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gorki
Bonjour à tous

J’avais affirmé en avoir fini avec ce sujet, sujet qui pour moi n’avait d’intérêts que pour la petite histoire dans l’histoire générale de la lutte des classes… celle la plus obscure qui se déroule dans les boites, sur les chantiers etc. là ou il y a des vrais coup à prendre, rendant ridicules toutes les fausses peurs que se font : petits bourgeois en émois, et autres syndicalistes se proposant à la reléve des permanents, ayant prétendument, à les entendre, reçus cette grâce, qui les motivent à emprunter ce chemin de croix, devant aboutir à redonner à la classe sa foi en la masse afin de voir… alléluia !!! renaître l’esprit de lutte de classe dans la masse…etc. etc. ; tous ces nouveaux croisés d’un « nouveaux genre » avaient fini de ne gonfler sérieusement.

Suivant tout de même le débats, et n’ayant aperçut que Xuan nous proposait un détour sur le blog ou va la CGT initié et placé sous contrôle très serré de l’OCMLVP , je suis aller voir ce qui se racontait chez les VPistes, sur le sujet,

Aussi, c’est entre deux vidéos consacrées aux déclarations de JP Delannoy que j’ai pu relever ce commentaire de VP consternant de conneries :

« On ne peut pas « attendre de voir ce que cela va donner », soutenir du bout des lèvres sans se mouiller, car c'est mettre en péril la construction d'une opposition crédible.
Ceux qui aujourd'hui ne se prononcent pas, soutiennent de fait la confédération.
A tous ceux et celles qui n'osent pas encore s'afficher, JP a rappelé que c'est justement en sortant du bois, nombreux et unis, que nous contrecarrerons les mauvais coups et la répression. Sinon c'est un par un, structure par structure que la direction confédérale cherchera à nous laminer. »

Je ne vais pas vous faire l’injure de commenter le propos, mais quant même, c’est beau la VPiste Attitude ! Notre auteur, certainement motivé par le franc succès rencontré au congrès de la CGT par les oppositionnels à la ligne actuelle de la conf, s’en est trouvé visiblement très perturbé, au point d’en avoir perdu en route ses fondamentaux du maoïsme, parmi lesquels se trouve la solution à la juste résolution des contradictions au sein du peuple, pour gratifier de cette tirade * transformant en dernière analyse en ennemi de classe tous ceux qui refuseraient de se « mouiller » peut-être par pleutrerie ? car refusant de monter dans ce magnifique train de l’histoire que tous ses héros modernes de la lutte de classe et de masse, dont les militants VP font parti bien entendu, ont mis en marche.

Bon, maintenant que j’en ai fini avec ces bouffons, je vais pouvoir me remettre à une activité normale.

* voir la phrase soulignée par moi dans la citation
Finimore
à l'écrasement. » H. Krazucki

--------------------------------------------------------------------------------
Après le 49ème congrès de la CGT

Le 49ème Congrès confédéral de la CGT avait pourtant été parfaitement préparé par la direction confédérale : des documents préparatoires diffusés tardivement et au compte-goutte (de nombreux militants se sont entendus dire qu'ils n'avaient qu'à les télécharger sur Internet...) , des délégués triés sur le volet par les Fédés et les UD et pour beaucoup non mandatés par les syndicats de base.... Tout était calé pour que que les débats de fond sur l'orientation réformiste, le syndicalisme rassemblé au sommet ou le bilan de 20 années de recentrage soient évacués et que les invités d'honneur, les John Monks (CES), les François Chérèque (CFDT) et autres Guy Ryder (CSI), tous tenants d'une collaboration ouverte avec le grand patronat et ses institutions, reçoivent un accueil chaleureux.




Et pourtant, ce congrès bouclé d'avance sonne comme un échec pour B.Thibault et la ligne de collaboration de classe qu'il met en œuvre depuis de longues années.

Derrière les scores acquis à l'avance (y compris en faisant voter « Oui » aux mandats non exprimés avant le congrès), le mécontentement et la colère de la grande partie des organisations de base de la CGT qui s'exprime depuis plusieurs mois a pu percer le mur.

La présentation de Jean-Pierre Delannoy face au candidat du réformisme a été très utile pour que les « bouches s'ouvrent » et de nombreux délégués du Privé comme du Public sont montés au créneau au point que la coupure entre tribune et salle a parfois été caricaturale sur le bilan catastrophique de la direction confédérale, ses orientations dangereuses pour la CGT et les travailleurs, son refus d'appeler au soutien des secteurs en lutte (SNCF, RATP, Musées, taxis, Education, santé...) et à la convergence de ces luttes, la collaboration de classe ouverte des directions syndicales rassemblées dans l'accompagnement. Au final, John Monks et Guy Ryder ont été contraints de raser les murs tandis que B. Thibault a préféré demander à F. Chérèque de renoncer à venir.




Ne nous trompons pas, derrière les manifestations d'autosatisfaction de B. Thibault, la base combative de la CGT a réussi à faire irruption dans ce congrès et à mettre sur la défensive les tenants du (contre)réformisme grâce à la détermination et aux luttes de tous ceux qui, dans leur diversité, rejettent la collaboration de classe.




Le Front Syndical de Classe a contribué avec d'autres à cette bataille. Il continuera à le faire (pour la CGT bien sûr mais aussi à l'occasion du très prochain congrès FSU, car le FSC regroupe des syndicalistes de classe de différentes organisations syndicales (et en particulier CGT et FSU)).

Le FSC appelle d'ailleurs à ne pas désinvestir les syndicats, à ne pas écouter les sirènes de la résignation que font entendre les médias et les dirigeants réformistes : plus que jamais les travailleurs et les syndiqués doivent se réapproprier leurs outils syndicaux. Partout, les organisations de base doivent continuer le travail entrepris de rassemblement la base sur des revendications réelles des travailleurs face au patronat et au gouvernement pour continuer à faire grandir la conscience de classe et mettre à l'ordre du jour l'action des travailleurs « tous ensemble en même temps », seul capable de mettre un coup d'arrêt à l'offensive capitaliste.




Le combat entre réformiste et révolutionnaire est désormais clairement identifié devant nous et c'est, concernant la CGT, dans la CGT qu'il se mènera et se gagnera. Face aux luttes qui vont continuer de s'amplifier face à la guerre de classe menée par le pouvoir et à la régression sans limite à laquelle le capitalisme en crise permanente condamne les travailleurs, les dirigeants réformistes de la CGT ne parviendront pas longtemps à contenir la colère du peuple et des syndiqués fidèles à l'héritage de la « Grande dame ».

FSC, dimanche 13 décembre 2009

Front Syndical de Classe
Site : www.frontsyndical-classe.org
- Courriel : [email]frontsyndical. classe@laposte. net[/email]
Xuan
le blog ouvalaCGT publie plusieurs extraits de l'intervention de JP Delannoy à Toulouse
Finimore
Pour discuter plus spécialement de la caractérisation et de la nature du P"C"F d'aujourd'hui, j'ai crée ce topic : P"C"F : révisionniste ou social-démocrate ?
http://humaniterouge.alloforum.com/revisionniste-social-democrate-t2938-1.html


Edité le 23-11-2009 à 08:24:28 par Finimore


Xuan
Salut Komintern,

Je vais être plus clair moi aussi :
Il ne s’agit pas de créer d’abord un syndicat de lutte de classe et ensuite le parti, ça ne m’a jamais effleuré.
Il est vrai que cette illusion est très répandue, mais ce n’est pas le propos.
Quant à la « reconquête » du syndicat ou sa re-création, elle n’est pas à l’ordre du jour maintenant. Ce sera certainement un combat de longue haleine et avant tout le résultat de l’action des masses ouvrières. Nous n’en sommes pas là, et le 49e congrès de la CGT ne constitue qu'un épisode de ce combat.

Mais la situation actuelle telle que je l’ai décrite et l’opposition montante dans le cadre du 49e congrès de la CGT impliquent aujourd'hui un effort particulier sur le terrain syndical et le soutien à cette opposition.

Concernant le parti révisionniste, tu peux poursuivre ce débat ici :
http://humaniterouge.alloforum.com/pour-nouveau-parti-communiste-c1437-1.html
(en ce qui concerne le PS, il n’a pas révisé le marxisme-léninisme et son objectif déclaré n’est pas le communisme, ce n'est pas un parti révisionniste moderne).
Komintern
Bonjour Xuan
Il me semble que tu as mal compris mon propos.
Notre divergence me semble plus axée sur une question de priorité à savoir que nous mettons l'urgence sur des tâches politiques et organisationnelles en considérant que même avec l'existence d'un syndicat de "lutte des classes" sans avant garde politique de la classe celà ne resterait qu'une lutte économique sans lendemain.
C'est l'eternelle question: D'abord le parti ou d'abord le syndicat?
Pour notre part nous avons tranché c'est d'abord le parti.

Ensuite tu affirmes:"Quel parti communiste prolétarien voulons-nous édifier, qui se tienne à l’écart des luttes de classe et de la lutte contre la collaboration de classe au sein des syndicats ?"
Je te rappele qu'en tant qu'ouvriers nous la vivons tous les jours la lutte des classes!
Quand au luttes économiques ou "sociétales" les ouvriers ml y ont toujours été en pointe.
Dénoncer l'attitude de collaboration de classe des directions syndicales c'est une chose, essayer de les remplacer par d'autres plus "luttes des classes" bien que celà reste à prouver en est une autre.

Sur la forme ensuite combien de génération de militants ouvriers se sont cassés les dents et épuisés à essayer de "reconquérir les syndicats" au détriments d'autres tâches politiques?

Dernier petit point sur le p"c"f et le fait d'arracher la classe ouvrière au révisionnisme ce qui n'est pas le sujet dans ce topic.
Tu dis je cites:"Le caractère révisionniste du P « C »F n’est pas lié à la sociologie de ses adhérents ou de ses dirigeants, mais au rejet des principes marxistes léninistes au nom du marxisme-léninisme."
Et c'est justement là que se trouve mon sujet, le p"c"f ne se revendique plus du ML ni même du marxisme, c'est un parti social démocrate.
Considères tu que le ps est un parti révisionniste?
Pour ce qui est d'arracher la classe ouvrière au révisionnisme, j'estime plus simplement qu'il faut l'arracher à la pensée dominante qui est toujours la pensée de la classe dominante et que ceci nécéssite le parti prolétarien.


Edité le 22-11-2009 à 17:26:24 par Komintern


Xuan
Merci de vos contributions à tous deux. Même si on n’est pas d’accord, s’exprimer fait toujours progresser.


Sur la remarque de gorki au sujet de l’opposition entre le syndicat de classe et de masse ,
le changement de logo reflète la ligne révisionniste dans le syndicat et en particulier la thèse « la classe ouvrière du manœuvre à l’ingénieur » .
Cette thèse a été combattue par les marxistes-léninistes dès les années 60, et bien évidemment je ne défends pas cette conception du syndicat « de masse ».
Comme je l’ai dit au-dessus et à plusieurs reprises dans le forum, les catégories intermédiaires ne se mélangent pas à la classe ouvrière, sauf lorsque celle-ci est à l’avant-garde des luttes et entraîne dans son sillage la petite-bourgeoisie.
Mon point de vue est que le syndicat doit regrouper la plus grande partie de la classe ouvrière et non une minorité. Voilà ce que j'appelle un syndicat de masse.
Que des employés et des techniciens adhèrent au syndicat ne doit pas être rejeté, comme la présence de l’aristocratie ouvrière. Cependant nous devons nous opposer à ce qu’ils prennent les postes de direction, comme c’est le cas aujourd’hui.



Gorki a écrit :

quant bien même les prolétaires auraient la haute mains sur les instances du syndicat que cela ne donnerait pas automatiquement un caractère authentiquement révolutionnaire au syndicat. D’où tout le débat encore actuel entre les léninistes et l’ultragauche Luxemburgiste, trotskiste etc. Seule l’avant-garde ouvrière organisée en parti fonctionnant sur la base du centralisme démocratique, débouchant sur une discipline de fer librement consentie permettant de partir uni sur les fronts de la lutte des classes, offre cette garantie du maintien et de la reconnaissance par tous de son rôle dirigeant, jusqu’à ce que la classe ouvrière disparaisse elle-même en tant que classe.


Eh bien oui, en effet.
Il n’empêche que dans la période actuelle, l’intérêt de la classe ouvrière est de s’organiser dans un seul syndicat, d’en chasser les dirigeants corrompus et de mettre à sa tête des combattants de la cause prolétarienne.



Komintern a écrit :

Je fais une petite contribution à ce sujet.
Xuan tu affirmes que les militants ml doivent participer au courant d'opposition à la ligne de collaboration de classe.
Mais sur quelles bases?
Si c'est pour se retrouver cernés de petits bourgeois de toute obédience qui forme le gros des troupes de ce "courant" je ne vois pas l'intérêt!


Il ne me semble pas que Delannoy soit représentatif des « petits bourgeois de toute obédience » .
Il est certain que ceux-ci se manifestent dans les différentes formes d’opposition au courant de collaboration de classe dans la CGT, cherchent à tirer la couverture à eux, etc.
Quoi qu’il en soit, ces différents courants d’opposition existent indépendamment du parti communiste qui reste à créer. Il ne s’agit nullement de « pureté prolétarienne » , mais simplement d’un mouvement d’opposition à la collaboration de classe dans la CGT.

S’il marque des points, la classe ouvrière marquera des points. Dans le cas inverse c’est la bourgeoisie qui marquera des points.
En ce qui concerne les revendications, nous devons populariser dans le syndicat et y compris dans le courant d’opposition, celles qui représentent les intérêts des plus exploités.



Sur la question du parti et de la lutte de classe

Komintern a écrit :

Tu dis que notre rôle est de mener la lutte dans le syndicat, moi j'estime que mon rôle de communiste authentiquement ouvrier est le regroupement politique et organisationnel des éléments les plus en avance de la classe sur la plate-forme du marxisme-léninisme.
Pour faire court la création du Parti Communiste réellement ouvrier et dégagé de l'influence empoisonnante de la petite bourgeoisie sur l'idéologie de notre classe!


Il ne faut pas opposer l’un à l’autre. J’ai écrit plusieurs sujets sur la question du parti et il n’y a aucune ambiguïté là-dessus : je suis convaincu que nous ne pourrons réellement progresser que lorsqu’il existera, évidemment.

J’ai écrit également que ce parti communiste devait être prolétarien, c’est-à-dire principalement composé des éléments d’avant-garde de la classe ouvrière et placé sous leur direction.
Or la classe ouvrière est frappée de plus en plus durement par la crise et par les attaques systématiques de la bourgeoisie.
Tous nos acquis sont détruits un par un, les charrettes de licenciements se succèdent, le chômage s’aggrave.
Mais dans le même temps, les directions syndicales ont ouvertement saboté la riposte depuis le début 2009, et cela n’a fait qu’encourager la bourgeoisie à s’acharner davantage.

Quel parti communiste prolétarien voulons-nous édifier, qui se tienne à l’écart des luttes de classe et de la lutte contre la collaboration de classe au sein des syndicats ?

« Désolés, on a autre chose à faire nous autres : on doit créer le parti prolétarien.
Et puis vos revendications ne sont pas très claires, il y a plein de petit-bourgeois qui magouillent dans vos courants d’opposition, et pour finir vous ne voulez même pas faire la révolution.
Quand notre parti sera créé, vous verrez, on aura les bonnes revendications et on pourra s’occuper de la question syndicale. Chaque chose en son temps »


OK, je caricature. Je veux simplement démontrer que le parti se crée et s’édifie dans la lutte de classe. C’est-à-dire la lutte des classes dans la France de maintenant.
Lorsque le printemps révolutionnaire de mai 68 a éclaté, le PCMLF ne s’est pas arrêté au caractère petit-bourgeois des dirigeants étudiants, mais il a soutenu immédiatement les luttes estudiantines et ouvrières et a tout fait pour les faire converger contre le pouvoir gaulliste.



Sur le parti révisionniste

Komintern a écrit :

Ps: Ta caractérisation du p"c"f comme parti révisionniste est erroné.
Continuer à considérer le pcf comme parti réviso c'est lui concéder toujours la qualité de parti ouvrier ce qu'il n'est plus depuis longtemps. A l'heure actuelle c'est un parti bourgeois (ou petit-bourgeois au vu de sa base sociale) donc s'il est révisionniste c'est dans le sens que Lénine a combattu pendant la 1ère GM...


Le caractère révisionniste du P « C »F n’est pas lié à la sociologie de ses adhérents ou de ses dirigeants, mais au rejet des principes marxistes léninistes au nom du marxisme-léninisme.
Dès l’instant où la lutte entre marxisme-léninisme et révisionnisme a pris fin dans ce parti, il est devenu un parti bourgeois.
Or la création du PCMLF a historiquement marqué la fin de cette lutte au sein du parti révisionniste, où le triomphe de la ligne bourgeoise était consommé sans possibilité de retour en arrière.
Cela n'a rien à voir avec la présence ou non d'ouvriers dans le P"C"F. D'ailleurs l'expression "parti ouvrier", utilisée par les trotskistes pour justifier leur soutien récurrent au révisionnisme, n'a jamais défini le caractère de classe d'un parti.

Contrairement à ce qu’affirment certains, la présence de Georges Marchais à la tête du parti révisionniste ne signifiait pas qu’il était toujours communiste.
Marchais est notamment le promoteur de l’Union de la Gauche et le défenseur du social-impérialisme. En aucun cas il n’est un symbole « ouvrier » ou « marxiste-léniniste ».
J’ai indiqué en outre ici que « La thèse de la dérive social-démocrate du PCF ou de sa « liquidation » ne modifient en rien la nécessité d’arracher la classe ouvrière au révisionnisme moderne, car cet objectif n’est toujours pas atteint. » .

Que les plus déshérités ne soient pas attirés par ce parti ne signifie pas que la classe ouvrière ait été arrachée au révisionnisme ni qu’elle s’en soit arrachée elle-même. « Arrachée » pour aller où au fait ?
Qu’est-ce qui nous garantit qu’en usant de démagogie et en distribuant des macarons aux grévistes le parti révisionniste n’est pas capable d’abuser les ouvriers ?
Notre objectif n’est pas d’attendre que les éléments d’avant-garde de la classe ouvrière rejoignent le trotskisme, l’opposition « de gauche » ou n’importe quel autre parti bourgeois, mais de les organiser dans le nouveau parti communiste.

C’est cela « arracher la classe ouvrière au révisionnisme ».
En effectivement, tant que le nouveau parti communiste n’aura pas été créé et ne sera pas apparu comme LE parti de la classe ouvrière, celle-ci n’aura pas été arrachée au révisionnisme .
Komintern
Je fais une petite contribution à ce sujet.
Xuan tu affirmes que les militants ml doivent participer au courant d'opposition à la ligne de collaboration de classe.
Mais sur quelles bases?
Si c'est pour se retrouver cernés de petits bourgeois de toute obédience qui forme le gros des troupes de ce "courant" je ne vois pas l'intérêt!
Un autre point qui me parait important est celui qui concerne les revendications.
Une revendication économique même la plus radicale n'est pas un gage de "pureté prolétarienne", les anars et les trotskistes en sont la preuve.
Pour ma part ma pratique dans le syndicat est principalement lié au fait d'être au contact de militants ouvriers avancés et de leur montrer les limites justement de la pratique syndicale.
Tu dis que notre rôle est de mener la lutte dans le syndicat, moi j'estime que mon rôle de communiste authentiquement ouvrier est le regroupement politique et organisationnel des éléments les plus en avance de la classe sur la plate-forme du marxisme-léninisme.
Pour faire court la création du Parti Communiste réellement ouvrier et dégagé de l'influence empoisonnante de la petite bourgeoisie sur l'idéologie de notre classe!

Ps: Ta caractérisation du p"c"f comme parti révisionniste est erroné.
Continuer à considérer le pcf comme parti réviso c'est lui concéder toujours la qualité de parti ouvrier ce qu'il n'est plus depuis longtemps. A l'heure actuelle c'est un parti bourgeois (ou petit-bourgeois au vu de sa base sociale) donc s'il est révisionniste c'est dans le sens que Lénine a combattu pendant la 1ère GM...
gorki
Bonjour Xuan, bonjour à tous

Xuan a écrit :

En tout état de cause le syndicat est une organisation de masse.
Concernant les catégories intermédiaires, en particulier ceux qui ont un rôle d’encadrement, ils s’excluent habituellement d’eux-mêmes. Je n’ai pas oublié de les citer, c’est plutôt eux qui oublient de se mélanger avec les ouvriers.


Pour Mémoire… juste un petit point d’histoire syndicale très, très, très succinct.

Non le syndicat n’a jamais été une organisation de masse, (Bien entendu je met un bémol à cette affirmation, si tu entends par organisation de masse, une organisation en capacité de fédérer, dans un moment donné, un lieu donné, un mécontentement traversant toutes les catégories du salariat, mais là c’est un autre débat). Déjà sur le nombre des travailleurs affiliés cet argument est une plaisanterie… et sur le plan idéologique qualitatif, l’histoire montre qu’il a été d’abord est avant tout, le regroupement des travailleurs sur la base d’intérêts communs :
- à la corpo avant naissance de la grande industrie…
- des industries diverses avec son avènement…

C’est seulement avec le développement du capitalisme en monopole d’état, créant de nouvelles « couches parasitaires » s’introduisant dans l’organisations de défense des intérêts économiques des ouvriers, je pense en particulier aux salariés de la fonction public, et avec l’arrivée dans la CGT des catégories des ingénieurs cadres et techniciens, que l’on pourra observer une sorte d’union dans la défense des intérêts catégoriels, et quoique encore toute virtuelle.

Par exemple à la CGT ce passage de la classe à la masse (si l’on peut exprimer les choses ainsi) se verra confirmé dans la symbolique du logo. Ainsi sur les timbres syndicaux les deux mains avec blouse sans signe distinctif, marquant l’unité entre prolétaire, seront remplacée dans l’histoire par : d’un coté toujours une manche de blouse de l’autre une manche avec bouton de manchette.

Les syndicats ont autant vocation à être des organisations de masses que l’histoire du syndicat unique du salariat ne tiendra pas même quelques décennies après l’avènement de la charte d’Amiens, ou déjà s’opposaient « syndicalistes révolutionnaires » et réformistes chaque tendance étant soutenues par des fédérations diverses de catégories diverses. Le syndicalisme apparaîtra de moins en moins en capacité de fédérer les catégories du salariat, quant Ensuite apparaîtrons sur la base de scissions ou d’encycliques de nouveaux syndicats dont la seule existence prouve, que le luttes de classes sourdes ou muettes ne connaît jamais d’apaisement, y compris à l’intérieur des organisations de défense des intérêts économiques du salariat. Je pourrais comme cela, en entrant de le détail par la narration de faits incontestables, poursuivre ma démonstration sans jamais épuiser le sujet.

Si j’ajoute à cela, que comme le disait Marx, que l’organisation du prolétariat est sans cesse détruite par la concurrence que se font les ouvriers entre eux, faut être en overdose d’idéalisme pour ne pas voir la guerre sourde que se mènent par leurs représentations, les différentes couches du salariat tant à l’intérieur de ses partis que de organisation de défense économiques quelles se donnent.

Xuan a écrit :

La question est celle du rôle dirigeant du prolétariat dans le syndicat.


Là encore Xuan c’est un faux problème, car quant bien même les prolétaires auraient la haute mains sur les instances du syndicat que cela ne donnerait pas automatiquement un caractère authentiquement révolutionnaire au syndicat. D’où tout le débat encore actuel entre les léninistes et l’ultragauche Luxemburgiste, trotskiste etc. Seule l’avant-garde ouvrière organisée en parti fonctionnant sur la base du centralisme démocratique, débouchant sur une discipline de fer librement consentie permettant de partir uni sur les fronts de la lutte des classes, offre cette garantie du maintien et de la reconnaissance par tous de son rôle dirigeant, jusqu’à ce que la classe ouvrière disparaisse elle-même en tant que classe.

Xuan a écrit :

La classe ouvrière ne s’est pas arrachée du révisionnisme, contrairement à ce que tu dis. Le parti révisionniste est toujours là et continue de semer la confusion, en particulier chez les éléments organisés de la classe ouvrière. C’est précisément notre rôle,


Mais si… mais si… et c’est toute la différence entre parti qui historiquement avant son adhésion au programme commun de la gauche dans les années 60 faisait 25% des voix de l’électorat populaire et un parti qui depuis ne cesse de sombrer, et qui aujourd’hui reste sauve grâce à un dévouement « admirable » des militants issues des couche petites bourgeoise et de l’aristocratie ouvrière de moins en moins nombreuse, tenant bien en main tout l’appareil.

« Pour la petite histoire» Non seulement la classe ouvrière s’en est arrachée elle-même est sur le plan des faits tout le prouve, mais plus encore, c’est un parti sans avenir chez les plus déshérités, car quant il arrive parfois qu’un élus local PC met un pieds dans une cité souvent accompagné des forces de répression de la bourgeoisie, le résultat, c’est (comme les autres représentants des partis bourgeois) s’y faire caillasser par la jeunesse des quartiers…

Maintenant quant aux éléments organisés de la classe ouvrière dans ce parti, ultras minoritaires les plus honnêtes sont sous influence idéologique petite bourgeoise, et quant au reste appartenant à l’élite municipale, formés à la pratique du clientélisme, ils se trouve de plus en plus coupés de leur propre milieu social, et cela à un tel point qu’il n’est pas compliqué de trouver dans la masse des ouvriers inorganisés des gens plus combatifs et instruits de plus de principes de classe.


J’en ai terminé avec ce sujet.

A+


Edité le 17-12-2009 à 20:52:56 par gorki


Xuan
Bonjour Gorki,

Les trous de mémoire sont notre lot commun , je te répète et précise ce que tu as mal lu ou mal retenu :

En tout état de cause le syndicat est une organisation de masse.
Concernant les catégories intermédiaires, en particulier ceux qui ont un rôle d’encadrement, ils s’excluent habituellement d’eux-mêmes. Je n’ai pas oublié de les citer, c’est plutôt eux qui oublient de se mélanger avec les ouvriers.

La question est celle du rôle dirigeant du prolétariat dans le syndicat.
Et c’est en effet là que le bât blesse, c’est la position dominante de ces catégories intermédiaires dans les instances dirigeantes de la CGT. J'ai déjà parlé de Le Duigou

C’est aussi un des sujets sur lesquels la ligne Thibault rencontre une vive opposition aujourd’hui, et sur lequel nous devons nous exprimer.
Parce que rien ne nous empêche de nous parler, pas plus là-dessus que sur les retraites.


La classe ouvrière ne s’est pas arrachée du révisionnisme, contrairement à ce que tu dis.
Le parti révisionniste est toujours là et continue de semer la confusion, en particulier chez les éléments organisés de la classe ouvrière.

C’est précisément notre rôle,

premièrement de participer au courant d’opposition à la ligne de collaboration de classe ,

deuxièmement d’exprimer les positions que nous avons toujours défendues en matière de revendications notamment

et troisièmement de dénoncer la ligne révisionniste qui est à l’origine de la collaboration de classe dans la CGT et de l’éviction des syndicalistes ouvriers des instances dirigeantes .

salut


Edité le 19-11-2009 à 23:40:00 par Xuan


 
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