Sujet : Parti Communiste d'Autriche | | Posté le 24-02-2022 à 19:34:53
| Le PC autrichien dénonce un conflit "inter impérialiste" entre les USA et la Russie mais désigne les USA comme le principal danger. On notera "le point culminant sera entre les États-Unis et la Chine qui se disputent la suprématie au sein du système capitaliste mondial et entretiennent tous deux un large système d'alliances. Ainsi, même le conflit alimenté des États-Unis et de l'OTAN avec la Russie n'est qu'un prélude à la bataille finale pour la position hégémonique mondiale - le champ de bataille potentiel de l'Ukraine n'est en fait qu'un spectacle secondaire. , où on peut se demander si ce parti soutiendrait la Chine contre une agression impérialiste ou simplement dans la réintégration de Taïwan. NON À LA GUERRE IMPÉRIALISTE ! POUR LA PAIX PAR LE SOCIALISME ! http://solidarite-internationale-pcf.fr/2022/02/non-a-la-guerre-imperialiste-pour-la-paix-par-le-socialisme.html?utm_source=_ob_email&utm_medium=_ob_notification&utm_campaign=_ob_pushmail Solidarité Internationale PCF …24 FÉVR. 2022 Déclaration du CC du Parti des Travailleurs d'Autriche (PdA) publiée sur Solidnet le 24 février 2022. Traduction MR pour Solidarité Internationale PCF Le Parti du Travail d'Autriche (PdA) regarde avec inquiétude l'escalade du conflit inter-impérialiste autour de l'Ukraine. Depuis des semaines, les déclarations bellicistes politiques, diplomatiques et médiatiques sont en plein boom, s'efforçant de diffuser dans les sphères publiques respectives des prétextes de plus en plus nombreux pour une guerre soi-disant "juste", alors que dans le même temps, des déploiements de troupes et des manœuvres militaires sont effectués. Le principal danger vient ici de l'impérialisme américain et de ses alliés, économiquement malmenés. Malgré des contradictions internes, les États-Unis, les alliances impérialistes de l'OTAN et de l'UE forment un front contre la Russie, présentée avec toutes les sortes d'insinuations comme un havre de mal et d'irrationalité. La machine de guerre supérieure des États-Unis et de l'OTAN est déployée, la seule chose qui manque est une cause immédiate pour justifier une course générale aux armements. L'histoire nous enseigne qu'un tel "incident" majeur de ce côté ou de l'autre de la ligne de démarcation peut facilement être trouvé et mis en scène. Les prétextes généraux sont fournis par la situation instable en Ukraine, où un coup d'État en 2014 a facilité un revirement en faveur de l'alliance transatlantique. Les politiques nationalistes ukrainiennes qui ont suivi et la répression anti-russe menée par ceux qui étaient au pouvoir à Kiev, comprenant également des forces racistes et fascistes, ont conduit à la sécession de la Crimée et à la création des républiques populaires de Louhansk et de Donetsk, principalement habitées par des russophones. En apparence, la Russie s'est posée en puissance protectrice de la population se trouvant dans les régions du bassin de Donetsk, qui sont en réalité petites par rapport à l'ensemble de l'Ukraine et qui oscillent depuis des années entre guerre civile et cessez-le-feu fragile. Les événements récents s'expliquent dans ce contexte : L'armée ukrainienne, fortement armée par l'impérialisme occidental, a fourni des tirs d'artillerie quotidiens sur les populations de Donetsk et de Louhansk, que l'Ukraine revendique comme sa propre population. De cette manière, Kiev a notifié que les accords de Minsk étaient caduques et qu'elle comptait désormais sur une "reconquête" militaire. La Russie a réagi de la même manière : en reconnaissant officiellement les républiques populaires et en déployant des troupes pour les protéger et garantir la paix, elle rend définitivement caduques les négociations antérieures. D'une certaine manière, tout le monde obtient ce qu'il voulait, y compris les États-Unis et l'OTAN, qui souhaitaient ardemment une "invasion russe", bien qu'en miniature et uniquement dans la zone de sécession. Dans leur suffisance habituelle, les Occidentaux s'empressent de diaboliser la Russie et de préparer une escalade des sanctions. Cependant, ce sont toujours et avant tout les États-Unis qui souhaitent une guerre ouverte afin d'affirmer leur position hégémonique impérialiste par des moyens militaires. Les agressions militaires des dernières décennies, de la Yougoslavie à l'Afghanistan, en passant par l'Irak, la Libye et la Syrie, montrent que l'impérialisme américain ne se considère globalement lié par aucune loi internationale et humaine, aucune résolution de l'ONU ni aucune limite morale fondamentale. Toute la démarche est basée sur le mensonge, l'hypocrisie et l'incitation, mais en arrière-plan, il s'agit de servir les intérêts impérialistes les plus banals. Car dans l'impérialisme, stade suprême du capitalisme, les grandes puissances rivales se disputent le contrôle des sphères d'influence, les ressources, les voies de transport, les parts de marché et les possibilités d'investissement. La poursuite d'une politique correspondante par d'autres moyens est la guerre. En fin de compte, les conflits impérialistes sont toujours résolus par la violence, par la force politique et économique, et finalement par la force militaire. La Fédération de Russie fonctionne également dans ce système. Depuis la destruction de l'URSS socialiste, les conditions capitalistes ont été rétablies en Russie et dans les anciennes républiques soviétiques. Après la phase transitoire de l'administration modérée d'Eltsine, la Russie de Poutine adopte à nouveau une position plus offensive, bien que "seulement" dans le domaine des sphères de ses intérêts géographiques immédiates, contrairement aux États-Unis. Néanmoins, la Russie est un État capitaliste bourgeois puissant, doté de grands monopoles - pas seulement dans le secteur de l'énergie -, d'une oligarchie financière, capable d'exporter des capitaux, de monopoles privés et d'État aux intérêts transnationaux ainsi que d'une puissance militaire considérable. La Russie est un État impérialiste. En tant que tel, l'impérialisme russe est en concurrence avec d'autres États impérialistes, notamment les États-Unis et les pays d'Europe occidentale, tout en cherchant des alliés, comme la Chine. Si la Russie s'oppose aujourd'hui occasionnellement aux intérêts des États-Unis et de l'OTAN sur le plan politique mondial, ce n'est pas pour des raisons "anti-impérialistes" ou de droit international, mais parce que cela correspond aux intérêts du grand capital russe. Cela est également vrai dans le conflit sur les zones frontalières des sphères d'influence respectives telles que l'Ukraine, la Biélorussie et les États baltes, le Kazakhstan, le Caucase et la Transcaucasie, ou encore l'Asie centrale. Dans ce contexte, il est juste et nécessaire de dénoncer les États-Unis et l'OTAN comme les principaux agresseurs mondiaux et d'exiger qu'ils ne déclenchent pas une guerre avec la Russie. Mais cela ne signifie pas qu'il faut se ranger derrière la Russie. Il n'appartient pas aux partis communistes de choisir l'un des deux camps dans le conflit inter-impérialiste, qu'importe s'il est le plus faible ou le supposé "moindre mal". Les communistes s'opposent à l'impérialisme, à toutes les guerres impérialistes, car ce sont toujours les peuples et les classes ouvrières de toutes les nations concernées qui paient le prix sanglant des guerres de la classe dominante. Les guerres impérialistes ne sont jamais "nos" guerres. À Washington, Bruxelles et Moscou, ce ne sont pas nos amis qui gouvernent mais nos ennemis de classe acharnés, qui suppriment les organisations communistes et n'hésitent jamais à envoyer la classe ouvrière au front et à l'utiliser comme chair à canon pour les intérêts du capital. C'est pourquoi il est nécessaire d'exposer et de contrecarrer les plans impérialistes de tous bords, d'organiser une résistance antimilitariste et de lutte de classe contre les bellicistes de tous bords, contre les laquais politiques et médiatiques et leurs clients capitalistes. Le principal ennemi des travailleurs se trouve chez eux, ce sont les dirigeants du système capitaliste bourgeois. Pour la classe ouvrière nord-américaine, c'est l'impérialisme américain, pour la classe ouvrière russe, c'est l'oligarchie russe. Pour la classe ouvrière autrichienne, c'est leur propre gouvernement du grand capital. Ce dernier nourrit également des objectifs impérialistes limités en nouant un partenariat stratégique avec les États-Unis et la République Fédérale d'Allemagne - donc un lien indirect avec l'OTAN et en faisant parti du regroupement des impérialismes européens dirigés par la RFA et la France à travers l'UE. [ndlr: l'Autriche fait partie du "parteneriat pour la paix" de l'OTAN depuis 1995, comme la Finlande, la Suède et l'Irlande] La neutralité autrichienne a été enterrée depuis longtemps par les gouvernements dirigés par le SPÖ et l'ÖVP. Si l'on parle encore timidement de diplomatie de paix et de médiation en Autriche, c'est essentiellement en raison du fait qu'une partie du capital monopoliste autrichien est impliquée en Russie, en Biélorussie, en Ukraine et au Kazakhstan et souhaite le moins de perturbations possible, telles que des sanctions ou même une guerre. En cas de doute, cependant, le capital autrichien et son gouvernement joueront le rôle de petit chien bien élevé des États-Unis, de l'OTAN et de l'UE dominée par la RFA afin d'obtenir une petite part du butin. Il existe un danger sérieux que le peuple autrichien et la classe ouvrière soient entraînés dans un conflit direct et militaire entre grandes puissances, ce qui exigerait des sacrifices considérables. Les communistes sont certainement les derniers à espérer une solution pacifique. Mais l'impérialisme n'est pas capable de paix. Les phases de paix formelles ne sont que des espaces de respiration dans les conflits entre puissances impérialistes, qui délocalisent leurs guerres dans d'autres régions et se contentent parfois des interventions ou de simili guerres. La lutte interne à l'impérialisme pour le nécessaire redécoupage du monde finit toujours par être menée avec des moyens militaires - c'est une loi de l'impérialisme dans le contexte de son développement inégal. Dans la configuration actuelle, le point culminant sera entre les États-Unis et la Chine qui se disputent la suprématie au sein du système capitaliste mondial et entretiennent tous deux un large système d'alliances. Ainsi, même le conflit alimenté des États-Unis et de l'OTAN avec la Russie n'est qu'un prélude à la bataille finale pour la position hégémonique mondiale - le champ de bataille potentiel de l'Ukraine n'est en fait qu'un spectacle secondaire. La grande guerre impérialiste arrivera tôt ou tard, à moins que les conditions de base ne changent. Ces conditions de base sont celles de l'impérialisme, du capitalisme monopoliste. Dans ce cadre, une classe ouvrière militante et un mouvement pacifiste fort peuvent contraindre les dirigeants à la paix pour des périodes limitées, mais pas pour toujours. Une paix durable pour tous les peuples du monde ne sera possible que dans des conditions socialistes. Par conséquent, la lutte révolutionnaire déterminée et cohérente contre le capitalisme et l'impérialisme, pour le socialisme et la société sans classes est la meilleure politique de paix. Le Parti du Travail d'Autriche défend / demande : L'arrêt de la propagande de guerre et des menaces des États-Unis, de l'OTAN et de l'UE contre la Russie ! La nécessité de dévoiler et de contrecarrer les plans de guerre des nations impérialistes ! Pas de sang ouvrier pour les raids du capital monopoliste Seuls l'internationalisme, la solidarité et la lutte des classes peuvent arrêter les bellicistes ! Pour la paix par le socialisme ! En ce qui concerne l'Autriche, le PdA exige : Aucune participation autrichienne aux missions militaires de l'UE et de l'OTAN ! Pas de troupes de l'OTAN sur le territoire autrichien ! Interdiction de survoler l'espace aérien autrichien ! L'arrêt de toutes les exportations d'armes autrichiennes ! Pas d'"aide financière" pour les programmes de réarmement ! Retrait de l'Autriche du Partenariat pour la Paix de l'UE et de l'OTAN ! |
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