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Finimore
Voici ce que disait Patrick Kessel en 1978 dans son introduction au tome I de son ouvrage " Le mouvement maoïste en France " pages 16-17 " On a dit que face aux positions révisionnistes du P.C.F. un certain nombre de ses membres était entré en opposition. Ce stade oppositionnel a été très vite dépassé. contrairement à ce qui se produit quand il s'agit d'opposition droitière. Les droitiers n'ont en effet qu'une issue : prétendre incliner l'ensemble du P.C.F. sur leurs positions opportunistes particulières tout en continuant à se prétendre communistes. II s'agit toujours de redresser le P.C.F. Très vite les marxistes-léninistes ont été obligés d'opposer face au P.C.F., une organisation autonome : l'antagonisme idéologique était tel qu'il n'était plus question de " redresser " le P.C.F. mais de lui opposer un parti révolutionnaire appuyé idéologiquement sur d'autres partis révolutionnaires. C'est ce qui sépare profondément le mouvement marxiste-léniniste, même en son état actuel, des divers groupements qui pensent encore à récupérer le P.C.F. en son état. Une branche pourrie est à couper. ".

La question de l'impossibilité du redressement du P"C"F était dèjà une une bataille des premières organisations ML des années 60.
Voici un extrait de l'article de Prolétariat n°5 -2è trimestre 1974- " PREMIER ENJEU DE LA PREMIERE GRANDE LUTTE ENTRE DEUX LIGNES DANS LE COURANT MARXISTE-LENINISTE LA QUESTION DE LA RUPTURE ORGANISATIONNELLE AVEC LE P.C.F.
C'est à cette époque que débuta l'activité ouverte des Marxistes-Léninistes de FRANCE contre le révisionnisme moderne.
L'objet essentiel, disons même fondamental, de cette activité consista à établir et dénoncer le fait que le Parti communiste français n'était PLUS un Parti marxiste-léniniste, n'était PLUS un Parti révolutionnaire prolétarien. Mais la conséquence immédiate de cette réalité historique n'était autre que la nécessité de ROMPRE sur tous les plans, idéologique, politique et ORGANISATIONNEL avec le Parti dont les dirigeants, sous la baguette du révisionnisme moderne, étaient définitivement passés sur les positions de classe non prolétariennes et contre-révolutionnaires, au service de la bourgeoisie.
Or justement cette question de la RUPTURE ORGANISATIONNELLE avec le vieux Parti dégénéré allait constituer le premier enjeu de la première grande lutte entre deux lignes apparues parmi les militants désireux de combattre le révisionnisme moderne. Elle allait révéler que tout restait encore loin d'être clair pour nombre de ces camarades, et qu'en particulier, sur le plan idéologique, le révisionnisme n'était pas sans avoir exercé une longue et néfaste pression.
Au début, alors qu'ils n'avaient encore entre eux aucun contact, chacun choisit isolément la forme de lutte contre la ligne des dirigeants révisionnistes qu'il jugea lui-même la meilleure et qui résulta souvent de l'opinion qu'il se faisait personnellement sur les possibilités dont il disposait pour se battre.
Dès cet instant, différentes attitudes traduisirent des inégalités de prise de conscience et des inégalités de fermeté idéologique. Certains parmi les plus convaincus et les plus résolus, décidèrent d'engager le combat ouvertement et sans concession dans leur cellule et dans tous les organismes où ils exerçaient quelque activité militante comme, par exemple, la C.G.T. ou le Mouvement de la Paix. Ils savaient dès le départ qu'ils allaient à l'exclusion, quelles qu'en soient les formes, statutaires ou non. Mais d'autres se retirèrent purement et simplement, s'abandonnant à l'amertume et au découragement. Ces pessimistes ont été généralement perdus pour la lutte de classe, ne se ressaisissant que très exceptionnellement. Entre ces deux positions il y eut toute une gamme d'attitudes. Quelques uns démissionnèrent en essayant de donner à leur geste le plus grand retentissement possible et en s'efforçant de populariser leur désaccord irrévocable avec la ligne de trahison révisionniste. D'autres n'effectuèrent qu'un premier repli en transférant l'essentiel de leur activité des rangs du Parti à ceux de la C.G.T., voire, mais rarement, d'une autre organisation de masse. Ces militants supposaient qu'ils pourraient mieux éluder la ligne révisionniste dans les syndicats que dans le Parti, ils durent bien vite déchanter ! Enfin bon nombre d'autres camarades se mirent à pratiquer la lutte interne, mais en prenant soin de ne pas se découvrir, ce qui aboutit à l'inefficacité totale de leur comportement.
La toute - puissance apparente du " grand Parti de masse qui ne se trompait jamais et contre lequel un individu isolé ne pouvait jamais avoir raison " aveuglait encore beaucoup da communistes, qui " ne comprenaient plus " et qui constataient que leur Parti suivait une ligne opposée à celle qui leur avait été enseignée par le passé, sur la base des principes marxistes-léninistes, dans les écoles élémentaires de section, dans les écoles fédérales de tous types, dans les écoles centrales.
Au cours des dix à quinze années précédentes, des oppositionnels " de gauche " et " de droite " (mais ces notions avaient-elles encore quelque valeur?), rassemblés dans deux groupes, " Le Communiste " et " Unir ", n'avaient d'ailleurs jamais cessé de préconiser " la lutte interne ". Au demeurant leurs positions politiques, confuses et fluctuantes, n'avaient rien pour gagner les Marxistes-Léninistes.
"

En juin 1967, " l'Humanité Nouvelle " publia à ce sujet un éditorial du Secrétaire politique. Se référant à la période de préparation du Mouvement à l'époque des Cercles, Il écrivait notamment :
" L'expérience avait en effet amplement prouvé que toute lutte interne active et conséquente était vouée aux contre-attaques brutales et anti-statutaires des dirigeants révisionnistes. Par contre, tout militant attaché aux principes marxistes-léninistes qui se contentait dans sa cellule d'une opposition timide en acceptant de passer sans cesse des compromis sur la ligne politique pour éviter l'affrontement idéologique nécessaire était rapidement isolé, déchargé de toutes ses responsabilités et ainsi complètement neutralisé : son efficacité se réduisait de la sorte à zéro... "

Finimore
 
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