Sujet :

renvoyer dos a dos néocolonialisme et intégrisme.

marquetalia
   Posté le 05-11-2012 à 11:55:32   

il faut renvoyer dos a dos nécolonialisme francais et intégrisme islamiste au maghreb.


Edité le 08-03-2013 à 13:17:58 par marquetalia


Xuan
   Posté le 05-11-2012 à 20:40:23   

Ci-après un article publié sur le blog solidarité internationale pcf donne la position du Parti algérien pour la démocratie et le socialisme .

La ligne du PCF concernant la révolution nationale algérienne mérite certainement des critiques plus sévères, alors que dans ses rangs d'authentiques communistes ont réellement mis en pratique l'internationalisme prolétarien.
A plusieurs reprises des conceptions révisionnistes se sont manifestées, comme les positions de Thorez affirmant en 1937 que " LE DROIT AU DIVORCE ne signifiait pas l'OBLIGATION DE DIVORCER ", et le 11 février 1939 par l'analyse présentant l'Algérie comme une " NATION EN FORMATION DANS LE CREUSET DE VINGT RACES ", ou en brandissant la menace du fascisme pour décourager la revendication de l'Indépendance.

Je renvoie à l'ouvrage de Jacques Jurquet "La révolution nationale algérienne et la parti communiste français" qui détaille ces questions.

A cette réserve près cette intervention présente un grand intérêt et nous permet de mieux comprendre la situation dans cette région.


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« Organiser la résistance aux ingérences impérialistes en Afrique et du Moyen-Orient », retour sur un débat avec les communistes algériens à la Fête de l'Huma




Compte-rendu AC* pour http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/


« Le PADS face aux ingérences impérialistes dans les affaires intérieures des peuples d'Afrique et du Moyen-Orient » . Voilà le thème qui a réuni une trentaine de militants et de curieux ce dimanche 16 septembre, pour le troisième jour de la Fête de l'Humanité, sous le stand des communistes algériens.

Après une brève introduction de Georges Perlès, c'est le directeur d'Alger Républicain, Zoheir Bessa, qui a entamé son exposé par cette question fondamentale : que veulent les communistes en Algérie ?

Zoheir Bessa a commencé par rappeler l'histoire, en ce cinquantième anniversaire de l'indépendance de l'Algérie. Une indépendance non pas concédée mais arrachée, au prix d'un million de morts algériens. Dans un combat où se sont mêlés nationalistes, communistes, anti-impérialistes.

Un rappel de la contribution capitale des communistes français dans la lutte pour l'indépendance de l'Algérie

L'occasion de rappeler le rôle capital joué par les communistes français dans l'éveil d'une conscience nationale algérienne. Le PCF a suivi la 8 ème condition d'adhésion à l'Internationale communiste.

Il a défendu dans son histoire les droits du peuple colonisé, organisé les travailleurs immigrés algériens en France, imprégné au début des années 1920 les Algériens militant au sein du PCF du devoir de revendiquer l’indépendance de leur pays, au moment où cette idée était loin d'être évidente même du côté Algérien.

Il y eut des erreurs indéniables, des appréciations erronées, souvent dictées par ailleurs par la nécessité de faire l'unité de la gauche. Comme le disait Marx : « il ne faut jamais sacrifier les grands principes aux succès éphémères » . Aujourd'hui, les mêmes problématiques se posent : au nom du large rassemblement, ne risque-t-on pas de commettre les mêmes erreurs ?

Revenant à l'actualité, le directeur d'Alger Républicain a rappelé l'intensification de l'offensive impérialiste sur tous les fronts : plans d'austérité en Europe, manœuvres de déstabilisation en Amérique latine, guerres ouvertes au Proche-Orient et en Afrique.

Les pays impérialistes veulent utiliser les contradictions des pays de tradition anti-impérialiste

Les pays impérialistes veulent utiliser les contradictions de certains régimes, faire éclater les tensions. Ils veulent profiter de la situation pour éliminer des régimes porteurs historiquement d'une ligne d'opposition à l'impérialisme, en particulier ceux américain et sioniste.

Toutefois, ces régimes ne sont pas sans contradictions, tensions Des différenciations socio-économiques se sont produites. Ses régimes - qui étaient dominés par la petite-bourgeoise et défendaient des positions anti-impérialistes - sont tombés sous le contrôle de la bourgeoisie. Il subsiste des fractions petites-bourgeoises dans ces régimes, mais leur influence est réduite.. Depuis une dizaine d'années, les régimes de Kaddafi et d'Assad ont fait des concessions, appliqué les recettes du FMI, remis en cause les droits sociaux gagnés par leurs peuples.

Pour les puissances occidentales, cela ne suffit pas. Il s'agit désormais d'instaurer des régimes fantoches en Libye, en Syrie et à terme dans l'ensemble du monde arabe.

Une menace qui concerne également l'Algérie alors que des forces essaient d'utiliser le mécontentement populaire contre la politique de classe du régime algérien pour orienter cette colère vers une transition compatible avec les objectifs de l'impérialisme européen et américain.

L'intervention a suscité des questions dans le public auxquelles a répondu Zoheir Bessa :

Quel état des luttes en Algérie, quel risque d'instrumentalisation ?

Les manœuvres impérialistes en Libye, Syrie, au Mali ne constituent-elles pas un encerclement de l'Algérie ?

Quelles conséquences de la liquidation des Partis communistes sur la récupération des révoltes arabes par l'impérialisme ?


Sur les luttes en Algérie , Zoheir Bessa a souligné le développement de luttes dans tous les secteurs. Des soi-disant ONG liées aux services de subversion de l'impérialisme, soutenues notamment par l'Union européenne, tentent de manipuler ou d'orienter l'action d' associations ou de syndicats autonomes comme le Snapap, sous couvert de solidarité avec les travailleurs et de défense des droits de l'homme. Il existe des fractions dans les couches moyennes qui acceptent de servir les objectifs des puissances impérialistes en contre-partie d'une part du gâteau. Les puissances impérialistes ne tolèrent plus aucune marge d'indépendance de ces régimes même s'ils ont appliqué leurs recettes ultra-libérales. Des intérêts de l'impérialisme qui portent sur le pétrole naturellement, sur l'installation de bases militaires mais aussi sur le contrôle sur l'appareil d'Etat algérien pour s'en servir comme un instrument (harka) pour surveiller l'Afrique et se substituer à l'impuissante CEDEAO ;


Sur les manœuvres en Syrie et au Mali et l'encerclement de l'Algérie , il ne s'agit pas pour l'impérialisme de détruire tout le régime syrien mais d'utiliser les contradictions du régime entre des fractions bourgeoises du pouvoir qui pourraient chercher un compromis avec l'impérialisme et des fractions issues de la petite-bourgeoise anti-impérialiste et même de la bourgeoisie, pour faire émerger les nouveaux bachaga, caïds du système néo-colonialiste. Libye, Niger, Mali, Maroc : le déploiement des forces impérialistes conduit à un inexorable encerclement de l'Algérie. Un encerclement matériel qui se nourrit d'un siège idéologique en Algérie même, notamment dans les campagnes médiatiques visant à incriminer l'armée pour les grands massacres des années 1990. Face à cette campagne, le régime algérien offre une faible capacité de résistance, il est en recul. On peut rappeler l'anecdote de la visite d'Hilary Clinton en février dernier, rencontrant l'ambassadeur américain avant Bouteflika à Alger, et faisant sortir les journalistes pour se réunir à huis clos avec une vingtaine de membres de la société civile désignés par les États-Unis comme les dirigeants futurs de l'Algérie ;

Sur la liquidation des Partis communistes , il faut rappeler l'importance des facteurs extérieurs. En Algérie, le PCA a été interdit dès novembre 1962, bien que toléré de fait. La bourgeoisie nationaliste mais aussi la petite-bourgeoisie progressiste et anti-impérialiste, comme en Syrie où le Baath auto-proclamé force dirigeante de la société a contraint le PC Syrien à accepter cet état de subordination. Le PCA a lancé en 1964, avec toutes ses contradictions, la réflexion sur la voie algérienne vers le socialisme. Le PAGS, créé par la suite, ne s'est sans doute pas posé les questions des contradictions internes du régime, entre fraction bourgeoise capitaliste et socialisante. Mais les facteurs intérieurs ont également eu une influence capitale. Le PAGS a aussi été liquidé de l'intérieur, au nom d'une unité à tout crin qui s'est substitué à l'analyse communiste. Mais l'unité pour quoi ? Une majorité des dirigeants du PAGS, au début des années 1990, avait viré à droite. Ils ont instrumentalisé la lutte contre l'islamisme pour promouvoir la dissolution du Parti dans un vaste front de gauche rallié à la défense du régime. La destruction volontaire du Parti a conduit à la destruction du mouvement syndical révolutionnaire, avec tout l'influence énorme qu'avaient les communistes dans le mouvement ouvrier, paysan, étudiant.

La reconstruction du Parti communiste, une nécessité

La reconstruction du Parti communiste est une tâche nécessaire mais difficile. Il s'agit de rester fermes sur les principes. On ne peut accepter que dans les programmes les termes de bourgeoisie, de lutte de classe, de socialisme, d'impérialisme soient effacés, que le rassemblement de tout et n'importe quoi se substitue à l'analyse révolutionnaire.

La tâche de reconstruction d'un Parti communiste est non seulement une nécessité, mais c'est possible dans l'Algérie actuelle, où existe une classe ouvrière consciente, des intellectuels et des cadres inquiets devant les dangers qui s'accumulent. Les luttes se développent, comme celles de ses ouvriers en grève depuis quatre mois car pas payés par leur entreprise. La grève a été déclarée illégale, les ouvriers ont été menacés d'incarcération à la place de leurs patrons voyous.

Il faut un Parti communiste, pas un mouvement ouvert à tout vent comme le défendait Lucien Sève. Un parti organisé selon le centralisme démocratique est nécessaire pour faire face à la dictature du capital. La lutte héroïque de nos camarades grecs du KKE est en cela un repère international indispensable, la preuve qu'il est possible de reconstruire un parti communiste de masse et de classe.

Zoheir Bessa a conclu sur une note d'optimisme sur la reconstruction des organisations de classe, par ce proverbe populaire algérien :

« Une poignée d'abeilles vaut mieux qu'une charrette de mouches ».

* Nous remercions le camarade Zoheir Bessa pour sa re-lecture attentive et bienveillante de ce compte-rendu
Xuan
   Posté le 05-11-2012 à 23:12:50   

marquetalia a écrit :

donc, ce sont les usa et israel qui veulent mettre sous tutelle l algérie,en s appuyant sur les minorités juive et évangélique y vivant,pas l impérialisme hexagonal et ses pères blancs qui sont à bout de souffle.


Les USA ne sont pas dans une situation excellente et leurs graves difficultés économiques ont des incidences sur leur soutien traditionnelle à Israël.

L'impérialisme français a tout intérêt à recoloniser l'Afrique et le Maghreb, précisément pour se redresser et prendre le dessus en Europe, tandis que l'Allemagne a davantage développé son marché en Europe de l'est.

C'est lorsque l'impérialisme voit sa zone d'influence se réduire et dans les périodes de crises qu'il devient plus agressif.
C'est une leçon historique que nous a laissé le développement du nazisme.
Aussi il ne faut pas sous-estimer la subversion organisée par les monopoles français.

Enfin la crise économique accentue les rivalités entre les puissances impérialistes.
En apparence elles sont unies et on parle couramment des puissances occidentales comme s'il s'agissait d'un seul bloc. Mais leurs intérêts divergent sur de nombreux points.
La dépréciation continue du dollar pèse sur les exportations européennes et dissout les réserves en dollar.
L'Europe repose sur de profondes inégalités et sa direction bicéphale a des ambitions opposées.

Mettre à jour ces contradictions pour comprendre le déroulement des faits n'est pas une chose aisée et on est loin d'en avoir fait le tour. Aussi c'est très imprudent d'établir avec si peu d'éléments des plans sur la comète, et prétendre prévoir les conséquences.

Pour finir les intérêts et les objectifs des puissances impérialistes sont une chose, mais ce sont les peuples qui font l'histoire et nous sommes très ignorants de la situation de chacun de ces pays.
Nous devons faire confiance au peuple algérien, et aux peuples d'Afrique. L'avenir leur appartient.
Xuan
   Posté le 11-11-2012 à 20:21:24   

Le 19 d'après El Watan.
La question qui tracasse la bourgeoisie c'est jusqu'où aller dans la reconnaissance des crimes coloniaux pour pouvoir remettre les pieds en Algérie et y faire quelques affaires.
Or le temps presse parce que l'Afrique se tourne vers la Chine et parce que la guerre d'agression en Libye comme la subversion en Syrie n'ont pas donné les résultats espérés.
Ça c'est le fonds du problème, après Longuet peut bien faire le sémaphore avec les bras et les pieds, ce sont les intérêts des monopoles qui priment et non les aigreurs des nostalgiques de l'OAS.


Edité le 11-11-2012 à 20:30:22 par Xuan


Xuan
   Posté le 11-11-2012 à 22:28:35   

marquetalia a écrit :

soutenons de facto ces cornichons de frontistes contre la social-démocratie

Tu dis n'importe quoi là.
Xuan
   Posté le 13-11-2012 à 16:53:15   

France / Algérie - 12 novembre 2012

"Les crimes commis par la France pour réprimer la Révolution algérienne ne sont qu’une partie de l’ensemble des crimes commis durant la période coloniale"

Par Youssef Girard

Interviewé par Zahia Mancer pour le journal algérien al-Fadjr, Youssef Girard revient sur le "bras d'honneur" de Gérard Longuet et sa symbolique, et analyse la visite de François Hollande en Algérie, prévue le 19 décembre 2012.

1- Comment commentez-vous le comportement de l'ancien ministre de la Défense français sur la chaine Public Sénat ?

Youssef Girard : L’ancien ministre de la Défense, Gérard Longuet, est un personnage politique qui a un lourd passé politique. Il a commencé sa carrière politique au sein de l’extrême-droite française dans les années 1960. Après avoir été un militant au sein du mouvement Occident, il rédigea le premier programme du Front national de Jean-Marie Le Pen en 1972. A la suite de cela, il quitta l’extrême-droite pour intégrer la droite « classique » mais ses multiples prises de position montrent qu’il est loin d’avoir rompu avec ses idées de jeunesse.



Ahmed Zabana, indépendantiste algérien ayant participé au déclenchement de la guerre de libération du 1er novembre 1954 dans la région d'Oran, est le premier indépendantiste algérien guillotiné, le 19 juin 1956, dans la prison de Barberousse à Alger, sur ordre de François Mitterrand, alors ministre de l'Intérieur.
La vulgarité et la bassesse de son geste se passe de tout commentaire. En revanche, le fait que le geste insultant d’un ancien ministre suscite si peu de réprobations est révélateur des positions majoritaires au sein des classes dirigeantes françaises au sujet de l’Algérie. En France, un ancien ministre peut insulter le peuple algérien et son histoire sans que cela ait la moindre incidence sur sa carrière. A mon avis, le fond du problème réside là.

2- Pensez-vous que la demande d’excuses de l'Algérie à la France pour les crimes de guerre n'a aucun sens maintenant ?

Tout d’abord, je parlerai de crimes contre l’humanité et non uniquement de crimes de guerre.

Pour revenir à votre question, de simples excuses me semblent très insuffisantes. Si nous voulons que justice soit rendue aux victimes, il faudrait juger les responsables de ces crimes contre l’humanité encore en vie et dédommager, autant que faire se peut, les victimes. Dans le contexte français actuel, cela semble totalement inimaginable.

Au-delà de ces crimes, il y a un travail sur l’histoire de la colonisation à faire en France. Pour le moment, la majorité des travaux produits se font dans le cadre d’un certain consensus empêchant une critique radicale de la colonisation et de ses conséquences actuelles.

Enfin, sur la question de la reconnaissance des crimes contre l’humanité commis par la France en Algérie, le gouvernement algérien a aussi son rôle à jouer. Il peut employer divers moyens de pression, notamment économiques, pour obliger le gouvernement français à revoir ses positions. Toutefois, pour cela, il faut que ce gouvernement ait réellement la volonté politique de faire reconnaître ces crimes et non qu’il se contente de simples déclarations.

3- La France officielle refuse de reconnaître les crimes de guerre commis pendant la guerre d'Algérie pour des raisons politiques et économiques. Pourquoi la classe politique et les intellectuels en France refusent de reconnaître les droits historiques des Algériens alors qu’elles ont reconnu les crimes contre les juifs à l'époque nazie ?

Il a fallu du temps avant que le gouvernement français reconnaisse l’implication de la France dans la politique génocidaire nazie. Avant la fin des années 1960, cette implication n’était que rarement évoquée et il a fallu attendre les déclarations de Jacques Chirac en 1995 pour que la France reconnaisse officiellement son implication dans le génocide juif. Entre 1945 et 1995, les associations juives ou les associations d’anciens déportés ont mené une longue lutte pour la reconnaissance de cette participation française.

Au-delà de cette lutte pour la reconnaissance de l’implication de la France dans le génocide juif, il est évident que l’identité des victimes joue un rôle déterminant. Le négationnisme de la France officielle quant à son histoire coloniale nous rappelle ce qu’Aimé Césaire dénonçait déjà au lendemain de la guerre 1939-1945 dans Discours sur le colonialisme . Selon lui, les Occidentaux ne reprochent pas à Hitler « le crime en soi, le crime contre l’homme, » « l’humiliation de l’homme en soi, » mais « le crime contre l’homme blanc, » c’est-à-dire « d’avoir appliqué à l’Europe des procédés colonialistes dont ne relevaient jusqu’ici que les Arabes d’Algérie, les coolies de l’Inde et les nègres d’Afrique. » (1)

Malgré la reconquête « partielle » , de l’indépendance par les pays colonisés, la France demeure une société coloniale racialement hiérarchisée. Si les crimes d’Hitler sont pleinement reconnus comme tels par la France officielle, c’est avant tout parce que ses victimes sont considérées comme appartenant de plein droit à l’humanité. A l’instar de l’ensemble des peuples non-occidentaux, les Algériens n’ont pas ce privilège. Comme durant la période coloniale, la France officielle continue de traiter les Algériens et l’ensemble des non-occidentaux comme des sous-hommes.

4- Qu'est-ce que vous pouvez attendre de la visite de François Hollande en Algérie après le comportement du ministre de la Défense du gouvernement Sarkozy ?

François Hollande n’est pas comptable des agissements d’un ancien ministre qui n’est pas de son camp politique. Ceci étant dit, il n’y a strictement rien à attendre de la visite à Alger du nouveau Président français issu du Parti socialiste (PS). Il sera certainement moins provocateur que Nicolas Sarkozy dans ses propos mais sur le fond il mènera la même politique en Afrique, c’est-à-dire la poursuite de la politique néocoloniale mise en place par la France depuis les années 1960.

Le PS est l’héritier direct de la SFIO qui participa pendant des années à la répression du mouvement national algérien (dissolution et puis emprisonnement des cadres nationalistes algériens en 1937, participation au gouvernement qui organisa les massacres du 8 mai 1945 par exemple) et qui mit en œuvre les « pouvoirs spéciaux » durant la Révolution algérienne. Au regard de cette histoire, il serait naïf d’espérer quelque chose de fondamentalement nouveau de la part de François Hollande. Alors faisons entièrement confiance à Monsieur Hollande pour ne pas trahir le « glorieux » passé colonial de son pays et de son Parti.

5- La France souffre d'extrémisme envers tout ce qui est islamique. Cela est dû à des raisons historiques ou politiques ?

Les deux dimensions sont importantes. Sans fondements historiques anciens et profonds, les polémiques politiques contre l’islam et la communauté musulmane n’auraient pas de prises réelles. Lorsqu’ils attaquent l’islam et les musulmans, les responsables politiques français s’appuient sur un héritage historique très ancien. L’ouvrage de John Tolan,Les Sarrasins (2), nous montre que dès le Moyen Âge occidental une tradition antimusulmane et anti-arabe s’est développée en Occident. Par exemple, le Troisième concile de Constantinople de 680-681 jeta l’anathème sur l’islam dont le Prophète (BSDL) fut décrit comme l’antéchrist.

Dans le cas plus spécifiquement français, l’hostilité à l’islam et aux Arabes joue un rôle important dans l’identité française. La bataille de Poitiers en 732 qui vit s’affronter quelques escouades arabo-musulmanes et les armées de Charles Martel, est encore perçue comme un moment fondateur de la nation française. L’appel à la Croisade du Pape Urbain II fut prononcé en France à Clermont en 1095. Plus proche de nous dans le temps, la période coloniale a aussi profondément marqué la société française. Les positions islamophobes actuelles des responsables politiques français, de droite comme de gauche, doivent être replacées dans cette histoire longue pour être bien comprises. Cette histoire longue permet aussi de comprendre pourquoi nombre de français sont sensibles à ces arguments antimusulmans et anti-arabes.

Au sortir de la colonisation, Frantz Fanon expliquait que la question fondamentale n’était pas de savoir si la France était raciste, mais de se demander s'il était possible que la France ne soit pas raciste en ayant été la puissance coloniale qu'elle avait été. Actuellement, la question que nous devrions nous poser est celle de savoir si la France peut ne pas être islamophobe au regard de son histoire multiséculaire. Si aujourd’hui l’islamophobie est une idéologie hégémonique en France, cela s’explique par des raisons historiques profondes.

6- A votre avis, comment la France et l'Algérie peuvent-elles se sortir des relations conflictuelles à propos de la mémoire de la guerre pour aller vers une relation normale basée sur les intérêts communs des deux pays ?

Tout d’abord, les questions historiques entre l’Algérie et la France ne peuvent pas être réduites aux huit ans de la guerre de libération nationale algérienne mais doivent être étendues à l’ensemble des cent trente deux années de colonisation. Les crimes commis par la France pour réprimer la Révolution algérienne ne sont qu’une partie de l’ensemble des crimes commis durant la période coloniale (1830-1962).

Après, je ne suis pas certain que pour le moment il puisse y avoir de relations « normales » basées sur des intérêts communs entre la France et l’Algérie. Les deux pays ont des intérêts fondamentalement opposés. Le gouvernement français cherche à préserver sa position d’ancienne puissance coloniale dominante en Afrique. Il n’est évidemment pas dans l’intérêt des Algériens que la France préserve cette position. De nouvelles puissances économiques émergent sur la scène internationale comme la Chine, l’Inde ou le Brésil. De plus, l’Algérie, de par sa géographie et son histoire, s’inscrit dans des espaces maghrébin, arabe, musulman et africain qui peuvent devenir des cadres de partenariats économiques, politiques et culturels fructueux. L’Algérie peut tisser des partenariats avec ces pays qui lui seront certainement plus bénéfiques qu’une coopération avec une ancienne puissance coloniale déclinante et revancharde.

(1) Césaire Aimé, Discours sur le colonialisme, Paris, Présence Africaine, 2004, page 14
(2) Tolan John, Les Sarrasins, Ed. Flammarion, Paris, 2003


Sources :

Al-Fadjr
the International Solidarity Movement
J. Tourtaux
Xuan
   Posté le 13-11-2012 à 23:10:56   

L'impérialisme français ne disparaîtra pas avant la révolution prolétarienne. Il s'adapte aux conditions extérieures c'est tout.
Et si la situation est trop difficile il essaie de les transformer d'une façon ou d'une autre.
Xuan
   Posté le 14-11-2012 à 08:25:06   

marquetalia a écrit :

ce n est pas un pretexte pour soutenir ,de fait,le gia qui se finance par le trafic de cannabis et de cocaine vendus dans tout l hexagone!

Qui soutient le GIA ?
marquetalia
   Posté le 08-03-2013 à 13:19:49   

le GIA n existe plus depuis 2006-2007.
marquetalia
   Posté le 08-03-2013 à 21:15:39   

Xuan a écrit :

[citation=marquetalia]donc, ce sont les usa et israel qui veulent mettre sous tutelle l algérie,en s appuyant sur les minorités juive et évangélique y vivant,pas l impérialisme hexagonal et ses pères blancs qui sont à bout de souffle.


Les USA ne sont pas dans une situation excellente et leurs graves difficultés économiques ont des incidences sur leur soutien traditionnelle à Israël.

L'impérialisme français a tout intérêt à recoloniser l'Afrique et le Maghreb, précisément pour se redresser et prendre le dessus en Europe, tandis que l'Allemagne a davantage développé son marché en Europe de l'est.

C'est lorsque l'impérialisme voit sa zone d'influence se réduire et dans les périodes de crises qu'il devient plus agressif.
C'est une leçon historique que nous a laissé le développement du nazisme.
Aussi il ne faut pas sous-estimer la subversion organisée par les monopoles français.

Enfin la crise économique accentue les rivalités entre les puissances impérialistes.
En apparence elles sont unies et on parle couramment des puissances occidentales comme s'il s'agissait d'un seul bloc. Mais leurs intérêts divergent sur de nombreux points.
La dépréciation continue du dollar pèse sur les exportations européennes et dissout les réserves en dollar.
L'Europe repose sur de profondes inégalités et sa direction bicéphale a des ambitions opposées.

Mettre à jour ces contradictions pour comprendre le déroulement des faits n'est pas une chose aisée et on est loin d'en avoir fait le tour. Aussi c'est très imprudent d'établir avec si peu d'éléments des plans sur la comète, et prétendre prévoir les conséquences.

Pour finir les intérêts et les objectifs des puissances impérialistes sont une chose, mais ce sont les peuples qui font l'histoire et nous sommes très ignorants de la situation de chacun de ces pays.
Nous devons faire confiance au peuple algérien, et aux peuples d'Afrique. L'avenir leur appartient.[/citation]

les etats unis disposent d une base en algérie à tamanrasset,ce qui n est pas le cas de la france.
marquetalia
   Posté le 24-03-2013 à 15:43:49   

finalement,abou zeid est bien mort,mais pas mokhtar belmokhtar.
marquetalia
   Posté le 27-03-2013 à 17:35:33   

en meme temps,les milices al-shabab sont en train de recpnquérir les territoires occupés par l armée ethiopienne;vont ils prendre le pouvoir à mogadiscio?meme si la colonisation italienne et le néocolonialisme u.s-washington appuie l ethiopie et les troupes de l amisom-sont responsables du malheur de ce peuple,on ne peut cautionner des intégristes obscurantistes qui veulent plonger la corne de l afrique dans les ténèbres eternels,qui aggraveront son sinistre dessein...


Edité le 27-03-2013 à 17:37:17 par marquetalia


marquetalia
   Posté le 27-10-2013 à 11:25:55   

mi-avril 2014,les élections présidentielles algériennes marqueront la fin de l ère bouteflika,qui avait accordé l amnistie au gia/gspc.pourtant,en 2030,lors du bicentenaire de la conquete de l algérie par la france,restera t il des nostalgiques de cette période,alors que l algérie comptera 50 millions d habitants?quant aux risques de prise de pouvoir par les islamistes à alger,il reste l exemple des "brigades internationales"pour combattre l idéologie réactionnaire des barbus et faire de l algérie un pays laic et progressiste-ce qui ne serait pas du gout de tout le monde-il faut combattre aussi bien ceux qui qui cultivent le mythe de l "algérie francaise"que ceux qui,issus du f.i.s, veulent faire de l algérie une théocratie rétrograde.
Xuan
   Posté le 30-10-2013 à 13:46:40   

Certains politilogues bourgeois comme le colonel français Alain Corvez annoncent le "chant du cygne" de l’islam politique et l'échec de la Turquie, de la Jordanie, de l’Arabie Séoudite, et d’Israël dans leur entreprise de déstabilisation de la Syrie.
Le même jour on apprend que la famille royale saoudienne se porte fort mal.
Ci-dessous un article intéressant de T. Meyssan sur l'isolement de l'Arabie Saoudite, et au passage sur les liens USA - Al Qaïda. :


Suicide saoudien

par Thierry Meyssan le 28/10/2013


Alors que l’Arabie saoudite a repris à son compte le plan qatari de renversement du régime laïque syrien, Riyad semble incapable de s’adapter au soudain recul US. Non seulement il refuse l’accord russo-américain, mais il poursuit la guerre et annonce des mesures de rétorsion pour « punir » les États-Unis. Pour Thierry Meyssan, cet entêtement équivaut à un suicide collectif de la famille des Séoud.


Lâchée par les États-Unis en Syrie, l’Arabie saoudite va t-elle se suicider à défaut de pouvoir vaincre ? C’est ce que l’on pourrait conclure des événements suivants :

Le 31 juillet 2013, le prince Bandar Ben Sultan s’est rendu en Russie où il n’a pas seulement été reçu par son homologue, le chef des services secrets, mais par le président Vladimir Poutine. Il existe deux versions de cette rencontre. Pour les Saoudiens, Bandar s’est exprimé au nom du royaume et des États-Unis. Il a proposé d’acheter pour 15 milliards de dollars d’armement russe si Moscou laissait tomber la Syrie. Pour les Russes, il s’est exprimé avec arrogance en menaçant d’envoyer des jihadistes perturber les Jeux olympiques d’hiver de Sotchi si Moscou persistait à soutenir le régime laïque de Damas, puis en cherchant à le corrompre. Quelle que soit la vérité, le président Poutine a ressenti les propos de son interlocuteur comme des insultes à la Russie.

Le 30 septembre, le prince Saoud Al-Faisal avait été inscrit à l’ordre du jour du débat général de la 68e session de l’Assemblée générale des Nations Unies, mais furieux du réchauffement des relations irano-US, le ministre saoudien des Affaires étrangères est parti sans s’excuser. Dans sa colère, il a refusé que son discours, préparé et imprimé à l’avance, soit distribué aux délégations.

Le 11 octobre, le secrétaire général adjoint des Nations Unies et ancien responsable du département d’État pour le Proche-Orient, Jeffrey Feltman, recevait une délégation libanaise. Parlant au nom de M. Ban, mais probablement plus encore au nom du président Obama, il n’a pas eu de mots assez durs pour critiquer la politique étrangère saoudienne, faite de « rancunes » et incapable de s’adapter au monde qui change.

Le 18 octobre, l’Assemblée générale des nations Unies élisait, par 176 voix sur 193, l’Arabie saoudite comme membre non-permanent du Conseil de sécurité pour deux ans à compter du 1er janvier 2014. L’ambassadeur Abdallah El-Mouallemi se félicitait de cette victoire qui reflète « l’efficacité de la politique saoudienne marquée par la modération » (sic). Cependant quelques heures plus tard, le prince Saoud Al-Faisan publiait un communiqué aux accents nassériens sur l’incapacité du Conseil de sécurité et le refus du royaume d’y siéger. Si le motif officiel principal évoqué était la question syrienne, le ministre s’offrait le luxe de dénoncer également la question palestinienne et celle des armes de destruction massive au Proche-Orient, c’est-à-dire de désigner comme ennemis de la paix à la fois l’Iran et Israël. Sachant que la critique de la politique syrienne des Nations unies est une mise en cause directe de la Russie et de la Chine, qui y firent usage par trois fois de leurs droits de veto, ce communiqué était une insulte faite à Pékin, bien que la Chine soit le principal client actuel du pétrole saoudien. Cette volte-face, qui plongea l’Organisation dans la consternation, fut néanmoins bruyamment saluée par les présidents de la Turquie et de la France qui déclarèrent partager les « frustrations » de l’Arabie saoudite sur la Syrie.

Le 21 octobre, le Wall Street Journal révélait que le prince Bandar Ben Sultan avait invité à son domicile des diplomates européens en poste à Riyad. Le chef des services secrets leur aurait narré la fureur saoudienne face au rapprochement irano-US et au retrait militaire US de Syrie. Devant ses hôtes interloqués, il aurait annoncé que le royaume allait en rétorsion retirer ses investissements d’Amérique. Revenant sur l’épisode du siège au Conseil de sécurité, le quotidien précisa que, selon le prince Bandar, le communiqué n’était pas dirigé contre Pékin, mais contre Washington ; une précision d’autant plus intéressante qu’elle ne correspond pas à la situation.

Face à l’incrédulité suscitée par ces déclarations et aux commentaires apaisants du département d’État, le prince Turki Ben Faisal expliqua à Reuters que les paroles de son ennemi personnel, Bandar, engageaient bien le royaume et que cette nouvelle politique ne serait pas remise en question. Il n’est donc plus question d’une division du pouvoir entre les deux branches rivales de la famille régnante, les Sudairi contre les Shuraim, mais bien de leur vision commune.

En résumé, l’Arabie saoudite insultait la Russie en juillet, la Chine il y a deux semaines, et maintenant les États-Unis. Le royaume annonce qu’il retirera ses investissements d’Amérique pour se tourner probablement vers la Turquie et la France, même si aucun expert ne voit comment cela serait possible. Deux explications de ce comportement sont possibles : soit Riyad feint la colère pour permettre à Washington de continuer la guerre en Syrie sans en prendre la responsabilité, soit la famille des Séoud commet un suicide politique.

La première hypothèse semble infirmée par la sortie du prince Bandar devant les ambassadeurs européens. S’il jouait en sous-main pour les États-Unis, il s’abstiendrait de venir prêcher la révolution auprès de leurs alliés.

La seconde hypothèse rappelle le comportement des chameaux, animaux fétiches des bédouins saoudiens. Ils sont réputés capables de se laisser animer durant des années par leurs rancunes et de ne pas trouver le calme avant d’avoir assouvi leur vengeance, quel qu’en soit le prix à payer.

Or, la survie de l’Arabie saoudite est en jeu depuis la nomination de John O. Brennan à la tête de la CIA, en mars 2013. Jadis en poste en Arabie, c’est un adversaire résolu du dispositif mis en place par ses prédécesseurs avec Riyad : le jihadisme international. M. Brennan considère que si ces combattants ont fait du bon boulot, jadis, en Afghanistan, en Yougoslavie et en Tchétchénie, ils sont devenus à la fois trop nombreux et ingérables. Ce qui était au départ quelques extrémistes arabes partis faire le coup de feu contre l’Armée rouge est devenu une constellation de groupes, présents du Maroc à la Chine, qui se battent en définitive bien plus pour faire triompher le modèle saoudien de société que pour vaincre les adversaires des États-Unis. Déjà, en 2001, les États-Unis avaient pensé éliminer Al-Qaïda en le rendant responsable des attentats du 11-Septembre. Cependant, avec l’assassinat officiel d’Oussama Ben Laden, en mai 2011, ils avaient décidé de réhabiliter ce système et en firent très grand usage en Libye et en Syrie. Jamais sans Al-Qaïda, Mouamar el-Kadhafi aurait pu être renversé comme l’atteste aujourd’hui la présence d’Abdelhakim Belhaj, ex-numéro 2 de l’organisation, comme gouverneur militaire de Tripoli. Quoi qu’il en soit, aux yeux de John O. Brennan, le jihadisme international devrait être ramené à de faibles proportions et n’être conservé que comme force d’appoint de la CIA en certaines occasions.

Le jihadisme est non seulement la seule force effective de l’Arabie saoudite, dont l’armée est divisée en deux unités obéissant aux deux clans de la famille des Séoud, mais c’est aussi son unique raison d’être. Washington n’a plus besoin du royaume pour se fournir en hydrocarbures, ni pour plaider la cause de la paix avec Israël. D’où le retour au Pentagone du vieux plan néoconservateur : « Jeter les Séoud hors d’Arabie », selon le titre d’un Powerpoint projeté en juillet 2002 devant le Conseil politique du département de la Défense. Ce projet prévoit le démantèlement du pays en cinq zones distinctes, dont trois sont appelées à former des États indépendants les uns des autres et deux devraient être rattachés à d’autres États.

En choisissant l’épreuve de force avec les États-Unis, la famille des Séoud ne leur donne pas le choix. Il est improbable que Washington se laisse dicter sa conduite par quelques bédouins fortunés, mais prévisible qu’il va les remettre au pas. En 1975, ils n’hésitèrent pas à faire assassiner le roi Faysal. Cette fois, ils devraient être plus radicaux encore.

Thierry Meyssan
source
Al-Watan (Syrie)


Edité le 30-10-2013 à 13:53:40 par Xuan


marquetalia
   Posté le 01-11-2013 à 11:06:37   

il reste encore une poignée de "pieds noirs" en algérie http://www.monde-diplomatique.fr/2008/05/DAUM/15870
marquetalia
   Posté le 01-11-2013 à 13:10:39   

@ Xuan,donc,washington va appuyer la bourgeoisie occidentalisée en arabie saoudite contre la noblesse réactionnaire?la maison blanche y verrait le plus grand interet,puisque riyad finance les djihadistes yemenites et somaliens,je me trompe?
Xuan
   Posté le 01-11-2013 à 13:33:56   

Il s'agit des conclusions que Thierry Meyssan tire de sa connaissance de la région et qu'il me paraît intéressant de faire connaître. Je n'ai pas d'information de première main qui me permettraient d'infirmer ou de confirmer.

Une chose est sûre, c'est l'échec de l'opération concertée contre la Syrie, et quand une équipe se prend des buts ça crée généralement des dissensions.

Mais avant tout, c'est le peuple qui est à la source des transformations. Et les informations sont rares sur les manifestations contre la dynastie des Al Saoud et sur la répression.
Lire : le silence complice des bourgeoisies occidentales sur les révoltes.

D'autres articles plus récents :

http://french.irib.ir/analyses/commentaires/item/274561-arabie-saoudite-r%C3%A9pression-des-protestations,-dans-l%E2%80%99est

http://french.irib.ir/analyses/commentaires/item/277402-arabie-saoudite-la-r%C3%A9pression-se-poursuit-%E2%80%A6
marquetalia
   Posté le 01-11-2013 à 23:49:14   

l arabie saoudite fut courtisée dès 1928 par les compagnies américaines,et s est toujours rangée du coté des usa,entrant en guerre en 1945 contre l allemagne et le japon sous la pression américaine.le 29 mai 1933 un accord est signé entre les deux pays, et la compagnie Casoc(californian arabian standard oil company)obtient,contre 50.000 livres sterling,une concession de 66 ans sur 700.000 km2 du hassa.quant aux plans de redécoupage du moyen orient orient-mais aussi du caucase-"les frontières de sang";à l ouest des "états islamiques sacrés"comprenant Médine et la Mecque,riyad restant au sein des "territoires saoudiens intérieurs indépendants".
marquetalia
   Posté le 15-11-2013 à 20:05:41   

le p"c"f a lui aussi soutenu la répression contre le peuple algérien,lors de l exaction du 8 mai 1945 aussi bien qu en 1956,lorsqu il donna les pleins pouvoirs à massu et bigeard.ah,le p"c"f!
Xuan
   Posté le 15-11-2013 à 23:00:50   

Effectivement il a voté les pouvoirs spéciaux "avec des réserves" le 12 mars 1956.

Par contre il n'est pas démontré qu'il ait expressément soutenu la répression de Sétif ordonnée par De Gaulle, qui laissa se commettre les exactions sans aucune sanction.
Je dois rappeler qu'il est faux que Charles Tillon, alors ministre de l'Air, ait été informé et encore moins responsable des bombardements.

Il n'en reste pas moins que le PCF commit de très graves erreurs à cette occasion.
Peut-être fais-tu allusion à l'article de Salah Sakhri dans alterinfo Le 8 mai 1945 en Algérie et le PCF.
On y lit par exemple :

Dans un communiqué de presse paru dans l'Humanité du 12 mai 1945, ce parti considérait que le soulèvement impulsé par le Parti du Peuple algérien (P .P .A) était fomenté par : «Les mêmes criminels qui ont trahi la France (qui) mettent en oeuvre les mêmes méthodes que la Gestapo pour empêcher l'union entre les populations musulmanes et le peuple français, (provoquer) une rupture entre les populations algériennes et le peuple de France et trouver prétexte à l'instauration d'une dictature séparatiste» .
Et, il poursuit son plaidoyer colonialiste et chauvin en écrivant : «Voudrait-on entendre la voix des communistes algériens. Celle de la raison : dans i'intérêt de l'Algérie, châtier les traîtres et les provocateurs et pratiquer à l'égard des populations musulmanes une politique d'humanité et de démocratie dans notre intérêt commun.»


La position du PCF et notamment de Thorez s'appuyait sur des thèses para-colonialistes que Jacques Jurquet avait dénoncées dans "La Révolution Nationale Algérienne et le Parti Communiste Français" .

J. Jurquet écrit notamment :

L'opération s'effectua en deux temps: elle commença le 25 décembre 1937 par une proclamation sur le fait que " LE DROIT AU DIVORCE ne signifiait pas l'OBLIGATION DE DIVORCER " , elle s'acheva le 11 février 1939 par l'analyse présentant l'Algérie comme une " NATION EN FORMATION DANS LE CREUSET DE VINGT RACES " .

Finimore et moi-même en avons mis en ligne des extraits, ainsi que deux articles de Front Rouge.


Edité le 15-11-2013 à 23:16:00 par Xuan


marquetalia
   Posté le 16-11-2013 à 10:21:58   

.....pouvoirs spéciaux"avec des réserves".....pour rappel,la guerre d algérie a fait 1.5 millions de morts!
marquetalia
   Posté le 16-11-2013 à 18:14:41   

reparti pour un dernier mandat du vieux fou qui a laissé survoler son pays par l aviation francaise pour bombarder les touaregs? http://www.tv5.org/cms/chaine-francophone/info/p-1911-Algerie-Bouteflika-designe-candidat-du-FLN-pour-un-4e-mandat.htm
marquetalia
   Posté le 16-11-2013 à 18:49:46   

meme si aqmi s oppose au néo-colonialisme francais,il faut défendre les valeurs progressistes de la laicité et de la libre pensée,d autant plus que les exactions des groupes djihadistes permettent de faire l amalgame entre mokhtar belmokhtar et la cause palestinienne-les nostalgiques de l "algérie francaise" soutenant de jure israel
marquetalia
   Posté le 08-12-2013 à 13:45:44   

http://www.lematindz.net/news/13047-khenchela-un-jeune-homme-tente-de-simmoler-par-le-feu.html seraient ce les prémisses de l extension du "printemps arabe" à l algérie?
marquetalia
   Posté le 10-12-2013 à 20:10:48   

http://www.humanite.fr/monde/algerie-20-ans-de-reclusion-pour-l-assassin-d-un-m-555026
marquetalia
   Posté le 10-12-2013 à 20:16:50   

cette affaire,plus la tentative d immolation par un jeune algérien,nous annoncent une extension du"printemps arabe"à l algérie,et peut etre une surprise,comme la victoire des communistes du PADS à alger en 2014-laissons nous rever-
marquetalia
   Posté le 11-12-2013 à 15:56:59   

le p"c"f est à 200 pourcents pour l intervention francaise en centrafrique,dans le supplément du journal "l humanité" "communistes",faisant de la surenchère populiste dans la défense du social-impérialisme francais,qui se cassera bientot les dents face à la résistance des peuples africains.
Xuan
   Posté le 12-12-2013 à 00:27:20   

Cite l'article et met le lien s'il-te-plait
marquetalia
   Posté le 12-12-2013 à 16:47:13   

http://www.pcf.fr/47964
marquetalia
   Posté le 13-12-2013 à 10:20:27   

le g.i.a a déposé les armes en 2002,et bouteflika est bien parti pour un nouveau mandat,en avril ....jusqu en 2019!
Finimore
   Posté le 15-12-2013 à 06:07:32   

marquetalia a écrit :

le p"c"f est à 200 pourcents pour l intervention francaise en centrafrique,dans le supplément du journal "l humanité" "communistes",faisant de la surenchère populiste dans la défense du social-impérialisme francais,qui se cassera bientot les dents face à la résistance des peuples africains.


Voilà exactement ce qui est dit. On remarquera que c'est quand même un peu plus nuancé que ce que tu dis !!!

" Par le passé, l'armée française est en effet déjà intervenue des dizaines de fois. Depuis 124 ans, Paris occupe, fait et défait les régimes de Centrafrique. Lors de la colonisation, d'abord, d'une violence extrême, puis au travers de la Françafrique. On comprendra dès lors qu'il ne peut y avoir de blanc seing." (...) "Paris doit se désengager sur le plan militaire et agir pour une solution politique en faveur de la reconstruction du pays et de sa souveraineté."


http://www.pcf.fr/47793

Centrafrique / Opération Sangaris : « La vérité est que la France n'a pas l'esquisse d'une solution politique »

Comment en est-on arrivé là ? Alors que les troupes françaises se positionnaient à Bangui dans le cadre de l'opération Sangaris, les flambées de violences inter-communautaires et les affrontements entre groupes « rebelles » ont fait plusieurs centaines de morts. Un niveau de violence qui en dit long sur le désastre en cours en république Centrafricaine. Deux soldats français ont été tués dans la nuit du 9 au 10 décembre.

Le feu vert du Conseil de sécurité de l'ONU à une intervention de la France en soutien à la force africaine, présente dans le pays vise à mettre fin aux exactions. La présence militaire à Bangui et dans les grands axes stratégiques devrait jouer un rôle dissuasif, au grand soulagement évident, pour l'instant, des populations. Mais qu'en sera t-il ailleurs dans ce pays plus grand que la France ?

Depuis de longs mois, des associations, des ONG ont tiré la sonnette d'alarme. En mars dernier, lorsque la Séléka a pris le pouvoir, avec l'accord tacite de la France et l'implication du Tchad, le pays était déjà au bord du gouffre.

Quelles mobilisations et quelles actions ont été menées ces dernières années sur le plan diplomatique, stratégique, et d'influence sur les pays voisins pour empêcher l'effondrement ? Aucune. La seule réponse est d'avoir attendu l'incendie généralisé pour procéder à ce que la France sait le mieux faire, intervenir militairement.

Mais dans quel objectif ? Cette lourde question reste sans réponse. Par le passé, l'armée française est en effet déjà intervenue des dizaines de fois. Depuis 124 ans, Paris occupe, fait et défait les régimes de Centrafrique. Lors de la colonisation, d'abord, d'une violence extrême, puis au travers de la Françafrique. On comprendra dès lors qu'il ne peut y avoir de blanc seing.

La confiance n'est pas de mise quand bien même l'intervention s'apparente aujourd'hui à une opération de sécurisation. Car les mêmes acteurs qui ont failli – dont les pays de la sous-région – prétendent apporter une solution.

Certes, la France s'engage sous couvert des Nations unies, au travers d'une résolution qu'elle a écrite. La vérité est que la France n'a pas l'esquisse d'une solution politique, au-delà des discours convenus et de la promesse d'organiser au plus vite des élections. Elle va en Centrafrique pour rétablir un « minimum d'ordre » dans la région et reprendre la main sur la plan économique, tout cela en lien avec l'Union européenne et les États-Unis. Dans ce contexte, l'annonce d'une présence « temporaire » des militaires français s'apparente à une fable. Cette façon de gérer le conflit ne peut conduire qu'à perpétuer l'instabilité, la violence et l'échec.

La résolution du conflit est possible à la condition de prendre le contre-pied des motivations réelles qui ont conduit à cette intervention. Il s'agit de mettre au placard les vieux réflexes. Paris doit se désengager sur le plan militaire et agir pour une solution politique en faveur de la reconstruction du pays et de sa souveraineté. La France doit travailler à une véritable action multilatérale permettant de s'attaquer aux causes réelles qui ont conduit à la déstabilisation du pays, de mettre fin aux tensions régionales et de lutter contre la pauvreté, dans ce pays qui regorge de richesses."
Finimore
   Posté le 15-12-2013 à 06:16:37   

marquetalia a écrit :

(...) les néofascistes écervelé proches du bm ont beau etre islamophobes,ils cautionnent les groupes comme le g.i.a des années 90 car "ils soumettent la femme",s en prennent aux homosexuels,ou d autres parcequ ils brulent des églises,tuent des pères blancs et désacralisent les cimetières catholiques" (...) "les fans de bm soutiennent les nationaux-hindouistes car ils s en prennent aux chrétiens"


Encore une fois tu mélanges un peu tout, tu fais des amalgames et des raccourcis. Si tu veux parler du bm fais un sujet la dessus, mais ne viens pas encore tout mélanger. Par bm, je crois que tu veux dire black métal il me semble, donc n'hésites pas, car je connais aussi ce genre musical et les exagérations et autres amalgames faciles que tu fais seront très vite démontés.
marquetalia
   Posté le 15-12-2013 à 08:31:01   

effectivement,il y a le rabm,totefois minoritaire http://r-a-b-m.blogspot.fr/
marquetalia
   Posté le 18-12-2013 à 16:22:15   

les g.i.a,aqmi ont certes commis des crimes affreux,mais n arrivent pas à la cheville des horreurs du colonialisme francais,qui ont massacré six millions d algériens de 1830 à 1962-sans compter les victimes irradiées au sahara lors des essais atomiques de degaulle,et les morts de la répression de l armée contre les membres du fis passés dans la clandestinité,répression appuyée par l ancienne métropole coloniale.il faut se débarrasser de l extreme droite,des catholiques traditionnalistes aux suprémacistes "blancs",la france doit reconnaitre ce génocide.


Edité le 13-01-2021 à 14:34:48 par marquetalia


marquetalia
   Posté le 18-12-2013 à 17:22:58   

le récent discours de marine lepen sur le caractère "plus homophobe" de l arabie saoudite et du qatar que la russie prouve qu une partie de la bourgeoisie francaise se prépare à la guerre contre ses deux pays,qui financent aqmi,et donc se heurtent aux interets francais;les municipales et les européennes l an prochain,puis les présidentielles en 2017,si elles aboutissent à victoire du f.n,déboucheront sur une guerre de la france contre les pétromonarchies du golfe qui veulent renverser le régime f.l.n
marquetalia
   Posté le 18-12-2013 à 17:31:04   

de plus,le front national prone l alliance avec la russie,débarassée de son "eurasianisme",qui a avec l arabie saoudite et le qatar des ennemis communs à la france,les monarchies financant les séparatistes musulmans du nord-caucase.
marquetalia
   Posté le 18-12-2013 à 17:50:59   

le front national va chercher un maximum d appuis au parlement européen lors des élections européenne pour préparer un "choc frontal" contre les pétromonarchies qui soutiennent les djihadistes du sahel.
marquetalia
   Posté le 25-12-2013 à 10:36:46   

http://www.courrierinternational.com/article/2013/12/24/une-mauvaise-blague-qui-ne-passe-pas
marquetalia
   Posté le 29-12-2013 à 18:23:14   

http://www.icl-fi.org/francais/oldsite/Algerie-170.html