Sujet : A propos de l'arme atomique | | Posté le 02-10-2006 à 17:27:13
| Un sujet bien actuel avec l'Iran qui désire s'en doter. Ci-dessous un texte du camarade Staline resté très actuel.
Staline Au sujet de l'arme atomique Pravda, 6 octobre 1951 Que pensez-vous du bruit soulevé ces jours-ci dans la presse étrangère à l’occasion de l’essai d’une bombe atomique en Union soviétique ? Staline. En effet, il a été procédé récemment chez nous à l’essai d’un des types de la bombe atomique. L’expérimentation de bombes atomiques de différents calibres se poursuivra également à l’avenir d’après le plan de défense de notre pays contre une attaque de la part du bloc agressif anglo-américain. Diverses personnalités des Etats-Unis d’Amérique sonnent l’alarme à propos de l’essai d’une bombe atomique et clament que la sécurité des Etats-Unis d’Amérique est menacée. Y a-t-il un fondement quelconque à cette alarme ? Staline. Cette alarme est dépourvue de tout fondement. Les personnalités des Etats-Unis d’Amérique ne peuvent ignorer que l’Union soviétique est non seulement contre l’emploi de l’arme atomique, mais encore pour son interdiction, pour la cessation de sa fabrication. Comme on le sait, l’Union soviétique a exigé à plusieurs reprises l’interdiction de l’arme atomique, mais elle s’est heurtée, chaque fois, à un refus de la part des puissances du bloc Atlantique. Cela signifie qu’en cas d’agression des Etats-Unis contre notre pays, les milieux gouvernants des Etats-Unis d’Amérique feront usage de la bombe atomique. C’est précisément cette circonstance qui a contraint l’Union soviétique à se doter de l’arme atomique afin de recevoir les agresseurs dans la plénitude de ses moyens. Naturellement, les agresseurs voudraient que l’Union soviétique se trouve désarmée en cas d’agression de leur part contre elle. Mais l’Union soviétique n’est pas de cet avis et pense que c’est dans la plénitude de ses moyens qu’elle doit recevoir l’agresseur. Par conséquent, si les Etats-Unis ne pensent pas attaquer l’Union soviétique, il faut considérer l’alarme des personnalités des Etats-Unis d’Amérique comme sans objet et simulée, car l’Union soviétique ne pense pas attaquer les Etats-Unis d’Amérique ou quelque autre pays à quelque moment que ce soit. Les personnalités des Etats-Unis d’Amérique sont mécontentes de ce que le secret de l’arme atomique soit détenu non seulement par les Etats-Unis d’Amérique mais par d’autres pays également et, en premier lieu, par l’Union soviétique. Elles voudraient que les Etats-Unis d’Amérique aient le monopole de la fabrication de la bombe atomique, que les Etats-Unis d’Amérique aient la possibilité illimitée d’intimider les autres pays et d’user de chantage à leur égard. Mais quelle raison ont-elles, en somme, de penser ainsi, et quel droit ? L’intérêt du maintien de la paix exige-t-il un tel monopole ? Ne serait-il pas plus exact de dire que le contraire est vrai, que c’est précisément l’intérêt du maintien de la paix qui exige en premier lieu la liquidation de ce monopole et, ensuite, l’interdiction absolue de l’arme atomique ? Je pense que les partisans de la bombe atomique ne pourront consentir à l’interdiction de l’arme atomique que dans le cas où ils verront qu’ils n’en détiennent plus le monopole. Que pensez-vous du contrôle international de l’arme atomique ? Staline. L’Union soviétique est pour l’interdiction de l’arme atomique et pour la cessation de sa fabrication. L’Union soviétique est pour l’établissement d’un contrôle international afin que la décision sur l’interdiction de l’arme atomique, sur la cessation de la fabrication de cette arme et sur l’emploi exclusivement à des fins civiles des bombes atomiques déjà fabriquées soit observée de la façon la plus stricte et la plus consciencieuse. L’Union soviétique est précisément pour un tel contrôle international. Les personnalités américaines parlent également de «contrôle», mais leur « contrôle » entend non la cessation de la fabrication de l’arme atomique mais la continuation de cette fabrication, et cela en des quantités correspondant à la quantité de matières premières dont disposent tels ou tels pays. Par conséquent, le « contrôle » américain entend non l’interdiction de l’arme atomique mais sa légalisation et sa légitimation. Par là même se trouve légalisé le droit des fauteurs de guerre d’exterminer au moyen de l’arme atomique des dizaines et des centaines de milliers d’habitants paisibles. Il n’est pas difficile de comprendre que ce n’est pas un contrôle mais une parodie de contrôle, que c’est là tromper les aspirations pacifiques des peuples. On comprend que ce « contrôle » ne peut satisfaire les peuples attachés à la paix, qui exigent l’interdiction de l’arme atomique et la cessation de sa fabrication. |
| | Posté le 04-10-2006 à 18:33:36
| Les américains en "gendarmes du monde" veulent la bombe atomique pour eux seuls, c'est ce que l'on a vu récemment avec l'Iran....Aprés il restera aux autres que les avions |
| | Posté le 06-10-2006 à 14:39:48
| [LONDRES (AFP) 06/10/06 - Les ministres des Affaires étrangères des "Six" se retrouvent vendredi à Londres, pour tenter de s'entendre sur le principe de sanctions, après le refus réitéré de Téhéran de suspendre son enrichissement d'uranium. La secrétaire d'Etat américaine Condoleezza Rice, de retour du Proche-Orient, va chercher à convaincre ses partenaires (Chine, France, Royaume-Uni, Russie et Allemagne) qu'il est temps de passer à la discussion de sanctions à l'Onu, après des semaines de vains efforts par le diplomate en chef de l'Union européenne Javier Solana, pour convaincre l'Iran de renoncer à son programme d'enrichissement d'uranium. agrandir la photo En dépit des dénégations de Téhéran, les Occidentaux craignent qu'il soit utilisé à des fins militaires. Après la résolution de difficultés de dernière minute, apparemment autour de l'emploi du temps des ministres russe et chinois, la rencontre de Londres, d'environ une heure et demie, est prévue à partir de 16h00 GMT. agrandir la photo "Le temps est venu" pour les grandes puissances de décider si elles saisissent le Conseil de sécurité de l'Onu, a déclaré vendredi M. Solana depuis Paris. Mais, a-t-il ajouté, la porte des négociations avec l'Iran sur le nucléaire "restera toujours ouverte". "Le dossier iranien ne pourra être réglé que par la négociation", a-t-il insisté. "Ce que les ministres vont faire (...) c'est de dire +on a fait l'effort Solana, maintenant on passe aux sanctions+", a déclaré Mme Rice jeudi lors d'une visite surprise à Bagdad. "Ce n'est pas pour négocier les termes de la résolution", a-t-elle précisé, cette tâche revenant aux directeurs politiques des ministères. L'ambassadeur britannique à l'Onu, a été plus précis, affirmant que le Conseil de sécurité devrait commencer à discuter de sanctions diplomatiques ou économiques contre l'Iran la semaine prochaine, en raison de son refus de mettre fin à l'enrichissement d'uranium, en violation d'une résolution de l'Onu. "Je m'attends à ce que le dossier revienne à New York dans le courant de la semaine prochaine", a dit Jones Parry. Selon lui, Londres "discutera avec ses partenaires et les membres du Conseil des bases pour l'adoption par le Conseil de mesures contre l'Iran en vertu de l'article 41". Selon cet article de la Charte des Nations unies, le Conseil de sécurité peut imposer des sanctions diplomatiques et économiques pour faire appliquer ses résolutions. M. Jones Parry a indiqué que la décision finale de discuter ou pas de sanctions au Conseil de sécurité serait prise à Londres vendredi. Les Européens ont déjà fait savoir qu'ils étaient prêts à parler "de sanctions proportionnées, progressives et réversibles" et "très spécifiques". Mais la Chine et la Russie, importants partenaires économiques de l'Iran, restent réticents à cette idée. Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a ainsi souligné jeudi que Moscou considérait toujours des sanctions comme des "mesures extrêmes". Et il a accusé les Etats-Unis de "compliquer le travail collectif", après l'adoption par le Congrès américain d'une loi prévoyant des sanctions à l'encontre des pays qui collaborent au programme nucléaire iranien et qui fourniraient à Téhéran des armes de haute technologie.] |
| | Posté le 09-10-2006 à 23:11:38
| La Corée du Nord fait exploser sa première bombe atomique SEOUL (AFP) - Défiant les mises en garde internationales, la Corée du Nord a fait exploser lundi sa première bombe atomique, un "événement historique", selon le régime communiste, qui a suscité une levée de boucliers dans le monde. L'essai nucléaire est intervenu au moment même où le Premier ministre japonais Shinzo Abe entamait à Séoul un sommet historique. Le régime communiste avait averti dès le 3 octobre qu'il procèderait à un essai nucléaire si les conditions de sécurité étaient réunies. Pyongyang avait alors invoqué "la menace extrême des Etats-Unis de déclencher une guerre nucléaire" ainsi que les sanctions imposées par le Trésor américain contre des entités nord-coréennes accusées de blanchiment d'argent. "L'équipe des chercheurs scientifiques de la RDPC (République démocratique populaire de Corée) a effectué avec succès et en toute sécurité un essai nucléaire souterrain", a indiqué l'agence officielle nord-coréenne KCNA. "Il a été confirmé qu'aucun danger, tel que des émissions radioactives, ne résultait de l'essai nucléaire", ajoute l'agence. Des experts sud-coréens ont indiqué n'avoir observé aucune radioactivité anormale. La Corée du Nord s'était déjà déclarée en février 2005 la huitième puissance nucléaire mondiale, après les Etats-Unis, la Russie, la France, la Grande-Bretagne, la Chine, l'Inde et le Pakistan. Mais Pyongyang n'avait jamais confirmé ce statut par un essai nucléaire. Le régime stalinien estime que l'essai "marque un événement historique car il encourage vivement (...) l'Armée populaire coréenne et le peuple qui souhaitaient disposer d'une capacité de défense puissante et indépendante". L'essai "contribuera à défendre la paix et la stabilité dans la Péninsule coréenne et dans la région", a assuré KCNA. Le test a immédiatement suscité une vague de condamnations dans le monde. Même la Chine, pourtant fidèle alliée du régime communiste nord-coréen, a fait part de "sa ferme opposition" face à un essai mené "de manière éhontée". Pékin a été averti par Pyongyang vingt minutes avant l'explosion, selon un responsable sud-coréen. Le président américain George W. Bush a condamné l'annonce de l'essai nord-coréen comme une "provocation" et une "menace" pour la paix internationale, et il a réclamé une "réponse immédiate" du Conseil de sécurité de l'ONU. Le Conseil de sécurité de l'ONU a fermement condamné cet essai nucléaire, effectué en dépit de ses mises en garde, a déclaré l'ambassadeur du Japon, Kenzo Oshima, qui préside le Conseil ce mois-ci, à l'issue de premières consultations d'urgence. Ses quinze membres ont de nouveau enjoint la Corée du Nord de "s'abstenir d'effectuer d'autres tests, de retourner aux pourparlers à six et d'abandonner tous ses programmes nucléaires et ses autres programmes liés aux missiles", a-t-il ajouté. Auparavant, lors d'un entretien téléphonique entre M. Bush et le Premier ministre japonais Shinzo Abe, les Etats-Unis et le Japon sont convenus d'entreprendre "une action décisive" au Conseil de sécurité, selon le ministère japonais des Affaires étrangères. A Moscou, le Kremlin a annoncé que le président Poutine, qui a déploré le "préjudice énorme" infligé au régime de non-prolifération nucléaire par l'essai nord-coréen, s'était entretenu avec M. Bush et que les deux parties s'étaient prononcées pour "une coordination des actions" sur ce dossier. Pour Mohamed ElBaradei, directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), l'essai "représente un défi sécuritaire grave non seulement pour l'Extrême-Orient, mais aussi pour l'ensemble de la communauté internationale". L'essai nucléaire a été jugé "inacceptable" par l'Union européenne, et "tout à fait irresponsable" par Londres, qui a appelé à une "riposte vigoureuse". Berlin a estimé que Pyongyang "continuait à faire fausse route vers plus d'isolement" international. Evoquant un test "impardonnable", le Premier ministre japonais Shinzo Abe a promis des mesures de rétorsion "sévères" et a exhorté les Nations unies à "ne pas fléchir" devant Pyongyang. Le secrétaire général de l'Otan, Jaap de Hoop Scheffer, a convoqué une réunion d'urgence des ambassadeurs de l'Alliance atlantique après l'annonce de l'essai nord-coréen. "C'est une menace pour la sécurité mondiale et cela demande la réaction la plus ferme possible de la communauté internationale", a-t-il dit. L'Inde et le Pakistan, deux puissances nucléaires qui n'ont pas souscrit aux obligations du Traité de non-prolifération nucléaire (TNP), ont condamné Pyongyang. New Delhi s'est déclaré "profondément préoccupé" et Islamabad a "déploré" l'essai. Le président sud-coréen Roh Moo-hyun a promis de réagir "de manière sévère", évoquant une "sérieuse menace pour la paix, non seulement pour la péninsule coréenne mais pour la région". Le régime stalinien a mis à exécution sa menace en dépit des multiples mises en garde lancées dans le monde entier. Le Conseil de sécurité de l'ONU avait adopté le 6 octobre une déclaration non contraignante exigeant de la Corée du Nord qu'elle retourne aux pourparlers multipartites sur son programme nucléaire et renonce à effectuer un essai. Le ministre russe de la Défense Sergueï Ivanov a estimé que la bombe nord-coréenne avait une puissance de "5 à 15 kilotonnes" (5.000 à 15.000 tonnes) d'équivalent en dynamite, soit beaucoup plus que les 800 tonnes évoquées plus tôt par un responsable du Centre de recherche sismique de Daejeon (Corée du Sud). Les services de renseignement sud-coréens croient que l'essai a été mené dans un tunnel horizontal creusé dans une colline de la région de Hwadaeri, près de la ville de Kilju, dans la province de Hamgyong, à environ 300 km au nord-est de la capitale Pyongyang. Selon l'agence sud-coréenne Yonhap citant les services de renseignement, des activités anormales ont été observées dans une région accidentée de Corée du Nord, laissant à penser qu'un deuxième essai pourrait être en préparation. La Corée du Nord disposerait de 30 ou 40 kilos de plutonium, assez pour fabriquer sept bombes atomiques, a déclaré le responsable des services de renseignement sud-coréens. Corée du Nord: chronologie de la crise nucléaire PARIS (AP) - Principales dates de la crise nucléaire nord-coréenne: -1993: la Corée du Nord provoque la stupeur dans la communauté internationale en annonçant son intention de se retirer du Traité de non-prolifération nucléaire (TNP); finalement elle suspend son retrait -1994: la Corée du Nord et les Etats-Unis signent à Genève un accord prévoyant le gel et, à terme, le démantèlement par Pyongyang de son programme d'armes nucléaires en échange d'une aide américaine pour la construction de deux réacteurs nucléaires destinés à produire de l'électricité -17 septembre 1999: le président américain Bill Clinton décide d'assouplir les sanctions économiques contre Pyongyang -une première depuis la fin de la guerre de Corée en 1953 -29 janvier 2002: le président américain George W. Bush qualifie la Corée du Nord, l'Iran et l'Iraq d'"axe du mal" -10 janvier 2003: la Corée du Nord annonce son retrait effectif du Traité de non-prolifération nucléaire -24 avril 2003: la Corée du Nord annonce détenir des armes nucléaires et être en mesure de les tester, de les exporter et de s'en servir en fonction des mesures prises par les Etats-Unis, rapporte Washington -août 2003: première série de négociations à Pékin en présence de six pays (les deux Corée, la Chine, les Etats-Unis, le Japon et la Russie) -février 2004: deuxième série de négociations -juin 2004: troisième série de négociations -10 février 2005: la Corée du Nord annonce posséder l'arme nucléaire -juillet-septembre 2005: quatrième série de négociations qui s'achève le 19 septembre sur un accord par lequel Pyongyang s'engage à démanteler ses programmes nucléaires en échange d'une promesse d'assistance dans le domaine de l'énergie tandis que les Etats-Unis s'engagent à ne pas envahir la Corée du Nord et à respecter sa souveraineté -novembre 2005: cinquième série de négociations -5 juillet 2006: sept missiles nord-coréens, dont un Taepodong-2 à longue portée, sont tirés dans la mer du Japon; peu après, le Conseil de sécurité adopte une résolution condamnant ces tirs -3 octobre 2006: la Corée du Nord prévient qu'elle va effectuer un essai nucléaire pour faire face à "l'extrême menace américaine d'une guerre nucléaire" -9 octobre 2006: Pyongyang annonce avoir effectué le premier essai nucléaire de son histoire |
| | Posté le 10-10-2006 à 19:39:47
| Au milieu du concert de condamnations qui fleurissent dans le monde entier, émanant même de pays se réclamant du socialisme voire du communisme (Chine, Vietnam, Venezuela...), l'Iran se fait une fois de plus le porte-voix des anti-impérialistes... L'Iran rend responsables les grandes puissances Pour l'Iran, la responsabilité de l'essai nucléaire nord-coréen revient aux grandes puissances, alors que ces dernières vont étudier des sanctions pour contraindre Téhéran à suspendre ses activités nucléaires sensibles. "L'injustice, l'inégalité et la discrimination dans la loi internationale sont à l'origine de telles menaces pour la paix mondiale", a dit mardi le porte-parole du gouvernement. La presse a adopté le même ton, le quotidien Kayhan International estimant que "nous ne pouvons pas approuver l'essai nucléaire nord-coréen, mais nous ne pouvons pas le condamner non plus, en tenant compte des vues sataniques des Etats-Unis dans le sud-est asiatique". Le journal conservateur Etemad Melli a lui jugé que Pyongyang avait décidé d'emprunter "un chemin dans le but d'équilibrer sa relation avec l'Occident". Et ce, en réaction aux "pressions grandissantes et menaces permanentes qui visaient les fondements du régime nord-coréen", à "son intégration parmi les pays de l'axe du mal", et aux conditions "inacceptables" posées à Pyongyang pour renoncer à son programme nucléaire. Du point de vue des Iraniens, la situation de la République islamique rappelle celle de la Corée du nord. Comme cette dernière, elle a été intégrée par l'administration américaine à son "axe du mal". Elle craint aussi que les Etats-Unis et d'autres puissances souhaitent un changement de régime, et estime enfin subir des pressions injustes pour suspendre les aspects les plus controversés de son programme nucléaire. Kayhan International a conclu son éditorial, mardi, en jugeant que la paix mondiale ne peut être assurée que par un désarmement nucléaire "commençant par le haut". Tout en adressant un avertissement voilé aux grandes puissances, en ajoutant que faute de désarmement général, "les pays placés sous la menace constante des puissances dominantes, comme la Corée du nord, n'ont pas d'autre choix que d'accroître leurs capacités de défense comme dissuasion face aux complots dangereux du Grand satan (USA) et de ses suppôts diaboliques". |
| | Posté le 11-10-2006 à 05:26:11
| Lu sur le Marxiste-Léniniste Quotidien (Pccml -Canada-) http://www.cpcml.ca/francais/index.html 10 octobre 2006 Ne touchez pas à la RPD de Corée! Depuis 24 heures les médias monopolistes nous bombardent de cris d'alarme des plus grandes puissances militaires du monde, les États-Unis en tête, suite à l'annonce par la République populaire démocratique de Corée (RPDC) à l'effet qu'elle a procédé à un essai d'arme nucléaire utilisant une technologie coréenne. Le gouvernement Bush se fait particulièrement bruyant avec ses appels à l'imposition de sanctions économiques contre la RPDC par la communauté internationale. Dans les médias monopolisés on rapporte que John Bolton, ambassadeur des États-Unis à l'ONU, prépare une résolution en 13 points qu'il présentera au Conseil de sécurité réclamant d'autres sanctions économiques et politiques contre la RPDC. Bolton dit que les États-Unis vont «travailler 24 heures par jour, 7 jours par semaine pour faire adopter la résolution». Mais dans les médias monopolisés l'affaire est uniquement l'objet de désinformation concernant l'histoire de la péninsule coréenne pour que les gens ne parviennent pas à distinguer ce qui est juste et ce qui est injuste. Tout pays a le droit de se défendre contre l'invasion militaire et de prendre les mesures nécessaires pour défendre son indépendance et sa souveraineté face à l'agression. S'il est vrai qu'il n'est pas dans l'intérêt des peuples du monde ou de la cause de la paix que des armes nucléaires soient fabriquées et stockées sur la planète, tout pays qui tient à coeur son indépendance et sa souveraineté et qui désire exercer son droit à l'autodétermination doit prendre les mesures nécessaires, y compris l'acquisition d'armes nucléaires comme moyen de dissuasion face à l'agression militaire. C'est ce que fait la RPDC. Elle affirme clairement, comme elle le faisait encore le 3 octobre dernier, que son programme d'armes nucléaires n'est pas à des fins agressives, qu'il sert uniquement de moyen de dissuasion face à la menace constante d'une attaque militaire par les États-Unis. La présence militaire américaine a été une menace à la paix et à la sécurité sur la péninsule coréenne depuis plus de soixante ans, soit depuis la division du pays après la Deuxième Guerre mondiale. Ce sont les États-Unis qui ont introduit les armes nucléaires sur la péninsule coréenne, en violation de l'Accord d'Armistice à la fin de la Guerre de Corée en 1953. L'Accord d'Armistice ne contient pas de garantie de paix comme telle, il n'est qu'un engagement à suspendre temporairement les hostilités. L'histoire témoigne d'une défaite américaine dans la Guerre de Corée. La véritable raison pour laquelle les États-Unis ont accepté de signer l'armistice est qu'ils voulaient maintenir une présence stratégique dans la péninsule et ils l'ont fait en maintenant la nation coréenne divisée et en attisant constamment les tensions. À cette fin, les États-Unis et leurs alliés effectuent régulièrement des exercices militaires menaçants sur la péninsule coréenne ou dans la région en préparation pour un invasion. Ces dernières années, ces exercices militaires comprennent une attaque nucléaire simulée contre la RPDC. Lorsque le Traité de non-prolifération des armes nucléaires (TNP) a été signé en 1970, les peuples du monde espéraient que cela allait mener au désarmement nucléaire et à un monde plus sécuritaire. Les États signataires, qui sont maintenant plus de 180, avaient accepté de limiter l'utilisation de la technologie nucléaire à des fins pacifiques, étant entendu que les États qui possèdent des armes nucléaires respecteraient leur engagement à éliminer progressivement leurs stocks d'armes nucléaires. Mais les espoirs de l'humanité ne se sont pas réalisés. L'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a soigneusement examiné la technologie utilisée par tous les pays signataires du TNP qui ne possèdent pas d'armes nucléaires, mais les pays qui en possèdent sont dans une grande mesure traités avec une délicatesse exceptionnelle. Alors en pratique le TNP sert plutôt de moyen pour les puissances nucléaires de maintenir leur monopole sur les armes nucléaires et s'en servir contre tout ce qu'elles perçoivent comme une menace à leurs intérêts. Les États-Unis sont non seulement le plus grand producteur d'armes nucléaires au monde, mais ils maintiennent un millier d'ogives nucléaires en Corée du sud et dans les eaux avoisinantes. Ils ont également déployé des missiles nucléaires au Japon et dans la région en violation directe de la «Constitution de paix» de ce pays, et évidemment en violation du TNP. La RPDC a adhéré au TNP dans les années 1990 dans l'espoir que son adhésion contribue à conjurer la menace nucléaire que les États-Unis faisaient planer sur elle. Or, les représentants de l'AIEA envoyés en mission de surveillance en RPDC, comme le prévoit le traité, ont agi en pratique comme des espions à la solde des impérialistes américains, leur transmettant des renseignements secrets sur le système de défense coréen. La RPDC a également signé une Entente Cadre directement avec les États-Unis en 1994 selon lequel les deux pays s'entendaient entre autres sur la fermeture des réacteurs nucléaires en RPDC pour les remplacer par des «réacteurs à eau légère», lesquels seraient construits par un consortium dirigé par les États-Unis. L'objectif déclaré de l'Entente Cadre était de normaliser les relations économiques et diplomatiques entre la RPDC et les États-Unis. Mais les Américains n'ont pas respecté leurs obligations. Ils ont plutôt manoeuvré pour imposer une pénurie énergétique et des difficultés économiques à la RPDC par des interruptions de livraison du mazout, qu'ils avaient accepté de fournir en compensation pour la perte d'énergie nucléaire suite à la fermeture des réacteurs. Ils ont maintenu leur blocus économique contre la RPDC et proclamé une «Révision de la politique nucléaire» dans laquelle ils affirment que la RPDC est un des pays contre lesquels ils envisagerait d'utiliser les armes nucléaires. Après l'expérience négative avec l'AIEA et de l'abandon à toute fin pratique de l'Entente Cadre par les États-Unis, la RPDC a pris la décision tout à fait justifiable de se retirer du TNP. Le traité accorde à tous les États membres le droit de se retirer lorsque «les intérêts suprêmes de la nation» sont en péril. Face à ces perfidies des Américains, la RPDC a décidé d'accroître sa capacité de défendre militairement sa souveraineté et son indépendance, comme tout pays a le droit de le faire. Elle a défendu le même principe dans ses relations internationales face aux agissements hostiles de la plus grande puissance militaire au monde. La RPDC, comme l'ensemble de l'humanité éprise de paix, a maintes fois exprimé le désir de réaliser un monde sans armes nucléaires, mais face à le menace de guerre réelle et persistante, elle a choisi de se doter d'une force de dissuasion en légitime défense. Selon le président américain, George Bush, en faisant cela la RPDC «met au défi la volonté de la communauté internationale», mais c'est une accusation démagogique et sans fondement, provenant du régime le plus criminel de la terre et du plus grand violeur des ententes nucléaires. L'imposition de sanctions à la RPDC pour s'être dotée d'un moyen de dissuasion de l'agression serait injuste. Si les États-Unis parviennent à faire adopter des sanctions contre la RPDC par le Conseil de sécurité de l'ONU, comme ils l'ont fait contre l'Irak douze avant de l'envahir, cela est condamnable. L'objectif des Américains est clair: ils veulent accroître les tensions afin de se soustraire à l'obligation d'une résolution pacifique du problème. Seule une position de principe qui comprend l'opposition au maintien de la présence militaire américaine dans le sud de la Corée et à la prétention des États-Unis d'avoir le droit d'imposer des «changements de régime» et de mener des «frappes nucléaires préventives» peut servir la cause de la paix et de la justice. Le Marxiste-Léniniste lance l'appel à toutes les personnes éprises de paix et de justice au Canada et dans le monde de s'opposer vigoureusement à la montée de la menace et des provocations contre la RPDC et à soutenir activement la position juste qu'elle prend à la défense de l'indépendance, de la souveraineté et de la paix. Pas touche à la RPDC ! À titre d'information: Discours de son excellence M. Choe Su Hon, président de la délégation de la République populaire démocratique de Corée, à la 61e Session de l'Assemblée générale des Nations unies, New-York, 26 septembre 2006 |
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