Forum Marxiste-Léniniste
Forum Marxiste-Léniniste
 
Retour au forum
 

Ajouter une réponse

Pseudo :    S'inscrire ?
Mot de passe :    Mot de passe perdu ?
Icône :
                                
                                
Message :
 
 
 
Smilies personnalisés
 
Options :
Notification par email en cas de réponse
Désactiver les smilies
Activer votre signature
 
 
Dernières réponses
Michel J. Cuny
Recruter des bras et des jambes... C'est donc sur cette thématique que nous avions laissé les Girondins.

Comme Philosophia vient de nous le rappeler en prenant appui sur Karl Marx , la fixation du salaire consenti au prolétaire est un problème qui se règle dans la sphère de la circulation, et avant toute activité de production.

Voyons ce qu'il en a été dès le départ des guerres dites "révolutionnaires".
La séance du dimanche 23 janvier 1792 a été l'occasion, pour l'Assemblée législative, de voter le décret sur le recrutement dont voici ce qu'il établit :

" Le premier dimanche après la publication du présent décret, les gardes nationales de chaque municipalité et les autres citoyens [de 18 à 50 ans, MJC] en état de porter les armes, seront, à la diligence du procureur-syndic de district, rassemblés dans le chef-lieu de leurs cantons respectifs. – Un commissaire pris dans l’administration de district, ou tout autre citoyen nommé par le directoire, se rendra au lieu du rassemblement. – Le commissaire, après avoir invité tous les citoyens à voler à la défense de la patrie et de la liberté, inscrira sur un registre tous ceux qui voudront contracter un engagement pour servir dans les troupes de ligne. – Le registre, ouvert par le commissaire, sera déposé dans la municipalité de chaque chef-lieu de canton, et y restera pour servir à l’inscription des citoyens qui voudront, dans la suite, servir dans les troupes de ligne. "

C'était donc l'offre d'emploi. Elle est immédiatement suivie de la rémunération proposée... C'est-à-dire : imposée, sitôt que ceux à qui elle s'adresse n'ont guère d'autre choix - dans une situation économique profondément délabrée comme celle de ce temps de changement de "propriétaires" : du système féodal à la mise en œuvre de la liberté d'entreprise...

" Le prix de l’engagement pour deux ans sera de 80 liv. pour l’infanterie, de 120 liv. pour la cavalerie et l’artillerie ."

Pour s'embaucher à pareil prix, il faut être particulièrement affamé, ni plus ni moins, puisque, avant la Révolution, un manouvrier parisien pouvait gagner, chaque année, environ 200 livres...

Il faut donc se résoudre à l'admettre : les combattants de la guerre révolutionnaire française étaient des morts-de-faim. Autrement dit, des individus dotés d'un certain "appétit".

Or, Louis XVI, qui est d'abord et avant tout l'ami du camp d'en face, ne peut pas voir d'un très bon œil cette meute se jeter sur l'Empereur, c'est-à-dire sur le frère de son épouse, la "délicate" Marie-Antoinette . Cela se comprend fort bien.

Sauf lorsque, comme Bazire , on est Girondin, et que l'on dispose de la tribune de l'Assemblée législative un 7 février 1792 au soir :

" Chacun se demande : Fera-t-on la guerre, ou ne la fera-t-on pas ? Sera-t-elle offensive, ou bien sera-t-elle purement défensive ? Les plans, les intentions de la cour sont absolument impénétrables. Ce qu’on peut dire de mieux du pouvoir exécutif dans le moment, c’est qu’il dort, et que l’agitation du ministre de la guerre ne ressemble qu’aux mouvements insignifiants d’un somnambule. Si nous n’avons point de guerre, il est inutile de faire de la dépense. Si la guerre est défensive, il en faudra moins que pour aller attaquer. Si enfin la guerre est offensive, il faudra statuer sur l’état des dépenses.
Mais jusqu’à ce que nous soyons fixés sur la nature de la guerre, je ne vois pas sur les frontières ennemies des troupes assez nombreuses pour nous inquiéter. Pour ôter le pouvoir exécutif de l’inertie où il est, et pour sortir nous-mêmes de l’incertitude cruelle où nous sommes, il n’y a qu’un moyen, c’est de ne plus rien décréter sur les propositions du roi, tant qu’il n’aura pas proposé la guerre.
Je me rappelle parfaitement, et vous devez tous vous le rappeler aussi, avoir vu dans une même séance le ministre de la guerre et celui des affaires étrangères, l’un vous demander une augmentation de forces, l’autre vous dire que cette guerre serait injuste et impolitique, et vous proposer d’entamer des négociations, c’est-à-dire de laisser à l’empereur le temps de se préparer. Enfin, pour faire expliquer le roi, je demande que l’on ajourne tout indéfiniment
."

Na !

En attendant, le bon peuple - qui ne mange plus guère - ne tardera pas à devoir se vendre tout entier... Mais ne sera-ce que pour être payé en assignats ?

Michel J. Cuny


Edité le 07-07-2014 à 12:04:25 par Michel J. Cuny


Philosophia
Impossible décidément de ne pas revenir une nouvelle fois du côté de Jérôme Pétion qui, en 1790, officiait en tant que député de cette Assemblée constituante dont la caractéristique était d'être composée dans sa majorité de bourgeois adeptes du désormais célèbre (et pourtant méconnu !) ... Voltaire : cet éminent "philosophe", dont la prétendue sagesse consistait dans la nécessité d'une jouissance personnelle tous azimuts, était bien loin de cracher sur les bénéfices en espèces sonnantes et trébuchantes qui lui provenaient de guerres que, grâce à sa plume admirable ! (il faut absolument aller voir sa correspondance !), il avait su promouvoir et encourager auprès des grands personnages belliqueux de son époque. Jamais rassasié, le "grand homme" épris de liberté exploitait par ailleurs, depuis son paisible domaine de Ferney, la force de travail locale...

Au delà de la personnalité - particulièrement monstrueuse - de monsieur de Voltaire, il s'agit de comprendre les nécessités qui sous-tendent la raison d'être de la bourgeoisie en tant que propriétaire des moyens de production : rappelons-nous que le député Jérôme Pétion prononce son discours devant l'Assemblée à un moment crucial et dramatique où l'économie de la France en révolution est paralysée par le manque de numéraire. S'il dépense tant d'énergie en faveur de la mise en circulation à grande échelle des petits assignats, n'est-ce pas parce qu'il est convaincu qu'en assurant le paiement des salaires, les assignats entraîneront nécessairement une relance de la consommation et par là, une reprise des affaires ? Pour lui, il semble en tout cas certain que " celui qui aura reçu un assignat de 24 livres en paiement [de son salaire], le donnera en retour avec la même facilité ."

Grâce à l'analyse faite par Marx dans " Les fondements de la critique de l'économie politique ", nous savons désormais que dans la production fondée sur le capital, " la consommation dépend en tous points de l'échange ; car le travail n'y est jamais une valeur d'usage immédiate pour le travailleur. Elle repose entièrement sur le travail créateur de valeurs d'échange, et valeur d'échange lui-même ."

Ainsi, " ce qui distingue le rapport capitaliste de tout autre régime de domination (de l'esclavage par exemple), c'est que le travailleur fait face au capital comme consommateur et acquéreur de valeur, en tant que possesseur d'argent et centre de la circulation simple ." Le travailleur salarié est donc " un centre autonome de la circulation, un échangiste, un individu qui subsiste grâce à l'échange ".

Comment cela s'explique-t-il ? Marx indique que, d'une part, " en échangeant la force de travail vivante contre la partie du capital fixée comme salaire, la valeur de cette fraction du capital est déterminée " avant que l'ouvrier commence à travailler c'est-à-dire, " avant même que le capital ne sorte de nouveau du procès de production pour pénétrer dans la circulation ". Pour l'auteur du " Capital ", il ne fait aucun doute que cet acte relève de la circulation .

D'autre part, " à l'exception, bien sûr, de ses ouvriers à lui, le capital ne considère pas la masse des ouvriers comme des travailleurs, mais comme des consommateurs, des possesseurs de valeurs d'échange - leur salaire -, des détenteurs d'argent qu'ils échangent contre ses marchandises. Ce sont, pour lui, autant de centres de la circulation, points de départ du procès d'échange et de la réalisation de la valeur du capital .

Or, " en devenant l'un de ces innombrables centres de la circulation, l'ouvrier cesse d'apparaître en tant que tel ". Autrement dit, il cesse d'apparaître ce qu'il est fondamentalement : un travailleur ou, plus précisément, un producteur . Si nous regardons alors ce qui se passe au coeur même du procès de production capitaliste, nous voyons clairement s'exercer, au lieu d'une relation basée sur un échange prétendument équitable et librement consenti, des rapports de subordination d'une violence inouïe qui sont la condition même de la réalisation de cette chose immonde dont le spectacle s'offre à nous chaque jour et que pourtant nous ne voyons pas ! : l'exploitation de l'homme par l'homme.

Car le capital a cette caractéristique imparable - il s'agit d'ailleurs d'une nécessité intrinsèque à sa raison d'être laquelle n'a, il faut le répéter, strictement rien à faire avec une morale quelconque : contraindre l'ouvrier à travailler au delà du temps nécessaire. Qu'est-ce à dire ? Même si le contrat qui lie le salarié et l'employeur est censé s'appuyer sur la liberté et l'égalité des deux parties, il n'en est pas moins vrai que le premier sera contraint d'accepter les conditions du second, étant donné qu'il se présente dépourvu de tout moyen de travail, et par conséquent de subsistance.

En vertu du contrat qu'il a signé, l'ouvrier s'est donc engagé "volontairement" à travailler 8 heures par jour , et il s'exécute. Cependant il se peut que, grâce notamment à l'évolution des techniques permettant de produire davantage en moins de temps, 4 heures de travail seulement lui suffisent à produire ses moyens de subsistance. Etant donné que nous sommes dans un système économique où la production marchande est reine, et qu'ainsi le prix du travail - le salaire de notre ouvrier - a été déterminé lors de l'engagement de celui-ci sur la base stricte de 4 heures de travail nécessaire , qu'en est-il alors des 4 heures de travail suivantes pendant lesquelles l'ouvrier a continué de travailler pour le patron ??...

Il ne faut pas perdre de vue que dans le cadre des conditions économiques de la production marchande, il est absolument nécessaire pour le propriétaire des moyens de production de tirer de la valeur usuelle de la force de travail (comme de toute marchandise) une valeur échangeable . Or pour y parvenir, celui-ci doit consommer la force de travail au delà du temps qui est nécessaire à son entretien et à sa reproduction .

Placé - quoi qu'on en dise, et en dépit des volontés plus ou moins "altruistes" de réformer le système - face à la nécessité de se valoriser , le capital, en réalisant du travail, produit nécessairement du surtravail , autrement dit, du travail non payé. La valeur qu'il crée ne peut donc correspondre qu'à ce temps de travail non payé , c'est-à-dire extorqué à l'ouvrier.

Travail gratis donc, redisons-le bien haut et bien fort, qui tombe dans l'escarcelle du capitaliste sous la forme bien connue depuis Marx de la plus-value , ce vilain "gros mot" désormais banni pour notre plus grand malheur de la scène politique (devenue pour le moins grandguignolesque) pour cause de nécessité de consensus et qu'il serait pourtant grand temps de remettre sur la table au cours de débats politiques enfin dignes de ce nom !

N'en déplaise à celles et ceux qui s'obstinent criminellement à ne rien voir et rien entendre, la réalité du joli monde dans lequel nous vivons finira bien un jour par nous sauter à la figure.

A moins que ...


Edité le 25-06-2014 à 19:54:04 par Philosophia


Michel J. Cuny
Ainsi que le montre Philosophia , la responsabilité de la bourgeoise - en tant qu'elle est propriétaire des moyens de production - comprend la mise en œuvre d'un schéma global de vie en société : c'est-à-dire de survie organisée des travailleurs...

Dans ce contexte de caractère très général, la guerre apparaît elle-même comme un moment paroxystique qui doit respecter les équilibres fondamentaux de l'exploitation d'autrui. S'agissant des suites de la Révolution de 1789, il s'y ajoutait un enjeu supplémentaire qui était de remodeler les vestiges de la féodalité et de la monarchie de droit divin selon des critères permettant la stabilisation d'une exploitation laïcisée et... nationalisée.

Occupés à réussir la lancée du pays dans la guerre étrangère de conquête, les Girondins se doivent de définir la situation du moment selon les intérêts de l'économie capitaliste en passe d'atteindre à la domination politique.

Voici Beugnot , à l'Assemblée législative, lors de la séance du vendredi 20 janvier 1792 :

" Qu’est-il cependant résulté de la guerre sourde dont nous supportons depuis longtemps les attaques ? la perte de notre crédit , les embarras de notre commerce , des troubles, des inquiétudes, des dépenses. Telle est notre position. Il serait également dangereux et impolitique de nous la dissimuler. On vous force à des mesures militaires qui pourront élever vos dépenses à un degré effrayant pour la liberté elle-même, tandis qu’on vous affaiblit par vos divisions intérieures ."

Quelques instants plus tard, et avant d'enchaîner sur la "liberté" et sur les "divisions intérieures", Isnard souligne qu'entre la Constituante et la présente Assemblée, une judicieuse division du travail s'est opérée :

" Nos prédécesseurs créèrent la liberté par la philosophie et l’insurrection ; nous avons à la faire triompher par la diplomatie et les armes. Voilà ce qui était réservé à notre législature ."

Puis il revient longuement sur les conséquences malheureuses, pour la nation française, de la politique d'Ancien Régime et du sommet d'incongruité diplomatique qu'a pu représenter, du point de vue de ses intérêts bien compris, le traité de 1756 :

" L’empereur, depuis notre alliance, a démembré la Pologne contre notre voeu, il a tenté de s’emparer de la Bavière sans nous en avoir prévenus ; il a voulu attaquer la Hollande dans les moment où les Bataves étaient nos alliés ; il s’est ligué, malgré nos représentations, avec l’impératrice de Russie pour renverser l’Empire ottoman, cette source féconde de notre commerce oriental ; il a asservi les Belges, quoiqu’il ne pût pas le faire sans blesser à notre égard l’esprit du traité d’Utrecht ; il s’est concerté avec la triple alliance qui ne s’est formée qu’en opposition à nos intérêts ; il a permis que nous fussions exclus du congrès de Reichenbach, de celui de La Haye, des conférences de Pilnitz, du congrès de Sistowe ; enfin Léopold n’a fait envers nous aucun acte d’allié ."

Il en tire les conséquences en déployant l'espace qui s'ouvre devant la nation française réunie sous le signe de la liberté (du commerce et de faire des affaires) au prix de quelques vies :

" Ce n’est là qu’une esquisse légère de griefs qui vous autorisent à rompre le traité de 1756, et à déclarer la guerre sur-le-champ. Si les ministres de la cour de Vienne se refusent à nos justes réclamations, il faut porter la liberté dans la Belgique, elle se communiquera au pays de Liège, peut-être même à la Hollande ; et s’il faut combattre, nous aurons pour alliés six millions d’hommes victimes du despotisme, et qui, depuis longtemps, ont juré comme nous de vivre libres ou de mourir ."

Ce faisant, l'ordre interne se trouvera conforté :

" Rome suivit toujours une politique à peu près semblable. Lorsque quelque orage intérieur la menaçait, le sénat portait la guerre loin de l’État, et il résultait de cette diversion salutaire la paix dans Rome et des victoires au-dehors ."

Et pour finir, rien n'est dissimulé du prix humain qu'il y aura à payer par le sang :

" Le sort en est jeté : nous voulons l’égalité, dussions-nous ne la trouver que dans la tombe ; mais avant d’y descendre, nous y précipiterons tous les traîtres ."

Où prendre, alors, les bras et les jambes qui feront cette guerre pour le prix le meilleur ? Les Girondins, en leur qualité d'aspirants au rôle d'entrepreneurs de guerre, ont déjà la réponse...
Philosophia
Lorsqu'à la tribune de l'Assemblée constituante, le député Jérôme Pétion proclame : " nous ne trouvons rien de plus moral que de payer ses dettes, de les payer d'une manière réelle, effective ", il parle précisément du paiement des salaires de cette " classe immense des hommes de peines, des journaliers et des petits artisans qu'on paie au jour le jour, et au plus tard à la fin d'une semaine ", paiement auquel il juge impossible de surseoir, sous peine de compromettre la reprise des affaires tant attendue.

Rappelons qu’en vertu des rapports juridiques induits par les rapports de production capitalistes, cette " classe immense " d’hommes de peines, de journaliers et de petits artisans sont des " créanciers ". D’un type très particulier cependant puisqu'ils sont, comme le souligne Pétion, " dans le besoin ". A tel point que, selon son bon mot, " ils ne trouveraient pas à s'occuper " s'il n'y avait le commerce, l'agriculture et les arts pour y pourvoir.

Certes, les aléas de l'existence peuvent faire que des individus se trouvent dans le besoin, mais il est sans aucun doute du ressort de la société, en tant que collectivité digne de ce nom, d'y remédier. Or il ne s'agit pas ici de la situation de quelques individus mais de celle d'une " classe immense ", d'une classe dont la formation et l'évolution dépendent, comme de tout groupement social, de conditions historiques particulières.

Privés de leurs moyens de travail et par suite de subsistance, une quantité croissante de travailleurs ont perdu toute capacité de maîtrise sur leur propre existence. Contraints de trouver à " s'occuper " !! ... sous peine de mourir et de condamner leur famille au même sort, ils en sont réduits à devoir vendre ce qui leur reste : leur force de travail, dont les conditions d'entretien et de reproduction dépendent désormais, non pas d'une quelconque mansuétude, mais des intérêts de classe de ceux dont le nombre tend à l'inverse à se restreindre, et qui constituent, en tant que propriétaires exclusifs de l'ensemble des moyens de production et d'échange de la nation, la classe capitaliste.

Il en résulte donc que les détenteurs de capitaux exploitent, dans toutes les dimensions de l'existence, une majorité de la population, face à laquelle ils se dressent en tant que classe antagoniste. Bien que cet état de choses soit incontestable, il reste cependant occulté du fait que, juridiquement, le capitaliste s'est vu conférer le statut de débiteur qui l'oblige à rembourser une dette de " manière réelle, effective " à son créancier, le travailleur, qui n'a dès lors plus rien à revendiquer que son "droit sur la chose" : le paiement d'un salaire correspondant à - ou en échange de - l'exacte quantité de travail qu'il a fourni.

Mais, il y a un hic ! car il faut bien garder à l'esprit que les rapports de production et, par suite, les rapports juridiques, qui interviennent entre le capital et le travail et s'imposent à eux, ne sont que le reflet des conditions économiques de la production marchande , dont Engels considère que " le concept de valeur est l'expression la plus générale, et en conséquence la plus large ".

Puisque dans le cadre des conditions économiques de la production marchande, la valeur relative d'une marchandise est déterminée par la quantité relative de travail social qui a été nécessaire à sa production , Marx considère que " pour pouvoir tirer une valeur échangeable de la valeur usuelle d'une marchandise , il [faut] que l'homme aux écus ait l'heureuse ... chance de decouvrir sur le marché même une marchandise, dont la valeur usuelle [posséde] la vertu particulière d'être source de valeur échangeable, de sorte que la consommer [soit] réaliser du travail, et par conséquent créer de la valeur ."

Cette marchandise que " l'homme aux écus ", autrement dit le capitaliste, trouve sur le marché, c'est précisément la force de travail dont la valeur (usuelle) se détermine nécessairement comme celle de toute autre marchandise, à savoir, selon Engels, " par le temps de travail nécessaire à la production, donc aussi à la reproduction de cet article spécifique ", c'est-à-dire, " par le temps de travail qui est indispensable en vue de produire les moyens de subsistance dont l'ouvrier a besoin pour se maintenir en état de travailler et pour propager sa race ."

Comme toute marchandise, le capitaliste achète donc la force de travail à sa vraie valeur, c'est-à-dire à sa valeur usuelle. Or, comme toute marchandise encore, le prix de la force de travail (censé couvrir uniquement son entretien et sa reproduction) est fixé avant l'usage de celle-ci par le capitaliste. Le point fondamental est qu’ici nous avons affaire à une marchandise tout à fait particulière puisqu'il s'agit de travail vivant qui a cette caractéristique d’être mis en oeuvre au cours d’un processus de travail déterminé.

Processus où vont se révéler les vrais rapports entre le capital et le travail, rapports qui n'ont évidemment strictement rien à voir avec un prétendu échange entre l'acheteur (le détenteur de capital) d'une part, et d'autre part le vendeur (le possesseur de la force de travail). Car dans la réalité toute crue du mode de production capitaliste où l'accumulation constitue une nécessité interne , il ne peut qu'en être tout autrement...

Mais patience, nous le verrons la prochaine fois !
Michel J. Cuny
Une fois que la souveraineté d'un pays a été orientée dans une direction, il ne lui est pas facile d'en revenir... C'est ce que la France d'aujourd'hui découvrira peu à peu après son expédition en Libye et ses bravades à destination de la Syrie ou de la Russie... Voyons, ici, ce qu'il en fut pour le traité de 1756 avec l'impératrice Marie-Thérèse , maman de Marie Antoinette .

Le girondin Vergniaud intervient le mercredi 18 janvier 1792 devant l'Assemblée législative pour faire le bilan de cette précédente politique internationale du royaume de France, passion-nément soutenue par Voltaire en son temps :

" Si l’on parcourt la chaîne des événements depuis le traité de 1756, on voit que la France a sacrifié ses possessions d’Amérique, ses soldats, son or, ses anciennes alliances, sa gloire même, à la maison d’Autriche ; que ce traité a réduit la France à une nullité absolue ; on voit que non seulement elle a été obligée de souffrir le démembrement de la Pologne et de la Bavière, mais qu’elle a sacrifié à ce traité l’empire Ottoman, le plus ancien et le plus fidèle de ses alliés, celui avec lequel elle pouvait le plus utilement ouvrir des relations commerciales ; qu’elle a même, pour ainsi dire, préparé la ruine de cet empire ébranlé par le génie de Potemkin, et depuis par les victoires de Catherine ; qu’elle a ménagé à la Russie les moyens d’envahir l’empire de l’Orient, et de fonder là une puissance qui menacerait la liberté de toute l’Europe. On voit aisément que la rupture de ce traité est une révolution aussi nécessaire pour l’Europe que la démolition de la Bastille l’a été pour la France. "

Mais justement, voilà ce qui avait procuré une si violente jouissance à Voltaire qu'on retrouve tout occupé, le 15 novembre 1768, à entretenir les ardeurs d'une Catherine qu'il a mis toute sa verve littéraire à entraîner dans une guerre aussi meurtrière que possible avec les Turcs :

" Il est clair que des gens qui négligent tous les beaux-arts et qui enferment les femmes méritent d'être exterminés ."

Et qui y est encore près de quatre années plus tard (7 août 1771) :

" Est-il bien vrai ? Suis-je assez heureux pour qu'on ne m'ait pas trompé ? Quinze mille Turcs tués ou faits prisonniers auprès du Danube, et cela dans le même temps que les troupes de Votre Majesté Impériale entrent dans Perekop ? "

Après Vergniaud , vient le tour de M. Raymond qui souligne que le renversement d'alliance fera renouer un contact intéressant, mais...

"[…] nous ne pouvons presque rien proposer d’agréable à l’Angleterre. Quel avantage, en effet, procurerions-nous à son commerce ? Il résulte tout entier de la baisse de nos changes, de l’état déplorable de notre commerce ."

Alors que de ce côté-là aussi, Voltaire avait eu à jouir fortement du contexte inverse (lettre du 27 octobre 1760 à la marquise du Deffand ) :

" Il faut que je vous dise que je viens de crier vive le roi, en apprenant que les Français ont tué quatre mille Anglais à coups de baïonnette ; cela n'est pas humain, mais cela était fort nécessaire ."

Finance internationale d'hier... Et d'aujourd'hui ?...

http://voltairecriminel.canalblog.com


Edité le 29-04-2014 à 15:47:25 par Michel J. Cuny


Philosophia
Napoléon Bonaparte, ce fut donc des guerres incessantes et dévoreuses des finances publiques, tout comme de la vie de milliers d'hommes galvanisés par l'étendard d'une prétendue grandeur nationale dont il semblerait qu'au jour d'aujourd'hui nous n'ayons pas encore fini de payer le prix, grâce aux velléités belliqueuses des instances dirigeantes de ce pays à la solde de la finance internationale.

Mais Napoléon Bonaparte, ce fut aussi - et c'est encore - l'admirable, mais oui ! Code civil , cette machine à museler au service des possédants, dont les terribles mâchoires se sont refermées sur notre peuple, en particulier, sur la classe laborieuse, voici un peu plus de deux siècles.

Et ce n'est pas rien puisque, comme l'indique Friedrich Engels, cette admirable réalisation napoléonienne constitue " le seul code bourgeois moderne qui repose sur les conquêtes sociales de la grande Révolution française ", celle-là même qui permit l''inscription du droit de propriété sur la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen, lui conférant ainsi le statut de droit naturel qui, désormais, le rendait intouchable.

Or, comme l'écrit Lénine, là où semblent dominer des lois naturelles, " il n’y a de place que pour les lois d’un système particulier, historiquement déterminé, de rapports de production ", c'est-à-dire, de rapports économiques. A cet égard Engels ajoute, dans " L'Anti-Dühring " que les " classes sociales en lutte l'une contre l'autre sont toujours des produits des rapports de production et d'échange, en un mot des rapports économiques de leur époque ; [...] par conséquent, la structure économique de la société constitue chaque fois la base réelle qui permet, en dernière analyse, d'expliquer toute la superstructure des institutions juridiques et politiques , aussi bien que des idées religieuses, philosophiques et autres de chaque période historique ."

Question fondamentale qui nous ramène à ce mois de février 1790, au moment où le député Jérôme Pétion se bat comme un diable à l'Assemblée pour faire accepter son projet concernant l'émission à grande échelle des petits assignats, seule capable selon lui d'impulser une reprise des affaires en portant remède au manque de numéraire qui affecte la production et les échanges et touche particulièrement le paiement des salaires ...

A ce moment, le problème réside pour Pétion dans le fait que la valeur de l'assignat est gagée sur les biens nationaux et que " la classe immense des hommes de peines, des journaliers et des petits artisans qu'on paie au jour le jour, et au plus tard à la fin d'une semaine, ne recevront pas d'assignats, parce qu'ils ne gagnent pas en aussi peu de temps une aussi forte somme ".

Ce qui veut dire que la mise au travail de cette " classe immense " - une mise au travail qui signifie du même coup la reprise des affaires pour la bourgeoisie - est gravement entravée par ce fait regrettable que " le débiteur d'une petite somme " (le propriétaire des moyens de production et d'échange) est contraint de renvoyer sans cesse " son créancier qui est dans le besoin " (le travailleur contraint de vendre sa force de travail pour vivre) parce qu'il ne peut lui donner que des assignats " dont la valeur est de beaucoup supérieure à la dette ", c'est-à-dire à la quantité de travail fournie.

Pétion insiste sur le fait que grâce à la mise en circulation des petits assignats, il arrivera nécessairement que le salarié " qui aura reçu un assignat de 24 livres en paiement, le donnera en retour avec la même facilité ", et que tout rentrera dans l'ordre ...

Entre les lignes de l'argumentation de Pétion (qui était avocat de profession), nous voyons apparaître les fondements de l'économie capitaliste à travers les rapports de production et d'échange , c'est-à-dire de domination qui en découlent et se traduisent dès lors par des rapports juridiques .

Ces rapports juridiques - évoqués ici sous la forme de rapports entre créancier et débiteur - dissimulent donc les rapports économiques fondés sur une inégalité sociale fondamentale ayant pour origine l'accumulation dite primitive du capital ; ils dissimulent du même coup le produit de ces rapports économiques qui est la lutte de classes - cette lutte à mort entre une minorité propriétaire de la totalité des moyens de production et d'échange et la majorité, contrainte de vendre sa force de travail pour subsister.

Pour le juriste Georges Ripert, il est tout à fait clair que " le régime capitaliste a transformé les propriétaires en créanciers. Il a enlevé aux hommes la possession des usines, des maisons, des véhicules, des mines, des eaux ; il leur a donné à la place une part dans les profits réalisés par l’exploitation de ces biens ; l’ouvrier travaille sous les ordres de l’entrepreneur moyennant un salaire convenu ."

Sur le plan juridique, il s'ensuit que l'ouvrier est " créancier de son salaire ; il n’a aucun droit sur les produits " (étant entendu qu'il a, en pratique, déjà perdu la possession de ses moyens de travail)puisque, comme nous l'explique G. Ripert, " le droit passe de la possession à la créance et change, sans le dire, le sens du mot propriété. La créance est le droit d’obtenir d’une autre personne qu’elle vous donne quelque chose, biens ou services. Elle ne vaut que dans la mesure où le débiteur possède lui-même des biens ou est capable de rendre des services. Mais dans cette mesure, elle a l’avantage de donner au créancier, sans peine ni risques, les profits de l’activité du débiteur ."

Désormais créanciers de leur salaire, les travailleurs doivent donc se satisfaire de leur sort pour cette bonne raison que leurs employeurs sont censés les faire bénéficier des profits de leur activité, tout en leur épargnant les risques encourus et ce, tant à l'intérieur qu'à l'extérieur du territoire national ...

Face au spectacle stupéfiant de cette France qui continue, pour la grande majorité de sa population, de dormir du plus profond sommeil, comment ne pas penser qu'effectivement l'on a tout à gagner dans ce renoncement à " la possession des usines, des maisons, des véhicules, des mines, des eaux " et, finalement, à une existence digne de ce nom.

En attendant quoi, la prochaine catastrophe ?...


Edité le 14-04-2014 à 20:07:12 par Philosophia


Michel J. Cuny
Ce qui manque, en janvier 1792, à la bourgeoisie française, c'est un pouvoir exécutif indépendant des intérêts des familles régnantes, et c'est une rupture délibérée d'un accord international fondamental pour le royaume de France et pour le couple formé par Louis et Marie-Antoinette : le traité de 1756 avec la maison d'Autriche...

Dans la séance du 17 janvier à l'Assemblée législative, Brissot avait pensé pouvoir enfin désigner l'adversaire véritable :

" L’empereur est votre ennemi, il vous en a donné des preuves. Il cherche ou à vous attaquer ou à vous effrayer ."

Et le voici enfin démasqué :

" Les électeurs n’étaient que des prête-noms, les émigrants n’étaient qu’un instrument dans sa main ."

Mais cet homme-là est le frère de la reine Marie- Antoinette , tandis que la guerre envisagée doit réduire à néant le traité de 1756 qui avait servi de soubassement diplomatique au mariage de la princesse autrichienne avec le futur Louis XVI , tout en ouvrant la voie, dans le contexte de la grande finance européenne de l'époque, aux épousailles de Jean-Joseph de Laborde (ancêtre, en ligne directe, du futur patron du MEDEF : Ernest-Antoine Seillière ) avec Rosalie-Claire-Joséphine Nettine , la fille de la banquière de l'impératrice d'Autriche.

Comment oser en venir là ? Et dans les plus brefs délais, puisque Brissot répète qu'il y a urgence :

" Notre position actuelle est avantageuse, leur position est défavorable ; le temps améliore la leur, détériore la nôtre. Places bien fortifiées, approvisionnements abondants, cent mille Français libres, courageux, bien armés, qui n’attendent que le signal pour attaquer, pour s’emparer des postes excellents dont il serait difficile ensuite de les chasser ; une société de millions d’hommes voués à la liberté, formant un corps de réserve impénétrable et une source inépuisable de recrues, telle est notre situation, tel est le tableau consolant que vous en a présenté le ministre de la guerre ."

L'empereur devra donc plier au plus vite, sinon, reprend Brissot :

" Je pense, comme le comité, que cette satisfaction ne doit plus rouler sur la défense des rassemblements mais sur une renonciation formelle à la ligue contre la France. Je veux la guerre au 10 février, si cette renonciation n’est pas parvenue ."

Et adieu ! au traité de 1756 qui avait tellement ravi Voltaire et qui devait, par la terrible et désastreuse guerre de Sept-Ans, lui permettre de démultiplier une fortune déjà fortement charpentée par le sang des précédents conflits européens...

Michel J. Cuny

Sur quelques-uns des points abordés ici, voici une vidéo :
http://youtu.be/-Pb4o-Hm5qg
Philosophia
Comme l'écrit Michel Cuny, " ainsi, c'est en quelque sorte la guerre planétaire qui est annoncée... rien que pour placer des assignats contre de l'or, contre des terres, contre des bâtiments agricoles et industriels, contre des systèmes entiers de communication terrestre, fluviale et maritime. Nous pressentons déjà le Napoléon Bonaparte là-dessous ."

La vente des biens nationaux n'avait donc pas permis, comme l'était à l'origine sa véritable destination, d'éponger la dette publique, et la banqueroute menaçait toujours. Malgré la création en août 1793 par la Convention d’un Grand Livre de la Dette publique où la " loyauté française " était invoquée pour payer intégralement les arrérages des rentes, seuls les rentiers porteurs d'un capital de plus de 1 000 livres avaient été payés en monnaie alors que les petits rentiers, dont le capital était inférieur à 1 000 livres, avaient reçu des assignats. Or l'assignat avait fini par susciter une grande méfiance, sa valeur n’étant plus gagée sur celle, tangible, de la terre.

Par conséquent, la nécessité s'était imposée, pour garantir les assignats et pour calmer le mécontentement et les ardeurs insurrectionnelles du peuple, de précipiter la nation dans des guerres de conquête, revêtues du masque de la légitime défense de la France révolutionnaire face aux monarchies coalisées. Les propos de Hérault de Séchelles devant l'Assemblée prennent à cet égard tout leur sens lorsqu'il affirme : " vous pourrez en effet prendre en état de guerre des mesures que l’état de paix pourrait faire paraître trop sévères. C’est chez vous qu’il faut faire la guerre aux rebelles avant de la porter au-dehors ."

Or seule une autorité indépendante du pouvoir législatif était en mesure de prendre l'initiative d'engager, à tout moment, la nation française dans des opérations militaires ... Dubois Crancé, qui avait pressenti le danger d'une dictature militaire, écrivait à ses Commettans le 14 décembre 1792 (la République est proclamée depuis le 10 août) :

" Les Jacobins veulent une véritable république unique, fondée sur la pureté des principes de la déclaration des droits, la seule loi domine, et jamais un individu . Les honnêtes gens [les possédants] veulent un chef , dont la volonté supplée quelquefois à la loi, pour maintenir dans l’ordre les factieux qui oseraient troubler la société , en reprochant à ce chef, ou ses déprédations corruptives, ou son despotisme : et voilà la clé de la coalition. Car, sur ces bases, l’on fonderait l’édifice d’une nouvelle dynastie, qui serait, à la vérité, ajournée jusqu’à l’époque où un hardi scélérat se sentirait assez en force pour usurper le plein pouvoir […]."

Le 25 janvier 1793, Sieyès, le même qui quelques années plus tard apporterait, enfin ! à la France des possédants le "sabre" tant attendu, avait pour sa part présenté, au nom du comité de défense générale, un projet proposant la création, sous le titre d’économat, d’une commission de quinze personnes, chargée de tous les vivres et de tous les approvisionnements des armées, de la subsistance de la république.

Cette commission se voulait indépendante des corps législatifs , soumise uniquement au conseil exécutif et proposait d’assurer aux généraux une puissance absolue, pécuniaire et administrative, autant que militaire .

Et voilà que quelques années plus tard, en 1797, s'amène ce " hardi scélérat " en la personne du général Bonaparte, qui déclare en substance :

" Il faut à la nation un chef , un chef illustré par la gloire, et non pas des théories de gouvernement, des phrases, des discours d'idéologues auxquels les Français n'entendent rien . Qu'on leur donne des hochets, cela leur suffit ; ils s'en amuseront et se laisseront mener, pourvu cependant qu'on leur dissimule adroitement le but vers lequel on les fait marcher ."

Le seul bénéfice - malgré les mirobolantes promesses qui leur avaient été faites - que la plupart des hommes du rang ont retiré des guerres que le bien nommé " hardi scélérat " Napoléon Bonaparte, a menées tout au long de sa prodigieuse carrière de spoliateur et criminel institutionnalisé, fut de dire qu'à telle bataille, ils y étaient !...

Tandis que revenus à la vie civile, désormais courbés sous le joug des liberticides Code civil, Code pénal et tutti quanti, qui étranglent encore nos existences, ils auraient l'insigne honneur de vendre leur force de travail pour un salaire annuel moyen de ... 250 francs, pendant que le hardi scélérat, sa famille, ses courtisans et sa soldatesque de prestige amasseraient des fortunes colossales.


Edité le 16-03-2014 à 20:08:25 par Philosophia


Michel J. Cuny
Tout à fait d'accord avec toi, Xuan.
D'intérêts communs, qui expriment très directement les critères définis par la finance internationale.
Pour aider à cerner le problème général, je donnerai ces deux références :

http://crimesdestaline.canalblog.com/archives/2012/05/19/24628507.html

http://crimesdestaline.canalblog.com/archives/2012/05/18/24630001.html


Edité le 08-03-2014 à 16:26:54 par Michel J. Cuny


Xuan
Michel J. Cuny a écrit :

Contrairement à nos Sarkozy et Hollande d'aujourd'hui qui n'hésitent pas une seconde à lancer la France dans telle ou telle guerre sitôt que la finance internationale leur en donne l'ordre


juste ce petit bémol : je pense que les interventions françaises sont principalement motivées par les intérêts économiques et financiers français et non internationaux. Qu'il y ait une collusion avec l'impérialisme US n'y change rien, dans ce cas il s'agit d'intérêts communs.


Edité le 03-03-2014 à 22:20:18 par Xuan


 
Retour au forum
 
créer forum