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Xuan
La Chine appelle à un système fiscal international plus juste



2016-07-23 20:34:19 xinhua


Le G20 doit prendre les devants dans l'amélioration de la gouvernance fiscale internationale, a déclaré samedi le ministre chinois des Finances, Lou Jiwei, lors d'une rencontre des ministres des Finances et des gouverneurs des banques centrales du G20, organisée à Chengdu, capitale de la province chinoise du Sichuan (sud-ouest).
" Le G20 doit [...] soutenir le développement d'un nouveau système fiscal international à la fois juste, équitable, inclusif et organisé ", a indiqué M. Lou.

M. Lou a fait ces remarques à la suite de la divulgation des "Panama Papers", lesquels ont révélé l'ampleur du recours aux entités offshore et à l'évasion fiscale par les grandes fortunes à travers le monde.

" Les pays du G20 peuvent étudier la création d'un régime fiscal international plus équitable et raisonnable, qui promouvra la coordination et la coopération internationales dans le domaine de la taxation, et oeuvrer davantage en faveur d'une croissance économique mondiale forte, durable et équilibrée ", a indiqué M. Lou.

Alors que les effets de la crise financière internationale continuent de se faire ressentir et que le rythme de la reprise économique varie d'un pays à l'autre, "la promotion d'une croissance forte, durable et équilibrée reste le point central à l'ordre du jour du G20" , d'après le ministre.

Le politique fiscale doit jouer un rôle plus important dans la coordination des règles économiques internationales, alors que "l'efficacité des politiques budgétaires et monétaires diminue" , a-t-il ajouté.
Xuan
Sur le site Resistance

À propos des Panama Papers


17 avril 2016 par Résistance


C’est formidable : des journalistes d’investigation ont su aller pêcher onze millions de documents dans les ordinateurs d’un cabinet d’avocats qui montrent la corruption de quantité de particuliers et de sociétés qui vont se camoufler dans les banques de ce paradis fiscal qu’est le Panama. La presse atlantiste exulte et étale ces révélations avec enthousiasme. En effet, le sens est clair : quand on est malhonnête, il y a toujours un « lanceur d’alerte » pour dénoncer ces vauriens. Cela montre que le système est sain et qu’il est capable de s’autoréguler !

Mais il y a un problème parce que, sans enquêter plus en détails et rien qu’à lire la presse, regarder la télé ou écouter la radio, une chose est claire : ceux qui se sont fait prendre la main dans le sac sont aussi ceux que les Étasuniens classent parmi leurs ennemis, à commencer par Vladimir Poutine (enfin pas lui directement, il est trop malin, mais son entourage). Mais aussi Bachar El Assad, le Hezbollah, et quelques autres. On trouve aussi ce que les Étasuniens classent parmi leurs « amis »… mais pas très sûrs, comme Davis Cameron (embrouillé dans le Brexit) ou le président ukrainien Petro Porochenko (incapable de répondre aux attentes étasuniennes). Mais aussi la FIFA, détestée des Étasuniens pour avoir eu l’outrecuidance de ne pas organiser de coupe du monde chez eux et qui n’a eu de cesse d’être attaquée depuis. Mais dans la liste, il n’y a surtout aucune société étasunienne, ni aucun ressortissant étasunien. Ainsi, détenir le passeport américain conférerait comme par automaticité une honnêteté exemplaire… Si on a le droit d’y croire, on peut aussi penser qu’il y a là une stratégie anglo-saxonne.

D’abord, on peut remarquer que les soi-disant « journalistes d’investigation » qui ont sorti l’affaire (le consortium international des journalistes d’investigation, ICIJ in english ) font partie d’une organisation qui est présentée dans une délicieuse vidéo du journal Le Monde, comme ayant vocation à enquêter sur les errements des puissants. La question du financement est bien entendu abordée mais elle ne se résume qu’à l’existence de « mécènes », sans plus de précisions. Pourtant, cette question du financement est importante.
En fait, l’ICIP est une émanation du « Centre pour l’intégrité publique », qui est financé par Georges Soros (celui qui, entre autre, a financé le coup d’État en Ukraine et l’attaque contre la Grèce), mais aussi la fondation Ford (l’automobile), Rockefeller (le pétrole), Kellogg’s (les céréales), et quelques autres du même acabit ! N’en doutons pas, avec de tels sponsors, l’honnêteté et les valeurs morales sont au rendez-vous ! Notons au passage que deux membres français de l’ICIJ sont aussi salariés de Médiapart : Fabrice Arfi et Karl Laske.

On peut donc voir que les révélations des « Panama Papers » entrent dans une stratégie étasunienne. Elle est à plusieurs niveaux. Le premier niveau consiste à discréditer les paradis fiscaux qui ne proviennent pas de l’aire anglo-saxonne. Souvenons-nous des attaques contre les banques suisses, lesquelles ont été contraintes d’abandonner (en partie) leur « secret bancaire » suite à plusieurs révélations. Souvenons-nous aussi de l’attaque contre les banques chypriotes qui ont ratissé les comptes de leurs riches clients.

Mais aucune « révélation » n’est venu secouer la City de Londres ! Pourtant, cette City n’est pas un simple quartier de Londres où siègent les grandes banques britanniques. C’est en fait un véritable État indépendant avec ses propres lois, en particulier dans les domaines économique et fiscal ! Il semble même que ce soit le premier paradis fiscal au monde ! Personne ne dénonce davantage les îles « anglo-normandes », Jersey et Guernesey qui ne sont bizarrement pas des territoires britanniques. Ces îles dépendent directement de la reine d’Angleterre et ne sont donc ni britanniques, ni même européennes.

Évidemment, quel est le journaliste d’investigation qui nous parlera de l’autre paradis fiscal qu’est le petit État du Delaware, aussi important que la City, idéalement situé entre New-York et Washington ? L’affaire est basique : les Étasuniens veulent liquider tous les paradis fiscaux qui ne sont pas anglo-saxons.

Évidemment, nous ne sommes pas en train de défendre les paradis fiscaux, mais ils existent, et ils peuvent se montrer bien utiles. Il faut se souvenir de la Libye de Mouammar Kadhafi qui a vu ses avoirs purement et simplement confisqués quand ils étaient déposés dans des banques européennes ou étasuniennes ! Une bonne petite zone franche que sont aussi les paradis fiscaux aurait été la bienvenue. Un exemple : comment peut faire le Hezbollah pour gérer son argent s’il doit faire confiance à des banques occidentales qui soutiennent Israël ? Ou le gouvernement syrien, victime du blocus occidental ? Au nom de quelle moralité faudrait-il que les paradis fiscaux soient exclusivement anglo-saxons ?

Mais il y aurait une autre raison aux révélations des « Panama Papers ». Le Réseau Voltaire a publié un article sur le sujet. Des économistes étasuniens, dont une dénommée Christina Romer (qui occupe un poste clé de conseillère économique à la Maison Blanche) estiment que le redressement économique après la crise de 29 n’a pour origine ni le New Deal de Roosevelt, ni la Seconde Guerre mondiale, mais provient de l’afflux des capitaux européens à partir de 1936, qui étaient dus autant aux préparatifs de guerre de l’Allemagne qu’aux mouvements sociaux. Alors, l’idée qu’ont eue les Étatsuniens pour surmonter leurs difficultés économiques actuelles (parmi lesquelles leur dette immense) a été de déstabiliser suffisamment les pays européens pour que les capitaux aillent se réfugier dans leurs propres banques. Les Panama Papers y contribuent (avec l’aimable complicité de la presse du capital !) tout comme, en vrac, la « crise des migrants » (organisée avec la complicité de la Turquie), les attentats récents, les amendes que furent contraintes de verser des banques et entreprises (entre autres) françaises, et toutes sortes d’autres manipulations.

Enfin, les « Panama Papers » constituent une bombe à retardement, tous les documents n’ayant visiblement pas encore été exploités dans leur totalité. On peut donc parier que certaines entreprises européennes et des personnalités sont prêtes à tous les compromis… pourvu que leurs noms n’apparaissent jamais !

Une fois de plus, les prétentions vertueuses de notre presse, qu’on peut bien qualifier de pourrie, cache parfois (sinon toujours) de bien vilaines choses.

D.R.
Xuan
Sur Romandie

Fiscalité: nouvelle charge américaine contre les enquêtes de l'UE


Washington - Les Etats-Unis ont de nouveau fait part vendredi de leur préoccupation face aux enquêtes menées par l'Union européenne sur les pratiques fiscales des multinationales qui viseraient de manière disproportionnée les firmes américaines.

La Commission européenne applique rétroactivement une doctrine totalement différente sur les aides d'Etat qui a un impact disproportionné sur les entreprises américaines, a déclaré le secrétaire au Trésor Jacob Lew, dans un communiqué publié après une rencontre jeudi à Washington avec la commissaire européenne à la Concurrence, Margrethe Vestager.

Dans une lettre publiée mi-février, le dirigeant s'était déjà plaint des enquêtes menées en Europe contre les traitements fiscaux avantageux dont bénéficient certaines multinationales américaines dont Apple, McDonald's et Amazon.

En principe légaux, ces arrangements conclus avec les Etats permettent aux entreprises d'échapper en partie ou totalement à l'impôt dans les pays européens où elles sont installées.

Dans son communiqué, M. Lew affirme avoir exhorté les autorités européennes à revoir leur approche concernant ces enquêtes et laissé de nouveau entendre que des représailles ne sont pas exclues. Le Trésor continue d'envisager toute sorte de réponse sur cette question, est-il indiqué.

En réponse, la commissaire à la Concurrence a rejeté ces accusations et réfuté tout biais anti-américain. Les entreprises américaines n'ont été impliquées que dans une poignée de cas sur les 150 contentieux pour aide illégale examinés au cours des 15 dernières années, a déclaré Mme Vestager devant la presse à Washington.

Elle a également nié tout changement d'approche, assurant que les autorités européennes menaient ce type d'enquêtes depuis près de soixante ans tout en récusant toute rétroactivité des règles.

Ce que la Commission fait depuis 1957, c'est de dire que si des aides illégales ont été déboursées --et ces aides illégales peuvent prendre beaucoup de formes (...)-- il faut qu'elles soient restituées afin de rétablir des conditions de concurrence équitables, a déclaré la responsable, assurant qu'il ne s'agissait pas d'amende ou de sanctions.

Dans une lettre adressée fin février aux autorités américaines, la Commissaire avait déjà défendu l'impartialité des enquêtes européennes.

jt-rl/lo/faa
MCDONALD'S
AMAZON.COM
APPLE INC.

(©AFP / 08 avril 2016 21h52)
Xuan
c'est pas la saison des semis pour l'Arménie marquetalia.

Alors si tu veux faire une série Arménie tu ouvres un sujet sur l'Arménie, par exemple en histoire ou dans les questions internationales, et tu mets tout là-dedans, au lieu d'en parler à tout propos OK ?
marquetalia
à noter que l Azerbaïdjan est liée aux magouilles des "Panama Papers",mais pas l Arménie.
Xuan
Wikileaks : les États-Unis ont financé les « Panama Papers » contre la Russie


IN ETATS-UNIS, INTERNATIONAL, RUSSIE / BY JEANNE DE BAYLAN / ON 8 AVRIL 2016 AT 10 H 03 MIN /

Wikileaks accuse les États-Unis d’avoir financé les Panama Papers, dont l’unique but est de porter le discrédit sur la Russie et sur Vladimir Poutine. Est également impliquée dans cette opération de déstabilisation du pouvoir russe la Fondation pour une société ouverte (Open Society Foundation) fondée en 1993 par George Soros[1] sur le concept épistémologique d’une société pluraliste et multiculturelle du philosophe juif autrichien Karl Popper.

Déstabilisation qui doit conduire à la Révolution mondiale et à l’accomplissement du communisme par la prise du « pouvoir absolu sur le monde » par le Kapintern(Internationale du capitalisme financier), comme l’a parfaitement expliqué en 1938 le trotskiste Kristjan Jurjewitsch Rakowski lors de ses interrogatoires à la Loubianka alors qu’il était accusé par le pouvoir stalinien de haute trahison.
Ces interrogatoires ont été rassemblés dans un document appelé Les Protocoles de Rakowski, dont le plus important a été repris dans La Symphonie en rouge majeur, un document historique exceptionnel.

Les représentants de Wikileaks ont annoncé que le scandale de la publication des Panama Papers avait été financé par les États-Unis. Cette fuite colossale de documents confidentiels (quelque 11,5 millions) du cabinet de conseil offshore Mossack Fonseca, qui a divulgué l’implication de nombreux dirigeants politiques dans des activités illégales, est bien une offensive médiatique lancée contre la Russie et plus particulièrement contre la personne de Vladimir Poutine, selon une information disponible sur le portail de Wikileaks et sur son compte Twitter.

Sa plate-forme Internet, sur laquelle ont été publiées ces révélations spectaculaires, a notamment soutenu via son compte Twitter que ce scandale avait été organisé par l’Organized Crime and Corruption Reporting Project (OCCRP[2], « Projet de reportage sur le crime organisé et la corruption » ) et stipendié par l’USAID (United States Agency for International Development, ou Agence des États-Unis pour le développement international) et par l’Open Society de Soros.

#PanamaPapers Putin attack was produced by OCCRP which targets Russia & former USSR and was funded by USAID & Soros » Les tweets de Wikileaks
L’attaque des #panamapapers contre Poutine a été perpétrée par l’OCCRP, qui a pour cibles la Russie et l’ex-URSS, et qui a été financée par l’USAID et Soros.
The US OCCRP can do good work, but for the US govt to directly fund the #PanamaPapers attack on Putin seriously undermines its integrity.
L’OCCRP américain peut faire du bon travail, mais le financement direct par les États-Unis des attaques #panamapapers contre Poutine sape son intégrité [morale].
US govt funded #PanamaPapers attack story on Putin via USAID. Some good journalists but no model for integrity.

Le gouvernement des États-Unis a financé les #panamapapers contre Poutine par le truchement de l’USAID. De bons journalistes, mais pas des modèles d’intégrité.
Source partielle : http://www.mmnews.de/index.php/politik/70092-wikileaks-usa-finanzierten-panama-papers-gegen-russland / 06.04.2016

[1] Oligarque financier et spéculateur né Dzjchdzhe Shorash ou György Schwartz, en 1930 dans une famille juive de Budapest. Son père, Tivadar, avocat, changea son patronyme en Soros.

[2] Consortium de journalistes internationaux, partenaire de l’ICIJ (International Consortium of Investigative Journalists), censés enquêter sur la corruption, principalement dans les pays de l’Est mais également en Amérique latine.
Xuan
On lit dans la presse que la Chine et d'autres pays censurent l'affaire Panama Papers.
Effectivement le débat est clos parce que la Chine n'entend pas se laisser submerger par l'intox occidentale, mais elle ne s'en tient pas là.

L'article de Global Times (en anglais) cité plus haut est toujours en ligne http://www.globaltimes.cn/content/977162.shtml

Rai Uno signale cet article :

“ Global Times, publie aujourd’hui un éditorial qui jette une ombre sur l’indépendance de l’enquête et s’interroge sur la possibilité que ds agents des services US se soient infiltrés parmi les journalistes de l’ICIJ »
Xuan
Alors que l'Algérie tacle le Monde et Canal+ pour leurs ingérences, l'affaire du siècle montée en mayonnaise ne fait pas la recette escomptée :


Le Point :

Panama Papers : la majorité des Français ne se sent pas concernée


Selon un sondage Tilder/LCI/OpinionWay, près de la moitié des sondés estiment que les États ont les moyens d'empêcher l'utilisation des paradis fiscaux.
SOURCE AFP

Publié le 07/04/2016 à 16:22 - Le Point.fr


Deux tiers des Français ne se sentent pas concernés par l'affaire des Panama Papers, selon un sondage Tilder/LCI/OpinionWay publié jeudi, alors que près de la moitié estiment que les États ont les moyens d'empêcher l'utilisation des paradis fiscaux. À la question « vous sentez-vous concerné par l'affaire d'évasion fiscale dite Panama Papers ? », 64 % des personnes interrogées ont répondu ne pas se sentir concernées (38 % « pas du tout », 26 % « peu »), contre 35 % concernées (14 % « beaucoup », 21 % « assez »).
Les 35-49 ans ne se sentent pas concernés à 79 %, selon le sondage, un chiffre qui tombe à 67 % pour les 18-24 ans et à 55 % pour les 50-64 ans. À la question « selon vous, les États ont-ils les moyens d'empêcher l'utilisation des paradis fiscaux ? », 47 % des personnes interrogées ont répondu positivement (19 % « oui tout à fait », 28 % « oui plutôt »), contre 53 % négativement (35 % « non plutôt pas », 18 % « non pas du tout »).
56 % des 18-24 ans interrogés pensent que les États peuvent empêcher l'utilisation des paradis fiscaux, un avis partagé par 48 % des 25-34 ans et 42 % des 35-49 ans.
Sondage réalisé en ligne les 6 et 7 avril par questionnaire autoadministré auprès d'un échantillon de 1 000 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus (méthode des quotas).
Xuan
Sur le site de D. Bleitrach histoire et société

Vers quelles cibles est orientée l’affaire Panama Papers?
par Karine Bechet-Golovko

05
AVR

Un article bien documenté. Comme me le signale Marianne, le parti communiste de la fédération de Russie qui ne perd pas une occasion de dénoncer l’entourage oligarchique de Poutine, son parti, témoigne dans cette affaire d’une grande prudence et ne dit rien sur le président. Par ailleurs la presse sud-américaine progressiste prend fait et cause pour Poutine et dénonce l’acharnement de The guardian et la manière dont en revanche le journal britannique a protégé David Cameron dont le père est impliqué. Enfin si le nom de Soros revient, on sait que Soros c’est la CIA, il agit en totale collusion avec cet office, donc à la veille des élections présidentielles américaines qui a lancé cette affaire contre Poutine et continue la déstabilisation, on pense à Hillary Clinton et à son groupe de néoconservateurs. (Danielle Bleitrach)



Les chefs d’Etat et de gouvernement qui ont utilisé des sociétés offshore chez Mossack Fonseca .


L’affaire des révélations du Panama papers, le dernier scandale politico-financier d’ampleur mondiale, fait la Une non seulement de l’actualité journalistique, mais également politique. Notre cher Président Hollande se sent même tout revigoré et tente de se glisser dans l’armure d’un Bayard sans peur et sans reproches. Au-delà du ridicule de la chose, cette affaire Panama Papers oblige à une lecture à deux niveaux pour en saisir les contours: à court terme, jeter l’opprobre ou le doute sur des personnalités et des pays concrets, mais également discréditer l’Etat et son système politique en tant que tel. Quoi que, pas tous les états …


Panama Papers:

« Le Monde et 108 autres rédactions dans 76 pays, coordonnées par le Consortium international des journalistes d’investigation (ICIJ), ont eu accès à une masse d’informations inédites qui jettent une lumière crue sur le monde opaque de la finance offshore et des paradis fiscaux. »

« Douze chefs d’État ou de gouvernement, dont six en exercice, 128 dirigeants politiques et hauts fonctionnaires, 29 des 500 personnes les plus riches du monde et environ 1.000 ressortissants français utilisent des sociétés offshore au Panama. «


Alors première question: qu’est-ce que ce Consortium international des journalistes (ICIJ)?

L’ICIJ est un réseau de journalistes fondé en 1997 à Washington, comme « projet » dans le cadre du Center for Public Integrity qui regroupe 190 journalistes d’investigation dans 65 pays. Ce réseau est financé, en plus des dons individuels et du mécénat, par des fondations particulièrement actives dans les domaines des droits de l’homme, de l’environnement ou du journalisme. On notera, selon le site de ce réseau :

Adessium Foundation, Open Society Foundations, The Sigrid Rausing Trust, the Fritt Ord Foundation, the Pulitzer Center on Crisis Reporting, The Ford Foundation, The David and Lucile Packard Foundation, Pew Charitable Trusts and Waterloo Foundation

Rappelons que l’Open Society Foundations est la Fondation Soros. Ce qui n’est pas pour rassurer quant à l’objectivité du travail effectué.

La deuxième question qui vient à l’esprit est: qui apparait dans cette liste, encore partielle?

On trouve différentes sources francophones, à par Le Monde. Par exemple, Wikipedia a déjà mis une page en ligne, que vous pouvez consulter en cliquant sur le lien.

On notera la présence de Poroshenko, le Président ukrainien. Sans grande surprise, le magnat du chocolat étant le seul en Ukraine a avoir réussi à augmenter ses profits malgré la guerre civile.
On notera, en plus de Poroshenko, différents chefs d’état et de gouvernements en exercice, à savoir :

Argentine : Mauricio Macri, président d’Argentine ;
Islande : Sigmundur Davíð Gunnlaugsson, Premier ministre d’Islande ;
Mexique : Enrique Peña Nieto, président du Mexique ;
Arabie saoudite : Salmane ben Abdelaziz Al Saoud, roi d’Arabie saoudite ;
Drapeau des Émirats arabes unis Émirats arabes unis : Khalifa bin Zayed Al Nahyan, président des Émirats arabes unis et émir d’Abou Dabi.

Mais également d’anciens :

Géorgie : Bidzina Ivanishvili, Premier ministre de Géorgie
Irak : Ayad Allawi, Premier ministre d’Irak
Jordanie : Ali Abu al-Ragheb, Premier ministre de Jordanie
Qatar : Hamad bin Khalifa Al Thani, émir du Qatar
Qatar : Hamad ben Jassem Al Thani, Premier ministre du Qatar
Soudan : Ahmed al-Mirghani, président du Soudan
Ukraine : Pavlo Lazarenko, Premier ministre d’Ukraine

Il faut y ajouter des élus, des joueurs de foot, divers politiciens. La liste est longue.

Mais qui n’y trouve-t-on pas?

Sauf erreur de ma part, je n’ai pas vu un seul ressortissant des Etats Unis. Les politiciens sont-ils donc propres à ce points dans ce pays? Aucun élu, aucun homme d’affaires, aucun sportif, personne. A moins que l’ICIJ n’ait oublié ces données. L’ICIJ est certes un organe indépendant, mais de qui?

L’autre élément amusant est que le Président Poutine, mafieux, corrompu, tyran infréquentable selon les médias occidentaux, n’est pas dans la liste. On y trouve des hommes d’affaires russes. Oui, comme beaucoup d’hommes d’affaires et ce n’est pas un secret en Russie puisque, officiellement, le pouvoir leur a demandé de rapatrier leurs capitaux. Ce qui n’empêche pas de voir citer son nom partout. Le summum est atteint par le Washington Post dans une vidéo en première page de son site sur ce qu’est le Panama Papers. Alors qu’ils disent bien que le président russe n’est pas directement visé, on voit son image partout, pendant près d’un tiers du temps de la bande. Ils regrettent vraiment. Cela s’appelle de la manipulation.

Et comme toute la liste n’a pas encore été publiée, cela permet de faire monter les enchères, de laisser trainer la suspicion et d’utiliser les commérages à des fins politiques. On le voit dans la presse française, notamment à l’encontre du FN. Alors que Le Monde annonce de nouvelles révélations impliquant un grand parti politique national, l’Obs lance un article sentant le fiel, dans un style bien connu: on ne vous dit rien, on ne sait pas, mais bon, peut être, qui sait …
« Contacté par « l’Obs », le trésorier du parti et conseiller régional d’Île-de-France Wallerand de Saint-Just réfute toute allégation de défense anticipée qui pourrait confirmer une implication de son parti politique dans cette affaire. »

Dans la presse russe, RBK et Vedomosti, dans l’opposition, utilisent ce scandale pour affirmer tout en se réjouissant d’avance, que cela pourrait bien servir à adopter de nouvelles sanctions contre la Russie et contre certains hommes d’affaires encore épargnés.

Comment interpréter cette « révélation mondiale »?

Sur le principe, il est difficile de parler de révélations. Dans le sens où découvrir que d’anciens Premier ministres géorgiens, quataris ou autres aient pu avoir des comptes cachés n’est pas une grande surprise. Ensuite, ces révélations ne changeront strictement rien aux relations internationales, dans le sens où aucun pays ne rompra ou ne rafraîchira ses relations avec un autre sur ce fondement. A l’exception peut être des relations avec la Russie, mais la russophobie ambiante permet d’utiliser tous les moyens qui se présentent, sans être trop regardant sur la qualité. Donc, il ne s’agit pas d’une bombe politique mondiale.

En revanche, il peut s’agir d’une arme à retardement. Certaines informations peuvent être stockées et ressorties lorsqu’elles seront utiles. L’on a parlé de la Russie, mais il ne faut pas oublier l’Ukraine. L’opération Poroshenko tire vers sa fin.

Sur le plan intérieur, certains éléments vont pouvoir être utilisés par le pouvoir en place pour se faire une peau neuve, ou en donner l’illusion (ce qu’escompte réussir à faire F. Hollande) ou par l’opposition contre « ce pouvoir corrompu ».
D’une manière générale, il s’agit d’une attaque très bien coordonnée contre l’état en tant que tel. Sur le mode du Tous pareils, tous pourris. Le système politique est corrompu, en large et en travers, donc l’état est corrompu, donc il n’est plus légitime. On fait place neuve pour la suite.

Et quelle est cette « suite »? La question reste ouverte. On peut toutefois comprendre que, en ce qui concerne l’UE, aucun de ses fonctionnaires ni élus n’a été non plus touché par les révélations, tous propres, à l’inverse des « sales » politiciens nationaux. Et un pays semble avoir le droit de rester un état sans que la contestation même ne puisse être organisée, les Etats-Unis. Bref, les USA et l’UE vont sauver les états-nations d’eux-mêmes. un avenir radieux nous attend.

Publié par Karine Bechet-Golovko à 12:34
Xuan
Le site russe Sputnik écrit :

Panama Papers: qui sont les grands gagnants?


Après le scandale autour des documents baptisés Panama Papers, les avoirs offshores ne disparaitront pas comme une mode mais les flux financiers seront tout simplement redirigés. Où? Vers les poches américaines bien sûr, estime Ernst Wolf dans un entretien à Sputnik.


Sur le même site :Panama Papers: mais où sont les Américains?
Les USA un paradis fiscal pour les riches
Panama papers : circulez braves gens, c'est la faute à Poutine !


Les Panama Papers ne concernent aucune société américaine, et pour une bonne raison. Cette fuite de données sur les avoirs cachés de dirigeants mondiaux peut très bien être un maillon de la stratégie américaine, explique l'expert allemand en matière de finances Ernst Wolf. Ainsi, des flux financiers seront redirigés depuis les zones offshores pour tomber en fin de compte dans les mains de Washington qui brigue depuis longtemps le statut de paradis fiscal.

Auparavant, le gouvernement américain avait réussi à miner le principe de guerre fiscale en Suisse qui est contrainte aujourd'hui de lui fournir des informations concernant les citoyens Américains. La même chose a été faite aux autres pays.

Entre-temps, une guerre bancaire ravage sans discontinuer les Etats-Unis, alors que les Etats du Nevada, du Dakota du Sud, du Delaware et du Wyoming sont des paradis fiscaux, précise M. Wolf.

Suite au scandale qui a éclaté autour des Panama Papers, tant les particuliers que les entreprises se précipiteront maintenant pour retirer leurs fonds de leurs sociétés offshores afin de les rediriger au Nevada ou au Dakota du Sud.

"Il y a entre 30 et 40 milliards de dollars stockés dans ces entités offshores. Et les Etats-Unis souhaitent bien sûr que ces fonds soient redirigés vers leur propre pays" , souligne M. Wolf.

"Ce qui se passe actuellement n'est rien d'autre qu'un changement de paradis fiscaux vers ceux qui ont plus de problèmes, à savoir les Etats-Unis" , résume-t-il.

Le Consortium international des journalistes d'investigation (ICIJ) a publié dimanche sur Internet des révélations sur les avoirs cachés dans des paradis fiscaux par des milliers de personnes ou organisations, parmi lesquelles figurent des dirigeants politiques en exercice, des personnalités du sport et des organisations criminelles.

Ces documents, regroupés sous la dénomination Panama Papers, proviennent du cabinet d'avocats panaméen Mossack Fonseca.


Edité le 06-04-2016 à 00:17:55 par Xuan


 
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