Sujet :

ORBAN A-T-IL TRAHI ?

Xuan
   Posté le 07-06-2021 à 22:58:38   

ORBAN A-T-IL TRAHI ?


Article extrait de la presse chinoise en ligne
Une pierre a enflammé mille vagues. Pourquoi la création d'un campus secondaire de l'Université de Fudan a-t-elle déclenché une forte réaction en Hongrie
Écrit par : Aido [dnews]
2021-06-07 10:16:02
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La vague anti-Chine en Hongrie s'est à nouveau intensifiée. Tout d'abord, le maire de Budapest a changé le nom de la rue pour protester contre la création d'un campus secondaire de l'Université de Fudan en Chine, puis certaines personnes ont organisé des manifestations anti-Chine à grande échelle. La raison derrière cela est la relation étroite entre le gouvernement de Viktor Orban et Pékin.

Les médias ont rapporté que des manifestations avaient éclaté à Budapest, la capitale de la Hongrie, samedi 5 juin. Des milliers de personnes ont protesté contre le projet de l'université chinoise de Fudan d'établir une succursale dans la ville. Les manifestants ont organisé une marche dans les rues et se sont dirigés vers le Parlement, certains brandissant des banderoles sur lesquelles était écrit "Trahison" .



Szonja Radics, un étudiant universitaire qui a participé à la manifestation, a déclaré : « Orban et (son parti de droite) la Ligue citoyenne (Fidesz) se présentent comme des anticommunistes, mais en fait les communistes sont leurs amis »
Reuters a rapporté qu'un autre étudiant manifestant nommé Patrick a déclaré que tous les fonds gouvernementaux prévus pour le projet de construction de l'Université de Fudan devraient être utilisés pour "améliorer notre propre université".

L'escalade de la vague anti-Chine en Hongrie est due aux relations étroites entre le gouvernement de droite dirigé par le Premier ministre hongrois Orban et Pékin.
Début mai, la Hongrie a empêché le ministre des Affaires étrangères de l'UE de publier une déclaration condamnant la réforme de la loi électorale de Hong Kong. Cela a déclenché les critiques du ministre allemand des Affaires étrangères Heiko Maas.

Le gouvernement hongrois a signé en avril un accord avec l'université chinoise de Fudan pour établir un campus secondaire à Budapest, la capitale du pays, ce qui a suscité une vive opposition de la part du gouvernement libéral de la ville.
L'Université de Fudan est l'une des universités les plus célèbres de Chine. Le campus de Budapest de l'école devrait être achevé en 2024. Ce sera le premier campus de Fudan dans un pays de l'UE.

Le maire libéral de Budapest, Karassonni, a annoncé le 2 juin que certaines grandes avenues de la ville seront rebaptisées pour souligner les violations des droits humains par les autorités de Pékin.
L'Agence France-Presse a rapporté que les quatre nouveaux panneaux de signalisation incluent " Dalai Lama Street " et " Free Hong Kong Road " pour commémorer le mouvement démocratique de Hong Kong. La troisième rue sera rebaptisée « Uyghur Martyrs' Road ». Le quatrième chemin est la " Bishop Xie Shiguang Road ". Xie Shiguang est un évêque catholique clandestin du Fujian et n'est pas reconnu par le gouvernement chinois.

En février, la Hongrie est devenue le premier pays de l'UE à décider d'introduire et d'utiliser le nouveau vaccin couronne chinois. Le vaccin chinois n'a pas encore été approuvé pour la commercialisation dans l'UE.
En outre, le gouvernement Orban a également signé un contrat avec Pékin pour la construction de la ligne à grande vitesse Budapest-Belgrade, qui est un élément important du plan « One Belt One Road » de Pékin, pour lequel la Hongrie a emprunté 2 milliards d'euros.

Orban, 58 ans, a brièvement été Premier ministre de Hongrie en 1998. Il a repris le pouvoir depuis 2010 et a remporté une autre grande victoire aux élections législatives de 2018.
Cependant, lors des élections locales de 2019, l'Union des citoyens hongrois (Fidesz), parti au pouvoir qui a dominé pendant de nombreuses années, a subi une misérable défaite aux élections dans la capitale Budapest. Le candidat libéral Kalasoni, lancé conjointement par l'opposition partis, a été élu avec succès. On considère que les électeurs ont exprimé leur mécontentement et leur réaction contre le gouvernement Orban.
La Hongrie aura une élection nationale en 2022, et Karasonni est actuellement le favori parmi les candidats contestant Orban.


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On lira par ailleurs que la manifestation a été chapeautée par la Open Society, cheval de Troie US derrière le parti écolo.
En mai 2018 la fondation Open Society de Soros annonçaient la fermeture de leurs bureaux à Budapest et leur déménagement à Berlin, tout en continuant leur action en Hongrie à distance, dénonçant « un environnement politique et juridique de plus en plus répressif en Hongrie »
« Le gouvernement de Hongrie a dénigré et donné une fausse image de notre travail et a réprimé la société civile pour en tirer un bénéfice politique, en utilisant une tactique sans précédent dans l'histoire de l'Union européenne » , accuse le président des fondations Open Society, Patrick Gaspard, dans un communiqué.
Par conséquent, « il est devenu impossible de protéger la sécurité de nos opérations et de notre personnel en Hongrie contre l'ingérence arbitraire du gouvernement »

Le Parlement hongrois s'est penché aussi sur un paquet législatif baptisé « Stop Soros ». Celui-ci prévoit de donner au ministère de l'Intérieur le droit d'interdire les ONG qu'il considère comme « un risque à la sûreté nationale » . Il impose, de plus, une taxe de 25 % sur les dons venant de l'étranger.

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On sera d'autant plus surpris que la Hongrie fait toujours partie de l'OTAN.

Quel jeu joue Orban ?

Orban est un "nationaliste conservateur" . Il s'est distingué par la fermeture des frontières aux migrants et la lustration de fonctionnaires communistes. Ses positions ont navigué à plusieurs reprises et il en a pris aussi le contre-pied : il s'est rapproché de Poutine, de Merkel, de la Turquie, de l'église, de la Chine, et s'est déclaré opposé au libéralisme. Il a commandé des vaccins russes et chinois. De sorte que le nouvel Obs l'a surnommé le " cheval de Troie de la Chine en Europe ".

En fait il illustre toutes les contradictions de l'Europe, l'oppression exercée par les impérialisme puissants sur les nations plus faibles. C'est un réactionnaire à n'en pas douter. Mais l'opposition qu'il rencontre n'a rien de démocratique. Elle est pire encore.
Xuan
   Posté le 07-06-2021 à 23:03:46   

Conflit au sein de l’Europe



1 - Contre Soros : En juin 2017, Budapest avait imposé de nouvelles réglementations contraignantes aux ONG recevant des capitaux étrangers. Une loi qui avait poussé la Commission européenne à déposer un recours devant la Cour de justice européenne.
Le recours de Bruxelles portait également sur une autre loi visant encore George Soros via l'université qu’il finance, l'Université d'Europe centrale (CEU). Cette loi, adoptée en 2017 impose aux universités extérieures à l'Union européenne d'obtenir un agrément du gouvernement pour délivrer des diplômes hongrois, mais aussi de proposer des activités sur un campus dans leur pays d'origine. Or la CEU est enregistrée dans l'Etat de New York.
En juin 2020 la Cour de justice de l’Union estime que la loi hongroise sur le financement des ONG par des personnalités hors du pays est illégale.


Edité le 07-06-2021 à 23:25:59 par Xuan


Xuan
   Posté le 07-06-2021 à 23:08:01   

2 - Polémique sur l'accueil des réfugiés :

L’UE avait aussi cloué au pilori Orban pour avoir rejeté les migrants. András Léderer du Comité Helsinki hongrois dénonçait le refoulement de migrants à la frontière hongroise. "On parle de plus de 4 000 cas" .

Le plus haut tribunal de l'Union européenne a donc jugé jeudi 02/04/2020 que la République tchèque, la Hongrie et la Pologne ont enfreint le droit de l'Union Européenne en refusant de se conformer à ce programme de quotas de réfugiés.
Les trois pays d’Europe de l’est ont en effet enfreint le programme de quotas de réfugiés lancé par l’institution après la crise migratoire de 2015, où les pays de l’UE avaient accepté de relocaliser 160 000 réfugiés en provenance d’Italie et de Grèce. En fait 40 000, dont aucun en République tchèque, Hongrie et Pologne.

En parallèle la Hongrie avait dénoncé le manque de soutien de l’UE. Et Frontex est soupçonnée de ne pas respecter le droit international. L'agence européenne est accusée d'avoir refoulé à l'automne 2020 des migrants en mer Egée entre la Grèce et la Turquie, et sanctionnée par le parlement européen le 29/04/2021.
https://www.lemonde.fr/international/article/2021/04/30/frontex-critiquee-et-sanctionnee-par-le-parlement-europeen_6078609_3210.html

« L’assemblée plénière du Parlement européen a refusé, jeudi 29 avril, de voter la « décharge » (approbation) du budget 2019 de Frontex, l’Agence européenne de garde-frontières et de garde-côtes. Ce geste de défiance et de mauvaise humeur des eurodéputés, qui exigent la clarté sur l’action et la gestion de l’agence, installée à Varsovie, était attendu : les commissions du contrôle budgétaire et des libertés avaient recommandé à la plénière, dès le 26 mars, de geler sa décision. Seuls, le groupe d’extrême droite Identité et démocratie (ID, dont le Rassemblement national est membre), les eurosceptiques du groupe Conservateurs et réformistes européens (ECR) et la députée Les Républicains Nadine Morano s’étaient opposés à cette décision au sein de la commission des libertés civiles, l’élue macroniste Fabienne Keller s’abstenant. »

L’agence de surveillance des frontières de l’UE, qui a annoncé qu’elle suspendait ses opérations en Hongrie, est accusée d’avoir participé au « pushback », qui consiste à repousser les migrants sans leur laisser la possibilité de déposer une demande d’asile.

https://www.lemonde.fr/international/article/2021/01/29/l-agence-europeenne-frontex-fragilisee-par-les-accusations-d-expulsions-illegales_6067995_3210.html

En cause, la pratique du « pushback », systématisée par le premier ministre ultranationaliste, Viktor Orban, et développée ailleurs dans l’Union. Le fait de repousser les migrants arrivés sur le sol européen sans leur laisser la possibilité de déposer une demande d’asile n’a pas été partout aussi clairement assumé qu’en Hongrie, mais la Grèce, la Croatie, l’Italie ou la Slovénie, notamment, ont été mises an cause pour s’être livrées, elles aussi, à cette pratique illégale. Un « Livre noir », épais de 1 500 pages et présenté récemment par un réseau d’ONG, a recensé pas moins de 900 cas de ce type, concernant près de 13 000 personnes.
Depuis une loi adoptée en 2016, la Hongrie considère, elle, que tous les migrants arrivant sur son sol peuvent être immédiatement renvoyés vers la Serbie voisine. Lorsqu’ils sont arrêtés, après avoir réussi à franchir la clôture que M. Orban a fait construire tout le long de la frontière, ou même à Budapest, les migrants se voient systématiquement refuser de déposer une demande d’asile et sont expulsés sans autre forme de procès, dans des conditions parfois inhumaines.

En ce qui concerne la France, on se souvient qu’elle avait accueilli les réfugiés au compte goutte et refusé l’accostage de bateaux ONG .

Frontex entretient aussi des liens avec le lobby des l’industrie de la surveillance et de l’armement.
https://www.lemonde.fr/international/article/2021/02/05/nouvelles-accusations-contre-frontex-l-agence-europeenne-des-gardes-frontieres_6068963_3210.html
« Dotée d’un budget en forte hausse (6 millions d’euros lors de sa création en 2005, 460 millions en 2020, 5,6 milliards prévus pour 2021-2027) et d’un effectif qui devrait atteindre 10 000 personnes à terme, Frontex, premier corps armé en uniforme de l’Union européenne (UE), effectue actuellement des missions de sauvetage et de surveillance, en appui des forces nationales. Elle lutte aussi contre divers trafics et participe aux expulsions des migrants irréguliers. »


Edité le 07-06-2021 à 23:25:45 par Xuan


Xuan
   Posté le 07-06-2021 à 23:25:25   

3 - La Hongrie fait cavalier (presque) seul pour les vaccins

Viktor Orban : "Les vaccins commandés par l’Union européenne n’arrivent pas. Il y a des retards. Si on n’avait pas les vaccins russes et chinois, on serait dans de beaux draps ! Le seul moyen de sauver des vies, c’est la vaccination. "
Reprochant à l’UE de ne pas distribuer les vaccins, la Hongrie s’est servie en Russie et en Chine.

La Slovaquie et la République Tchèque avaient aussi commandé des vaccins à la Russie ou à la Chine. A cause des retards de livraison d’Astra Zeneca et Pfizer, Le président polonais Andrzej Duda a discuté avec son homologue chinois Xi Jinping de l'éventualité que la Pologne achète des doses d'un vaccin anti-COVID chinois
https://www.latribune.fr/depeches/reuters/KBN2AT2X8/coronavirus-la-pologne-envisage-d-acheter-un-vaccin-chinois.html
L’Autriche avait aussi commencé à négocier avec la Russie en février 2021. Le vaccin israélien a été négocié aussi avec l’Autriche et le Danemark.

En guise de punition le pass sanitaire russe et chinois n’est pas reconnu en Europe.

Le président – polonais – du Parti populaire européen a tenu à alerter au sujet de la ‘ naïveté’ des États s’adressant à la Russie et à la Chine.
Je mets en garde contre une approche aussi naïve de ces acteurs très cyniques. Je parle des autorités chinoises et russes. Et surtout, je mets en garde les autorités polonaises, ainsi que d’autres pays européens, contre le fait d’acheter et d’essayer de vacciner leurs citoyens avec un vaccin qui n’a pas été testé. […] Je ne suis pas convaincu que les Polonais seraient aujourd’hui prêts à accepter le vaccin chinois sachant que personne n’a testé son efficacité’, a déclaré l’ancien président du Conseil européen , sur la première chaîne d’information polonaise, TVN 24.

Finalement l’Europe entrouvre la porte au vaccin Sinovac au mois de mai 2021, soit un an après ses essais en phase III dans plusieurs pays. https://www.bfmtv.com/sante/covid-19-le-regulateur-europeen-annonce-le-lancement-d-un-examen-continu-du-vaccin-chinois-de-sinovac_AD-202105040307.html

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La liste n'est pas exhaustive. On voit que les conflits se sont accumulés entre la Hongrie et l'Europe. Et la Hongrie n'est pas la seule.
Si on recherche la cause, naturellement elle réside dans les contradictions internes entre pays européens, et ici dans la domination des pays d'Europe centrale pris à l'URSS et au COMECON.
Les conditions externes sont liées aux USA.
D'une part le financier milliardaire américain d'origine hongroise Soros,
D'autre part la crise des réfugiés provoquée par la destruction de la Libye, puis le terrorisme en Syrie.
Et pour finir la rétention vaccinale des USA, y compris pour leurs propres alliés.

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Ces contradictions ne vont pas s'atténuer. Au contraire l'endettement de l'Europe sera payé au prix fort par les petits pays, ceux du dus et ceux d'Europe centrale.
Paradoxalement ce sont les pays dominés où son élus des populistes ou des néo fascistes. Tandis que les pays dominants se paient le luxe de gouvernements bien propres de leur personne.
Ne nous y trompons pas Les pires fascistes sont les derniers.


Edité le 07-06-2021 à 23:28:45 par Xuan


Xuan
   Posté le 07-06-2021 à 23:32:51   

A lire Faut-il que ce soit la droite du sénat qui dénonce la nazification de l'Ukraine ?