Sujet : mondialisation financière et robotisation | |  Posté le 17-04-2017 à 14:47:06
| | La Chine devrait être prudente avec la mondialisation financière
Source: Global Times Publié: 17/04/2017 19:13:39
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 Illustration: Peter C. Espina / GT
Les discussions sur la mondialisation dans la partie continentale de Chine sont tout à fait différentes de celles aux États - Unis. Dans la partie continentale, la discussion se concentre essentiellement sur l'économie réelle ou la fabrication. Mais les grandes entreprises américaines ont déjà délocalisé leur fabrication dans d'autres pays à travers le monde depuis plusieurs décennies. Aux États - Unis, le discours sur la mondialisation concerne principalement les finances, mais il est rare d'entendre parler de la mondialisation financière en Chine, et la différence mérite réflexion.
S’agissant de l' innovation, il faut noter que la Chine ne peut pas et ne devrait pas innover dans la mondialisation financière. La Chine est différente du monde occidental, qui a beaucoup de capital et a subi la mondialisation financière progressivement avec le développement technologique. Après la crise financière, le « Big Bang » à Londres en 1986 et la déréglementation soudaine qu'elle a causé, la déréglementation des marchés financiers est devenue la principale tendance du secteur, mais cela a occasionné de gros problèmes pour le monde.
Le marché asiatique n’est pas à l' abri, et il a subi des pertes importantes au cours de la crise financière de 1997. A cette époque, l'Occident pensait que la réglementation chinoise était insuffisante, mais ce sont eux qui ont échoué après 10 ans de la mondialisation financière.
En 2008, la mondialisation financière a presque renversé les économies occidentales. Ainsi, la Chine doit faire preuve de prudence à cet égard. Le pays doit prendre son propre chemin dans la mondialisation financière au lieu de suivre les autres. Le marché financier est de plus en plus en plus grand, et tout événement grave pourrait tout détruire.
L'objectif de la Chine est l'économie réelle, tandis que l'Occident se préoccupe davantage au des finances, c’est la raison pour laquelle je pense que la Chine ne devrait pas innover dans la mondialisation financière. La Chine devrait en partie fermer la porte dans le domaine financier, mais pas complètement, au monde extérieur. Si la Chine suit les autres pays en termes de mondialisation financière et ouvre complètement son marché financier, cela conduira à de grands dommages à la fois pour lui - même et le pour monde.
Parmi les nombreux aspects de la mondialisation, un aspect qui mérite d’être envisagé est la recherche sur l'impact négatif du progrès scientifique et technologique. Tout le monde parle de l’amélioration apportée par l'innovation technologique, mais peu de gens étudient son impact négatif. Il convient de souligner que cette étude n’est pas opposée à l’innovation, ni à la science ni à la technologie. Au contraire, elle nous permet d'avoir une compréhension plus claire et complète de la mondialisation.
Du point de vue de la création d'emplois, il est bien connu que la technologie a créé beaucoup d'industries, mais elle a aussi détruit beaucoup d'emplois, ce qui est déjà devenu un problème dans le monde. Par exemple, les robots sont désormais en mesure de remplacer les travailleurs dans un large éventail de domaines. Mais qu’est- ce qui se passera si un grand nombre d'emplois sont occupés par la technologie en Chine, étant donné qu'elle est un pays très peuplé? Comment vivront ses 1,3 milliard d’habitants ? Ce sont des questions qui méritent d’être examinées.
Je ne dis pas que nous ne devrions pas utiliser la technologie. Nous devons développer la technologie et bien sûr en faire bon usage, mais le peuple chinois doit encore penser sérieusement aux problèmes associés qu’elle peut parfois apporter.
L'article a été rédigé sur la base d' un discours prononcé par Chen Qizong, co-président du Centre pour le Conseil consultatif stratégique de la Chine et la mondialisation (GCC) et président de Hang Lung Group, lors d' un forum de la table ronde de la GCC.
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