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robertbibeau
Quand la lâcheté se dissimule derrière le verbiage gauchiste d’un petit-bourgeois éclectique

Voilà qu’une organisation se prétendant de gauche – Marxiste-Léniniste de surcroit – s’éprend du grand capital français et compatit avec monsieur Valls, Hollande, du MEDEF et les autres.
Deux artéfacts du révisionnisme maoïste des années 1970-1980 – n’ayant rien appris de leurs classes révolutionnaires – ou peut-être sont-ils simplement amer de ne pas avoir été embauché dans les salles de rédaction comme leurs comparses – s’avancent pour se colletailler autour de ce qu’ils appellent l’affaire Dieudonné. http://humaniterouge.alloforum.com/dieudonne-celui-resistance-organise-t4452-1.html#p45478

Spécifions à ces pseudos matérialistes dialectiques que la classe ouvrière ne choisit pas ses combats. N’ayant aucun pouvoir, opprimée, aliénée, exploitée, réprimée, la classe ouvrière subit les attaques de la bourgeoise de tout bord et de tout côté. Il ne reste plus à la classe ouvrière de se braquer et de résister face à chacun des assauts, quel que soit le terrain choisit par son ennemi – irréductible et antagoniste ou par ses sous fifres politiques même ceux de gauche maoiste.

La grande bourgeoise française a décider – quel que soit les raisons qui l’on pousser – d’attaquer la liberté d’opinion, la liberté d’expression, la liberté de manifestation du peuple français. Cette attaque ne date pas de novembre 2013, cette attaque date de l’adoption de la loi Gayssot. Cette loi promulguait que la shoah était une vérité révélée – que nul ne pouvait contester l’authenticité des faits promulgués ni même douter ou mettre en doute, débattre, subodorer un ou plusieurs faits historiques entourant cet événement. Il était également promulgué que le mot juif référait à une race, une nation, un peuple et une religion et que quiconque le contesterait serait trainé devant la justice. Pire, cet événement historique ne devait plus jamais être un sujet traité dans les spectacles d’humoriste et tout individu mentionnant le terme de shoah devait prendre un air compassé et user d’adjectifs déterminés comme «la pire tragédie de l’histoire de l’humanité», incommensurable, abominable, etc.
La nation française s’est alors ridiculisée devant le monde entier bien peu de nationalistes, et pas un communiste s’est levé pour s’opposer non pas à la shoah – on ne s’oppose pas à un événement historique, on le relate, on y réfère, ou on l’ignore selon son humeur et les convenances – s’opposer dis-je à cette atteinte à la liberté d’opinion, d’expression et de manifestation.

Voilà le débat et la lutte de classe qui n’ont pas eu lieu après l’adoption de cette loi liberticide. Toute la gauche tétanisée s’est écrasée devant le diktat des députés hypocrites dont certains collaborent avec les néo-nazis en catimini. Bien entendu tout a été fait pour détourner la question en jeux (la liberté). Était qualifié d’antisémite ceux – rares – qui répudiait cette loi ridicule (pourtant la nation juive n’existe pas et ne peut être sémite. Ce qui existe c’est une communauté juive de différentes origines ethniques, nationales, etc.).

L’histoire est affaire d’historien. Tout fait historique doit pouvoir être questionné, étudié, certaines interprétations doivent être débattues, contredites, attestées, voilà la liberté d’opinion et d’expression dans le domaine historique. Une loi ne peut en aucun cas ramener les morts, imposer le chagrin, décréter la compassion ou empêcher les crimes contre l’humanité. À preuve, les génocides se multiplient depuis cette loi. Même que la nation israélienne (je n’ai pas écrit la race, l’ethnie ou la nation juive qui n’existent pas) emprisonne et asphyxie et massacre la nation palestinienne prisonnière dans Gaza et une partie de la communauté de religion juive applaudit à ce génocide.

Voici qu’il y a quelques années un humoriste passant par une émission de télévision se moque d’un colon israélien installé dans les territoires occupés. Le sachant ou ne le sachant pas, peu importe, l’homme venait de franchir une ligne rouge. Le lendemain il lui fut intimé de s’amender, de s’excuser publiquement et de ne plus jamais mentionner, imiter, relater, les mots sacrés sauf d’un air compasser et attrister comme il avait été décréter par l’Assemblée des députés. Et voilà que l’humoriste inconscient ne s’amende pas et en remet. Aussitôt tout ce que le monde du spectacle, de la télé, de la radio et des journaux embouche les trompettes de Jéricho afin d’ostraciser le Nazi récidiviste qui venait d’immoler la communauté juive une seconde fois.

Plutôt que de se lever pour appuyer ce défi lancé à la ploutocratie capitaliste monopoliste française et à toute sa coterie politicailleuse et véreuse toute la gauche réintégra son chenil non sans avoir auparavant levé la patte sur le brigand noir «antisémite» et «raciste» (sic). Seul quelques infréquentables comme Saural, Faurisson et Le Pen osèrent affirmer que cette la ridicule loi Gayssot était une loufoque agression contre la liberté d’opinion, d’expression et de manifestation de toute la nation française. L’affaire Dieudonné était né par la faute d’un humoriste qui refusait de se taire, ce qui était strictement son droit, et par la faute de toute une classe politique à la botte – docile qui trouve intérêt à tester le niveau de résistance de la population française face à une loi liberticide. La gauche française elle alors que la bourgeoise lui lance un défi hystérique – rétorque qu’elle a mieux à faire et s’évade soi-disant pour lutter avec les travailleurs (Camarade un communiste est un travailleur il se bat pas avec mais parmi au centre des travailleurs – un communiste n’est pas un compagnon de route des ouvriers).

Le prolétariat français ne porte pas un grand intérêt à la question de la Shoah. Vous me direz comment puis-je l’affirmé ? C’est que par ces temps de crise et de misère urbaine, de chômage et de délocalisation industrielle, de dévaluation monétaire et de crise financière il a d’autre chat à fouetter pour manger le prolétariat français, canadien, étatsunien, allemand, etc.

Pourtant, j’ai pensé et je pense toujours que le prolétariat français devrait prendre un peu de temps pour s’intéresser aux libertés d’opinion, d’expression, et de manifestation. Car il lui est plus facile de mener la guerre de classe sous les lois démocratiques bourgeoises que sou les lois de l’État policier. Et la guerre de classe a déjà commencer sur le thème des libertés fondamentales.
Les trois textes que j’ai publié affirmaient que les ouvriers français (c’est la seule classe sociale qui m’importe) devraient prendre du temps pour défendre ces droits fondamentaux. Indépendamment de ma volonté ou de celle de quelques gauchistes que ce soit, le grand capital a choisi son terrain d’attaque et sa victime – peu importe que j’apprécie son choix ou non – c’est la bourgeoise qui brasse les cartes sous dictature bourgeoise…et elle doit nous rencontrer comme on dit au Québec chaque fois qu’elle veut nous affronter.

Je pense sincèrement que les ouvriers français devraient comme pendant l’entre deux-guerres se manifester comme une force politique et idéologique autonome et prendre parti en faveur de la liberté d’expression (je n’ai pas écrit en faveur ou contre Dieudonné mais en faveur des libertés fondamentales).

Mais pour cela la classe ouvrière française a besoin de mieux pour s’organiser que de petits ergoteurs politiciens mouillant leur pantalon à la pensée de mentionner le nom de Faurisson. Des amateurs pédants faisant de la rhétorique et du palabre sur les mérites et les éphémérides d’un humoriste, d’un Président, d’un Ministre et supputant les raisons des uns et des autres de faire ce qu’ils font. Voici que nos communistes en herbe se prennent pour les commentateurs du TJ – mais non voyons l’emploi vous a été refusé – rassurez-vous TF2 vous a sauvez de la perdition.

Camarades plutôt que de tergiverser répliquez vigoureusement aux assauts de Valls et défendez la liberté d’opinion, d’expression, de manifestation et résistez à l’État policier français. Votre classe vous espère sur ce terrain comme sur les autres.
CMC
MANIFESTATION DE LA POSITION DE CLASSE DE LA PETITE BOURGEOISIE
DU SOUTIEN A DIEUDONNE A SA CONDAMNATION A MORT

Dans les rangs de ceux qui se réclament du marxisme-léninisme, nous observons deux positions extrêmes caractéristiques du positionnement politique de la petite bourgeoisie. D’un côté, certains, comme les maoïstes du PCMF et leurs nouveaux adeptes de l’OC Futur Rouge sont en pointe pour désigner Dieudonné comme l’homme à abattre. Abattre au sens littéral. Ils ont manifesté à Tours pour interdire son spectacle aux cris de « Dieudonné une balle, Soral une rafale ! » Admettons que les mots de ces écervelés anarcho-maoïstes dépassent leur pensée. N’empêche. Leur positionnement est politiquement clair : du côté de l’interdiction, donc du côté du gouvernement, de son ministre de l’intérieur Manuel Valls, de toutes les organisations sionistes de France et de Navarre, de tous les intellectuels, philosophes et journalistes, juifs ou non, au service de l’Etat sioniste fasciste d’Israël, comme un Philippe Tesson qui réclame pour sa part rien moins que la peine de mort contre Dieudonné !
A l’opposé, d’autres font de Dieudonné un anticapitaliste, un anti-impérialiste « qui a pris le contre-pied des intérêts des USA, de la France et de l’Angleterre, dénonçant les crimes commis… », « qui véhicule la plus totale insoumission vis-à-vis des médias officiels et des politiciens au pouvoir. » 1 Pour eux, Dieudonné doit être défendu comme un porte-parole du mouvement anticapitaliste et anti impérialiste. Il serait de surcroit le symbole des libertés que la bourgeoisie a décidé de réduire dans un processus de fascisation moderne. En résumé, un propagandiste avancé du mouvement ouvrier et anti-impérialiste en France.
Ces positions présentent Dieudonné comme un facho pour les uns, une victime de ses déclarations anticapitalistes ou anti sionistes pour les autres. Or, Dieudonné n’est ni l’un ni l’autre. C’est un saltimbanque bourgeois qui utilise son bagou pour se remplir les poches en utilisant des thèmes qui transgressent (parfois avec pertinence) le « politiquement correct ». C’est son fonds de commerce. L’insoumis s’adaptera. Et le fait qu’il puisse influencer des jeunes n’entraine pas qu’il faille le soutenir pour cela.
Le pouvoir politique avait d’ailleurs accepté jusque là les bordées irrespectueuses de Dieudonné. Pourquoi donc est-il devenu subitement un danger national, un ennemi « des valeurs de la République » ? En fait, au moment choisi, il est devenu un personnage instrumentalisable, un prétexte, une occasion en or pour le gouvernement social démocrate bourgeois en difficulté et son principal dirigeant, F. Hollande, pour rallier autour d’eux toutes les tendances de l’arc politique bourgeois.
En visant Dieudonné, le pouvoir politique vise ainsi à réaliser l’union sacrée des partis bourgeois sur les lignes suivantes :
- Soutien au sionisme. Après son discours au congrès du CRIF et sans doute sous l’exigence de ses dirigeants, F. Hollande a tenu à concrétiser par un acte symbolique fort son allégeance aux agents sionistes en France, et à l’Etat criminel d’Israël. F. Hollande sait que sa politique militaire au Moyen Orient s’exerce en lien étroit avec celle de l’Etat juif sioniste d’Israël. En assimilant antisionisme et antisémitisme, les porte-parole politiques du parti socialiste et de la droite préparent la répression contre tout mouvement de soutien au peuple palestinien et d’opposition aux agressions de l’impérialisme français dans la région.

- Fermeté de l’appareil judiciaire et des plus hautes institutions politiques contre toute transgression des limites fixées par le pouvoir politique en place. Il n’aura fallu que quelques heures, le mardi 9 janvier après-midi pour que le Conseil d’Etat saisi par M. Valls annule l’arrêté du tribunal administratif de Nantes qui annulait l’interdiction du spectacle de Dieudonné arrêtée par le préfet de Loire Atlantique à la demande de F. Hollande. Même Jack Lang s’est ému de cette procédure et de cette jurisprudence. Il est clair que le pouvoir politique a voulu mettre en scène un acte d’autorité qui fera jurisprudence dans d’autres occasions. On peut s’attendre à un durcissement de la répression juridique et policière contre les travailleurs qui, dans leurs luttes, se mettraient « hors-la-loi ».

- Recherche de l’union sacrée des partis bourgeois de droite et de gauche. Fragilisé par sa vie privée et par la perspective de remous « à gauche » après sa conférence de presse du 15 janvier, F. Hollande auto-étiqueté officiellement de « social démocrate » avait besoin d’un premier acte d’union sacrée avec la droite. « L’affaire Dieudonné » a fait le premier pas. Le « Pacte de responsabilité » dévoilé lors de sa conférence de presse en constitue le second. Ce « pacte » est une adhésion aux thèses libérales de la droite. Le MEDEF et les PME applaudissent. La droite y retrouve son programme et se retrouve coincée. Bref, tous les ingrédients d’une union sacrée sont réunis pour promouvoir une « union nationale destinée à sortir la France de la crise ». L’acte suivant sera d’entraîner le prolétariat dans la collaboration de classe avec le patronat. C’est là le plus grand danger. Que la bourgeoisie soit unie, quoi de plus normal. Que la classe ouvrière coopère aux buts de la bourgeoisie constituerait en revanche un recul syndical, politique et idéologique grave. La régression sociale s’aggraverait dramatiquement.
C’est à ce niveau que va se développer dans les mois qui viennent la bataille principale. C’est à ce niveau que les communistes doivent consacrer leur énergie et préparer la lutte avec les travailleurs.
Les communistes ne doivent pas dépenser leurs forces dans des combats secondaires ou des diversions. C’est dans le prolétariat que se construisent les forces qui seront capables demain d’affronter et de battre la bourgeoisie. Pas dans les salles de spectacle et leurs abords.

1 - Voir les articles de R. Bibeau http://www.agoravox.fr/actualites/politique/article/dieudonne-m-bala-celui-par-qui-la-145995
et de V.G sur http://www.communisme-bolchevisme.net/download/Dieudonne_enseignements.pdf


ROCML
Le 20 Janvier 2014
Xuan
On trouve des extraits ici :

http://fr.wikipedia.org/wiki/Les_Mythes_fondateurs_de_la_politique_isra%C3%A9lienne

A comparer avec le texte original afin de les juger dans leur contexte, mais il y a effectivement des affirmations négationnistes, qui nient ou minimisent l'extermination des juifs.

On trouve cette définition de l'antisémitisme :

"L’antisémitisme (originellement écrit anti-sémitisme) est le nom donné de nos jours à la discrimination et à l'hostilité manifestées à l'encontre des Juifs.
Il s'agit donc d'une forme de racisme".


En toute logique, ce n'est pas exactement la même chose, même si on n'a pas à minimiser la Shoah pour quelque raison que ce soit.
Après, que l'antisémitisme utilise le négationnisme (y compris Garaudy), comme le sionisme instrumentalise la Shoah, ce sont aussi des aspects à prendre en considération
DUROC
Mon ami Gavroche m'a demandé de poser cette question:

J'ai lu et relu le livre de Roger Garaudy "Les mythes fondateurs de l'Etat d'Israël" qui a été interdit comme révisionniste (historique) en vertu de la loi Gayssot ( Gayssot, un révisionniste théorique et pratique du marxisme-léninisme ! ).
Qui pourrait m'apporter un passage de ce livre qui peut établir l'accusation d'antisémitisme ?

La vérité est révolutionnaire.
Finimore
Il faut être clair sur le sujet, Dieudonné à eu comme le montre l'article de l'Huma (mais aussi le livre "La galaxie Dieudonné : Pour en finir avec les impostures" de Michel Brigandi et André Déchot) une posture anti-fn et antiraciste idéologiquement proche du PS...
Il est clair aussi que Dieudonné à glissé (reste à montré comment) vers un soutien au FN, à l'antisémitisme et à Faurisson...
En effet, faire venir et applaudir le négationniste Faurisson par le public présent et le staff du FN, ne peut en aucun cas être défendable.
Maintenant, reste la question de la liberté d'expression qui doit être vu et analysé dans le cadre de la société capitaliste-impérialiste française.
Finimore
Lu sur http://www.humanite.fr/societe/dieudonne-de-l-anti-fn-l-antisemite-556409

L'humanité le 7 Janvier 2014

par Grégory Martin

Dieudonné, de l’anti-FN à l’antisémite

L’appétence de l’humoriste pour les blagues antisémites tient autant du fonds de commerce que de l’idéologie. De son engagement à gauche dans les années 1990, il ne reste rien.

«C’est terrible, Dieudonné est ailleurs, dans le monde de la haine. Pour moi, c’est un traumatisme. C’est comme si j’avais vécu aux côtés d’un psychopathe ou d’un pédophile sans m’en apercevoir » La sentence, sans appel, est signée Élie Semoun. L’humoriste, qui a partagé pendant des années le quotidien de celui qui aujourd’hui défraie la chronique, se faisait ainsi, en février, porte-parole de l’incompréhension d’une large partie du public, qui a vu partir des rives de l’antifascisme pour aborder celles de l’extrême droite.

Dans les années 1990, Dieudonné M’Bala M’Bala donne à voir une image d’ouverture les sketchs de son duo avec Élie Semoun, mettant en scène le grand Black et le petit juif, ont fait se plier la France en deux. Après la séparation du duo en 1997, c’est logiquement que Dieudonné s’implique dans l’action antiraciste, se battant notamment pour la reconnaissance de la responsabilité du pays dans l’esclavage et la traite des Noirs. Cette année-là, son combat va trouver un débouché politique. Il porte une candidature anti-FN à Dreux (Eure-et-Loir) lors des élections municipales, contre Marie-France Stirbois. Le seul parti qui m’inquiète et contre lequel je m’engage, c’est le Front national", déclare-t-il alors. Ses 7,74 % de suffrages ne le découragent pas, et il souhaitera à nouveau s’y présenter en 2001 (il se désistera pour le candidat socialiste, avec le soutien des Verts), et visera carrément la présidentielle de 2002, avant de renoncer. À cette époque, aucune ambiguïté: «Je suis de toute façon, par culture, un homme de gauche, bien que je ne sache plus aujourd’hui où est la gauche.»

Le tournant viendra en décembre 2003. Sur un plateau de France 3, déguisé en colon juif, il exécute un salut nazi au cri de «Isra-Heil !». Sa relaxe au tribunal correctionnel, deux ans plus tard, n’effacera rien du sentiment de malaise entretenu à dessein par l’humoriste lui-même, qui cumule tout de même, aujourd’hui, pour différents propos antisémites ou diffamatoires, quelque 65000euros d’amende… En juin 2008, la cour d’appel de Paris confirmait la condamnation à 7 000 euros pour avoir assimilé, lors d’un voyage à Alger, la mémoire de la Shoah à de la «pornographie mémorielle».

Condamné en 2007

En 2010, Dieudonné a conduit, aux élections régionales d’Île-de-France (il a récidivé aux législatives de 2012 – NDLR), une «Liste antisioniste», sur laquelle figurait Alain Soral, tout juste sorti du Front national. C’est auprès de ce genre d’«idéologues» qu’il a détourné son combat pour la reconnaissance des responsabilités françaises dans l’esclavage vers l’antisémitisme. En novembre 2007, la cour d’appel de Paris le condamne à 5 000 euros d’amende pour avoir comparé les «juifs» à des 'négriers». Bien qu’il se défende de tout communautarisme, ses visites à l’étranger (Palestine, Syrie), comme ses amitiés troubles revendiquées (avec des chefs religieux chiites, des prêcheurs fondamentalistes) paraissent pensées pour attirer à lui un public choisi. Ce n’est pas un hasard s’il a titré son spectacle de 2010 Mahmoud, en hommage au président iranien Ahmadinejad. Espère-t-il entraîner à sa suite la jeunesse d’origine immigrée ?

Bien que le prix d’entrée soit prohibitif (38euros!), le théâtre où il est locataire, la Main d’or, dans le 11e arrondissement de Paris (qu’il a loué au Front national pour former les collecteurs de signatures pour la candidature de Jean-Marie Le Pen à la présidentielle de 2007 – NDLR), comme ses tournées font le plein. Des espaces où la «liberté d’expression» revendiquée justifie les saillies délictueuses sur les juifs. Ainsi, en octobre 2009, Dieudonné a été condamné à 10 000euros d’amende pour injures antisémites. Il était en «bonne» compagnie sur scène, remettant un «prix de l’infréquentabilité» à l’historien révisionniste Roger Faurisson. «Tout ça pour une histoire de chambre à gaz», avait-il alors ironisé. Faurisson a d’ailleurs table ouverte à la Main d’or, comme dans les productions de Dieudonné début 2012, ce dernier lui a offert un rôle dans son premier long métrage, sobrement intitulé… l’Antisémite.

Propos glaçant

Jusqu’où son obsession antisémite le conduira-t-elle ? Récemment, il a fait huer sur scène le nom d’un journaliste de France Inter. «Quand je l’entends parler, Patrick Cohen, je me dis, tu vois, les chambres à gaz… dommage», avait-il lancé. Le propos, glaçant, lui vaut une nouvelle plainte de la radio publique. «L’Histoire, c’est pour les cons et c’est un nid à problèmes», avait-il déclaré après l’affaire Faurisson. S’il affiche parfois de fausses pudeurs sur le sujet, il y revient toujours. Un point commun avec le parrain de son quatrième enfant, Jean-Marie Le Pen.
antisémite

sur http://www.humanite.fr/societe/dieudonne-la-rencontre-d-un-public-en-pleine-confu-556411

Dieudonné. À la rencontre d’un public en pleine confusion

par Joseph Corda

Malgré les nombreuses condamnations pour les propos antisémites de Dieudonné, un public très large continue de l’applaudir. «Même si ça devient de plus en plus difficile, j’essaye de faire le distinguo entre l’artiste et le personnage», explique Olivier, jeune auteur indépendant, oubliant un peu vite que «l’artiste et le personnage», précisément, ne font qu’un sur scène. «Quand j’étais plus jeune, j’avais le même dilemme avec Mike Tyson, Joey Starr ou James Ellroy, dont j’appréciais l’œuvre ou le talent malgré une vie privée ou des positions condamnables.» S’il juge «inacceptable» la sortie antisémite sur le journaliste Patrick Cohen et les chambres à gaz, il ira tout de même au spectacle donné le 11 janvier à Orléans. «Le talent de Dieudonné me fait vibrer. À certains moments, il nous interroge sur nos limites. Jusqu’où sommes-nous prêts à aller pour rire avec lui ? Parfois, je suis mal à l’aise, je le reconnais, mais ça fait partie des sensations recherchées.» Omar, jeune consultant en informatique, ne trouve pas les attaques contre Dieudonné justifiées «Avant d’aller voir son spectacle, j’avais vu presque tous ses derniers shows sur Internet, donc je connaissais bien le personnage, reconnaît-il. L’humoriste ne pratique pas de langue de bois, ses sorties sur les juifs sont assez crues, mais je ne les juge pas antisémites, car les musulmans et les chrétiens en prennent aussi pour leur grade.»

Les deux jeunes hommes reçoivent le message gouvernemental développé par Manuel Valls, ministre de l’Intérieur, comme un acte politique «mineur», sans aller jusqu’à dire qu’il est contre-productif. « Ce que dit Valls montre la fragilité de sa légitimité à s’exprimer. Pourquoi la ministre de la Culture ne s’exprime-t-elle pas ? questionne Olivier. Non, c’est l’Intérieur, comme si cet humoriste mettait la France à feu et à sang !» Fonctionnaire quadragénaire, Ilyas perçoit une cause politique aux provocations de Dieudonné: «Son discours cherche à remettre en place la souffrance liée à la traite négrière. Mais cela ne signifie pas qu’il faille gommer d’autres souffrances comme celles de la Shoah.» Il rappelle également que les sketchs de Desproges ou Coluche, «voire les imitations limites de Michel Leeb qui représentaient les Noirs sous les traits de grands singes», n’avaient pas provoqué, à l’époque, une telle polémique. Mais Desproges ou Coluche ne s’étaient jamais affichés avec Jean-Marie Le Pen ou des négationnistes.

Pour Olivier, le jeu politique actuel n’encourage pas à la clarification. «Regardez les “bonnets rouges”, patrons et ouvriers ensemble, tout est brouillé. Face à Dieudonné et à ses spectacles, des militants d’extrême gauche et ceux de l’UMP et du PS vont se retrouver côte à côte.» Et de s’emporter: «Ce n’est pas aux abords de ces salles que la France est menacée.» De son côté, Omar rappelle l’attitude de l’ex-ministre de l’Intérieur et président UMP, Nicolas Sarkozy: «Cette mobilisation est démesurée et, une fois de plus, purement électoraliste. La justice est déjà là pour jouer son rôle, mais Valls est en train de devenir le futur Sarkozy qui veut montrer son omniprésence sur le terrain. Et il en fait un peu trop.»


Edité le 09-01-2014 à 07:57:30 par Finimore


Xuan
Concernant Dieudonné, il y a beaucoup à dire sur les raisons véritables de l’acharnement de l’Etat contre lui, qui n’ont pas grand-chose à voir avec le combat légitime contre l’antisémitisme, mais plutôt avec les accointances entre les caciques du PS et le colonialisme sioniste d’Israël. Du reste cette campagne montée en mayonnaise par les médias suit de 40 jours à peine la visite de Hollande chez ses amis sionistes.

Mais tu fais fausse route. Dieudonné pas plus que Soral ne sont des résistants ou les porte-parole des sans-voix.
Rien ne te permet d’écrire que « Les salariés de France ne s’y sont pas trompé, qui se mobilisent pour défendre le droit d’expression et d’opinion de Dieudonné » . De quelle mobilisation parles-tu ?
Le Figaro du 8 décembre annonce qu'à un sondage portant sur près de 82 000 participants "Faut-il interdire les spectacles de Dieudonné ?" 70 % ont répondu NON.
Parler d'une mobilisation des salariés est abusif. Affirmer que "La classe ouvrière de France mène la lutte pour la liberté d’expression" concernant Dieudonné ne correspond pas aux faits.

Il y a une profonde méfiance (qui n'est pas spécifique à la classe ouvrière) envers le déni du droit d’expression, simultanément à l’annonce par Hollande qu’il remplaçait le débat parlementaire par le recours aux décrets et ordonnances.
Et de fait en tant que représentants des intérêts monopolistes du capital, le président et les ministres socialistes sont les candidats pressentis voire nominés à la fascisation de l’Etat, bien avant Dieudonné.

Mais si une telle mobilisation avait réellement existé, j’entends parmi les salariés comme tu le dis, cela ne justifierait pas l’antisémitisme réellement affiché par Dieudonné, tout comme par son ami rouge-brun Alain Soral.

De notre point de vue le combat contre le sionisme ne justifie pas de cracher sur les victimes du nazisme, pas plus que la Shoah ne justifie les crimes d’Israël aujourd’hui.

Au contraire l’amalgame entre anti sémitisme et antisionisme, couramment pratiqué par Dieudonné, est extrêmement pernicieux. La bourgeoisie l’a parfaitement intégré et le cultive à son tour (comme je l’ai signalé à propos de la circulaire de Valls aux préfets dans le post Dieudonné prétexte à la défense du sionisme), afin de criminaliser le combat contre le sionisme, et justifier l’apartheid (*) pratiqué par Israël.

Nous devrions non pas nous taire sur ce sujet qui ne nous embarrasse en rien, ni soutenir l'antisémitisme quel que soit son prétexte, mais démasquer le soutien au sionisme criminel contre le peuple palestinien.

________________


(*) Concernant l'apartheid, il est significatif que Shimon Pérès et Benjamin Netanyahu se soient dispensés de saluer la dépouille de Nelson Mandela "en raison du coût élevé du voyage."


Edité le 09-01-2014 à 00:14:27 par Xuan


robertbibeau
DIEUDONNÉ CELUI PAR QUI LA RÉSISTANCE S’ORGANISE

http://www.les7duquebec.com/7-au-front/dieudonne-mbala-celui-par-qui-la-resistance-sorganise/


La classe ouvrière de France mène la lutte pour la liberté d’expression

La classe ouvrière choisit ses combats et c’est son droit. Depuis quelques années la classe ouvrière de France a choisi de mener la lutte sur le front idéologique de la lutte de classe pour le droit d’expression, le droit de réunion, le droit d’opposition, le droit d’organisation et contre le délit d’opinion.

Quand le Ministre français de l’Intérieur exprime publiquement son aversion pour un artiste et suggère qu’il pourrait user de son poste ministériel pour poser des gestes inconstitutionnels comme d’interdire les spectacles à venir – non encore rédigés – d’un humoriste apprécié, l’accusant par contumace et par anticipation, d’être présumé coupable avant que d’avoir commis le délit ; on atteint des sommets de déraison que l’on aimerait voir condamné par le Président de la République pas encore fasciste. On voudrait entendre le Premier Ministre, patron de ce Ministre délinquant, rappeler à l’ordre ce garnement.

Au contraire, le collègue du précédent, Ministre de l’Économie et des Finances, empêtré dans la crise économique, le chômage et les scandales financiers, en rajoute et invite les citoyens à empêcher l’artiste de gagner son pain. Il signe même de sa main les affidavits administratifs de poursuite destinés à ce citoyen lambda somme toute plutôt moyen. Le Ministre n’avait pas pris cette peine dans l’affaire Bettencourt multimilliardaire héritière de la fortune l’Oréal ; ni dans l’affaire Depardieu, multimillionnaire fuyant le fisc parisien ; non plus qu’à propos de monsieur Arnault, première fortune de France, s’éclipsant vers la Belgique.

Comme le souligne Dieudonné, comment va-t-il payer plus d’impôt si le Ministre des finances milite activement pour le boycott et el quiproquo? Une question tout aussi irritante me tourmente : depuis quand un Ministre des finances tient-il inquisition et joue-t-il les censeurs contre les spectateurs ?

Et voici s’avancée au milieu de la mêlée, au centre de l’allée des strapontins ministériels, la daube noire de service, désignée à la Justice, miss Christiane Taubira, fraichement coopté Garde des Sceaux parmi les marguillers en procession vers l’Élysée. La fugace Ministre tient mordicus à apporter sa contribution dans la guerre contre le trublion, celui par qui la résistance s’organise. La dame appel au lynchage public de l’inconscient, professe des menaces et exige des sanctions toujours plus salaces. La Ministre de la Justice, redevable devant 66 millions de citoyens français, s’épand d’une déclaration dans les médias internationaux à l’encontre d’un commettant, affirmant sa résolution à faire taire l’insolent. Mais consciente de la guerre de classe en cours elle s’en prend également au public du troubadour, créant séance tenante le délit de perversion humoristique. Elle déclare : «Faut-il que son talent soit stérile pour qu’il n’ait d’autres motifs pour faire s’esclaffer des esprits irresponsables ou incultes ou pervers, qu’une tragédie, un génocide (…)». La Dame des bayous de la Guyane, «Garde des Sceaux», en rajoute : «Il faut donc descendre dans l’arène, disputer pied à pied, pouce par pouce l’espace de vie commune, faire reculer cette barbarie ricanante (sic) la refouler, occuper le terrain par l’exigence et la convivialité.» (1). Depuis quand le lynchage, l’acharnement juridique, l’appel à créer des troubles publics et l’invective d’une Ministre de la Justice contre le public français sont-ils les instruments exigés de la convivialité? Assurément il y a quelque chose de pourri au royaume de Sacha Guitry (2).

Force est de constater qu’il y a bien une affaire Dieudonné M’bala un humoriste né en France de mère française et de père camerounais. Trois questions nous interpellent avec insistance. La première : quels sont les sources et les motifs de l’affaire Dieudonné? La deuxième : quels en sont les protagonistes? La troisième : Où espère-t-on aller à l’Élysée avec cette persécution publique contre Dieudonné?

Quels sont les sources et les motifs de l’affaire Dieudonné ?

Pour répondre à cette question il faut convenir de quelques prémices, jamais affirmés mais toujours appliqués sans mots dires en ce royaume autocratique poujadiste.

 La société française est une société extrêmement hiérarchisée, normée, régulée, engoncée dans des protocoles imposés par des poncifs qui se cooptent sans jamais avoir été accrédités par la populace. La nouvelle oligarchie gouvernementale vient nécessairement des Grandes écoles et pour mériter la notoriété de maire-député le candidat doit avoir passé par ces «Tours d’Argent» obligées. Les aristocrates de la langue – plastronnée à l’Académie française – imposent leur diktat sur la langue écrite par des millions d’individus. La communauté francophone du monde entier traine ce boulet d’une grammaire imaginée à une époque où l’aristocratie conservait compliqué l’expression écrite comme son fief exclusif. Nous savons aujourd’hui ce que les jeunes font de ce fourbi. Hébété, combien de fois n’ai-je entendu un africain aliéné, plus français qu’un métropolitain, s’écrier que tout citoyen doit respecter le Président de la République que ce dernier soit un saint ou un vaurien. Un crétin en autorité doit-il conserver sa renommée ?

 De l’axiome qui précède, il découle que chaque classe sociale et chaque segment de classe joue son rôle social intégral. Il ne viendrait pas à l’idée d’un petit-bourgeois de durement critiquer son Président sur les ondes de la télé sous peine d’être saqué. Les dernières entrevues téléguidées par Sarkozy montraient cette animatrice se contorsionnant pour ne pas poser la question qui tue à son ami et Président.

 La société française entretient une relation singulière avec la culture et les médias censés propager la culture élitiste. Il est là aussi des règles non-écrites mais respectées par tous (ou presque). L’une d’elle dit que le terrain des médias à la solde est la chasse gardée de la petite-bourgeoise intellectuelle qui ne doit en faire usage qu’au bénéfice de ses maîtres qui remplissent son écuelle. Ceci étant admis – les chefs d’antenne, les directeurs de pupitres, les éditorialistes, les animateurs de la radio et de la télé peuvent exposer toutes les insignifiances qu’ils voudront à condition que la classe ouvrière n’y soient jamais représentée – la vie d’un esclave salarié n’offrant rien de palpitant pour les téléspectateurs aliénés qui doivent être abreuvés des péripéties de la vie de Johnny et de la propagande-informative – prédigérée – analysée et interprétée, ne laissant que les onomatopées à déclamer par le spectateur passif et compassé. Les artistes, les écrivains, les journalistes, les politiciens sont soumis à cette loi d’airain tout comme l’animateur télé dont le rôle est de leur faire faire leur tour de piste, chacun selon son cirque : «Parlez beaucoup pour ne rien dire ça devrait suffire, de toute façon le temps d’antenne vous est compté».

 Ce pattern d’ensemble ne souffre aucune incartade – aucune initiative intempestive – aucune saute d’humeur non approuvée par les autorités et aucune originalité incontrôlée sur les plateaux fragilisés où à la fin on vous dira que cette salade a toujours été servi aux différents publics desservis qui ne réclament rien de plus exquis. Les audimats (côtes d’écoute) traquent celui qui dérape de cette routine et qui le paie par des tarifs publicitaires en déprime. Comme ceux qui réclament et ceux qui achètent la réclame sont les mêmes – la machine programmatique et l’appareil de propagande fonctionnent en tandem, de la façon convenu, ce que confirment les sondages. Jusqu’au jour où un grain de sable se glisse dans l’engrenage. En France aujourd’hui ce grain de sable a pour nom Dieudonné M’bala M’bala.


Qui sont les protagonistes de cette controverse idéologique et médiatique?

Un artiste, un humoriste, un journaliste, un politique, un intellectuel déviant (Jean-Paul Sartre pendant sa phase maoïste étant l’exemple probant) qui ne respecte pas ce code d’éthique inédit – jamais dit mais toujours admis – complique la vie des Égéries. Arrive Dieudonné croyant naïvement à la liberté d’expression, faisant fi des tabous – des non-dits, manquant de respect envers les intouchables-innommables, ceux dont on ne prononce le nom qu’après avoir fait génuflexion, négligeant le fait que cette immense machine de propagande n’est pas faite pour informer mais pour désinformer et pour tromper en ayant l’air d’interroger des commentateurs ignares – venus faire la promotion de leur dernier manuscrit – toujours prompt à retourner l’ascenseur à l’animateur lui-même éditeur de quelques pensées plagiées.

Qu’un débutant s’enfarge faute de maîtriser le rituel du cérémonial télévisuel; qu’il dise des choses non admises, à la limite du proscrit, il n’y a là rien d’inédit. L’animateur lui présentera une question complémentaire accompagné de la réponse à braire – ou alors un autre intervenant sur le plateau, planquer là spécifiquement pour ce boulot, se chargera de rappeler le béotien à l’ordre de la pensée unique – prête à consommer et au service des riches.

La sélection des privilégiés de l’antenne ayant lieu avant-scène, Il arrive rarement qu’un artiste, un journaliste, un analyste, un politique fasse la sourde oreille et continue à déblatérer pour faire croire que les médias sont là pour informer. Car aussitôt l’amicale des chacals – animateurs, chef de plateau, éditorialistes et plumitifs – lance le mot d’ordre de boycott général – et si certains ne semblent pas avoir compris alors un thuriféraire accrédité – un intellectuel abouché avec les autorités – lance une «fatwa» contre le malfrat. Jusqu’ici inutile d’ameuter les Ministres et les plénipotentiaires accrédités auprès des chancelleries.

C’est ici qu’un humoriste, coupable d’outrage au tribunal idéologique despotique, devient le «cas Dieudonné». Et plutôt que de faire amende honorable et de se taire après s’être confondu en décharge, jurant de ne plus jamais le refaire – l’humoriste tient tête et en remet. Le voici qui use du droit d’expression, d’opinion, de réunion, d’organisation, d’opposition, sans restriction et sans autorisation. C’est la profession même de meneur d’antenne, de faiseur d’opinion, de créateur de consentement, de lèche culs des puissants et de leurs adjudants que cet artisan du spectacle joue à la roulette des audimats.

Où va l’État bourgeois français si tout un chacun peut émettre et diffusés publiquement des idées non normées – non politiquement approuvées ? Si n’importe quel croquant peut quitter son studio et monter sur le plateau pour être entendu par la multitude des frustrés, des enragés paupérisés qui n’attendent que cela pour maugréer contre le pouvoir dépravé? Pire, avec les nouveaux moyens de télécommunication un artiste comme Dieudonné peut déposer une vidéo sur Youtube qui sera visionnée par quelques millions de révoltés non censurés. Le monopole de la parole n’est plus respectée et même la ligue des biens pensants – accrédités parce qu’assujettis – ne parvient plus à colmater l’hémorragie de la pensée libérée.

Où espère-t-on aller à l’Élysée avec cette persécution contre Dieudonné ?

Les salariés de France ne s’y sont pas trompé, qui se mobilisent pour défendre le droit d’expression et d’opinion de Dieudonné, pour défendre le porte-parole des sans voix, comprenant parfaitement que ce sont les droit d’opinion, d’expression, d’opposition, de réunion et d’organisation qui sont remis en question. L’État policier ne doit pas imposer le délit d’opinion. C’est un niveau de conscience populaire qui ne fait pas l’affaire des thuriféraires qui se liguent et appel au boycott totale du résistant afin de rétablir leur autorité despotique malmenée. Encore un peu et leurs patrons exigeront des comptes à ces poltrons incapables de faire taire l’humoriste grégaire et populaire.

Voilà pourquoi chacune de ses paroles est devenue une affaire d’État policier. C’est le pouvoir de manipulation de l’information et de l’opinion qui sont en jeux et la propagation de cette fronde populaire menace l’édifice étatique capitaliste. L’intervention du CRIF et de la section sioniste du patronat et des banquiers français n’est que fortuite. Pour des raisons historiques cette section du grand capital français est mieux organisé et plus prompte à se mobiliser pour une répartie planifiée. Dieudonné a même eu le courage de prendre fait et cause pour le valeureux peuple Palestinien attirant de ce fait l’opprobre du contingent sioniste et de tous les autres segments des capitalistes français.

La rancœur gronde à Matignon. Une exécution médiatique et artistique sommaire a avorté. L’affaire est en train de prendre des proportions internationales. Ce sont les coolies du stylo, du clavier et des plateaux qui ont appelé les apparatchiks gouvernementaux à la curée afin d’étouffer cette fronde sociale pour le droit d’expression, d’opinion, de réunion et contre le maintien de l’hégémonie des riches sur les idées véhiculées dans la société.

Le crime de Dieudonné ce n’est pas l’antisémitisme, pas même l’antisionisme, c’est la résistance flamboyante au despotisme idéologique des riches. Pour ces milliers de coolies de la radio, des journaux et des plateaux, perdre la guerre Dieudonné c’est de voir contesté leur autorité et se vider l’auge où ils ont l’habitude de se goinfrer.

Pour les ouvriers et les salariés paupérisés et révolté, les quenelles et Dieudonné sont devenus des symboles de résistance populaire contre l’oligarchie honnie. La guerre de classe est engagée sur le front idéologique d’une lutte à finir. Les ministres Vals, Moscovici, Taubira ne s’y sont pas trompés et lancent l’offensive afin de faire taire ce pestiféré, gênant pour la puissante machine de l’État policier. Mais ce faisant, chaque agression menée contre le citoyen Dieudonné montre la fragilité de l’État tétanisé. Pensez donc, un homme seul contre tout un gouvernement et une coterie de médias propriétés de milliardaires déchaînés. Mais en réalité ce que Dieudonné est en train de démontrer c’est qu’un homme ostracisé par les célébrités, qui ose affronter l’appareil de répression gouvernemental et médiatique, trouve des milliers et des milliers de salariés pour le secondé et l’appuyer.

Désormais, chaque exaction contre Dieudonné, y compris «l’anataxe-shohananas», agrandira et galvanisera le cercle de ses amis qui ira en s’élargissant tandis que la quenelle ira en s’amplifiant. Je crois que 2014 verra l’effondrement de ce gouvernement délirant, battu par «David» M’bala M’bala à la quenelle géante et insolente.

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1. http://www.huffingtonpost.fr/christiane-taubira/christiane-taubira-dieudonne_b_4534918.html?utm_hp_ref=france
2. http://allainjules.com/2014/01/03/dieudonne-quand-christiane-taubira-le-ouistiti-entre-dans-larene-du-lynchage/
3. http://www.youtube.com/watch?v=q9sYwdkw9ok
 
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