Sujet :

Pourquoi Soral séduit

Finimore
   Posté le 17-11-2017 à 07:57:10   

Nouveau livre de Michel Collon
"Pourquoi Soral séduit"


Michel Collon, pourquoi avez-vous écrit ce livre sur Alain Soral ?
15 Nov 2017

Grégoire Lalieu

https://www.investigaction.net/fr/michel-collon-pourquoi-avez-vous-ecrit-ce-livre-sur-alain-soral/

Michel Collon vient de publier « Pourquoi Soral séduit ». Avec en sous-titre une série de mots qui peuvent paraître provocants : « banques, juifs, complots, capitalisme, crise, guerres, Israël, Front National, classes, PS, francs-maçons. Fantasmes et réalités. »
Ce livre en étonnera plus d’un. Pour certains en effet, Collon et Soral partagent le même combat contre les guerres de l’Otan ou le sionisme. Pour d’autres, ils défendent les mêmes dictatures et les mêmes thèses complotistes. Alors, Collon et Soral, même combat? « Non, répond le fondateur d’Investig’Action. Ce nouveau livre est l’occasion ou jamais de clarifier tout cela. C’était nécessaire, car, comme je le démontre dans mon bouquin, les idées de Soral mènent dans l’impasse. »



Pourquoi avoir écrit un livre sur Alain Soral?

Eh bien, que cela plaise ou non, il faut constater les faits. Alain Soral est, à mon avis, l’intellectuel français le plus influent auprès des jeunes. Son livre Comprendre l’Empire s’est vendu à plus de cent mille exemplaires en trois ans. Ses vidéos, longues et payantes, battent des records d’audience.



Entre les scandales, les procès et les divisions au sein de son mouvement, Soral n’a-t-il pas perdu de son aura ?

Il a toujours une grande influence. Moi-même, je rencontre régulièrement des jeunes, voire des moins jeunes qui l’apprécient. Mais surtout, ses idées ne sont pas vraiment nouvelles. Elles existaient avant lui et continueront d’exister après lui. Un personnage moins clivant pourrait les reprendre. C’est donc sur ce terrain-là que je me suis engagé. Certains ont déjà écrit des articles sur la personnalité sulfureuse de Soral. Moi, ce qui m’intéresse, c’est de décortiquer les thèses qu’il défend.



Mais il défend la cause palestinienne et dénonce les guerres de l’Otan. Comme vous. Alors, pourquoi le critiquer ?

A première vue, ses raisonnements et ses analyses semblent correspondre à certaines impressions de bon sens. Mais j’ai fait l’effort de lire plusieurs fois son livre Comprendre l’Empire. Je l’ai analysé de près. Ma conclusion : il est incapable de mettre en lumière ces mécanismes du capitalisme qui conduisent aux guerres de l’Otan ou au colonialisme d’Israël. Au lieu de ça, Soral voit des complots partout et construit des histoires qui ne tiennent pas debout, une fois qu’on gratte un peu. C’est du roman.



On ne peut tout de même pas nier qu’il dénonce le système, la propagande de guerre ou la domination des marchés. Même s’il le fait autrement, ce n’est pas une bonne chose?

Il est très positif que beaucoup de gens se méfient des médias traditionnels et des explications officielles. Ils cherchent « autre chose ». Pour beaucoup, Soral est un premier pas.



Vous voyez !

Mais, pour contester ce système, et surtout pour lui résister, il faut aller plus loin que ce premier pas. Regarder le spectacle de quelqu’un qui dit merde au système, ça peut faire du bien, un instant, sur le plan psychologique. Cependant, râler ne suffit pas. Ce système, il faut pouvoir le remplacer ! Construire un monde meilleur. Cela ne sera pas possible avec un chef ou un « gourou ». Il faut une force bien plus grande : la participation active de millions de gens ici et dans le monde.

Pour cela, les gens ont besoin non pas des « coups de gueule » superficiels mais des meilleures analyses possibles. Pour savoir comment changer ce système. Et pour commencer le travail : en étant capable de convaincre autour de soi.



Et quelles analyses apportez-vous avec ce livre ?

Ce que j’ai appelé « les 7 contradictions d’Alain Soral : 1. Où se trouve la plus grande fortune du monde ? 2. Quelle est la cause fondamentale des injustices et de l’inégalité ? 3. D’où proviennent les crises économiques ? 4. Y a-t-il un bon et un mauvais colonialisme ? (car Soral se montre plus qu’ambigu sur la question de la colonisation, des rapports Nord-Sud et de la prétendue supériorité de l’homme blanc). 5. La guerre est-elle la conséquence d’un complot ou du fonctionnement même de l’économie capitaliste ? 6. Sur quelles classes sociales pouvons-nous compter pour transformer la société ? 7. Et enfin la question majeure : est-il possible de résister et de gagner ? Des questions que Soral soulève mais sur lesquelles il sème beaucoup de confusion.



« Résister et gagner » ! Le monde semble aller de plus en plus mal, et vous voilà bien optimiste !

Je pense qu’on doit avoir une vue équilibrée sur ce système capitaliste. Manifestement ses élites sont de plus en plus dans l’embarras. Oui, mon livre veut apporter de l’espoir, car le pessimisme de Soral condamne les gens à l’inaction. En prétendant qu’un petit groupe de personnes contrôle tout, on fait vœu d’impuissance et on reste dans la contestation stérile. Il me fallait donc aller plus loin et montrer les mécanismes qui permettent à l’élite de dominer notre société. Il me fallait aussi expliquer à quelles conditions les mouvements populaires (que Soral méprise) font reculer peu à peu l’élite dominante pour finalement imposer un changement de société. Nous voulons quand même tous que nos enfants vivent dans un monde meilleur, non ?



Absolument, mais certains s’étonneront que vous critiquiez Soral alors qu’il cite assez souvent Karl Marx. Avant d’aller au FN, il est passé par le parti communiste. On nous dit qu’il fait « la synthèse » des diverses théories.

En effet, il cite de temps en temps Karl Marx, mais en réalité sa pensée profonde le contredit entièrement. Je crois qu’il s’agit plutôt de citations pour « draguer » les publics progressistes. Tout comme la référence sur son site à Che Guevara.



C’est quand même bien de s’afficher « guevariste », non ?

Sauf que quand vous lisez Soral, il dit en fait tout le contraire de Che Guevara. Ecoutez, dans son livre, Soral défend Adolf Hitler et les SS. Discrètement et subtilement, c’est vrai, mais quand on relit bien son texte, il n’y a pas de doute. Comment peut-il se réclamer à la fois de Guevara et d’Hitler, son exact contraire ?



Il soutient vraiment Hitler et les SS ?

Oui, il prétend que c’étaient, je cite, des « résistants à la banque et au pouvoir de l’argent ». Mais pas du tout ! Hitler, Himmler et les SS ont été financés, mis au pouvoir et soutenus par les plus grosses banques et les plus grands industriels. Ils ont fidèlement servi le grand capital allemand. Comment peut-on ainsi raconter n’importe quoi à un public jeune qui n’a pas forcément eu le temps d’étudier tout ça ! N’est-ce pas les prendre pour des imbéciles ? Ou alors on veut recommencer cette tragédie ?



Le livre d’Alain Soral cite de nombreux faits et personnages historiques…

Oui, et j’ai donc consulté plusieurs historiens : sur l’histoire du moyen-âge qu’il décrit comme un paradis, sur les deux guerres mondiales, sur Hitler, sur le colonialisme. Tous m’ont dit : Soral déforme les faits historiques.



Pourquoi donc ?

Afin de prouver sa thèse fondamentale : que « c’était mieux avant ». Qu’il ne faut pas nous battre pour une véritable démocratie (participative) et un véritable progrès social. Mais que nous devons retourner dans le passé et faire confiance à un chef absolu style Louis XIV ou… Hitler. A ces historiens, je donne donc la parole dans mon livre. En effet, on ne peut pas comprendre le présent et préparer l’avenir sans connaître ce qui a produit la société actuelle. Nous devons nous appuyer sur l’expérience de nos parents et grands-parents, sur ces générations qui se sont battues pour nous assurer un meilleur monde.



Soral est déjà attaqué par les médias mainstream. Vous n’avez pas l’impression d’hurler avec les loups ?

Tout le monde sait que j’ai critiqué fermement les médiamensonges accompagnant les guerres. Et que les grands médias m’ont « puni » pour cela. Ne nous laissons pas impressionner. De quoi avons-nous besoin pour agir ? D’une véritable confrontation des idées. Or, notre société empêche les vrais débats. Puisque les idées complotistes ont une grande influence, la solution n’est pas de fuir le débat ou de l’étouffer, mais au contraire de le développer. Surtout avec les jeunes influencés par ces tendances. Une grande part de notre jeunesse est désorientée, sans repères. Le désespoir et le nihilisme sous diverses formes.

A gauche particulièrement, on constate cette manie de ne débattre qu’avec les gens avec qui on est plus ou moins d’accord. J’y vois un « sectarisme de la trouille ». Les élites ont peur que le peuple intervienne dans la bataille des idées. Moi au contraire, je lui fais confiance et j’appelle à ouvrir le débat sans exclusives. Qui a peur du débat ?



Si vous critiquez Soral, estimez-vous qu’on ne peut mener des luttes qu’avec des gens qui pensent comme nous?

Au contraire. Dans les luttes concrètes (dont Soral est absent, il ne propose rien de concret pour résister au système), dans ces luttes, nous devons nous unir largement sur des objectifs immédiats et précis. L’analyse ne suffit absolument pas. Seule l’action concrète collective permettra de défendre les revenus et les droits des travailleurs, d’arrêter la politique des multinationales guerrières et racistes, de reprendre confiance et ainsi de changer le rapport de forces.

Contrairement à Soral, je pense que la lutte de la masse des travailleurs est le seul facteur capable de changer la société. Et pour cela nous devons nous unir, sans sectarisme. Les ouvriers, les employés, les fonctionnaires forment la grande masse du monde du travail. En prenant conscience de leur force, en s’organisant (et en tendant la main aux petits patrons qui se font de plus en plus écraser par les multinationales, les banques et tous ces super-riches qui surexploitent, ne paient pas d’impôt et détruisent la vie sociale), ces travailleurs sont capables de construire la force qui permettra de remplacer ce système inhumain. Nous unir aussi entre chrétiens, juifs, musulmans et non croyants afin de résister au racisme et aux divisions par lesquelles les Etats-Unis et les élites en général tentent de nous affaiblir.



En critiquant Soral, ne faites-vous pas le même jeu qu’une certaine gauche morale qui divise la résistance anti-impérialiste en dénonçant les complotistes et les confusionnistes?

Non ! Dans mon livre, je suis très clair à ce sujet. Cette « gauche » qui se dit à gauche du PS porte une lourde responsabilité dans la montée de personnages comme Soral. En désertant le mouvement anti-guerre, elle a laissé un boulevard à l’extrême-droite. Capitulant devant les guerres de l’Otan, refusant le débat au sein de la gauche et se contenant de coller des étiquettes insultantes, elle effraie ainsi les gens qui sont en recherche. Un examen de conscience s’impose.



Vous parlez d’extrême-droite. Le clivage gauche-droite a-t-il encore du sens aujourd’hui ?

Oui. A condition de ne pas confondre la gauche avec le PS qui a viré du rouge au rose pâle et puis au bleu néo-libéral. Ce PS est devenu un gestionnaire du système capitaliste et il est donc normal que les gens ne fassent plus la différence entre cette pseudo-gauche et la droite.

Cependant, pour moi, l’opposition reste valable. C’est quoi, la droite ? La force qui défend les intérêts du 1%. Elle veut absolument conserver ces règles du jeu économique qui permettent à la classe des milliardaires de construire des fortunes colossales sur le dos des travailleurs. Et c’est quoi, la véritable gauche ? La force qui combat cette injustice et défend les travailleurs : ces 99% qui créent la richesse, mais se font exploiter, voler même, par le 1%. Nous vivons dans un monde dominé par des parasites. Au Nord et au Sud.

Maintenant si quelqu’un veut appeler ça autrement que « gauche – droite », je n’ai pas de problème. Ne nous bloquons pas sur des étiquettes, débattons du fond. Avec tout le monde.



Peut-on dire que vous êtes d’extrême-gauche ?

Je ne me sens pas « extrémiste », mais réaliste. Le monde ne peut pas continuer ainsi ! Les véritables « extrémistes » ce sont ceux qui défendent le « tout pour le profit », ceux qui détruisent la Nature pour augmenter leurs bénéfices, ceux qui déclenchent des guerres pour les matières premières, ceux qui provoquent des migrations forcées en détruisant des pays comme la Libye, la Syrie, ceux qui renversent des dirigeants indépendants comme Gbagbo en Côte d’Ivoire ou Zelaya au Honduras, ceux qui soutiennent des coups d’Etat fascistes en Ukraine et au Venezuela. Dites « gauche radicale » si vous voulez. Mais surtout, parlons du fond : que faire avec le capitalisme ?



Vous parliez du « Sud » ? Le colonialisme, c’est pas terminé ? Pourquoi ressasser ?

Non, le néocolonialisme a succédé au colonialisme, il est moins visible et plus sournois, donc encore plus dangereux. Si dans le Nord, on vit encore plus ou moins bien (et de moins en moins bien en fait pour la majorité), c’est parce que nos élites ont tellement pillé le tiers monde qu’une partie en a été redistribuée ici. Il faut en être conscient. Et la Françafrique, c’est pas du tout terminé, c’est un drame bien actuel. Le livre de Soral escamote tout cela.



Soral analyse en partie les mêmes problèmes que vous. Mais ne va-t-il pas plus loin en osant nommer et attaquer directement l’ennemi désigné, ce qu’il appelle « la sphère judéo-maçonnique » ?

Non. Faute d’analyser les véritables mécanismes du système capitaliste, afin de le combattre efficacement, il se réfugie dans une explication facile : « Tout ça, c’est un complot ! ». Cette explication repose sur des fantasmes et décourage la résistance. Je réfute ces fantasmes dans mon bouquin.



Finalement, que répondez-vous aux gens qui pensent « Soral – Collon, même combat » ?

Eh bien, pas du tout. Finalement, ce que Soral propose, c’est un capitalisme « amélioré » avec un bon chef (lui évidemment). C’est-à-dire que selon lui, ce système pourrait être juste s’il n’y avait pas les banquiers et les juifs. Moi, je dis que le système capitaliste est lui-même la cause des problèmes : exploitation, crises, colonialisme, guerres, migrations forcées. A mes yeux, l’extrême droite n’est pas une alternative au capital, c’est le plan B du Capital. On l’a vu avec Hitler, Mussolini et Franco, et cette expérience fut catastrophique pour l’humanité.

Pour résumer ce qui m’oppose à lui :
1.Il propose de chercher la solution dans le passé. Moi, j’appelle à inventer le futur.
2.Il propose une fausse union des exploités avec les exploiteurs. Moi, j’invite les exploités à s’organiser pour détruire l’exploitation.
3.Il propose d’adoucir le système. Moi, je dis que c’est impossible et qu’il faut le remplacer.



A qui s’adresse votre livre ? Aux gens qui suivent Soral ?

A tout le monde. Ceux qui suivent Soral mais se posent des questions. Ceux qui hésitent entre Soral et d’autres inspirations. Et ceux qui ne connaissent pas Soral ou ne s’y intéressent pas, mais recherchent une analyse globale de notre société. Les problèmes de l’exploitation, de la crise, du néocolonialisme, des guerres injustes, des Etats-Unis et d’Israël, du racisme et de l’extrême droite… L’impact de la pensée complotiste dans la jeunesse et le danger que cela représente…



Là, vous visez tout le monde en fait !

Oui, je crois qu’il est important de « décloisonner » : que les gens se parlent au-delà des clivages sociaux, culturels, politiques, religieux, que le débat s’élargisse au maximum ! « Sortir de sa zone de confort », comme le propose le rappeur Médine.


Seriez-vous prêt à débattre avec Alain Soral?

Evidemment. Les gens doivent pouvoir se faire eux-mêmes leur propre opinion. Je lui ai donc envoyé un exemplaire de mon livre et proposé d’en débattre publiquement.

Michel Collon à Alain Soral : Je vous propose un débat
https://www.youtube.com/watch?v=KWCsX0t2Yt0
marquetalia
   Posté le 21-11-2017 à 19:39:25   

de nombreux Maghrébins ont probablement rejoint Alain Soral après le passage à tabac par celui-ci de Conversano,lors d un débat au cours duquel ce dernier a tenu des propos arabophobes.sans parler de son positionnement pro-palestinien.à nous de couper l herbe sous les pieds des nationaux-bolcheviques de Egalité et Réconciliation en cassant la tete des nationalistes Français de Creutzwald qui réussissent à faire croire au peuple que le Monde Diplomatique serait "d extreme droite"alors qu ils tiennent eux memes des propos racistes,voir nostalgiques de l Empire Colonial Français.


Edité le 26-11-2017 à 15:44:43 par marquetalia


Finimore
   Posté le 22-11-2017 à 07:49:00   

Je reste encore une fois très perplexe devant tes propos !!!

Tant sur ER que tu qualifies de national-bolchévique que sur le reste de tes appels.

Pour l'instant je n'ai pas encore lu le livre de Collon sur Soral, mais le titre du livre pose une question importante que l'on ne peux balayer par certaines de tes élucubrations.

Il semble que pour l'instant Soral (d'après ses déclarations sur fb) refuse le débat avec Collon.
marquetalia
   Posté le 22-11-2017 à 12:08:04   

erreur pour moi alors,si ER n est pas un mouvement national-bolchevik;en ce qui concerne son passage à tabac de Conversano,vérifie de toi-même sur You Tube.
Finimore
   Posté le 23-11-2017 à 07:30:39   

marquetalia a écrit :

en ce qui concerne son passage à tabac de Conversano,vérifie de toi-même sur You Tube.


Il y a longtemps que j'ai vu et revu tout ça. De plus parler de passage à tabac est largement exagéré, Conversano a reçu quelques coups de poings (largement mériter d'ailleurs !!!).
marquetalia
   Posté le 23-11-2017 à 09:04:12   

en tous les cas,le confusionniste Soral l a bien éclaté ce Conversano!
Xuan
   Posté le 26-11-2017 à 23:27:00   

Soral peut tromper des jeunes de banlieue, mais son projet n’intéresse pas la bourgeoisie. Il fait diversion.
marquetalia
   Posté le 27-11-2017 à 12:37:44   

Vu sous un autre angle,Soral a partiellement raison sur l instrumentalisation de la Shoah par Netanyahu pour justifier la colonisation ethnique de la Palestine et du Golan.ce été,il y a eu des protestations contre un rassemblement de gens du voyage venus à Grostenquin,en Moselle,pour prier;il n y a pas eu de levée des boucliers des associations de défense des droits de l homme,pourtant,les fascistes ont tué pendant la Seconde Guerre Mondiale un million de Tziganes-,évidemment,ils n ont pas le poids socio-économique de la communauté israélite,et ils n occupent aucun territoire qu ils se seraient accaparé aux dépends d un autre peuple.


Edité le 27-11-2017 à 12:38:51 par marquetalia


Finimore
   Posté le 27-11-2017 à 15:59:11   

sur le fb de Michel Collon

https://www.facebook.com/InvestigAction/posts/10155477577917935

il est précisé :
"Michel Collon : Beaucoup de réactions à l'annonce de mon livre Pourquoi Soral séduit ! Ce débat était nécessaire.

Réfléchissons comment la discussion pourra être bien menée.

1. D'abord, pas d'insultes. Contre personne.

2. Ensuite, discutons du fond. Que certains critiquent mon livre après l'avoir lu, pas de problème. Mais comment certains peuvent-ils le juger sans l'avoir lu ? Pas sérieux.

3. De quoi avons-nous besoin pour mieux résister au système ?
Des meilleures analyses, concrètes avec des faits qui peuvent convaincre. Pas des engueulades ou des affirmations gratuites.

Donc, les "Soral est mieux que Collon" ou "Collon est mieux que Soral", à quoi cela sert ?

Et maintenant, que le vrai débat commence !"
Xuan
   Posté le 28-11-2017 à 13:53:58   

[citation=Michel Collon
1. D'abord, pas d'insultes. Contre personne.
[/citation]

C'est insuffisant, d'abord pas de coup de pied dans les couilles je dirais, parce que ça fait partie de l'argumentaire à Soral.
Finimore
   Posté le 30-11-2017 à 06:40:46   

Il y a 2 choses qui finalement sont liées :

-L'ouvrage de Collon sur Soral

-La proposition de débat avec Soral

Les 2 points étant la reconnaissance de la mouvance de Soral comme incontournable.

Apparemment la proposition de débat à peu de chance de se réaliser.
Mais le sujet renvoi à l'attitude vis-à-vis des fascistes et quel efficacité du discours antifasciste classique.
Il est important de bien comprendre les enjeux voir notamment la brochure des EP "Vous avez dit antifascisme ?
Analyses et réflexions sur trente cinq années de luttes contre l'extrême droite"
http://editions-proletariennes.fr/Actu/antifascisme/antifascisme.htm
Xuan
   Posté le 30-11-2017 à 23:48:28   

Il existe un autre aspect qui est l'absence de parti communiste. Evidemment la jeunesse des quartiers pauvres se tourne vers ce qu'elle voit et ignore ce qui est transparent..
Finimore
   Posté le 03-12-2017 à 07:16:41   

Alain Soral continuera-t-il à refuser le débat ?

https://www.investigaction.net/fr/alain-soral-continuera-t-il-a-refuser-le-debat/

J’ai proposé à Alain Soral un débat public. Je lui ai envoyé mon nouveau livre « Pourquoi Soral séduit » qui critique le sien « Comprendre l’Empire ». Soral semble répondre qu’il refuse de débattre car il n’a pas de temps à perdre avec moi.



Pour justifier sa dérobade, Soral avance trois arguments :

1. Avant même d’avoir reçu mon livre, il « devine déjà » ce qu’il y a dedans. Trop fort !

2. Il se cache derrière plusieurs auteurs qui, soi-disant, « ont déjà répondu pour moi à ses critiques » (Atzmon, Clouscard, Mearsheimer & Walt, Faurisson, Sombart). Désolé, mon livre ne parle pas de ces questions !

3. Débattre serait, dit-il, « affaiblir un peu plus le combat anti-impérialiste par d’inutiles polémiques ». Mais pas du tout ! Pourquoi aurions-nous peur de permettre aux gens de se faire leur opinion afin de mieux lutter contre l’impérialisme ?

Toujours sans avoir lu mon livre qui le critique, Soral prétend : « Pour le reste, Michel Collon et moi sommes à peu près d’accord ». Faux. Ceux qui ont déjà pu lire mon livre ont compris que nos visions de la société et de l’alternative divergent considérablement.

Mon but avec ce livre ? Expliquer de manière rigoureuse et pédagogique le fonctionnement du système capitaliste. Ne pas se contenter d’un coup de gueule « Tout ça, c’est un complot des banques, des illuminati et des juifs ». Ces idées complotistes peuvent exprimer un sentiment de révolte mais passent à côté des mécanismes profonds du capitalisme.

Une véritable analyse des règles économiques et politiques fondamentales est indispensable pour préparer la contre-attaque et changer de système. Voilà l’enjeu. Un mouvement populaire large, solidaire, anti-impérialiste, antiraciste, antisexiste, pour l’égalité, l’amitié entre les peuples et la justice sociale. Or, je montre dans mon livre qu’au fond, Alain Soral défend le capitalisme à condition d’en changer les dirigeants. Illusion !

Je pense qu’il craint la confrontation. Car, au contraire de ce qu’il affirme, elle démontrera que Alain Soral et Michel Collon, ce n’est pas le même combat.

Soral n’a « pas de temps à perdre avec moi » ? Mais il ne s’agit pas de moi, il s’agit de tous ces gens qui se posent beaucoup de questions ! Je n’ai pas écrit un livre contre Soral. Mais pour les gens. Clarifier le débat et nous armer tous pour la résistance.

« J’ai plus important à faire, », écrit Soral. Qu’y a-t-il donc de plus important que de permettre aux gens de confronter les visions sur ces problèmes et décider comment ils souhaitent lutter ?

Je renouvelle mon appel au débat public. Calme, objectif et respectueux.


Suivre les réactions sur le compte Facebook de Michel Collon & Investig’Action
Finimore
   Posté le 03-12-2017 à 07:18:44   

Soral censure les dissidents

https://www.investigaction.net/fr/soral-censure-les-dissidents/

Il y a quelques jours, Nicolas de Bruxelles a posté sur la page facebook d’Alain Soral un commentaire critique. Il a été très choqué de voir que son commentaire (très poli) a été immédiatement supprimé par Soral. De même que tous les commentaires qui ne lui sont pas favorables. Nicolas a donc reconstitué de mémoire son commentaire que nous vous livrons ici. Redisons-le : Investig’Action, au contraire, n’a pas censuré et ne censurera pas (sauf les commentaires insultants et racistes). En effet, nous sommes là pour vous écouter et pour débattre.



“Alain Soral refuse tout débat car il a peur. Michel Collon maîtrise l’analyse du capitalisme et du fonctionnement du monde, alors que Soral fait principalement dans les discours simplistes et la provocation. Même quand Soral était face au néonazi Conversano, il s’est abaissé à le frapper pour faire du buzz (bien que celui-ci lui manquait franchement de respect).

Alain Soral a prétendu par le passé qu’il accepterait tout débat avec n’importe qui, mais ici on le voit refuser un débat, cela ne peut être que par peur de ne pas être à la hauteur.

Mais le plus important, c’est que je vois certaines personnes ne pas comprendre pourquoi Michel Collon attaque Soral, prétendant qu’ils mènent le même combat, et que Michel Collon risque de perdre des soutiens et “tire une balle dans le pied de la dissidence”.

Je tiens à répondre à cela en disant que Michel Collon et Soral mènent deux combats tout à fait opposés.

Collon est progressiste et révolutionnaire alors que Soral est réactionnaire et contre-révolutionnaire : il s’oppose à une révolution socialiste et argumente même contre la révolution française qui a tout de même sorti le peuple d’un grande misère omniprésente sous la monarchie absolue.

D’ailleurs Marx disait lui-même que le capitalisme était un mal nécessaire pour développer l’économie et ensuite atteindre le socialisme. Le capitalisme a été un progrès par rapport à tout les systèmes qui l’ont précédé.

Ensuite, pourquoi Collon attaque Soral alors qu’ils ont des supporters en commun?

Parce que le but de Michel Collon, ce n’est pas d’avoir des supporters pour s’en vanter ou faire de l’argent en vendant des livres. Michel Collon est conscient que beaucoup de fans de Soral le suivent aussi, notamment car les deux s’opposent au sionisme et à l’ordre mondial actuel.

Le but de Michel Collon, c’est d’ouvrir les yeux des gens, tout particulièrement de ceux qui le suivent mais qui suivent également Alain Soral.

Son but, c’est d’ouvrir les yeux des jeunes qui les suivent tout les deux, et leur démontrer que Soral est un personnage sexiste, réactionnaire, antisémite et j’en passe, quitte à ce qu’une partie d’entre eux se braquent et décide de ne plus soutenir que Soral !

Le but de Michel Collon, ce n’est pas de faire le buzz pour se faire des fans, comme le fait Soral en sortant des injures à tout-va et en frappant ses interlocuteurs”.


“Il ne s’agit pas de mon commentaire exact, mais d’une reconstitution. C’est d’ailleurs 2 minutes après ce long commentaire (en plusieurs parties et en m’adressant à des personnes différentes), qu’il les a tous supprimés et qu’il a bloqué la section commentaire ne laissant que ceux en sa faveur”
Finimore
   Posté le 03-12-2017 à 07:21:36   

Large soutien des lecteurs pour le débat Soral – Collon

https://www.investigaction.net/fr/large-soutien-des-lecteurs-pour-le-debat-soral-collon/

Sur facebook, on a constaté qu’une très large majorité du public soutient la récente proposition de Michel Collon qu’Alain Soral et lui-même débattent publiquement. Ceci après la publication du livre de Collon « Pourquoi Soral séduit »

Ci-dessous une petite sélection de ces commentaires. Nous avons également constaté qu’Alain Soral censure les commentaires qui ne lui sont pas favorables.

Investig’Action, au contraire, n’a pas censuré et ne censurera pas (sauf les commentaires insultants et racistes). En effet, nous sommes là pour vous écouter et pour débattre.



“Il faut combattre les idées d’Alain Soral et non le condamner. Très bonne initiative.”


“Merci beaucoup de cette initiative ! Cela promet d’être réellement intéressant. Je n’aime pas trop les idées qui émanent de Soral mais je dois admettre que, parfois, son raisonnement est censé. Alors si un débat entre Michel Collon et Alain Soral est possible, cela promet d’être vivifiant pour l’esprit !”


“Ceci est une excellente idée Mr Michel collon. Vivement qu’il répond à l’appel,cela pourrait être fort instructif, bonne continuation ”


“Bravo M. Collon. Acceptera-t-il l’invitation, c’est une autre histoire… ”


“Excellente idée et initiative Mr collon. ”


“Très bonne initiative que cette idée de débat. Le but ici n’est pas de faire un maître mais bien plutôt d’alimenter les réflexions. J’espère vivement qu’il aura lieu! ”


“Faut avoir du courage ! Depuis quand on peut discuter avec Soral ? ”


“Si Soral n’accepte pas il va sortir un truc genre: Michel Collon fournit des arguments valables et ses thèses sont intéressantes. Cependant, je n’irai pas débattre avec lui. Je n’ai pas de temps à perdre et je ne souhaite pas lui faire de la publicité… Il vaut mieux qu’il aille chez Tadei car moi je suis grillé à la télé. D’ailleurs n’oubliez pas de m’envoyer des dons.” Voilà une réponse probable du Soral. ”


“Je ne suis pas un anti ni pro Soral. Mais j’aime les débats de qualité. Mais hélas… Je doute une réponse positive de l’invitation. ”


“Je vous respecte beaucoup Monsieur Collon , je vous suis vous et votre équipe de jeunes reporters dans le monde. Alain Soral est un manipulateur qui cherche à convertir au Fn tous les maghrébins désemparés qui n’ont pas de travail et les exclus….. Il est juste de dire qu’il divise c’est un pervers narcissique tout le monde le sait . Allez Mr Soral répondez donc à ce Monsieur qui vous propose un véritable débat !!!!! Ne vous cachez point ! ”


“Bravo M. Collon, Soral doit avoir des contradicteurs plutôt que rester dans sa grotte d’internet. J’espère qu’il restera courtois… si toutefois il accepte de débattre”


“waouh!!! j attends ça depuis longtemps!! je vous apprécie tous les deux beaucoup et j ai hâte de voir ce débat, qui j en suis certaine, sera très intéressant!! Merci pour cette initiative monsieur Collon!! ”
marquetalia
   Posté le 03-12-2017 à 22:42:49   

Alain Soral sera contraint de dialoguer avec des marxistes léninistes,tant il risquera de se retrouver isolé lorsque la loi assimilant antisionisme et antisémitisme sera adoptée-jusqu en 1991,c était l inverse,le sionisme etait considéré comme une forme de racisme,la fin du bloc socialiste et la victoire du nouvel ordre mondial américain changea la donne-
marquetalia
   Posté le 05-12-2017 à 12:40:17   

Xuan a écrit :

Soral peut tromper des jeunes de banlieue, mais son projet n’intéresse pas la bourgeoisie. Il fait diversion.
c est surtout Macron qui veut tromper les jeunes de banlieue,il promet plus de visas pour les Algériens voulant s installer en France,alors qu il fait partie du camp composé par les sociaux-démocrates et les démocrates-chrétiens qui veulent assimiler antisionisme et antisémitisme.
Finimore
   Posté le 05-12-2017 à 15:38:39   

Marquetalia tu fais encore diversion/trollage avec ton message.
Le sujet est pourtant précis, alors évite tes commentaires archi-rabâcher.
Finimore
   Posté le 14-12-2017 à 15:53:18   

Encore une fois marquetalia tu fais diversion, le sujet est le livre de Michel Collon "Pourquoi Soral séduit".
Si tu as lu le livre en question tu fais un commentaire ou une critique, si ce n'est pas le cas tu t'abstiens... a moins que tu es des choses argumentées à dire (ce qui n'est visiblement pas le cas).
Finimore
   Posté le 18-12-2017 à 08:55:02   

Depuis quelques jours, le facebook d’Alain Soral est supprimé.
Le site du journal Le Monde annonce le 15-12-2017 que Facebook supprime les pages d’Alain Soral et de son site Egalité et réconciliation
http://www.lemonde.fr/pixels/article/2017/12/15/facebook-supprime-les-pages-d-alain-soral-et-de-son-site-egalite-et-reconciliation_5230257_4408996.html

et

http://www.lemonde.fr/pixels/article/2017/12/15/facebook-supprime-les-pages-d-alain-soral-et-de-son-site-egalite-et-reconciliation_5230257_4408996.html#sx7pdimUkfM6HRCU.99

Apparemment le site E & R est toujours disponible, mais le facebook de Soral a bien été supprimer.

La question de la liberté d’expression dans notre régime capitaliste/impérialiste est effectivement une question politique de classe.

Le système en censurant Soral (et en maintenant son exclusion des médias dominants) en fait une victime, et ne peut que renforcer son image de rebelle ou de dissident.
Le pouvoir a tout intérêt à ostraciser, caricaturer, déformer les thèses de Soral, dans un jeu de dupes. Ce n’est pas la démarche qu’a choisi Michel Collon avec la publication du livre « Pourquoi Soral séduit », bien au contraire (j’y reviendrai plus tard car je n’ai pas encore terminé la lecture du livre).
Xuan
   Posté le 18-12-2017 à 22:14:20   

Changement de tactique, voire de stratégie, à la fois avec le FN et avec sa mouvance.
Il me semble que le système Mitterrand est enterré parce qu'il ne sert plus à rien.

Depuis le face-à-face Macron - Le Pen, il est devenu clair que le FN n'est pas un parti de gouvernement et que la solution "nationale" est KO.
Cela veut dire que le FN et a fortiori ses satellites ne seront jamais au pouvoir, et que le souverainisme est définitivement enterré en France. Par conséquent ils peuvent être liquidés par tous les moyens légaux ou pas.
Il serait intéressant de voir un score électoral. Je crois qu'il ne resterait plus que la garde rapprochée, et que la base est partie chez Wauquiez.
marquetalia
   Posté le 18-12-2017 à 22:53:34   

cette ordure de Wauquiez est l héritier de l obscurantiste France Catholique,qui a annihilé il y a 800 ans les disciples de la foi albigeoise au Languedoc. www.gauchemip.org/spip.php?article4051
Finimore
   Posté le 19-12-2017 à 06:45:33   

Michel Collon : “Soral a trois alibis. Ça fait deux de trop”
18 Déc 2017

https://www.investigaction.net/fr/michel-collon-soral-a-trois-alibis-ca-fait-deux-de-trop/

La vidéo :
https://www.youtube.com/watch?v=bhB9DD83B6E
Finimore
   Posté le 27-12-2017 à 07:46:00   

J'ai terminé la lecture du livre de Michel Collon et je vais essayer de donner mon avis sur celui-ci en 4 points.

1-Le titre, le sous-tire et la présentation

2-Le ton général du tome 1

3-A qui s’adresse le tome 1

4-le contenu et la pédagogie du livre
Finimore
   Posté le 27-12-2017 à 07:50:46   

1-Le titre, le sous-tire et la présentation

Le titre du livre de Michel Collon publié chez Investig’Action est :

Pourquoi Soral séduit

Banques, juifs, complots, capitalisme, crise, guerres, Israël, Front National, Hitler, classes, PS, Francs-Maçons : Fantasmes et réalités

Tome 1
Pour une véritable critique du capitalisme

Le tire « Pourquoi Soral séduit » n’est pas accompagné de point d’interrogation, ni de point d’exclamation, ce qui peut de ce fait être interprété doublement.
L’utilisation du verbe « séduit » dans le titre, nous renvoi à la séduction (voir le Capitalisme de la séduction de Michel Clouscard dont Soral se revendique abusivement) et aussi à la drague visant à susciter une admiration, attirance, voire plus… surtout que là aussi Soral a théoriser largement ce sujet. Il a par exemple écrit « La sociologie du dragueur ».

La liste indiquée sous le titre, précise des thèmes et des sujets récurrents chez Soral, mais pas seulement chez lui.
L’auteur Michel Collon à la suite de cette liste (Banques, juifs, complots, capitalisme, crise, guerres, Israël, Front National, Hitler, classes, PS, Francs-Maçons » précise : « Fantasmes et réalités », c’est-à-dire que le contenu du livre va être d’essayer de décortiquer, de démêler le vrai du faux dans ce que développe Alain Soral.

L’indication : « Tome 1 », informe qu’il va y avoir une suite, et le sous-titre « Pour une véritable critique du capitalisme » précise que l’orientation et l’axe politique dans lequel Collon va s’exprimer est celle d’une « véritable critique du capitalisme ».

La présentation au dos de couverture, donne également d’autres indications sur le contenu du livre Pourquoi Soral séduit :
« Que cela plaise ou non, Alain Soral est aujourd’hui l’intellectuel français le plus influent auprès des jeunes. Son livre Comprendre l’Empire, son site Egalité & Réconciliation, ses longues vidéos battent tous les records. Son alliance avec Dieudonné lui a apporté un public très large où l’extrême droite côtoie la jeunesse des quartiers populaires.

Etonnant ? Normal, pense Alain Soral qui se décrit comme « un cerveau qui vaut beaucoup beaucoup d’argent ». Michel Collon a décidé de vérifier. Que vaut cette pensée Soral ? Permet-elle de comprendre le « système » : inégalités, finance, crise, racisme, guerres ? Est-ce une solution d’avenir ou un dangereux retour vers un passé autoritaire ? Peut-on à la fois se réclamer de Che Guevara et d’Adolf Hitler ?

L’enjeu dépasse Soral. Aujourd’hui, le complotisme est partout. Favorisé par une info sous influence refusant le débat contradictoire. D’où l’importance de cette analyse globale du capitalisme par Michel Collon. Rigoureuse, pénétrante et, comme à son habitude, très claire.
».

Amalgames, conflits, confusions sur internet
Depuis le développement des idées d’Alain Soral (notamment sur internet) et ses conséquences sur tous ceux qui sincèrement se posent des questions sur le monde, la société et qui veulent très justement essayer d’analyser ou de dénoncer le capitalisme ou l’impérialisme, s’est répandu une tendance favorisant l’amalgame, la confusion, la dénonciation, la condamnation morale, le discrédit, le bannissement, l’exclusion, la mise à l’index…
Ainsi au nom de la lutte contre le complotisme, des personnes (auteurs, militants, journalistes, chercheurs… des critiques de l’idéologie dominante) et leurs infos, idées, analyses furent systématiquement soumises au contrôle de type maccarthiste sur la base des liens internet, d’amalgames, de mensonges, de ragots… (le décodex du journal Le monde en est l’illustration récente et flagrante).

Michel Collon fut journaliste à Solidaire (hebdo du PTB) et lui-même pendant plusieurs années membre de ce parti. Ce parti dont l’influence passé et présente n’est pas négligeable, fut effectivement « la bête noire » de nombreux groupes politiques fascistes mais aussi de franges anarcho-libertaires ou de trotskistes…
Le journal Solidaire fut avec l’ancien président du PTB : Ludo Martens, dans les années 90, de fervents propagandistes du marxisme-léninisme et organisèrent une défense opiniâtre et ferme de Staline sur une base classe. C’est cet aspect là, que certains en Belgique, mais aussi en France n’ont pas digérer. C’est la raison profonde (mais pas toujours avouée) de certains milieux politiques (notamment influencés par un antistalinisme virulent), pour attaquer Michel Collon, en se servant de prétextes pour régler des comptes historiques et politiques facilement, en surfant sur l’ignorance et la bêtise.
Ce fut aussi une aubaine pour le système que de faire l’amalgame entre Soral et Collon, entre antisémitisme et sionisme et accessoirement de réactiver les vieilles ficelles de l’anticommunisme dans la tradition des Glucksmann, BHL et Stéphane Courtois.
De ce point de vue de bien étranges antifascistes se sont fait depuis des années (2011 notamment), les promoteurs des accusations de Caroline Fourest ou d’Ornella Guyet contre Michel Collon (ou Annie Lacroix-Riz par exemple…).
A nom de l’antifascisme, fut organisé, des opérations qui se sont soldés par des annulations de conférences (notamment de Michel Collon)…

Dés 2014, Michel Collon répondait aux affirmations de Soral contre lui et Jean Bricmont.
Les divers évènements de la période 2014-2017 ont renforcé la présence et l’influence de Soral sur internet. D’ailleurs, l’association de Soral (Egalité et Réconciliation) a même fêté dans plusieurs ville de France ses 10 années d’existence. Plusieurs livres ont été consacrés a Soral, mais ceux-ci sont en général très mauvais, très superficiel et de ce fait ne permettent pas d’analyser et de comprendre ce qui est en jeu.

La sortie du tome 1 de ce « Pourquoi Soral séduit » est tout à fait bienvenu, son enjeu est multiple.
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la suite concernant les points 2 - 3 - 4 - dqp....
Finimore
   Posté le 02-01-2018 à 08:02:19   

Voilà comme annoncé la suite de mon compte-rendu du Livre de Michel Collon.

2-Le ton général du tome 1

Compte tenu du titre et du sujet, on pourrait s’attendre à de l’agressivité, des insultes, de la violence verbale. Michel Collon ne tombe pas dans le panneau de la provocation, des injures etc. ce qui aurait sur le fond nui à sa démonstration.
Bien au contraire, le ton de l’auteur n’est pas agressif, il permet d’analyser, de comparer, de vérifier les propos, les idées, les incohérences, les affirmations fausses qui se cachent principalement dans les écrits de Soral et notamment dans « Comprendre l’Empire » et accessoirement dans « Abécédaire de la bêtise ambiante » ou bien « Jusqu’où va-t-on descendre ? ».

3-A qui s’adresse le tome 1

Ce tome 1 s’adresse largement aux admirateurs ou aux critiques des idées de Soral, mais aussi indirectement à la mouvance progressiste, aux anticapitalistes etc.

4-le contenu et la pédagogie du livre

La table des matières indique :

Introduction ...................... 11

Economie et finance : les 7 contradictions d’Alain Soral

1. Où se trouve la plus grande fortune du monde ? ................ 33

2. Tout est de la faute des banques ? .................. 39

3. Qui est responsable de la crise ? ...................... 79

4. Y a-t-il un bon et un mauvais colonialisme ?........... 131

5. La guerre : complot ou conséquence de la crise ? ........ 205

6. Sur quelles classes sociales pouvons-nous compter ? ...... 321

7. Est-il possible de résister ? ................................... 411

Conclusion : notre choix sera décisif ..........................499

Tout au long de ce tome 1, Michel Collon se fait le plus pédagogique possible (et certaines piqûres de rappel concernant la réalité de l’impérialisme français par exemple ne fait pas de mal à lire). Le livre aborde des questions philosophiques, historiques, économiques sur la base des problématiques actuelles du monde multipolaire d’aujourd’hui.
Il montre clairement où mène les impasses de Soral, et en quoi celui-ci reproduit certaines idées fausses du système et finalement le cautionne.

Certains antifascistes et progressistes ont été largement abusés par toute une propagande insidieuse et mensongère sur le soi-disant confusionnisme de Michel Collon vis-à-vis des « rouges-bruns » des « conspis » etc.
Le livre « Pourquoi Soral séduit » montre magistralement que les affabulations grotesques contre Michel Collon, ne tiennent pas quand on prend un minimum de temps pour se renseigner.

Ce tome 1 est en fait une mise en bouche, une introduction. La page 5 annonce « Pourquoi Soral séduit - Tome 1 – Economie et finance : les 7 contradictions d’Alain Soral »

A la page 509, l’auteur précise « Dans le tome 2, nous analyserons ses positions sur l’immigration, le racisme, Israël, les juifs, les divers types de complots auxquels Soral semble croire. Et aussi la question du FN. Il s’agira de répondre aux questions qui suivent : » Michel Collon indique une liste de 10 questions qu’il précisent dans le chapitre : Conclusion Notre choix sera décisif. En voici la liste :
1 – Jean-Marie Le Pen
2- Front National
3- Racisme anti-arabe
4- Israël et Marine Le Pen
5- Israël et les juifs
6- Super-complotisme
7- Francs-maçons
8- Femmes
9- Un racisme de type nazi ?
10- Hitler

L’ensemble de l’ouvrage (tome 1) est très pédagogique, instructif et didactique. Ses analyses de l’évolution et de la situation internationale (le rôle de la Chine, les BRICS…) sont cohérentes et justes. Il faut également signaler, les critiques contre le colonialisme en général et celles contre l’impérialisme français en particulier.
Pour certaines réponses et analyses historiques, Michel Collon a demander des éléments à des personnes spécialisées, comme par exemples Annie Lacroix-Riz ou Jacques Pauwels…
Michel Collon aborde également certains points d’analyses relevant du que faire ?, de quelles solutions, quelles alternatives. Certains de ces points m’ont parus assez légers, au sens où il cite par exemple trois fois l’autogestion positivement ou la référence à la gauche (n’oublions pas que Collon est belge et que certains aspects de l’histoire de la gauche en France sont assez différents de la Belgique, même s’il y a des aspects communs).
Michel Collon met en avant par exemple la réduction massive du temps de travail, l’implication des citoyens dans la bataille des médias et de l’info. Mais la question centrale de l’Etat et du nécessaire bouleversement révolutionnaire (pas plus que la question du Parti) n’apparaissent pas dans le tome 1.
Certes, le contenu du livre précisément sur ces poins là, entérine un choix (celui de l’auteur qui semble ne plus s’impliquer dans une démarche de type léniniste) et de celui d’une partie de son lectorat qui n’est plus et n’est pas influencé par les débats du mouvement communiste des années 60-70-80-90. Dans le tome 1, il est significatif que Michel Collon évoque son passé de journaliste à Solidaire, sans préciser qu’il s’agissait du journal du PTB –Parti du Travail de Belgique- et que lui-même vient du courant marxiste-léniniste.

J'attend avec impatience le tome 2
Xuan
   Posté le 02-01-2018 à 14:01:38   

Soral renvoie une image de "rebelle" comme tu dis. Comme les jeunes n'ont plus aucun repère ils s'accrochent à ce qui flotte. Dommage que Michel Collon prenne ces distances parce que la lutte contre le fascisme sans parti communiste est une voie sans issue.
Comment combattre Soral et ne rien proposer qui tienne la route à la place ?


Edité le 02-01-2018 à 14:06:54 par Xuan


marquetalia
   Posté le 02-01-2018 à 20:05:51   

Il ne faut pas laisser à Soral le monopole de la critique de la sociale démocratie,pilier de la domination de la bourgeoisie en France aussi bien qu en Allemagne -sachant que l on peut agir dans la lutte des classes dans ces deux pays.
Finimore
   Posté le 03-01-2018 à 16:52:28   

marquetalia a écrit :

Il ne faut pas laisser à Soral le monopole de la critique de la sociale démocratie,pilier de la domination de la bourgeoisie en France aussi bien qu en Allemagne -sachant que l on peut agir dans la lutte des classes dans ces deux pays.


Pose-toi la question : qu'est-ce que tu fais concrètement....