Sujet :

révisionnisme et division de la classe ouvrière

Xuan
   Posté le 21-10-2020 à 19:37:26   

Les efforts des communistes pour abattre la ligne liquidatrice de Hue et consorts doivent être soutenus.
Mais le retour au marxisme-léninisme passe aussi par la remise en cause de certaines positions chauvines des années 70, sous la direction de G. Marchais.

Ci-dessous :
"il faut stopper l'immigration"

On notera que la vidéo a été mise en ligne par un site ouvertement raciste et fasciste avec le commentaire "1980 - Même le secrétaire général du Parti Communiste Français dénonçait l'immigration de masse clandestine et officielle.
Très loin des mensonges actuels de la gauche (Mélenchon, Besancenot, Hollande, etc...)."
Finimore
   Posté le 22-10-2020 à 07:30:41   

marquetalia a écrit :

Il ne faut pas contribuer à faire l amalgame être communisme et nazi-fascisme ;en même temps,Karl Marx parlait du lumpenproletariat, utilisé par la bourgeoisie contre la classe ouvrière.il ne faut pas finir comme le Pcof,qui a été reconnu par le dirigeant Enver Hoxha lui même,qui ferma les mosquées dans une Albanie majoritairement musulmane,alors que le parti groupusculaire hoxhiste français est devenu bienveillant vis a vis de l Islam radical,est s est lié aux anarchotrotskystes du Npa,dont l ancien leader était proche d un certain Tariq Ramadan,qui refusa de condamner la lapidation des femmes dans les pays où est appliquée la charia-desormais,l islamologue est en prison...-


Une fois de plus, tu racontes n'importe quoi !!!!
marquetalia
   Posté le 24-10-2020 à 17:48:12   

Si tu le dis....
Finimore
   Posté le 25-10-2020 à 07:10:32   

Un jour tu soutiens le PRCF, un jour le PCOF, le PCF etcc le lendemain tu dis l'inverse et n'apporte aucun argument sérieux. Ce qu'il te manque c'est une vraie pratique politique au sein des masses, que tu te confronte avec la réalité des débats et de la lutte des classes.
Xuan
   Posté le 25-10-2020 à 10:54:45   

Retour sur la ligne Marchais : l'affaire Claude Lebrun


Le licenciement de Claude Lebrun, immédiatement après son exclusion de la CGT, a durci la ligne du PCMLF, qui a dénoncé dès lors le "social-fascisme" des dirigeants révisionnistes.
Déjà lors du congrès du PCMLF ces derniers avaient envoyé un petit commando armé qui avait blessé le fils de Jacque Jurquet.
Lors d'un meeting de soutien à la lutte du peuple vietnamien, un autre commando révisionniste avait agressé la préparation au meeting, blessant le métallo André Druesne d'un coup de machette au visage, et détruisant le portrait d'Ho Chi minh.

A l'Alsthom Savoisienne, les responsables révisionnistes de la CGT de la chaudronnerie Larose et Trymbulski, à l'instigation du bonze Darrieux, avaient convoqué Claude à une réunion à huis clos au vestiaire pour lui retirer sa carte CGT.
En quittant le vestiaire, Claude trouva le chef d'atelier Wynant qui l'attendait au bas de l'escalier et lui colla un motif pour "absence à son poste de travail" .
Le motif se transforma dans la journée en mise à pied, suivi rapidement par le licenciement.
[info personnelle recueillie alors auprès de l'intéressé - Xuan]

Difficile de ne pas s'interroger sur la simultanéité de ces deux faits, sur l'absence de sanction envers les responsables de la CGT. Il est probable que la direction avait été prévenue par le bonze qui dirigeait le PCF à l'époque que Lebrun ne serait plus protégé par son syndicat.

Lire sur le site des Editions Prolétariennes l'interview de Claude Lebrun dans L'Humanité Rouge du 31 janvier 1974 :
"Comment j'ai été exclu de la CGT et licencié de l'usine" .
Cette interview détaille le déroulement des faits et l'attitude des responsables révisionnistes, en opposition flagrante avec les statuts de la CGT, les objectifs syndicaux de défense des salariés et la solidarité de classe du prolétariat.

On y lira notamment le tract de justification édité par le bonze de la CGT (reproduit plus bas). C'est un modèle de la collaboration de classe, que pourrait signer aujourd'hui un syndicat CFDT.

Il faut préciser que dans cet atelier les chaudronniers (comme les autres ouvriers) n'étaient pas rivés à leur poste de travail comme sur une chaîne. Par nécessité ils devaient se déplacer à plusieurs reprises, en fonction de la taille des pièces réalisées notamment.
Les contremaîtres circulaient de temps en temps dans l'atelier pour dissiper les mini réunions, conciliabules et discussions qui se formaient régulièrement.
Il faut bien comprendre l'ambiance de ces années où un pontonnier du haut de sa cabine pouvait se permettre de faire un bras d'honneur au chef d'atelier, et où dès 11h30 les uns et les autres prenaient l'apéro dans les postes de travail.
Les retards n'étaient pas une affaire d'état, ils étaient d'ailleurs sanctionnés financièrement à raison d'1/4 heure pour deux minutes de retard sur le carton de pointage. Et les absences injustifiés étaient monnaie courante, j'en ai personnellement usé jusqu'à ce que le chef d'atelier me demande "de ne pas m'absenter une fois par semaine" ...
On voit par là le caractère spécieux de l'argumentaire de la direction, repris mot pour mot par le bonze CGT.
On voit aussi que la direction réviso n'avait pas cherché à mobiliser les salariés et s'était contentée de faire acte de présence lors des entretiens.
Enfin sa volonté de virer Claude est manifeste, et assortie de menaces à peine voilées.

Lors d'une réunion ultérieure que commente le tract CGT "certains travailleurs se sont étonnés que nous n’ayons pas donné plus tôt davantage d’explications sur les motifs invoqués par la direction pour licencier Lebrun" , de très nombreux immigrés et antillais ont déchiré leur carte CGT et se sont ensuite syndiqués à la section CFDT, qui se tenait alors sur des positions de lutte de classe.


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ALSTHOM - St-OUEN

A la même heure, la main dans la main
LES RESPONSABLES CGT EXCLUENT
LE PATRON LICENCIE UN OUVRIER MARXISTE-LENINISTE





Un ouvrier syndicaliste, un militant révolutionnaire licencié par un patron : voila un fait en quelque sorte habituel dans le monde capitaliste . Dans son usine, notre jeune camarade Lebrun mettait toute son ardeur au service de la grande cause qu'il avait embrassée : la lutte pour le socialisme et le communisme. Animé de ce grand idéal, Il entraînait ses compagnons de travail dans l'action revendicative, forgeait leur unité de classe en combattant toute division, en particulier le racisme (1), propageait inlassablement les idées révolutionnaires marxistes-léninistes et popularisait la voie révolutionnaire à suivre pour libérer la classe ouvrière et tout le peuple d u joug capitaliste et instaurer le socialisme. En licenciant notre camarade, les patrons du trust C. G E. veulent entraver son travail syndicaliste et son action révolutionnaire qu'ils jugent dangereux pour la survie de leur système d’exploiteurs.

Un ouvrier syndicaliste, un militant révolutionnaire chassé de son usine par les responsables du syndicat CGT, qui se réclament par ailleurs d'un parti politique, le P.C.F. : voilà un fait moins habituel, mais qui peut le devenir, car il n'est pas dû au hasard : Il est le résultat de décisions prises au plus haut niveau par les dirigeants révisionnistes du P.C.F. qui veulent « épurer » la CGT en faire un appareil entièrement soumis, du sommet à la base, à leur politique contre-révolutionnaire.
En effet, les responsables de la CGT d'Alsthom, obéissant aux ordres donné par leurs chefs révisionnistes, ne se sont pas contentés de baisser les bras devant un acte caractérisé de répression patronale le licenciement. Ils ont poussé au licenciement, ils l'ont appelé de leurs vœux, ils y ont applaudi. C'est ce que montrent et leur actes et leurs déclarations (voir nos pages 6 et 7). L'opération est grossièrement montée en excluant notre camarade du syndicat dans l'heure qui précède son licenciement, les responsables de la CGT n'avaient plus à défendre un des leurs .

Mais notre camarade Lebrun était-il donc « un des leurs » ? Certainement pas !
Il était, il est aussi éloigné de ces traîtres à la classe ouvrière qu'il est proche des militants de base de la CGT, comme d'ailleurs de ceux de la CFDT, et comme de tous ses compagnons de travail. En organisant le licenciement de Claude Lebrun, les chefs révisionnistes de la C.G. T ont voulu eux aussi, de leur côté, l'éloigner de la classe ouvrière, entraver ses activités syndicales et révolutionnaires, l'empêcher d'arracher ses compagnons â l'influence du révisionnisme moderne. Par cette action anti ouvrière et contre-révolutionnaire, les révisionnistes prouvent d'eux-mêmes que leur ligne syndicale et politique est inconciliable avec la ligne révolutionnaire suivie par le camarade Lebrun, la ligne de l'avant-garde marxiste-léniniste. Ils rejettent à 100 % cette ligne, défendue et appliquée par notre camarade Lebrun, la ligne du combat classe contre classe, classe ouvrière contre bourgeoisie, parce qu'il s appliquent la ligne de collaboration des classes ; ils rejettent la ligne de l'unité à la base et dans l'action, de l'unité prolétarienne, parce qu'ils appliquent la ligne d'unité factice au sommet et de division des rangs ouvriers ; ils rejettent la ligne du rassemblement populaire autour de la classe ouvrière qui prépare l'affrontement décisif et nécessairement violent avec la bourgeoisie, parce qu'ils appliquent la ligne des compromis électoralistes pour se glisser dans les fauteuils des ministères bourgeois ; ils rejettent la ligne de la dictature du prolétariat qui garantit le socialisme, parce qu'ils veulent instaurer une nouvelle version de la dictature de la bourgeoisie présentée dans le Programme commun ; ils rejettent la ligne de l'internationalisme prolétarien parce qu'ils défendent les intérêts sociaux-impérialistes de l'U.R.S.S. ; enfin, et nous le disons à l'intention particulière des vieux cégétistes , ils rejettent la ligne de fidélité au grand combat des Semard, des Timbaud… parce qu'ils ont définitivement renié l'idéal de tous ces communistes tombés héroïquement sous les balles des nazis. Ces révisionnistes défendent une bien mauvaise cause : voilà pourquoi ils craignent tant de se voir démasquer devant la classe ouvrière et qu'ils n'hésitent pas à s'acoquiner avec un patron pour chasser un ouvrier d'une usine, mais, ce faisant, ils ont, comme l'on dit, soulevé une pierre pour se la laisser tomber sur les pieds Ils se sont démasqués et ont fourni une preuve éclatante de leur complète trahison des intérêts du prolétariat. A bas le capitalisme !
A bas le plus grand obstacle à la révolution prolétarienne : le révisionnisme moderne !
(1) L e 31 mars 1973. Claude Lebrun prenait la parole au cours d'un meeting à la Mutualité pour fustiger la Circulaire Fontanet et appeler à l'unité Français - immigrés .

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Le tract pondu par le bonze réviso ci-dessous. Ce même individu, Darrieux , fit licencier quelques années plus tard un militant de "Voie Prolétarienne".

Mise au point sur l’affaire Lebrun

Au cours de la réunion du lundi 21, certains travailleurs se sont étonnés que nous n’ayons pas donné plus tôt davantage d’explications sur les motifs invoqués par la direction pour licencier Lebrun.
Ce n’est pas dans nos habitudes d’étaler au grand jour ce qui nous paraît se rattacher à la vie personnelle d’un travailleur.

Il nous semble même que l’intéressé n’ait pas tellement réalisé la gravité des actes qu’il pose.

D’autre pat, pour accomplir valablement une tâche syndicale, il ne faut encourir aucun reproche professionnel. Or, tout ceci, hélas, manquait dans les atouts de la défense de Lebrun, ce qui a rendu la tâche des délégués CGT de la chaudronnerie très difficile.

Mise à part les heures en report (lesquelles on sait, sont la plaie de la section 271), les autres faits retenus par la Direction étaient retards répétés, absences injustifiées, abandon de poste de travail sans motif, irrégularités de pointage, etc… Avouez que, comme nous le signalions plus haut, il y avait peu de marge pour asseoir sa défense.

La Direction a toléré tout ceci pendant longtemps, alors que pour d’autres, elle a été beaucoup moins patiente. Cl. Lebrun croyait naïvement que cela durerait toujours, mais la Direction qui espérait bien que le petit jeu de Cl. Lebrun et de ses amis affaiblirait la CGT. Voyant que celle-ci ne s’y faisait pas prendre, a tout-à-coup changé ses batteries. Mr Lebrun ne servant plus les dessins de la Direction pour mettre la pagaille dans la CGT, seule force représentative dans l’usine, face à elle, la Direction a saisi la première occasion pour s’en débarrasser.

S’il est vrai qu’une délégation de travailleurs a appuyé la première demande des délégués auprès du chef de fabrication, le 11 janvier, il faut quand même honnêtement préciser que ce n’était pas spécialement pour Lebrun mais pour affirmer que doit être respecté le droit , pour tout travailleur, de pouvoir s’absenter de son poste de travail, assurance d’ailleurs qui fut donnée aux délégués que jamais un travailleur de la chaudronnerie n’avait été inquiété à ce sujet du moment que son absence était justifiée, mais ceci n’était pas le cas de Lebrun.

Les sanctions prises contre Lebrun sont toujours à craindre quand on veut jouer au franc tireur sans en avoir l’étoffe.

Nous devons rester vigilants à toutes provocations de la Direction et, d’autre part de ne pas nous laisser entraîner dans l’aventurisme.


Extraits du tract CGT - St Ouen, le 32 janvier 1974



Edité le 25-10-2020 à 12:36:03 par Xuan