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Membre désinscrit
http://www.nuovopci.it/eile/fr/nazstato.html
Xuan
C'est corrigé sti. Oui, c'est dommage.
sti
Xuan, le lien sur la contribution d'Ossip ne fonctionne pas. D'ailleurs il manque ce camarade ...
Membre désinscrit
Komintern a écrit :


Camarade oppong, tout mon respect
Au fait je voulais te demander:
Ils veulent bosser plus longtemps tes collègues des impôts?
Vu que le délégué SNUI a volé au secours de son ministre...
Tu dois avoir des grands moments de solitude...
Courage mon camarade, surtout si tu dois leur expliquer que le socialisme est leur intérêt... (le prend pas mal Xuan c'est juste du chambrage gentil )

Le SNUI c'est un syndicat un peu bâtard dans la mesure où c'est l'un des rares SUD majoritaires (peut-être le seul même?). Comme ils sont bien à droite ils ont eu plusieurs fois des problèmes avec les instances centrales de Solidaires. Mais ces dernières années la dérive droitière de Solidaires a permis un rapprochement avec le SNUI qui lui est resté à sa place (vu qu'ils pouvaient difficilement aller plus loin )
Par ailleurs les délégués du SNUI sont souvent des agents très zélés, surtout quand il s'agit de défendre la législation bourgeoise face à des précaires (parce que dans l'autre sens ça les dérange moins de suivre une note interne en contradiction avec la loi)
En ce qui concerne les medias et leur star Vincent Drezet permanent à vie, ils ont une place à défendre, quand un media a une question à poser ils s'adressent à lui (ou en local au représentant du SNUI). Non pas que les représentants CGT ou FO aient un autre discours, mais parce que le SNUI a acquis une légitimité au fil des ans. Et ça revient régulièrement dans le débat, les délégués du SNUI ne manquant pas de se prévaloir de cette place privilégiée auprès des medias qui est leur meilleure pub pour l'adhésion à leur syndicat.

Edit du 5/07: CQFD - Article dans la Marseillaise, ils n'ont interrogé que le SNUI
http://www.snui.fr/agt_adh/site_locaux/actu/2010/juillet/84_articles_050710.html


Edité le 05-07-2010 à 21:28:02 par oppong


Xuan
Pour info, Ossip avait écrit une contribution sur les cadres dans le sujet "la classe ouvrière et ses alliés"
(post du 14/09/2005)
Sa contribution, appuyée sur son expérience personnelle, distinguait les cadres "techniques" et ceux à fonction d'encadrement.


Edité le 03-07-2010 à 13:29:15 par Xuan


sti
oppong a écrit :

2nde partie


Parce que je veux bien qu'on redistribue les richesses, qu'on mette fin à l'exploitation, au profit des capitalistes, mais à un moment donné faut aussi prendre en compte dans le calcul la fin de l'exploitation des victimes de l'impérialisme français ... Le capitalisme ne "détruit" pas leur pouvoir d'achat, c'est une érosion régulière depuis 20/25 ans. En revanche s'il y a révolution là oui ça peut être une destruction pour certains...

Voilà qui est déjà sacrément plus sérieux ...

La paysannerie est un débat intéressant quant à l'analyse générale des classes sociales en france mais peu être pas impérieux comparé aux grands chapitres de celle-ci.

Plusieurs millions d'ouvrier et d'ouvrières, des centaines de milliers de travailleurs précaires ou très modestes en marge de la production mais vivant des situations sociales parfois pire que nous (ouvriers), voilà de quoi amener une armée vers le pouvoir.
Le protocole de socialisation des forces productives dans la paysannerie francaise après une révolution dans une des nations impérialistes les plus industrialisé du monde sera pas forcément, à mon humble avis, la priorité des priorités.
D'ailleurs on devrait trouver des camarades ouvriers agricoles voir des petits paysans honnêtes près à rallier le prolétariat (on a bien vu des bourgeois en Russie ... ) pour nous montrer le chemin pratique car comme dans toute les révolutions, les meneurs se déclarent partout, dans la petite production agricole comme dans l'artisanat.

Les enjeux de la collectivisation des groupes impérialistes français et du sort de la plus value qu'on arrache aux millions d'ouvriers à l'étranger seront autrement plus sérieux. Il y aurait des mesures de justice prolétarienne à réfléchir et notre internationalisme serait mis à l'épreuve.

Avec la petite bourgeoisie salariale, celle du bas, que je ne vise pas forcément dans mes propos, je pense pas qu'il y ait péril en la demeure. Même si on la retrouve bien représenté dans un trotskisme "dégénéré" qui ne fait pas école politique comme il y encore 20 ou 30 ans, les impasses des programmes de gauche ou de transitions, plus "radicale" devrait les jeter dans notre camp, au moins en pratique, à nous de jouer ...
Je pense par contre que pour ces masses d'ingénieurs et de techniciens supérieurs, souvent imbus de leur rôle dans le travail pré-productif ou encore des cadres supérieurs que l'on compte aussi en nombre, ce sera bien plus compliquer. Puisque nous savons qu'il aura résistance et que la bourgeoisie internationale devra trouver des relais pratiques à cette résistance, il faudra avoir une grande méfiance.

Pour ceux qui ont rater l'article sur Arthur, je résiste pas à l'envie de le mettre ici, pour lui, pour sa mémoire puisque l'on cause paysannerie ...


Ouvrier Communiste a écrit :


Avec « Rencontre Avec Un Paysan Français Révolutionnaire » , Suzanne transmet le même genre de vérité, mais par la bouche d’Arthur, paysan révolutionnaire ... Suzanne ressent parfaitement chaque idée, chaque silence même, de ses entretiens. Elle ressent surtout que tout commentaire "littéraire" serait d’un superflu bien présomptueux et intervient uniquement pour faire vivre le discours, par la description des attitudes d’Arthur et parfois aussi par l’évocation des sentiments les plus importants que cette rencontre suscite en elle.

Arthur, dans ce livre, nous apparaît comme la fusion complète de l’ouvrier agricole d’avec la pensée révolutionnaire. Jamais professeur en philosophie ne pourra mieux exprimer qu’Arthur, l’idée que jusque là " Les philosophes n’ont fait qu’interpréter diversement le monde : il s’agit maintenant de le transformer.. .".
Avec des mots simples, Arthur nous décrit la situation du paysan ouvrier, de l’ouvrier qui travaille pour rester paysan, du paysan qui lutte pour son droit à travailler la terre ... pour tous !

Toute la question de l’individu et de son rapport à la production des choses, la question de ce que nous sommes et de ce que nous devrons être ...
Tout cela, Arthur nous le donne à réfléchir. Dans ce geste de transmission, Suzanne Bernard ouvre un passage à une véritable expression révolutionnaire.
Arthur est un militant communiste convaincu et lucide qui ne reconnaît plus son Parti. La position plus qu’ambiguë sur la guerre d’Algérie, le quasi alignement politique aux thèses du XX em congrès du PCUS. La résistance des communistes, détournée ... La déception face à la collaboration au gouvernement de sortie de guerre, etc. Résistant convaincu, la victoire lui laisse un goût amère et il rappel que les communistes ne sont pas monter à la bataille pour la « patrie » mais pour le Socialisme.
« Après, on s’est retrouvé avec une prise du pouvoir (gouvernement à participation du PCF, note de OC) ... des injustices ... Comme paysan je n’ai pas encore pu joindre les deux bouts, il fallu trimer aux usines encore, il a fallu trimer ... Enfin tout ça pour moi, aujourd’hui, vu ce qu’on sait maintenant, je fais une analyse : ce n’est pas la peine de combattre dans la Résistance si on perd de vue, après, ce qui va se passer. C’est bien là l’expérience à tirer. Bon, risquer sa vie, mais demeurer soucieux de l’avenir de la prise du pouvoir. »

Puis cette anecdote, emblématique de l’ « ambiance » de toute une époque. On envoie Arthur aux obsèques de Maurice Thorez, il est chargé d’en faire un compte rendu pour ses camarades . Arthur, déjà en rupture, accepte la proposition. Mais Arthur a une conscience aiguisé de ce que doit être un dirigeant et l’enterrement du « super » dirigeant Thorez finit de le séparer du parti. « [...] On ne m’a pas vraiment exclu, mais on ne m’a plus rien dit. On a continué à faire les réunions sans moi. Voilà, c’est arrivé comme ça. » « Là, j’ai eu des moments difficiles. J’ai cherché pour mener à nouveau la lutte. J’ai cherché. Je ne savais plus exactement où m’orienter ... » [...] « Enfin en dernière analyse, ils m’ont dit : ‘’ Si tu allais à l’enterrement de Maurice Thorez, tu nous ferais un rapport.’’ J’ai dit : ‘’Pourquoi pas ?’’ et j’ai été à l’enterrement de Maurice Thorez à Paris.
- [SB] Ils ont encore essayé, malgré tout de te récupérer ?
- Oui. Vraiment en dernière analyse. Mais il se trouve que, justement, il y a eu des tracts de distribués pendant l’enterrement de Maurice Thorez. Ces tracts, ils venaient des premiers cercles Marxistes-léninistes qui s’étaient formés, et sur ces tracts, j’ai trouvé déjà des choses très justes. Bon, je m’en suis retourné, j’ai donné mon rapport. L’enterrement de Maurice Thorez, c’était des milliers de fleurs, enfin un enterrement formidable, il n’y a pas d’erreur. Mais j’avais trouvé ça fait d’une façon embourgeoisée, comment dire ... Il y avait aussi quelques réflexions de gars, là-bas, qui étaient montés des villages et qui étaient aux cellules. On disait : ‘’ C’est plutôt l’enterrement d’un grand bourgeois.’’. Alors j’ai fait la critique au sujet de l’enterrement de Maurice Thorez, j’ai donné mon explication, et c’est là que j’ai cassé avec les camarades du parti. Après, j’ai cherché où je pouvais trouver le journal des Marxistes-léninistes, enfin le vrai journal révolutionnaire. Et c’est là que j’ai trouvé le premier numéro de L’Humanité Nouvelle, - aujourd’hui L’Humanité Rouge – je ne l’ai pas raté.
»

L’extrait ci-dessous, nous montre combien Arthur a fait la synthèse parfaite du marxisme à son endroit de paysan. C’est une grande leçon qu’il nous donne là.

« Il y a une quinzaine de jours, je discutais sur la place avec un ancien de la cellule du PC. Ce gars, il est parti de Sainte Cécile, il y a plusieurs années – il y était métayer – et il est arrivé au village, le poing en l’air. Il est arrivé là, il voulait tout transformer avec le communisme. Maintenant si on parle au même homme, maintenant il dit : ‘’Ah ! En France, nous sommes des petits propriétaires » (il est devenu lui-même propriétaire), il dit : ‘’ Maintenant la petite propriété, en France, quand même, quand même ! ... Si on m’enlevait mes terres ! ... ‘’ Il a même peur du communisme, que le communisme ne vienne lui enlever les terres. ‘’ Moi, j’y tiens, à cette propriété’’, il dit : ‘’j’y tiens comme à la prunelle de mes yeux ... Tu comprends, j’ai peiné, j’ai sué, j’ai transpiré ... ‘’. Voilà le communiste qu’il est devenu : il veut conserver sa propriété. Même si c’est difficile, il tient à sa propriété. Moi je lui ai dit : ‘’ tu n’as plus rien de communiste. De toute façon, c’est impossible que tu puisses conserver ta propriété.’’ Il m’a dit : ‘’Pourquoi ?’’. Je lui ai dit : ’’ Quand tes fils vont arriver à l’âge, bon, toi tu ne sera pas toujours là, hein, il faudra faire le partage. Est-ce qu’ils ne seront pas obligés de la vendre à un riche, ta propriété ? Si ce n’est pas cette génération, ce sera l’autre. Et qui aura emporté la terre ? Ce ne sera pas le communisme, ni le socialisme, ce sera bien le capitalisme. Sûrement, pour ton petit train de maintenant, je lui ai dit, pour ton petit bien être de maintenant, tu ne regardes pas ce qui se passera, après ...’’. Tout ça pour dire que le même homme, quand il ne possédait rien, il était communiste. Maintenant il dit toujours : ‘’Je suis communiste », parce que le parti communiste a dégénéré. »

Le capitalisme c’est la concentration des capitaux. Il le dit à ce petit propriétaire : s’agrandir ou mourir. Et de toute façon, mourir pour la majorité.
Le capitalisme, c’est la propriété privée. Il le dit à ce petit propriétaire : « tu tiens à « ta » terre, quel communiste tu es devenu ! ». Arthur, à son époque, en paysan authentiquement révolutionnaire, à avancé bien au-delà des mots d’ordre creux et stéréotypés de nombreux Marxistes-léninistes d’aujourd’hui, quelque soit l’« école » de pensé : ‘’La terre à celui qui la travail ».
Revendication qui a value pour une période donné, dans une stratégie d’union d’avec la paysannerie, qui a valeur encore à certains endroits de la planète, mais certainement pas en France, ou les moyens de production agricole et d’élevage ont atteint un haut degré de concentration. Le vrai mot d’ordre communiste est et restera : « la terre à l’état socialiste ». Car de la même façon que l’usine « X » ne peut appartenir en propre à ses ouvriers, le champ « Y » ne devra plus, à terme, appartenir à « son » paysan. Percevoir cette vérité communiste, alors même que l’on éprouve un amour profond pour la terre, comme Arthur, en phase avec sa vie de paysan, tient d’une lucidité, d’une compréhension formidable du sens de l’histoire.

Suzanne Bernard fera ensuite une longue carrière (pleine d’abnégations pour l’écriture, nous en reparlerons ...) avec des ouvrages qu’il nous reste encore à découvrir. Mais elle restera pour toujours, celle par qui, grâce à sa capacité de transmission, son écriture remarquable, la parole d’Arthur, Paysan et Ouvrier Révolutionnaire, parviendra à toutes les générations futures. Au moins tant qu’il y aura des communistes conséquents sur cette planète.



Edité le 03-07-2010 à 00:55:51 par sti


Komintern
Je suis désolé mais honnêtement, je ne vois pas en quoi une classe dont la principale fonction quand ce n'est pas la seule est de tout faire pour pressurer d'avantage la classe ouvrière et lui arracher plus de productivité, aurait un intérêt au socialisme.
D'autant plus que le socialisme devant mettre fin à la division du travail et ces derniers disposant d'une place privilégiée dans cette même division du travail, il va entrer en confrontation directe avec leurs intérêts.
A ça tu rajoutes leurs revenus confortables (comme le montre mon exemple précédent), revenus qui sont la contrepartie de leur rôle "d'officiers et de sous-officiers du capital" et tu as les plus fidèles soutients au système capitaliste et plus encore à l'impérialisme, leur augmentation numérique étant une conséquence de celui-ci.

Enfin pour ceux dont tu parles, qui auraient le statut de cadre sans l'être, on ne se base de toute façon pas sur les appellations de la bourgeoisie pour définir les classes...


Edité le 03-07-2010 à 00:02:48 par Komintern


Membre désinscrit
Ah OK, petit bourgeois au sens large alors, c'est à dire classe moyenne, c'est à dire les cadres et AM, public ou privé. Moi je te parlais du petit entrepreneur individuel.

Mais bon... Les cadres se sont bien fait emmancher ces derniers temps. Avec la systématisation du forfait jour, ils peuvent travailler en pratique 2500, 3000 heures par an (la norme : 1607 h) !!! et pour des salaires pas forcément mirobolants... d'autant plus qu'il y a une étrange prolifération de "cadres" en ce moment... des gens qui gagnent pas plus qu'un AM, n'ont pas plus de responsabilité, mais ils sont cadres... tu me suis ?

Et puis le stress, la pression (qui se répercute sur les subordonnés : harcèlement moral) etc. etc.

Donc oui, eux aussi AURAIENT intérêt à arrêter les frais et au socialisme... mais n'en sont pas conscients. Et c'est là encore "Bruxelles", le "libéralisme", le "nouvel ordre mondial" etc. etc. (ou les "assistés", "les charges", "les impôts" pour les cadres de droite du privé).
Komintern
Xuan a écrit :

Je parle de leur intérêt objectif et pas de leurs sentiments personnels, de ce qu’ils voient ou ne voient pas, de ce qu’ils racontent au bistrot ou de leur façon de voter. Je ne dis pas qu’on n’en a rien à cirer mais une analyse de classe se fonde sur les situations matérielles et les rapports de production.
Ensuite, l’Etat prolétarien ne va pas nationaliser toute forme de propriété ou de moyen de production au premier jour de son existence, sinon il n’ira pas loin.


Désolé Xuan mais non leur intérêt objectif n'est pas forcément le socialisme.
Tiens un exemple, certaines coopératives laitières en normandie n'emploient que des cdd payés au lance-pierre.
Dans cette coopérative c'est que des "petits paysans" et je te jure que la guerre du lait ils l'ont pas ressenti.
Parce qu'ils font peser tous le poids sur les ouvriers en jouant avec leur vie et un coup je t'embauche et après on te renouvelle pas le contrat puis 6 mois après c'est un autre "petit paysan" qui va l'embaucher dans sa ferme etc.
Et c'est parfaitement légal...
Alors le socialisme ça ne peut que réduire leur "pouvoir d'achat"...

Pour ce qui est de la socialisation je t'accorde qu'on attendra un peu pour socialiser les supérettes de quartier ou le boulanger du coin...
A part ça...

Xuan a écrit :

La bourgeoisie est aussi une classe en voie d’extinction, mais elle est encore là.
Dans le monde agricole, il y avait 192 000 exploitations individuelles et
134 000 exploitations sous formes sociétaires en 2007.
On doit tenir compte de la situation existante, sinon il faudra attendre que le capitalisme ait détruit les petits paysans, les artisans, les petits commerçants, les entreprises familiales…


Il y a quand même de grosse différence entre la bourgeoisie et la "petite paysannerie"...
Et tes chiffres confirment ce que je disais, sauf à virer à l'idéalisme, même avec une stratégie, une tactique et une ligne parfaite tu ne les ralliera pas tous.
Et c'est déjà pas beaucoup moins de 330 000.
Alors dans le cas des contradictions avec le prolétariat agricole, tu vas faire quoi?
Aller voir les ouvriers des "camarades" petits paysans qui les exploitent pour leur dire qu'il ne faut pas engager la lutte contre leurs exploiteurs parce que même s'ils ne s'en rendent pas compte leur intérêt est le socialisme?
Donc pour moi c'est clair, toute exploitation ou il y a ne serait ce qu'un ouvrier agricole c'est socialisation!
On verra ce qu'il restera après.

Xuan a écrit :

C’est la classe ouvrière, y compris le prolétariat agricole, qui doit entraîner l’ensemble du peuple contre la bourgeoisie.
Il n’y a pas lieu de sacrifier les salaires des ouvriers agricoles pour résoudre les contradictions entre les petits-paysans et le Crédit Agricole, les trusts de l’agroalimentaire, les coopératives, etc.
Je te rappelle que c'est l'Etat bourgeois qui a proposé comme réponse aux mouvements paysans de leur faire cadeau des charges sur les saisonniers (c'est-à-dire voler leur salaire différé, leur sécu, leurs retraites !).
Ça veut dire que les marxistes-léninistes ne doivent pas se tenir à l'écart de ce type de conflits, qui ne peuvent que s'accentuer.


Tu confirmes ce que je dis juste au dessus et loin de se tenir à l'écart de ce genre de conflit les communistes doivent soutenir résolument les ouvriers agricole parce que c'est eux qui ont objectivement intérêt au socialisme pas ceux à qui l'Etat bourgeois accorde le droit de les exploiter encore plus!

Quand à ton dernier paragraphe, je précise puisque ça n'a pas semblé clair que la plémique à laquelle je faisais référence était celle qui a tranché quelle classe devait être le moteur de la révolution, la paysannerie (classe la plus nombreuse à l'époque), ou la classe ouvrière.
Je ne l'ai mentionné que parce que certains aspects de notre débat m'y faisait penser pas pour le "culte du livre"

Blaki a écrit :

Sinon, l'intérêt de la petite-bourgeoisie au socialisme... Et ben objectivement il est évident, quand tu vois des mecs se lever le cul 70 heures par semaines pour gagner moins qu'un ouvrier, parce qu'ils sont prisonniers d'un système qui repose sur des gagnants... et des perdants. Mais SUBJECTIVEMENT ils n'en sont pas conscients, il est là le problème... Ils préfèrent raller sur les impôts, "Bruxelles", "la bureaucratie", "la racaille", "les assistés" et "les juifs (qu'on voit qu'eux à la télé)".


Excuse moi mais ton "gars" il fait quoi précisemment?
Parce que là je ne vois pas...
Par contre, à l'inverse et au sujet d'une partie de la petite bourgeoisie salariée...
A la SNCF, il y a une "prime" (c'est son nom) tous les ans.
Sur mon "établissement":
Le montant total de cette prime pour les "encadrants" s'élève à 1million 300000euros (c'est 10% des agents).
Pour les ouvriers (90% des agents), le montant total de cette prime c'est 272000 euros...
Avec un camarade ouvrier on gueule sur le directeur d'établissement en lui faisant remarquer que donner 200 euros aux ouvriers quand on donne 20 fois plus à nos contremaitres c'est du mépris!
Et voilà l'autre enfoiré qui nous sort que 3000 euros c'est rien...

Maintenant explique moi comment le socialisme peut être l'intérêt objectif de cette petite bourgeoisie?

Camarade oppong, tout mon respect
Au fait je voulais te demander:
Ils veulent bosser plus longtemps tes collègues des impôts?
Vu que le délégué SNUI a volé au secours de son ministre...
Tu dois avoir des grands moments de solitude...
Courage mon camarade, surtout si tu dois leur expliquer que le socialisme est leur intérêt... (le prend pas mal Xuan c'est juste du chambrage gentil )


Edité le 02-07-2010 à 23:36:24 par Komintern


Membre désinscrit
2nde partie
Xuan a écrit :


Non seulement ils ne sont pas libres dans le système capitaliste, car leur seule liberté consiste à s’endetter, mais c’est capitalisme qui détruit leur pouvoir d’achat.

Comme on se doute la crise des subprimes a accentué cette dégradation. En priorité chez les ouvriers, où la perte de salaire se conjugue avec le licenciement ou l'accélération du rythme de travail, mais aussi dans les autres catégories, soit dans la charrette des licenciements, de la baisse de salaire, soit par effet de domino parce qu'un ouvrier au chômage c'est un client de moins.
Comme dit sti, le nombre d'élus diminue, oui mais du coup le nombre des condamnés augmente.

Mon propos ici n’est pas de « défendre » la petite-bourgeoisie, mais de comprendre la situation matérielle des différentes classes et leur évolution pour définir qui sont les alliés naturels de la classe ouvrière, ceux qu’elle devra neutraliser et ses ennemis.
En n’oubliant pas que l’idéologie dominante, c’est celle de la classe dominante.
Pour le reste, c’est un peu de la fiction aujourd'hui.

Déjà j'apporte une petite précision sur mon expérience professionnelle, certes il y a l'accueil, mais il y a aussi 7 ou 8 campagnes de saisies de déclarations (environ 3/4000 à chaque fois), avec à chaque fois une position dans la société, des revenus, un proprio ou un locataire, une évolution par rapport à l'année précédente etc... Bref une belle base de données même si ça reste de l'instantané, et une question de tendance plus que qqchose de scientifique.

Le phénomène soulevé par sti est réel, mais reste à la marge, on ne change pas de classe aussi "facilement", et plus la position est élevée, plus elle est assurée en cas de pépin. A la limite le plus de "transferts" (là encore ça reste "à la louche" désolé xuan ) ce sont ces classes moyennes sup, qui ont vécu au-dessus de leurs moyens, se sont endettées, et se retrouvent au chômage du jour au lendemain sans avoir rien vu venir. Ils sont dégradés en classes moyennes inf, voire en modestes s'ils ne retrouvent pas de boulot à terme.

On a tous le même objectif de mieux comprendre les représentants des différentes classes, sauf qu'en ce qui concerne la petite-bourgeoisie, j'ai quand même un petit avantage sur vous, j'y baigne dedans (enfin j'y patauge plus précisément ) depuis ma naissance. Donc je ne me fais plus aucune illusion sur ses membres. Qu'une partie de la petite-bourgeoisie ait intérêt à terme à un régime socialiste, je veux bien te l'accorder. Encore pour te la rallier faut-il que tu lui en fasses prendre conscience (bon courage!). Mais dans l'immédiat, et même à moyen terme pour une grande majorité, une révolution socialiste signifiera obligatoirement une perte du pouvoir d'achat, et pour certains de conditions de travail préférentielles. Parce que je veux bien qu'on redistribue les richesses, qu'on mette fin à l'exploitation, au profit des capitalistes, mais à un moment donné faut aussi prendre en compte dans le calcul la fin de l'exploitation des victimes de l'impérialisme français... Le capitalisme ne "détruit" pas leur pouvoir d'achat, c'est une érosion régulière depuis 20/25 ans. En revanche s'il y a révolution là oui ça peut être une destruction pour certains...
Et encore une fois dans l'imaginaire de tous, jusque dans les partis d'"extrême gauche", révolution socialiste, dictature du prolétariat, sont synonymes de massacres, de camps, de famines, d'Etat policier etc... Se revendiquer de Staline ajd en France dans un milieu petit-bourgeois? Tu passes soit pour un facho, soit pour un provocateur...
 
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