Sujet :

PCMLM, militantisme

Paria
   Posté le 17-04-2007 à 09:00:07   

Questions sur la militance


Pourquoi répondre à des questions sur la militance?

Parce que pour des raisons tactiques nous n'en avons jamais véritablement parlé, mais qu'aujourd'hui une telle chose n'est plus possible.
Le fait que des gens un peu partout en France s'intéressent au maoïsme, sans pour autant que nous ayons des liens directs avec eux - pour des raisons géographiques ou de sécurité, car nous ne nous ouvrons qu'à peu de monde - rend nécessaire d'aborder franchement ce sujet.

Etes-vous conscients que votre attitude a donné une impression d'intellectualisme?

Bien entendu, mais c'était secondaire par rapport à nos priorités. De la même manière, on nous a souvent reprochés de ne pas être présents dans les manifestations, les meetings, etc., parce que nous aurions des choses à dire et que nous pourrions faire avancer des choses. Là aussi cela allait contre nos priorités et ce que nous considérions comme des nécessités politiques.

Pour commencer, pouvez-vous expliquer brièvement en quoi consiste votre activité militante?

D'une certaine manière, deux mots suffisent: agitation et propagande. Nous prônons la révolution, c'est-à-dire la destruction de l'Etat capitaliste; notre objectif est le communisme, notre drapeau est rouge, marqué de la faucille et du marteau; notre identité est communiste, marxiste-léniniste-maoïste.

Qu'entendez-vous par « agitation et propagande »?

Parce que nous sommes révolutionnaires, nous ne mettons pas en avant ce que nous faisons, où nous le faisons et comment nous le faisons. C'est un principe de sécurité essentielle - « la révolution n'est pas un dîner de gala. »

Ce sont les masses à qui nous nous adressons qui doivent nous juger, pas les flics ou les fascistes. Mais disons que - pour ce dont nous pouvons parler ici - que cela va par exemple des tracts dans les boîtes aux lettres jusqu'aux pochoirs, des discussions aux grèves. Ce ne sont que quelques exemples parmi toute une variété de possibilités. Et le critère est le suivant : il faut oser mettre le désordre sous le ciel!

Il existe d'autres organisations s'affirmant également révolutionnaires. En quoi le PCMLM s'en distingue-t-il?

Tout d'abord, l'écrasante majorité de ces organisations dites révolutionnaires ne prône pas la révolution; leur activité est associative, syndicale, revendicative. La révolution est un but lointain, c'est le « grand soir. »

Elles n'en parlent pas comme d'un objectif concret et elles ne formulent pas de stratégie révolutionnaire commençant dès aujourd'hui.
Leur ligne n'est pas celle de l'affrontement dès aujourd'hui avec le capitalisme et l'Etat, mais celle de toute une gamme de revendications permettant une « accumulation de forces. »
Alors que pour nous, tout s'analyse par l'affrontement existant dès aujourd'hui entre la révolution et la contre-révolution.

Pour vous, la situation est révolutionnaire?

Notre époque est révolutionnaire. En ce sens nous sommes bien les disciples de Lénine et de l'Internationale Communiste. Ce qui fait que selon nous, toute situation est marquée par l'affrontement entre révolution et contre-révolution, ce qui ne veut pas dire que l'aspect principal soit l'offensive de la révolution.

Très concrètement, pour les maoïstes il existe trois positions de la révolution : défense stratégique, équilibre stratégique, offensive stratégique. Aujourd'hui, nous partons de la situation de défense stratégique de la révolution.

Mais qu'est-ce que cela signifie concrètement? Que demandez-vous aux personnes voulant vous rejoindre?

Ce que nous demandons est relativement simple. Nous sommes contre le fait de mettre la pression et d'amener les gens immédiatement dans des actions militantes éperdues, jusqu'à l'épuisement.

Une telle activité est une pure expression de faiblesse, et c'est ce que font tous les petits groupes trotskystes, qui mènent un militantisme acharné et toujours plus agressif, plus hystérique.
Ces groupes savent éperdument que leurs militants ne resteront pas, aussi ils les utilisent à fond pour "faire tourner la boutique" et pouvoir avoir des militants en remplacement.

Notre conception est à l'opposé totalement "zen", parce que nous partons du principe que la lutte est prolongée.
Ainsi, nous ne courons derrière personne et si quelqu'un décide de s'engager avec nous, parce qu'il est attiré comme un aimant, nous ne lui demandons pas de rompre tout lien social avec son ancienne vie, au contraire nous considérons qu'il apporte avec lui beaucoup de choses.

Ce que nous demandons aux nouveaux camarades, c'est d'être conscient du processus qui les a amenés à nous, d'apprendre de leur propre expérience pour la faire partager, pour nous faire comprendre leur propre besoin de communisme.

C'est naturellement un processus plus ou moins long, mais à nos yeux c'est très important pour que nous soyons l'expression réelle et complète du besoin du communisme de l'ENSEMBLE de la classe.

Qu'entendez-vous par « classe »?

La classe prolétaire, qui porte en elle le projet communiste.
Et en son sein, son coeur révolutionnaire : la classe ouvrière. Toutes les idées progressistes, révolutionnaires, viennent de cette classe, car elle seule porte la conception communiste du monde.

Pourquoi pensez-vous qu'aujourd'hui il y a de plus en plus de monde à s'intéresser aux orientations du PCMLM, alors que le maoïsme avait en gros « disparu » depuis les années 1970?

Si le PCMLM existe aujourd'hui politiquement, c'est parce que 1.nous avons les pieds sur terre et constatons chaque jour l'avancée du fascisme, alors qu'à l'extrême-gauche personne ne voit rien venir tout en ressentant le sol disparaître sous ses pieds; 2.nous affrontons les questions de la vie quotidienne du prolétaire qui naturellement n'intéressent pas les petits-bourgeois.

Le premier point a été permis parce que nous ne sommes pas tombés dans le piège du « non » à la constitution européenne, qui a été une source énorme de chauvinisme.
Nous avions, en tant que communistes, bien vu que le « non » était porté par la petite-bourgeoisie ainsi que la bourgeoisie impérialiste ultra-agressive, celle de Le Pen.

Le second point se fonde sur la ligne de masses, qui s'est avérée totalement correcte (et seule correcte) au moment de la rébellion des quartiers populaires de 2005.

Vous avez parler "questions de la vie quotidienne prolétaire". Qu'entendez-vous précisément par là?

Regardez les documents du PCMLM. Ce ne sont pas des études théoriques.
Ils sont des reflets d'une vision concrète de la part de gens assumant les masses telles qu'elles sont, pas comme nous pourrions espérer qu'elles soient.

Il n'y a pas si longtemps que cela, le mensonge comme quoi le PCMLM serait une position purement « intellectuelle » pouvait encore passer. Aujourd'hui, il est clair que les documents du PCMLM expriment une pensée politique, une militance révolutionnaire.

Alors que les autres, qui prétendaient avoir une « pratique » - les trotskystes, les anarcho-syndicalistes, les associatifs, etc. - se retrouvent politiquement dépassés dans le cadre de la fascisation et de la crise capitaliste.

Comme le dit Karl Marx, « L'arme de la critique ne peut remplacer la critique des armes, et la force matérielle doit être renversée par une force matérielle ; toutefois la théorie devient, elle aussi, force matérielle, dès qu'elle s'empare des masses. »

Ce que nous appelons la vie quotidienne prolétaire, c'est la vie des masses populaires et soyons clairs : dans le capitalisme, les masses c'est le meilleur et le pire, le plus souvent en même temps, le tout emmêlé et difficile à distinguer.

Le marxisme-léninisme-maoïsme est précisément l'expression politique du prolétariat pour sortir de cette impasse invivable.
Ainsi, lorsque nous parlons de vie quotidienne, cela signifie: l'existence de la femme autant que de ses luttes, le nucléaire et ses utilisations, l'école, la question de l'auto-défense contre les flics, la santé, les quartiers, la question des tests chimiques des produits commercialisés, le poison de la culture fasciste qui se diffuse dans les masses...

Pour donner un exemple : pour les pseudos-révolutionnaires, la chanson « ma benz » de Supreme NTM est uniquement sexiste et faisant l'apologie des grosses voitures symboles du luxe capitaliste.
Pour nous, c'est également l'expression culturelle de la misère matérielle des masses et en l'occurrence surtout des jeunes, qui en absence de logements utilisent la voiture comme endroit pour avoir des relations sexuelles.

Concrètement, en quoi consiste l'activité militante de vos membres?

Saboter les mécanismes empêchant les révoltes, la rébellion. Servir le peuple. Voilà pourquoi la lutte est prolongée, voilà le rôle du Parti : il faut tout d'abord, avant même d'avoir la capacité d'agir précisément là où cela fait mal, mener une enquête sur la réalité, sur la situation du peuple.

Qui fait quoi, où ça et pourquoi. Quelles sont les forces sociales, leurs cultures, leurs conceptions de la vie.

Quand on a fait cela, on rassemble les idées et les conceptions dans une sorte de petit "rapport". On synthétise alors le tout, à partir des idées et des conceptions des couches sociales les plus exploitées et principalement de la classe ouvrière, afin d'y trouver le besoin de communisme et on compare avec les observations des autres camarades. Comme l'a formulé Brecht, chacun a deux yeux mais le parti en a mille...

Pouvez-vous nous donner un exemple concret?

Prenons l'exemple d'une personne décidant de mener un travail révolutionnaire dans des immeubles d'une cité dans un quartier, tout simplement parce qu'elle y habite.

Elle va d'abord voir quel est l'environnement: les immeubles côtoient-ils des pavillons? Qui vit dans ces pavillons : des retraitéEs, des classes moyennes? Quels sont les rapports entre les habitantEs des pavillons et les habitantEs du quartier?

Cela est très important car au niveau administratif, tout le quartier porte le même nom, alors qu'il recouvre des réalités sociales différentes.
Cela est en général dû à des raisons historiques (un lieu-dit), électorales et de contrôle social (mixité sociale nécessaire pour constituer un réservoir de balances électorales et politiques, pour empêcher les prolétaires de s'unifier, grâce à l'influence petite-bourgeoise sur la classe).

Il faut être clair : dans tout quartier il y a une influence de couches sociales y habitant ou y travaillant et qui est une influence bourgeoise, amenée par les avocats, médecins, profs, travailleurs sociaux, épiciers et tenant de supermarchés ou de bars, etc.

Une fois que la personne a fait cela, elle peut définir le quartier, les classes sociales en présence. Le plus souvent on peut dire qu'il s'agit d'immeubles HLM (plusieurs blocs habités par des prolétaires, des sous-prolétaires, des artisans, des petits fonctionnaires, etc.) gérés par l'office municipal, avec quelques bâtiments gérés par un organisme privé, entourés d'immeubles tout aussi grands mais mieux entretenus puisqu'ils sont en copropriété (ceux-ci sont habités par des prolétaires endettés et des petits fonctionnaires dont beaucoup de retraités).

À côté, dans les petites maisons qui bordent les immeubles, on trouve toute une population de petits-bourgeois : profs, médecins, travailleurs sociaux, animateurs, différents fonctionnaires etc. Ce sont ces gens-là qui, en général, gèrent au quotidien le quartier.

Pour cela, ils disposent d'associations diverses financées par des subventions publiques. Profitant du statut d'« associations », ils tiennent (dans le sens, ils sont le conseil d'administration et prennent toutes les décisions) le « centre social et culturel » et le trustent avec des activités souvent perçues comme des trucs de « vieux blancs » : bals musettes, loto, scrabble, soirée à thème, musique classique, jeux de belote ou de bridge, etc.

Les responsables de ces associations captent tout l'argent injecté dans le quartier et le gèrent en liaison avec leur parrain politique qui bien souvent habite au milieu d'eux. Il arrive aussi qu'ils se servent directement dans la caisse pour eux ou leur parti politique.

Le préfet, quant à lui, lors de réunions régulières, chapeaute le tout et organise les soutiens en hommes (animateurs, éducateurs, entraîneurs sportifs, policiers...) et en matériel (voitures, subventions diverses, fonds Sarkozy...).

Comprendre cet environnement est essentiel pour pouvoir travailler quelque part, sinon on ne perçoit pas les influences extérieures à la réalité où l'on veut travailler politiquement.

Vous voulez dire que pour que quelqu'un puisse travailler quelque part, vous lui demandez d'abord de regarder autour, et non pas de se focaliser sur là où il va travailler?

Cela peut paraître étrange, mais c'est en fait parfaitement logique. Pour connaître une réalité, il faut en connaître les différents aspects; pour comprendre le prolétaire il faut comprendre l'autre aspect de la contradiction sociale: le bourgeois.

C'est la thèse de Lénine dans « Que faire? » comme quoi « il faut aller dans toutes les couches de la société », sinon on fait de l'économisme : la classe ouvrière repliée sur elle-même ne peut faire que des revendications syndicales mais pas plus.

Une fois qu'il a fait cela, que doit faire le militant?

Après Lénine vient Mao Zedong, c'est-à-dire la ligne de masse. En effet, une fois qu'on a compris qu'il y a une "influence extérieure", on peut comprendre la nature de ceux qui sont subventionnés et organisés depuis l'extérieur du quartier : les réseaux de médiateurs, d'animateurs, de travailleurs sociaux, d'entraîneurs sportifs, de profs, etc.

Si l'on ne comprend pas cela, on ne comprend pas pourquoi parfois la violence dans les quartiers se dirige contre ce qui est censé être aux habitants (centres sportifs, culturels, écoles, voitures d'artisans victimes de la crise et qui surexploitent les prolétaires, etc.) et qui sont en réalité des interventions (au moins) culturelles extérieures à la classe.

Dans le cadre de la rébellion, les compétitions sportives, clubs de danse, karaoké et autres activités perdent toute valeur aux yeux des prolétaires.

Une fois qu'on a compris cette influence extérieure et ses appendices culturels, on peut en arriver à développer une ligne révolutionnaire, en refusant à la fois les partisans de la répression policière mais également ceux qui opposent l'éducation aux flics.

L'animateur et le flic sont les deux aspects d'un même étau, exactement comme la social-démocratie et le fascisme.

L'"éducation", c'est l'idéologie des animateurs, des religieux, de ceux qui prônent en définitive la solution individuelle aux problèmes (à travers l'esprit d'entreprise, l'intégration, la participation communautaire ou religieuse à la société, etc.). Il n'y aucune différence de fond entre le gospel protestant et le soutien scolaire musulman, l'aide à la formation d'entreprises ou les appels à s'engager dans la police et l'armée.

Une fois cette enquête effectuée, une fois qu'on est conscient du rapport entre les classes, on peut commencer un travail politique.

On regarde comment vit la classe, comment elle sur-vit. Quels sont ses centres d'intérêts? Quelle est son histoire, ses luttes, ses parcours géographiques et sociaux? Quelle est sa vision du monde? Dans quoi place-t-elle ses espoirs? Comment se rebelle-t-elle?

Mais que font les membres du PCMLM justement?

Le PCMLM n'est pas là pour proposer des solutions toutes faites; ce sont les masses qui font l'histoire.
Il ne s'agit pas de développer « abstraitement » des structures du PCMLM, il ne s'agit pas de proposer des solutions miracles n'existant pas. Une telle chose serait illusoire et épuiserait la classe à force de désenchantement et de désillusions, comme cela a été le cas durant toutes les années 1970.

L'activité des membres du PCMLM se déroule DANS LA CLASSE, pour aider les masses à s'organiser sur la base de l'autonomie prolétarienne. Grâce à l'enquête la personne révolutionnaire voit où sont les masses les plus exploitées par le capitalisme, et leur coeur qu'est la classe ouvrière. Il voit comment ces masses s'expriment.

Car la base du maoïsme est que le peuple n'est jamais passif, il s'exprime toujours, mais de manière pas forcément visible de prime abord (politiquement, socialement, culturellement, militairement, etc.).

Une fois qu'on voit comment les masses s'expriment, on voit le besoin de communisme et on peut mener le travail politique révolutionnaire.

Très concrètement, les membres du PCMLM ne travaillent pas dans les syndicats et les associations petites-bourgeoises, ce qu'on appelle le "mouvement social", mais au contraire au sein des organisations générées par la classe. Ces organisations peuvent autant être des associations culturelles, des comités de lutte, etc.
Mais d'habitude le niveau d'organisation est si bas dans les masses qu'il n'y a pas d'organisation en tant que tel. Les membres du PCMLM mènent alors un lent et patient travail d'organisation, sur la base de l'unité de la classe pour la lutte orienté par le besoin de communisme.

Qu'est-ce que le besoin de communisme?

Le besoin de communisme c'est le besoin que la vie soit collectivisée, c'est la mise en commun de la vie sociale. C'est la destruction de l'Etat bourgeois et l'abolition des rapports marchands ainsi que des valeurs allant avec. Toute la classe tend dans cette direction pour qui utilise les yeux du marxisme-léninisme-maoïsme.

Cette conception ne relève-t-elle pas du spontanéisme? N'est-ce pas tout attendre passivement de la classe?

Ce sont les masses qui font l'histoire. Quiconque veut forcer l'histoire est condamné à échouer.

Nous sommes contre le fait d'imposer des structures toutes faites à la classe, cela n'aurait aucun sens. Nous considérons comme absurdes les thèses affirmant que le "syndicat" soit la forme naturelle de la classe, ou qu'il faudrait attendre passivement le jour où se forment partout des comités, des soviets.

Ces thèses nient la richesse de l'expression de la classe, expression qui est politique, sociale, culturelle, militaire, etc.

Nous partons du peuple tel qu'il est, pas comme nous voudrions qu'il soit. Le peuple est le seul protagoniste de l'histoire. Nous avons une confiance absolue en la capacité révolutionnaire du prolétariat. Nous sommes d'un optimisme complet: de par sa nature, la classe exige le communisme.

Nous sommes l'expression du prolétariat de France et nous assumons ses forces et ses faiblesses, dans le cadre d'une lutte par nature prolongée.

Si l'on suit votre conception, il existe donc déjà des structures populaires correspondant à ce que vous appelez à l'autonomie prolétarienne?

Bien entendu, car là où il y a oppression il y a résistance; néanmoins il manque la perspective politique.
Le Parti sert justement à diriger l'autonomie prolétarienne vers la conquête du pouvoir, de tout le pouvoir. Il n'y a rien que la bourgeoisie ne craigne davantage. Rien ne peut briser les masses si elles se mettent en action, mais pour qu'elles se mettent en action il faut l'unité.

Mais évidemment la révolution ne se développe pas pareillement partout. Son développement est inégal. Or, ce qu'il y a de formidable en France, c'est que la rébellion de novembre 2005 s'est développée dans tout le pays - cela montre la maturité de la classe.

Cela montre l'importance d'un Parti assumant authentiquement la guerre du peuple. Grâce au Parti, on peut aider les masses à trouver les chaînes qu'elles cherchent à briser.
Et une fois le peuple en action, une fois la classe ouvrière assumant de guider les masses, alors les mécanismes de contrôle social se briseront et la révolution s'exprimera socialement partout.

Ce moment où les mécanismes de contrôle social se brisent consistera en la révolution?

Non, il faudra détruire l'Etat bourgeois. Sans cela, toute l'unité serait vaine, comme l'enseigne l'Histoire, et comme l'enseigne le tout récent exemple népalais, où la révolution a hésité et s'est arrêté au tout dernier moment, celui où elle touchait enfin au but.

C'est le principe essentiel du marxisme et c'est la différence que nous avons avec les libertaires, qui eux pensent que ce moment suffira.

Le marxisme, aujourd'hui marxisme-léninisme-maoïsme, l'idéologie de la classe ouvrière, enseigne que le peuple fait la guerre pour s'emparer du pouvoir, de tout le pouvoir. Il se libère de ses chaînes non pas pour s'affirmer en tant que classe à côté des classes exploiteuses, mais pour liquider celles-ci, pour établir la société sans classes ni Etat.

Dans ce processus, les masses se changeront elles-mêmes, elles ne garderont que le meilleur d'elles-mêmes, elles paveront la voie du chemin vers le communisme.

Tel est le sens du slogan « guerre populaire jusqu'au communisme! », tel est notre objectif, telle est notre proposition stratégique à la classe.

Est-il possible, d'une certaine manière, que vous voulez en revenir à une militance telle qu'elle a existé dans les années 1970?

On peut voir les choses ainsi. La parenthèse des années 1970-2000 se referme.

Dans les années 1950-1960, la révolution dans les métropoles impérialistes a été affaibli par le révisionnisme du type soviétique ainsi que par le cycle d'accumulation relancé après 1945 - ce que les économistes bourgeois appellent les « trente glorieuses. »

Puis il y a eu les années 1970 où le patrimoine révolutionnaire a été de nouveau assumé, principalement par la Gauche Prolétarienne. Là les choses redevenaient sérieuses.

Mais les erreurs, la force de la social-démocratie et de son appendice trotskyste, ont anéanti le mouvement pendant les années 1980-2000. Il y a eu bien sûr des sursauts, comme la lutte antifasciste des SCALP, qui a été authentiquement populaire, mais « sans théorie révolutionnaire, pas de mouvement révolutionnaire. »

Une conséquence naturelle de cela a été le triomphe de l'anarcho-syndicalisme et du syndicalisme révolutionnaire. C'est une loi de l'histoire très connue : quand l'opportunisme triomphe, alors surgit inévitablement l'anarchisme - forme contestataire anti-politique.

Ce triomphe anarchiste qui a marqué les années 1995-2000 permet d'évaluer justement précisément la situation. La boucle est bouclée.

Pour finir, que diriez-vous à une personne qui considère comme correcte votre orientation, et qui aimerait participer d'une manière ou d'une autre?

Notre point de vue est qu'une personne révolutionnaire n'est pas qu'un individu, c'est aussi un produit social.

Une personne qui décide d'assumer la révolution sociale devient dès son choix un "intellectuel collectif" et a des responsabilités très importantes.

Que signifie être un « intellectuel » lorsqu'on est révolutionnaire? Cela veut tout simplement dire « étudier, étudier, étudier » (Lénine). Pourquoi « collectif »? Parce que l'intellectuel révolutionnaire n'apprend pas pour apprendre, mais pour contribuer à la lutte des masses.

Évidemment, le choix de devenir révolutionnaire peut apparaître à quelqu'un comme personnel, « subjectif », comme n'ayant pas de frontières vraiment concrètes (qu'est-ce qu'être révolutionnaire?).

Mais en réalité il s'agit d'un processus « objectif », pas du tout personnel contrairement aux apparences; il s'agit d'une production sociale : le capitalisme produit son contraire; on ne devient pas révolutionnaire « par hasard », on le devient parce qu'on est le produit d'une situation, de la lutte des classes.

En clair une personne révolutionnaire est un produit du peuple, et ne doit donc pas quitter le peuple, mais au contraire rester dans ses rangs pour l'aider, pour le servir.

On devient révolutionnaire parce qu'on a appris du peuple, on le reste parce qu'on apprend au peuple.
Et inversement : on devient révolutionnaire dans la mesure où on réussit à apprendre au peuple, et on le reste parce qu'on apprend sans interruption du peuple.

C'est notre conception dialectique du Parti. Ceux qui se considèrent ou se pensent au-dessus du peuple ne sont que des fanfarons et aucunement des révolutionnaires.
C'est pourquoi nous disons à ceux et celles qui sont d'accord avec nous : rejoignez le PCMLM.

Et si vous n'êtes pas d'accord avec nous en ce qui concerne certaines de nos positions, cela n'empêche aucunement de travailler ensemble, de lutter pour l'autonomie de classe du prolétariat. Et dans tous les cas: mettez la sécurité au coeur de vos préoccupations, par rapport aux flics comme aux fascistes. La révolution n'est pas un dîner de gala!

Pour le PCMLM, avril 2007.
Membre désinscrit
   Posté le 20-04-2007 à 14:15:32   

Leur conception de l'Histoire est totalement anti-dialectique car par pur dogmatisme ils nient le rôle de l'idée dans la matière.

Sous prétexte que ce sont les classes sociales qui font l'Histoire, ils ne comprennent pas que les idées révolutionnaires, impregnées d'une conscience de classe, permettent en retour de transformer la matière en devenant une force matérielle capable comme ils disent de "forcer" l'Histoire.

Mais en réalité c'est cela le mouvement naturel de l'Histoire:la matière crée la pensée, et la pensée en retour lorsqu'elle est impregnée de la conscience de classe transforme la matière.

Vouloir attendre de façon "zen" comme ils disent que la matière se transforme toute seule par la lutte des classes nie justement que la lutte des clases matériel vois ses contradictions résolues par l'idée devenu elle même matérielle.

Si c'est cela leur stratégie révolutionnaire je ne m'étonne aps qu'ils ne dépassent pas 15 membres.
ossip
   Posté le 21-04-2007 à 01:27:03   

Si c'est cela leur stratégie révolutionnaire je ne m'étonne aps qu'ils ne dépassent pas 15 membres.
Tu en sais quelquechose? Tu connais leur nombre de membres, de militants, de sympathisants?
Soit c'est oui, et dans ce cas là ce n'est pas dans le rôle d'un communiste de renseigner la bourgeoisie sur le nombre d emembre d'organisations politique.
Soit c'est non, et dans ce cas concentre toi sur des arguments corrects.

Aujourd'hui aucune organisation se réclamant du marxisme-léninisme, ou du marxisme-léninisme-maoisme, en France ne peut se la jouer gros bras.

Message édité le 21-04-2007 à 01:29:27 par ossip
Membre désinscrit
   Posté le 21-04-2007 à 10:37:35   

Oui, j'en sais quelque chose, il y avait un article sur eux et entre autre le nombre de leurs membres dans "libération" que j'ai eu l'occasion de lire.
Donc je ne renseigne rien à la bourgeoisie, elle s'est déjà informée.
Membre désinscrit
   Posté le 21-04-2007 à 12:32:23   

Cherche "maoisme" ou "maoiste" sur le FUC, là tu trouver un article du genre "le maoisme en france", l'article en question.

Edit:Je ne peux pas te donner le lien car je suis encore banni pour l'instant.

Message édité le 21-04-2007 à 12:32:59 par Kyliiolos
Paria
   Posté le 21-04-2007 à 12:41:27   

Kyliiolos a écrit :

Oui, j'en sais quelque chose, il y avait un article sur eux et entre autre le nombre de leurs membres dans "libération" que j'ai eu l'occasion de lire.


Hum... je crois que ça se passe de commentaire...

Par contre je n'ai pas compris grand chose à ton autre message...
Tu prétend que le PCMLM pratique une forme "d'attentisme"?

PS : pour c e qui est de l'article nous l'avions également posté sur le FML1 il me semble.

Message édité le 21-04-2007 à 12:42:14 par Paria
Membre désinscrit
   Posté le 21-04-2007 à 13:15:56   

Moi je lis de tout, même des trucs anti-communistes.

Sinon ce que mon autre message voulais dire, c'est que le PCMLM est effectivement matérialiste, mais pas dialectique, car ils sont tellement matérialistes qu'ils en oublient le rôle de l'idée qui est de transformer la matière.

Donc en gros ils pensent qu'ils n'ont qu'à faire du commérage depuis leur site "contre-information" et que pour le reste l'Histoire se chargera de tout sans presque aucune intervention des communistes.

"Soyons zens" comme ils disent.

Donc oui, ils attendent, ils attendent, et puis, et puis...et puis rien.
Membre désinscrit
   Posté le 21-04-2007 à 13:48:59   

Bien évidemment qu'il faut lire des trucs anti-communistes, ne serait-ce que pour se tenir au courant de ce que pense la bourgeoisie "de gauche", et si sur le FML on se focalise plus sur l'Humanité que sur Liberation, c'est parce que beaucoup de prolétaires non conscients considèrent encore l'Humanité comme un journal communiste.
Si j'ai bien compris tu prends l'article de Liberation comme argent comptant, en revanche tu contestes l'article du PCMLM en réfutant le rôle d'agitation, de propagande, et d'éducation qu'ils tiennent dans la vie quotidienne, au sein du peuple?
Et quand bien même tu traiterais les militants du PCMLM de menteurs et les accuserait de ne rien faire, ça serait quand même moins grave que: ne rien faire+appeler à voter Schivardi et Royal au 2nd tour+défendre la France (impérialiste) face à l'UE en niant le rôle qu'elle y joue+contribuer à la montée de la vague nationaliste qui déferle sur la France+nier l'existence de Staline, Mao et Hoxha (on est bien loin du 70/30)+en venir aussi à réfuter Marx, Engels et Lenine en berçant le peuple d'illusions sur la révolution par les urnes.
Pourtant il me semble que d'un côté tu pourris le PCMLM, de l'autre tu adhères aux idées du PRCF/JRCF...?
Membre désinscrit
   Posté le 21-04-2007 à 14:01:17   

PCMLM a écrit :


Pour commencer, pouvez-vous expliquer brièvement en quoi consiste votre activité militante?

D'une certaine manière, deux mots suffisent: agitation et propagande. Nous prônons la révolution, c'est-à-dire la destruction de l'Etat capitaliste; notre objectif est le communisme, notre drapeau est rouge, marqué de la faucille et du marteau; notre identité est communiste, marxiste-léniniste-maoïste.

Parce que nous sommes révolutionnaires, nous ne mettons pas en avant ce que nous faisons, où nous le faisons et comment nous le faisons. C'est un principe de sécurité essentielle - « la révolution n'est pas un dîner de gala. »

Précisons aussi que certains propos qui peuvent être tenus tombent sous le coup de la loi (incitation à la violence). Le pouvoir se contente de veiller en temps normal, mais lorsque la situation est explosive (novembre 2005), les condamnations tombent (cf blogs skyrock)

PCMLM a écrit :


Si le PCMLM existe aujourd'hui politiquement, c'est parce que 1.nous avons les pieds sur terre et constatons chaque jour l'avancée du fascisme, alors qu'à l'extrême-gauche personne ne voit rien venir tout en ressentant le sol disparaître sous ses pieds

Le premier point a été permis parce que nous ne sommes pas tombés dans le piège du « non » à la constitution européenne, qui a été une source énorme de chauvinisme.
Nous avions, en tant que communistes, bien vu que le « non » était porté par la petite-bourgeoisie ainsi que la bourgeoisie impérialiste ultra-agressive, celle de Le Pen.

Je crois qu'aujourd'hui beaucoup de ML/MLM commencent à se rendre compte que la majeure partie du "non de gauche" n'était pas si à gauche que cela. Ce à quoi on est train d'assister aujourd'hui, jusqu'à la marge du mouvement ML, tend à justifier après coup la position et les mises en garde du PCMLM il y a 2 ans.
Paria
   Posté le 21-04-2007 à 14:09:27   

Kyliiolos a écrit :

Moi je lis de tout, même des trucs anti-communistes.

Sinon ce que mon autre message voulais dire, c'est que le PCMLM est effectivement matérialiste, mais pas dialectique, car ils sont tellement matérialistes qu'ils en oublient le rôle de l'idée qui est de transformer la matière.

Donc en gros ils pensent qu'ils n'ont qu'à faire du commérage depuis leur site "contre-information" et que pour le reste l'Histoire se chargera de tout sans presque aucune intervention des communistes.

"Soyons zens" comme ils disent.

Donc oui, ils attendent, ils attendent, et puis, et puis...et puis rien.


Lire la presse bourgeoise est une chose, croire tout ce qu'elle dit en est une autre.

Perso je n'ai pas du tout compris l'article du PCMLM comme toi. Je suis plutot de l'avis d'oppong.
Il ne compte au contraire pas attendre que le capitalisme tombe e lui même puisqu'il font un boulot de propagande, de contre-information, d'éducation, et d'organisations au sein des masses prolétaires. Je vois mal aujourd'hui ce que nous pouvons faire de plus...
Après certaines positions du PCMLM peuvent être débattu (comme sur le syndicalisme), mais on ne peut pas les qualifier d'attentiste, au contraire il dénonce cette positions dans leur texte :

PCMLM a écrit :

Tout d'abord, l'écrasante majorité de ces organisations dites révolutionnaires ne prône pas la révolution; leur activité est associative, syndicale, revendicative. La révolution est un but lointain, c'est le « grand soir. »

Elles n'en parlent pas comme d'un objectif concret et elles ne formulent pas de stratégie révolutionnaire commençant dès aujourd'hui.
Leur ligne n'est pas celle de l'affrontement dès aujourd'hui avec le capitalisme et l'Etat, mais celle de toute une gamme de revendications permettant une « accumulation de forces. »
Alors que pour nous, tout s'analyse par l'affrontement existant dès aujourd'hui entre la révolution et la contre-révolution.

sti
   Posté le 22-04-2007 à 00:26:30   

PCMLM a écrit :



Leur ligne n'est pas celle de l'affrontement dès aujourd'hui avec le capitalisme et l'Etat, mais celle de toute une gamme de revendications permettant une « accumulation de forces. »
Alors que pour nous, tout s'analyse par l'affrontement existant dès aujourd'hui entre la révolution et la contre-révolution.


Et l' "accumulation de force" comme je crois le comprendre dans le texte tend inévitablement vers le réformisme, c'est un principe marxiste ...
Mais la révolution aussi accumule des forces et c'est dialectique qu'elle les trouve dans la lutte pour la satifaction de revendications immédiates.
C'est l'école de l'organisation collective des ouvriers.
C'est seulement en cela que la révolution accumule des forces ; par la formation des ouvriers à la lutte contre le patron.
En fait, l'escroquerie réside dans un fait précis, qui était jusqu'ici le cheval de bataille des organisations troskystes et syndicaliste révolutionnaire, c'est à dire que l'organisation politique prend la place du syndicat et donne pour programme politique des revendications strictement économiques de satisfaction de besoins à court terme.

C'est de toute façon indépendant de toute les volontés politique petite bourgeoise ; la classe ouvrière apprend à s'organiser dans les luttes syndicales. Mais le syndicalisme est le réformisme dans la classe ouvrière et le rôle des communistes et non pas de servir de poussoir à cette action (les ouvriers savent faire tout seuls ...) mais d'en montrer les limites et de proposer le prise du pouvoir politique.

Donc, oui dans le soutient des ouvriers qui réapprénent constement l'organisation collective par leur lutte syndicale mais non au suivisme.
Il faut avancer des propositions concréte de rupture.
Cela étant, nous sommes toujours tributaire d'une certaine "accumulation de force" pour ce travail. Sinon, on sombre dans le spontanéisme, mais je ne comprends pas la position du PCMLM de cette façon
Membre désinscrit
   Posté le 23-04-2007 à 02:05:38   

ne rien faire+appeler à voter Schivardi et Royal au 2nd tour+défendre la France (impérialiste) face à l'UE en niant le rôle qu'elle y joue+contribuer à la montée de la vague nationaliste qui déferle sur la France+nier l'existence de Staline, Mao et Hoxha (on est bien loin du 70/30)+en venir aussi à réfuter Marx, Engels et Lenine en berçant le peuple d'illusions sur la révolution par les urnes.
Pourtant il me semble que d'un côté tu pourris le PCMLM, de l'autre tu adhères aux idées du PRCF/JRCF...?



C'est très malhonnête de m'attaquer de cette façon, tu m'accorde des propos et des idées que je n'ai jamais plaidé ni moi ni la majorité du PRCF et du JRCF.
La seule chose sur laquelle tu peux effectivement m'attaquer c'est que je suis encore partisan du vote utile chez les candidats d'extrême gauche, mais ça déjà donné lieu à débats.
Pour le reste ce n'est même pas la peine de répondre tellement le caractère erroné y ai évident pour toute personne qui a pris le temps de me lire correctement.
Je sais bien que t'as jamais pu me saquer parce que je viens du FUC et que je suis au JRCF, mais n'est pas toi même qui disais que l'on dos avoir une critique constructive et non pas à caractère calomnieuse et mal informée?
Or, je ne suis rien de tout ça.


Paria>>Je suis d'accords avec toi,, mais entre vouloir mettre en place une révolution datée le mois prochain et dire fièrement qu'ils ont "une attitude profondément zen", il y a une marge quand même...
Je ne nie pas leur mérites, mais avouons en toute simplicité que leur site est surtout destiné à divisé plutôt qu'à rassembler contre l'ennemi commun qui est la bourgeoisie.
Membre désinscrit
   Posté le 23-04-2007 à 19:18:19   

Kyliiolos a écrit :


C'est très malhonnête de m'attaquer de cette façon, tu m'accorde des propos et des idées que je n'ai jamais plaidé ni moi ni la majorité du PRCF et du JRCF.
La seule chose sur laquelle tu peux effectivement m'attaquer c'est que je suis encore partisan du vote utile chez les candidats d'extrême gauche, mais ça déjà donné lieu à débats.
Pour le reste ce n'est même pas la peine de répondre tellement le caractère erroné y ai évident pour toute personne qui a pris le temps de me lire correctement.
Je sais bien que t'as jamais pu me saquer parce que je viens du FUC et que je suis au JRCF, mais n'est pas toi même qui disais que l'on dos avoir une critique constructive et non pas à caractère calomnieuse et mal informée?
Or, je ne suis rien de tout ça.

En fait avec Paria on essayait de te jouer le coup du méchant et du gentil flic...
Bon, quand tu reprendras tranquillement ce que j'ai dit, et que t'auras fini de jouer les calimero, tu remarqueras que ce que je dénonce est la position du PRCF/JRCF, d'après les propos tenus sur le FUC, ou les positions que l'on retrouve sur leur site.
Et je n'ai fait que constater que par ton adhésion aux JRCF, tu avais choisi de cautionner ces positions, alors que dans le même temps tu te montrais très critique envers le PCMLM.
Cela n'a rien à voir avec le FUC, plusieurs membres ici sont membres également du FUC, et pourtant j'ai aucun problème avec eux. En revanche, il est évident que ton adhésion aux JRCF ne joue pas en ta faveur. Je pourrais retenir l'excuse de ton âge, mais vu que tu prétends avoir lu pas mal de bouquins (sans doute plus que moi) et que tu es assez mature politiquement pour soutenir certaines discussions sur le forum, je pense que cette excuse n'est pas valable, et que tu as adhéré aux JRCF en étant parfaitement conscient du caractère de cette orga.
Membre désinscrit
   Posté le 23-04-2007 à 22:13:09   


Et je n'ai fait que constater que par ton adhésion aux JRCF, tu avais choisi de cautionner ces positions, alors que dans le même temps tu te montrais très critique envers le PCMLM.



Je n'ai jamais cautionné la révolution par les urnes ni le rejet de Mao, Hoxha, Staline etc...
Et le PRCF non plus d'ailleurs.
D'autre part ce n'est pas parce que l'on est membre d'une organisation que l'on est forcement en accord avec toute ses position, le contraire ne serait pas normal, et serait de plus nuisible à la bonne résolution des contradictions idéologiques au sein de l'organisation.


En revanche, il est évident que ton adhésion aux JRCF ne joue pas en ta faveur.


Eh bien essaye de juger sur les textes, et non sur l'organisation.


Je pourrais retenir l'excuse de ton âge, mais vu que tu prétends avoir lu pas mal de bouquins (sans doute plus que moi)

Je n'ai pas dit en avoir lu plus que toi, j'ai dis que contrairement à ce que tu tend à croire, moi aussi je lis mes classiques.



et que tu es assez mature politiquement pour soutenir certaines discussions sur le forum, je pense que cette excuse n'est pas valable, et que tu as adhéré aux JRCF en étant parfaitement conscient du caractère de cette orga.


Je n'ai pas dis avoir la maturité politique des anciens, toutefois je pense être en droit, en toute objectivité, de dire que je ne suis pas un inculte politique.
Membre désinscrit
   Posté le 23-04-2007 à 22:27:25   

Kyliiolos a écrit :


Je n'ai jamais cautionné la révolution par les urnes ni le rejet de Mao, Hoxha, Staline etc...
Et le PRCF non plus d'ailleurs.
D'autre part ce n'est pas parce que l'on est membre d'une organisation que l'on est forcement en accord avec toute ses position, le contraire ne serait pas normal, et serait de plus nuisible à la bonne résolution des contradictions idéologiques au sein de l'organisation.

Tu n'es quand même pas allé jusqu'à choisir l'orga avec laquelle tu étais le plus en contradiction?
Membre désinscrit
   Posté le 23-04-2007 à 23:00:23   

Non en effet, j'assume mon soutien au PRCF, ça ne veut pas dire que je suis d'accords avec tout.
Finimore
   Posté le 29-04-2007 à 08:55:54   

Kyliiolos a écrit :

[#0000ff]Je n'ai jamais cautionné la révolution par les urnes ni le rejet de Mao, Hoxha, Staline etc...


Pourtant le PRCF (voir les articles d'IC 40 et 41) dans ses articles au sujet de la réhabilitation des anciens du PCMLF, avançait des positions très proches des trotskistes sur Staline et je ne parle pas des positions tenus dernièrement contre Mao et soutenant de fait la démarche des révisionnistes Khrouchtchéviens (le PRCF disait que la Chine était responsable de la division du MCI -je signal que c'est ce point là qui a fait déborder le vase et que le camarade Jurquet à démissionné du PRCF- ).

Certes tous les militants du PRCF ne rejettent pas Staline, mais le moins que l'on puisse dire c'est que la posittion de l'organisation n'est pas du tout claire -et je ne parle pas du soutien au P"C"F révisionniste, dont le PRCF s'est fait une spécialité-