Sujet : OCML Voie Prolétarienne sur les élections | | Posté le 28-03-2012 à 00:01:49
| ELECTIONS PRESIDENTIELLES 2012 - Déclaration de l'OCML Voie Prolétarienne La campagne pour les élections présidentielles bat son plein, dans un contexte de crise mondiale du capitalisme dont nous subissons toute la brutalité : fermetures d’entreprises, licenciements, multiples attaques contre tous nos droits. Les pouvoirs bourgeois en place, partout dans le monde et particulièrement en Europe, s’emploient à sauver les banques, les profits, à « rassurer les marchés financiers » en nous faisant payer pour cela. L’injustice de cette société capitaliste est criante. Alors, pour nous détourner de la lutte contre les bourgeois, seuls vrais responsables et bénéficiaires de ces attaques, les patrons, les hommes politiques et les médias essaient de nous diviser en dressant les français contre les immigrés, les ouvriers contre les fonctionnaires, les travailleurs actifs contre les chômeurs, les jeunes contre les vieux etc… Toute cette classe dominante reprend à son compte la politique pourrie du Front National, qui cherche à affaiblir et à diviser la classe ouvrière. Dans ce climat de crise et d’agitation chauvine, voire raciste, tous les candidats promettent le changement. Y compris Sarkozy qui a été le fidèle serviteur des « riches » . Comme lui, Hollande nous promet l’austérité, pour « désendetter la France » et en même temps veut nous faire croire à une possibilité de croissance. Il ne ménage pas ses efforts pour rassurer les bourgeois d’ici ou d’ailleurs. Oui, il faut que ça change ! Mais il ne suffit pas de remplacer Sarkozy par Hollande, une austérité de droite par une austérité de gauche. PS et UMP sont d’accord sur un point essentiel : il faut encore « baisser le coût du travail » . Mais le « coût du travail » , c’est nous : notre vie, nos conditions de travail, nos salaires, nos logements etc. Pour le Front de Gauche, il faut une « révolution citoyenne » donc électorale, en prétendant que cela corrigerait les abus du système. Pour le NPA et LO, il faut la lutte et un mouvement d’ensemble, mais ils ne veulent pas mobiliser dans la perspective de la révolution. Et tous en fin de compte se rabattront au deuxième tour sur le candidat de gauche de la bourgeoisie. L’OCML VOIE PROLETARIENNE, ses membres, s’abstiendront à cette élection . Elle appelle ses sympathisants et ceux qui ne se satisfont pas de voter tous les cinq ans pour des faiseurs de promesses à faire de même. Mais nous ne bataillerons pas sur cette consigne de non-vote. Ce n’est pas aujourd’hui la tâche principale d’une organisation révolutionnaire. A cette élection, comme pour les précédentes, la majorité des travailleurs sanctionneront le sortant. L’OCML VOIE PROLETARIENNE affirme qu’il n’y a pas de capitalisme sans crise . Cette crise est celle du système économique et politique de nos exploiteurs : bourgeois, patrons, banquiers et hommes politiques à leur service. Et la seule solution pour nous en sortir c’est de nous organiser pour défendre aujourd’hui nos intérêts et demain renverser ce système. L’OCML VOIE PROLETARIENNE affirme que si nous voulons que nos vies changent vraiment, nous devons nous organiser pour prendre le pouvoir. Le pouvoir politique et économique des ouvriers et des prolétaires sur toute la société. Ayons confiance en nos propres capacités collectives, c’est nous qui faisons déjà tourner la société ! Refusons de confier notre avenir aux beaux parleurs réformistes qui nous disent « prenez le pouvoir ! » pour se faire élire. Pour un avenir, sans exploitation ni guerre, il faut agir, et prendre nos affaires en mains. En sachant que nous n’avons que deux avenirs possibles : la barbarie capitaliste faite d’exploitation, de guerres et de misère, et le nôtre, le chemin de l’organisation de notre classe pour le renversement du capitalisme. A l’OCML VOIE PROLETARIENNE, nous n’avons pas la réponse à tous les problèmes des travailleurs. Parce que la solution, c’est la force collective des travailleurs organisés pour prendre le pouvoir , transformer les rapports entre les hommes, les rapports de production et mettre à fin au système d’exploitation et d’oppression. La tâche principale aujourd’hui est de construire cette force. Nous y travaillons. Pour l’OCML VOIE PROLETARIENNE ce chemin se construit dans les combats d’aujourd’hui. > Contre les licenciements et la précarité, en refusant d’en être réduits à une « ressource humaine » jetable quand elle n’est plus rentable. Lutter pour vivre ici, en travaillant tous, moins et autrement. > Contre la fatalité de la dette. Ce n’est pas la nôtre, refusons de la payer ! > Contre toutes les discriminations et pour l’égalité des hommes et des femmes, des Français et des étrangers. Pour la régularisation des tous les sans-papiers. > Contre l’impérialisme français. En nous opposant aux agressions contre d’autres peuples, au pillage des richesses de l’Afrique ou d’ailleurs, en dénonçant leur dette illégitime. > Contre la crise écologique mondiale car c’est la course aveugle au profit qui détruit la planète et les conditions naturelles nécessaires à la survie de l’espèce humaine. > Dans la solidarité avec les peuples qui luttent pour leur libération nationale et sociale. > Solidarité avec les soulèvements des peuples arabes, avec le peuple palestinien pour un seul Etat en Palestine, libre, démocratique et laïque. > Solidarité avec les communistes révolutionnaires et les progressistes en lutte dans le monde. > Dans chaque lutte, nous contribuons à l’organisation des exploités et traçons le chemin vers la société que nous voulons : une société sans exploitation, sans domination, sans discrimination, une société fraternelle, ouverte et internationaliste, une société sans classes, une société communiste.. Travailler, tous, moins et autrement : pour une autre vie dans une autre société ! Français ou immigrés, avec ou sans papiers : les bourgeois sont nos ennemis ! Leur démocratie c’est la dictature : notre avenir, c’est le pouvoir aux ouvriers ! Résistance, révolte, révolution : vive le communisme ! Le 25 mars 2012 OCML-VP - BP 122 - 93403 Saint-Ouen Cedex contact@vp-partisan.org |
| | Posté le 06-05-2012 à 09:21:07
| DÉCLARATION DE VP PARTISAN APRÈS LE 1ER TOUR DE LA PRÉSIDENTIELLE Présidentielle, la finale… Sarkozy, Hollande : deux candidats pour la même classe Sans surprise, Sarkozy (27,18 %) et Hollande (28,63 %) disputeront la finale. Rejet manifeste du président sortant qui a si bien défendu les riches, les bourgeois de toute espèce. Il affrontera Hollande qui ambitionne de servir les mêmes maîtres. Sans doute ce dernier n’ira-t-il pas fêter sa probable victoire au Fouquet’s, mais il est déjà allé à Londres donner des gages aux financiers, et se propose de réunir les patrons des entreprises du CAC 40, pour discuter avec eux de l’avenir de la France. Malgré le rejet que nous avons de Sarkozy, nous ne choisirons pas entre deux politiques également au service de ceux qui nous exploitent, deux politiques qui nous feront payer le remboursement de la dette et le redressement des capitalistes. Malgré la mobilisation contre Sarkozy, la hausse de l’abstention de 4 points par rapport au premier tour de l’élection présidentielle précédente sanctionne une campagne d’experts bourgeois excluant pour l’essentiel les préoccupations qui sont celles des travailleurs exploités : conditions de travail, salaires, chômage et précarité, santé et éducation, retraite, égalité des droits entre tous sans distinction d’origine ou de sexe. Mais ce premier tour confirme aussi la permanence et même le renforcement de l’influence du Front National, en bonne partie au détriment de l’UMP, mais pas si étonnant puisque Sarkozy a fait campagne pour lui en faisant sien ses thèmes politiques : contre les immigrés, les sans papiers, pour la « grandeur de la France ». Ce parti confirme sa capacité à se faire, sur des bases xénophobes, le porte-parole de petits propriétaires, d’artisans, et d’une minorité d’ouvriers ou d’employés. Toutefois, si son relookage, « ouvriériste et social », a été nationalement un échec, il a marqué des points dans certaines régions. Le FN ambitionne donc de construire un grand parti de la droite radicale sur l’échec de l’UMP. La percée du Front de gauche a été l’événement de la campagne. Elle a été portée par JL Mélenchon dont la progression a été régulière, pour aboutir à 11,11 %. Dans la grisaille des batailles d’experts, Mélenchon a su exprimer un souffle populaire, témoignant ainsi qu’une bonne partie des travailleurs aspirait à autre chose qu’à la soupe à l’austérité servie par Hollande. Mélenchon a répété des mots qui sonnent fort : Révolution… mais citoyenne, classe ouvrière…. mais bien large, drapeau rouge… mais dans les plis du tricolore, régularisation des sans papiers… mais motus sur l’impérialisme français en Afrique, … silence sur le nucléaire. Un espoir et un souffle populaire, mais prisonniers du vieux fond réformiste façon PCF, recyclé par Mélenchon. Et pour le futur immédiat, même impasse pour cette dynamique et ces aspirations, que celle du PCF des années 80 : un inévitable compromis avec le PS au nom du réalisme… Poutou (1,15 %), Arthaud (0,56 %), candidats de l’extrême gauche, bien plus proches des préoccupations de travailleurs dont ils font partie, payent le prix de la personnalisation et de la médiatisation des candidatures. Il et elle ne retrouvent pas les scores de Besancenot ou de Laguiller. Leurs voix ont été captées par le tribun Mélenchon. Les scores électoraux donnent une image illusoire de la force de l’adhésion des électeurs à un projet politique. Exister d’abord par la télé, par des tribuns, c’est rester prisonnier des médias au service du capital. Ce n’est pas dans les batailles électorales que les communistes peuvent construire le Parti dont la classe ouvrière a besoin aujourd’hui. Pour que les espoirs, le souffle, la volonté de ne pas en rester à la remorque du PS, qui se sont exprimés, deviennent durables et forts, ils doivent rompre avec les illusions réformistes du Front de Gauche. Ils doivent s’incarner en organisation dans les usines, dans les quartiers populaires, dans des collectifs de lutte de femmes, de sans papiers. Ils doivent surtout s’inscrire dans un projet révolutionnaire, dans un projet communiste et internationaliste, et dans une organisation qui les porte. C’est à cette condition que les travailleurs qui cherchent encore dans la préférence nationale, à la sauce FN ou réformiste, ou encore dans les illusions nationalistes, la défense de leurs intérêts se détourneront de ces impasses. Ce projet, qui est celui de la classe ouvrière de France, multinationale et internationale, doit vivre dans les luttes d’aujourd’hui et les orienter , car ce n’est pas dans les tribunes électorales que nous offrent la bourgeoisie que nous pouvons construire une alternative politique et sociale au capitalisme. Elle ne se construira pas en un jour, ni même en quelques années. Alors n’attendons pas ! A l’OCML VP nous ne rejetons pas par principe la participation aux élections, mais nous pensons que ces investissements électoraux ou les combinaisons électorales au nom de l’urgence, comme celles qui ont amené une partie du NPA à rejoindre le Front de Gauche, nous détournent de la tâche qui doit guider toutes les autres : la construction d’une organisation communiste ancrée dans la classe ouvrière et le prolétariat multinational de France . C’est à quoi travaille notre organisation. Le 6 mai nous ne choisirons pas entre les deux candidats de la bourgeoisie Notre responsabilité : construire une organisation communiste ancrée dans la classe ouvrière, porteuses des aspirations des exploités ! |
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