Sujet : Les nationalisations | | Posté le 11-09-2006 à 20:18:45
| Puisque le sujet a été évoqué ici (il est aussi remonté sur le F"uc")... C'est reparti! Voilà la première intervention (de moi même!) Nationalisation, socialisation. Le sujet a été évoqué. Que penser des nationalisations? Je vous livre deux extraits: Le premier vient de l'Humanité Rouge n°88 (1970). l y est dit:
Citation :
Le battage autour des " nationalisations, progrès vers le socialisme " [il s'agit des nationalisations de 1945-47 - ossip] servait à faire avaler aux travailleurs cette collaboration de classe effrénée sans principe. En régime capitaliste, nous disent Pierre Semard et l'Internationale Communiste, les nationalisations peuvent apporter des améliorations appréciables à la situation des travailleurs(*), mais elles n'ont rien d'une mesure socialiste, au contraire elles s'effectuent non pas contre les monopoles, mais à leur profit. Pour la nationalisation des mines de charbon, une indemnité avec intérêt jusqu'à remboursement total fut versée aux capitalistes. La nationalisation n'a pas touché aux usines de traitement des produits de la distillation de la houille : c'est ce qui rapporte surtout dans l'industrie charbonnière…. Ainsi l'Etat bourgeois, donc les contribuables, paient le rééquipement des mines épuisées par l'exploitation intense sous l'occupation (les profits qu'elles ont procurés aux capitalistes miniers leur restent). Même chose pour la nationalisation de l'électricité. Présenter les nationalisations, ce capitalisme d'Etat, comme " un progrès dans la voie du socialisme " est une duperie. Les grands capitalistes ne s'y sont pas trompés : il y a eu unanimité à l'Assemblée Nationale pour voter ces nationalisations. |
Autre citation, celle de Maurice Thorez (p.140-150 du livre 2 - tome 7 - de ses oeuvres, allant de septembre 1934 à janvier 1935)
Citation :
Les nationalisations dans le cadre du régime capitaliste ne pourraient conduire qu'à un renforcement de l'Etat bourgeois, à une plus grande concentration des moyens de domination et d'oppression entre les mains de l’oligarchie financière. Ce serait simplement accélérer le processus de fascisation de l'Etat. Est-ce que nous sommes contre les nationalisations ? Non, nous sommes pour les nationalisations. Mais la condition pour nationaliser, la condition pour socialiser, c'est la prise du pouvoir. L’expropriation sans rachat. Quand nous serons en France à une situation révolutionnaire, alors, à l’exemple de LENINE en 1917 nous demanderons la nationalisation. Ce sera conforme au programme de l’Internationale communiste. A ce moment, les nationalisations, le contrôle ouvrier, l’expropriation sans rachat, tout cela sera devenu le programme du gouvernement ouvrier et paysan, de la dictature du prolétariat à instaurer dans les jours les plus proches, au terme de l’insurrection armée qui nous conduira au pouvoir. » |
(*) parmi ces améliorations, peut être, des conditions de salaire plus élevé, qui attirant - par exemple chez Renault - les meilleurs ouvriers, conduisait les autres entreprises privées à augmenter les salaires... |
| | Posté le 11-09-2006 à 20:19:34
| Second extrait, par chabi_9
Connolly a écrit :
aux joyeux lurons Ossip and C° Alors que nous subissons les PRIVATISATIONS sortir hors contexte historique vos petits textes c'est la DEMONSTRATION de votre dogmatisme maladif .....mais amusant tellement il est primaire. |
La question des nationalisations n'est pas une question d'histoire uniquement, elle permet aussi de faire en sorte d'élever la conscience de classe du prolétariat. En quoi, une entreprise avec 51% du capital de l'Etat bourgeois serait plus "socialisée" qu'une entreprise où l'Etat bourgeois possède 36% du capital dis-moi? La question est bien que face aux privatisations, les réformistes et les trostskystes posent toujours la revendication des nationalisations. SAUF QUE sans contrôle des travailleurs sur la gestion et la production, il n'y a aucune différence majeure dans les rapports sociaux de production entre une entreprise publique et privée. Pour te parler concrètement aujourd'hui la SNCF entreprise publique met en oeuvre la concurrence avec le privé dans les transports ferroviaires, elle prépare pour l'Etat bourgeois, les caractéristiques d'une future entreprise privée. |
| | Posté le 11-09-2006 à 20:21:34
| Troisième intervention remoi
Connolly a écrit :
MAIS MON PAUVRE CHABI TU ENFONCES DES PORTES OUVERTES ! LES COMMUNISTES ONT toujours DIT QUE LA NATIONALISATION NE PRENAIT SON SENS QU AVEC LE SOCIALISME !!! tu parles d'une découverte!!!! |
Pourtant... Le même Maurice Thorez, déclare le 18 novembre 1946, au Times (la fameuse interview au Times) [et je précise que je cite Les cahiers du communisme n°11, novembre 1946 , organe théorique mensuel du PCF, donc pas une source anticommuniste]
Maurice Thorez, en 1946 a écrit :
A l'étape actuelle du développement de la société, nous avons la conviction que les nationalisations - le retour à la nation des grands moyens de productions monopolisés - constituent un progrès dans la voie du socialisme . Les nationalisations portent ateintent à la toute-puissance des oligarchies financières, elles limitent les possibilités légales de l'exploitation de l'homme par l'homme, elles placent entre les mains d'un gouvernement démocratique des moyens de appréciables pour l'oeuvre de redressement économique du pays. Il esy évident que le Parti Communiste, dans son activité gouvernementale, et dans le cadre du système parlementaire qu'il a contribué à rétablir, s'en tiendra strictement au programme démocratique qui lui a valu la confiance des masses populaires. |
Le premier paragraphe est en contradiction avec ce que disait Semard, ce que disait Thorez en 1934, et ce que disait Kouzminov en 1948 (v. plus bas). Autre citation, celle du philosophe soviétique Kouzminov, dans Etudes soviétiques n°1 , 1948 [là aussi publication liée au PCF], dans son article: Le capitalisme monopoliste d'Etat .
Kousminov, philosophe soviétique en 1948 a écrit :
[...]La nationalisation des banques, des entreprises et branches d'industrie, qui s'effectue parfois dans le pays bourgeois, est réalisée, non pas contre les monopoles, mais à leur profit. D'abord, ces nationalisations ne lèsent pas les droit de propriété, ni les intérêts des propriétaires qui recoivent, comme, par exemple, en Angleterre, une généreuse compensation. Le plus souvent, on nationaliste les branches déficitaires ou qui ne fournissent pas un profit supérieur à la moyenne. C'est le cas des houillères britanniques. Le gouvernement travailliste est venu à la rescousse des rios anglais du charbon, sauvant leurs capitaux et les libérant de la nécessité de faire des dépenses considérables pour la rénovation d'un équipement démodé... |
On voit qu'en 1948, la situation n'avait pas changé, qu'il n'y avait pas lieu de parler de dogmatisme, ni de contexte.
Message édité le 11-09-2006 à 20:24:20 par ossip |
| | Posté le 11-09-2006 à 20:23:13
| gorki a écrit :
Alors pour faire simple, la valse des nationalisations privatisations n'a pas cessé depuis la libération. Les nationalisations n'ont jamais quittées les programmes du PcF ou PS ou les deux réunis. Ils furent en charge du pouvoir, à plusieurs reprises et praticiens des deux méthodes. Et la bourgeoisie et toujours restée gardienne de la bourse, comme auraient dit nos aînés En quoi dialectiquement cela a changé quoi que ce soit à la nature du système capitaliste. "Mieux", exemple facilement observable, à ce jour les agents service public SNCF se voient restreint leur droit de grève, (démonstration simple qu’ils n’ont pas le contrôle de l’entreprise de service public) Voila un des aspects résultant d'un enchaînement de contexte historique, pour reprendre le langage de quelqu’un ici La méthode des nationalisations, ce n’est pas une recette nouvelle ! déjà au congrès de tour, qui accoucha dans la douleur la SFIC elle servi d’argument, à ceux qui refusait l’adhésion a III internationale. |
en guise d'anecdote ossip a écrit :
Une seule des nationalisations de la Libération a été réalisée par expropriation des biens capitaliste: celle de la SNECMA (Aviation). |
ossip a écrit :
D'autre part, j'ai souligné que mis à part la SNECMA, toutes les nationalisations se sont faites en indemnisant les bourgeois, et je rajoute que leur sont restés les parties de ses branches dont la rentabilité est la plus élevée |
finimore a écrit :
Ce n'est pas non plus pour rien que les négociations de Mitterrand et Marchais pour le Programme Commun ont justement échouée sur la question de l'ampleur des nationalisations. Pour les révisionnistes, les nationalisations -dans le cadre du système capitaliste- étaient un axe essentiel pour la construction d'une société de capitalisme d'Etat. Finimore |
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| | Posté le 11-09-2006 à 20:25:42
| connolly a écrit :
C'est le rapport des forces politiques qui a empeché les nationalisations de tenir leurs promesses....mais la grande bourgeoisie est revenue sur les nationalisations en privatisant à tour de bras c'est la preuve que les nationalisations étaient porteuse d'une politique progressiste si le politique avait suivi. |
ossip a écrit :
C'est le rapport des forces politiques qui a empeché les nationalisations de tenir leurs promesses.... Non, c'est la question de quelle classe dirige... La question c'est socialisme ou capitalisme? mais la grande bourgeoisie est revenue sur les nationalisations en privatisant à tour de bras c'est la preuve que les nationalisations étaient porteuse d'une politique progressiste si le politique avait suivi. On passe de " progrès dans la voie du socialisme " (Thorez), d'un " pas dans la direction du socialisme " (Connolly) à " porteuse d'une politique progressiste "... Qu'est ce que la bourgeoisie privatise? Les parties qui ont un fort taux de rentabilité, de profit... Somme toute sur ce sujet, Connolly est très proche des positions réformistes... Le seul problème serait que Blum/Mollet/Mittérand/Fabius n'était pas de bonne foi, et qu'il aurait suffit de mettre quelqu'un de bonne foi, qui veuille "vraiment", pour que du "pouvoir" (sic) politique de l'assemblée, jaillisse le socialisme, ou au moins une politique progressiste . |
Xuan a écrit :
Je serais curieux de savoir comment, et y compris avec un « rapport des forces politiques » favorable, les ouvriers pourraient contrôler les entreprises publiques ou collectives, affecter l’accumulation du capital aux investissements, aux travaux de la nation et aux œuvres sociales, etc. sans que le capitalisme ne soit renversé ni remplacé par un état de dictature du prolétariat ? Comme les religions, le révisionnisme explique un mystère par un autre mystère. |
connolly a écrit :
J'ai beau connaitre votre dogmatisme vulgaire, je suis étonné de lire votre prose sur les nationalisations : on est là au sommet d'une penséee manichéenne qui n'a rien à voir avec la dialectique. "Rapport de force politique" et "quelle classe dirige" ou oriente une politique, c'est la même chose mon pauvre Ossip ! les privatisations qui sont une caractéristique de la politique du grand capital - oui, de ce qui est rentable, évidement- sont largement sous-estimées par le gauchisme mon cher Xuan qui a dit que pour construire le socialisme il ne faut pas que s'exerce le pouvoir de la classe ouvriére et de ses alliés dans le cadre de la dictature démocratique du prolétariat? Faire dire à l'adversaire ce qu'il ne dit pas est une de vos méthodes préférées décidement.... |
Message édité le 11-09-2006 à 20:27:13 par ossip |
| | Posté le 11-09-2006 à 20:31:58
| Une intervention de Xuan Connolly nous gratifie encore d’un remarquable numéro de voltige, agrémenté de ses commentaires pontifiants. « aux joyeux lurons Ossip and C° » « la DEMONSTRATION de votre dogmatisme maladif .....mais amusant tellement il est primaire. » « J'avoue que je suis consterné !! » « Ta manière de poser le problème est typique du dogmatisme le plus obtus. » « Sincèrement, ne pas comprendre cette dialectique élémentaire me surprend même de ta part. » « Réveille toi mon vieux ! » « désespérant... » « nous en convenons tous » « mon pauvre Ossip ! » « J'ai beau connaitre votre dogmatisme vulgaire, je suis étonné de lire votre prose sur les nationalisations : on est là au sommet d'une pensée manichéenne qui n'a rien à voir avec la dialectique. » « Faire dire à l'adversaire ce qu'il ne dit pas est une de vos méthodes préférées décidément..... » Mais les sempiternels effets de manche de Connolly ressemblent plutôt aux moulinets désespérés de l’équilibriste amateur. Connolly admet que la nationalisation sert le capitalisme :
Connolly a écrit :
« La nationalisation peut répondre à un besoin pour le capitalisme » […] « les privatisations qui sont une caractéristique de la politique du grand capital - oui, de ce qui est rentable, évidemment » |
Les privatisations ne sont pas une caractéristique de la politique du grand capital , pas plus que de ce qui est rentable . La caractéristique du capitalisme monopoliste c’est la recherche du profit maximum d’une part, et d’autre part la contradiction entre le caractère social de la production et le caractère privé des rapports de production, et cela aussi bien dans un cadre privatisé que dans un cadre nationalisé . La nationalisation capitaliste est la forme la plus exacerbée de la contradiction entre le caractère social des forces productives et le caractère privé des rapports de production capitalistes. Nous le verrons plus loin. Mais entre la nationalisation capitaliste et la nationalisation socialiste, il y a le saut qualitatif de la révolution prolétarienne, et non des pas de souris… Mais Connolly jure sur son honneur qu’il n’a jamais dit le contraire :
Connolly a écrit :
« LES COMMUNISTES ONT toujours DIT QUE LA NATIONALISATION NE PRENAIT SON SENS QU AVEC LE SOCIALISME !!!» […] « "Rapport de force politique" et "quelle classe dirige" ou oriente une politique, c'est la même chose...» […] « pour construire le socialisme il [faut] que s'exerce le pouvoir de la classe ouvrière et de ses alliés dans le cadre de la dictature démocratique du prolétariat… » |
On notera « LA NATIONALISATION NE PRENAIT SON SENS QU’AVEC LE SOCIALISME » Ce qui est déjà une ânerie de première puisqu’il s’agit de nationalisations de nature différente, et non d’une nationalisation qui prendrait tantôt un sens tantôt un autre, ou bien qui n’aurait pas de sens pour en avoir après. Seulement il ne s’agit pas d’une ânerie innocente car l’ambition de Connolly c’est de donner du sens aux nationalisation existantes, de les utiliser pour se rapprocher du socialisme. Les nationalisations capitalistes seraient un progrès, petit pas après petit pas, en direction du socialisme :
Connolly a écrit :
« Tu ne vois pas que les nationalisations peuvent effectivement, dans une dynamique sociale et politique, être un progrès dans la voie au socialisme? » « La nationalisation peut répondre à un besoin pour le capitalisme. La nationalisation peut être un pas dans la direction du socialisme. Ce sont les circonstances politiques et sociales, ce sont les acteurs de ces nationalisations qui déterminent si celles ci sont positives ou pas. » « A l'heure où le capital privatise à tour de bras, la nationalisation de l'eau serait une victoire populaire, même si la nationalisation est insuffisante , nous en convenons tous. » « C'est le rapport des forces politiques qui a empêché les nationalisations de tenir leurs promesses....mais la grande bourgeoisie est revenue sur les nationalisations en privatisant à tour de bras c'est la preuve que les nationalisations étaient porteuse d'une politique progressiste si le politique avait suivi. » |
Comment peut-on dire qu’une nationalisation capitaliste peut être porteuse d'une politique progressiste ? alors que ces nationalisations ont été porteuses d’une politique réactionnaire, en France et dans toute la zone d'influence de l'impérialisme français notamment. Comment peut-on ajouter « si le politique avait suivi. » , comme si la nature prétendument progressiste des nationalisations était indépendante de leur caractère de classe et comme si la politique réactionnaire qui les a accompagnées n’était pas autre chose que leur reflet, leur pendant idéologique, absolument subordonné au capital monopoliste ?
Connolly a écrit :
« les privatisations qui sont une caractéristique de la politique du grand capital - oui, de ce qui est rentable, évidement- sont largement sous-estimées par le gauchisme » |
Que signifie ce « largement sous-estimées » ? Allons un peu plus loin sur la question des nationalisations. Voici ce qu’on peut trouver dans le Manuel d’économie politique édité en 1955 par l’Académie des sciences de l’URSS : « Contrairement aux économistes bourgeois de l'époque du capitalisme pré monopoliste, qui chantaient la liberté de la concurrence comme condition fondamentale du développement de la société, les économistes bourgeois contemporains soulignent généralement la nécessité d'une intervention de l'Etat dans tous les domaines de la vie économique. Ils exaltent l'Etat impérialiste comme une force qui serait placée au-dessus des classes et qui serait capable de subordonner à un plan l'économie des pays capitalistes. Or, en réalité, l'ingérence de l'Etat bourgeois dans la vie économique n'a rien à voir avec la planification de l'économie nationale et ne fait qu'accentuer encore davantage l'anarchie de la production. Les apologistes des monopoles font hypocritement passer pour un « capitalisme organisé » la soumission de l'Etat impérialiste à l'oligarchie financière, la large utilisation par celle-ci de l'appareil d'Etat pour satisfaire son intérêt cupide et augmenter les profits des monopoles. […] L'économie politique bourgeoise contemporaine des Etats-Unis est caractérisée par la théorie qui recommande l'accroissement du budget de l'Etat et de la dette publique comme moyen de remédier aux vices du capitalisme. Estimant que les possibilités de développement ultérieur du capitalisme par les seules forces économiques spontanées sont très restreintes, l'économiste américain A. Hansen démontre la nécessité pour l'Etat de « diriger » l'économie capitaliste en stimulant les placements de capitaux moyennant de fortes commandes de l'Etat. Selon la théorie de Hansen et de plusieurs autres économistes bourgeois américaine, les dépenses de l'Etat doivent servir de « régulateur de l'emploi » : pendant la crise et la dépression, le gouvernement doit augmenter ses dépenses et, pendant l'inflation, les réduire. Partant de là, ils réclament l'extension de la pratique des commandes d'Etat, de la création d'entreprises au compte du Trésor, de l'achat de matières stratégiques sur une grande échelle, de l'extension de l'armée et de l'appareil gouvernemental. En fait, toutes ces formes de dépenses de l'Etat, liées à la militarisation de l'économie et à la course aux armements, contribuent largement à assurer des profits maximums aux monopoles. […] De même que les champions de l'économie « dirigée » par l'Etat bourgeois, les défenseurs du « libre jeu des forces économiques » traduisent les intérêts des différents groupes de l'oligarchie financière, qui cherche à s'assurer le profit maximum en intensifiant l'exploitation des masses laborieuses à l'intérieur du pays ainsi qu'en développant l'agression impérialiste sur le plan international. » [ Manuel d’économie politique – Les théories économiques de l'époque du capitalisme – édition de 1955 ] Comme on le voit, l’étatisation ou la privatisation des entreprises est conjoncturelle. Mais on trouve des indications plus nettes encore dans le paragraphe « Le capitalisme monopoliste d'Etat » : « Le capitalisme monopoliste d'Etat consiste à subordonner l'appareil d'Etat aux monopoles capitalistes et à l'utiliser pour intervenir dans l'économie du pays. […] La propriété d'Etat dans les pays impérialistes apparaît ou bien à la suite de la construction d'entreprises, de voies ferrées, d'arsenaux, etc., aux frais du budget de l'Etat, ou bien sous la forme de nationalisation bourgeoise, c'est-à-dire du transfert de certaines entreprises privées au mains de l'Etat, moyennant une forte compensation. En dépit des affirmations des économistes bourgeois, qui présentent l'étatisation des entreprises sous la domination politique de la bourgeoisie comme une « pas vers le socialisme », celle-ci n'a rien de commun avec le socialisme. La propriété d'Etat dans les pays bourgeois est une variété capitaliste, où le propriétaire n'est pas un capitaliste particulier, mais l'Etat bourgeois, qui est subordonné à une poignée de grands monopoles. L'étatisation des entreprises est utilisée par les monopoles pour renforcer l'exploitation de la classe ouvrière et de tous les travailleurs et pour multiplier leurs profits. Les monopoles utilisent le pouvoir d'Etat pour collaborer activement à la concentration et à la centralisation du capital, augmenter leur puissance et leur influence : par des mesures spéciales, l'Etat force les entrepreneurs restés indépendants à se soumettre aux groupements monopolistes et, en temps de guerre, il fait procéder à la concentration forcée de la production, en fermant les portes d'une foule d'entreprises petites et moyennes. C'est dans l'intérêt des monopoles que l'Etat, d'une part, établit des droits élevés sur les marchandises importées et que, d'autre part, il encourage l'exportation des marchandises en payant aux monopôles des subventions à l'exportation et en leur facilitant la conquête de nouveaux marchés au moyen du dumping. Les monopoles utilisent le budget d'Etat afin de piller la population du pays en la grevant d'impôts et en recevant de l'Etat des commandes qui leur rapportent de gros profits. L'Etat bourgeois, sous le prétexte « d'encourager les initiatives économiques », verse aux gros entrepreneurs des sommes considérables sous forme de subventions. Dans le cas où les monopoles sont menacés de faillite, ils reçoivent de l'Etat les crédits nécessaires pour couvrir leurs pertes, et on leur fait remise des impôts qu'ils doivent à l'Etat. […]Le développement du capitalisme monopoliste d'Etat a pour effet, premièrement, de hâter encore la socialisation capitaliste de la production [ et non pas des rapports sociaux de production – souligné par Xuan ] , créatrice des conditions matérielles nécessaires pour remplacer le capitalisme par le socialisme. Lénine disait que le capitalisme monopoliste d'Etat était la préparation matérielle complète du socialisme. Le développement du capitalisme monopoliste d'Etat amène, en second lieu, une accentuation de la paupérisation relative et absolue du prolétariat. C'est au moyen du pouvoir d'Etat que les monopoles élèvent au maximum le degré d'exploitation de la classe ouvrière, de la paysannerie et de larges couches d’intellectuels, ce qui ne manque pas d’aggraver considérablement les antagonismes entre exploités et exploiteurs. Les défenseurs du capitalisme, en dissimulant la subordination de l'Etat bourgeois aux monopoles capitalistes, prétendent que l'Etat est devenu dans l'économie des pays capitalistes une force décisive, capable d'assurer la direction planifiée de l'économie, car il n'en est pas maître : elle se trouve entre les mains des monopoles. L'effort de l'Etat pour « régler » l'économie, accompli dans l'intérêt du capital monopoliste, ne peut pas supprimer l'anarchie de l'économie capitaliste ni les crises économiques et il conduit en fait à une aggravation des contradictions du régime bourgeois. » [ Manuel d’économie politique – Le capitalisme monopoliste d'Etat – édition de 1955 ] |
| | Posté le 11-09-2006 à 20:33:07
| Si Connolly s’était donné la peine de lire l’extrait que j’ai cité « En dépit des affirmations des économistes bourgeois, qui présentent l'étatisation des entreprises sous la domination politique de la bourgeoisie comme une « pas vers le socialisme », celle-ci n'a rien de commun avec le socialisme. La propriété d'Etat dans les pays bourgeois est une variété capitaliste, où le propriétaire n'est pas un capitaliste particulier, mais l'Etat bourgeois, qui est subordonné à une poignée de grands monopoles. L'étatisation des entreprises est utilisée par les monopoles pour renforcer l'exploitation de la classe ouvrière et de tous les travailleurs et pour multiplier leurs profits. » [ Manuel d’économie politique – Le capitalisme monopoliste d'Etat – édition de 1955 ] ça lui aurait évité de pérorer :
Connolly a écrit :
Nationaliser les secteurs clef de l'économie sera prépater un rapport de force favorable à la classe ouvriére et ses alliés. C'est un fait que aucun marxiste ne peut nier, mais encore faut il erte marxiste. |
Et il aurait peut-être fait l’effort de chercher un argument. Mais Connolly a pour son bréviaire révisionniste la foi du charbonnier et pour ses détracteurs le mépris du prophète envers les mécréants. Connolly n’a pas besoin de se justifier ; c’est le mystère de la foi. A ceux qui posent une question ou le critiquent il répond « croyez , c’est un fait que vous ne pouvez nier ; sinon hors de ma vue, vous ne faites pas partie de mes brebis » |
| | Posté le 11-09-2006 à 20:36:30
| connolly a écrit :
mon pauvre Xuan tu as encore beaucoup à apprendre, comme nous tous ! aucune contradiction entre le texte que tu cite et ce que je pense et que je dis : 1 le texte date de 1955...... 2 c'est la nature de classe de l'état qui fait le différence,les rapports de forces politiques : donc nationalisation par un gouvernement progressiste ce n'est pas la nationalisation par un gouvernement bourgeois 3 Al 'heure actuelle, nationalser le secteur bancaire par exemple ne peut qu'etre le fait d'un gouvernement populaire ou garder edf dans le giron étatique, même bourgeois, sera une victoire populaire 4 mais pour comprendre cela il faut enlever les oeuilléres dogmatiques et devenir marxiste, ce qui est moin d'etre ton cas Xuan ! |
gorki a écrit :
bonjour XUAN tu as raison d'insiter, il n'y a pas de troisieme voie car comme le dit si bien le camarade Lénine, du moment qu'il existe, le capital règne sur toute la societé , et aucune république démocratique, aucune loi électorale n'y change rien donc la théorie chère au PrcF, des ilots de socialisme dans un océan de capitalisme et anti-Léniniste et révisionniste. |
connolly a écrit :
Les conneries sur les îlots ne font pas partie des positions du PRCF. Ce que nous disons c'est qu'il faut maintenir une EDF nationale contre la privatisation. Que Gorki s'en foute, ne m'étonne absolument pas. |
Une intervention de Xuan:
Connolly a écrit :
mon pauvre Xuan tu as encore beaucoup à apprendre, comme nous tous ! aucune contradiction entre le texte que tu cite et ce que je pense et que je dis : 1 le texte date de 1955...... 2 c'est la nature de classe de l'état qui fait le différence,les rapports de forces politiques : donc nationalisation par un gouvernement progressiste ce n'est pas la nationalisation par un gouvernement bourgeois 3 Al 'heure actuelle, nationalser le secteur bancaire par exemple ne peut qu'etre le fait d'un gouvernement populaire ou garder edf dans le giron étatique, même bourgeois, sera une victoire populaire 4 mais pour comprendre cela il faut enlever les oeuilléres dogmatiques et devenir marxiste, ce qui est moin d'etre ton cas Xuan ! |
La nature de classe d’un gouvernement dans un pays impérialiste, on connaît : c’est bourgeois. La nature de classe d’un gouvernement dans un pays socialiste, on connaît aussi : c’est prolétarien. Et la nature de classe d’un gouvernement « progressiste » dans un pays impérialiste, vous connaissez camarades ? C’est nouveau, ça vient de sortir ! [g]Fin de l'intervention de Xuan
Connolly a écrit :
ah bon? tu définit le gouvernement de Chavez comment?(meme si pas pays impérialiste) Le gouvernement de front populaire en 1936 en France ? Le gouvernement de la Libération en France ? mais comment peut on etre aussi DOGMATIQUE ? Et encore le mot n'est pas assez fort, je n'ai que rarement eu l'occasion de contater quelque chose d'aussi incroyablement bloqué . Sur le plan intellectuel et du fonctionnement du cerveau humain tu es fascinant Xuan.....mais inquiétant : tu me fais penser aux inquisiteurs !.... |
Xuan a écrit :
Eh bien oui, jusqu’à nouvel ordre je suis allergique au révisionnisme. Je ne vais pas en rajouter, tu as répondu toi-même « c'est la nature de classe de l'état qui fait le différence » . Le label « progressiste » ne définit pas la nature de classe de quoi que ce soit : on peut y mettre à peu près n’importe quoi, y compris Mitterrand ou Fabius ou Hollande, Buffet, Besancenot, etc. Quand on commence à donner n’importe quel sens à n’importe quel concept (quitte à mélanger les pays impérialistes et les pays du Tiers Monde), on n’a pas le droit de se prétendre marxiste. Personnellement je pense qu’il faut appeler un chat un chat. Cela s’appelle simplement de l’honnêteté intellectuelle. Fascinant, non ? Ce qui est grave et inquiétant ce n’est pas la confusion que tu emploies comme le ferait n’importe quel intellectuel de gauche , mais c’est que tu entretiens cette confusion sciemment, en pleine connaissance de cause. Car tu n’as pas l’excuse d’ignorer ni l’histoire du mouvement ouvrier ni la théorie marxiste-léniniste. Tu es un révisionniste. |
Message édité le 11-09-2006 à 20:37:20 par ossip |
| | Posté le 11-09-2006 à 20:43:41
| Une intervention de moi-même Continuant dans le dogmatisme livresque , je vous propose un extrait des Cahiers du bolchevisme , 1er avril 1934 , tiré de Les réformistes et la crise. - III. L'"économie dirigée" et la C.G.T. . Je précise que quand dans l'article il est fait référence à la C.G.T., il s'agit de la C.G.T. de Jouhaux, de collaboration de classe, la C.G.T.U. avait été crée par les communistes...
Citation :
Le capitalisme d'Etat Or, que signifie en réalité la nationalisation du crédit que 1a C.G.T. présente comme la voie royale au socialisme? Aussi bien la C.G.T., dans son appel du 21 février, que le Parti ouvrier belge dans le plan de Man, soulignent qu'il ne s'agit ici d'aucune façon de l'expropriation des banques. C'est pourquoi la C.G.T. met, dans son programme de revendications, le contrôle des banques à côté de la nationalisation du crédit. Dans ses commentaires, de Man est encore plus net: L'établissement de l'institut de crédit ne signifie point qu'il faille supprimer les organismes bancaires qui se chargent actuellement de la distribution du crédit au profit du capital financier privé. (Brochure citée, p. 18.) En discutant avec les adversaires il développe son idée : La nationalisation du crédit selon le plan du travail vise essentiellement un transfert d'autorité. Par rapport à celui-ci, le transfert de propriété joue un rôle absolument accessoire. J'aurai même à démontrer que pour la bonne réussite du plan, il y a intérêt à réduire les transferts de propriété qui pourraient être nécessaires au minimum indispensable à l'exercice de l'autorité requise pour une écono-mie dirigée... Je sais qu'il y-a des adversaires du plan qui lui prê-tent l'intention de faire entrer dans les caisses de l'Etat les profits des banques nationalisées. C'est une erreur profonde. (Le Peuple de Bruxelles du 21 mars.) Ainsi, dans la nationalisation du crédit, il ne s'agit même pas de l'expropriation des banquiers au profit de l'Etat capitaliste, ce qui ne serait pas une mesure socialiste, la propriété capitaliste étant simplement transférée des capitalistes individuels au capitaliste collectif, à l'Etat bourgeois. La nationalisation préconisée par les néo-réformistes ne porte pas la moindre atteinte « aux notions universellement admises de la propriété et de la liberté individuelles ». (De Man, article cité). Il s'agit simplement d'organiser, dans une mesure plus ou moins grande, le contrôle de l'Etat sur la vie économique, au fond mettre l'appa-reil de l'Etat plus complètement que cela n'a été fait jusqu'à présent au service des puissances économiques dominantes. Cette politique repose sur une théorie fausse que, dans le régime économique actuel, la direction de la vie économique est exercée par le capital bancaire qui opprime le capital industriel, pendant qu'en réalité, comme Lénine, l'a démontré d'une façon péremptoire dans son livre sur l'impérialisme, la période ac-tuelle est caractérisée par la fusion du capital bancaire avec le capital industriel, ce qui aboutit à la domination du capital financier, capital de monopoles. Il est faux, comme le prétend Henri de Man, de chercher la cause de la crise dans « les méthodes actuelles de la distribution du crédit », les causes de la crise actuelle (1), sont beaucoup plus profondes et résident dans la contradiction fondamentale du régime capitaliste, celle du caractère social de la production et du caractère privé de l'appropriation. Or, se limiter à réorganiser exclusivement le système de crédit, dans l'esprit du proudhonisme petit-bourgeois, sans toucher au régime de la production et de la propriété capi-taliste, cela signifie se refuser à toucher aux causes de la crise et leurrer les ouvriers sur l'efficacité des mesures superficielles et illusoires. D'ailleurs, l'expérience montre que la tentative de diriger l'économie capitaliste par des mesures bancaires, par la distribution du crédit, tout ce système de la « monnaie dirigée » glorifié tant par les réformistes de tout acabit avant la crise actuelle, n'a abouti à rien. Non seulement ces mesures n'ont pas réussi à éviter la crise, mais elles ont contribué à lui rendre son caractère de gravité exceptionnelle. L'économie capitaliste basée sur la propriété privée des moyens de production et la recherche du profit, par sa nature même, ne peut être dirigée en tant qu'un tout, selon un plan établi d'avance. Les monopoles capitalistes, s'ils suppriment, pour un certain temps, la concurrence et l'anarchie dans une branche déterminée de la production, n'éliminent pas l'anarchie du marché et ne font qu'aggraver la lutte de concurrence, substituent les unités économiques plus puissantes aux capitalistes individuels et instituent la lutte entre les monopoles et les branches industrielles non-monopolisées. La faillite des tentatives de « diriger » l'économie par l'intermédiaire des monopoles capitalistes privés, des trusts et des syndicats, est complète. Il n'y aucune raison de supposer que les mêmes monopoles contrôlés par l'Etat soient plus efficaces. Il ne s'ensuit pas que des mesures particulières adoptées par l'Etat ne peuvent exercer une influence parfois assez considérable sur la vie économique. L'exemple du « capitalisme d'Etat » pendant la guerre le montre. Dans ce sens, presque tous les groupes capitalistes sont partisans de « l'économie dirigée », mais dirigée à leur profit exclusif. Quand il s'agit de la politique commerciale, des subventions, des impôts, etc., chaque groupe capitaliste essaie de diriger l'économie à son profit, par l'intermédiaire de l’Etat. Dans ce sens, l'inflation est également une mesure d' « économie dirigé », car elle aboutit à une nou-velle répartition du revenu national, favorise les débiteurs au détriment des créditeurs, les industries exportatrices au détriment des industries importatrices, l'oligarchie financière au détriment (le l'ensemble de travailleurs, etc. Mais loin d'organiser l'économie capitaliste, toutes ces mesures à la longue contribuent à sa désorganisation croissante. L'expérience Roosevelt, avec l'intervention très grande de l'Etat dans tout le mécanisme de la vie économique, montre bien le sens et les limites de l' « économie dirigée » dans ces cadres du régime capitaliste. Roosevelt a réussi à alléger la situation de certains groupes capitalistes, à faire réduire la production dans quelques branches d'industrie, à organiser les travaux pu-blics par une certaine période, surtout en liaison avec les préparatifs militaires, mais sa politique, loin de régulariser et d'ordonner la vie économique, donne naissance, à de nouvelles perturbations, et tout comme le capitalisme d'Etat de la période de guerre aboutit à la reproduction sur une échelle plus grande des contradictions capitalistes, mène vers de nouvelles crises. L'intervention de l'Etat dans la vie économique ne peut d'aucune façon supprimer les causes de la crise actuelle, car cette cause réside dans les contradictions fondamentales du régime capitaliste. Qui contrôle ? Dans ces limites étroites, l'essentiel, pour apprécier « l'éco-nomie dirigée » ou le « capitalisme d'Etat », est le point de vue de classe . Lénine formule ainsi ce problème : En réalité, tout le problème de contrôle réside dans le fait qui est contrôlé par qui, c'est-à-dire quelle est la classe qui contrôle et laquelle est contrôlée (2). Pour savoir à qui profite l'économie dirigée, les mesures du capitalisme d'Etat, il faut, dès le début, déterminer nettement qui détient le pouvoir, quelle classe dispose de l'Etat. Qu'est-ce qu'est l'Etat? C'est une organisation de la classe domi-nante, en Allemagne, par exemple, des junkers et des capitalistes. C'est pourquoi ce que les Plélkhanov allemands (Scheidemann, Lentch et autres) appellent du « socialisme de guerre » ce n'est qu'un capitalisme étatique monopoliste de guerre, ou, en s'exprimant plus simplement et plus clairement, bagnes de guerre pour les ouvriers, profits assurés militairement pour les capitalistes. ...Les Etats-Unis, l'Allemagne, « régularisent la vie économique » de façon à créer des bagnes militaires aux ouvriers (et en partie aux paysans), un paradis aux capitalistes. Leur régularisation consiste dans l'abaissement du niveau de vie des ouvriers jusqu'à la famine, et dans l'assurance aux capitalistes (en cachette, d'une façon réactionnaire et bureaucratique) des profits au-dessus du niveau d'avant--guerre (Lénine). (2) Dans la réponse à cette question apparaît la falsification la plus grossière du marxisme et du socialisme par les néo-réformistes. Toute leur phraséologie sur le plan et sur l'économie dirigée a pour but, en premier lieu, d'escamoter ce problème fon-damental du pouvoir, de détourner les ouvriers de la révolution, de présenter l'Etat bourgeois actuel comme un Etat au-dessus des classes, serviteur de l'intérêt collectif. « Les pouvoirs publics ont un devoir : administrer la chose publique pour satisfaire â l'intérêt collectif » - déclare l'appel de la C.G.T. du 21 février. Les classes n'existent plus pour les chefs de la C.G.T., ces derniers veulent faire croire aux ouvriers que l'Etat bourgeois, ce comité d'administration de la bourgeoisie, inféodé aux monopoles capitalistes, peut devenir le serviteur de l' « intérêt collectif ». Or, « l'intérêt collectif » est, dans ce contexte, encore une monstruosité réformiste, car, dans la société capitaliste, il y a des intérêts opposés de la bourgeoisie et du prolétariat, aucune conciliation n'est possible entre eux. Le prolétariat ne peut faire valoir ses intérêts de classe qui correspondent seuls aux intérêts généraux de la société que par la lutte révolutionnaire intransigeante contre la bourgeoisie et son Etat. Les propositions politiques de la C.G.T. ne dépassent pas le cadre des réformes assez anodines acceptables pour tous les défenseurs du régime capitaliste : rénovation des méthodes et des mœurs, Introduction dans les rouages constitutionnels d'un organisme économique..., réforme administrative et fiscale. (Appel du 21 février.) Il ne s'agit de rien d'autre que « d'adapter les cadres de l'Etat à ses nouvelles fonctions ». (Peuple du 13 mars). Dans le plan de Man, les réformistes belges sont même prêts à réaliser leur plan « socialiste », dans le cadre de « l'Etat émancipé de la tutelle des banques », avec les banquiers et le personnel actuel de l'Etat : La composition du personnel des organismes visés par ces mesures ne subira aucune modification pour autant que les intéressés se montrent disposés à apporter, à l’œuvre de redressement poursuivie par le plan dans son ensemble, leur collaboration loyale et dévouée. (H. de Man « Pour un plan d'action », p. 29.) L'enseignement essentiel du marxisme, en ce qui concerne le rôle du prolétariat révolutionnaire à l'égard de l'Etat, est ré-sumé par Marx lui-même comme suit : Il ne suffit pas que la classe ouvrière s'empare de la machine d'Etat pour la faire servir à ses propres fins... La révolution doit briser la machine bureaucratique et militaire. (Voir Lénine: l'Etat et la Révo-lution, Petite Bibliothèque Lénine, pp. 43-45.) Toute l'expérience historique depuis la mort de Marx a confirmé brillamment cette vérité. Là où le prolétariat, à cause de la trahison de la social-démocratie, n'a pas brisé l'ancienne machine bureaucratique et militaire de l'Etat, - comme ce fut le cas après la guerre en Allemagne, en Autriche, - le chemin fut frayé à la victoire ultérieure du fascisme. Là seulement où cette machine fut brisée en morceaux, où ses racines furent extirpées, - en Russie, - le prolétariat, sous la direction des bolchéviks, a consolidé sa domination et peut réaliser actuellement l'économie socialiste dirigée par lui, au profit des travailleurs. Les réformistes, par leur attitude envers l'Etat capitaliste, trahissent de la façon la plus éhontée les intérêts du prolétariat et montrent que leur politique vise, par des réformes de détail, à la consolidation de cet Etat, ce qui ne peut signifier autre chose que le renforcement de l'esclavage capitaliste. (1) Voir notre article dans les Cahiers du Botchévisme, n° 13-14, le juillet 1933. (2) Cité d'après Fogarachy « Sur le capitalisme d'Etat a, Cahiers du Bolchévisme, n° 12 du 15 juin 1932, |
Message édité le 11-09-2006 à 20:44:20 par ossip |
| | Posté le 11-09-2006 à 20:46:16
| J'avias rappellé que 1910, l'Etat français avait déjà nationalisé les chemins de fer de Bretagne en créant Ouest Etat et qu'en 1937, le cabinet Chautemps (qui avait refusé le soutien du PCF-SFIC) avait nationalisé la SNCF. Là dessus:
connolly a écrit :
tu n'as RIEN compris : 1- il y a eu des nationalisations bourgeoises 2- le caractére des nationalisations dépend de QUI et POURQUOI on les fait 3- si la nationalisation réduit ou renforce la puissance du capital ou du travail 4- aujourd'hui le mouvement ouvrier de bat pour éviter les privatisations et donc a fortiori pour la nationalisation par un gouvernement progressiste, populaire, des secteurs clef de l'économie . |
Xuan a écrit :
Le caractère des nationalisations dépend de la nature de classe de l'Etat, et pas du caractère plus ou moins "progressiste" ou "populaire" du gouvernement. C'est le b a ba du marxisme. Connolly tourne autour du pot pour nous démontrer que la nationalisation pourrait renforcer la puissance du travail dans un état capitaliste, avec un gouvernement progressiste , populaire . Mais ça c'est le b a ba du révisionnisme. Mais bien entendu, ce sont les autres qui n'ont RIEN compris . |
connolly a écrit :
Dans une période de transition , comme par exemple la NEP, le caractère de classe de l'Etat c'est quoi, selon toi? Comment caractérises tu l'Etat au Vénézuela aujourd'hui? Comment caractérisais tu l'Etat sous le gouvernement d'Unité Populaire au Chili? |
Xuan a écrit :
Pendant la NEP le prolétariat n'a pas cédé le pouvoir à la bourgeoisie et l'état soviétique n'a pas changé de nature. Dans les pays du Tiers Monde, les nationalisations réalisées y compris par la bourgeoisie nationale, vont généralement à l'encontre des intérêts impérialistes. C'est l'aspect essentiel, indépendamment de la nature "progressiste" ou non du gouvernement. De même dans les pays impérialistes, l'aspect essentiel des nationalisations est le renforcement des monopoles. |
|
| | Posté le 11-09-2006 à 20:47:54
| Une intervention de Xuan
Connolly a écrit :
Tu ne réponds pas, tu ne prends pas en compte la réalité concréte, tu te référes à des dogmes, sans liens avec la réalité de la lutte des classes, tu plaques des schémas théoriques abstraits sur des réalités qui n'ont rien à voir avec tes références, en tous les cas pas de la maniére mécaniste qui est la tienne. ce que tu dis pourrait s'appliquer à tous et donc à rien. Tu te mets en position de ne rien comprendre à ce qui se passe par exemple au Vénézuela d'où d'ailleurs les lignes politiques toujours erronées des gauchistes qui ont la bouche toujours pleine de citations de Lénine etc sans jamais en comprendre la signification. |
Connolly a trouvé la panacée universelle avec la nationalisation ; sans tenir compte des conditions concrètes propres aux pays impérialistes ou dominés, il applique le dogme de la nationalisation , "petit pas vers le socialisme" partout et en toutes circonstances, en dépit de ses vertueuses protestations.
Connolly a écrit :
JE ME DEMANDE BIEN POURQUOI CETTE TROUILLE DE DIRE COMMENT VOUS, VOUS QUALIFIEZ CHAVEZ ET SURTOUT LE PROCESSUS EN COURS........en fait vous etes incapable de voir le réalité de la lutte des classes, incapables de saisir les contradictions, incapables d'analyse concréte, vous etes des disques rayés qui psalmodient toujours la meme chanson obsoléte. |
Inutile de t’égosiller et de psalmodier tes imprécations, la position anti impérialiste de Chavez n’a rien à voir là-dedans. Elle confirme simplement ce que nous disons sur la question des pays dominés par l’impérialisme.
Connolly a écrit :
…le rapport entre le sujet et Chavez c'est que vous etes incapables de saisir les moments de transitions avec leurs potentialitées et donc de concevoir les nationalisations par un gouvernement populaire comme un moyen d'affaiblir le capital |
C.Q.F.D., ou comment passer en contrebande sa camelote sur la panacée universelle de la nationalisation en effaçant précisément les conditions concrètes de leur mise en œuvre derrière le concept passe-partout du « gouvernement populaire ». |
| | Posté le 11-09-2006 à 20:49:26
| connolly a écrit :
mon pauvre Xuan tu as du mal à faire bouger ton cerveau engourdit par tant d'années de dogmatisme mais inutile de t'en prendre aux communistes en déformant ce qu'ils disent les nationalisations par exemple accomplies par le gouvernement d'Unité Populaire au Chili ont suscitées la riposte des usa car elles affaiblissaient le capital au Venezuela aujhourd'hui idem en France en 81 idem en 45 idem bref les nationalisations PEUVENT etre un outil parmi d'autre pour la transition au socialisme à partir de là tu peux délirer tant que tu veux tu ne changera pas les faits et aujourd'hui les travailleurs de la SNCF et d'EDF font gréve pour sauver des entreprises PUBLIQUES, NATIONALISEES de la privatisation!!!!!! |
ossip a écrit :
Desormais tu défends les nationalisations de 1981... Mittérand, Mittérand mon amour... Soit disant les ecrits de Politzer contradirait "nos" thèses, mais là, les ecrits de tous les communistes avant 1953, y compris Thorez, mis à part dans une interview sur laquelle il a plus ou moins fait une auto-critique, contredisent tes "thèses" révisionnistes... |
Et pour finir, une intervention de finimore:
Connolly a écrit :
Bien sûr que je défends les nationalisations de 81. En revanche, celles-ci ont été laissées en friche par la politique de trahison de Mitterrand. |
Il n'y a rien d'étonnant qu'en tant que fidèle soutien du révisionnisme tu défendes la ligne de l'union de la gauche -à gauche grâce au P"C"F - c'est-à-dire la collaboration avec la social-démocratie et surtout l'axe central du projet de capitalisme d'Etat du P"C"F les nationalisations. C'est bien le P"C"F qui a remis sur les rails la vieille social-démocratie et Miterrand la Francisque (normal pour Marchais le Kollabo). Finimore |
| | Posté le 11-09-2006 à 20:53:48
| Si besoin est, je peux scanner, à plus ou moins brève echéance des extraits de L'Histoire de la fédération des Cheminots de Sémard (1934) ou de Histoire du mouvement ouvrier en France de la Commune à la première guerre mondiale, aperçu historique de Vidal, ayant trait aux nationalisations (sur le second relatifs aux erreurs de Guesdes sur ce sujet des nationalisations). J'ai aussi un article des cahiers du bolchévisme assez intéressant pour "éclairer" ce sujet, traitant de la lutte contre les rationalisations.
Message édité le 11-09-2006 à 21:01:07 par ossip |
| | Posté le 11-09-2006 à 21:23:02
| J'ai encore retrouvé ça:
Citation :
HN n°72 – 26 octobre 1967 Houillères du Nord A PROPOS des NATIONALISATIONS DES PROMESSES AUX RÉALITÉS A nouveau an entend parler de « nationalisation ». Ainsi les programmes électoraux de divers partis reprennent cette « solution miracle » et la présentent comme un moyen de combat contre la toute puissance des monopoles capitalistes. Certes disent les dirigeants révisionnistes du P.C.F.; « les nationalisations ne sont pas des mesures de caractère socialiste, néanmoins elles ont un caractère démocratique et progressiste, car elles éliminent des monopoles capitalistes et permettent d'affaiblir sensiblement la puissance du capital monopoleur. » Et ils ajoutent « A force de nationalisations, on détruira la puissance économique et politique des monopoles si bien que ceux-ci ayant été écrasés, la voie sera ouverte pour passer pacifiquement de la société capitaliste à la société socialiste. » Voilà brièvement résumé le « programme » des dirigeants révisionnistes du P.C.F., nouvelle mouture des programmes réformistes chers aux Kautsky, Blum, Mollet et autres dirigeants de la classe ouvrière. Notre camarade Mao Tsé-toung a indiqué que le caractère de toute « nationalisation est déterminé par la nature de la classe qui est au pouvoir. » En effet toutes les modifications des structures économiques, sont toujours effectuées avec l'accord et sous le contrôle de la classe qui est au pouvoir. En conséquence, en régime capitaliste, toute nationalisation a pour but, la défense des intérêts de la classe capitaliste au pouvoir. C’est la raison pour laquelle, les nationalisations effectuées en France depuis 50 ans, ont été votées par l’écrasante majorité des représentant de la bourgeoisie capitaliste au parlement, et parfois même à l'unanimité. Le gouvernement gaulliste lui-même a procédé à la nationalisation de certains secteurs bancaires. Même si à certaines époques, le pouvoir semblait échapper à la grande bourgeoisie capitaliste (1936 et 1945) ce n'était là que pure illusion, car il ne suffit pas de remplacer un gouvernement de droite par un gouvernement de gauche, pour chasser la grande bourgeoisie capitaliste du pouvoir. La bourgeoisie capitaliste exerce le pouvoir grâce à l'état, à travers l'état bourgeois qui est selon l'expression de Marx « l'instrument de domination d'une classe sur d'autres classes ». L'état c'est d'abord l'armée et la police. En régime capitaliste tout « gouvernement » qui manifesterait réellement sa volonté de s'attaquer aux intérêts fondamentaux de la bourgeoisie serait ou contraint de se démettre, ou balayé par l'armée et la police au service de la bourgeoisie. Marx, Lénine, Staline, Mao Tsé-toung ont fustigé ces pseudo dirigeants « ouvriers » qui prétendaient conquérir le pouvoir par une « victoire » électorale qui les aurait installés au « gouvernement ». Electoralisme et « nationalisations » voilà à présent le programme essentiel des néo-réformistes du PCF et de leurs amis de la « gauche ». Or les raisons qui conduisent la bourgeoisie à nationaliser, sont de plusieurs ordres. Primo : sauver un capital menacé dans un secteur non rentable de l'économie, et parfois au bord de la faillite (chemins de fer, charbonnages). Secundo: permettre aux capitaux libérés de ces secteurs « en perte de vitesse » de s'investir dans des secteurs à haute rentabilité et constituer de puissants monopoles. Tercio : développer un secteur de l'économie vital pour la prospérité et l'expansion capitaliste (électricité, charbonnages, transports). Ainsi par exemple, la nationalisation des charbonnages, votée en 1946, par tous les parlementaires bourgeois (sauf 6) a permis une exploitation poussée et rationalisée des mines de charbon. Le développement par l'état capitaliste de la technique a permis d'augmenter considérablement la productivité. En même temps, une importante bourgeoisie bureaucratique, exécutant docilement les volontés de l'état capitaliste, se constituait dans les houillères. Présentement l'état capitaliste liquide peu à peu les charbonnages, car il juge le temps du charbon révolu ; en réalité les capitalistes estiment avoir tiré des « houillères nationales », comme d'une « bonne vache à lait » l'essentiel de ce qu'elles pouvaient donner. En effet les capitalistes ont obtenu des houillères nationales de multiples « cadeaux », notamment l'achat du charbon aux houillères à un prix dérisoire, alors qu'ils vendent au prix fort, leur matériel aux dites houillères. Mais maintenant, ils liquident les houillères et interdisent que celles-ci se reconvertissent vers la production de produits susceptibles de concurrencer leurs entreprises, d'où la grave menace planant sur des dizaines de milliers de mineurs et leurs familles. Pourtant en 1946 les gouvernements bourgeois et les dirigeants du P.C.F. présentaient la nationalisation des charbonnages, comme particulièrement bénéfique pour les travailleurs de la mine. 20 ans après, les mineurs font le bilan de cette nationalisation et constatent amèrement qu'on les a abominablement trompés. Concernant les mines du Nard et du Pas-de-Calais, en 1948 il y avait 150 000 mineurs fond et jour, il en reste actuellement 80000. Dans le même temps la production journalière par mineur de fond, qui était de 950 kg passe à 2 000 kg. Par contre les salaires sont toujours aussi maigres et la majorité des mineurs gagne moins de 750,00 F par mois. Avec le développement de la technique, les conditions de travail sont devenues infernales, les cadences ont été accélérées, de ce fait les accidents dus à l'insécurité ont terriblement augmenté, ainsi que les ravages provoqués par la silicose. II y a actuellement 6 accidents mortels par mois dans les mines du Nard, Pas-de-Calais et 30 000 mineurs silicosés, dont beaucoup ont moins de 40 ans. Pour augmenter la productivité, les houillères ont concentré les mineurs de plusieurs fossés sur 1 seul puits d'extraction, ce qui oblige beaucoup d'ouvriers mineurs à effectuer de longs déplacements qui allongent sauvent de plus d'une heure la journée de travail. La fatigue accrue pour les mineurs, provoque chez des ouvriers mineurs de moins de 40 ans, ce que le corps médical appelle « une usure prématurée ». A cela s'ajoutent les brimades et amendes frappant tous ceux qui refusent de se laisser traiter comme des bêtes de somme. Quant au conditions de vie de nos camarades mineurs et de leurs familles, elles sont souvent déplorables ; des logements vétustes, sans salle d'eau, au bien des baraquements, ainsi que les maigres salaires, font que l'état sanitaire de la corporation est le plus mauvais de toute la population française. La tuberculose fait 3 fois plus de ravages dans le bassin minier que dans l'ensemble de la France. La mortalité infantile y est de 38 pour mille, au lieu de 16 pour mille, pour l'ensemble' de la France. On pourrait encore trouver des exemples, illustrant la situation de nos camarades Mineurs nationalisés. Mais arrêtons-nous là et posons fermement la question : Qui a profité de la nationalisation des charbonnages, les mineurs ou les capitalistes ? La réponse est simple et claire, alors que les monopoles capitalistes sont plus florissants que jamais, et tiennent toujours les rênes de l'Etat. Les mineurs sont surexploités. Mais cela n'empêche pas les dirigeants révisionnistes du P.C.F. de mystifier à nouveau, et de proposer de nouvelles nationalisations, comme moyen de « combattre les monopoles ». Ainsi dans l’Humanité révisionniste du 22-2-1966, le citoyen Jacques Kahn, s'écrie à propos de la sidérurgie : « Le jour où la nationalisation sera réalisée, la France aura les aciéries les plus modernes, de taille internationale, donc bien plus puissantes qu'actuellement, mais cette fois au service, des travailleurs et du pays. » Et il termine en lançant « Vive la sidérurgie de France, société unique, qui sera la propriété de la nation ». Eh bien nous disons au révisionniste Kahn, venez donc dans le Nord, voir comment les houillères nationalisées sont « au service des travailleurs » et la « propriété de la nation », et si après cela vous criez encore « Vive les houillères de France », alors, tâchez de mettre une bonne distance entre vous et les mineurs, faute de quoi vos fesses pourraient en souffrir. Mais écoutez M. Kahn ce que déclare, dans le journal bourgeois « Nouvel Observateur » du 4-10-1967, le bourgeois de gauche Gilles Martinet « La situation dans le secteur de la sidérurgie est telle, que la plupart des patrons ne considéreraient pas la nationalisation comme une catastrophe ». Ainsi ce journal bourgeois confirme que les intérêts des capitalistes de la sidérurgie ne sont pas en contradiction avec une prochaine « nationalisation ». C'est pourquoi les travailleurs des secteurs nationalisés et privés, rejetteront les charlatans et se prépareront au combat. Ils formeront leurs comités de lutte à la base; pour la défense de leurs revendications immédiates, et pour leur droit à une vie décente. Toutefois ils ne doivent jamais oublier que pour assurer définitivement leur avenir et celui de leurs enfants, ils doivent par l'action révolutionnaire briser l'état capitaliste, et installer leur état, l'état du prolétariat. Pour cela ils nous aideront à reconstituer le vrai parti communiste du prolétariat, armé de la théorie marxiste-léniniste, digne continuateur des glorieux communards de 1871. Roger GRONIER |
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| | Posté le 22-09-2006 à 17:09:29
| Faut-il lutter, pour les nationalisations existantes,contre les privatisations en cours ou envisagées ? GDF/Suez, voyageurs SNCF, etc.. Sachant que Suez est une multinationale et que ,comme tout groupe capitaliste "la recherche du profit dans un minimum de temps est leur seul raison d'être." que 94% de la population est contre, évidemment à cause de la hausse des tarifs du gaz, inéductable (recherche du sur-profit /exemple des pays scandinaves) Sachant que les privatisations entrainent des déferlantes de licenciement. la revendication pour les nationalisations en régime capitaliste : Carrément le programme du PcF !bien sûr ....) La meilleur que j'ai entendu à ce sujet, ce sont des gens, sortis du Pcf depuis 16ans! qui expliquent qu'il faut nationnaliser maintenant, car ça seras plus facile pour "une alternative révolutionnaire." ils oublient simplement que l'Etat doit recapitaliser les entreprises, dans ce cas . Car sans rapport de force en faveur du Prolétariat, les actionnaires vont planquer leurs pognons aus bahamas qui paie la note :le peuple par les prelevements fiscaux et sociaux. Merci Ossip pour les documents sur les nationnalisations çà va me servir pour mener la lutte anti-révisionniste et faire peut-être avancé le débat sur la transition concrète au socialisme ! |
| | Posté le 22-09-2006 à 23:07:38
| la fusion CDF /Suez constituerait un monopole à l'échelle européenne, et certains pays européens ont commencé à s'en inquiéter, à telle enseigne que les promis ont annoncé la cession de certaines activités pour ne pas paraître trop envahissants. Contrairement aux allégations des révisionnistes, qui présentent "l'hyperpuissance européenne" comme une menace pour la France, l'impérialisme français cherche à prendre le leadership en Europe, à travers le jeu des fusions. On ne peut s'empêcher de faire le rapprochement avec les déclarations de Le Pen à Valmy le 20 septembre, et les diatribes du Front National sur le "magma euromondialiste". Tous les partis bourgeois se sont alors empressés de faire leur pélerinage à Valmy, histoire de ne pas se faire confisquer le symbole de la "République en danger" . |
| | Posté le 20-04-2013 à 12:26:11
| Les jeunesses communistes marxistes_léninistes de Pau publient : Samedi 20 avril 2013 Complément historique à notre brochure sur le mot d'ordre de nationalisation I. DOCUMENTS : UN PRECEDENT HISTORIQUE POLEMIQUE ENTRE LE PARTI SOCIALISTE ET LE PARTI COMMUNISTE SUR LE MOT D’ORDRE DES NATIONALISATIONS. Les communistes, dans leur grande majorité (pour ne pas dire plus), ne connaissent pas l’histoire du Parti Communiste Français, y compris parmi ceux qui en revendiquent l’héritage révolutionnaire. Dans cet article, le ROCML remet en mémoire quelques aspects ignorés ou occultés de cette histoire et en particulier la position du PCF sur les nationalisations, dans les années 1930. Les textes apportés donnent un éclairage sur la valeur de ce mot d’ordre que le PCF révisionniste mit au centre de son programme après la seconde guerre mondiale. Ce mot d’ordre, aujourd’hui relégué par ce parti, est maintenant ressorti par des organisations qui déclarent avoir rompu avec le révisionnisme et qui se réclament pour certaines du marxisme-léninisme. Nous ajoutons ici quelques pièces destinées à éclairer et à approfondir le débat. Voici un premier texte dont nous laissons au lecteur le soin d’en découvrir l’auteur : « Le Parti … réclame le pouvoir : Pour éliminer les grands monopoles capitalistes, pour en restituer le profit à la nation, pour en remettre la gestion aux travailleurs et aux usagers associés sous le contrôle de l’Etat. Mines, dont les ouvriers connaissent le chômage et la misère, au moment où les besoins de la France l’obligent à importer le tiers de sa consommation charbonnière ; Assurances privées, dont la gestion collective avec le concours des agents et des assurés libèrerait l’Etat de la souveraineté d’une oligarchie de financiers et permettrait sans frais ni impôts d’assurer le fonctionnement d’un système général d’assurances couvrant les risque-y compris le chômage et les calamités agricoles ; Grandes industries métallurgiques, chimiques, électriques, qui pillent le budget de l’Etat et soufflent sur les conflits mondiaux dont ils profitent ; Transports, dont le fonctionnement anarchique coûte quatre milliards par ans à l’Etat ; Crédit et banques pour : Protéger la petite épargne abandonnée au pillage des écumeurs, Assurer la répartition rationnelle du crédit aujourd’hui soumis à la capricieuse dictature du capital financier, Pour préserver enfin du chantage et de la souveraineté des puissances financières, l’indépendance de l’Etat républicain, de la presse et du suffrage universel. » Fin de citation. Voilà un discours que l’on croirait directement sorti du PCF des années 70 ou de l’URCF, PRCF, PCOF… des années 2010… Hé bien, qu’on se détrompe et que l’on s’étonne ! Il s’agit d’une partie du rapport prononcé par Paul Faure, secrétaire national du Parti Socialiste, au trentième congrès national du Parti Socialiste en mai 1934. Référence : Paris, Librairie Populaire, 12 rue Feydau, 1934. Et le PCF alors, il devait applaudir des deux mains ?... Hé bien non, encore une fois, qu’on se détrompe et que l’on s’étonne ! Voilà comment ce programme du PS était traité dans les CAHIERS DU BOLCHEVISME : « Que disent le plan de Toulouse et le plan de la CGT : ils préconisent notamment la nationalisation du crédit et des grandes entreprises industrielles, le contrôle et la direction des branches maîtresses de l’économie. Dire que de telles mesures peuvent être l’œuvre d’un gouvernement formé dans le cadre du régime actuel, ne pas voir qu’il s’agit là des mesures fondamentales consacrant le passage du régime capitaliste au régime socialiste et que par conséquent la dictature du prolétariat est la condition politique préalable, c’est commettre une grande erreur. Nous pensons, toujours fidèle à la doctrine de Marx et de Lénine, que la socialisation des moyens de production et d’échange ne peut être que l’œuvre du pouvoir prolétarien instauré après une bataille victorieuse contre les forces du vieux régime. Oh, nous connaissons les arguments des partisans de la méthode qu’on nous propose. Ils disent :« Nous savons très bien que la classe capitaliste opposera des résistances, mais nous sommes décidés alors à les briser par tous les moyens. » (alors est en italique dans le texte) ALORS…, c’est-à-dire qu’on reconnaît en somme que l’heure de la guerre civile sonnera quand il s’agira d’imposer le plan. Quelle garantie a-t-on de la victoire des travailleurs à ce moment ? Qui peut affirmer que les conditions du succès des exploités dans la guerre de classes seraient précisément réalisées au moment où, le gouvernement ayant été légalement occupé par des adversaires des privilèges, la bourgeoisie engagerait le combat ? Toute la question est là. Il n’y a aucune raison (et on ne peut citer aucun exemple historique à, cet égard) pour qu’un parallélisme existe, d’une part, entre l’accession au gouvernement d’hommes disposés à prendre des mesures socialistes, et d’autre part, la réalisation des conditions requises pour le triomphe du prolétariat dans la guerre civile. » Fernand Fontenay LES CAHIERS DU BOLCHEVISME, N° 13, 1er Juillet 1935. Le PS pour les nationalisations, le PCF contre, ça devrait faire réfléchir, non ? Dans un numéro précédent des CAHIERS DU BOLCHEVISME, l’un des dirigeants de l’Internationale Communiste, Clément GOTTWALD avait démonté dans le détail l’illusion que représentent les nationalisations avant la prise du pouvoir par le prolétariat. Voici cet article… qui laisse à penser que le PCF, à l’époque, a dû être « aidé » par l’Internationale Communiste pour engager la lutte contre cette mystification.
K. GOTTWALD Ma réponse aux socialistes français Cahiers du Bolchevisme – Numéro 4 15 Février 1935 En novembre 1934, notre Parti frère, le Parti communiste français, a proposé au Parti socialiste un programme d'action du « front populaire du travail, de la paix et de la liberté ». La réponse du Parti socialiste fut très évasive. Je l'ai lue et voici comment j'aurais répondu aux social-démocrates français : Voici quel est notre raisonnement : Parler de la « réalisation progressive du socialisme » dans les limites du capitalisme, tant que les capitalistes sont au pouvoir et disposent de tous les moyens de production, c'est une utopie. (…) Nous doutons beaucoup de la justesse de certains points de votre programme. Vous y parlez de la « nationalisation du crédit, des banques et des assurances ». Dans un autre point, vous promettez «l'ordre et la justice à la production par la socialisation des grands monopoles capitalistes, la propriété collective des grands moyens de production et d'échange qui mettra fin au règne du profit et à l'exploitation du travail salarié ». Comme vous ne mentionnez même pas dans votre projet le renversement de la bourgeoisie, il faut supposer que vous concevez toutes ces mesures dans le cadre du capitalisme, c'est-à-dire dans une situation où le pouvoir est aux mains de la bourgeoisie. (…) Supposons que l'État capitaliste réalise la « nationalisation » que vous proposez, soit, à, vrai dire, l'étatisation des banques, des sociétés de crédit et des assurances. Dans ce cas, une question surgit immédiatement: Que deviendront les anciens actionnaires et propriétaires des banques, des établissements de crédit et des compagnies d'assurances ? Personne ne croira que l'Etat capitaliste est capable d'exproprier ces capitalistes. Ce qu'il fera tout au plus, c'est leur acheter les établissements financiers « nationalisés » au comptant ou à crédit (souligné par nous). En tout cas, l'Etat capitaliste ferait payer par les petits contribuables les frais d'une telle « nationalisation ». De sorte que le premier effet de cette « nationalisation » sera, avant tout, d'augmenter les impôts qui pèsent sur les grandes masses de la population. Ensuite, admettons que les banques, les instituts de crédit et les compagnies d'assurances passent aux mains de l'Etat capitaliste, leur caractère capitaliste disparaîtra-t-il de ce fait ? Certes, non. Nous le voyons par l'exemple de l'Allemagne et de l'Autriche où la majeure partie du capital-actions des grandes banques contrôlant la plupart des entreprises industrielles de ces pays est aux mains de l'Etat capitaliste. Or, il ne viendra jamais à l'idée de personne d'affirmer que la Deutsche Dikonts Bank de Berlin ou le Kreditanstalt sont des établissements socialistes. Pourquoi les Etats capitalistes autrichien et allemand ont-ils acheté la majorité des actions de ces banques ? Tout le monde le sait : simplement pour les « assainir » aux frais de l'Etat. Peut-on convaincre les masses que précisément l'Etat capitaliste français pourrait ou voudrait un jour «nationaliser » les banques dans un autre but que pour les « assainir » aux dépens des contribuables ? Cela signifie donc que la seconde conséquence d'une telle « nationalisation » serait de rejeter sur les grandes masses des contribua¬bles les pertes subies par les banques capitalistes. Il en est de même pour la « socialisation des grands monopoles-capitalistes », que vous proposez. Vous avez manifestement en vue l'étatisation de ces monopoles, leur transfert aux mains de l'Etat capitaliste. Mais, dans ce domaine, nous avons déjà une foule d'exemples à l'échelle internationale. Il existe des monopoles d'Etat dans différents Etats : tabac, allumettes, sucre, pétrole, alcool, etc. Quelle est la chose qui saute aux yeux en ce qui les concerne ? C'est que ces monopoles d'Etat spéculent sur les objets de grande consommation encore plus que les monopoles privés. La signification de ces monopoles d'Etat est en réalité celle-ci : ils permettent à l'Etat capitaliste de frapper les grandes masses, avec plus de facilité et de commodité, d'impôts supplémentaires et indirects. Est-ce pour cela que nous devons nous battre en France ? Je doute qu'on puisse le proposer sérieusement aux travailleurs, aux paysans et aux artisans français. Enfin, vous parlez de la propriété collective des grands moyens de production et d'échange ». Là encore, nous ne pouvons interpréter cela autrement que comme une proposition visant l'étatisation des grandes entreprises et du commerce de gros. Nous nous voyons de nouveau dans l'obligation de croire que vous envisagez leur passage aux mains de l'Etat capitaliste, leur étatisation. De même que pour les banques, se pose la question d'une indemnisation des, anciens propriétaires de ces entreprises. Doivent-ils être indemnisés ou non? En se plaçant au point de vue de l'État capitaliste et dans les cadres du capitalisme, on ne peut faire autrement que répondre par l'affirmative à cette question, si on ne veut pas se leurrer soi-même et tromper les masses travailleuses. Alors surgit la question : « Qui doit payer cette indemnité ? » Il va de soi que ce ne sont pas les capitalistes puisque ce sont eux qui la recevront. De sorte que c'est la population travailleuse des villes et des campagnes qui doit acquitter la facture d'une telle « collectivisation » de la grande industrie et du commerce de gros. C'est un côté de la médaille inacceptable, évidemment, pour les masses. Mais il y a encore l'autre côté. Les ouvriers et les employés se poseront, certes, cette question très pratique : Notre situation s'améliorera-t-elle, nos droits politiques seront-ils plus grands dans les grosses entreprises et maisons commerciales d'État que vous nous proposez ? Là encore, c'est la pratique qui nous donne la meilleure réponse ? Par exemple, nous avons déjà en France des arsenaux de l'Etat, il y existe des chemins de fer de l'Etat, des fabriques de tabac, des mines, des forêts, des domaines, etc., appartenant à l'Etat. Or, la seule différence en ce qui concerne les conditions de travail dans ces entreprises et les entreprises privées, c'est que l'Etat refuse à ses salariés le droit de défendre leurs intérêts par la grève, -- moyen qu'ils ont la faculté d'employer dans leur lutte contre les patrons privés. Ne lutte-t-on pas précisément en France contre l'attaque gouvernementale visant le droit de grève et de coalition des fonctionnaires? De sorte que conseiller aux ouvriers français de se battre pour l'étatisation des grandes entreprises par l'Etat capitaliste cela revient à leur recommander de remplacer l'exploiteur individuel par l'exploiteur collectif. Non, les ouvriers français n'accepteront pas de pareilles choses. Ils ne tiennent nullement à tomber de Charybde en Scylla. Voilà en quoi votre projet de programme commun provoque principalement nos craintes et nos doutes. Si vous insistez sur la nécessité d'énumérer dans le programme d'action du « front populaire », sous forme de déclaration, les mesures les plus importantes que la classe ouvrière réalisera dans l'intérêt de tout le peuple travailleur lorsqu'elle sera devenue la classe dirigeante, c'est-à-dire lorsqu'elle aura conquis le pouvoir, alors nous sommes évidemment d'accord avec vous. Mais il aurait fallu en tout cas développer logiquement dans ce programme la pensée suivante : En luttant pour la réalisation de toutes ces revendications pressantes des ouvriers, des paysans, le front unique du prolétariat déclare à toutes les couches travailleuses de la population qu'on ne peut garantir d'une façon certaine leur existence et leurs intérêts qu'en arrachant le pouvoir des mains de la bourgeoisie et qu'en instaurant le pouvoir de la classe ouvrière et des paysans travailleurs; sous la direction du prolétariat, et seuls les moyens révolutionnaires permettent de le réaliser. Une telle révolution aboutira à la création d'un gouvernement ouvrier et paysan qui s'appuiera sur les Soviets des ouvriers, des paysans, des artisans et des soldats et sur la force du prolétariat armé. Le gouvernement ouvrier et paysan expropriera sans indemnité toutes les banques et établissements financiers, mettra sous séquestre les comptes courants des riches, mais laissera intactes les épargnes des petits déposants. Le gouvernement ouvrier et paysan expropriera sans indemnité toutes les fabriques, les usines et le commerce de gros, et en fera, selon leur importance, soit la propriété de l'Etat ouvrier, soit des municipalités, soit des coopératives ouvrières et paysannes, tout en laissant intacte la propriété privée des petits commerçants et artisans. Le gouvernement ouvrier et paysan expropriera sans aucune indemnité toutes les terres appartenant aux gros propriétaires et à l'Eglise et les distribuera gratuitement, avec l'outillage, aux paysans travailleurs, tout en protégeant la propriété de ces derniers. Le gouvernement ouvrier et paysan annulera toutes les dettes des paysans travailleurs, des artisans et des petits commerçants envers les banques et les sociétés de crédit. Le gouvernement ouvrier et paysan réduira considérablement les impôts des paysans travailleurs, des artisans, etc. Nous pensons que c'est ainsi seulement que peut être posée, dans le programme d'action, la question de ce que fera la classe ouvrière immédiatement après la prise du pouvoir et que c'est ainsi seulement qu'on peut y répondre. » Il ne suffit pas d’affirmer avoir rompu avec le révisionnisme ou le réformisme. Des camarades communistes sincères qui ont rompu tardivement ou qui rompent actuellement avec le PCF social-démocratisé n’ont pas complètement analysé les causes idéologiques qui ont mené le PCF hors de la voie révolutionnaire. Ils en reproduisent aujourd’hui les fautes politiques. Le ROCML considère que la lutte de principe contre ces vestiges de la social-démocratie et du révisionnisme est une de ses contributions principales à la construction d’un véritable parti communiste marxiste-léniniste en France.
lesjeunesmarxistesdepau PROLETAIRES DE TOUS LES PAYS, UNISSEZ VOUS !!! |
| | Posté le 25-04-2013 à 03:19:12
| Quel fatras vingt pages avant d'en finir avec toute cette magouille à propos des nationalisations. De grâce ne citez plus THOREZ - en 1934 il avait déjà des formulations spécieuses et alambiquées et il mentait - il mentait tellement - radottant la position de l'Internationale sans y croire et sans la comprendre qu'a la libération il proposera de sauver la France des capitalistes. Les nationalisations ne sont jamais jamais une mesure socialiste à moins que ce soit la nationalisation expropriation non pas demandé come écrivais Thorez mais imposé par la force des armes pour tous les moyens de production et d'échanges - plus question de NEP dans nos économies hyper avancée - sans compensation cela va de soit et le tout placé sous l'État de la dictature du prolétariat Sans cette condition sine qua non une nationalistaion d'entreprise n'est jamais une mesure socialiste - Le socialiste ça ne se compte pas au nombre de votes C'est un mode de production avec ses rapports de production. Maintenant doit-on avoir un programme de nationalisation ? NON. Les communistes ne croient pas que d'accumuler les nationalisations nous amènera au socialisme - donc 10 usines nationaliser de plus qu'osse ca donne en terme révolutionnaire ? RIEN on a pas avancé d'un pouc vers la révolution. Si la bourgeoisie décide de nationaliser à la suggestion du PCF on ferme sa gueule et on laisse faire à moins que ce soit une mesure pourrie (EXEMPLE : Au Canada le gouvernement nationalise l'industrie de l'amiante à la demande des compagnies qui couraient à la faillite. L'État a acheté et encaisser la faillite à la charge des payeurs de taxes). On devait s'objecter à cette nationalisation. Une fois nationaliser par la volonté des capitalistes si l'affaire se révèle le moindrement avantageuse le communiste doit expliquer au travailleur que ce n'est pas ca le socialisme mais que ces quelques avantages sont bons à prendre en attendant jusqu'au jour ou la boutique fermera ou que l'État voudra privatiser. Dans les deux cas un communiste dans la plupart des cas doit s'objecter et mobiliser pour empêcher la privatisation mais seulement pour sauver ces jobs et ou ces avantages sans JAMAIS laisser croire que c'est ça le socialisme EXEMPLE À PROPOS DE L'HYDRO-QUÉBEC https://humaniterouge.alloforum.com/hydro-privatisation-t4081-1.html |
| | Posté le 25-04-2013 à 13:09:30
| robertbibeau a écrit :
Une fois nationaliser par la volonté des capitalistes si l'affaire se révèle le moindrement avantageuse le communiste doit expliquer au travailleur que ce n'est pas ca le socialisme mais que ces quelques avantages sont bons à prendre en attendant jusqu'au jour ou la boutique fermera ou que l'État voudra privatiser. |
Les nationalisations dans ce cadre servent généralement à refinancer des entreprises avec l'argent public, c'est-à-dire avec les impôts payés par le peuple. Il n'est pas garanti que des nationalisations dans le cadre du capitalisme permettent de préserver des emplois. Les nationalisations effectuées au début des années 80 n'ont absolument rien apporté de positif pour les salariés concernés, avant que les investissements injectés ne soient engloutis par les nouveaux actionnaires après les privatisations. Il serait utile d'examiner le sujet également sous l'angle de la concentration capitaliste. |
| | Posté le 23-06-2013 à 19:23:55
| Ci-desous un texte communiqué par Michel Peyret : A PROPOS DES « NATIONALISATIONS » « Difficile de comprendre le rôle des nationalisations sans comprendre celui de l’État. Ce sont les États, par leur puissance financière et leur bras armé qui ont permis au capitalisme de se développer et de perdurer. Les nationalisations ne sont qu’une facette de l’intervention des États dans le fonctionnement de l’économie capitaliste, pour cette économie. » Il fallait que ce soit dit, et dit clairement . Il est regrettable que d'autres ne puissent le dire ainsi. A moins que ce ne soit une façon de ne pas avouer un refus de sortir vraiment du capitalisme et de son État. Parce que, ainsi que le rappelle l'article, il y a eu des périodes où les « nationalisations » ont été nombreuses et conséquentes en France, mais est-on pour cela sorti du capitalisme ? Et pourquoi donc le refus de parler d'appropriation sociale ? Michel Peyret. Site Convergences Révolutionnaires, revue publiée par la fraction L'Etincelle de Lutte Ouvrière Nationalisations : l’État au service des capitalistes ! 28 janvier 2013 Difficile de comprendre le rôle des nationalisations sans comprendre celui de l’État. Ce sont les États, par leur puissance financière et leur bras armé qui ont permis au capitalisme de se développer et de perdurer. Les nationalisations ne sont qu’une facette de l’intervention des États dans le fonctionnement de l’économie capitaliste, pour cette économie. L’état capitaliste nationalise pour trois raisons essentielles L’une est l’incapacité des capitalistes privés de développer des pans entiers de l’économie nécessaires à son fonctionnement ou de prendre en charge des secteurs non rentables. C’est le cas des nationalisations d’après-guerre : EDF, SNCF, Charbonnages, Santé… Les investissements nécessaires à la relance de la machine économique étaient tellement énormes que seuls les États (France, Angleterre, Allemagne, etc.) étaient en capacité de le faire sans pour autant que ce soit une socialisation des moyens de production. Une autre raison des nationalisations, comme celles faites par Mitterrand en 1981, est de permettre de restructurer l’appareil de production capitaliste en difficulté. La troisième raison est d’absorber par la nationalisation les pertes du secteur privé, comme ce fut le cas pour la sidérurgie, entre autres.
En 1982, vague de nationalisations sous Mitterrand Les quatre grandes banques françaises (Crédit Lyonnais, Société générale, Comptoir national d’Escompte et BNCI qui devaient donner la BNP) avaient été nationalisées en 1946 sous de Gaulle. En 1982, sous Mitterrand, nationalisation de seize autres banques (dont Parias, Suez, CIC, Crédit du Nord, Crédit commercial de France, Banque Rothschild, Banque Worms…) Nationalisation également de Dassault et Matra et de cinq groupes industriels (CGE, Rhône-Poulenc, Saint-Gobain, Pechiney-Ugine-Kuhlmann, Thomson-Brandt). Pour le milieu de gauche de l’époque, naissait l’espoir que ces nationalisations pourraient être un début de socialisation de l’économie, espoir bien entretenu par le PC et le PS aux commandes gouvernementales. La droite hurlait au loup, plus pour faire monter les enchères que par spoliation, car elle comprenait parfaitement la nécessité de cette intervention de l’État dans la première crise d’après-guerre que connaissait le monde capitaliste. Ces entreprises n’étaient pas en difficulté financière, mais ne pouvaient et ne voulaient plus investir pour faire face à la concurrence mondiale. En tout premier lieu, les actionnaires des entreprises nationalisées ont touché la modique somme de 40 milliards de francs d’indemnisations, soit plus de 30 % de ce qui était prévu initialement ! Somme qu’ils ont naturellement fait fructifier ailleurs. En second lieu, l’État a investi dans ces entreprises nationalisées 50 milliards de Francs en 3 ans, ce que les capitalistes ne faisaient plus, en modernisant et restructurant, c’est-à-dire en supprimant des milliers d’emplois ! L’état s’est comporté comme n’importe quel capitaliste privé, à la différence que toutes les restructurations se sont faites en ponctionnant les contribuables directement ! Mais ce que les socialistes avaient en vue, par l’intermédiaire des nationalisations du gouvernement Mauroy, c’était uniquement de relancer la machine économique par l’injection aux capitalistes d’argent frais suite aux indemnisations ou injections dans le capital des banques. Mais aussi nourrir le capital privé par le biais des investissements publics faits dans le secteur nationalisé. Ajoutez à cela les multiples cadeaux fiscaux aux capitalistes pour maintenir l’activité économique dans la même période et l’on assiste à une montée de l’endettement de l’État, qui pour en limiter les dégâts, se voit contraint de brader ses « bijoux de famille ». Entreprises et banques nationalisées en 1982, remises à flot par l’État, retournent dans les années 1980 et 1990 les mains du privé, et certaines pour une bouchée de pain. Dans ces nationalisations de 1981-82, les travailleurs n’y ont rien gagné, par contre pour les actionnaires, ce fut du gagnant-gagnant. Gagnant sur l’indemnisation, gagnant sur le rachat. René SENS
________________________________________ La nationalisation de la sidérurgie : 75 000 emplois supprimés ! Usinor et Sacilor, deux grosses sociétés sidérurgiques françaises, étaient lourdement endettées. Installations en partie vétustes, défaut d’investissement, difficulté face à la concurrence, il n’en fallait pas moins pour qu’un gouvernement de droite les nationalise en 1978. Et c’est un libéral, Raymond Barre, qui en est à l’origine ! L’état injecte 22 milliards de Francs et devient actionnaire majoritaire. Dans le Nord et dans l’Est, 22 000 emplois sont supprimés. > En 1981, l’État remet 21 milliards de Francs dans le pot. 12 000 emplois sont de nouveau supprimés. > En 1984, injection de 30 milliards de francs et 21 000 emplois disparaissent. > En 1986, nouvelle recapitalisation d’une dizaine de milliards et encore 20 000 emplois de moins. > En 1989, après que l’État eut déboursé près d’une centaine de milliards de francs et viré plus de 75 000 salariés, la sidérurgie dégageait enfin des bénéfices, critère capitaliste pour que les actionnaires veuillent bien en reprendre les commandes. Ce fut chose faite en 1995 sous Juppé. Parfait exemple, malheureusement, où la nationalisation sert à remettre en selle un secteur de production non rentable par l’État pour le remettre entre les mains du privé une fois toiletté. Mais dans tous les cas, privé ou étatisé, ce sont les travailleurs qui trinquent !
________________________________________ La socialisation… des dettes du Crédit Lyonnais En 1981, l’État achève la nationalisation du Crédit Lyonnais. Il éponge ses dettes à hauteur de 800 millions de francs. Une bagatelle au regard des 100 milliards de francs que les contribuables paieront pour renflouer la banque en vue de sa privatisation en 1999. C’est qu’entre temps, les spéculateurs du Lyonnais avaient vidé les caisses dans des opérations autant hasardeuses que bénéfiques pour nombre d’industriels ! Nationalisés ? Les milliers de salariés qui ont vu leur emploi supprimé pour les futurs actionnaires en gardent un goût amer ! |
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