Sujet :

le FSC tombe le masque

Xuan
   Posté le 14-05-2012 à 20:49:06   

Le Front Syndical de Classe, incapable de justifier son opportunisme et de défendre son soutien électoral au PS, en vient à calomnier Jacques Tourtaux et Jacques Lacaze en les assimilant à des doriotistes !
Dernière trouvaille en date : donner la parole au révisionniste Silvain, saboteur de l’unité ouvriers-étudiants en 1968.


Ci-dessous le texte calomnieux de Silvain, un des dirigeants du FSC :


Lundi 14 mai 2012
Roger Silvain, responsable CGT de Renault Billancourt nommément mis en cause sur le site de Jacques Tourtaux, met les points sur les i


Au lendemain de 68 le rapport des forces était tel en faveur du mouvement ouvrier que tout ce que la bourgeoisie comptait comme forces et alliés n’eut d’autres solutions que de tenter de prendre sur le terrain syndical la CGT "par sa gauche." *

C’est ainsi que pour tenter de briser l'élan issu du puissant mouvement de grève et d’occupation de l’époque, sous la conduite de Sartre et de son journal "la cause du peuple" accompagné d'intellectuels comme Clavel, Serge July, Kouchner, Geismar et d'autres, dont on connaît ensuite le brillant parcours révolutionnaire, le mouvement maoïste et sa branche armée furent l’outil de cette contre-offensive.

Renault Billancourt fut la cible privilégiée : plusieurs étudiants venant en particulier de Centrale, de Sciences Po, de Normal Sup etc se firent embaucher comme OS affectés sur les chaînes afin d’adhérer à la CGT et la déstabiliser en tentant de s’appuyer sur la masse des immigrés.

Une CGT qui continuait d'engranger des succès notamment avec un puissant mouvement des OS qui permis d'obtenir en 73 et 75 la satisfaction d’importantes revendications, notamment la reconnaissance professionnelle des OS, leur mensualisation, se traduisant par des augmentations de salaire appréciables et la possibilité de se soigner sans perte de salaire.

Le rôle confié aux « maos » de l’époque était de traîner les dirigeants CGT dans la boue et de les condamner régulièrement à mort.
Roger Silvain, secrétaire général du syndicat CGT était leur cible favorite comme en témoigne l’affiche de juin 1970 ci-dessous.
Dans la récente et absurde polémique ouverte par Jacques Tourtaux, ce que ne dit pas aujourd’hui le sieur Lacaze qui semble être revenu à ses premières amours, c’est qu’à l’époque il faisait partie de l'appareil de direction Mao où il avait d'importantes responsabilités.
Dans la région Nord-Pas-de-Calais, il était entre autres le médecin de l'orga et avait la charge de soigner la femme du premier dirigeant de la zone, dirigeant qui se révéla en fait être un flic infiltré lorsque les maos sombrèrent après le meurtre d'Overney, militant maoïste chez Renault ! Pauvre Jacques Lacaze !!!!

Ce qu'il resta des ruines maos se retrouve ensuite dans Action directe.
Les maos se remanifestent depuis quelque temps : à l'occasion du quarantième anniversaire de la mort d'Overney, ils étaient quelques dizaines au père Lachaise. Leur premier mot d'ordre a été d’exiger que tous les camarades aujourd'hui présents dans des institutions bourgeoises démissionnent.
Ce que fit Lacaze en démissionnant de son mandat municipal de Liévin.
A présent il œuvre avec le dénommé Tourtaux,qui lui aussi semble se considérer depuis des années comme un inflexible révolutionnaire. En alimentant un site web qui se réduit de plus en plus à distribuer les bons et mauvais points.
Lui aussi se lance dans une opération contre le FSC dans le droit fil de la stratégie gauchiste de l'après 68.
Avec son ami Lacaze et quelques autres, leur mot d'ordre est simple : tenter de saper tous ceux qui véritablement sont engagés dans le combat contre le capital.
A l’instar de Doriot en son temps !
Mais le mouvement ouvrier est assez averti et ne se laissera pas endormir par les révolutionnaires du verbe !
Voilà Tourtaux, tu es démasqué et tu seras traité comme tu le mérites, par le mépris !

Roger Silvain




___________


Jacques Tourtaux n'a jamais appartenu à la Gauche Prolétarienne, mais il a commis l'irréparable : laisser s'exprimer dans son blog certaines critiques envers Silvain, rappelant son passé honteux de trahison en mai 68.
Il est nécessaire de remettre quelques pendules à l'heure et de rappeler le rôle réactionnaire du parti révisionnisme et des dirigeants syndicaux à cette époque, qui se sont efforcés d'éviter à tout prix l'appel à une grève générale et ont fait des pieds et des mains pour empêcher l'unité ouvriers et étudiants.

Ci-dessous le texte de J. Jurquet, rappelant dans quelles conditions s'effectua la lutte des étudiants et des ouvriers à Flins.

Le 6 juin, plusieurs milliers de C.R.S. occupèrent par surprise les usines Renault à Flins, où justement les grévistes étaient parmi les plus combattifs.
Le lende¬main 7 juin, « L'Humanité » titrait sur toute la largeur de sa première page :
« Forts de leur victoire, des milliers de travailleurs ont repris le travail » .

[…]ce qui était de loin le plus important de cette journée, c'était le soutien actif apporté par les étudiants aux grévistes de l'usine de Flins.
Alors que la direction de la C.G.T. comme la section Renault du P.« C ».F. dénonçait publiquement les « bandes organisées militairement » qui intervenaient à Flins, dans la nuit du 6 au 7 juin des milliers de jeunes se rendaient aux alentours de l'usine pour soutenir dans l'action les ouvriers contre les forces de répression. Toute la journée du 7 juin une lutte acharnée opposa ouvriers et étudiants d'une part aux quelque 5.000 C.R.S. envoyés là par le gouvernement d'autre part.
De nombreux militants marxistes-léninistes, ainsi que les militants du Mouvement du 22 mars restèrent sans cesse aux côtés des grévistes, qui avaient organisé le matin de solides piquets de grève sur toutes les routes donnant accès à l'usine.

« L'Humanité » écrivait :
« Le pouvoir gaulliste a trouvé des auxiliaires précieux parmi certains groupes gauchistes qui jouent à la révolution comme Marie-Antoinette jouait à la bergère » .

La bataille de Flins devait durer trois jours, et l'on peut mesurer l'ignominie des dirigeants révisionnistes essayant d'amalgamer à « des auxiliaires du pouvoir » les héroïques jeunes ouvriers et étudiants qui tinrent tête à la répression gaulliste jusqu'au bout, lorsqu'on sait que, le 10 juin, un jeune lycéen de 17 ans devint la plus jeune victime de cette féroce lutte de classes.

Gilles Tautin, militant de l'Union des jeunesses communistes (marxiste-léniniste), ton nom restera à jamais comme le symbole vivant de notre admirable jeunesse intellectuelle désireuse de se lier profondément à la classe des révolutionnaires, à la classe ouvrière, ton sang figé par la noyade a cimenté à jamais cette union étroite et profonde qui conduira ensemble, dans l'action, étudiants et ouvriers, intellectuels et manuels jusqu'à l'inéluctable victoire de la révolution ; ton sacrifice si généreux, car ton âge était une fortune, est un ardent témoignage de ce que peuvent devenir les hommes, car tu t'es conduit comme un homme véri¬table, s'ils sont inspirés par l'idéologie prolétarienne.

[…]La mort de Gilles Tautin fut suivie le lendemain, 11 juin, par celle d'un jeune ouvrier à Sochaux, pendant que Waldeck Rochet « ouvrait la campagne électorale » à Paris au Palais des Sports.
Henri Blanchet, ouvrier aux usines Peugeot, faisait partie des piquets de grève qu'attaquèrent à coups de fusil les « forces de l'ordre » ; quelques jours plus tard, un de ses camarades, Pierre Beylot, devait décéder à son tour des blessures par balles reçues le même jour.
Le visage hideux de la répression bourgeoise apparaissait dans toute son horreur.

A la jeunesse française, qui réclamait le droit de vivre dans des conditions plus humaines et s'élevait contre l'injustice de l'exploitation capitaliste, l'Etat bourgeois ripostait par des balles, semant la mort.
La tactique des dirigeants révisionnistes portait ses fruits. Le reflux du mouvement révolutionnaire s'accentuait, la réaction redressait la tête et pouvait de nouveau envisager sa revanche.


[le printemps révolutionnaire de 1968]


Edité le 14-05-2012 à 22:35:32 par Xuan


Xuan
   Posté le 14-05-2012 à 23:47:39   

Bien évidemment, cet article prolonge « le FSC baisse les bras » .

A ce sujet Gorki me suggérait fortement d’intituler le premier post « LE F.S.C A LEVE LE VOILE » , ce que je n’avais pas fait au regard des positions diverses au sein de cette organisation, dont d’authentiques positions de lutte de classe nullement réformistes notamment celle de J. Tourtaux.

La démission de Jacques Tourtaux et le déchaînement haineux des responsables du FSC à son égard changent la donne.

Le Front Syndical de Classe noyauté par le PRCF notoirement chauvin et sectaire, retrouve les accents « anti-gauchistes » des révisionnistes Marchais & Cie, pour discréditer un militant anticolonialiste et un syndicaliste qui a défendu sa classe toute sa vie.

Ceux qui ont essayé de plaider la réconciliation au sein de cette organisation, dans un souci d'unité contre les exploiteurs capitalistes, mesurent désormais l'ignominie des accusations portés par Silvain.

NB : Roger Silvain, ancien secrétaire du syndicat CGT de Renault Billancourt et ex-administrateur cgt de Renault, est président du Front Syndical de Classe.


Edité le 15-05-2012 à 13:13:14 par Xuan


Xuan
   Posté le 15-05-2012 à 22:45:18   

A propos de la démission de Jacques Lacaze du Conseil municipal de Lievin ,
on peut en trouver les motifs sur le blog de J. Lacaze.

Comme chacun peut l'observer à la lecture de cette lettre, il n'y a rien là qui réponde à quelque injonction d'Action Directe, mais cette décision reflète le refus légitime de cautionner l'austérité au prétexte de la crise capitaliste.

Les accusations de Silvain relèvent de l'amalgame le plus grossier, car il ne peut en aucun cas se prévaloir d'une quelconque ignorance quant au parcours de J. Lacaze.


« JE QUITTE LE CONSEIL MUNICIPAL »


Que ce soit avant la 1ere guerre mondiale, ou après, en 1936, en 1953, en 1963, en 1968 en 1995 …, les travailleurs n’ont jamais rien obtenu sans une lutte prolongée, sans grèves reconductibles avec le plus souvent occupation des usines. Et non plus sans le soutien de la population. Jamais dans notre histoire, une avancée sociale significative n’a été donnée aux travailleurs par les urnes. Les élus se sont contentés de transférer dans la loi les revendications devenues incontournables par le rapport de force.
La volonté populaire exprimée par les urnes est le plus souvent bafouée. Ainsi, le traité européen qui a été refusé par référendum en 2005 et voté par des députés se moquant de la volonté populaire.
A l’heure où la pire situation, pour le peuple, depuis la dernière guerre s’annonce, je suis convaincu qu’il n’y a pas de solution par les urnes. La solution est dans un soulèvement populaire qui obligera les gouvernants et les patrons à respecter les travailleurs et à satisfaire leurs légitimes revendications comme en 36 ou 45, et au delà à amorcer un véritable changement de société avec une refondation des institutions qui fasse enfin de notre DROIT de vote une réalité et mette les élus sous véritable contrôle.
C’est pourquoi je quitte le conseil municipal le 1er mars prochain. Un suivant de la liste que j’ai conduite en 2008 prendra la place. Je remercie les colistiers qui ont eu le courage d’affronter cette élection et les 1390 électeurs qui ont soutenu la liste. Nous passons à une autre étape.


Docteur Jacques LACAZE


____________________



LETTRE DE DEMISSION ENVOYEE AU MAIRE DE LIEVIN



Jacques LACAZE

199 rue Emile Zola
62800 LIEVIN

Téléphone: 06 83 23 36 57
Courriel: jacques.lacaze@gmail.com


Monsieur Jean Pierre Kucheida
Maire de Liévin

Liévin le 20 février 2012.

Monsieur le Maire,

Par la présente, je confirme mon courrier du 8 février 2012 par lequel je vous faisais part de ma décision de démissionner du conseil municipal de Liévin, en ajoutant que je souhaite que cette démission prenne effet le 1er mars prochain.

Il importe de dire pourquoi.
Sur ma vision de la situation . En quelques mots, la situation de crise du capitalisme mondial que nous traversons, n’a pas de solution dans l’action sur les mécanismes de ce système, qu’un certain Karl Marx a mis parfaitement à jour. Le cas de ce qui arrive en Grèce, au grand peuple Grec, est une démonstration quasi parfaite. Les solutions proposées échouent les unes après les autres, mais plongent ce peuple dans une misère seulement connue en temps de guerre. La même situation est à nos portes. Très brutalement, nous courrons le risque de connaître des situations ubuesques, comme en Espagne où le bâtiment s’est arrêté brutalement laissant des chantiers désertés et partout des mal logés et des sans abris. En France c’est la classique campagne concernant les sans abris quand le thermomètre baisse trop. Ils sont ensuite tout aussi rapidement rendus à la rue.

Votre parti, le Parti Socialiste, propose lui aussi, comme les partis dits de droite et les maîtres du grand capital, des solutions dans le cadre exclusif de ce capitalisme. Je pense que vous êtes en pointe dans la mise en place de ces solutions « social-démocrates » avec votre projet d’europole centrée sur Lens et basée sur le tertiaire, le Louvre Lens, le stade couvert et le RCL, avec en prime une liaison rapide vers Lille métropole et un tramway qui traversera d’est en ouest (l’ex) bassin minier. Je l’ai déclaré à la réunion du conseil municipal du 1er février, sans une forte politique de ré industrialisation, d’augmentation généralisé et forte des salaires qu’ils soient directs ou indirects sous forme de cotisations sociales, notre région est condamnée à végéter et à la misère. Ce montage, manifestement pensé et mis en pratique de très longue main ne résistera pas à la crise économique du capitalisme qui ne fait que démarrer et qui s’annonce comme un tsunami.

Il n’y a qu’une seule solution à cette situation : un changement radical de société basé sur l’expropriation des grands secteurs capitalistes, la sortie de l’Europe construite par les traités de Maastricht, de Lisbonne etc …. au seul profit de la grande finance et accompagnés d’une inféodation à l’Allemagne. Ce changement passe par la satisfaction des revendications basées sur les besoins réels d’aujourd’hui, des classes populaires, mais aussi l’arrêt du pressurage des classes moyennes, par la minuscule couche de privilégiés qui possèdent tout en France et dont le président actuel est le sinistre fondé de pouvoir. Ce personnage est très intéressé quand on prend connaissance des cadeaux fabuleux qu’il a réservé à sa famille et ses proches.

C’est dire que la voie de la démocratie représentative est une voie en impasse . Un observateur un tant soit peu attentif peut constater au fil des temps les glissements de cette réelle avancée qu’a été le droit de vote accordé aux hommes, puis aux femmes à l’issue de la deuxième guerre mondiale, vers une foire électorale où l’argent est roi. Seuls les partis et les personnalités ayant de l’argent – plus ou moins bien acquis - peuvent prétendre bénéficier de cette démocratie. C’est dire que non seulement les revendications populaires passent par la trappe, mais les travailleurs sont invités à travailler plus pour gagner moins. L’observation de l’évolution du vote populaire est l’illustration flagrante du désintérêt que provoque cette solution.


Notre droit de vote, fondamental dans notre culture politique, doit passer par la démocratie participative, avec possibilité de destituer les élus, la participation des citoyens à tous les niveaux de décisions concernant notre vie, et pas seulement, Monsieur le Maire, ceux concernant la largeur d’un trottoir ou la couleur d’une façade, mais bien les orientations sur l’aménagement du territoire, sur l’économie, les loisirs, quelle éducation donner à nos enfants etc. Voyez- vous, si j’ai un reproche majeur à faire à l’expérience dite socialiste de l’URSS, c’est bien d’avoir voulu apporter le bonheur au peuple sans trop se soucier de son avis, ce que d’ailleurs, vous et les maires et autres grands élus font quotidiennement, tant il est vrai que les promesses n’engagent que ceux qui les écoutent, et qu’on remarque plus facilement la paille dans l’œil du voisin que la poutre qui encombre le sien.

Les travailleurs savent que rien ne leur a été donné ni par TOUS les gouvernants qui se sont succédé à la tête de la France, ni par le patronat. TOUS les DROITS sociaux ont été acquis de très dures luttes, y compris le droit d’exister pour les syndicats ouvriers. Le gouvernement de Léon Blum de 1936 n’avait pas les congés payés, ni l’ensemble des revendications de la classe ouvrière à son programme, mais l’immense et glorieuse grève de 36 l’a obligé à mettre en place ces fameuses lois, ces incroyables avancées sociales. C’est une question qui me tient à cœur. Mon père, chassé de son village natal du Lot par la fin d’une économie rurale, s’est retrouvé à Toulouse, comme beaucoup de personnes issues de ces terres qui ont été riches. Il s’est retrouvé comme ouvrier à Latécoère. Cette usine, qui fabriquait et entretenait les avions des Mermoz, et autre Saint-Exupéry, a été la deuxième à se mettre en grève avec occupation des locaux en France après l’usine d’aviation de Nantes. Mon père faisait partie de la direction de la CGT fraîchement réunifiée. Il m’a expliqué : « Nous nous sommes réunis dans un terrain vague, à l’abri des regards. Nous avons voté la grève à l’unanimité puis nous sommes allés dans les travées en appelant à la grève et à sortir de l’usine. L’assemblée générale qui s’est aussitôt réunie a voté la grève et l’occupation de l’usine». Je rappelle qu’à l’époque, les responsables syndicaux risquaient la prison voire le bagne. Dans les années qui ont suivi, beaucoup de ces responsables ont été emprisonnés, déportés, assassinés.

En ce qui me concerne, j’ai une expérience personnelle: celle de mai-juin 68 . J’ai participé à la révolte étudiante très activement, puis dès le lendemain du 13 mai, comme beaucoup, j’ai entraîné plusieurs dizaines d’étudiants à la porte des usines, des entreprises, des puits de mine avec l’idée qu’il fallait construire à travers l’union de la jeunesse et de la classe ouvrière l’unité populaire capable de changer de société. Nous nous sommes heurtés à l’hostilité agissante du pouvoir gaulliste et de la direction de la CGT et du PCF. On n’a voulu retenir du 68 étudiant que quelques noms qui sont restés dans l’actualité mais pas du côté du peuple. Et le résultat ne s’est pas fait attendre, dès juin, De Gaulle a réussi à imposer des élections qui ont envoyé à l’Assemblée Nationale une majorité de droite « introuvable » la plus à droite que la France ait connue dans son histoire. Ces derniers mois, en Tunisie, en Egypte, nous avons assisté au même scénario.

Le peuple de mon pays a fait depuis cette époque, la dure expérience de la fin des 30 glorieuses et de l’importation du néolibéralisme, théorisé par les « Chicago boys », expérimenté au Chili de Pinochet dans le sang et la terreur, téléguidé par l’administration des Etats Unis d’Amérique, puis généralisé par Thatcher et Reagan. Et je dois constater que le PS au pouvoir, a apporté une contribution active à cette voie anti-populaire en particulier sous le gouvernement Jospin. Ce gouvernement a privatisé à tout va, plus que la droite, ce qui soit dit au passage, a donné à l’économie française un petit ballon d’oxygène, que les travailleurs paient lourdement depuis et dont vous vous êtes servi pour montrer par une courbe que c’était moins mal sous ce gouvernement de gauche. Je n’oublie pas non plus – entre autre - les stocks options de Monsieur Fabius qui ont accompagné beaucoup d’autres cadeaux aux riches. Et surtout, je n’oublie pas que les salariés de ce pays payent l’addition depuis.

Bref aujourd’hui, c’est clair pour moi, il n’y a aucune solution du côté de cette démocratie représentative. On se fait élire sur la base de promesses, qu’on s’empresse d’oublier, pour fonctionner de façon autocratique, à tous les échelons de notre pays. Je n’ai pas souvenance que vous ayez proposé la création d’une europole Lens-Artois aux électeurs, mais on peut se tromper.
Aujourd’hui, comme en Grèce, au Portugal, en Espagne, c’est au peuple de trancher, mais dans la lutte et dans la rue. C’est dans ce sens que je vais continuer à me mobiliser. Il en va de l’avenir de notre peuple, de notre pays et sans doute de l’humanité quand on examine de façon objective la politique menée aujourd’hui par les USA et l’Union Européenne au Moyen-Orient. Comme vous l’aviez dit publiquement à propos de l’invasion de l’Irak par les troupes des Etats Unis : « ça sent le pétrole ». Cette forte odeur est toujours là et même de plus en plus.
L’histoire nous réserve des surprises imprévisibles. Rêvons : et si ces élections, comme en 36 permettaient au peuple de France de penser : « c’est le moment, allons plus loin, comme en 36 ! »

Rien n’est gravé dans le marbre, pas plus les faits historiques que les trajectoires personnelles.

Cordialement à vous.
Docteur Jacques Lacaze
Xuan
   Posté le 16-05-2012 à 14:18:19   

Ci-dessous la contribution de Patrice Bardet sur le blog de Jacques Tourtaux :


PATRICE BARDET EXPRIME SA DESAPPROBATION QUANT AU COMMUNIQUE LAMENTABLE ET HONTEUX DE ROGER SILVAIN, PUBLIE SUR LE SITE DU FSC DONT IL EST LE PRESIDENT NATIONAL, CONTRE LE MILITANT OUVRIER ET CAMARADE JACQUES TOURTAUX

S'interroger sur la stratégie du FSC qui s'est pleinement investi pour le vote Mélenchon puis Hollande est parfaitement légitime.

Mais voila que dans ce débat, Roger sylvain écrit "A l’instar de Doriot en son temps !"

L'accusation est infâme, mais parfaitement ridicule.

Celui qui la profère se carbonise lui-même.

C'est un fait que la CGT et le PCF ne voulaient pas d'une révolution en 1968.

C'est un fait qu'ils ont été les meilleurs gardiens du capital.

le PCF et la CGT n'ont plus rien de révolutionnaire depuis longtemps, ils ont choisi la "révolution par les urnes", dans le cadre de la démocratie bourgeoise.

C'est tromper la classe ouvrière que de prétendre que la bourgeoisie laisserait faire une révolution pacifique, dès lors que son pouvoir serait remis en cause.

Il ne fait aucun doute qu'en pareil cas, nous aurions un nouveau Pinochet.

Il va de soi que j'ai beaucoup d'estime pour les militants maos qui sont restés fidèles à leurs principes.

Je ne suis pas de ceux qui cultivent la haine recuite contre les "gauchistes" de 1968.

Quand à Jacques Tourtaux, je lui réaffirme mon amitié indéfectible, mon infini respect pour son militantisme, quand bien même je ne serais pas toujours d'accord.

Les insultes et la haine n'ont pas de place dans le militantisme sincère, la critique même virulente, oui !


Patrice BARDET
gorki
   Posté le 16-05-2012 à 23:08:02   

Les tenants de la ligne révisionniste pure et dure nostalgiques, des temps anciens ou ils pouvaient par leur implantation dans les masses faire la chasse aux "gauchistes" parfois de façons manu militari * sont désormais aux abois. Ils n’ont pas d’avenir.

Tentant un temps de se dissimuler derrière une pseudo radicalité, ils ont accompagnés la renaissance du mouvement Ml en France. Lui incapable, en raison de nostalgies tenaces de tracer une nette ligne de démarcation entre le nouveau et l’ancien ; toujours sa ligne de conduite aura été la course à la réunification sans principes faisant qu’étaient rédigés des communiqués communs avec cette officines sociale chauvine qu’à toujours été le PRCF. Rappelons nous les débats sur ce forum à propos des propositions unitaires du ROCML.

Maintenant Xuan, quant « je te proposait » le titre : « Le FSC lève le voile » en lieu et place de celui que tu avais choisi, tu comprendras bien que pour moi il s’agissait de souligner que ce qui aurait du être le minimum dans la façon de se démarquer pour quelqu’un qui aurait encore eu des doutes sur la vraie nature de cette organisation. Cela parce qu’ à mes yeux, cette organisation n’à depuis ses origines fait qu’emprunter sur le plan théorique au marxisme léninisme, pour mieux dissimuler sont appartenance au camp des nostalgiques du révisionnisme moderne. Toutes ses thèses ne sont que bouillies idéologiques n’ayant rien à voir ni de prés ni de loin avec le Marxisme révolutionnaire.

OK pour dire que dans un océan de forte houle se sont toujours les petites vagues qui viennent frapper les récifs*. En clair les plus humbles qui subissent l’opprobre parce qu’il ne leur pas pardonné d’avoir des éclaircies salvatrice sur la ligne politique de leur organisation. Seulement, quant à condamner les pratiques social fascisantes d’individus ou organisations, ce n’est pas seulement pour dénoncer les violences qu’ils/elles exercent mais bien parce que elles sont la conséquence d’une ligne politique, qui milite à la soumission des masses à l’ordre établi.

Tu cites J.Jurquet, c’est vrai à l’endroit ou il faut le faire avec le papier juste , mais dois-je te rappeler que c’est le même Jurquet qui alla demander d’être rétabli dans ses honneurs de militant communiste, auprès du très social chauvin PRCF comme tu le dis noyauteur du F.S.C

Maintenant, pour que les choses soit vraiment claires, et pour sortir des choses qui ne seront pas forcément partagés, mais méritaient quant même d’être soulignées… il est hors de question pour moi de ne pas prendre parti, face aux aboiements d’un vieux roquet, représentant du révisionnisme ancienne manière. comme j’ai su combattre en leurs temps tous les accents de chauvinisme, jamais je ne manquerais de combattre les pratiques infamantes de ses petits soldats, c’est donc en conséquence que je présente ici à Jacques Tourtaux toute ma solidarité de militant ouvrier communiste.


Gorki

* J’ai moi-même dans les années soixante, jeune militant ouvrier dans une usine, eu à subir ce type d’agression… et pour corser le tout, par un dirigeant petit seigneur local de la CGT connu pour ses nostalgies affichées pour l’Algérie française.
Xuan
   Posté le 29-05-2012 à 13:25:43   

Jacques Lacaze a répondu très précisément aux calomnies éructées plus haut par Silvain :

Je suis très étonné de cet article. Les informations me concernant sont toutes fausses. Je n'ai jamais fait parti de la moindre direction de la gauche Prolétarienne, même si j'ai milité dans cette organisation, que j'ai quitté bien avant les évènements de Renault auxquels il est fait allusion.
Et ceci précisément parce que je n'étais pas d'accord avec la façon de traiter les problèmes des syndicats d'une part des petits chefs d'autre part.
J'ai passé ma thèse de médecine en 78 et me suis installé en septembre de cette année.
J'ai eu à soigner différentes personnes et souvent de maladies graves comme des cancers. J'ai soigné effectivement bien après 78 l'épouse d'un ancien dirigent de la GP, comme j'ai soigné pas mal de monde. Mais entre 71 et 74 j'étais infirmier à l'hôpital de Roubaix.

Je me suis donné la peine de réfléchir aux évènements de 68 et aussi à tous ce qui s'est passé dans les années 60 et 70. J'en parle librement. Veux t on me faire taire par la menace et la calomnie? Ce ne serait pas une bonne idée du tout. Il est indispensable de débattre très sérieusement de cette période, qui marque la fin des 30 glorieuse et l'entrée dans l'ère Tatcher Reagan et la fin de l'Union Soviétique. La calomnie et l'injure grave (Doriot) ne sont pas des arguments politiques. J'espère que le débat pourra se poursuivre avec tout les monde en dehors de ces méthodes.

En ce qui concerne ma démission du Conseil Municipal de Liévin, il s'agit d'une démarche personnelle. J'ai lu depuis le bouquin de Jean Salem, le fils d'Henri Alleg, professeur de philo à la Sorbonne, qui anime un remarquable séminaire sur le marxisme. Ce livre: "Elections piège à cons? Que reste-t-il de la démocratie" m'a conforté dans mon point de vue sur les élections, ce qui n'a rien à voir avec le maoïsme français qui tente par ailleurs, il est vrai de survivre et avec qui je n'ai aucune relation politique., seulement historique. Ce mouvement a marqué notre histoire: c'est un fait.
J'espère que le FSC, admettra qu'on penser différemment que lui et cessera de publier de pareils articles.



Jacques Lacaze

Commentaire n°1 posté par Lacaze Jacques le 16/05/2012 à 14h33