L’accord monétaire tacite entre Washington et Pékin est désormais rompu. Au cours des dernières années, la banque Goldman Sachs avait joué les bons offices pour convaincre le gouvernement US d’accepter la sous-évaluation du yuan, et pour convaincre en échange le gouvernement chinois d’investir en bons du Trésor US. Dés le début de la crise économique aux États-Unis, le directeur de Goldman Sachs, Henry Paulson, avait été nommé par le président Bush secrétaire au Trésor avec toute latitude pour maintenir cet accord. Plus récemment, le président Obama a nommé le lobbyiste pro-Chinois Gary Locke secrétaire au Commerce afin de poursuivre coûte que coûte cette coopération. Pourtant :
- en janvier la Chine a interrompu ses achats de bons du Trésor US, puis les a finalement repris mais en bien plus petite quantité, fin mars, en échange du renoncement de Washington à porter la question de la sous-évaluation du yuan dans les instances internationales.
- en mars, le Premier ministre et le gouverneur de la Banque centrale chinoise, Zhou Xiaochuan, plaident publiquement pour que le dollar ne soit plus la monnaie de réserve et que ce rôle échoit à une monnaie non-nationale émise par une institution internationale.
- le 2 avril, lors du G20, les États-Unis et la Chine mettent en place un mécanisme de concertation en matière d’économie et de politique étrangère. Loin de relancer l’accord tacite entre les deux capitale, cette initiative a plutôt donné l’impression de la recherche d’une séparation à l’amiable.
- en avril, les autorités chinoises annoncent que, du fait de la crise aux États-Unis, les échanges sino-américains ont baissé de 6,8 % en un an, tandis que les investissements US en Chine ont chuté de 19,4 %.
- le 24 avril, la Banque centrale chinoise indique avoir quasi-doublé ses réserves en or. Elle détient 1 054 tonnes du précieux métal, ce qui la place au 5e rang mondial en la matière, tandis que ses réserves en devises s’élèvent à 1 946 milliards de dollars, ce qui la place au 1er rang mondial. Sur ces liquidités, —dont la part exacte en dollar n’est pas connue —elle transforme 95 milliards de dollars en monnaies diverses lors d’échanges avec des partenaires variés (Belarus, Malaisie, Argentine…).
- le 26 avril, la délégation chinoise à la conférence annuelle du FMI et de la Banque mondiale intervient avec insistance pour accélérer le processus de réforme de ces institutions et limiter le droit de vote des USA au profit des pays émergents.
- le 13 mai, des parlementaires US, soutenus par des syndicats, accusent la Chine de manipuler ses taux de change. Ils déposent une proposition de loi visant à modifier d’autorité le taux de change du dollar avec le yuan. Bien que le secrétaire au Trésor ait désapprouvé leur démarche, leur initiative apparaît comme une menace de l’administration Obama à l’égard de Pékin.
- le 18 mai, la Chine et le Brésil déclarent renoncer au dollar pour leurs échanges bilatéraux. Pékin est devenu le premier partenaire commercial de Brasilia, avant Washington.
Les autorités chinoises se sont dotées d’une stratégie à long terme visant à développer le système bancaire national, à accroître le marché obligataire intérieur et, en définitive, à libéraliser les échanges monétaires. Elles espèrent faire de Shanghai l’une des plus importantes places boursières mondiales à l’horizon 2020 et estiment qu’en 2030 l’économie chinoise aura dépassé celle des États-Unis.
Xuan
Posté le 30-05-2009 à 00:13:25
Le Quotidien du Peuple publie le 29 mai cet article émanant de deux chercheurs de Singapour sur les risques de dépréciation du dollar et ses conséquences.
La Chine peut-elle réduire les risques liés à ses réserves de change?
La Réserve fédérale américaine a annoncé en mars l'achat de 300 milliards de dollars d'obligations à long terme et de 850 milliards de dollars d'obligations institutionnelles dans les six mois qui suivent. La nouvelle a rapidement suscité des inquiétudes concernant les risques d'inflation à moyen et à long terme et des spéculations sur la dépréciation du dollar américain dans le monde entier, en particulier en Chine, qui possède 2 milliards de dollars de réserves de change.
Le gouvernement américain pourrait très probablement transmettre ses lourdes dettes à tous les pays détenant les réserves en dollars américains par le biais de la dépréciation de la monnaie grâce au rôle central dont jouit le dollar dans le système monétaire mondial. Certains responsables américains et les économistes soutiennent la position que la Chine et certains autres pays devraient être responsables de la crise financière desEtats-Unis en raison de leurs réserves excessives.
Mais la Chine et d'autres pays ne pensent pas de cette façon. Actuellement, ces réserves en devises étrangères représentent près de 5 trillions de dollars, avec la plupart de fonds concentrés en Asie orientale. Les pays de l'Asie orientale augmentaient leurs réserves de change depuis 1990, notamment après la crise financière asiatique de 1997 pour parer des attaques spéculatives sur les monnaies souveraines. Cette accumulation de réserves en devises étrangères est également une conséquence de la carence actuelle du système monétaire international où lesEtats-Unis ne rencontrent pas de pression de la balance commerciale en raison du statut particulier du dollar américain et des tendances à la consommation excessive à la fois du gouvernement et des particuliers.
Dans le cas où le dollar sera dévalué considérablement, ce qui est va à son tour conduire à la dépréciation de l'euro, de la livre sterling, du yen et du dollar, que devraient faire les détenteurs de grandes réserves de change pour que leurs réserves soient sauvegardées?
Zhou Xiaochuan, gouverneur de la Banque populaire de Chine, propose d'établir une monnaie de réserve supra-souveraine sur la base des droits de tirage spéciaux (DTS) dans son article "Réflexions sur la réforme du système monétaire international», qui a été publié une semaine avant le sommet du G20 à Londres. Sa proposition de remplacer le dollar américain avec les DTS a obtenu le soutien de pays de la BRIC, comme le Brésil et la Russie. Toutefois, l'idée a été immédiatement rejetée par le président américain Barack Obama. Par ailleurs, le secrétaire au Trésor desEtats-Unis Tim Geithner et le président de la Réserve fédérale Ben Bernanke ont affirmé que le dollar américain restera solide et ont rejeté la proposition de créer une "monnaie de réserve supra-souveraine". La position desEtats-Unis a été soutenue par l'Union européenne et d'autres pays développés.
Pour qu'il y ait un consensus sur la mise en place d'une monnaie de réserve supra-souveraine entre les grandes puissances mondiales il faut fournir beaucoup d'efforts, et l'histoire montre qu'il est extrêmement difficile de réaliser toute action collective dans ce domaine. Les DTS actuels sont évalués selon quatre types de monnaies. Toute adjonction à cette liste nécessite un respect strict des critères de sélection.Etant donné que le yuan chinois n'a pas été pleinement convertible jusqu'à présent, quelles seraient les innovations institutionnelles nécessaires pour que le yuan chinois soit accepté par les autres pays? Comment la Chine doit négocier avec le FMI? Ou, comme l'a suggéré Joseph Stigliz, un lauréat du prix Nobel, la nouvelle organisation, devrait-elle être mise en place pour la supervision de la monnaie internationale?
La Chine et d'autres pays avec d'énormes réserves de change sont plus soucieux de trouver des moyens de réduire les risques de dévalorisation de leurs réserves plutôt que de remplacer le dollar américain par une monnaie de réserve supra-souveraine, ce qui est beaucoup plus complexe.
Il y a d'autres options plus pratiques pour réduire les risques de dévalorisation des réserves de change. Tout d'abord, le G2, le mécanisme de dialogue sino-américain, qui peut être utilisé pour atteindre cet objectif. En fait le G2, ou une organisation similaire a été initialement proposé par les groupes de réflexion démocratiques américains avant l'investiture du président Obama, et la première visite de la secrétaire d'État Hillary Clinton en Asie était considérée comme la première étape vers le G2. Néanmoins, le rôle de la Chine dans le G2, dans le contexte mentionné plus haut ne se réfère pas à un statut d'une puissance comparable à celle desEtats-Unis. Il est celui d'un pays avec 2 milliards de dollars de réserves de change, soit 40 % du total mondial des réserves de change. Dans un article intitulé «Le piège du dollar chinois», publié dans le New York Times, Paul Krugman, un lauréat du prix Nobel, a souligné que la proposition de la monnaie supra-souveraine faite par Zhou Xiaochun « était un « aveu de faiblesse» de la part de la Chine, car « La Chine s'est retrouvée elle-même dans le piège du dollar ", mais" elle ne peut ni en sortir toute seule, ni modifier son cours économique qui l'a amené dans ce piège ". De la même manière, les Etats-Unis, eux aussi, sont tombés dans ce piège. La dépréciation du dollar et la transmission de la dette aux autres pays nuira non seulement à la Chine, mais aussi à d'autres pays d'Asie orientale, les nouveaux marchés émergents, les pays exportateurs de pétrole ainsi que certains pays développés, et, éventuellement, lesEtats-Unis eux-mêmes.
Pour éviter ces conséquences, lesEtats-Unis doivent persuader la Chine de continuer à utiliser le dollar comme monnaie de réserve internationale, en attendant que le yuan chinois puisse devenir librement convertible et l'économie chinoise continue à sa développer davantage. D'autres pays d'Asie orientale et les nouveaux marchés émergents sont susceptibles de se tourner vers la Chine en lui suggérant de prendre la place du leader avant de continuer avec l'accumulation de leurs actifs libellés en dollars. Au moment où le yuan chinois sera librement convertible, un nouveau système monétaire international pourra émerger naturellement.
Le respect par la Chine des conditions posées par les Etats-Unis ne sera pas sans conditions. LesEtats-Unis devraient accepter de ne pas adopter des mesures politiques qui conduiraient à l'éventuelle dépréciation du dollar. LesEtats-Unis ne doivent pas s'attendre au fait que la Chine puisse continuer à acheter les bons du Trésor américain si le risque lié à la dévaluation du dollar n'est pas abaissé. Et plus précisément, lesEtats-Unis pourront-ils vendre les obligations libellés en yuans à la Chine et de se faire rembourser en yuans à la date d'échéance? Ou alors, lesEtats-Unis peuvent-ils lier les taux d'intérêt obligataires à leur taux d'inflation ou autoriser la Chine à acheter des obligations convertibles en actions donnant droit aux propriétaires d'obligations à convertir ces obligations en parts des sociétés américaines et / ou des actions bancaires?
Pour éviter l'instabilité provoquée par les fluctuations du dollar américain, la Chine avait récemment fait des échanges de devises avec les principaux pays exportateurs de matières premières et des partenaires commerciaux, comme la Corée du Sud, la Russie, la Malaisie, l'Indonésie et l'Argentine. Le montant qui a déjà été échangé a dépassé les 650 milliards de yuans (soit l'équivalent de 93 milliards de dollars). En même temps, la Chine s'efforce de promouvoir le commerce transfrontalier en yuans, et faire de Hong Kong le premier centre offshore pour les transactions en yuans chinois.
Les efforts ne s'arrêtent pas là. La Chine devrait adopter d'autres mesures à l'avenir. Par exemple, elle pourrait tirer pleinement avantage de son rôle de la plus grande base de fabrication et du pays importateur des matières premières pour que l'essentiel des transactions concernant les matières premières soit effectué en yuans chinois.
En comparaison avec lesEtats-Unis, qui se sont retrouvés dans le piège du dollar, la Chine a plus d'options dans l'adoption des mesures économiques et plus d'espace de manœuvre. Pour réduire les risques liés à ses réserves, la Chine doit non seulement adopter une stratégie internationale à long terme, mais également faire preuve du courage et montrer les compétences nécessaires pour tirer pleinement parti de la plate-forme de discussion que représente le G2.
Les auteurs de cet article sont Yang Mu & Chen Shaofeng, chercheurs de l'Institut de l'Asie orientale, Université nationale de Singapour.
Source: le Quotidien du Peuple en ligne
Xuan
Posté le 18-07-2009 à 22:27:25
Chine: retour à une croissance à deux chiffres pour la production industrielle en juin avec 10,7%
Publié le 17/07/2009 dans Pékin Information
La production industrielle a progressé de 10,7% en Chine en juin par rapport à la même période de 2008. Cette hausse est plus forte que les 8,9% enregistrés en mai, a annoncé jeudi le Bureau national des Statistiques (BNS).
Il s'agit de la première croissance à deux chiffres enregistrée depuis septembre dernier, après l'adoption par le pays d'un plan de relance de 4 000 milliards de yuans (588,24 milliards de dollars) et de mesures facilitant l'accès au crédit bancaire afin de stimuler l'économie.
Li Xiaochao, porte-parole du BNS, a indiqué lors d'une conférence de presse que la production industrielle s'était accélérée et que la chute des bénéfices avait ralenti.
Au total, la production industrielle a augmenté de 7% durant le premier semestre de l'année, soit une chute du taux de croissance de 9,3 points de pourcentage par rapport à la même période de 2008. La production industrielle avait augmenté de 5,1% au premier trimestre et de 9,1% au deuxième.
Selon Li, les grandes entreprises industrielles (aux revenus annuels supérieurs à 5 millions de yuans) ont engrangé un bénéfice total de 850,2 milliards de yuans pendant la période de janvier à mai, soit un déclin de 22,9% par rapport à la même période de 2008.
Source: Xinhua
Xuan
Posté le 27-07-2009 à 22:56:35
L'économie chinoise est la première à remonter la pente. Tous les économistes s'accordent à le dire. La presse chinoise reste prudente, en tenant compte des contradictions non encore résolues.
Accélération de la croissance de l'économie chinoise au deuxième trimestre
publié dans Beijing Information le 24/07/2009
par Wu Yanfei
Dans ce contexte de crise financière internationale, la Chine a mis fin, avec succès, à la chute de son taux de croissance économique, enregistrée durant sept trimestres consécutifs. Une augmentation de 7,9 % au deuxième trimestre par rapport à la même période de l'année dernière (+1,8 % par rapport au premier trimestre) a dessiné une jolie courbe économique en forme de V, ce qui témoigne du redressement de l'économie chinoise.
« Sous l'impulsion d'une politique monétaire active et souple, l'augmentation rapide des crédits et le soutien financier ont fortement contribué à la croissance de l'économie chinoise », a déclaré l'économiste chinois Lian Ping. De surcroît, la construction des infrastructures et l'équilibrage du niveau de développement économique entre les régions de l'Est et de l'Ouest fournissent un vaste espace pour la relance de l'économie nationale. Selon M. Lian, le taux de croissance annuel de l'économie devrait atteindre 8 % si le gouvernement déploie tout son potentiel.
Le maintien d'une croissance à 8 % constitue l'un des principaux objectifs du gouvernement chinois. En fait, le lancement de cet objectif a pris en compte la demande de l'ensemble de la société. Dans un grand pays en développement qui compte une population de 1,3 milliard d'habitants, il est important de maintenir une croissance rapide afin de garantir l'emploi et de maintenir la stabilité sociale. Hu Xingdou, professeur à l'Université des Sciences et des Techniques de Beijing, a précisé que l'état global de l'économie chinoise était bon et que le maintien d'une croissance à 8 % était possible. Néanmoins dans certains secteurs, les tendances économiques sont défavorables. En ce qui concerne l'optimalisation industrielle, la Chine a rencontré certaines difficultés. Les gigantesques investissements ont principalement été dirigés dans le secteur à forte consommation d'énergie. La Chine n'est pas parvenue à profiter efficacement de ce contexte de crise économique pour résoudre le problème de la surproduction. En même temps, la plupart des investissements ont été versés dans les entreprises étatiques qui s'emparent ainsi d'une part importante des ressources publiques tandis que les sociétés privées ne bénéficient que de petites aides.
Selon les médias, les bénéfices des entreprises privées chinoises ont connu une chute consécutive de 5 % à 1 %. Plus de 40 % des moyennes et petites entreprises privées ont du mal à survivre dans ce contexte de crise financière internationale. Cependant, sans la participation des investissements civils, la régulation et l'optimisation industrielle de la Chine sont impossibles à réaliser. Lorsque de plus en plus d'entreprises étatiques se classent parmi les 500 plus grandes entreprises du monde, l'espace des sociétés privées ne cesse de diminuer.
Malgré ces insuffisances en matière de croissance économique, l'opinion étrangère dans son ensemble demeure confiante vis-à-vis de l'économie chinoise. Des fonds flottants internationaux ont été introduits sur le marché chinois sous forme d'investissements dans le secteur de l'immobilier et le marché boursier. Le prix des logements dans les villes de premier et de deuxième rang a de nouveau créé un accord après une courte chute en début d'année.
Le rebond incompréhensible du marché de l'immobilier a suscité l'inquiétude de la population qui redoute un phénomène d'inflation. Selon le professeur Hu, une inflation douce contribue à la croissance de l'économie, à la garantie de l'emploi et à la diminution de l'écart entre les riches et les pauvres. Cependant, si l'indice des prix à la consommation est consécutivement supérieur à 5 %, il faut faire attention à ce qu'un phénomène d'inflation négative ne se produise pas. Actuellement, le crédit de l'industrie bancaire de la Chine a dépassé les 7 000 milliards de yuans et la réserve des devises étrangères les 2 000 milliards de dollars. Toutefois, la vitesse de débloquement des fonds est nettement supérieure à la croissance du PIB. Dans l'optique de maintenir un environnement économique stable, la vitesse de débloquement des fonds et la croissance de l'économie doivent rester à un rythme égal.
Lors d'une conférence de presse qui a eu lieu le 16 juillet, le porte-parole du Bureau national des Statistiques Li Xiaochao a déclaré que la base de la relance de l'économie chinoise n'était pas encore solide dans la mesure où persistaient des facteurs incertains. Dans ce contexte de crise financière, la croissance de l'économie chinoise se poursuivra-t-elle ? La réponse de Hu Xingdou est assez prudente. Selon lui, la récente amélioration des indicateurs économiques est principalement due aux importants investissements gouvernementaux. Malgré la mise en application de politiques préférentielles destinées à stimuler la consommation de la population, les faibles revenus et l'assurance sociale incomplète ont restreint le pouvoir d'achat des Chinois. Si l'on prend en compte le problème de la surproduction et de la chute des bénéfices des entreprises, le redressement de l'économie chinoise demeure assez fragile.
Xuan
Posté le 28-08-2009 à 00:14:53
L'économie automobile US toujours dans le rouge : la prime à la casse n'a pas relancé la consommation :
Trois grands constructeurs automobiles américains voient leurs parts de marché s'effondrer sur la fin du programme « cash for clunkers »
CHICAGO, 26 août (Xinhua) – Trois grands constructeurs automobiles américains ont vu leur part de marché dans les ventes liées au programme « cash for clunkers » s'effondrer au cours des dernières semaines de ce programme de prime à la casse.
Selon le Detroit News, les compagnies General Motors Co., Ford Motor Co. et Chrysler Group LLC ont représenté une part de 38, 6 pourcent seulement des ventes soutenues par ce programme, soit bien moins qu'en juillet où elles représentaient 45,1 pourcent des ventes automobiles. Chrysler a terminé sur une part de 6,6 pourcent des ventes seulement, derrière Nissan Motor Co. et Hyundai Motor, avec 8,7 % et 7,2 % respectivement.
GM a réalisé une part de 17,6 pourcent des ventes liées à ce programme, derrière Toyota Motor Co. qui en a réalisé 19,4 pourcent. Enfin, Ford Motor Co. représentait 14,4 pourcent du total des ventes sur cette dernière longueur, devançant Honda Motor Co. avec une part de 13 pourcent.
Au total, 690 114 demandes de bons d'achat pour un montant total de 2 878 milliards de dollars ont été déposés avant la date limite, fixée à aujourd'hui 20h. Les demandes d'échange de véhicule portaient sur des camionnettes dans 84 pourcent des cas, tandis que les voitures représentaient 59 % des achats de nouveaux véhicules.
Avec la fin des transactions liées à ce programme, le département américain des Transports a renforcé son équipe de plus de 2 000 employés gouvernementaux et sous-traitants chargés du traitement des demandes de remises renvoyées par les concessionnaires.
Xuan
Posté le 22-10-2009 à 00:01:00
Malgré la baisse conséquente de la demande dans les pays occidentaux la Chine est le premier pays à être sorti de la crise. Le gouvernement chinois reste prudent mais confirme cette tendance.
Selon le gouvernement chinois, la tendance à la reprise est "consolidée"
[2009-10-21 18:50:25 cri]
Le développement économique et social de la Chine est meilleur que prévu, avec une reprise de la croissance "consolidée", a indiqué mercredi le gouvernement chinois.
La Chine a renversé la tendance à la baisse de sa croissance économique, grâce à la mise en application opportune du plan de relance du gouvernement dans tous les domaines, et d'autres politiques pour faire face à la crise financière internationale, indique un communiqué publié mercredi à l'issue d'une réunion du Conseil des affaires d'Etat (gouvernement central), présidée par le Premier ministre Wen Jiabao.
La croissance économique trimestrielle s'est accélérée durant les trois premiers trimestres 2009, et la contribution de la demande intérieure à la croissance économique a été renforcée, ajoute le communiqué.
L'économie chinoise a cru de 6,1% au premier trimestre et de 7,9% au deuxième trimestre. Les statistiques pour le troisième trimestre seront publiées jeudi.
Le pays a pris des mesures actives pour promouvoir la restructuration industrielle tout en économisant l'énergie et en réduisant les émissions. Des progrès ont été obtenus dans l'optimisation de la structure de la demande, dans l'amélioration des conditions de vie des habitants et dans le renforcement de l'emploi dans les zones urbaines, indique le communiqué.
Un point clé dans la régulation macro-économique de la Chine pour les prochains mois à venir sera d'équilibrer les tâches pour assurer une croissance économique à la fois stable et relativement rapide, réajuster la structure économique et régulariser les perspectives d'inflation, affirme le communiqué.
Le pays poursuivra une politique fiscale proactive et une politique monétaire modérée tout en maintenant la continuité et la stabilité de sa politique macro-économique.
Selon le communiqué, le développement économique et social de la Chine se trouve dans une période critique. Le gouvernement doit se rendre compte de toutes les difficultés et se préparer à tout défi, souligne le communiqué.
Xuan
Posté le 08-01-2010 à 18:10:02
Tandis que le taux officiel du chômage atteint 10% en Europe, le Point, les Echos et plusieurs sites économiques annoncent des suppressions d'emploi "imprévues" aux USA. Certains sites signalent que la crise immobilière risque de rebondir aux USA à cause d'autres montages financiers, les "Pay Option ARM" Enfin, l'endettement des états a atteint des sommets tandis que la masse monétaire mise en circulation ne correspond pas à la production mondiale.
Année noire pour l'emploi aux États-Unis
AFP
Les États-Unis ont conclu sur une note morose une année 2009 terrible pour l'emploi, décembre ayant été marqué de nouveau par de forts licenciements nets après un retour fugace à la création d'emplois le mois précédent.
La première économie mondiale a détruit 85.000 emplois en décembre (en données corrigées des variations saisonnières), après avoir été créatrice nette de postes (4.000) en novembre pour la première fois en près de deux ans, indique le rapport mensuel sur l'emploi du département du Travail américain publié vendredi. La dégradation de décembre est bien pire que ne l'attendaient les analystes, qui tablaient, selon leur consensus médian, sur une destruction d'emplois nette de zéro. Les chiffres du ministère révèlent par ailleurs que l'emploi a baissé de 3,0 % aux États-Unis en 2009, du jamais vu depuis 1949. En valeur absolue, le nombre des emplois détruits pendant l'année (4,6 millions) est le plus élevé dans les annales du département du Travail, qui remontent à 1939.
Malgré la hausse des destructions d'emplois, le taux de chômage américain est resté stable à 10,0 % en décembre, du fait d'une baisse de la population active liée notamment à l'exclusion de nombreux chômeurs dits "découragés".
Ce taux de chômage officiel ne donne qu'une idée partielle du fléau : si l'on tient compte de la population active véritable et des personnes que la conjoncture contraint de travailler à temps partiel, le taux de chômage réel atteint 17,3 %, ce que donne une idée de l'ampleur des difficultés éprouvées par de nombreux Américains. Une enquête publiée cette semaine par le cercle de réflexion Brookings a montré une hausse préoccupante du nombre d'enfants vivant dans la pauvreté : ils étaient 3,4 millions en août à dépendre des bons alimentaires publics pour se nourrir soit 24 % de plus qu'un an plus tôt.
Les services résistent mieux que l'industrie
La quasi-totalité des destructions d'emplois nettes de décembre ont eu lieu dans l'industrie, en déclin depuis plusieurs années. Les services, qui représentent environ 80 % du PIB américain ont détruit 4.000 emplois après être parvenu à créer 62.000 postes en novembre.
Comme le mois précédent, les services aux entreprises, l'éducation et la santé ont créé plus d'emplois qu'ils n'en ont détruit. Ils ont été rejoints par la finance (+4.000) : à l'origine de la crise, ce secteur est l'un des premiers à en sortir. Les créations d'emplois temporaires (première étape avant la création d'emplois définitifs) ont encore augmenté en décembre, mais moins que le mois précédent. En revanche, la hausse tant attendue des heures travaillées n'a pas eu lieu.
Cela va dans le sens du pronostic publié vendredi par la banque centrale américaine (Fed). Notant une "faiblesse aggravée du marché du travail", celle-ci s'est inquiétée du fait que "le ralentissement de la baisse de l'emploi" observé depuis le printemps reflète "surtout un ralentissement du rythme des licenciements" : peu d'entreprises embauchent. Christina Romer, conseillère économique du président américain Barack Obama a reconnu sur la télévision CNBC que les chiffres de décembre étaient un "revers", mais a rappelé qu'au début de l'année, les Etats-Unis perdaient plus de 650.000 emplois par mois.
Les États-Unis sont sortis en août de la récession dans laquelle ils étaient entrés en décembre 2007. La Fed prévoit que la reprise sera très longue, entravée notamment par la persistance d'un chômage qui devrait augmenter encore au cours des mois à venir. Pour tenter de gagner la bataille de l'emploi, le gouvernement Obama veut réorienter une partie de l'aide prévue initialement pour les banques au profit des petites entreprises, qui sont le moteur de la création de postes.
Xuan
Posté le 23-01-2010 à 01:31:58
Un commentaire du Quotidien du Peuple le 22/01/10 :
Il est possible que l'économie mondiale retombe dans le marasme
La Banque mondiale vient de publier le 20 janvier un rapport intitulé « L'économie mondiale 2010 en perspective », dans lequel il est donné l'avertissement suivant : la période la plus mauvaise de la crise financière est peut-être dépassée, mais le relèvement de l'économie mondiale semble toujours assez faible, c'est pourquoi il est important pour tous les pays du monde de redoubler de vigilance pour éviter que leur économie retombe dans le marasme et que la bulle spéculative des capitaux réapparaisse. Le rapport prévoit que les impacts dus à la présente crise financière changeront dans les dix années à venir les perspectives d'avenir des finances et de la croissance économique. Il est fort probable que l'économie chinoise puisse maintenir sa croissance rapide.
Le rapport indique que suite à l'application d'une série de mesures visant à stimuler l'économie, « la période la plus dure et la plus difficile de la crise financière est déjà dépassée et l'économie mondiale est en voie de relèvement » et que la situation désespérante, caractérisée par le gel du marché des crédits et l'inverse complète de la circulation des capitaux, a complètement disparu.
Il y est dit que de mars 2009 jusqu'à maintenant, les marchés boursiers de tous les pays ont presque récupérer la moitié du terrain perdu et que le redressement économique est apparu en premier chez les entités économiques émergentes et qu'à l'heure actuelle il s'est étendu vers presque toutes les entités économiques développées.
D'après ce dernier rapport de la Banque mondiale, le PIB (Produit intérieur brut) mondial a baissé de 2,2% en 2009 alors que selon les prévisions, il doit connaître une croissance de 2,7% cette année et une croissance de 3,2% l'année prochaine. Toujours d'après les prévisions, les pays en voie de développement connaîtront un relèvement plus vigoureux pour réaliser une croissance de 5,2% cette année et de 5,8% l'année prochaine, ce qui est également plus élevé par rapport à 2009 (1,2%.
Parmi tout cela, l'économie chinoise s'est accrue de 8,4% en 2009 et il est prévu que d'ici deux ans, elle maintiendra une croissance rapide à la hauteur de 9%. Cet exploit est unique dans le monde et plus élevée que celle de l'Inde qui est de 7,5% cette année et sera de 8,0% l'année prochaine.
Quant aux pays développés, leur PIB a diminué de 3,3% en 2009, tandis que leur avance vers le redressement est relativement plus lente. Il est prévu que leur croissance atteindra respectivement 1,8% en 2010 et 2,3% en 2011. Pour l'économie américaine, elle a baissé de 2,5% en 2009 et il est prévu qu'elle augmentera respectivement de 2,5% cette année et de 2,7% l'année prochaine. Quant au Japon, son économie a connu une baisse de 5,4% cette année et il est prévu qu'elle pourra augmenter de 1,3% cette année et de 1,8% l'année prochaine.
Selon la Banque mondiale, le volume commercial mondial a baissé dans de fortes proportions en 2009 (14,4%), mais son état sera meilleur cette année et l'année prochaine au cours desquelles il pourra s'accroître respectivement de 4,3% et de 6,2%. Vu du prix du pétrole, il sera maintenu cette année à 76 dollars US par baril et les prix des autres produits en grande quantité ne pourront croître dans de fortes proportions d'ici l'année prochaine et il est prévu que la hausse sera de 3% environ.
Une reprise du déclin n'est pas exclue.
La Banque mondiale indique que les prévisions ci-dessus sont tout à fait sûres, mais qu'en même temps le redressement de économie mondiale est toujours relativement faible et fléchissant et que l'avenir de celle-ci est toujours confronté à plusieurs facteurs indéterminés.
Il est prévu dans son rapport que sous les effets de la décision de certains pays de mettre fin graduellement au programme de stimulation économique, la croissance de l'économie mondiale pourrait ralentir une nouvelle fois durant la deuxième moitié de cette année. D'autre part, le marché des emplois est toujours dans une situation stagnante et le taux de chômage continuera à être élevé dans les années à venir. Quant au marché financier, bien qu'il soit stabilisé quelque peu, mais elle est toujours faible. Parallèlement, l'incident de remboursement de dettes de Dubaï et le réajustement à la baisse de l'appréciation fiduciaire souveraine en Grèce et en Mexique rappellent aux gens le risque financier potentiel.
Il est estimé dans le rapport que la durabilité du relèvement ultérieur de l'économie mondiale dépend en grande partie de la demande de la consommation personnelle et privée. Dans le cas où les mesures prises à cet effet sont rationnelles et adéquates, la consommation privée pourrait remplacer efficacement la consommation gouvernementale pour devenir la force motrice de la croissance économique, ce qui permettra à l'économie mondiale de connaître en 2011 une croissance à la hauteur de 3,4%. Sinon, cette croissance sera seulement de 2,5%.
On peut dire que l'économie mondiale se trouve actuellement à la croisée d'un chemin. C'est pourquoi, est-il indiqué dans le rapport, bien que les prévisions indiquent que l'économie mondiale pourrait connaître une croissance respective de 2,7% et de 3,2% en 2010 et en 2011, mais « l'apparition possible de la situation des ‘deux fonds', c'est-à-dire un grand ralentissement de la croissance ou bien un redressement vigoureux en 2011, n'est pas exclue. » Il faut redoubler de vigilance envers la bulle des biens capitaux.
Le rapport indique que pour les pays en voie de développement, parmi les divers facteurs indéterminés qui subsistent actuellement, le problème clé c'est de savoir le moment propice pour appliquer la « stratégie de retrait ».
C'est un problème extrêmement difficile à saisir et à maîtriser. Il est souligné dans le rapport que si l'on applique trop tôt la « stratégie de retrait », c'est-à-dire que l'on décide et applique le retrait avant que la consommation privée et l'investissement personnel puissent devenir efficacement la force motrice contribuant au relèvement économique, il sera possible que ce dernier se termine prématurément de ce fait. Dans ce cas-là, les pays en voie de développement dans leur ensemble ne pourront connaître en 2010 une croissance économique de 5,1% seulement et de 5,4% l'année prochaine, tandis que pour certains pays, il sera possible qu'ils connaîtront « une croissance négative ultérieure durant un ou plusieurs trimestres ».
Mais si l'on applique trop tard la « stratégie de retrait », il y aura également un risque. La cause profonde de l'éclatement de la présente crise financière internationale c'est le volume excessif et débordé de l'offre de monnaie qui a provoqué la bulle des biens capitaux, alors que l'amorce qui a provoqué la crise c'est le dégonflement de la bulle du marché immobilier américain, lequel a déclenché au début la crise des « sub-primes » aux Etats-Unis qui s'est étendue par la suite à l'ensemble des entités économiques.
Il est souligné dans le rapport qu'en cas où l'on ne peut pas appliquer à temps la « stratégie de retrait », le volume excessif d'offre de monnaie provoquera en temps voulu l'inflation dans l'économie mondiale et en même temps une nouvelle bulle des biens capitaux, ce qui obligera certains pays à adopter la politique de contraction monétaire, ce qui aura pour résultat de ramener le « déclin économique ».
Source: le Quotidien du Peuple en ligne
Xuan
Posté le 17-02-2010 à 23:19:33
La Chine cède au Japon le rang de plus important détenteur de titres du Trésor américain
Publié le 2010-02-17 par Xinhua
Les avoirs du Trésor américain détenus par le Japon ont augmenté de 11,5 milliards de dollars en décembre, s'élevant ainsi à 768,8 milliards de dollars tandis que le montant détenu par la Chine totalisait 755,4 milliards de dollars.
WASHINGTON, 16 février (Xinhua) – La Chine a réduit de 34,2 milliards de dollars de la dette fédérale américaine qu'elle détenait en décembre 2009, cédant au Japon le titre de plus important détenteur du Trésor des États-Unis, a rapporté mardi le département américain du Trésor.
Ces chiffres reflètent la demande d'obligations du Trésor américain et d'autres avoirs tels que titres et part de la dette d'agences du gouvernement, un élément clé du financement de l'important déficit de la balance des paiements courants des États- Unis avec le reste du monde.
Les avoirs étrangers de titres du Trésor américain ont reculé de 53 milliards de dollars en décembre, surpassant le précédent record de baisse de 44,5 milliards de dollars en avril 2009, selon le rapport sur la détention internationale du capital du Trésor.
Cette baisse de 53 milliards de dollars est principalement liée à la détention de titres par des gouvernements, qui chutent de 52,3 milliards de dollars. La part de ce capital détenue par des investisseurs privés étrangers marquait pour sa part un repli de 700 millions de dollars au mois de décembre.
Tandis que la Chine a diminué ses avoirs de titres de long- terme américains, le Japon et le Royaume-Uni ont en revanche augmenté les leurs.
Juste derrière vient le Royaume-Uni, qui a augmenté sa part dans ce capital à 302,5 milliards de dollars, contre 277,6 milliards en novembre. Le Brésil suit une tendance similaire puisque ses avoirs passent de 157,1 milliards à 160,6 milliards de dollars en décembre.
Le prochain rapport, qui détaillera les chiffres de décembre 2009, est attendu pour le 15 mars.
Si le recul de ces avoirs se poursuit, le gouvernement américain pourrait se trouver contraint de verser des intérêts plus élevés à un moment où le déficit de son budget fédéral atteint des records.
Sur l'ensemble de 2009, les avoirs du Trésor détenus à l' étranger ont reculé de 500 millions de dollars. En 2008, les investisseurs étrangers avaient accru de 456 milliards de dollars leur participation dans les avoirs du Trésor américain, la dette fédérale des États-Unis étant perçue comme une valeur refuge dans le contexte de la crise financière mondiale.
Le gouvernement américain a publié au 1er février un nouveau plan budgétaire prévoyant un déficit, sur l'exercice courant jusqu' en septembre 2010, d'un montant record de 1 560 milliards de dollars.
Xuan
Posté le 17-02-2010 à 23:23:37
les licenciements toujours à l'horizon en France :
Reprise des défaillances d'entreprises en janvier
article des Echos le 17/02/10 - 11H24
Après la baisse constatée au dernier trimestre 2009, les défaillances d'entreprises ont de nouveau progressé en janvier en France, de même que le nombre d'emplois menacés, souligne une étude de l'assureur-crédit Coface publiée mercredi.
Le nombre de faillites a augmenté de 23% à 6.313 en janvier par rapport à décembre, qui était le mois le plus bas de 2009 en nombre de défaillances, indique la Coface. Par rapport à janvier 2009, la hausse est de 6,6%. Le nombre cumulé de faillites sur les douze derniers mois dépasse pour la première fois 67.000. Les régions les plus touchées sont l'Alsace ( 26,6% sur douze mois) et Rhône-Alpes ( 26,4%).
Le coût de ces faillites pour les fournisseurs des entreprises défaillantes a également augmenté en janvier, progressant de 18,5% par rapport à janvier 2009. Les défaillances de janvier représentent 21.298 emplois menacés, soit une hausse de 27,1% par rapport à décembre, mais un chiffre inférieur au pic de juillet (26.301 emplois menacés), note la Coface.
"Cette remontée des défaillances est une alerte sur le radar" , même si elle ne remet pas en cause à elle seule la prévision d'une décrue en 2010, a commenté Jérôme Caze, directeur général de Coface, rappelant que plusieurs indicateurs ont récemment montré "un certain ralentissement de la reprise". "La décrue touche d'abord les entreprises les plus importantes" , a-t-il précisé. "Il faut sans doute se préparer à une hausse des défaillances des très petites entreprises" , plus fragiles, a-t-il ajouté.
En 2009, le succès du nouveau statut de l'auto-entrepreneur a fait exploser le nombre de créations d'entreprises, qui ont atteint un niveau record. Mais les défaillances n'ont parallèlement jamais été aussi nombreuses depuis 1993.
Les Echos (Source AFP)
Xuan
Posté le 17-02-2010 à 23:47:14
Un article technique mais intéressant et qui en dit long sur la fragilité de la "reprise" :
Bourses : pourquoi le succès des « dark pools » inquiète
Mathieu Rosemain (journaliste au service marchés des « Echos »).[ 17/02/10 ]
D'étranges créatures servent aujourd'hui de lieux d'échange aux marchés financiers européens. Ces Bourses d'un nouveau genre, purement électroniques, n'ont plus rien à voir avec les parquets et autres corbeilles d'il y a vingt ans. Affublées d'obscurs noms par les professionnels de la finance, elles effraient le non-initié. L'espèce la plus connue, le « dark pool », offre aux investisseurs qui le désirent la part d'ombre dont ils ont besoin pour leurs échanges. Digne représentante du jargon boursier, l'expression anglo-saxonne a rencontré un grand succès dès son apparition : elle évoque l'opacité et, pour certains, une trilogie cinématographique de la fin des années 1970. Plus trivialement, elle désigne des lieux d'échange dématérialisés où les intervenants peuvent vendre ou acheter des blocs de titres à l'abri du regard des autres participants. Leur intérêt : pouvoir céder ou acquérir en peu de temps des paquets d'actions -plusieurs milliers ou centaines de milliers -sans rendre publique sa position sur les marchés réglementés ou prendre le risque de faire brusquement bouger le prix de la valeur visée. Leur origine : une directive européenne de 2007, dite MIF (marchés d'instrument financiers), qui a cassé le monopole des Bourses au nom de la concurrence et autorisé ces nouveaux services boursiers à se défaire de la traditionnelle obligation de transparence avant l'exécution des ordres. Une facilité de plus en plus prisée par les teneurs de marché.
En Europe, les « dark pools » pullulent. Le Vieux Continent en compte pas moins de onze, aux noms tout aussi poétiques que Chi-Delta, SmartPool, Turquoise Mid-Point, Neuro Dark ou encore Xetra Mid-Point. Les régulateurs américains et européens redoutent maintenant que les « dark pools » ne finissent par altérer la fixation des prix des titres à force d'empiéter sur le terrain de jeu des marchés réglementés. Un comble pour les marchés financiers, ces illustres représentants de la concurrence libre et non faussée, où l'offre et la demande se rencontrent en temps réel sur des tissus informatiques de plus en plus denses ! Les bruits courent que les « dark pools » capteraient environ 5 % des volumes d'actions échangées au niveau paneuropéen. Le cabinet de recherches américain Tabb avance 7 % pour les principaux marchés d'Europe. Rien d'inquiétant pour l'heure, mais cette proportion progresse à vive allure. Du coup, les professionnels s'emparent de cette nouvelle niche. « Dans un contexte de fragmentation croissante de la liquidité, la formation des prix se fait de plus en plus sur les marchés alternatifs », estime ainsi CA Cheuvreux dans un communiqué. Le courtier sur actions de Crédit Agricole en fait un argument de vente pour ses solutions algorithmiques, ces subtiles formules informatisées chargées de chercher, de manière systématique, le meilleur ordre dans un paysage boursier éclaté.
Car les « dark pools » ne représentent qu'un élément de cet univers dématérialisé. Certains les considèrent comme un détail, face au développement d'autres formes d'échanges encore plus « dark », à l'instar des « crossing networks ». Ces réseaux d'échange de titres mis en place entre institutions financières ont profité des zones de flou existant dans les textes européens pour s'imposer. Eux aussi grossissent et, à la différence des « dark pools », ils échappent totalement à la supervision des régulateurs. Leurs opérateurs en chef -les banques -dominent aussi souvent le capital des « dark pools », quand ils n'en sont pas propriétaires. Dernière en date : la japonaise Nomura, dont le « dark pool » NX MTF « donne un accès à une liquidité naturelle, qui trouve son origine dans les activités de la division equities [actions, NDLR] » de l'établissement. Cette affirmation peut laisser perplexe. Historiquement, les banques n'ont pas pratiqué ce métier. Et pourtant, « [elles] sont devenues les concurrentes des Bourses », affirmait ainsi le patron du London Stock Exchange (LSE), Xavier Rolet, dans une interview aux « Echos ». Une opinion partagée par un autre dirigeant boursier qui nous a récemment confié que « les banques anglo-saxonnes étaient derrière la MIF ». Partant de ce constat, le directeur exécutif de la Bourse de Londres a décidé d'étroitement associer les grands établissements bancaires de la City à sa future plate-forme opaque.
Ces initiatives laissent entière la question des conflits d'intérêts qui pourraient naître du fait que les plates-formes sont contrôlées et alimentées par les mêmes institutions. C'est un épineux sujet de discussions entre régulateurs, en Europe comme aux Etats-Unis, où les « dark pools » sont plus développés. Entre les systèmes algorithmiques, les « dark pools » et la multiplication des lieux d'exécution d'ordres, les marchés sont aujourd'hui encore plus complexes qu'en 2007. Le Comité européen des régulateurs de Bourse (CESR), qui rassemble les autorités des Vingt-Sept, en a bien conscience. Mais, avant de prendre des initiatives, l'organisation insiste sur la nécessité d'établir des données de marché consolidées, les chiffres évoqués n'étant que des estimations. Manifestement, elle a du mal à le faire, en l'absence d'un registre unique et centralisé de l'ensemble des ordres passés en Europe.
Xuan
Posté le 11-03-2010 à 23:35:00
Un nouvel épisode de la guerre des banques, ou comment l'Europe supranationale n'est rien d'autre que l'Europe des impérialistes européens dominants :
BNP Paribas a racheté Fortis « pour rien »
samedi 16 janvier 2010, 11:04
Un rapport de la banque d’affaires américaine Morgan Stanley rédigé en octobre 2008 assure que BNP Paribas était en train d’acheter les activités bancaires de Fortis « pour rien ». Maître Modrikamen estime que ce rapport démontre que les Français ont abusé de la situation et que le gouvernement belge a une part de responsabilités.
Compte tenu d’une surcapitalisation alors estimée à 6,8 milliards causée par le rachat des activités néerlandaises par l’Etat néerlandais et de synergies estimées à 5 ou 6 milliards d’euros, les Français ont fait la bonne affaire en mettant la main sur Fortis, commente L’Echo sur base de ce rapport.
L’avocat Mischaël Modrikamen, qui représente 2.300 actionnaires de Fortis, estime que ce rapport démontre que la banque a été vendue pour rien, ou du moins pour une valeur inférieure à sa valeur réelle, que les Français ont abusé de la situation et que le gouvernement belge a une part de responsabilités.
Les medias nous serinent depuis des mois que la reprise est à l’ordre du jour. Mais si on observe l’activité fébrile des financiers, on peut en douter. Ce ne serait qu’à moitié étonnant étant donné que les causes de la crise de surproduction n’ont pas été éradiquées. Au contraire les Etats capitalistes ont injecté de l’argent dans les banques et les principales entreprises, et pressuré davantage les masses. Les conditions d’une nouvelle crise se sont donc accentuées. Ralentissement économique aux USA Aux USA, la crise immobilière n’est nullement résorbée. Mi-septembre les signes d’un ralentissement économique sont apparus. L’indice « Empire State » est tombé à 4,14, son plus bas niveau depuis juillet 2009, contre 7,10 en août signalait l’agence Reuters. La fin du mois a confirmé le ralentissement économique avec une croissance de 1,7 %, insuffisante pour diminuer le taux de chômage. La demande intérieure a surtout profité aux importations et la balance commerciale a fait perdre 3,50 points de croissance au pays. Les importations américaines ayant connu leur plus grande augmentation depuis 1984, alors que les exportations ralentissaient par rapport au premier trimestre.
Selon le département du Travail – et contrairement aux prévisions –, l’économie a détruit en septembre 95.000 emplois de plus qu’elle n’en créait ce mois-là. Le nombre des emplois perdus a progressé de 67% par rapport à août. Le secteur public a supprimé 159.000 emplois. Depuis 17 mois consécutifs le chômage est supérieur ou égal à 9,4% (9,6% fin août), chiffres les plus élevés depuis 1948.
Mais la différence essentielle par rapport à 2008, c’est que la FED aurait bien du mal à rétablir dorénavant une situation que des mesures exceptionnelles n’ont déjà pas pu corriger : taux d’intérêt à zéro, quantitative easing, soutien massif du marché des prêts immobiliers, soutiens massifs aux banques, etc. [quantitative easing : la Fed achete des bons du Trésor et autres actifs sûrs afin d’en détourner les banques et les encourager à prêter aux particuliers et aux entreprises ]
Regain de protectionnisme De surcroît, mais cela n’a rien pour nous surprendre, depuis quelques mois on assiste de la part des puissances impérialistes à des manœuvres protectionnistes, parallèlement à l’émergence du nationalisme et du chauvinisme ordinaire. Or l’histoire de la crise de 29 enseigne que de telles réactions protectionnistes sont une cause essentielle de sa généralisation et de son approfondissement. Les économistes capitalistes en sont bien conscients, mais d’un âne on ne fait pas un cheval de course. Lorsque les brigands sont acculés ils n’hésitent pas à s’entre-tuer.
Ci-dessous un compte-rendu de la TV chinoise du 8 octobre sur la rencontre bisannuelle de la Banque Mondiale et du FMI :
Source: CNTV.CN | 10-08-2010 09:19 « Le FMI tente de restaurer l’unité économique internationale
Le taux de change du yuan devrait être largement débattu lors de la rencontre bisannuelle de la Banque mondiale et du FMI ce week-end. La Banque mondiale appelle la communauté internationale à apaiser les tensions sur les taux de change pour éviter de répéter les erreurs commises durant la Grande Dépression.
Le directeur-général du FMI Dominique Strauss-Kahn a déclaré qu'il était regrettable que la crise financière ait déclenché un affaiblissement de l'esprit de coopération internationale. Il a ajouté qu'un ajustement des taux de change devait intervenir pour rééquilibrer l'économie mondiale. « La reprise économique internationale apparait fragile et le rythme de croissance des économies émergentes n'est pas régulier. Il risque d'y avoir une guerre des devises. Chacun doit garder à l'esprit le credo suivant: "Il n'y a pas de solution intérieure à une crise internationale". Dans une économie globale, dans un monde globalisé, il n'y a pas de solutions propres. Ce qui a été un succès au plus fort de la crise, à savoir la coordination, le consensus, la volonté de travailler ensemble, tout cela est maintenant menacé. Beaucoup parlent d'une guerre des devises. Pour ma part, j'utilise cette expression qui peut être un peu trop militaire. Il est cependant vrai de dire que beaucoup considèrent leur monnaie comme une arme et c'est certainement pas pour le plus grand bien de l'économie mondiale. La lente reprise de l'économie a déjà eu des répercussions négatives sur les emplois, touchant des millions de personnes de par le monde. »
Le président de la Banque mondiale Robert Zoellick a déclaré que la croissance chinoise restait un moteur important de la reprise mondiale. « En ce qui concerne la crise, l'économie mondiale est sur la voie de la reprise. Mais cette reprise va à un rythme trop lent pour que le chômage baisse de façon importante, notamment dans un certain nombre de pays développés. Là où vous avez un fort taux de chômage, vous avez des risques de tensions. Nous voyons cela dans les débats sur les devises. Les pays en développement prennent des mesures de politique monétaire souples, et certains pays développés la resserrent pour répondre à la croissance. Certains pays avec des excédents interviennent pour abaisser la valeur de leur monnaie pour encourager les exportations. Tout cela entraine des tensions internationales. »
Les pays émergents sont pris entre deux feux. Les investisseurs sont rebutés par les faibles rendements aux Etats-Unis et ailleurs et placent leurs fonds dans les économies à croissance rapide, ce qui conduit à la hausse des prix des actifs et favorise l'inflation.
Fu Yake, CCTV. Rédacteur: Hu Xiaoyan
Xuan
Posté le 09-10-2010 à 23:47:03
Guerre des devises
Selon le Financial Times le ministre brésilien des Finances Guido Mantega a lancé la formule d'une "guerre des devises" . L’expression a été reprise par toute la presse économique.
Pour la FED l'inflation permet de réduire le poids de la dette souveraine qui a dépassé les 13 000 milliards de dollars. C'est grâce à une inflation de 13% qu'en 1979 le pays a réussi à éliminer 100 milliards de dollars sur ses 830 milliards de dettes. Mais « la Fed a beau avoir gonflé son bilan à 2300 milliards de dollars et inonder le marché de liquidités, l'inflation est restée en deçà de son objectif de 2%. La Fed peut injecter autant de liquidités qu'elle veut, tant que l'activité stagne et que le chômage explose, la demande des ménages est trop fragile pour tirer les prix à la hausse. » [l’Expansion 24/09/10]. Dans la foulée, le Congrès a approuvé un projet de loi prévoyant des mesures de rétorsion contre la Chine. On peut d’ailleurs s’interroger sur le sens véritable de l’attribution du prix Nobel de la Paix à un dissident chinois, en sachant que les Droits de l’Homme sont le cadet des soucis des pays impérialistes.
Le Japon est intervenu directement sur le marché des changes et abaissé ses taux d'intérêt à zéro pour diminuer la valeur du Yen.
Les capitaux migrent vers les pays émergents où le taux de croissance est plus élevé. Cet afflux de capitaux provoque l'inflation. La Corée du Sud menace de restreindre les transactions à terme. L’Inde et la Thaïlande envisagent ouvertement des mesures anti-spéculatives. Le Brésil a décidé de doubler la taxe sur les achats étrangers d'obligations d'Etat. Le six octobre à Bruxelles, Wen Jia Bao a de nouveau refusé de surévaluer le yuan, il a aussi dénoncé, comme il le fait régulièrement, les tendances protectionnistes de l'UE, qui multiplie les taxes antidumping visant des produits chinois.
Or l’Euro est monté au-dessus de 1,39 dollar pour la première fois depuis huit mois, de sorte que c’est l’Europe qui fait les frais de la guerre économique entre les USA et les pays émergents. Ceci accroit ses contradictions internes entre pays riches et pays pauvres, comme le soutien financier privilégié à l’agriculture française. Ces contradictions sont accentuées par la faiblesse de la consommation en Allemagne, qui aboutit à ce qu’elle inonde les marchés du continent.
Tous ces faits mis bout à bout rappellent les dévaluations et les batailles douanières des années 30, et le tarif Smoot Hawley imposé par les Etats-Unis : le 17 juin 1930 ils avaient augmenté les droits de douane de plus de 20 000 biens. De nombreux pays, par mesure de rétorsion, avaient également augmenté leurs taxes à l'importation, et les échanges mondiaux ont fortement diminué. Le krach de Wall Street s’est alors transformé en Grande Dépression.
Aujourd’hui il paraît difficile de rétablir une situation « saine » : d'après une récente étude de la Banque des règlements internationaux, les sommes échangées chaque jour sur les marchés mondiaux des devises atteignent l'équivalent de 4.000 milliards de dollars. Soit plus que le PIB annuel de l'Allemagne.
Un compromis fragile vient d’être établi au sein du FMI. Tous les Etats sont convaincus que l’économie mondiale est menacée, mais la nature fondamentale de l’impérialisme c’est la guerre.
Xuan
Posté le 30-10-2010 à 13:32:55
La guerre monétaire entre l'impérialisme US et les économies émergentes :
Les Etats-Unis mènent une guerre monétaire
Le pays le plus endetté du monde utilise la domination du Dollar et ses dettes pour aspirer la richesse en provenance des économies émergentes.
Dans une guerre monétaire qu'ils ont déclenché eux-mêmes, et dans laquelle la Chine est considérée comme la cibl principale, les Etats-Unis ont encore une fois démontré leur volonté de redistibuer la richesse mondiale à leur propre avantage.
Une guerre monétaire est par essence une guerre financière, ou encore une guerre pour posséder davantage de richesses, guerre dans laquelle le pays qui peut parler le plus fort au sujet des problèmes monétaires du monde remportera la position la plus avantageuse dans la redistribution des richesses mondiales.
Les Etats-Unis mettent en oeuvre depuis longtemps, et avec dextérité, des politiques financières que l'on peut qualifier d'« égoïsme économique ». La seule superpuissance mondiale dépend des émissions surabondantes de Dollars et de sa dette nationale, qui sont les deux principaux moteurs qui soutiennent sa croissance économique. Avec pour résultat que le « Système de l'Etalon Dollar » a évolué en une sorte de « système étalon de la dette », à l'avantage des Etats-Unis.
Exemple typique, l'attitude de Washington envers sa dette fiscale croissante. Afin d'alléger sa dette gouvernementale financière, qui est astronomique, et qui est passée à 12 000 milliards de Dollars en 2009, soit 82,5% de son PIB la même année, la Réserve Fédérale américaine a adopté une Politique Monétaire d'Aisance Monétaire dans l'espoir d'étendre le bilan des comptes du pays et monétiser ses déficits fiscaux, afin de réduire le coût de la dette. En ce sens, l'inflation ne devrait causer aucun mouvement de panique chez les décideurs politiques américains. Au contraire même, il s'avèrera sans doute que Washington sera le plus grand gagnant de la guerre monétaire qu'elle a déclenchée.
La Chine et d'autres économies émergentes, cependant, seront les victimes de ce « petit jeu » bien mené par les Etats-Unis. En raison de leur reprise économique plus rapide au sein d'un ralentissement économique mondial, les capitaux internationaux disponibles ont envahi les économies émergentes sur une plus grande échelle et à une vitesse plus rapide qu'on ne l'avait connue avant la crise financière mondiale. On estime que, entre avril 2009 et la fin de juin 2010, la quantité de capitaux financiers internationaux qui se sont déversés dans les vingt principales économies émergentes du monde a atteint 575 milliards de Dollars US, et plus de la moitié est allée vers les marchés asiatiques émergents. L'afflux sur une grande échelle de capitaux liquides internationaux a augmenté la pression pour que les destinataires réévaluent leurs monnaies et a semé les graines de l'inflation. Les statistiques indiquent que presque deux-tiers de ces 20 économies émergentes souffrent maintenant d'un taux d'intérêt négatif et sont sous une pression énorme pour relever les prix.
Merrill Lynch, une des principales sociétés de gestion financière et consultants, estime que la Chine aura un taux d'inflation de 3,2% en 2010, l'Inde 7,9%, la Russie 6,1% et le Brésil 5,0%. Dans le même temps, l'afflux de capitaux internationaux a accentué la pression pour une réévaluation monétaire dans ces pays dont l'économie repose sur les exportations ou est dépendante des ressources.
Dans ses récents efforts ininterrompus pour faire monter la pression sur la Chine pour qu'elle réévalue le yuan, Washington espère atteindre plusieurs objectifs. Un yuan plus fort est censé aider à accroitre les exportations américaines, à favoriser une restructuration économique dont elle tant besoin et à aider son économie à récupérer plus rapidement à un moment où la demande intérieure demeure toujours molle. En outre, car la Chine est le plus grand créancier de la dette nationale des Etats-Unis, une réévaluation rapide de la devise chinoise ferait s'évaporer une partie de la dette des Etats-Unis libellée en Dollars et favoriserait la redistribution des richesses entre le créancier et le débiteur.
Au cours du demi-siècle passé, le système fermement établi de l'étalon dollar s'est avéré être un outil efficace qui a aidé les Etats-Unis, favorisant la circulation internationale de son énorme dette. Washington est également parvenu à augmenter sensiblement sa richesse nationale en monétisant sa dette nationale ou en dévaluant le Dollar.
Les statistiques montrent que 48% du commerce international courant et 83,6% des transactions financières internationales ont actuellement leur prix libellé en Dollars. Environ 61,3% des réserves mondiales en devises sont également libellées en Dollars. En tant qu'émetteur de la principale devise du monde, les Etats-Unis peuvent réduire leur dette nationale en augmentant les émissions de Dollar par sa dévaluation. De 2002 à 2006 seulement, une valeur d'environ 3 580 milliards de Dollars de la dettes des Etats-Unis a disparu de cette façon.
La Chine et d'autres créanciers de la dette nationale des Etats-Unis sont maintenant obligés d'entrer dans une guerre financière, car les Etats-Unis sont fortement tentés de déprécier le Dollar. Pour empêcher le Dollar de baisser, ce qui ferait diminuer la valeur de leurs capitaux libellés en Dollars, beaucoup de créanciers des Etats-Unis, particulièrement les économies émergentes, doivent continuer d'acheter du Dollar, mettant de ce fait leurs capitaux en danger d'être davantage dépréciés.
Cependant, fermer les yeux sur le renchérissement de leurs devises face au Dollar ferait également fortement souffrir leurs exportations et attirerait plus d'argent de l'étranger, faisant ainsi augmenter les prix de l'immobilier et alimentant les bulles économiques et l'inflation.
La Chine doit rester particulièrement vigilante face à l'insistance de Washington qui essaye de la forcer à réévaluer le yuan à un moment où le pays fait face déjà à des pressions inflationnistes énormes et quand les prix de l'immobilier ont atteint un niveau dangereux. La Chine devrait retenir l'amère leçon du Japon dans les années 1980, lorsque la réévaluation forcée du Yen dans sa guerre monétaire avec les Etats-Unis avait plongé une économie alors florissante dans une récession de dix ans.
En tant qu'économie émergente à croissance rapide dont la monnaie est sur le chemin de l'internationalisation, la Chine devrait prendre en considération ses intérêts à long terme et à court terme dans n'importe quelle « guerre des taux de change » avec les Etats-Unis et être psychologiquement équilibrée en vue d'une épreuve qui va durer.
L'auteur, Zhang Monan, est chercheur en économie au Centre d'Information de l'Etat.
Source: le Quotidien du Peuple en ligne 21.10.2010]
Edité le 30-10-2010 à 13:33:25 par Xuan
Xuan
Posté le 08-11-2010 à 20:54:52
Un épisode significatif de la guerre des devises
Prétextant de réduire le chômage et de relancer l’économie, Bernanke fait tourner la planche à billets pour remplir les poches des actionnaires. Baptisée QE2 (Quantitative Easing ou assouplissement quantitatif) l’opération lancée le 3 novembre par la Réserve fédérale américaine (Fed) consiste à injecter 600 milliards de dollars (427 milliards d'euros) dans le système financier. Les économistes américains s’inquiètent du risque d’inflation, mais les conséquences à l’échelle mondiale sont plus graves car la « guerre des devises » s’en trouve attisée.
«... le fameux "QE2", dont M. Bernanke a annoncé mercredi 3 novembre la mise en œuvre. Un nom de code mystérieux pour désigner le deuxième cycle de "Quantitative Easing", l'assouplissement monétaire quantitatif. Ce qui n'est pas moins mystérieux. Le "QE", c'est pourtant simple. La Fed va imprimer des centaines de milliards de dollars pour acheter des obligations que le Trésor américain émet pour rembourser ses anciens emprunts. Cela consiste, pour résumer les choses de façon un peu simplifiée, à faire de la cavalerie en utilisant de la monnaie de singe. Ou si l'on préfère encore, à mettre en place un schéma de Ponzi, comme Bernard Madoff, mais à la puissance 100 000, et en rémunérant de surcroît les clients avec de faux billets. »
« les dollars créés par la Fed ne vont pas rester aux Etats-Unis, mais émigrer vers les pays à forte croissance, où ils sont mieux rémunérés. Déjà, le Brésil, la Thaïlande, la Corée du Sud et l'Indonésie ont annoncé des mesures pour empêcher un afflux trop massif de capitaux chez eux. »
Levée de boucliers des pays émergents
Le Monde édition papier du 8 novembre détaille les réactions dans le monde à propos de l’opération de Bernanke, sous le titre « Vent de fronde contre le « QE2 » de M. Bernanke » .
Les pays émergents aussi sont tombés à bras raccourcis sur les Etats-Unis. Le Brésil, la Corée du Sud et toute l'Asie du Sud-Est s'inquiètent de voir affluer les capitaux à la recherche de rendements plus attirants. Un raz-de-marée qui risque de faire grimper leurs devises et de pénaliser leurs exportations. « Tout le monde veut que les Etats-Unis se redressent, mais cela ne fait de bien à personne de jeter des dollars par hélicoptère » , a fustigé le ministre des finances brésilien, Guido Mantega, celui-là même qui s'était inquiété d'une «guerre des monnaies » . Dès lors, les économies émergentes n'hésitent pas à brandir la menace de représailles, entre contrôle de capitaux et intervention sur le marché des changes. Rien de tel en Europe, où la BCE semble même déterminée à poursuivre son cap monétaire, celui d'une normalisation progressive.
L’Europe courbe l’échine
Trichet a simplement commenté : «Je n'ai aucune raison de penser que la Réserve fédérale et le secrétaire au Trésor poursuivent une stratégie du dollar faible. » Bruno Cavalier chef économiste chez Oddo ne s'est pas privé de l'habiller : «…la vérité, c'est que l'euro monte à cause du dollar et qu'il y a toujours des problèmes dans les pays périphériques de la zone. Et malgré cela, M. Trichet reste aux abonnés absents. »
Les capitalistes européens sont bien victimes de l’opération puisque l’Euro est monté à plus de 1,42 $ jeudi dernier. Le ministre des finances allemand, Wolf gang Schàuble a déclaré «Je ne crois pas que les Américains vont résoudre leurs problèmes mais qu'ils vont poser des problèmes supplémentaires au monde » . Et Christine Lagarde de son côté : « l'euro porte le poids » de la décision de la Fed.
La Chine veut des explications sur la nouvelle politique monétaire américaine
« La politique monétaire d'assouplissement, adoptée par la Réserve fédérale américaine (Fed, NDLR) a suscité l'inquiétude de beaucoup de pays du monde. Les Etats-Unis doivent fournir des explications à ce sujet, pour éviter de porter atteinte à la confiance de la communauté internationale sur la reprise de l'économie mondiale. » C'est ce qu'a déclaré le vice-ministre chinois des Affaires étrangères, Cui Tiankai, ce vendredi 5 novembre à Beijing.
La Réserve fédérale américaine (Fed) a annoncé mercredi qu'elle achèterait des bons du Trésor pour un montant de 600 milliards de dollars. Une opération ayant pour but de relancer l'économie.
Cui Tiankai a indiqué que les Etats-Unis doivent prendre leurs responsabilités sur ce sujet, en tant que principal émetteur de monnaie de réserve. Selon Cui Tiankai, le ministre des Finances d'un pays aurait indiqué que la distribution abusive de monnaie était synonyme de manipulation déguisée des taux de change. « Toutes les économies émergeantes et les pays en développement, dont la Chine, subissent l'influence des politiques macroéconomiques des principales économies mondiales » , a jugé Cui Tiankai. « La Fed a le droit de prendre des décisions, a déclaré Cui Tiankai. Cependant, il faut que la Fed prenne en considération les impacts de ses décisions sur le monde, au lieu de penser uniquement à l'économie de son propre pays. » Source: CRI
Xuan
Posté le 14-02-2011 à 23:08:02
La dette US commence à inquiéter les économistes bourgeois.
Obama annonce un allègement du budget US de 1100 milliards de dollars pour 2012. En janvier le déficit US s’est encore creusé de 49,80 milliards de dollars en janvier et il devrait atteindre 1500 milliards en septembre. La dette fédérale atteignait 13 000 milliards de dollars au 1er juin 2010, soit environ 88 % du produit intérieur brut (PIB). Le plafond de la limite légale d’endettement fédéral fixé à 14 290 milliards de dollars en février 2010 devrait être crevé vers mi-avril.
Le plus important détenteur de la dette américaine est le gouvernement fédéral, qui en détenait 37% au 31 décembre 2009. Soit principalement les fonds de la Social Security et de Medicare. Les autres niveaux gouvernementaux (états, municipalités, etc.) en possèdent 5,7%. Les investisseurs américains (individus, sociétés, fonds communs, etc.) 27,7%. Ce qui signifie que 70% de la dette américaine est détenue par des Américains. Le reste est détenu par des étrangers : la Chine en tête avec 7,3%, le Japon avec 6,2%, le Royaume-Uni 1,5% etc. Le rachat de dette US par la FED fin 2010 ne signifie donc rien d’autre que faire circuler les trous financiers d’une poche à l’autre.
Ceci montre au passage que la possibilité de la Chine de ruiner les USA en liquidant ses obligations n’est guère plus élevée que pour le Japon. Ces spéculations sont totalement infondées, même si les médias en font leurs choux gras en étalant uniquement les chiffres des détenteurs étrangers, afin d’agiter le spectre du péril jaune.
Ceci n’a pas empêché Ben Bernanke de s’en prendre à la « sous-évaluation » du yuan et d’ajouter qu’ « il serait dans l'intérêt à la fois des Chinois et du nôtre qu'ils réévaluent leur monnaie » et que « Cela les aiderait à résoudre leur problème d'inflation » . On sait qu’une bonne partie du déficit US est dû à la délocalisation en Chine et dans les pays à bas coût de fabrication, tandis que les produits manufacturés sont réintroduits aux USA moyennant de substantiels profits.
Cet article annonce l'imminence d'un rebond de la crise économique aux USA. En effet le redémarrage de l'économie ne s'est pas produit, les salaires n'ont pas augmenté, le chômage ne diminue pas. Les causes fondamentales de la crise de surproduction capitaliste n'ont pas été résolues. Par contre la "solidarité" qui s'est manifestée entre les pays capitalistes en 2008 et 2009 risque de laisser la place au protectionnisme, compte tenu des dégâts enregistrés et de l'exacerbation de la concurrence.
Plus de 14.000 milliards de dollars de dettes : le Trésor US est dans le rouge cramoisi. Mais avec l'importance du dollar, c'est aussi toute la finance mondiale qui retient son souffle.
PAR FRANÇOIS LECLERC & PAUL JORION LE 6 JUIN 2011
N’ayant pu obtenir du Congrès qu’il augmente ce maximum actuellement fixé à 14.294 milliards de dollars, le Trésor US avait auparavant annoncé être en mesure de jouer les prolongations jusqu’au 2 août prochain, dernier délai, en stoppant certaines opérations afin de pouvoir poursuivre ses émissions obligataires sans augmenter le déficit net. Histoire de permettre aux élus démocrates et républicains, qui s’opposent très durement sur ce sujet, de parvenir à un compromis sur un ensemble de mesures permettant une réduction du déficit. En les adjurant même d’y parvenir, en raison des conséquences incalculables qu’un défaut de l’État fédéral sur sa dette pourrait avoir. à cet effet, une commission « bipartisane » de parlementaires siège sous la présidence de Joe Biden, le vice-président américain. Ce qui était ces dernières années pure routine – une négociation au finish assortie à chaque fois d’un accord de dernière minute – n’est cependant pas garanti d’être renouvelé dans le contexte actuel.
Les républicains à l’offensive Le décor ne serait en effet pas entièrement planté sans la toile de fond des prochaines élections présidentielles, en novembre 2012 prochain. Suite aux élections de mi-mandat de novembre dernier (les “midterms”), les républicains sont en effet devenus majoritaires à la Chambre des représentants et entendent désormais pousser leur avantage afin d’empêcher à tout prix Barack Obama d’accomplir un second mandat. La bataille politique est féroce, dans le contexte d’une crise sociale rampante. La polarisation est extrême, certaines composantes de l’opposition républicaine s’exprimant avec une rare violence verbale, avec pour celle-ci le handicap de ne pas pouvoir rassembler pour l’instant pour les primaires du parti républicain une liste crédible de candidats potentiels à la présidence. Réduire le déficit, mais comment dans ce contexte de surenchères républicaines ? Ces derniers n’y vont pas par quatre chemins et, fidèles à leur credo de toujours, réclament que l’État poursuive sa cure d’amaigrissement, en coupant dans le programme Medicare d’assurance-santé des plus âgées et démunis, et en diminuant les impôts. Recette magique garantissant selon eux une amélioration des affaires, et donc de l’emploi. De leur côté, les démocrates n’entendent pas toucher à Medicare et considèrent que couper dans les dépenses ne réglera pas le problème si les recettes fiscales ne sont pas également augmentées. Ils proposent de supprimer les plafonnements d’impôts pour les revenus les plus élevés institués sous l’administration Bush, et revenir sur les avantages fiscaux accordés aux compagnies pétrolières qui croulent sous les bénéfices.
Il s’agit en effet de trouver rien moins que 2.400 milliards de dollars minimum d’économie afin de tenir jusqu’à la fin 2012 si l’on ne veut pas augmenter la dette, le déficit devant atteindre 1.600 milliards de dollars cette année. Les positions en présence sont diamétralement opposées et rendent difficile de prédire une issue à des négociations qui se poursuivent à un rythme très soutenu. Le 1er juin dernier, Barack Obama recevait des dizaines de parlementaires républicains à la Maison-Blanche, dans une mise en scène destinée à montrer sa bonne volonté et son écoute. Il avait auparavant mis en garde, au cas où un accord ne pourrait pas être trouvé : Nous pourrions subir une récession encore plus grave que celle que nous venons de traverser. Une crise financière mondiale plus grave encore. Peut-on être certain que cet alarmisme n’était fait que de calcul ?
La fin programmée du rêve américain L’affrontement politique tient le devant immédiat de la scène. Mais le pire se présente derrière, annonçant pour qui veut l’avouer la fin du « rêve américain », car un ressort et ciment de la société est brisé, quoi qu’il se passe le 2 août prochain. Une machine a été cassée, à la réparation improbable, qui permettait de suppléer par l’endettement la baisse des revenus des classes moyennes afin de préserver leur niveau de vie et mode de consommation. Les innombrables saisies des maisons et la persistance d’un niveau très élevé de chômage illustrent la nouvelle donne. La longue audition de Robert Reich, ancien secrétaire d’État au Travail sous l’administration Clinton et professeur à l’université de Berkeley, qui eut lieu le 12 mai dernier devant la commission sur la santé, l’éducation et le travail du Sénat est à cet égard très éloquente. Revenant sur l’histoire du pays depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, il a montré comment s’est constitué puis a été ensuite brisé le cercle vertueux qui a durant une longue période assuré une croissance économique reposant sur le plein emploi et la rémunération des ouvriers d’un côté, l’augmentation de la production et de la consommation de l’autre. Le tout contribuant au développement d’une classe moyenne numériquement importante.
Il voit cette ère de grande prospérité prendre fin en 1977, suite à la détérioration progressive de la situation de la classe moyenne américaine. Attribuant celle-ci à la baisse de la rémunération du travail, amenant les femmes à travailler afin d’apporter un second salaire et voyant les horaires de travail augmenter, tandis que les crédits publics affectés à l’éducation, à la santé, à l’aide des chômeurs et à la protection sociale diminuaient, et l’endettement des ménages augmenter afin de maintenir un niveau de vie menacé. On connaît la suite.
Des précurseurs aux « indignés » européens Les Américains en font quotidiennement l’expérience, qui constatent désormais que l’Amérique est un pays de pauvres où vit une petite minorité de très riches et une classe moyenne dont les moins favorisés sont en voie de paupérisation. Avant les Portugais, les Espagnols et les Grecs, ils ont eu leurs « indignés ». C’était en mars dernier, à Madison, capitale du Wisconsin. Des dizaines de milliers de manifestants ont défilé durant des jours et des jours dans les rues, afin de s’opposer à un projet de loi du nouveau gouverneur républicain de l’État, qui voulait limiter les droits des syndicats des fonctionnaires, avec le projet de réduire leurs pensions pour diminuer le déficit de l’État. Car le problème du déficit public se pose aussi au niveau local, et dans certains cas de manière cruciale. Le marché des « munis », les obligations émises pour se financer par les différentes autorités locales américaines, dont les États, est également atteint. Finalement adoptée le 10 mars dans des conditions rocambolesques par les représentants républicains de l’État barricadés dans le parlement, après que les démocrates eurent quitté l’État pour que le quorum ne soit pas atteint et furent recherchés par la police pour les ramener manu militari, la loi vient d’être annulée par un juge. Mais une démonstration de cette ampleur et avec une telle détermination, c’est du jamais vu dans l’histoire américaine récente ! L’affaire n’est pas finie, non seulement parce que le gouverneur a fait appel de la décision, mais parce que la situation financière des États américains, souvent désastreuse, va inévitablement aboutir à la mise en cause des pensions des employés de l’État, enseignants, personnels de santé, pompiers et policiers, etc. Moins spectaculaire mais tout aussi parlant, une candidate démocrate vient d’être à sa grande surprise élue à la Chambre des représentants dans une circonscription de l’État de New York habituée à donner ses votes aux républicains. Pour y parvenir, Kathy Hochul a tout simplement fait campagne en faveur du maintien de Medicare et sur la nécessité de maintenir les protections destinées aux personnes âgées.
À nouveau, la stagnation économique menace Rien dans la conjoncture économique américaine n’est source d’optimisme. Selon le Département du Commerce, la croissance américaine continue de décroître de trimestre en trimestre, passant de 3,1% au dernier trimestre 2010 à 1,8% au premier trimestre 2011. Est particulièrement en cause la baisse de la consommation des ménages, le moteur de la croissance américaine. En tenant compte de l’inflation, elle n’a progressé que de 0,1% en avril dernier, à l’identique de mars. Plus mal vécu encore à Wall Street, les nouvelles inscriptions au chômage sont reparties à la hausse, selon le Département du Travail. Déjouant les prévisions, les embauches ont considérablement ralenti en mai, et le taux de chômage officiel est remonté de 0,1 point, progressant à 9,1%. Un taux considéré par de nombreux analystes comme très minoré par rapport celui du chômage réel. Avec un taux de croissance de 2,2% sur les quatre derniers trimestres, il ne peut en tout état de cause pas être résorbé. Enfin, après avoir connu un plateau, le prix de l’immobilier est reparti à la baisse, pour retrouver aujourd’hui son niveau de 2002. Quant au marché immobilier commercial (grandes surfaces commerciales, hôtels, etc.), il rencontre également de grandes difficultés, annoncées pour s’aggraver l’an prochain. Le fonds d’investissement Whitehall, filiale de Goldman Sachs, vient ainsi de restructurer la dette d’un de ses plus gros portefeuilles hôteliers grâce à un apport de l’Abu Dhabi Investment Authority, le fonds souverain de l’Émirat. Ce n’est que le début d’une longue série de refinancements qui s’annonce. Le spectre d’un « double dip » – une rechute de la croissance qui était repartie – avait été évacué, mais il réapparaît et la bourse en fait à nouveau les frais après avoir connu une embellie du à l’abondance des liquidités distribuées par la Federal Reserve. Dans sa causerie hebdomadaire du samedi à la radio et à la télévision, Barack Obama a reconnu que l’économie devait affronter « de forts vents contraires » . dont l’origine serait selon lui à trouver dans le prix élevé de l’essence, le séisme au Japon et la situation financière européenne… N’ayant pas de remèdes à proposer pour les contrarier, il a faute de mieux terminé par une péroraison : « Nous sommes un peuple qui n’abandonne pas, nous faisons de grandes choses, nous façonnons nos destinées. Et je suis persuadé que si nous conservons cette état d’esprit, le meilleur est devant nous. »
Le spectre d’une seconde crise Les milieux financiers américains ont publiquement fait part de leur profonde inquiétude à propos de la perspective d’un défaut sur la dette. Fait sans précédent, le Comité consultatif du Trésor pour les questions d’emprunt (TBAC), qui regroupe les dirigeants des principales mégabanques et fonds d’investissement intervenant sur le marché de la dette, a pris sa plume pour écrire à Tim Geithner, le secrétaire d’État au Trésor. « Les risques qu’un défaut de paiement ferait peser à long terme sont si élevés que tout retard dans le relèvement du plafond de la dette est susceptible d’avoir des conséquences négatives sur les marchés, bien avant que le dit défaut ne se produise réellement. » Précisant en mettant les points sur « i » que cela pourrait déclencher « une autre crise financière catastrophique, après celle de 2007-2009 dont le monde ne s’est pas encore remis. » Avant même la date butoir redoutée du 2 août prochain, la fin du mois de juin est attendue par les analystes financiers américains. Vient en effet à cette date à échéance le programme de la Federal Reserve d’ « assouplissement quantitatif » , lui ayant permis par le biais d’une création monétaire intense (la planche à billet) d’acheter pour 600 milliards de dollars d’obligations publiques américaines et de maintenir les taux de celles-ci à un faible niveau.
Que va-t-il alors se passer sur le marché obligataire ? À quel taux le Trésor va-t-il placer ensuite ses émissions, leur principal acheteur faisant défaut, s’il ne relance pas un nouveau programme d’achat ? À l’occasion d’une audition devant le Sénat, Tim Geithner a affecté une sérénité toute professionnelle : Le monde perçoit toujours les États-Unis et le système politique américain comme étant à la hauteur pour faire aboutir des réformes, renforcer l’économie et revenir à une situation budgétaire plus viable. Ajoutant, pour remporter l’adhésion : Si vous regardez le coût auquel nous empruntons aujourd’hui, vous voyez qu’il y a toujours une confiance énorme dans le monde dans la capacité de ce système politique. Les analystes financiers, tout en reconnaissant l’absence de tension actuelle sur le marché, sont plus perplexes. L’arrêt des achats de la Federal Reserve et de la distribution abondante de liquidités pourrait créer des situations de retournement rapide sur les marchés des actions et des matières premières, et affecter également le crédit. Mais si, de surcroît, les acheteurs américains de la dette se mettaient à la bouder – comme le principal d’entre eux, le fonds d’investissement Pimco, a annoncé le faire – une augmentation des taux obligataires et du coût de la dette deviendrait inévitable. La conjonction d’une telle situation avec un défaut sur cette dernière, au cas où aucun accord ne serait possible au Congrès, pourrait créer un véritable séisme. Dans l’immédiat, les investisseurs ont réagi différemment, prenant à contre-pied ceux qui ont cru devoir anticiper une hausse des taux obligataires et la baisse correspondante de leur valeur faciale. Réagissant au tir groupé d’exécrables nouvelles économiques qui vient d’intervenir, ils se sont malgré tout réfugiés sur le marché de la dette obligataire, aboutissant à son soutien. Entre deux maux, il faut choisir le moindre. Les pressions sont fortes sur la Federal Reserve pour que ne soit pas lancé un nouveau programme d’« assouplissement quantitatif » avec pour objet de poursuivre les achats d’obligations du Trésor. La tentation est grande pour ses dirigeants de renvoyer la balle au gouvernement, à la manière de la Banque Centrale Européenne qui multiplie les pressions pour que les gouvernements multiplient les mesures de réduction des déficits publics. Ben Bernanke, son président, paraît même y avoir succombé, au nom de la lutte contre l’inflation qu’une relance de la planche à billet pourrait favoriser et dont les milieux d’affaire ne veulent à aucun prix, car elle éroderait leurs avoirs. Mais ce n’est peut-être que partie remise, si le ralentissement économique se confirme et se poursuit. Plus souterraine, une autre bataille non moins décisive se poursuit parallèlement à celle qui se déroule au Congrès.
Il n’y a plus d’échappatoire Le relèvement in extremis du plafond de la dette, à la faveur d’un compromis sans lendemain entre les démocrates et les républicains, ainsi que l’attentisme de la Federal Reserve sont l’hypothèse la plus probable, car elle permettait de différer encore des choix douloureux de tous côtés. Pour définir sa ligne de conduite, la Federal Reserve est ballottée entre le risque de l’inflation et celui de la stagnation. Si les deux devaient intervenir simultanément, les États-Unis entreraient en stagflation, suivant en cela les Britanniques qui semblent s’y diriger. Au-delà de la bataille permanente à propos de la réduction du déficit budgétaire qui va se poursuivre ces prochains mois, l’évolution de la structure de la dette est une donnée alarmante. La maturité moyenne de la dette se raccourcit, rendant celle-ci plus sensible à une augmentation des taux, car devant plus vite être « roulée », c’est-à-dire refinancée par de nouvelles émissions. Une rapide augmentation du service de la dette pourrait en résulter, pesant encore plus sur le budget de l’État alors qu’il faut déjà réduire son déficit. Depuis le temps qu’il est annoncé que les États-Unis ne pourront pas éternellement accroître leur gigantesque dette publique, l’administration américaine est sans conteste arrivée au moment où elle ne peut plus désormais tergiverser indéfiniment. Ne pas réduire le déficit reviendra à prendre le risque d’accélérer brutalement une chute du dollar qui contribuerait à précipiter une réforme du système monétaire international que les États-Unis veulent repousser au plus tard possible, car elle sanctionnerait la fin du statut privilégié du dollar et la possibilité de financer à bas prix leur déficit. S’y résoudre, malgré la difficulté de l’exercice et le contexte politique qui ne s’y prête guère, ce sera reconnaître sans attendre et sans plus de manières la fin du rêve américain et sanctionner le déclin irréversible de la première puissance mondiale. Il n’y a plus d’échappatoire. Aucun de ces deux choix possibles n’est exaltant, les deux sont porteurs d’une accentuation de la crise sociale et de la dégringolade des classes moyennes. Seule la Federal Reserve pourrait retarder ce choix en relançant la planche à billet, mais à quel prix ? L’inflation n’est plus une solution acceptable pour un monde financier qui en serait la première victime et en craint les effets, ni pour tous les détenteurs d’avoirs en dollars, car le pouvoir d’achat de ceux-ci seraient rogné.
Public et privé dans le même panier percé Aux États-Unis comme en Europe, la crise de la dette publique rejoint celle de la dette privée. Les deux s’additionnent et ne font qu’une en raison de leur étroite interconnexion, expression d’un système au bout de son rouleau. L’accroissement brutal de la dette publique ayant comme principale origine les effets de sa crise, débutée en 2007 et dont il ne parvient pas à sortir. L’hypertrophie du système financier le condamne sans rémission, car cette dette gigantesque sur laquelle il est bâti n’est ni remboursable ni extensible à l’envi et crée une grande instabilité structurelle, telle une pyramide reposant sur sa pointe. La Federal Reserve a acheté 2.000 milliards de dollars de bons du Trésor et d’obligations hypothécaires, sans compter celles dont Fannie Mae et Freddie Mac sont gorgées. Jusqu’où est-il possible de ne pas aller ? L’agence de notation Moody’s vient de frapper deux des trois coups. Dans un premier temps, elle a menacé d’abaisser la note des trois principales banques américaines – Citigroup, Bank of America et Wells Fargo – car elles risquent selon elle de ne plus bénéficier dans l’avenir d’un même soutien du gouvernement. Dans un second, elle a annoncé « placer la dette de l’État fédéral américain sous surveillance, en vue d’un éventuel abaissement en cas d’absence de progrès sur le relèvement du plafond de la dette dans les semaines à venir ». Les banques centrales, heureusement pour elles, ne sont pas soumises à la notation… Ce qui est en cause aux États-Unis et déborde de ses frontières, c’est l’affaiblissement du dollar et des obligations d’État, car celles-ci sont l’actif refuge par excellence du système financier, le collatéral de dernier ressort. Ne plus pouvoir compter sur celles-ci comme pilier, c’est perdre un point d’appui que rien ne peut remplacer, aboutissant à déséquilibrer encore l’ensemble du système. La crise de la dette US est américaine par ses causes, mondiale par ses effets.
Edité le 08-06-2011 à 23:38:40 par Xuan
Xuan
Posté le 30-07-2011 à 21:00:38
Xinhua publie aujourd'hui un article sur la dette US :
Les Etats-Unis dans l'impasse sur le plafond de la dette sur fond de croissance anémique
WASHINGTON, 30 juillet (Xinhua) -- La Chambre des représentants américaines a adopté un plan sur le plafond de la dette dans un vote vendredi soir, mais le plan a été rapidement rejeté par le Sénat, ce qui a encore amenuisé l'espoir d'aboutir à un accord bipartite avant la date butoir du 2 août.
Le Parti républicain a réussi à envoyer la mesure au Sénat, en dépit de l'avertissement de la Maison Blanche qui avait annoncé qu'elle allait opposer son veto à celle-ci, et de la forte opposition de la chambre haute.
Dans le cadre du nouveau plan en deux étapes présenté par le président républicain de la Chambre John Boehner, le Congrès relèverait immédiatement le plafond de la dette du gouvernement fédéral de 900 milliards de dollars jusqu'au début de l'année prochaine et réduirait les dépenses de 917 milliards sur une décennie.
D'après le plan modifié dans la nuit de jeudi à vendredi, un deuxième relèvement du plafond de la dette l'année prochaine devrait être assujetti à l'approbation par le Congrès d'un amendement constitutionnel au budget équilibré et à son envoi dans les Etats pour ratification.
Le Sénat dominé par les démocrates a rejeté le plan de Boehner deux heures seulement après son adoption par la Chambre basse. Le plan de la Chambre est "défectueux", a estimé vendredi le président démocrate du Sénat Harry Reid, avant d'ajouter que l'économie américaine ne pourrait pas supporter ce genre d'incertitude plus longtemps.
"La Chambre des représentants continue d'essayer de faire adopter un projet de loi, alors que la majorité des républicains et des démocrates du Sénat ont déjà annoncé qu'ils ne le voteront pas" , a expliqué le président américain Barack Obama quelques heures avant le vote de la chambre basse.
Un plan de compromis sur le plafond de la dette permettant d'éviter un défaut de paiement sans précédent devrait être bipartite pour obtenir l'adhésion des deux partis, a souligné vendredi matin M. Obama lors d'une conférence de presse.
L'impasse pourrait amener les Etats-Unis à voir leur note de dette souveraine de premier ordre dégradée, a mis en garde le président Obama. Une dégradation de cette note pourrait conduire à une "augmentation des taxes" qui pèsent sur les Américains sous la forme d'une augmentation des intérêts sur leurs prêts hypothécaires, leurs prêts automobiles et leurs cartes de crédit, selon M. Obama.
"Les dirigeants doivent commencer à travailler ensemble immédiatement pour parvenir à un compromis qui évite un défaut de paiement et pose les bases d'une réduction équilibrée du déficit" , a déclaré la Maison Blanche dans un communiqué après le vote de la chambre basse. "La proposition du sénateur Reid est une base pour ce compromis. Non seulement elle réalise une plus grande réduction du déficit que le projet de loi adopté par la Chambre des représentants aujourd'hui et met un processus en place pour réaliser encore plus d'économies, mais elle élimine également les incertitudes entourant le risque de défaut de paiement" , note le communiqué.
Le plan de Reid prévoit un prolongement suffisant de la capacité d'emprunt du gouvernement fédéral pour tenir jusqu'à la fin de 2012, quand l'élection présidentielle se terminera, et une réduction de 2 400 milliards de dollars des dépenses du gouvernement sur dix ans.
La dette du gouvernement fédéral américain a atteint à la mi-mai sa limite fixée par la loi de 14 290 milliards de dollars. Le département du Trésor a averti que la nation connaîtrait un défaut de paiement le 2 août sans un accord sur le relèvement du plafond de la dette.
Le temps venant à manquer, les décideurs n'ont pas encore trouvé un moyen de sortir le pays de l'impasse actuelle, en dépit d'une faible croissance économique au premier semestre de l'année.
Le taux de croissance américain a connu un ralentissement pour passer à 1,3% au cours du second trimestre 2011, loin de la prévision des attentes des marchés à hauteur de 1,7%, une nouvelle preuve d'une économie plus faible, a indiqué vendredi le département du Commerce américain.
Le département a également révisé grandement le taux de croissance au premier trimestre passé de 1,9% à seulement 0,4%, le taux le plus bas depuis la fin de la récession il y a deux ans, alors que la consommation basse des ménages et les coupures dans les dépenses du gouvernement fédéral et des gouvernementaux locaux ont fragilisé la reprise économique.
"En ce jour qui nous a rappelé la fragilité de l'économie, c'est un fardeau dont nous pouvons nous débarrasser de nous-mêmes. Nous pouvons y mettre fin avec un simple vote, un vote que les démocrates et républicains effectuent depuis des dizaines d'années, un vote que les dirigeants du Congrès effectuent depuis des dizaines d'années" , a souligné M. Obama lors de la conférence de presse.
Xuan
Posté le 30-07-2011 à 21:07:49
L'agence chinoise de notation Dagong dégrade la note des USA et des pays européens :
les 3 agences traditionnelles américaines sont : Fitch, Moody’s, Standard & Poor’s
La première observation qui vient à l'esprit est que les pays capitalistes avaient résolu la crise de 2008 en recapitalisant les banques avec l'argent public. Mais si la crise du capitalisme était apparemment d'origine financière, elle repose en réalité sur l'appauvrissement des peuples, auquel aucun remède n'a été apporté. De sorte que la crise économique de surproduction s'est approfondie. La différence avec 2008 est que la dette est désormais souveraine et qu'aucun financier ne peut ni ne veut repêcher les Etats endettés.
Cette crise mondiale intervient au moment où la dette contractée par les USA - particulièrement depuis que le dollar a été détaché de la valeur or - ne peut plus être remboursée.
A présent l'Europe et les BRICS n'ont pas d'autre issue que de mettre en place une nouvelle monnaie internationale. Le dollar qui ne vaut même plus sa valeur en papier est condamné à une dévaluation drastique et à disparaître en tant que monnaie d'échange universelle.
Edité le 30-07-2011 à 22:48:31 par Xuan
Xuan
Posté le 03-09-2011 à 23:32:44
L’économie US et européenne de nouveau proches de la récession.
Comme on pouvait s'en douter, aucune des causes de la crise de 2008 n'ayant été résolue, la crise est de nouveau à nos portes mais ce n'est plus un raz-de-marée, c'est un tsunami.
Activité manufacturière en baisse, chômage persistant, marché immobilier toujours en baisse aux USA, menace sur les 550 000 employés de la poste US et les 7 millions d'auxiliaires et sous-traitants à la fin du mois. Plusieurs banques sont de nouveau sur la sellette : Bank of America son unité de Merrill Lynch, Barclays Citigroup et Nomura Holdings Ally Financial (anciennement GMAC), Countrywide Financial , Credit Suisse , Deutsche Bank , First Horizon National ,General Electric , Goldman Sachs , HSBC North America , JPMorgan Chase , Morgan Stanley , The Royal Bank of Scotland Group et la Société Générale. 60 000 licenciements sont prévus dans le secteur bancaire.
Par ailleurs le marché du crédit se tarit, ce qui augmente les taux et accroît les dettes. Celle de la Grèce atteindrait 1/4 de son PIB. Le rachat des dettes par la BCE accroît son propre endettement. L'Europe est conduite inéluctablement vers une plus grande intégration, c'est-à-dire une domination franco-allemande de plus en plus implacable.
Enfin, les pays émergents ont commencé à réorienter leur économie vers la consommation intérieure et réduit leur taux de croissance. Il en résulte que leur rôle de "locomotive" peut en être réduit.
L’atterrissage risque d’être beaucoup plus périlleux qu’en 2008.
Edité le 03-09-2011 à 23:54:31 par Xuan
Xuan
Posté le 05-01-2012 à 17:09:04
6 000 milliards d'euros à 0,001 %
L’agence de presse Bloomberg a révélé qu’entre 2007 et 2008 la FED a prêté aux banques 7 770 milliards de dollars à des taux extrêmement avantageux – jusqu’à 0,01% - et dans l’opacité la plus totale .
Cela représente la moitié du PIB US, soit aussi 11 fois plus que le Plan Paulson de 500 milliards d’euros de 2008, qui avait été rendu public.
Apprenant cette nouvelle, le socialiste Rocard n’a pas manqué de sauter sur l’occasion pour dénoncer ce racket historique sur l’argent du peuple américain... ? absolument pas : pour suggérer que la BCE en fasse autant ! L’Expansion du 4 janvier s’interroge lui-aussi, non pas sur la légitimité de cette escroquerie évidemment, mais sur son efficacité.
Le système impérialiste est parvenu à un tel degré de décomposition que le vol institutionnalisé sur le dos du peuple, appliqué à tout un continent et pour des sommes jamais atteintes dans l’histoire, ne pourrait même plus rassasier les appétits du capital financier.
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