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Xuan
Et aussi décoré de la francisque par Pétain.
Naturellement sa bio a été soigneusement expurgée sur Wikipedia.
Dès 58 , après le coup d'état de DeGaulle, le PCF avait soutenu l'élection de Mitterrand aux élections législatives des 23 et 30 novembre, parce qu'il dénonçait le "pouvoir personnel", tandis que la SFIO ne voulait pas entendre parler d'alliance avec les communistes. Ceci se déroulait donc deux ans après la condamnation à mort de Fernand Iveton.

Ces fait sont été portés à la connaissance (ou rappelés) aux camarades fidèles à l'idéal communiste qui essaient de redresser le PCF.
La dégringolade est telle que les dérives passées ne sont pas toujours remises en cause, surtout si des liens personnels s'y ajoutent.

Cependant le débat est possible sur la base des principes marxistes-léninistes. Ce n'est pas le cas pour tous les adhérents de ce parti et c'est certainement la raison principale pour laquelle sa direction se maintient malgré toutes les critiques et malgré les échecs successifs.

Son orientation actuelle vire à une forme de proudhonisme décroissant (tiens, là aussi...)
La dernière fois que j'ai entendu ce genre de discours au milieu d'une trentaine de nuits debout, préconiser l'échange des veste en laine et les picodons du diois, ça m'a fait marrer.
Maintenant la "décroissance" communaliste s'accompagne de le technologie Hi Tech et je finis par me demander si ça n'est pas le dernier avatar de la social-démocratie.
DUROC
L'ancien cagoulard Mitterrand ( s'il le faut on peut apporter les preuves, les EP l'ont fait ) a ( eu) effectivement sur ses mains le sang de communistes "franco-algériens". Le PS a toujours été un parti du colonialisme français.
En appelant à voter pour cet assassin en 1965 si mes souvenirs sont bons ( merde, assassin, encore une insulte! ), le PCF a complètement occulté le passé de ce triste individu et celui du PS.
Mais il faut dire qu'alors, le P"C"F n'était déjà plus communiste.
Cela a du échapper à cette brave Danielle Breitrach. Brave, c'est pas une insulte!...

duroc
Xuan
On oublie pas : Au petit matin du 11 février 1957, Fernand Iveton est guillotiné, exécuté à la prison Barberousse à Alger, en même temps que les deux autres patriotes algériens Mohamed Ounnouri et Ahmed Lakhnache.

"Fernand Iveton est né à Alger le 12 juin 1926. Il a un peu plus de trente ans quand il est guillotiné le 11 février 1957 à la prison de Barberousse d’Alger.

Le père, Pascal, enfant recueilli par l’Assistance Publique avait reçu le nom patronymique d’Iveton. Pascal vécut dans un quartier populaire d’Alger, le Clos Salembier (aujourd’hui El Madania). Communiste et syndicaliste, Pascal Iveton fut révoqué sous le régime de Vichy de son emploi à Électricité et Gaz d’Algérie (EG.A.).

Fernand, son fils, suivit son exemple en devenant employé de l’usine à gaz d’El-Hamma au Ruisseau. En 1943, il adhère à la section de la Redoute (un quartier proche du Clos Salembier) des jeunesses communistes. Il milite aux côtés d’Henri Maillot et Ahmed Akkache au sein de cette section. Quand L’Union de la Jeunesse Communiste Algérienne est dissoute pour faire place à l’Union de la Jeunesse Démocratique Algérienne qui rassemblera dans ses rangs des jeunes communistes et nationalistes et d’autres patriotes, Fernand Iveton rejoindra le cercle de la redoute de l’UJDA. Il militera également au sein des syndicats d’Algérie affiliés à la CGT de France (Confédération Générale du Travail) puis à l’UGSA (Union Générale des Syndicats Algériens) organisation syndicale algérienne qui demeurera affiliée à la CGT. Il sera désigné par les travailleurs de l’usine à gaz du Hamma comme délégué syndical.

En 1953, il épouse Hélène Ksiazek, une Polonaise émigrée en France, qu’il connut lors de l’un de ses séjours en région Parisienne. Son épouse le rejoint et ils s’installeront au Clos Salembier.

En juin 1955 il s’intègre dans les groupes armés des Combattants de la Libération au côté de Abdelkader Guerroudj, Félix Collosi, Mohamed Hachelaf, Yahia Briki, Georges Accampora et d’autres camarades communistes.

Après l’Accord FLN-PCA les Combattants de la Libération sont intégrés dans l’ALN-FLN, il fera partie du commando du Grand Alger. Après avoir participé à plusieurs actions (sabotages de wagons sur le port, incendie des Bouchonneries Internationales) il sera chargé de placer une bombe à l’usine à gaz du Hamma. Elle est déposée le 14 novembre 1956. Mais tout prouve qu’il a pris toutes ses précautions pour que la bombe ne cause que des dommages matériels.
À ce propos Pierre Vidal-Naquet écrit dans sa préface à l’ouvrage de jean Luc-Einaudi « Pour l’exemple. L’affaire Fernand Iveton. Enquête » ce qui suit : « Iveton ne voulait pas d’une explosion-meurtre. Il voulait une explosion témoignage. »

Dans son ouvrage « Des douars et des Prisons » Jacqueline Guerroudj qui lui a apporté la bombe fabriquée par Abderahmane Taleb et Daniel Timsit raconte qu’elle était chargée de lui donner deux bombes. Le 25 novembre 1956, onze jours seulement après son arrestation il est passé devant le tribunal. « Dans une atmosphère de pogrom » est-il écrit dans « La guerre d’Algérie » tome 2, page 364 (ouvrage sous la direction d’Henri Alleg). Il est condamné à mort au cours d’une parodie de procès « dans un prétoire où montaient des cris de haine et de mort » .

Le ministre français de la Justice de l’époque, François Mitterrand, et le président de la République Française refuseront de le gracier après la demande introduite par ses avocats. Le 11 février 1957 au petit matin il sera guillotiné en même temps que deux autres patriotes algériens. « Fernand Iveton, Mohammed Ouennouri et Ahmed Lakhnèche marchent courageusement au supplice. Les 3 hommes s’embrassent et clament « Vive l’Algérie libre ! » au pied de la guillotine tandis que, de la prison tout entière, s’élève un grand cri de solidarité, de colère, d’espérance. Les détenus politiques pleurent, entonnent des chants patriotiques, ébranlent de leurs poings les portes des cellules. »

Dans sa dernière lettre à son avocat Joe Nordmann, Iveton déclare : « Pour moi, seuls la lutte de notre peuple et l’appui désintéressé du peuple Français sont les gages de notre libération. » William Sportisse

Philippe Bouvier
Xuan
Cela s’est passé un 25 novembre 1956, Fernand Iveton est condamné à mort


Histoire et Société
31
JAN

j’adhère au parti en 1956 et la première cellule dans laquelle j’arrive se baptise Iveton. On me confie aussitôt le CDH de la cellule, je suis étudiante, je n’ose pas faire payer les gens pauvres, je me ruine et je ne vis plus que de cafés avec un maximum de sucres. Je suis dans un tel état d’exaltation politique qu’un prof d’université du quartier déjà abonné à l’Humanité dimanche n’ose me la refuser, Guy Mollet qui a reçu les pleins pouvoir pour faire la paix en Algérie décide d’envoyer les jeunes de ma génération faire la guerre. Nous passons des nuits à la belle étoile en chantant « le déserteur », des jeunes communistes choisissent effectivement de déserter. Comme le dit Michel Sportisse dans le commentaire que nous reproduisons(1): Mitterrand, alors garde des sceaux était appelé le guillotineur. J’ai eu beaucoup de mal à croire à ces gens là et quand je vois la manière dont ils ont tenté de passer pour la gauche et comment certains intellectuels de ma génération on feint e les croire par désir de pouvoir, je ne peux éprouver que du mépris, surtout que le règne du PS a été depuis Mitterrand ce qu’il a été et aujourd’hui il renoue avec l’état d’urgence et la répression ouvrière de mon adolescence. Danielle Bleitrach

Nov 25, 2014

Militant du Parti communiste algérien (PCA), Fernand Iveton est condamné à mort par la justice coloniale française le 25 novembre 1956 pour avoir rejoint la lutte armée pour l’indépendance de l’Algérie.



Adhérant à la Jeunesses Communistes Algérienne en 1943, Fernand Iveton milite aux côtés d’Henri Maillot et d’Ahmed Akkache, puis à l’Union de la Jeunesse Démocratique Algérienne et dans plusieurs syndicats. En 1955, il rejoint les groupes armés des Combattants de la Libération au côté de Abdelkader Guerroudj, Félix Collosi, Mohamed Hachelaf, Yahia Briki, Georges Accampora…

Et suite à l’accord FLN-PCA, lorsque les Combattants de la Libération sont intégrés dans l’ALN-FLN, Fernand fait partie du commando du Grand Alger et participe à plusieurs actions, dont des sabotages de wagons au niveau du port et l’incendie des Bouchonneries Internationales.

C’est dans ces dispositions qu’en octobre 1956, Fernand propose (ou se voit confier, selon deux sources différentes), de poser une bombe à l’usine à gaz du Hamma où il travaille. Son objectif est de provoquer une panne électrique dans la ville, c’est dans ce sens et pour éviter qu’il y ait mort d’homme qu’il insiste pour que l’explosion soit réglée après le départ des ouvriers, à 19h30.Un contact est désigné pour lui remettre l’engin explosif, il s’agit de la militante Jacqueline Guerroudj, épouse d’Abdelkader Guerroudj.

Le mercredi 14 novembre 1956, Jacqueline transporte deux bombes fabriquées par Abderrahmane Taleb et Daniel Timsit, mais Fernand n’en prend qu’une, certainement pour éviter d’être remarqué. A 14 heures, il dépose l’engin dans le placard d’un local désaffecté de l’usine. Mais un contremaitre le voit entrer dans la local avec un sac et en ressortir sans et court prévenir son responsable. Ce dernier va inspecter les lieux et entendant la minuterie comprend qu’il s’agit d’une bombe. La police est alertée et Fernand Iveton est arrêté vers 16h30. L’engin est désamorcé.

Quant à Fernand, du mercredi 14 au samedi 17 novembre, il subit les pires tortures au commissariat central d’Alger. La police tente de lui faire avouer les noms de ses complices, d’autant qu’on a retrouvé sur lui un bout de papier où il est noté des précisions sur l’heure de l’explosion des deux bombes. Le message est rédigé par Taleb Abderrahmane, mais Fernand ignore les noms de ses complices. Et face au supplice qu’il subit, il finit par craquer et donner deux noms de son groupe, sachant que les militants devaient automatiquement prendre la fuite lors de l’arrestation de l’un des leurs.

Le 25 novembre suivant, Fernand Iveton se retrouve au tribunal pour être jugé. L’assistance est chargée à block et des cris de haine et de mort s’élèvent dans la salle. Lors de cette parodie de procès, le militant est condamné à mort pour «tentative de destruction d’édifice à l’aide d’explosifs ».

Le 3 décembre, le pourvoi d’Iveton devant le tribunal de cassation militaire est rejeté. Et le 10 féverier 1957, c’est au tour de son recours en grâce d’être refusé par le président de la République, René Coty, avec l’accord du garde des Sceaux de l’époque, François Mitterrand, ainsi que du chef du gouvernement socialiste, Guy Mollet.

Fernand Iveton est guillotiné le 11 février 1957, dans la cour de la prison de Barberousse, à Alger. Deux autres militants son également exécutés : Mohamed Lakhnèche, dit « Ali Chaflala », et Mohamed Ouennouri, dit « P’tit Maroc ». « Ils marchent courageusement au supplice. Les 3 hommes s’embrassent et clament « Vive l’Algérie libre ! » au pied de la guillotine tandis que, de la prison tout entière, s’élève un grand cri de solidarité, de colère, d’espérance. Les détenus politiques pleurent, entonnent des chants patriotiques, ébranlent de leurs poings les portes des cellules. » (*)

Fernand Iveton est le seul Européen parmi les 198 prisonniers politiques guillotinés de la guerre d’Algérie. Il devait servir d’exemple.

Deux phrases pleines de sens seront retenues de Fernand qui se sentait entièrement algérien. La première extraite de sa dernière lettre à son avocat Me José Nordmann : « Pour moi, seuls la lutte de notre peuple et l’appui désintéressé du peuple Français sont les gages de notre libération. »

La seconde est celle qu’il dira avant son exécution, elle est rapportée par son autre avocat comis d’office Me Albert Smadja (*) : « La vie d’un homme, la mienne, compte peu. Ce qui compte, c’est l’Algérie, son avenir. Et l’Algérie sera libre demain. Je suis persuadé que l’amitié entre Français et Algériens se ressoudera. »

Synthèse Z.M.

Sources :

« La guerre d’Algérie » tome 2, ouvrage sous la direction d’Henri Alleg).
Mustapha Boutadjine, « Biographie de Fernand Iveton » sur www.alger-republicain.com
(*) Récit de maître Albert Smadja, commis d’office pour assister Lakhnèche, et Ouennouri dans leurs derniers moments, dans Fernand Iveton, guillotiné pour l’exemple, documentaire de Daniel Edinger, série Aléas, France 3, le 20 avril 2004
(1) Le 5 juin 1956, le Conseil supérieur de la magistrature se réunit pour examiner les dossiers des deux premiers patriotes algériens condamnés à mort. A la tête de cet organisme judiciaire, le Président de la République Coty et le Garde des Sceaux, François Mitterrand. Les deux condamnés seront guillotinés le 19 juin. Cette double exécution déclenchera immanquablement un cycle de représailles qui contribueront à lancer la « fameuse » Bataille d’Alger. Durant 500 jours, c’est une justice, particulièrement active, sous la pression des Européens d’Algérie, des militaires et des tribunaux d’exception qui traduira 45 patriotes – dont le communiste Iveton – sous la guillotine. Un record. On appellera François Mitterrand, « le guillotineur ». C’est avec Robert Badinter, comme Garde des Sceaux que le même Mitterrand abolira la peine de mort. En matière de transformisme, Mitterrand battait aussi des records. C’est, pourtant, cet homme-là que la gauche – communistes compris – porta au pouvoir. Fils bien rangé de la bourgeoisie provinciale la plus étroite et la plus réactionnaire, Mitterrand n’avait aucune lucidité politique. A ses débuts, il ne put qu’émarger dans les couloirs vichyssois. Son univers c’était celui de Jacques Chardonne et Charles Maurras. Comment un tel homme aurait-il pu être socialiste ? Voire radical. Le communisme l’effrayait, l’Islam lui était étranger. C’est pourquoi il les confondit allègrement avec les gens du FIS qu’il accueillit en France. Tout comme Pétain et De Gaulle, pour lui la France ne pouvait être que blanche et catholique.
 
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