Sujet :

le PCC et les partis démocratiques

Xuan
   Posté le 20-02-2009 ŕ 21:30:00   

Certains milieux en Chine réclament une démocratie parlementaire à l'occidentale.
Une pétition sur internet a regroupé quelques milliers de signatures.

L'article suivant réaffirme le principe du multipartisme dirigé par la parti communiste :


Le système de coopération multipartite a contribué à la stabilité politique de la Chine pendant ces trente dernières années
[Mise à jour 17.02.2009]

Pourquoi, la Chine, peut-elle maintenir la stabilité politique de ces 30 dernières années ? Zhou Tienong, vice-président du Comité permanent de l'Assemblée populaire nationale et président du Comité révolutionnaire du Guomindang, a indiqué que l'une des principales raisons résidait dans l'établissement et l'amélioration incessante du système de coopération multipartite et de consultations politiques sous la direction du Parti communiste chinois. Selon lui, ce système, tout comme les systèmes des assemblées populaires, de l'autonomie régionale des minorités ethniques ou bien encore de l'autonomie à la base, a permis de garantir la stabilité et le développement de la politique chinoise au cours de ces trente dernières années.

Le document nº 14 qui fait époque


En 1989, le Comité central du PCC a élaboré « l'avis sur le maintien et l'amélioration du système de coopération multipartite et de consultations politiques sous la direction du PCC », à savoir le document nº 14. Ce document définit pour la première fois les partis démocratiques comme des « partis participant aux affaires politiques ». Il stipule également que les rapports entre le PCC et les partis démocratiques sont ceux entre le parti au pouvoir et les partis participant aux affaires politiques.

Selon M. Zhou, le document nº 14 a permis de jeter les bases du système de coopération multipartite et de consultations politiques sous la direction du PCC et de définir le statut de partis démocratiques.

Il y a trente ans, lui et son entourage connaissaient peu le système des partis. Même dans les universités, seul le Parti communiste était connu. Grâce au développement de ces trente dernières années, le peuple chinois a acquis de meilleures connaissances sur les partis démocratiques. « Désormais, dans les universités tout comme à la base, nombreux savent qu'il existe un parti au pouvoir et plusieurs partis participants aux affaires politiques en Chine. Même si l'on ne connait pas les noms de tous les partis démocratiques, on sait que leurs dirigeants participent et contribuent aux affaires de l'État et que ces partis démocratiques représentent des voix importantes pour la diffusion des opinions », a affirmé M. Zhou !

Selon lui, tant en termes d'édification des partis démocratiques, du système des partis que de la politique démocratique chinoise, le document nº 14 constitue un programme et revêt une portée qui fait époque. « Ce document a dressé le bilan des expériences de l'édification du système des partis chinois et a planifié son développement, tout en définissant les devoirs, le statut et le rôle des partis démocratiques, ainsi que leurs rapports avec le PCC. Le système des partis chinois a connu, dès lors, un grand développement, mais l'essentiel de son contenu a été défini dans le document nº 14. Lorsqu'on évoque désormais les exploits et le rôle historiques de ce document, toute appréciation n'est pas exagérée ».

Le développement de la coopération multipartite dans divers domaines et à tous les échelons

La carrière politique de Zhou Tienong fut très diversifiée. Il fut tour à tour vice-maire, vice-gouverneur et vice-président du Comité national de la Conférence consultative politique du peuple chinois (CCPPC) et occupe désormais la fonction de vice-président du Comité permanent de l'Assemblée populaire nationale. Il a ainsi été le témoin privilégié du développement général de la coopération multipartite dans divers domaines.

« Au sein des comités de la CCPPC, les partis se présentent en tant qu'organisations, tandis que la couleur des partis est pâle dans les assemblées populaires et l'administration. Au sein de l'administration, moi qui n'étais pas membre du Parti, je n'étais nullement différent des autres vice-maires ou vice-gouverneurs. Quand j'étais vice-gouverneur de la province du Heilongjiang, je me suis occupé des préparatifs de la 3e édition des jeux asiatiques d'hiver. Au cours des préparatifs, je n'ai rencontré aucune difficulté et mon travail s'est bien déroulé. Lors des réunions locales au sein du Comité permanent de l'Assemblée populaire nationale, j'ai été considéré comme un vice-président, et non pas comme un simple membre du parti démocratique », a déclaré M. Zhou.

M. Zhou a souligné la nécessité de renforcer l'autoédification des organisations de base des partis démocratiques afin d'élever leur capacité de participation et de délibération des affaires politiques. « Le Parti communiste chinois attache depuis toujours de l'importance à la mise en valeur du rôle des partis démocratiques et des personnes sans appartenance politique. Après le lancement de la politique de réforme et d'ouverture, un grand nombre de personnes de partis démocratiques ou sans appartenance politique ont assumé des fonctions dirigeantes dans des départements gouvernementaux et judiciaires. Grâce au soutien du Comité central du PCC et des comités du Parti à tous les échelons, un grand nombre de personnes, non-membre du Parti, ont pu être formées et nommées à des postes de direction. Les nominations de Wan Gang du ‘Zhi Gong Dang de Chine' et de Chen Zhu, sans appartenance politique, à des fonctions ministérielles au sein du gouvernement, permettront de renforcer la démocratie socialiste et de pousser en avant la coopération multipartite et les consultations politiques ».

Les deux documents nº 5 favorisant le développement à long terme de la coopération multipartite

En 2005 et 2006, le Comité central du PCC a émis respectivement « l'avis sur le renforcement de l'édification du système de coopération multipartite et de consultations politiques sous la direction du PCC » et « l'avis du Comité central du PCC sur le renforcement du travail de la CCPPC », à savoir les deux documents nº 5.

Zhou Tienong a affirmé que les deux documents nº 5 ont garanti, sur le plan institutionnel, le développement incessant de la structure de la coopération multipartite. Il a également précisé que l'élaboration et la publication de ces deux documents ont été accompagnées de l'unification des points de vue du Parti et de l'assimilation des opinions des partis démocratiques.

« Au cours de l'élaboration de ‘l'avis du Comité central du PCC sur le renforcement du travail de la CCPPC', j'ai été, en tant que vice-président du comité national de la CCPPC, consulté à plusieurs reprises. Après sa publication, le comité national de la CCPPC a envoyé des équipes contrôler sa mise en application à différents endroits du pays », a déclaré M. Zhou.

« Les deux documents ont permis de renforcer l'institutionnalisation, la normalisation et la régularisation du système de coopération multipartite. Le Comité central, tout comme les comités locaux, travaille en conformité avec les exigences de ces deux documents afin de promouvoir la coopération multipartite et les consultations politiques. En juillet de chaque année, le Comité central du PCC prend le temps d'écouter les points de vue des partis démocratiques concernant le travail économique du premier semestre et de délibérer avec eux sur le travail économique du deuxième semestre. Les discussions concernant d'autres sujets majeurs sont également intenses. Le Comité central du PCC informe, en début d'année, les partis démocratiques des sujets qui seront évoqués afin qu'ils les étudient à l'avance, élevant ainsi la qualité des consultations ».

« Par ailleurs, a-t-il poursuivi, avant de prendre des décisions majeures, le Comité central du PCC en discute toujours avec les partis démocratiques et les consulte, lors de réunions. Depuis le 16e Congrès du PCC, le Comité central du PCC et le Conseil des affaires d'État ont tenu près de 80 réunions consultatives et symposiums. Au cours de ces réunions, les partis démocratiques ont présenté, sur la base des investigations, leurs opinions et suggestions, dont beaucoup ont été adoptées ».


Conformité de l'actuel système des partis à la situation fondamentale de la Chine et à la pratique du développement

« La Chine est un pays en développement. Par conséquent, elle accorde une importance majeure à son développement. Pour atteindre cet objectif, il faut un pionnier. Une force politique, pour remplir cette fonction de pionnier, doit répondre à deux critères. Il faut qu'elle soit stable et qu'elle accepte d'être supervisée, dénuée de conservatisme. Le Parti communiste chinois représente une telle force. Non seulement, il a acquis de la stabilité au cours de son histoire, mais il n'est pas conservateur et accepte d'être contrôlé. Le rôle de superviseurs que jouent les partis démocratiques vis-à-vis du parti au pouvoir a pour but de favoriser le travail de ce dernier et de consolider son statut. Dans ces conditions, le parti au pouvoir accepte d'être contrôlé. Ainsi, le système des partis chinois contribue tant à la stabilité des forces politiques qu'à l'acceptation de la supervision », a déclaré Zhou Tienong

Toujours selon M. Zhou, « l'actuel système des partis a garanti la stabilité politique et la prospérité économique durant 30 années consécutives. Il s'agit d'un fait connu. Dans la mesure où, dans l'ensemble, ce système s'est révélé efficace et acceptable, pourquoi devrait-on le remplacer par une inconnue ? »


Edité le 03-03-2009 à 21:08:14 par Xuan