Je dirais que les adhésions avaient été probablement trop hâtives, sans période probatoire pour bon nombre d’étudiants, contrairement à celles qui avaient précédé et immédiatement suivi mai 68.
Le site des [url=http://editions-proletariennes.fr/]Editions Prolétariennes[/url] a recensé et numérisé bon nombre de numéros d’HR, ainsi que des documents sur l’histoire du PCMLF, mais aussi du PCR(ml). C\'est un site de référence sur cette période et ces organisations.
En 1978, le PCMLF, en collaboration [url=https://lesmaterialistes.com/meeting-unitaire-marxistes-leninistes-pcr-ml-1978]avec le PCR(ml)[/url] avait même présenté des candidats aux élections législatives sous l’enseigne de l’UOPDP qui ont obtenu 28 000 suffrages, [url=http://editions-proletariennes.fr/Histoire/affiches/uopdp/uopdp.htm]en rejetant à la fois majorité et opposition[/url], représentées par Giscard d\'une part, Mitterrand et l’Union de la Gauche d\'autre part à cette époque. Ce n\'était pas une tâche facile, mes camarades de travail ne comprenaient pas que nous ne fassions pas de désistement au second tour. Il faut dire que Giscard était aussi détesté que Sarkozy, Hollande ou Macron, tandis que Mitterrand représentait la gauche unie grâce au PCF.
Mais il faut dire que le PCF lui-même avait bien compris qu\'ils se fourrait dans de sales draps, au point que certains de ses militants avaient même voté Giscard !
> [g][#ff0000]Quant à la Chine Populaire, il faut toujours garder à l’esprit que son passé est colonial[/#][/g], et que l’impérialisme n’a jamais cessé des agressions de toutes sortes, de la guerre de Corée jusqu\'à la guerre commerciale et idéologique de Trump, sur le covid, la révolte des parapluies à Hong Kong, le Xinjiang, puis le découplage technologique et Taïwan maintenant.
[g][#ff0000]Aussi l’adhésion de la Chine Populaire aux 5 principes de la coexistence pacifique n’a-t-elle pas qu’une valeur de principe, mais une portée pratique, existentielle même.
Ceci différencie fondamentalement sa diplomatie et sa politique extérieure de celle des pays impérialistes, mais y compris des « progressistes » occidentaux.[/#][/g]
La Chine Populaire a combattu aux côtés des fronts anti impérialistes et des luttes armées pour l’indépendance. Dans l’ensemble cette tâche a été réalisée autour de 1975.
En 1972, Nixon a visité la Chine Populaire en déclarant que les USA allaient retirer toutes leurs forces de Taïwan. Mais ils ont maintenu des relations officielles avec le gouvernement de la république de Taïwan jusqu’en décembre 1979. On a présenté cela comme une capitulation de la Chine. En fait ce sont les USA qui ont capitulé. Aujourd’hui très peu de pays dans le monde ne reconnaissent pas la RPC.
Après la victoire mondiale des nations et des peuples colonisés, la Chine leur a appliqué les 5 principes de la coexistence pacifique, c’est-à-dire notamment la non ingérence.
Elle n’a pas soutenu tel ou tel parti « de gauche », « maoïste », etc. ou tiré des flèches contre les partis de droite, fascistes ou pro impérialistes, en considérant que c’était aux peuples de ces pays de décider eux-mêmes la voie à suivre. Et ceci précisément parce que la Chine elle-même avait subi ces ingérences, et y compris à l’époque de Staline il faut le préciser.
Peut-être que la relation rétablie avec les partis révisionnistes (mais aussi avec des partis non communistes) constitue une application de cette non ingérence. Dans tous les cas, même lorsque la Chine entretenait des relations avec les partis marxistes-léninistes, elle n\'est jamais intervenue dans la définition de la ligne politique du PCMLF.
> Pour ce qui concerne notre pays, nous avons intégré depuis Napoléon que la révolution est un produit d’exportation. Et de fait elle s’est associée à l’expansion coloniale, apportant les « Lumières » de la France républicaine aux nations coloniales « arriérées ».
Cette conception de l’exportation s’est immiscée dans les rangs des progressistes, et même dans le PCF, qui se posent toujours en donneurs de leçons aux peuples émergents, pour les semoncer ou leur conseiller la voie « révolutionnaire » à suivre.
Il faut citer les [url=https://www.lemonde.fr/afrique/video/2021/08/08/algerie-1958-quand-la-france-poussait-des-musulmanes-a-retirer-leur-voile-malgre-elles-flashback-4_6090882_3212.html]« cérémonies du dévoilement »[/url] organisées en Algérie par Soustelle, en 1958.
Elles sont le symbole même d’une fausse « libération » dont on mesure encore les conséquences : le port du voile devenu une marque d’opposition au colonialisme.
On peut poser la même question sur Brejnev, secrétaire du PCUS de 1964 à 1982, et de sa prétendue offensive révolutionnaire dans le monde. Lorsque l’URSS s’est écroulée, les religieux ont pris la tête de l’opposition à l’impérialisme US. En fait le « socialisme » avait été importé et n’était pas né des aspirations sociales et nationales.
Dans le même temps, après la victoire des pays capitalistes, les progressistes des pays impérialistes ont transformé l’exportation de la révolution en exportation de la démocratie et en « ingérence humanitaire », jusqu’au bombardement des populations récalcitrantes.
Pour comprendre la position de la Chine, position inchangée d’ailleurs sur ce point, il est indispensable de lire [i][g][#ff0000]« de la démocratie nouvelle »[/#][/g][/i].
> La théorie des trois mondes définissait deux superpuissances, impérialistes donc.
Un second monde impérialiste lui aussi mais dominé par le premier, et un tiers monde constitué des anciennes colonies devenues politiquement indépendantes, mais toujours dominées sur le plan économique et financier.
Avec la chute de l’URSS, cette thèse devient l’opposition entre l’hégémonisme US et le reste du monde, la soumission ou l’opposition timide du second monde, toujours impérialiste mais définitivement vaincu, et l’essor des pays émergents et pauvres.
> Enfin sur la base économique de la Chine, il existe plusieurs formes de propriété. Mais la forme dominante est celle de l\'Etat, et cela depuis Mao, même si la part privé s\'est accrue durant les réformes. En fait les entreprises privées sont dominées par le PCC, à la fois par la loi socialiste, par les syndicats et par les cellules d\'entreprise, y compris dans les entreprises étrangères.');"> > Concernant le PCMLF, la période de l’interdiction, contournée par certains groupes trotskistes en changeant de nom, s’est aussi traduite par de grandes difficultés pour l’exercice de la démocratie, et a certainement favorisé les scissions. Mais la phase d’ascension du PCMLF n’a pas pris fin en 1970. En fait les adhésions à l’Humanité Rouge puis au PCMLF se sont poursuivies durant les années 70, à telle enseigne que le journal est devenu quotidien durant un temps. C’est en 79 et en 80 que la situation s’est dégradée.
Je dirais que les adhésions avaient été probablement trop hâtives, sans période probatoire pour bon nombre d’étudiants, contrairement à celles qui avaient précédé et immédiatement suivi mai 68.
Le site des Editions Prolétariennes a recensé et numérisé bon nombre de numéros d’HR, ainsi que des documents sur l’histoire du PCMLF, mais aussi du PCR(ml). C'est un site de référence sur cette période et ces organisations.
En 1978, le PCMLF, en collaboration avec le PCR(ml) avait même présenté des candidats aux élections législatives sous l’enseigne de l’UOPDP qui ont obtenu 28 000 suffrages, en rejetant à la fois majorité et opposition, représentées par Giscard d'une part, Mitterrand et l’Union de la Gauche d'autre part à cette époque. Ce n'était pas une tâche facile, mes camarades de travail ne comprenaient pas que nous ne fassions pas de désistement au second tour. Il faut dire que Giscard était aussi détesté que Sarkozy, Hollande ou Macron, tandis que Mitterrand représentait la gauche unie grâce au PCF.
Mais il faut dire que le PCF lui-même avait bien compris qu'ils se fourrait dans de sales draps, au point que certains de ses militants avaient même voté Giscard !
> Quant à la Chine Populaire, il faut toujours garder à l’esprit que son passé est colonial , et que l’impérialisme n’a jamais cessé des agressions de toutes sortes, de la guerre de Corée jusqu'à la guerre commerciale et idéologique de Trump, sur le covid, la révolte des parapluies à Hong Kong, le Xinjiang, puis le découplage technologique et Taïwan maintenant.
Aussi l’adhésion de la Chine Populaire aux 5 principes de la coexistence pacifique n’a-t-elle pas qu’une valeur de principe, mais une portée pratique, existentielle même.
Ceci différencie fondamentalement sa diplomatie et sa politique extérieure de celle des pays impérialistes, mais y compris des « progressistes » occidentaux.
La Chine Populaire a combattu aux côtés des fronts anti impérialistes et des luttes armées pour l’indépendance. Dans l’ensemble cette tâche a été réalisée autour de 1975.
En 1972, Nixon a visité la Chine Populaire en déclarant que les USA allaient retirer toutes leurs forces de Taïwan. Mais ils ont maintenu des relations officielles avec le gouvernement de la république de Taïwan jusqu’en décembre 1979. On a présenté cela comme une capitulation de la Chine. En fait ce sont les USA qui ont capitulé. Aujourd’hui très peu de pays dans le monde ne reconnaissent pas la RPC.
Après la victoire mondiale des nations et des peuples colonisés, la Chine leur a appliqué les 5 principes de la coexistence pacifique, c’est-à-dire notamment la non ingérence.
Elle n’a pas soutenu tel ou tel parti « de gauche », « maoïste », etc. ou tiré des flèches contre les partis de droite, fascistes ou pro impérialistes, en considérant que c’était aux peuples de ces pays de décider eux-mêmes la voie à suivre. Et ceci précisément parce que la Chine elle-même avait subi ces ingérences, et y compris à l’époque de Staline il faut le préciser.
Peut-être que la relation rétablie avec les partis révisionnistes (mais aussi avec des partis non communistes) constitue une application de cette non ingérence. Dans tous les cas, même lorsque la Chine entretenait des relations avec les partis marxistes-léninistes, elle n'est jamais intervenue dans la définition de la ligne politique du PCMLF.
> Pour ce qui concerne notre pays, nous avons intégré depuis Napoléon que la révolution est un produit d’exportation. Et de fait elle s’est associée à l’expansion coloniale, apportant les « Lumières » de la France républicaine aux nations coloniales « arriérées ».
Cette conception de l’exportation s’est immiscée dans les rangs des progressistes, et même dans le PCF, qui se posent toujours en donneurs de leçons aux peuples émergents, pour les semoncer ou leur conseiller la voie « révolutionnaire » à suivre.
Il faut citer les « cérémonies du dévoilement » organisées en Algérie par Soustelle, en 1958.
Elles sont le symbole même d’une fausse « libération » dont on mesure encore les conséquences : le port du voile devenu une marque d’opposition au colonialisme.
On peut poser la même question sur Brejnev, secrétaire du PCUS de 1964 à 1982, et de sa prétendue offensive révolutionnaire dans le monde. Lorsque l’URSS s’est écroulée, les religieux ont pris la tête de l’opposition à l’impérialisme US. En fait le « socialisme » avait été importé et n’était pas né des aspirations sociales et nationales.
Dans le même temps, après la victoire des pays capitalistes, les progressistes des pays impérialistes ont transformé l’exportation de la révolution en exportation de la démocratie et en « ingérence humanitaire », jusqu’au bombardement des populations récalcitrantes.
Pour comprendre la position de la Chine, position inchangée d’ailleurs sur ce point, il est indispensable de lire « de la démocratie nouvelle » .
> La théorie des trois mondes définissait deux superpuissances, impérialistes donc.
Un second monde impérialiste lui aussi mais dominé par le premier, et un tiers monde constitué des anciennes colonies devenues politiquement indépendantes, mais toujours dominées sur le plan économique et financier.
Avec la chute de l’URSS, cette thèse devient l’opposition entre l’hégémonisme US et le reste du monde, la soumission ou l’opposition timide du second monde, toujours impérialiste mais définitivement vaincu, et l’essor des pays émergents et pauvres.
> Enfin sur la base économique de la Chine, il existe plusieurs formes de propriété. Mais la forme dominante est celle de l'Etat, et cela depuis Mao, même si la part privé s'est accrue durant les réformes. En fait les entreprises privées sont dominées par le PCC, à la fois par la loi socialiste, par les syndicats et par les cellules d'entreprise, y compris dans les entreprises étrangères.
Mengistu |
Mengistu |
Xuan |
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Ce ne sont pas les "maoïstes", c'était le PCMLF. Je te rappelle que cette position avait fait très rapidement l'objet d'une autocritique, et que la grande bourgeoisie monopoliste avait été désignée comme l'ennemi principal. Par contre la théorie des trois mondes reste d'actualité, même si elle désigne une seule superpuissance aujourd'hui. Il apparaît clairement que le premier monde est représenté par l'hégémonisme US, que le second monde regroupe ses alliés et enfin le troisième monde comprend tous les pays du tiers monde et émergents. _______________________ Pour info Jacques Jurquet décrit cette question dans "A contre-courant", dans le chapitre 31, sur ce site. "Nous avions pris connaissance d'une théorie nouvelle que d'aucun attribuaient à Mao Zedong et d'autres à l'homme que la Révolution culturelle n'avait pas épargné, l'accusant d'être un révisionniste tout comme Lieou Chao chi. Pour notre part nous pensions que Deng Siao ping, rétabli dans des fonctions dirigeantes, n’était qu'un porte-parole de cette fameuse « théorie des trois mondes ». Par delà ses désaccords avec Mao, l'ex-secrétaire général du Parti communiste chinois restait à nos yeux un ancien de la longue marche. Cet aspect de sa biographie ne lui garantissait nullement une infaillibilité, mais devait être pris en compte pour que l'on puisse porter une appréciation d'ensemble sur sa vie politique de combattant communiste. Le premier monde était constitué par les deux superpuissances, Etats Unis d'Amérique et Union des Républiques Socialistes Soviétiques, engagées dans une guerre froide qui menaçait de se transformer très rapidement en troisième guerre mondiale; le second monde était formé par les Etats capitalistes que leur développement encore insuffisant tenait à l'écart des grandes décisions internationales, notamment dans le domaine des armements nucléaires ; enfin le troisième monde ou Tiers-monde comprenait tous les autres pays d'Afrique, d'Asie et d'Amérique latine dont l'exploitation et le pillage économique par les pays impérialistes ne cessaient d'accentuer le décalage entre eux et les autres sur tous les plans. Cette analyse satisfaisait complètement mon souci de comprendre les phénomènes internationaux. Mon hostilité fondamentale visait en premier les Etats-Unis, mais elle concernait aussi les « révisionnistes » soviétiques devenus dans ma pensée de véritables traîtres en train de liquider délibérément le socialisme fondé par Lénine et construit par Staline et les peuples de cet immense pays. Je comprenais que le gouvernement conservateur de la France demeurait un ennemi de classe des travailleurs, mais j'admettais qu'il lui arrivait de s'opposer aux deux super-grands en différentes circonstances précises. La France réactionnaire n'avait elle pas reconnu la République populaire de Chine et le général De Gaulle lui même n'avait-il pas dû accorder l'indépendance à l'Algérie, certes sous la pression irrésistible de la guerre révolutionnaire de libération nationale soutenue au prix de sacrifices immenses par le peuple de l'ancienne colonie ? Si l'on désire raisonner de façon dialectique, en partant des réalités, reconnaissons que ce n'est pas toujours facile surtout pour les esprits d'un peuple formé par la pensée rationaliste de Descartes. Les cartésiens ne sont pas des dialecticiens. Mon père, mon grand père et mon arrière grand père paternel avaient été des laïques combattants, convaincus de l'exclusive justesse philosophique du rationalisme cartésien. Je conservais beaucoup de leurs convictions, mais en essayant d'appliquer le matérialisme dialectique à mon processus de pensée je supposais dépasser le niveau atteint par les idées de mes ascendants. Ce fut dans cette période que se réunit clandestinement le IIe Congrès national du Parti communiste marxiste-léniniste de France. En province, avec les complicités indispensables, mais très sincèrement je ne me souviens plus de la désignation géographique de ces lieux. Peut-être était-ce près de Luynes, non loin d'Aix-en-Provence, dans des constructions fort modestes édifiées sur une colline en pleine forêt, qu'un prêtre progressiste avait mis à notre disposition. En tout cas je pense que ce fut du 13 au 20 mars 1975- Les délégués furent acheminés dans des conditions de sécurité extrêmement sérieuses. En voitures puis à pieds. Je pense que nous fûmes assez nombreux. Toutefois je peux me tromper car ce souvenir demeure assez flou dans ma pensée. Deux conférences nationales avaient précédé cette instance, l'une en 1971, l'autre en 1973, ainsi que plusieurs centaines d'assemblées générales de cellules d'entreprise, de quartiers ou de villages réunies en 1974 et 1975 et enfin plusieurs dizaines de conférences régionales en 1975. 350 interventions de délégués témoignèrent du contenu hautement démocratique de ce second congrès. Il est désormais possible de prendre connaissance du rapport politique et des documents votés lors de ces assises en demandant à la Bibliothèque nationale les numéros 10 et 11 (avril et mai 1975) du Cahier rouge, revue théorique du comité central du P.C.M.L.F. Je tiens à indiquer d'emblée que du point de vue tactique, une mauvaise appréciation de la théorie des trois mondes résultant de ma propre interprétation ratifiée par ce IIe Congrès allait nous conduire à la mise en œuvre d'une ligne politique erronée. Je crus le moment venu d'accepter une alliance temporaire avec des formations de droite qui condamnaient comme nous les deux superpuissances. Il est vrai que nous estimions à ce moment-là que la troisième guerre mondiale était imminente et que, sans doute, ce serait le social-impérialisme soviétique qui en prendrait l'initiative. Dans mon esprit demeurait l'enseignement de la Résistance, au cours de laquelle je m'étais trouvé au contact direct de gaullistes, en unité de combat sans réserve avec eux. Je pensais donc qu'en cas de nouvel affrontement pourrait se renouveler une situation analogue. Ce fut dans de telles dispositions d'esprit qu'avec Henri Jour, je rencontrai à son siège un homme qui, Ministre des Affaires étrangères pendant quelques mois, s'était manifesté par son animosité contre les Américains, Mr Michel Jobert. Que pouvions-nous donc faire ensemble ? « Au moins ne pas nous insulter réciproquement » me dit-il sur le ton ironique mais bon enfant dont il avait le secret. Cette relation n'alla pas plus loin. Par contre, en application de la ligne du IIe congrès, Camille Granot et d'autres dirigeants du P.C.M.L.F., sous ma propre responsabilité, participèrent à un meeting au quartier latin non seulement avec des militants de l'Union des Jeunes pour le progrès (gaullistes de gauche), mais aussi avec Albert Renouvin, dirigeant de la « Nouvelle Action française ». Presque aussitôt après, dés le second trimestre de 1975, une campagne de critique qui dura près de deux ans, venue de nos adhérents de base aboutit lors du IIIe Congrès à ce que je fus dans l'obligation de présenter une autocritique. Notre ligne tactique était opportuniste et erronée, il fallut en convenir. Elle fut qualifiée de «bourgeoise » à l'unanimité. Naturellement toutes les forces gauchistes qui faisaient du PCMLF depuis des années leur cible principale trouvèrent en la circonstance matière à multiplier leurs attaques contre nous. Les premières mesures de rectification concrète commencèrent dés le troisième trimestre de 1975." J'avais assisté à ce meeting avec Bertrand Renouvin. Je dois dire que j'étais plutôt dubitatif et que j'étais resté au fond de la salle. Pour moi le royaliste Renouvin était un "facho". Jacques se tenait lui aussi près de la sortie et pas très convaincu lui non plus, bien qu'il prenne cette erreur sous son chapeau. Le plus enthousiaste était Renouvin lui-même. A peine le meeting terminé les questions et les critiques ont commencé à fuser. Peu après se déroula une "conférence nationale ouvrière" destinée à rectifier le tir et désigner les grands monopoles comme l'ennemi principal, et un grand meeting où la parole fut donnée aux cellules ouvrières. L'autocritique actée lors du IIIe congrès : "CRITIQUE DE LA LIGNE DU IIe CONGRÈS AUTOCRITIQUE DU COMITÉ CENTRAL ____________________ En ce qui concerne l'intervention de l'impérialisme français sur Kolwesi , lors de l'opération "Bonite" le 19 mai 1978, le IIIe congrès du PCMLF ne revient pas sur la nature social-impérialiste de la "rébellion séparatiste". On lit au chapitre LA LUTTE DE NOTRE PARTI CONTRE L'IMPÉRIALISME, LE COLONIALISME, ET LE NÉO-COLONIALISME "La complexité de la situation peut faire exceptionnellement qu'une intervention française dictée par la défense des intérêts impérialistes français s'oppose aux agissements de l'impérialisme ou du social-impérialisme du premier monde, en courant au secours d'un Etat, d'un pays et d'un peuple du tiers-monde. Tel fut le cas dans l'affaire du Zaïre. A cette occasion, nous nous sommes réjouis du soutien logistique apporté par la France pour l'intervention des troupes zaïroises et marocaines contre l'agression fomentée par le social-impérialisme soviétique. Mais nous n'avons pas dissimulé pour autant les fondements impérialistes de l'aide française. Dans ces circonstances, nos camarades marxistes-léninistes zaïrois ont fourni une analyse parfaite de la situation et se sont opposés en premier lieu au social-impérialisme soviétique, même s'ils ne portent pas dans leur coeur le chef de leur Etat, le général Mobutu". Selon Giscard d'Estaing, l'opération Bonite visait à «rétablir la sécurité» et «permettre la protection des étrangers» . Yves Gras, devenu général, écrira dans une lettre au Monde en 1981 qu'il s'agissait aussi d' «empêcher le Zaïre de basculer dans le camp soviétique» . De fait 2000 européens étaient menacés pas les «Tigres du Shaba» qui avaient massacré plus de 700 civils, dont 120 à 170 européens. Il faudrait démontrer en quoi 4.000 «Katangais» commandés par Nathanaël Mbumba, venus d'Angola via la Zambie pouvaient constituer l'avant-garde de la révolution prolétarienne. Jamais aucune révolution ni aucune lutte pour l'indépendance nationale ne se sont déroulées sous la forme d'une ingérence étrangère, visant de surcroît le séparatisme, et massacrant les coopérants techniques d'un pays impérialiste. Ce sont des pratiques que l'on reproche systématiquement à l'hégémonisme US, et ceci éclaire la nature de ce qui a été appelé alors un social-impérialisme. Edité le 28-04-2023 à 23:19:29 par Xuan |
Mengistu |
Mengistu |
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pourquoi pas. Monte un comité de soutien, tu as toute ma bienveillance ! |
Mengistu |
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Je dis pas le contraire. Justement la théorie du philosémitisme d'État developpée par le PIR et l'Union Juive Française pour la Paix me parait tout à fait correcte et en réalité marxiste à partir du moment où l'on différencie infra- et super-structures ce qui est le défaut théorique du PIR de ne pas vouloir différencier l'infrastructure capitaliste de la superstructure raciste Essaye de lire en entier cet article par ex https://indigenes-republique.fr/racisme-s-et-philosemitisme-detat-ou-comment-politiser-lantiracisme-en-france-3/ ou celui là https://ujfp.org/en-reponse-aux-jjr-mise-au-point-sur-notre-antiracisme-politique/ Il ya une campagne de diabolisation des décoloniaux ex-PIR qui est en réalité une campagne de diabolisation de l'anti-impérialisme, de l'anti-racisme, de la défense de la liberté de culte pour les musulmans et pour tout le monde, de la solidarité avec la Palestine et in fine de tout principe révolutionnaire, humaniste, communiste. Il faut dénoncer cette diabolisation sans refuser de critiquer le mouvement décolonial pour autant. |
Mengistu |
![]() Roussel est anti-soviétique en réalité vu ses propos sur staline et les kholkozes à ma connaissance, il a des liens avec l'ambassade de Chine si j'ai bien compris, il defend l'idée de voies différentes vers le socialisme mais bon par ailleurs il est vrai qu'il s'est désolidarisé de kim jong un et de xi jinping à la télé en pretendant que ce ne sont pas des camarades de toute façon c'est juste un arriviste bourgeois pion du MEDEF là on est pas dans le cadre d'un débat entre révolutionnaires sincères pour connaitre le rôle historique d'un Staline, d'un Mao, d'un Molotov, d'un Brejnev, d'un Deng, d'un Jinping, d'un Krouchtchev.. |
pzorba75 |
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Quel rapport avec Roussel et/ou le PCF dans histoire? Qui a décidé, soutenu par ses votes et mené l'internement des deux millions d'algériens pauvres et indigènes? Que Roussel, comme bon nombre de communistes français, ait choisi le camp soviétique au moment de la rupture sino-soviétique est une autre histoire, à expliquer en partant des faits à la base de ses choix. |
marquetalia |
![]() Edité le 25-04-2023 à 12:39:29 par marquetalia |