Xuan |
![]() http://futur-rouge.overblog.com/2015/12/incendie-criminel-au-foyer-cara.html Jeudi, un incendie criminel a ravagé le rez de chaussée du Foyer Cara. Les 200 habitant-e-s du bâtiment se sont retrouvés bloqués par les flammes et menacés d'asphyxie. Les habitant-e-s ont ouvert leurs fenêtres et se sont adressé-e-s aux habitant-e-s du quartier pour leur demander de prévenir les pompiers que peu arrivaient à joindre. Des riverains sont venus soutenir les habitant-e-s. La police une fois sur place a tout d'abord menacé ces riverains, complètement paniquée. Il a fallu les supplier de se calmer. Et de considérer les conséquences de morts au cara pendant l'état d'urgence, à savoir que les vies parties en fumée de nos camarades, cohabitant-e-s, ex-cohabitant-e-s et ami-e-s allumeraient d'autres incendies en banlieue pour qu'ils prennent en charge la tâche de sécuriser les habitant-e-s. La sécurité des banlieusard-e-s et notamment de la population du foyer en très grande majorité noir-e-s arabes et roms n'est pas une priorité pour l'état qui criminalise les mal logé-e-s du 93, particulièrement après les attentats du 13 novembre. Pas d'état d'urgence pour sauver les habitant-e-s du cara. Pas d'hélico pour évacuer "Carayevo". 200 personnes sont menacé-e-s de mort par un acte criminel et la réaction des forces de l'ordre est de les considérer eux comme des criminels et les secours tardent. Toutes les vies ne se valent pas dans ce pays. Les pompiers ont mis plusieurs dizaines de minutes à arriver. Alors que les habitant-e-s suppliaient ceux ci d'intervenir, ils ont attendu que 8 camions de pompiers soient là pour venir éteindre l'incendie pourtant circonscrit au rez de chaussée, ne voulant pas prendre le risque d'intervenir dans la tour sans une solide équipe. Cela a éveillé la méfiance des habitant-e-s qui ont craint d'être expulsé-e-s. Il n'y a pas eu de mort-e-s grâce à la solidarité du quartier mais une personne à sauté par la fenêtre et plusieurs personnes sont tombées dans les escaliers et certain-e-s ont été brûlé-e-s et ont failli mourir étouffées par la fumée. L'eau et l'électricité sont toujours là, les habitant-e-s ne se laisseront pas déloger par un incendie. Ils et elles appellent à la solidarité pour nettoyer les dégâts et réclament leur relogement. Nous nous félicitons que tous et toutes soient sain-e-s et sauf-ve-s et que les forces de l'ordre aient entendu ce que nous leur disions. Nous sommes solidaires depuis deux ans des habitant-e-s du Foyer. Des centaines de personnes y sont passées et y passent et y ont tissé des liens de solidarité. Les forces de l'ordre si elles ne s' étaient pas ressaisies aurait pu placer tout l'état en face d'une situation qu'il aurait eu du mal à gérer, dans le climat de tension actuel, avec tout son arsenal répressif déjà mobilisé suite aux attentats et à la cop 21. Nous apprenons le même jour l'expulsion d'ancien-ne-s habitant-e-s du cara de leur squat à Saint Denis. Assez de répression dans nos quartiers. Solidarité avec les mal logé-e-s. A bas le racisme d'état |
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![]() Saint-Ouen : le DAL s’empare des deux derniers étages du foyer Cara C.G. | 16 Sept. 2015, 20h48 le Parisien ![]() Saint-Ouen, mercredi. Une centaine de personnes à la rue, selon Droit au logement occupent désormais les deux derniers étages du foyer de jeunes travailleurs Cara, en cours de fermeture. (LP/C.G.) En quelques minutes, la tour de 190 chambres, quasi désaffectée est passée d’une quarantaine d’occupants sur le point d’être expulsés… à environ 200 ! Le coup de force a été organisé mardi par les militants de Droit au logement(DAL), à Saint-Ouen et s’est terminé sur le toit du foyer de jeunes travailleurs Cara, quatorze étages plus haut. « Nous sommes arrivés à 150, précise Eric, membre du DAL. Il s’agit de familles avec des enfants qui sont à la rue. » Ce mercredi, ils sont désormais une centaine de personnes installées dans les deux derniers étages du bâtiment fantomatique, promis à la destruction. L’association paramunicipale qui gérait la structure est en liquidation judiciaire, selon le maire UDI de Saint-Ouen, William Delannoy. L’action du DAL a déclenché une réaction du propriétaire de l’immeuble, Saint-Ouen Habitat : ce mercredi, des portes de sécurité étaient posées au rez-de-chaussée et les accès, très étroitement surveillés. « On n’est pas en prison », s’énervent les résidants en sursis. Une jeune femme craque et pleure, alors que les aboiements nerveux de l’un des trois chiens de vigiles couvrent des discussions houleuses. « On essaie de trouver une solution, pour être relogé, notamment avec l’assistante sociale de la ville, explique une jeune travailleuse qui touche 700 € par mois. Mais l’arrivée du DAL vient aggraver une situation qui était déjà très compliquée pour nous. Ces militants défendent leur cause, mais pas celle des résidants du Cara. » « Nous voulons au contraire mettre en avant le cas des locataires du foyer, répond, Eric, le militant du DAL. Ils ont été pris dans une stratégie de pourrissement de la part de la ville depuis trois ans. Et il n’y a, pour l’instant, aucune perspective pour ce bâtiment. » William Delannoy dénonce « une opération de communicationdu DAL ». « Nous étions en train de régler la situation d’un dossier compliqué que nous avons hérité de la précédente municipalité, déplore-t-il. L’association n’a pas investi un immeuble cossu et vide qui appartient à une assurance, mais un foyer de jeunes travailleurs dans un état lamentable. » De son côté, la préfecture de Seine-Saint-Denis alerte sur les dangers que représente le bâtiment, notamment en termes de sécurité incendie. « Et les risques de vivre dans la rue, l’Etat compte-t-il les assumer ? » , rétorque Eric. Pour l’heure, les banderoles géantes avec la revendication « Réquisitions » flottent aux fenêtres de la tour. Les Roms évacués de la rue Leur campement de fortune était hissé sur le côté de l’hôtel de ville de Saint-Ouen, depuis leur expulsion fin juillet de leur ancien village d’insertion, rue de Clichy. Les quatorze familles rom, sans solution d’hébergement ont été évacuées ce mercredi après-midi, selon les associations qui les soutiennent. « Il y a des enfants qui vont à l’école à Saint-Ouen et ils ne savent même pas où ils vont dormir. Une telle situation n’est pas acceptable » , déplorent les militants qui les accompagnent. Edité le 18-09-2015 à 12:08:30 par Xuan |
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