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Xuan
Un article de l'Humanité sur White Riot un film sur la culture réactionnaire et celle progressiste.
Contrairement à la conclusion c'est la mobilisation des masses qui "reste la meilleure réponse à l’obscurantisme" et non la culture.


"Trois ans après avoir connu l’un de ses plus grands succès en reprenant I shot the sheriff , de Bob Marley, Eric Clapton demande lors d’un concert à Birmingham, à l’été 1976, à « tous les basanés de quitter la salle et notre pays ». Bowie, pas en reste, déclare en 1974 : « Je crois profondément au fascisme, les peuples ont toujours été plus efficaces sous un régime militaire. » Quant à Rod Stewart, il avoue sa sympathie pour les théories d’Enoch Powell"...

Cinéma. La musique, riposte à l’obscurantisme et au racisme
Michaël Mélinard

Face à la montée de l’extrême droite dans l’Angleterre de la fin des années 1970, un petit groupe de militants organise des concerts pour fédérer la lutte. Passionnant.
L’écho international des manifestations contre les violences policières répondant à l’assassinat de George Floyd n’est pas encore retombé que nous parvient White Riot, un documentaire sur l’action de militants antiracistes à la fin des années 1970. Les fans de The Clash reconnaissent à raison dans ce titre une chanson du groupe de Joe Strummer et Mick Jones.
Mais le film concerne un spectre bien plus large que les auteurs de London Calling. Déjà, dans ses courts métrages, le travail de Rubika Shah, qui signe ici son premier long métrage documentaire, tournait autour de l’influence sociétale de la culture. Une comédie autour de l’appartenance réelle ou supposée de la statue de la Liberté, le cinéaste Spike Lee, le chanteur David Bowie ont nourri ses premières œuvres. Ici, elle démystifie les années post-68, souvent présentées comme l’époque bénie de la libération sexuelle, pour les inscrire dans une problématique militante.
Enoch Powell fait des émules inattendues
En Grande-Bretagne, le printemps 1968 débute par une douche froide. Enoch Powell, un député conservateur, membre du cabinet fantôme d’Edward Heath, ouvre les hostilités en prononçant le discours « des fleuves de sang ». Il y dénonce le multiculturalisme en réclamant l’arrêt total de l’immigration en Grande-Bretagne. S’il n’y a rien d’étonnant à ce que ces théories favorisent l’essor du British National Front (le Front national britannique), elles séduisent aussi des franges inattendues de la population. Trois ans après avoir connu l’un de ses plus grands succès en reprenant I shot the sheriff , de Bob Marley, Eric Clapton demande lors d’un concert à Birmingham, à l’été 1976, à « tous les basanés de quitter la salle et notre pays ». Bowie, pas en reste, déclare en 1974 : « Je crois profondément au fascisme, les peuples ont toujours été plus efficaces sous un régime militaire. » Quant à Rod Stewart, il avoue sa sympathie pour les théories d’Enoch Powell.
La risposte de la scène underground
Certes, beaucoup de ces personnalités ont traversé la période sous acide, revenant même pour certains sur leurs déclarations, il n’en demeure pas moins qu’elles ont, à juste titre, choqué. Une partie de la scène underground décide de riposter en occupant le terrain. Le photographe Red Saunders, le graphiste Roger Huddle et la journaliste Kate Webb lancent Rock Against Racism (le rock contre le racisme). L’objectif est alors d’encourager les collaborations entre artistes d’horizons différents en organisant des concerts estampillés RAR. Les scènes rock, reggae et punk participent largement avec des musiciens comme Tom Robinson, Steel Pulse ou The Clash. Un fanzine, Temporary Hoarding, diffuse la bonne parole et accompagne le mouvement.
La culture, la meilleure réponse à l’obscurantisme
Avec force images d’archives, d’extraits de concerts et de témoignages d’acteurs contemporains de l’aventure, Rubika Shah tisse un récit passionnant, découvrant une Grande-Bretagne ouverte. Cette Angleterre d’avant la révolution conservatrice de Thatcher se mobilise par la force d’un noyau militant. Le carnaval du 30 avril 1978 devient une manifestation pacifique qui s’achève par un concert. Ce « Woodstock punk » réunit 100 000 personnes à Victoria Park. Si cette histoire mérite d’être racontée, c’est parce qu’elle renvoie à l’Angleterre face aux mouvements migratoires.
Elle démontre avec brio, dans une narration captivante et parfaitement orchestrée, que la culture reste la meilleure réponse à l’obscurantisme.

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Vidéo Clash - White Riot

Royaume-Uni, fin des années 70, en pleine explosion punk : face à la montée de l’extrême- droite nationaliste et raciste, un groupe de militants choisit la musique comme arme. C’est l’aventure de Rock Against Racism qui, avec The Clash en première ligne, va réconcilier sur des rythmes punk, rock ou reggae les communautés d’un pays en crise.

le pitch

la bande-annonce


Edité le 07-08-2020 à 13:17:54 par Xuan


 
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