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Xuan
En souvenir de

En souvenir de ce putain d’escabeau en bois de quatorze marches que je me suis coltiné pendant deux ans.

En souvenir du chaudronnier Mauger, ex acrobate plus léger que sa masse, et mort avant la retraite.

En souvenir de l’ingé de sécurité qui refusait de délivrer le tryptique à Boubou.

En souvenir de la même qui avait balancé à la poubelle la cafetière d’El Handali et qui rasait les murs à cause des débrayages qui ont suivi.

En souvenir du vieux qui étamait les méplats de cuivre dans un réduit grand comme un placard à balais.

En souvenir du pont roulant qui s’est finalement arrêté à trois pas de l’échelle de dix mètres où j’étais juché.

En souvenir du mécano posté vaincu par le sommeil le nez dans son Babybel.

En souvenir de Kader qui baignait dans son raisiné à côté du chariot électrique derrière la chaudronnerie.

En souvenir de neuneuil l’infirmière qui continuait à raconter sa vie au téléphone pendant que je tournais comme un lion en cage avec mon doigt qui pissait le sang.

En souvenir du plâtrier intérimaire qui tirait des câbles électriques et se rattrapa aux poutrelles du faux plafond.

En souvenir du vieux soudeur qui pleurait en me rapportant les mots du chef de service « vous êtes au bout du rouleau ».

En souvenir de Soukouna qui dégraissait les pièces dans la cuve à trichlore et qui clignait tout le temps des yeux.

En souvenir du mandarin qui a défait le pansement « voyez-vous c’est un tendon coupé » puis a tourné les talons avec sa ribambelle d’étudiants sans m’avoir dit un mot.

En souvenir de Garabedian qui ponce l’intérieur du finisseur en été, sous la source au cobalt 60, sans dosimètre et sans ventilation.

En souvenir de Bouaffar qui a laissé son doigt dans un palan avant de partir à la retraite.

En souvenir de tous ceux qui ont bouffé de l’amiante comme mon oncle.

En souvenir des petits morceaux d'os du front de Poitou collés sur le chanfrein de la tôle qu’il s’apprêtait à souder.

En souvenir de Boussier blanc comme un linge bafouillant « on est tous responsables ».

Et pour tous les autres…


Edité le 25-04-2011 à 23:26:30 par Xuan


Xuan
ça dépote Cuervo
CUERVO
SUR LES EMEUTES DE NOVEMBRE 2005

Assis-toi bien devant ton écran
Ce soir je vais te raconter une histoire,
Qui s'est passée en France, y'a à peine un an
Dans ces cités dortoirs, provisoires, mouroir ;
Dans ces ghetto ou se mêlent dégoût, chômage
Désillusions, et ou on a la rage, quelque soit l'âge…

Commençons par le début ça se passe là à Clichy sous bois
27 octobre 2005, des gamins poursuivi par la Bac
Muttin Altun , Bouna Traoré et Zyed Benna
Des minots innocents, des potes beurs, turcs et black.
Deux resteront sur le carreau, électrocutés
C'est le début de la colère, pour les cités….

Les banlieues s'embrassent de Clichy à Montfermeil
Puis en Novembre c'est le pays entier qui flambe
Le pays qui s'éveil quand il a pu trouver le sommeil
Face à des gens que les médias appellent des bandes
Mais qui n'expriment que leur ras-le-bol
Et qui ne voyaient dans le feu qu'un porte-parole.

Une étincelle peut mettre le feu à toute la prairie
Disait un chinois du nom de Mao
Des jeunes, des moins jeunes, des assujettis au Rmi
Des chômeurs, des précaires, la France des marginaux
Marginalisés par le pouvoir qui les as exclus de la fête,
Ces gens ont fais la leur, chaotique et pas discrète…

On ne va pas faire le bilan de trois semaines
De désordre, d'émeutes, de troubles, de chahut,
Ca servirait à quoi ? Mais de façon certaine
Ca n'a pas changé grand-chose dans les ZUP, ZUS
Alors ressortons les zippo, mais faut traverser le périf
Et choisir le coeur de l'exploitation comme objectif.

CUERVO
HOMMAGE AUX BLACK PANTHERS

Tard le soir,
Dans le ghetto
On peut y voir,
Comme à Sacramento,
Les formes des leaders
Des Black Panthers.

Bobby Seale,
HP Newton :
Votre combat fut difficile
Il y eu des morts,
Comme Bobby Hutton
Mais votre lutte vit encore..

Après la mort de Malcom X
Vous avez repris le flambeau
Et créé en 1966
Un parti pour vos idéaux
Pour vos sœurs et frères
De misère.

De noirs vêtus,
Vous alliez patrouiller,
La nuit venue,
Pour faire face au policiers
Qui harcelaient, brutalisaient sans ménagement
Tout ce qui n’était pas blanc.

Dans les métropoles,
Vous distribuiez
Dans les écoles
De quoi manger.
Vous avez apporté des soins
Aux pauvres, aux crèves la faim…

Le FBI à vos trousses
Cherchant par tous les moyens
A détruire cette secousse
Qui fit trembler ce pays puritain
Ce pays du Ku Klux Klan
Ce pays qui a fait couler tant de sang…

Certains d’entre vous étaient communistes,
D’autres justes afro américains,
D’autres anarchistes.
Mais de vos mains
Vous avez redonné aux vôtres : honneur et courage
Et je voulais vous rendre ce petit hommage...
CUERVO
SDF

Saloperie de France,
Tu laisses les tiens dans l’indigence
Ces Sans-abri,
Comme on dit.

Dans cette société de fric
Y’a un schéma classique
Plus de boulot, plus de toit
Ca peut arriver à toi, comme à moi…

Du lundi au dimanche
Y’en a qui font la manche
Pour une clope, un euro
Ici ou dans le métro…

Pendant que d'autres sont au Champ'
Y'en a qui campent
Prés du périf,
Prés de l’A86.

Merci à L'Abbé Pierre
De s'occuper de cette misère.
Merci au Resto du Coeur
De réchauffer leur douleurs..

En attendant d'autres Hivers 54,
Y'en a qui squattent
A Dijon
Comme à Vierzon.

Alors il faut une bataille
Pour que tout le monde ai un bail
Droit au Logement
Tout de suite et maintenant....
Jameul
armenak a écrit :


Nazim introduit par Montesquieu?
Tu délires mon camarade Jameul!
Armenak


ca serait complètement impossible historiquement en effet...

je voulais parlé de Sacco et venzetti et j'ai oulbié la point d'interrogation (je me rends compte que c'etait pas du tout du tout clair )

et en plus il s'agit d'une erreur de ma part j'avais entendu ma prof de francais (oulà je viens de me rendre compte que ca remonte dejà à 4 ans) me dire que Montesquieu avait introduit en France un poète italien que les communistes aimaient bien...

après un petite recherche internet je me suis rendu compte que ca aussi c'était impossible historiquement

donc je me suis complètement gouré
armenak
un conseil de lecture: Pourquoi Benerdji s'est-il suicidé de Nazim Hikmet a été réédité par les éditions Aden en poche, c'est un livre essentiel accessible à tous les budgets.
Armenak
armenak
Jameul a écrit :

il a été introduit notamment par Montesquieu en Europe mais pas seulement


Nazim introduit par Montesquieu?
Tu délires mon camarade Jameul!
Armenak
Ulas
Un poème que j'ai écrit...

Du Cap à Assam se fige l'éfigie d'Oncle Sam
Ses militaires et blindés sèment la terreur en somme
On s'arme pour faire face à ces normes
En d'autres termes
Ses intentions provoquent sang et larmes
La résistance germe
De Bagdad à La Paz se forment femmes et hommes
Aux ambitions fermes
Le Proche Orient sera un cimetière pour les gringos en herbe
Et ces alliés sionistes extrémistes ou sobres
Sors ton sabre ou tes munitions
Afin que ton chemin rejoigne celui d'Octobre
Leur massacre nous laisse de marbre
L'echec de l'Amérique est une fin dont les moyens
Se justifient pour être libre
CUERVO
MA FRANCE - Jean Ferrat

De plaines en forêts de vallons en collines
Du printemps qui va naître à tes mortes saisons
De ce que j'ai vécu à ce que j'imagine
Je n'en finirai pas d'écrire ta chanson
Ma France

Au grand soleil d'été qui courbe la Provence
Des genêts de Bretagne aux bruyères d'Ardèche
Quelque chose dans l'air a cette transparence
Et ce goût du bonheur qui rend ma lèvre sèche
Ma France

Cet air de liberté au-delà des frontières
Aux peuples étrangers qui donnaient le vertige
Et dont vous usurpez aujourd'hui le prestige
Elle répond toujours du nom de Robespierre
Ma France

Celle du vieil Hugo tonnant de son exil
Des enfants de cinq ans travaillant dans les mines
Celle qui construisit de ses mains vos usines
Celle dont monsieur Thiers a dit qu'on la fusille
Ma France

Picasso tient le monde au bout de sa palette
Des lèvres d'Éluard s'envolent des colombes
Ils n'en finissent pas tes artistes prophètes
De dire qu'il est temps que le malheur succombe
Ma France

Leurs voix se multiplient à n'en plus faire qu'une
Celle qui paie toujours vos crimes vos erreurs
En remplissant l'histoire et ses fosses communes
Que je chante à jamais celle des travailleurs
Ma France

Celle qui ne possède en or que ses nuits blanches
Pour la lutte obstiné de ce temps quotidien
Du journal que l'on vend le matin d'un dimanche
A l'affiche qu'on colle au mur du lendemain
Ma France

Qu'elle monte des mines descende des collines
Celle qui chante en moi la belle la rebelle
Elle tient l'avenir, serré dans ses mains fines
Celle de trente-six à soixante-huit chandelles
Ma France
 
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