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Xuan
REPRESSION COLONIALE EN GUADELOUPE



Elie Domota au nom de l'Union générale des travailleurs de Guadeloupe (UGTG) vient d'adresser un appel aux organisations ouvrières françaises et internationales.

Il rappelle que le 18 Novembre 1985, Charles-Henri Salin, un jeune lycéen guadeloupéen, avait été abattu d’une rafale de pistolet-mitrailleur tirée par un gendarme ; que l'enquête a été constamment entravée par les services de l’Etat et le procès délocalisé à Paris ; enfin, que l’assassin - entre temps promu adjudant - a été acquitté.
Aujourd’hui, la répression prend d’autres formes et s'étend aux militants syndicaux et singulièrement aux militants de l'UGTG. Depuis plusieurs mois, l’Etat français a décidé d’éliminer toute contestation sociale en Guadeloupe : convocations et procès se multiplient remettant en cause les libertés fondamentales et particulièrement le droit de revendiquer et de se battre pour ses revendications.

Au mois de janvier dernier, Raymond Gauthierot, ancien secrétaire général de l’UGTG a été condamné à 3 mois de prison ferme, assortis d’amendes ; maintenant, ce sont cinq dirigeants de l'UGTG - dont Charly Lendo, actuel secrétaire général-adjoint de l’UGTG et secrétaire général de le branche Hôtellerie-Restauration (UTHTR-UGTG) - qui font l’objet de convocation par la gendarmerie et de poursuites devant les tribunaux pour refus de se soumettre aux prélèvements ADN.

L’UGTG lutte notamment pour le respect des Accords du 26 février et du 4 mars 2009 obtenus grâce au Liyannaj Kont Pwofitasyon (LKP) [Collectif contre l'exploitation] ; mais l'Etat, les patrons et les élus s'entendent pour tenter d'empêcher l'action syndicale. La ministre de l’Outre-mer, le préfet de Guadeloupe, le président du Conseil général et du Conseil régional - à la demande du gouvernement - refusent de réunir la commission de suivi des Accords du 4 mars prévue à l’article 165 du protocole.



Ils se sont mis d’accord pour nier l’existence du LKP, pour renier leur signature et en définitive relancer la pwofitasyon en Guadeloupe. Depuis plusieurs semaine, la presse est placée sous contrôle : la radio, la télévision publique et le seul quotidien de Guadeloupe ne publient aucune information en provenance du LKP et ne se présentent plus à ses conférences de presse. Nombre de services de l’Etat comme la Direction régionale de la répression des fraudes, l’Université Antilles-Guyane..., ont reçu l’ordre de la préfecture de Guadeloupe de ne pas recevoir le LKP ni répondre à aucun de ses courriers.

Pour s'opposer à la lutte des travailleurs guadeloupéens pour le respect et l’application de tous les accords, l’Etat s'engage délibérément dans la voie de la répression.



L'appel conclut :
« Chers camarades, chers amis, vous l’avez compris, il s’agit pour l’Etat colonial français, à la solde du grand patronat, de prendre sa revanche sur la fabuleuse lutte que nous menons en Guadeloupe et de chercher ainsi à éliminer le LKP en s’attaquant directement aux organisations qui le composent.
[...] Mais il s’agit surtout, plus largement, de détruire le LKP, d’éradiquer cet outil, création des travailleurs et du peuple de Guadeloupe, fer de lance de la contestation contre toute pwofitasyon.
Chers Camarades, chers amis, au nom de la solidarité ouvrière internationale, au nom de la démocratie, au nom du droit des travailleurs de Guadeloupe et de leurs organisations syndicales luttant pour leurs légitimes revendications, nous faisons appel à votre soutien
».


source : le petit blanquiste JPD
le 16/12/2010
 
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