les ouvriers d’Airbus producteurs de richesses matérielles comme c’est la loi sous le capitalisme sont justes bons à être exploités ! Soutenons et popularisons la lutte exemplaire des grévistes d’Airbus ! Construisons un front populaire de lutte ! Les ouvriers d’Airbus montrent la voie pour arracher les revendications, il ne s’agit pas de s’en remettre à des candidats même « providentiels » mais bien de déclencher des luttes unitaires et solidaires. C’est ainsi que nous pourrons satisfaire nos besoins immédiats en nous attaquant aux profits des monopoles. On ne battra réellement la politique réactionnaire de Sarkozy que par le développement des luttes, la construction à la base d’une alternative progressiste, la résistance ouvrière et populaire. Toutes les conquêtes sociales ont été le résultat des luttes de classes, demain les véritables changements seront obtenus par les travailleurs en lutte. Quant à l’avenir , il ne saurait résider dans un système capitaliste fondé sur la maximisation du profit, sur l’incapacité à satisfaire les revendications durables matérielles et culturelles, en France et ailleurs. L’URCF est persuadée que la classe ouvrière au fur et à mesure de ses luttes apparaîtra comme la seule classe (avec l’ensemble des travailleurs) apte à chasser la bourgeoisie afin de prendre le pouvoir, socialiser – c’est à dire donner aux ouvriers et aux travailleurs - les entreprises, banques, construire un nouvel Etat socialiste afin que les producteurs de richesses puissent jouir enfin de leur travail. Oui, la France plus que jamais a besoin d’une nouvelle révolution, cette fois-ci anticapitaliste ! Le 9 mai 2007 Union des Révolutionnaires-Communistes de France (URCF). Commission ouvrière et d’entreprises. LEVEE des SANCTIONS ! REINTEGRATION des 5 TRAVAILLEURS de RENAULT Le MANS ! |
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