| Puisque monsieur Jacque Jurquet s'invite dans nos débats, je me permet de poster notre réponse, a avant garde, tous fils, fille d'ancien militants du parti qui ont donner leur plus grand dévouement au parti et à ses dirigeants à l'époque. Le meilleur semblant être parti trop tôt. dans ses pyrénées natale. Avertissement aux jeunes camarades ouvriers communistes Jeunes militants ouvriers communistes, c’est le cœur rempli d’espoir de changer définitivement cette société de misère, et cela par delà les aléas de l’histoire de vos aînés dont les échecs rendent votre engagement encore plus admirable, que vous allez vous engager pour la construction en France d’une authentique organisation de votre classe. Aussi, il est du devoir des plus anciens d’entre nous, militants communistes authentiquement ouvriers, de vous assurer que bien des satisfactions et sentiments d’enthousiasmes donneront, aux matins tristes d’une nouvelle journée de labeur ouvrier, le goût sucré des revanches sur un sort qui apparaît trop souvent une condamnation à trimer à perpétuité. Néanmoins, nous manquerions à notre devoir d’éducation, si nous passions sous silence les difficultés et revers qui vont émailler votre vie de militants communistes intransigeants, lot quotidien du militant ouvrier, mais qui feront de vous l’orgueil de notre classe identifiant son avant-garde fière de votre abnégation et votre droiture. Ainsi pour la plus grande masse des travailleurs serez vous synonymes, d’espoir en des jours meilleurs et en l’avènement d’une autre société. Aussi, parmi les principales difficultés que vous serez amenés à rencontrer, il en est une qui semblera revenir comme une fatalité, celle de l’éternel retour sur la scène politique de personnalités militantes, affublées de leur ancien titre de dirigeants, après leur disparition du paysage politique. Rangé au musé des antiquité ou la lutte des classes les avait déposé parmi les éléments accessoires, ils ressurgissent caméléon politique à la faveur d’événements mettant en cause les intérêts de classes qu’ils représentent. Militants communistes ouvriers authentiques, cette difficulté sera une constante, en plus de la répression patronale et des tracasseries bourgeoises au quotidien que vous devrez essuyer. Seulement, si vous voulez l’envisager positivement, ce phénomène vous apportera la démonstration éclairée de la nécessité, quand le besoin d’éclaircissement idéologique le rend nécessaire du rejet indispensable de certains compagnons de route instable, dans la construction de nos organisations de combat ; en raison aussi de la non infaillibilité des dirigeants et donc de ne jamais reculer devant la nécessité d’en changer. Pourquoi en est-il ainsi ? Une première raison provient du fait que nous vivons dans une ambiance polluée par l’idéologie bourgeoise et que nous sommes soumis en permanence aux pressions de ses moyens de corruption d’autant plus efficaces que l’on s’éloigne de notre classe. Une seconde raison est que la lutte des classes, dans sa diversité économique et politique, traverse des moments d’intense activité mais aussi de calme relatif propices au relâchement de la vigilance et au découragement des plus faibles. Mais la raison principale est la difficulté à combattre l’idée, tant elle est ancrée en nous, militants ouvriers, de toujours déléguer pour les travaux théoriques héritage de l’idéologie bourgeoise qui tend à se perpétuer indéfiniment et reposant sur le respect de la sacro-sainte division entre travail manuel et travail intellectuel, celant dans l’esprit de chacun d’entre nous l’idée intangible que la rédaction et le travail de réflexion reviennent nécessairement aux intellectuels qui nous entourent. Cette habitude est encore tellement ancrée dans les couches populaires que l’on entend encore souvent employé dans ces milieux l’expression « sortie du rang » concernant des travailleurs manuels qui au « hasard » de la vie accèdent à d’autres fonctions que celles du travail manuel. Et c’est ainsi qu’il est devenue coutume dans « nos organisations de combat » de s’en remettre, invariablement et toujours, pour la chose pensée et écrite aux camarades intellectuels généralement issus de la petite bourgeoisie, seuls capables à nos yeux de disserter sur l’orientation du Parti et autres définitions de ligne politique. Pour illustrer notre propos, nous allons nous pencher sur le réveil « révolutionnaire » récent d’un donneur de leçons et chercheur en rétablissement d’honneur communiste, ancien dirigeant de l’ex-Parti communiste marxiste-léniniste de France (PCMLF), Jacques Jurquet. Dans les années 1960, le PCMLF s’était donné pour mission d’arracher la classe ouvrière au révisionnisme en engageant la défense du Parti communiste bolchevique de l’URSS jusqu’à la direction de Joseph Staline, sur la base des divergences albanaise et chinoise, avec la direction chroutchéviennes du PCUS de l’époque Ainsi quelques décennies plus tard, cet ex-dirigeant du PCMLF va nous fournir la méthode du « reniement ». Pour cela va-t-il faire preuve d’allégeance aux derniers nés du révisionnisme, (nouvelle/ancienne version) le Pôle de renaissance communiste en France (PRCF) en jetant un voile obscure sur la mission première que le PCMLF s’était assigné. Pour ce faire, nous allons nous arrêter sur ses déclarations et actes récents liés à la grande affaire du moment, la tentative d’unification de ce que ce pays compte comme organisations sociales chauvines se réclamant du Marxisme-léninisme. Une première étude de ses dernières déclarations, dans l’interview qu’il a accordée aux Editions prolétariennes (voir leur site Internet) à propos de son ouvrage « A contre courant », vont nous permettre de révéler une constante chez ce dirigeant le plus en vue du Marxisme-léninisme dans les années soixante ; celle d’expliquer l’échec de la reconstruction d’un parti ouvrier par le fait que les conditions historiques ne s’y prêtaient peut-être pas, nous permettant ce petit peu d’ironie : (c’est beau le scepticisme révolutionnaire rétrospectif !) Par la même occasion nous observerons qu’il s’agit là d’un Point de vue aussi partagé par Raymond Casas, (ex secrétaire du PCMLF) autre dirigeant historique. Prenons acte de leurs déclarations, exemple : « Sans doute les temps n'étaient pas encore venus pour la réussite d'une telle entreprise de redressement des partis communistes dans le monde et en France tout particulièrement.» Jacques Jurquet « A contre-courant » , p.103 Et, vingtième question de l’interview accordé par J.Jurquet aux « Editions prolétariennes » : EP : « Que t'inspire, aujourd'hui, le PCMLF d'hier ? » JJ : « Je pense que la situation de classe en France n'était pas mûre. Le Parti réviso pouvait illusionner » Même argument chez Raymond Casas dans une citation tirée du bulletin « Militant communiste » n°4, janvier 2003 : « La naissance ou renaissance, l’émergence et la construction d’un véritable parti révolutionnaire digne de ce nom ne peut se réaliser historiquement, se concrétiser, qu’en période révolutionnaire » « Je suis persuadé qu’il est tout à fait impossible de reconstruire un parti révolutionnaire digne de ce nom, de type léniniste, dans les conditions historiques actuelles où la « Pensée Unique » règne en maîtresse.» Déclarations étrangement paradoxales quand on se souvient que ces mêmes dirigeants tenaient des propos diamétralement opposés dans les écrits pour J. Jurquet et approuvé par R.Casas, il y de cela pratiquement trente huit ans, nous citons : « Nous voici aujourd’hui assemblés pour examiner si le développement de nos luttes sur tous les plans, idéologique, politique, organisationnel nous permet de répondre positivement à la ligne fixée par le congrès de Lancry, c’est-à-dire si nous sommes parvenus à cette étape majeure que constitue la création du PARTI REVOLUTIONNAIRE PROLETARIEN indispensable à la classe ouvrière de notre pays ainsi qu’aux autres classes opprimées. » Ou situation internationale : « La situation internationale n’a jamais été aussi favorable aux forces révolutionnaires. Le contraste entre l’affaiblissement continuel du camp impérialiste et les progrès ininterrompus du camp socialiste est chaque jour un peu plus éclatant » Ou encore : Quelles sont les perspectives politiques de la France ? « Les violentes manifestations des paysans pauvres et moyen [....] d’autres signes montrent bien que la longue patience des paysans travailleurs écarté de la lutte politique, ici par l’église, là par les réformistes et les révisionnistes touche à son terme. Une des responsabilités de notre parti communiste Marxiste-léniniste sera d’aider à l’union des masses laborieuses de la ville et de la campagne contre le capital » Pour terminer : La dépolitisation et la démobilisation des masses laborieuses qui est la conséquence du révisionnisme les illusions électoralistes entretenues par le parti de Waldeck rochet au sujet de la voie pacifique sont autant d’éléments qui aggravent ces perspectives. Ce sont autant de facteurs qui rendent impérieuse la création de notre parti au service du prolétariat français Rapport politique de J.Jurquet, présenté au premier congrès du PCMLF et adopté à l’unanimité. Remarquez au passage ce lapsus, (première citation) il n’est pas fait état ici du PCMLF en tant que parti ouvrier, mais comme instrument à présenter à la classe ouvrière et cela au même titre qu’aux autres classes, opprimées par le régime du capitalisme monopoliste d’état. Voila qui peut être bien utile à ceux qui chercheront des éléments pour comprendre la « véritable nature » du PCMLF et les raisons de sa dégénérescence. Aussi sommes-nous en droit de nous interroger, face à ces argumentations contradictoires. Mais qu’est ce qui a bien pu se passer entre ces deux périodes ? Les conditions faites à la classe ouvrière nationale et internationale auraient-elles changé à ce point qu’elles n’exigeraient plus que la classe ouvrière s’organise politiquement ? Le défaitisme qui a suivi la chute des régimes qui se réclamaient du socialisme a-t-il été aussi dévastateur idéologiquement ? Ou alors les situations sociales de certains ont incité à leur retrait, loin des affres de la lutte des classes, permettant un long sommeil susceptible de porter des conseils « salvateurs ». ? Ou bien plus simplement, ces dirigeants traînaient-ils eux-mêmes quelques restes d’idéologie révisionniste avec MARX, ENGELS, LENINE, STALINE, MAO comme alibi propices à leur laisser rejeter la faute de leur déconvenue sur une classe ouvrière toujours considérée conditionnée et amorphe. Nous pensons plutôt, qu’il faudra un jour que chacun prenne pour acquis, qu’une lutte perpétuelle entre les deux voies, s’est déroulée et continue de se dérouler, parfois sourde, parfois ouverte et que même la mieux armée idéologiquement des organisations prolétariennes ne peut y échapper ; seule sa nature de classe expressément ouvrière et la place que son avant-garde occupe dans la hiérarchie des responsabilités militantes peut lui donner les garanties que cette lutte sera menée à son terme. Dans le cas qui nous préoccupe, nous pouvons avancer que pour le PCMLF, les conditions de la lutte étaient des plus inégales, « l’établissement » de quelques intellectuels méritants à l’usine n’ayant pas suffit à inverser la tendance. Quant à nous, anciens militants ouvriers de ce Parti, nous affirmons que la nécessité historique du parti révolutionnaire prolétarien n’est pas à discuter. Dans l’histoire de la lutte des classes, l’organisation de la classe ouvrière dans un parti a toujours été le reflet du degré de maturation des contradictions antagonistes de classe qui s’exercent dans la société. Concernant le P.C.M.L.F, si le facteur principal de sa naissance a pu sembler de nature externe (l’affrontement entre deux lignes au sein du mouvement communiste international, XX congrès du PCUS et rapport Khrouchtchev), il n’en demeure pas moins que les conditions intérieures poussaient également à cette nécessité. Le manœuvre, la manutentionnaire, l’ouvrier maçon, l’ouvrière du textile, le métallo, le sidérurgiste, le mineur etc. toutes nationalités confondues qui avaient participé « à relever la France » à la sortie de la seconde guerre mondiale impérialiste, continuaient de subir la misère, sans autre avenir pour leurs enfants que de perpétuer cette misère en retroussant leurs manches à l’appel des ministres soi-disant « communistes ». Ces ouvriers et ouvrières réclamaient des comptes en rejetant de plus en plus le jeu électoral de la bourgeoisie. Finalement, c’est encore cette situation qui de nos jours se perpétue avec toujours plus d’acuité, à contrario d’un prétendu embourgeoisement d’une classe ouvrière que certains voudraient voir disparue. Des comptes ils en réclamaient, comme nous en réclamons encore aujourd’hui. C’était pour sortir de notre isolement politique organisationnel que certains d’entres nous, ouvriers authentiques, avions rejoint ses rangs mais aussi parce que ce Parti représentait, en théorie, une véritable rupture avec la collaboration de classe ambiante. A l’heure actuelle, a un moment où ces ‘défaits’ des luttes de classe d’hier réapparaissent, et a la lumière de leurs positionnement idéologiques actuelle, nous pouvons affirmer qu’ils ils ont toujours été les représentants d’une ligne de classe petite bourgeoise introduite frauduleusement dans un espace de prise de conscience ouvrière et ont cherché à l’appréhender à leur profit. Aussi pouvons nous observer, que c’est encore avec le même bagage idéologique qu’ils tentent d’intégrer les organisations politiques actuelles comme le PRCF. Organisations arrivées tard sur le « marché du Marxisme-léninisme », ayant perdu de cette ‘superbe’ qui leur aurait permis, comme par le passé, d’apparaître comme la voie du recours. Seulement aujourd’hui, d’autres personnalités aspirent à la même mission, sur fond de commerce identique, « l’attachement » aux principes du Marxisme et du Léninisme pour un même travestissement de la représentation prolétarienne. C’est donc en adoptant un profil bas que nous les voyons réapparaître, à l’exemple de Jacques Jurquet, qui pour l’occasion demande à être rétabli dans « son honneur de communiste » auprès de gens qui pourront tout au plus lui accorder de servir leur dessein en perpétuant l’orthodoxie du révisionnisme moderne dans ce qu’il a de plus exécrable : le verbiage pseudo révolutionnaire et le social chauvinisme. Notez que cela ne semble pas émouvoir un Jurquet réaliste ne s’embarrassant pas de principes, qui peut toujours comme par ailleurs il le réalise, leur apporter comme preuve d’allégeance, une signature sur un appel du meilleur cru révisionniste et social chauvin « Le Non du Var »: déclaration d’anciens résistants et déportés, appel paru sur le site Internet du PRCF. Cette déclaration d’anciens résistants et déportés, au fort relent nationaliste, laisse entendre que voter oui voudrait dire abdiquer face aux ennemis de l’Allemagne nazie d’hier et sous entend que l’abstention serait une collaboration en raison que ce sont les idéaux de la Résistance qui continueraient d’animer ces auteurs. Texte qui oublie de préciser que l’engagement des militants communistes dans la Résistance n’était pas motivé par les seules considérations patriotiques mais aussi et surtout pour l’avènement du socialisme. Ce n’est pas pour tous aux accents de la Marseillaise mais en entonnant les refrains de l’Internationale que beaucoup d’entre eux tombèrent sous les balles nazies. Texte, où il est fait un amalgame honteux entre des périodes bourgeoises d’histoire de France et des périodes d’affrontements armés de lutte de notre classe ouvrière, où pêle-mêle le combat héroïque des insurgés de la Commune de Paris est assimilé aux valeurs « démocratiques » bourgeoises, produits de la révolution bourgeoise française et au programme de la Résistance. Programme qui, s’il marquait la fin de l’occupation nazie, n’en consacrait pas moins la victoire de la bourgeoisie au grand désespoir des résistants communistes authentiques qui eux refusaient de rendre les armes à la bourgeoisie alors que d’autres occupaient des postes de ministres pour la reconstruction de la nation bourgeoise française sur fond de sueur et de misère ouvrières. Car comme le signalait André Marty « y avait-il égalité de sacrifices entre les ouvriers écrasés par le marché noir….et les gros industriels en général traîtres, revenant peu à peu, entassant des bénéfices monstrueux ? Tandis que « la saisie des biens des traites »gens des trusts : programme de la résistance) était rapidement enterrée même dans notre propagande. » André Marty « l’Affaire Marty » édition Norman Béthune 1972, p 39 Texte, ou les peuples souverains sont appelés à échanger et à coopérer avantageusement au profit des travailleurs de chaque nation et entre guillemets de tous les continents. Cela signifiant en clair : soutenir la bourgeoisie française, (prise pour le peuple) dans ses confrontations économiques extra territoriales et lui demander en échange de rétrocéder, ‘juste un petit peu’ de la plus-value arrachée aux travailleurs et au passage, par bonté d’âme, de bien vouloir penser aux travailleurs des autres continents. Voila à quoi en est réduit Jacques Jurquet pour faire preuve d’allégeance à ses nouveaux « maîtres ». Le plus « comique » de cette situation est que cette platitude permet au PRCF, sollicités pour le rétablissement de l’honneur de J.Jurquet, de se tailler un costume sur mesure « d’authentiques Marxistes-léninistes » tout en réussissant à « plumer la volaille » extrait : « Le Pôle de Renaissance Communiste en France, considère comme un honneur la demande faite à la Convention Nationale pour la Renaissance Communiste (17-18 janvier 2004) par certains camarades dont Jacques Jurquet de les « réhabiliter » dans leur honneur de militants communistes » (voir leur site Internet) Et leçon d’opportunisme: « Le PRCF considère d’abord que cette demande confirme par sa seule existence les espoirs que suscite la naissance du PRCF et la responsabilité que lui confèrent les communistes pour assurer la continuité de l’héritage et du combat communiste, pour réunir toutes celles et tous ceux qui se réclament du marxisme-léninisme » (idem) Voila le PRCF investi en Observateur éclairés, propres à juger des situations internationales, oubliant qu’ils en furent les accompagnateurs pendant quelques décennies, affirmant qu’une discussion en profondeur aurait pu dissiper le malaise : « Le refus de discuter sur le fond leur argumentation, causa un grand tort, non seulement à ces camarades, dont certains étaient issus de la Résistance, comme J.Jurquet, mais au PCF lui-même qui ne pu prendre en compte les dérives opportunistes que portaient en germe certaines thèses de Khrouchtchev sur la « voie parlementaire au socialisme » (idem) Tout en affirmant leur rejet du Stalinisme, en reprenant les thèses trotskistes (un reste de lambertiste peut être ?) jouant les grands seigneurs pleins de condescendance envers les égarés d’hier : « Symétriquement, le durcissement polémique des camarades engagés dans le soutien total au Parti Communiste Chinois, puis dès la fondation du PCMLF, leur propension à idéaliser globalement Staline et la période où il dirigea l’URSS et à assimiler toute critique de cette époque à du révisionnisme (alors que Lénine fut le premier à porter des critiques publiques sur Staline), leur caractérisation de l’URSS comme état « social impérialiste » et du PCF comme « parti révisionniste », n’auront pas facilité le dialogue, ni permis de défendre efficacement le marxisme-léninisme contre les dangers révisionnistes. » Quand en définitive, nous comprenons que cette démarche logique vient à jamais sceller le reniement opportuniste des positions « marxistes-léninistes » du passé, et qu’elle arrive fort à propos pour légitimer l’affaire du moment, l’unification des « marxistes-léninistes » pour le ‘non’ à la constitution européenne ; quand nous dressons le constat que cette opération se fait autour de la défense du concept de la nation en danger, ce qui en dit long sur la profondeur des sentiments internationalistes des protagonistes de cette histoire, nous sommes en droit de nous interroger sur la profondeur de conviction communiste internationaliste de tous ce personnel politique. Aussi, au regard de ces arguments, nous comprenons que nous aboutissons ici à un cocktail fort détonnant où les pratiques d’unification dans le camp des néo révisionnistes laissent présager quelques tractations empruntes de beaucoup de « camaraderie » où le nombre de militants à «introduire » risque de l’emporter sur tout débat idéologique. Cela promet donc de sévères discussions où les quelques ouvriers authentiquement révolutionnaires de ces organisations serviront de faire valoir dans les négociations autour de la distribution des « postes ». De même pouvons nous pensez, que beaucoup d’entre nos lecteurs souhaiteraient se retrouver dans un trou de souris pour juger sur place, seulement nous craignons que cela soit rendu impossible, la niche devant certainement déjà être occupée par une taupe trotskiste. Mais cela n’est déjà plus ni notre propos ni notre préoccupation, vu le respect que l’on doit aux opportunistes sociaux chauvins au droit à disposer d’eux-mêmes. Jeunes et moins jeunes camarades, ne craignez pas d’être confrontés à toutes ces péripéties de l’histoire. Quels que soient les revers qui vous serons imposés, sachez que les impostures, comme tout ce qui se meut dans l’univers, ont un commencement mais aussi une fin, plus ou moins glorieuse nous vous le concédons, mais une fin tout de même ; quelle qu’en soit la nature, elles vont obligeront toujours à rebondir, à aller de l’avant, même si cela prend du temps ; osez aller à contre-courant quand cela s’impose, Gardez toujours en tête la fierté de votre appartenance de classe, la seule qui ait un avenir dans l’histoire. Refusez que l’on vous interprète les livres comme les lignes de la main, ne vous en laissez pas compter par les faiseurs d’oracles ; instruisez-vous des œuvres du Marxisme et du Léninisme, l’avenir appartient à notre classe. ------------------------------------- Devoir de rectification sur les paroles de Jurquet, extraits de l’interview où il est interrogé sur l’action des militants du PCMLF EP, Question 17: « Ces militants ont-ils conduit des grèves, lesquelles ? » J.Jurquet : « Peut-être oui pour Casas, mais pas très longtemps à Air Equipement -voir avec lui -mais ailleurs non, sauf à Marseille la grève de 150 ouvriers des dépôts de Géant Casino où un camarade dirigeait la CGT. Il fut poursuivi devant les tribunaux et condamné d'où son licenciement, il fut mis dehors de Casino. » Voila une autre constante du révisionnisme, l’oubli volontaire de l’action d’abnégation des militants de base pour que la direction apparaisse seule digne d’une confiance sans faille. Seulement, monsieur Jurquet, permettez-nous de vous faire rattraper par l’histoire. Dans une région de France, il existait une cellule principalement ouvrière où il est vrai que les documents centraux étaient souvent jugés avec sévérité, surtout quand ceux-ci pressentaient une assimilation à peine déguisée de la petite bourgeoisie à la classe ouvrière, où l’un des principaux militants ouvriers déclanchât et dirigeât une grève retentissante dans région avec occupation et constitution d’un comité de grève, autonome de la seule organisation syndicale présente dirigée par un trotskiste de la LCR. Militant trotskiste qui manoeuvra un jour de week-end avec la complicité des permanents syndicaux (en l’absence de ce camarade ouvrier qu’une mission de clandestinité avait appelé ailleurs dans l’Est de la France, ce qui en soit fut une erreur) pour faire adopter en catimini une reprise du travail à grand renfort de travailleurs non grévistes rappelés pour l’occasion. Cette sortie de lutte se solda pour lui par un licenciement immédiat sans préavis, ce qu’il refusa en se présentant à son établi durant toute la période que couvrait le préavis sans qu’il ne lui fût confié de tâches à effectuer. Et c’est encore ce même camarade toujours militant de base du Parti que l’on retrouvera à la tête d’une section syndicale dans une grande entreprise du Nord de la France où il fut l’un des dirigeant d’une autre grève avec occupation ce qui devait encore aboutir à son licenciement. Ce que nous pouvons vous affirmer, Monsieur Jurquet, c’est que des grèves ce militant là il en mena quelques unes, de même peut-être que d’autres militants ouvriers à la base, dans d’autres régions de France. Mais c’était une époque où les ouvriers, dans la tradition révisionniste, ne furent jamais considérés que comme de simples manoeuvriers, jamais politiquement responsabilisés. Finalement Monsieur Jurquet, la direction sociale chauvine du P.R.C.F a bien raison de vous rendre les honneurs, vous les avez amplement mérités. Pour avant-Garde Jean Charles LOUVRIER |
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