Sujet :

PTB et révisionnisme?

Komintern
   Posté le 10-09-2006 à 21:29:43   

Voilà un texte du secrétaire du PTB qui est assez troublant.
Si quelqu'un a des infos sur les orientations actuelles du PTB.

La Chine a introduit le capital privé, elle autorise la propriété privée, elle a lancé le slogan "Enrichessez-vous ..." Qu'y a t il de socialiste dans tout cela ?

Selon l'analyse du PCC, la Chine se situe aujourd'hui dans la phase inférieure du socialisme et elle y restera encore de nombreuses décennies (jusqu'à la fin du XXI ième siecle). Durant toute cette période, vu l'état extremement arrièré des forces productives, sa première tache est de se développer. Le PCC a traduit cette oriantation dans une politique de réformes, un "socialisme à la chinoise" dont voici les principales caractéristiques :
- Diversification de la propriété des moyens de production, introduction privée à coté de la propriété d'Etat (à part entière ou majoritaire) et de la propriété collective (à part entière ou partielle) et de toutes les formes intermédiaires possibles. "La propriété privée des moyens de production a été la force motrice du développement des forces productives à la sortie du féodalisme : c'est une loi du développement économique qu'on ne peut nier." "Marx ne s'est pas prononcé en tant que tel contre des sociétés à actions et l'on peut concevoir de telles sociétés aussi bien dans le système capitaliste ques dans un système socialistes."
La plupart des entreprises sont devenus des sociétés à actions, dont l'Etat possède tout (majorité, minorité de blocage) ou rien.
La politique de décollectivisation à la campagne et de dévellopement d'entreprises privées est allée de pair avec l'appel à "s'enrichir". Ensemble, ces mesures devaient stimuler le sens de l'inative et donc la prodction. Le niveau de vie nettment plus élevé d'une minorité doit constamment inciter les autres à se lancer dans une production moderne et efficace, tandis que les nouveaux riches sont constamment appelés à mettre leurs capitaux au service du développement de l'ensemble.
- Politique d'ouverture au monde capitaliste développé. L'état chinois ne dispose pas des capitaux nécessaires au développement moderne de toute l'industrie. Grace aux investissemments étrangers , La chine attire d'immenses quantités de capitaux, de hautes technologies, du know hom, etc. Ceic lui permet de former rapidemment bon nombres de techincens et de managers chinois, de constituer ne classe ouvrière non seulement beaucoup plus nombreuses mais également familarisée avec les techniques les plus avancés, d'attirer des masses de paysanss à la ville -alors qu'à la campagne, la main d'oeuvre est largement excédantaire. D'autre part, l'apport des investisseurs étrangers ouvre également des marchés extérieurs aux produits chinois.
- Un grand nombres d'entreprises privées non stratégiques jugées "irrécupérables" ont été fermées, les couts de leur assainissement ayant été jugés beaucoup trop élevés. Cette politique permet de concentrer les capitaux de l'Etat et de les orienter vers les entreprises et projets jugés réellement stratégiques et prioritaires.
N'oublions jamais comment s'est déroulée l'accumulation de capitaux dans les pays qui aujourd'hui sont hautement dévellopés. D'une part, la classe ouvrière a un subie une exploitation extreme au cours du 19ième siècle -il suffit de penser aux travails des enfants, aux journées de 12, de 16h de travail, ou même plus, parfois 7jour sur 7. D'autre part, la colonisation a soumis les peuples du tiers monde à une exploitation encore plus féroces, tandis que les puissances occidentales pillaient leurs ressources naturelles. C'est là que se situent les fondements de notre bien-être (aussi relatif qu'il soit pour une grande partie de nos populations) -alors que ces politiques persistent jusqu'à nos jours, fut-ce sous une apparances plus "civilisée" (et encore). Cette voie, la Chine, bien sur, la refuse.
- Abandon du plan, tel qu'il avait été compris et appliqué durant plus premières décennies. Il été détaillé qu'il ne permettait précissement pas de satisfaire les besoins réels. "Dans les faits, il fallait jadis souvent faire la file devant les magasons où manquaient les produits recherchés, alors que maitenant ce problème est largement résolu.
- L'indroduction du marché comme régulateur et de la concurrence comme incitation à une production, plus efficace ... Ici, aussi l'idée qu'il y a marché capitaliste et marché socialiste

Jameul
   Posté le 11-09-2006 à 14:58:43   

la lutte des classes à été abandonné alors qu'il s'aggissait justement d'un des points importants du PCC (continuer la lutte des classes sous le socialisme)
armenak
   Posté le 12-09-2006 à 08:50:42   

le PTB considère toujours la Chine comme socialiste, et tord la réalité et les principes pour que çà colle avec son analyse.
c'est révisionniste, malhonnête, et habituel chez le PTB.
Armenak
Julien Lahaut
   Posté le 12-09-2006 à 23:05:47   

armenak a écrit :

le PTB considère toujours la Chine comme socialiste, et tord la réalité et les principes pour que çà colle avec son analyse.
c'est révisionniste, malhonnête, et habituel chez le PTB.
Armenak


Je suis d'accord avec Armenak : le PTB pratique vis-à-vis de la direction chinoise un suivisme qui peut être qualifié d'opportuniste , ce qui amène à des interprétations assez délirantes sur le "socialisme à la chinoise".
Julien Lahaut
   Posté le 12-09-2006 à 23:15:26   

Si quelqu'un a des infos sur les orientations actuelles du PTB

Bien je sais que depuis plus ou moins 2 ou 3 ans le PTB applique une politique dite "d'ouverture" et entame une mutation sociale-démocrate de gauche , pratique un certain électoralisme et un certain opportunisme politique ( soutien sans faille aux pays se revendiquant socialistes comme la Chine , Cuba ou la RPDC )
Finimore
   Posté le 13-09-2006 à 15:13:36   

La position, somme toute logique du PTB (défense des 5 pays dirigés par des partis communistes -je n'entre pas dans le détail de ces partis- ) ne me parait pas vraiment être probante pour pouvoir le caractériser de révisionniste. Il me parait aussi assez logique, quant on défend " Cuba socialiste " de défendre la " Chine socialiste " -alors que certains défenseurs de Cuba " socialiste " ne se gêne pas pour faire un rejet de la Chine (ou même du Vietnam qui applique pratiquement la même voie que la chine).

Venons en maintenant au fond du débat.
Dire " le PTB = révisionnisme ", c'est un jugement qui a mon sens est un peu hâtif et unilatéral. Il ne tient pas compte des aspects positifs et des contributions que ce parti a apportés au mouvement communiste international (dans une période ou en France le mouvement ML était au plus bas).

Je suis très dubitatif et méfiant vis-à-vis du discours " le PTB c'est le révisionnisme ", car ne voir que les points négatifs (réels et importants du PTB) pour justifier ce genre de raccourci n'est pas une démarche correcte.

Il me semble que des critères importants pour définir la ligne et l'adhésion aux thèses du révisionnisme moderne, restes en gros :
-la question de Staline (la défense globale de son oeuvre)
-la défense de la position de la Chine et de l'Albanie lors de l'affrontement en 1963 avec le révisionnisme (moderne) Krouchtchévien
-les thèses avancées par le PCC dans la lettre en 25 points (notamment sur les critiques du passage pacifique au socialisme et la défense de la DDP)

Il ne me semble pas que sur ces points, le PTB ait une position en opposition avec la ligne ML ( ce n'est par exemple pas du tout le cas avec le PRCF, qui sur l'ensemble de ceux-ci est en opposition ). Cela n'enlève en rien que le PTB ait eu des positions (fluctuantes) à géométrie variable et même carrément révisionnistes (notamment sur le sujet de l'URSS de Brejnev et du social-impérialisme). Mais cela n'enlève en rien non plus, au rôle que le PTB a jouer dans les années 90 y compris en France dans la défense de certains principes ML et notamment face à la propagande anti-communiste. En effet, c'est bien le PTB qui a contribué largement a faire connaître a une génération de jeunes militants la défense résolue et argumentée de Staline avec le livre de Ludo Martens ! Sans revenir sur la multitude de points et d'analyses apportés par le PTB, je peux aussi citer: l'information sur la révolution au Pérou et le soutien concret au PCP !

C'est pour ces raisons que l'affirmation unilatérale : " PTB = révisionnisme " me semble excessive et ne permet pas le débat serein et ouvert avec des communistes influencés par certaines de ses thèses (comme l'URCF ou la CC)
Julien Lahaut
   Posté le 13-09-2006 à 15:46:48   

Je me rends compte que mon dernier poste était peut-être éxagéré quand je parlais de "mutation social-démocrate" . C'est effectivement trop exessif ( il faut dire que je venais de discuter avec un membre de Comac (jeunes PTB) qui m'avait tenu des propos assez affligeant à propos d'une alliance électorale à gauche du PS bref).

Néanmoins le soutien inconditionnel à la Chine ou à Cuba reste critiquable...
Finimore
   Posté le 13-09-2006 à 16:39:42   

Julien Lahaut a écrit :

( il faut dire que je venais de discuter avec un membre de Comac (jeunes PTB)


Et ce membre ne s'appellerait-il pas Dago rouge par hasard ?
Jameul
   Posté le 13-09-2006 à 18:40:24   

dago rouge est membre du PTB ??????!!!!
Komintern
   Posté le 13-09-2006 à 20:52:18   

Oui et plutôt sur la ligne bien révisionniste!
Et puis il aurait du s'appeller dago blanc
Sinon il a censuré mes propos qui lui déplaisait...
Une bonne méthode de facho en fait.
Julien Lahaut
   Posté le 13-09-2006 à 21:21:46   

Finimore a écrit :

[citation=Julien Lahaut]( il faut dire que je venais de discuter avec un membre de Comac (jeunes PTB)


Et ce membre ne s'appellerait-il pas Dago rouge par hasard ?[/citation]

Non mais ils sont plutôt dans la même ligne politique , ça veut tout dire
armenak
   Posté le 13-09-2006 à 21:49:03   

Finimore a écrit :

Il me semble que des critères importants pour définir la ligne et l'adhésion aux thèses du révisionnisme moderne, restes en gros :
-la question de Staline (la défense globale de son oeuvre)
-la défense de la position de la Chine et de l'Albanie lors de l'affrontement en 1963 avec le révisionnisme (moderne) Krouchtchévien
-les thèses avancées par le PCC dans la lettre en 25 points (notamment sur les critiques du passage pacifique au socialisme et la défense de la DDP)

Il ne me semble pas que sur ces points, le PTB ait une position en opposition avec la ligne ML


Mais sur le fond çà ne veut pas dire autre chose que "le PTB a été un parti ML" et çà je suis d'accord avec toi. N'empêche que sa politique économiste en matière politique et syndicale, ses soutiens internationaux, sa ligne électoraliste en font un parti à la pratique révisionniste. Le PCChinois fut révolutionnaire il est maintenant révisionniste (et çà date pas d'hier), alors qu'est-ce que çà prouve de dire le PTB a été ML quand il défendait les délimitations avec le révisionnisme moderne.
Quant à la défense de Staline comme gageure, on sait ce que çà vaut, le PCChinois défendait aussi Mao dans les années 80, mais pratiquait une vraie ligne révisionniste, Cuba continuait de défendre le Che tout en pratiquant le révisionnisme. Défendre des états où ce n'est pas la classe ouvrière qui est au poste de commande çà s'appelle du révisionnisme!
Armenak
armenak
   Posté le 29-09-2006 à 09:19:46   

Un petit élément au débat, le dernier édito de Solidaire, les camarades du Forum pourront se faire une idée du degré de révisionnisme du PTB:

Editorial • Solidaire n° 35 du 27 septembre 2006

Raoul Hedebouw
27-09-2006

Dix jours nous séparent du scrutin communal du 8 octobre.

Dix jours durant lesquels les 20 à 30% d'électeurs indécis peuvent être convaincus de voter pour une des 85 listes communales et provinciales que présente le PTB+ à travers le pays.

Dix jours durant lesquels nous pouvons gagner encore beaucoup de voix et faire mieux encore que le doublement des voix qu'annoncent les sondages pour des villes comme Charleroi et Liège.

Dix jours durant lesquels nous pouvons convaincre les gens que voter PTB, c'est voter utile . Comme à Charleroi où Sophie Merckx pourrait relayer les attentes des plus de 5900 carolos qui ont signé la pétition contre la taxe immondice . Là, le PTB reprend des votes à une extrême droite qui, en son temps, a voté cette taxe injuste avec la majorité en place. Comme à Molenbeek, où Leen Vermeulen taperait du poing sur la table du conseil pour exiger une limite maximale de 15 élèves par classe comme l'exige plus de 800 citoyens de la commune. Comme à Deurne et Hoboken, districts de la ville d'Anvers, où un siège supplémentaire obtenu par le PTB permettrait de barrer la route du pouvoir au Vlaams Belang.

Dix jours pour donner une alternative à ces milliers de gens qui nous disent ne plus croire « dans ces policards qui ne pensent qu'à leur poche ».

Dix jours pour donner une alternative à une politique antisociale qui a fait voter le prétendu Pacte des générations. Voté par le MR libéral mais aussi par le PS socialiste.

Dix jours pour faire connaître un parti qui soutient, lui, les combats du monde du travail . Comme dernièrement, la grève des travailleurs de la FN de Herstal qui ont pu obtenir le droit à la prépension avec remplacement par un jeune.

Dix jours où tous les amis du parti peuvent encore donner un coup de main à cette belle campagne. Comme François, qui sillonne les rues de son quartier à Glain (Liège) pour convaincre les gens «que le PTB n'est pas le plus grand des petits partis, mais le plus petit des grands!».
Comme ces 90 bénévoles qui ont permis ce week-end à plus de 700 personnes de s'éclater au « bal des gens d'abord » de nos deux élus communaux à Herstal, Johan Vandepaer et Nadia Moscufo. Comme ces 80 personnes venues assister à la soirée électorale de Jan Keijzer à La Louvière dimanche soir. C'est grâce à toutes ces personnes bénévoles que nous pouvons assurer, par exemple, la distribution de dizaines demilliers de dépliants à travers le pays. Combien de partis, aussi grands sont-ils, comptent encore des gens «désintéressés» dans leurs rangs? Au PTB, sans l'aide de tous ces camarades, nous ne pourrions rien faire. Je voudrais ici déjà, les remercier pour tous ce qu'ils ont fait dans cette campagne.

Dans dix jours donc, je vous fixe rendez-vous pour assister au verdict des urnes. Dans tous nos centres régionaux, des soirées seront organisées. Autour d'un bon verre et d'une petite restauration, ce sera l'occasion de suivre les résultats et de fêter nos futurs élus communaux .

Donc, pour résumer, des revendications réformistes, défendues par un parti "qui soutient les combats du monde du travail", sans jamais évoquer ni la nécessité d'une révolution, ni parler du socialisme, désolé pour moi c'est du révisionnisme.
Armenak
(en plus Miss Bruxelles est candidate du PTB )
Finimore
   Posté le 29-09-2006 à 15:07:09   

Oui cet édito est plein de revendications réformistes, d'électoralisme...
mais ce n'est qu'un édito (certes qui montre que le réformisme avance à grand pas dans ce parti). Les propos de Dago Rouge du PTB sur le FUC montre également (sur le sujet du passage pacifique) que les restes de références au Ml dans le PTB fondent comme neige au soleil.
ossip
   Posté le 29-09-2006 à 15:23:20   

Outre les propos de dago rouge, le ralliement à ses propos par chinchin et Amilcar est aussi significatif... Sans compter certains textes signés par le PTB avec l'ensemble des P"C" d'Europe (PCF etc.)...

Et dire que si je me souviens bien, Nadine Rosa-Rosso avait été exclue du PTB parceque tenante d'une ligne électoraliste...

Message édité le 29-09-2006 à 15:24:13 par ossip
armenak
   Posté le 03-10-2006 à 18:43:26   

Editorial • Solidaire n° 36 du 4 octobre 2006
Les indications de vote, petites percées médiatiques, sont directement à mettre à l'actif des centaines de membres et candidats du PTB+ qui font campagne ces jours-ci. Et qui gagnent les électeurs, voix par voix.
«Vous progressez bien et en plus à Anvers: chapeau», m'interpelle dimanche une amie de longue date. Un sondage Le Soir/VRT annonçait en effet samedi 3,5% pour le PTB+ le 8 octobre, ainsi qu'un siège. Le même jour, un sondage donnait 2,4% des voix pour le PTB+ à Liège. De telles réactions, nous en avons reçu beaucoup ce week-end. Oui, à côté de la tache brune annoncée du Vlaams Belang et du Front National, un signal rouge, celui du PTB+ semble s'amplifier.

Bien sûr un sondage n'est qu'un sondage, avec toutes les précautions à prendre. Et le seul sondage qui a des conséquences pratiques est celui des urnes. N'empêche. Ces sondages ont au moins un mérite: faire connaître le PTB+ à des dizaines de milliers de gens. Et montrer qu'un vote PTB+ est utile pour faire entrer dans les conseils communaux une opposition de gauche aux partis traditionnels. Ces indications de vote, petite percée médiatique (c'était la première fois que la VRT mentionne le PTB+ pendant cette campagne), sont directement à mettre à l'actif des centaines de membres et candidats du PTB+ qui font campagne ces jours-ci. Et qui gagnent les électeurs, voix par voix.

Mais ces sondages révèlent une autre vérité. Selon le sondage Le Soir/VRT, 19% des Anversois déclarent ainsi pouvoir voter un jour pour le PTB+. Au contraire, seulement 28% affirment qu'ils ne voteront jamais PTB+ (contre 49% qui affirment ne jamais vouloir voter Vlaams Belang). Et selon une enquête antérieure, le plus grand potentiel de progression du PTB se trouve «chez les ouvriers et les jeunes de 17 à 22 ans».

A Herstal, dans le classement des personnalités les plus populaires de cette commune ouvrière, Johan Vandepaer, conseiller communal PTB+ recueille 12%, le double des voix annoncées pour le PTB+.

Le potentiel de progression du PTB+ est donc encore très grand. Pour ces cinq derniers jours de campagne, tous les efforts valent encore la peine pour confirmer les résultats annoncés et même pour les faire progresser.

Mais il y a plus. A Anvers, le PTB+ peut barrer la volonté affichée du Vlaams Belang d'obtenir la majorité absolue dans les districts d'Hoboken, Deurne et Merksem. Tirant les leçons du sondage, le journal Het Volk titrait ainsi samedi, à propos du district d'Hoboken: «Le PTB+ nécessaire pour empêcher l'extrême droite de prendre le pouvoir».
Beaucoup de gens, même parmi certains adversaires politiques, admettent, en privé, que seul le PTB peut regagner au Vlaams Belang des voix dans les quartiers populaires anversois .

Ainsi, en parallèle au formidable élan des artistes belges de ce week-end, un signal rouge du PTB+ dimanche pourrait donner un petit coup de pouce à la lutte contre l'extrême droite.


Pourquoi un vote PTB+ peut vous rapporter?
Votre hebdo vous offre ses derniers arguments pour voter dimanche pour le PTB+ aux élections communales et provinciales.
04-10-2006
Le programme: du solide et du crédible
Avec la population, prendre le parti de ne pas lâcher le morceau
Contre la vie chère avec toute notre énergie
Notre travail, c'est (aussi) votre santé
L'air pur, c'est aussi dans notre nature
Celui qui peut barrer la marche du Vlaams Belang vers le pouvoir
Au-delà des langues, l'unité et la solidarité
Un parti pris pour le monde du travail
«Ici, ils font encore quelque chose pour le peuple!»
Le plus petit des grands

1.Le programme: du solide et du crédible
Au parti «des gens d'abord, pas du profit» , le coeur bat du bon côté, à gauche . Vous le saviez. Mais nous avons aussi des propositions crédibles qui peuvent changer votre vie quotidienne .
Prenez le Dr Dirk Van Duppen, tête de liste du PTB+ à Deurn(Anvers). Il y a trois ans, il proposait de diminuer les prix des médicaments en s'inspirant du modèle kiwi (néo-zélandais). Résultat prévu : vous devez sortir moins de votre portefeuille alors que les bénéfices des géants de la pharmacie sont allégés.
Crédible (livre, documents, analyses), Dirk Van Duppen a répondu à tous ses détracteurs. Aujourd'hui, le modèle kiwi est en haut de l'agenda politique. Syndicats, associations et même certains parlementaires reprennent l'idée. Plus de 100000 signatures ont été récoltées pour soutenir l'introduction d'un projet de loi allant dans ce sens.
Le Ministre de la santé a repris certains éléments du modèle kiwi. Résultat: le prix de plus de 900 médicaments a été diminué, parfois de plus de 70%. Mais la semaine dernière, Test-Achats soulignait que les prix des médicaments en Belgique restaient parmi les plus élevés d'Europe. Et Test-Achats de proposer, entre autres, la généralisation du modèle kiwi1.

2. Avec la population, prendre le parti de ne pas lâcher le morceau
Si les autres partis balancent des promesses à la pelle pour les oublier le soir des élections, le PTB+ ne vous promet qu'une chose: se battre pour la réalisation de vos propositions .
Et dans les communes où le PTB+ est actif, une fois qu'il prend un problème en main, il ne lâche plus le morceau.
Prenez Zelzate où, avec la mobilisation de la population, les conseillers Dirk Goemaere et Frans Van Acoleyen ont imposé le retrait d'une taxe familiale injuste de 150 euros.
Un an de résistance, trois assemblées générales, une manifestation et une action spectaculaire de désobéissance civile (4 habitants sur 10 ont refusé de payer la taxe) auront eu raison du bourgmestre. Résultat: la taxe annuelle n'aura été appliquée qu'une fois.
A Herstal, la piscine communale était désespérément fermée . Laissant les enfants sans cours de natation, les jeunes et moins jeunes sans un de leurs loisirs préférés. Pendant deux ans, les conseillers Nadia Moscufo et Johan Vandepaer sont revenus à la charge au conseil communal. Ils ont soutenu les pétitions de citoyens et 5230 signatures plus tard, la piscine a été rouverte en mai dernier.
A Hoboken, c'est un combat vieux de plus de 30 ans qui vient d'être couronné de succès comme doit le reconnaître le plus grand journal local. Un quartier entier sera assaini aux frais de la multinationale Umicore, coupable de graves pollutions. «Les actions de Kris Merckx (ancien conseiller communal d'Hoboken) engrangent des résultats. La métallurgie doit, à court terme, assainir à hauteur d'un demi milliard d'anciens francs».

3.Contre la vie chère avec toute notre énergie
Quand vous entendez nos ministres parler à la télé de diminutions d'impôts, vous n'en croyez pas vos oreilles. Vous auriez plutôt vu vos taxes augmentées ces derniers temps, surtout au niveau communal.
Tous les moyens, surtout les plus injustes, sont parfois utilisés. Prenez Charleroi, une des communes les plus pauvres du pays. Les habitants y paient les impôts communaux parmi les plus élevés, les sacs-poubelles et une taxe immondices de 87 euros par ménage. Trois fois à la caisse pour une ville qui reste sale.
Alors que les factures tombent dans les boîtes des Carolos, l'équipe locale du PTB+ de Sophie Merckx repartait en juin dernier au combat. Leur pétition pour la suppression de la taxe a recueilli plus de 6000 signatures en 3 mois. Et cette proposition revient à l'avant-plan politique. Des partis d'opposition comme Ecolo et le MR reprennent aujourd'hui cette exigence. Mais la majorité en place (PS) annonce déjà une nouvelle augmentation pour la prochaine législature.
La section carolo du PTB+ continuera au-delà du 8 octobre. Si à Herstal, ceux du PTB+ ont fait baisser le sac-poubelle payant de 1 euro à 65 cents, ceux de Charleroi se disent: pourquoi pas chez nous?
La vie chère, c'est aussi votre facture de gaz et d'électricité toujours en hausse, malgré la libéralisation. Le PTB+ propose la création d'une société communale d'énergie où l'achat de gaz et d'électricité se fait collectivement. Ainsi, l'achat se fait au prix de gros, au tarif des grandes entreprises (presqu'un tiers moins cher). Economie: 200 euros par an pour une famille.

4. Notre travail, c'est (aussi) votre santé
Onze maisons médicales pratiquent la médecine gratuite à travers le pays. Soigner les gens, on connaît au PTB+. Mais le combat pour une médecine de qualité et accessible ne s'arrête pas là. Car même soigné par un docteur du peuple, vous payez à la pharmacie ou à l'hôpital.
Le Dr Dirk Van Duppen est parti en guerre contre les médicaments trop chers. Mais savez-vous qu'à Anvers, depuis 4 ans, il a également relevé le défi avec ses patients, de sauver les hôpitaux de proximité Erasmus et Stuyvenbergh, promis à la fermeture avant une méga-fusion et méga-privatisation du secteur.
Il propose de combler le déficit des hôpitaux anversois par l'instauration du modèle kiwi .
Les états-majors des grands partis sont sur la défensive et l'élection de Dirk Van Duppen au conseil de district de Deurne pourrait leur donner du fil à retordre.
A Hoboken, autre district anversois, la conseillère PTB+ Mie Branders a réussi, avec la population, à obtenir le maintien du service d'urgence de l'hôpital local de Hoge Beuken.

5. L'air pur, c'est aussi dans notre nature
Au PTB+, on défend aussi un bon environnement. Regardez le docteur Harrie Dewitte à Genk. Dans le sud de la commune, l'air y est pollué jusqu'à 30 fois plus que la moyenne. Les enfants sont particulièrement sensibles. Le docteur Dewitte a prouvé sur base d'une étude auprès de 3000 patients de la maison médicale que cette pollution augmentait le risque d'infections respiratoires.
Et le docteur Harrie de tirer la sonnette d'alarme. L'usine sidérurgique ALZ a ainsi dû déjà prendre 35 mesures pour limiter la pollution.
A Zelzate, un souci majeur de la population est aussi l'environnement.
Résultats: après des années, le docteur Frans Van Acoleyen, conseiller communal depuis 1982, a obtenu que l'usine voisine de Sidmar mette fin à une pollution du sol à la dioxine . Même chose pour la pollution au benzène de l'usine VFT.

6. Celui qui peut barrer la marche du Vlaams Belang vers le pouvoir
Si le Vlaams Belang a renoncé pour 2006 à son rêve de conquérir le mayorat d'Anvers, son leader Filip Dewinter a promis de remporter la majorité absolue dans trois districts locaux: Hoboken, Deurne et Merksem. Dans deux des trois districts, une formation peut bloquer la marche du Belang vers le pouvoir: le PTB+.
A Deurne, le Belang a 11 sièges sur 27 et espère en obtenir 14. Sauf que ce 14ème pourrait revenir au docteur Van Duppen. A Hoboken, le Belang a 9 sièges sur 21 et espère en obtenir 12 ou 13. Mie Branders du PTB+, déjà élue, veut réussir le pari de faire élire une deuxième conseillère, Erica De Meyere. Si ce pari réussi, le Belang verrait s'envoler ses espoirs de majorité absolue.

7. Au-delà des langues, l'unité et la solidarité
«Diviser pour régner» est un vieil adage applicable à la politique belge. Aujourd'hui, plusieurs partis annoncent leur intention de scinder la Sécu, les conventions collectives.
Les syndicats s'y opposent. Et le PTB+ aussi, comme seul parti national qui défend les mêmes revendications des deux côtés de la barrière linguistique. Comme les 7 et 28 octobre 2005 lors des grèves générales contre le Pacte des générations.
Avec un site et un hebdo bilingues, l'info des luttes est échangée au-delà de la frontière linguistique. Car la solidarité va au-delà des langues, des nationalités et des religions.

8. Un parti pris pour le monde du travail
Un candidat local du CD&V se plaignait récemment que trop peu de travailleurs se trouvaient sur les listes de son parti.
Pas vraiment un problème au PTB+. Les conseillers communaux Dirk Goemaere, ex-délégué Sidmar et employé à Belgacom, et Nadia Moscufo, déléguée et caissière de grands magasins, l'avaient déjà montré: les travailleurs ont plus que leur mot à dire au PTB+. Parcourez les listes du PTB+ sur le site www.jechoisisptb.be: vous y trouverez nombres d'ouvriers et d'employés en ordre utile.
Prenez par exemple les postiers en grève un peu partout ces dernières semaines contre les conséquences de Géoroute. La postière Thérèse Michels est tête de liste à Mons, sa collègue Belgin Ozgunès, 2ème à Genk et Johan Clabau, tête de liste pour les provinciales à Ypres.

9. «Ici, ils font encore quelque chose pour le peuple!»
Vous ne croyez plus «dans ces politicards qui ne pensent qu'à leur poche»? Alors le PTB+ peut vous montrer qu'il y a une autre manière de faire de la politique. Pensez à ces conseillers communaux qui versent leurs jetons de présence au parti. Ou encore ces bénévoles qui distribuent les toute-boîtes. Alors que les autres partis font appel à des firmes privées ou aux ouvriers communaux.
Comme le résume bien le site de la VRT dans un article consacré au PTB+-Genk du docteur Harrie Dewitte: «Ici, ils font encore quelque chose pour le peuple!»

10- Le plus petit des grands
Le PTB+, un petit parti? Oui, mais qui grandit. Comme le dit François, membre du parti à Liège « le PTB+ n'est pas le plus grand des petits partis, mais le plus petit des grands!».
Par ses actions, par son programme, le PTB+ a pu s'imposer dans certains grands débats électoraux. A Anvers, la tête de liste Peter Mertens débattra le 5 octobre face au bourgmestre Janssens et à Filip Dewinter, leader du Belang. A Charleroi, Sophie Merckx tiendra tête à tous les ténors dans un débat RTBf radio le 6 octobre: Chastel, Van Gompel et compagnie sont avertis. Le PTB+ ne se contente plus d'être un petit Poucet. Comme le dit Johan Clabau, tête de liste à Ypres et qui a quitté la présidence locale du SPa pour le PTB+: «Au PTB+, je ne me résigne pas à rester un petit parti. Cela doit changer.»

sans commentaires.........
Armenak
maarnaden
   Posté le 03-10-2006 à 19:55:12   

dans le principe, je ne vois pas ce qu'il y a de choquant pour des communistes (ML, je précise) d'utiliser la machine électorale, que ce soit pour faire connaître ses positions ou travailler dans les masses sur des luttes très locales, une fois "élus" (dans l'opposition municipale, evidemment)... pour des militants, l'expérience n'est pas à négliger non plus, bien que ce ne soit pas la panacée (mais, soyons matérialistes, elle n'existe pas)...

bien sûr, le tout est de ne pas perdre de vue qu'il ne peut s'agir que de moyens tactiques qui ne peuvent se substituer à la révolution... je ne sais pas si le PTB (que je connais très mal) en est là: abandonner la dictature du prolétariat, la révolution, le matérialisme dialectique, etc... est ce qu'il y a des éléments plus précis de leur "révisionnisme" que cet édito et ces infos préélectorales, qui ne me choquent pas particulièrement et que je prends - a priori - comme des éléments d'agitation et de propagande parmi d'autres...
Jameul
   Posté le 03-10-2006 à 20:39:18   

justement c'est plus ou moins le but de ce sujet...

déterminer si le PTB a pris un virage révisonniste ou non ... (y aurait encore une autre possibilité : le PTB aurait toujours été révisionniste)
CMC
   Posté le 03-10-2006 à 22:00:05   

Le PTB fait tout pour avoir une petite percée électorale. Depuis qu'il la promet à ses membres !
S'il sagissait de vérifier l'avancée des idées révolutionnaires dans les masses, ou de faire avancer ces idées révolutionnaires, ce serait conforme à la théorie marxiste-léniniste. Mais ici, le but affiché c'est: gagner des voix ! " ne plus être le petit poucet ". " être un petit parti qui grandit "...
Sans cette petite percée électorale, le PTB risque de décevoir la dernière génération de ses adhérents et de se trouver dans une situation de crise.
En revanche, quelques "succès" permettraient de conforter la direction actuelle néo-révisionniste de ce parti. Aujourd'hui, pour cette direction, c'est "Quitte ou double"! Alors, le PTB retrouve tous les mécanismes de l'électoralisme populiste.
Mais le poids électoral est-il pas la preuve d'une bonne ligne révolutionnaire. En France, Les trotskistes réunis font combien? 10% ?
Et alors ?...