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marquetalia
Pour en revenir au fil conducteur du sujet,l ordre impérialiste règne en Bolivie.


Edité le 17-12-2019 à 21:54:48 par marquetalia


Xuan
marquetalia a écrit :

Des dirigeants de la France Insoumise prônent la souveraineté marocaine au Sahara occidental,...


2 messages supprimés :
la Bolivie n'est pas au Sahara occidental.

marquetalia si tu pisses comme tu interviens tes chiottes doivent être une vraie pataugeoire
Xuan
Cet article est interessant tant pour le progres ideologique dans les luttes anti imperialistes
Que pour le progres du ml au sein du pcf
Sur ce dernier point il ressort que ce parti n'a pas d'unite ideologique et qu'il est tres profondement divise sur la question de la dictature du proletariat
Une telle division ne pourrait aboutir qu'a la scission
Finimore
A la lumière des évènements Boliviens

Histoires et société vient de publier deux postes importants dans son édition d'aujourd'hui. Le premier est un interview réalisé par Russie to day en la personne de Raphaël Corréa d' Evo Morales sur le coup d'état qui vient de se produire et l'autre est un article de Danielle Bleitrach qui partant des effets conjugués du black friday et des menées récentes de l’impérialisme en Amérique latine se demande si une relecture de la dictature du prolétariat n'était pas nécessaire. ces deux pièces m'apparaissent de première importance. Elles nous confortent dans conviction que l'apport de Lénine reste en dépit de toutes les billevesées refondatrices qu'il nous a fallu entendre depuis la fin de l' URSS sont sans fondement et de conséquences mortelles pour les peuples en lutte pour leur émancipation .
Evo morales d'ailleurs dans une posture d'une grande sincérité , un quasi examen de conscience, nous permet de mesurer a quel point l'impérialisme et ceux qui localement s'en font les relaies, n'accepteront jamais d'être délogé de leur prérogatives. je parle ici de celles qu'ils ont imposée depuis la colonisation aux peuples de ce vaste continent aux ressources incommensurables . La démocratie est le dernier de leur soucis. Elle représente juste un exercice de style qui leur permet par de méticuleuse mises en scène organisée a destination de l'opinion publique mondiale, dans leur officines occultes, d'assoir des dictatures sanguinaires sans avoir de compte a rendre aux belles âmes de ces dernières. Il ressort de cette discutions a deux que l'affaire était entendue depuis longtemps et préparée de hautes mains. Nous apprenons même au passage qu' Evo a fait l'objet d'un attentat a sa vie qui a échoué quelques heures avant le coup d'état. Tout était donc prêt dans cette perspective. Evo Morales tout comme Rafale Corréa reconnaissent dans leur entretient qu'Armée et police dans leur structures dirigeantes sont composées de cadres qui sont irrémédiablement soumis aux intérêts de ceux qui possèdent les grands moyens de production où de ceux qui enragent d'en avoir été écarté par les nationalisations. Il en tire une conclusion simple a comprendre, la lutte des classes est la véritable cause de leur difficulté et il convient d'en tirer les conséquences . C'est bien de cela que Lénine nous instruisait et dont Danielle reprend la leçon dans son texte.
"Lénine à propos de Kautsky dit « On croirait en vérité qu’il mâche de la filasse, en rêvant. » »Kautsky comme ses disciples aujourd’hui évite de poser la question « où en est aujourd’hui la démocratie bourgeoise, à quel stade de tyrannie est-elle? »

La dictature du prolétariat n’est pas une fantaisie de bolcheviques arriérés, elle est la nécessité de briser la machine d’État bourgeois, celle que Trump, que la CIA peut activer au Brésil, en Bolivie parce que malgré toutes les réalisations elle demeure active dans l’oligarchie locale, son appareil répressif et même chez certaines couches moyennes. Elle est le fondement de l’ OEA, ils agissent en concertation." , nous dit elle avant de conclure :" L’on ne peut concevoir une stratégie révolutionnaire par rapport à une vision idéale mais bien en s’interrogeant sur l’état réel objectif de la dictature de la bourgeoisie." Ce qui se produit en Bolivie, après ce que nous avons vu au Brésil et en Équateur nous instruisent d'une chose, l’impérialisme et la bourgeoisie ne sont pas près de céder leur place comme nous le disait Labica dans une rencontre que nous avions organisé sur Lénine, il serait plus que naïf de croire que les partons vont nous céder gentiment les clefs de leur entreprises seulement parce que nous les leur demandons. L'histoire nous rappel a sa réalité et la Bolivie en est son instrument le plus pertinent. N'oubliez jamais la lutte des classes nous enseignaient Lénine et Mao . C'est bien elle qui vient de se rappeler avec fracas.

Amicalement
Gilbert Rémond

Est-ce que la situation en Bolivie exige une relecture de la dictature du prolétariat selon Lénine ?

https://histoireetsociete.wordpress.com/2019/11/29/est-ce-que-la-situation-en-bolivie-exige-une-relecture-de-la-dictature-du-proletariat-selon-lenine/
29 Nov

Faire remonter le black friday au jour où les esclaves aux États-Unis étaient vendus à bas prix est-il vrai ou faux? Le fait est que cette référence s’est imposée parce qu’elle parle à la conscience de notre époque. Pouvoir acheter à bas prix, se battre pour un objet n’est-ce pas dire jusqu’où l’on ira quand ce sera l’eau qui viendra à manquer comme déjà en Inde où il est arrivé de se désaltérer de l’eau de climatiseurs? Ou ce qui est déjà à l’œuvre sous nos yeux : à quel type de massacre d’indiens désarmés des oligarques alliés aux monopoles de l’empire sont prêts pour s’approprier des mines de lithium ou les immenses ressources du Vénézuéla et de la forêt amazonienne ? Sur quel type de complicité peuvent-ils compter de la part du citoyen-producteur devenu consommateur individualisé dans le désir fou de l’objet?

Qui cela concerne-t-il quelques esclaves arrachés à des contrées éloignées et qui sont destinés à assurer notre confort ou s’agit-il déjà de nous. Sommes-nous la proie d’une indignation vertueuse ou les conditions objectives sont-elles que notre indignation devient nécessité de combats communs et lesquels ?

La nouvelle qui vient du Chili, la collaboration de la police française avec la police chilienne pour mater les manifestations dit ce qu’il en est de leur collusion, comme déjà quand la France expédiait ses tortionnaires de la guerre d’Algérie en Bolivie pour y seconder Klaus Barbie. Il y a au même moment le vote de l’UE contre Cuba accusé de dictature, peut-être est-il temps de se relire Lénine dans Impérialisme stade suprême du capitalisme.

« Si les capitalistes se partagent le monde, ce n’est pas en raison de leur scélératesse particulière, mais parce que le degré de concentration déjà atteint les oblige à s’engager dans cette voie afin de réaliser des bénéfices ».

Voilà qui nous évite d’attribuer au seul Trump « les excès » de ce capitalisme là et bien plutôt de nous dire que Trump n’est que le nom de cette phase du capitalisme qu’il nous fait comprendre.

Ce temps est encore est toujours celui de l’impérialisme, le temps où l’assassinat de ceux qui prétendent garder leurs ressources pour le développement intellectuel, physique de leur population et donc nationalisent les mines de lithium sont renversés par une puissance qui s’attribue tous les droits. Ils sont alors accusés de dictature et poursuivis pour terrorisme. Est-ce toujours pour nous assurer à nous peuples occidentaux le confort auquel nous sommes habitués? ou le racisme que l’on attise chez nous est-il déjà le signe de la peur de basculer nous petits blancs dans ce monde dévasté par les guerres, les famines, le pillage parce que notre confort n’est vraiment plus leur problème. On en revient à l’affirmation : ils sont « contraints » de s’engager dans cette voie-là pas par « scélératesse particulière » mais parce que leur profit en dépend et nous sommes nous aussi sur leur route folle.

Monte en Amérique latine l’idée de l’autopsie d’un coup d’État et quelque chose de l’ordre de la nécessité de la dictature du prolétariat…

Si là-bas en Amérique latine, ils redécouvrent la nécessité de la dictature du prolétariat après avoir pratiqué la transition pacifique et la « démocratie », nous n’en sommes pas là, enfin pas tout à fait vu la déconsidération du politique, mais nous en sommes toujours en tant que communistes à la grande découverte de Kautsky sur « l’opposition foncière » des « méthodes démocratique et dictatoriale.»

Comme disait déjà Fidel Castro quand le PCF a renoncé à la dictature du prolétariat : s’ils peuvent s’en passer tant mieux pour eux.

Le fait est qu’en Bolivie, Evo Morales découvre qu’il devient de plus en plus impossible de s’en passer et fort heureusement la Chine parce qu’elle sort de l’expérience coloniale ne peut l’ignorer « plus jamais ça! », Cuba, Lula lui-même savent que la lutte à mort est là, parce que le capitalisme est ce qu’il est et qu’il ne peut pas être autrement, non pas parce que le capitaliste ne voudrait pas être un philanthrope mais parce que c’est sa nature impérialiste. Et qu’un marxiste ne devrait pas confondre les conditions objectives avec les subjectives, ce n’est pas l’indignation dans ce que l’on peut ressentir face au fascisme qui se développe en Bolivie pas plus que celle éprouvée devant le fait que l’on abêtit des gens en transformant le citoyen-producteur en consommateur prêt à accepter l’esclavage de l’humanité pour le dernier produit à la mode. Ce n’est pas parce que la démocratie est bafouée que l’ont doit s’indigner, du moins pas seulement, mais parce cette démocratie telle qu’elle est permet à cette violence de s’exercer contre eux et contre nous. Leur complicité est de plus en plus manifeste. Un seuil a été franchi : on ne dénonce plus la dictature au Venezuela, on se demande quand enfin ce qui se passe en Bolivie renversera Maduro. Le Parlement européen sans reprendre son souffle adoube les auteurs de coups d’État sanglants et dénonce la dictature communiste de Cuba.

Lénine à propos de Kautsky dit « On croirait en vérité qu’il mâche de la filasse, en rêvant. » »Kautsky comme ses disciples aujourd’hui évite de poser la question « où en est aujourd’hui la démocratie bourgeoise, à quel stade de tyrannie est-elle? »

La dictature du prolétariat n’est pas une fantaisie de bolcheviques arriérés, elle est la nécessité de briser la machine d’État bourgeois, celle que Trump, que la CIA peut activer au Brésil, en Bolivie parce que malgré toutes les réalisations elle demeure active dans l’oligarchie locale, son appareil répressif et même chez certaines couches moyennes. Elle est le fondement de l’ OEA, ils agissent en concertation.

C’est pour cela que nous pensons cette référence vraie ou supposée au black Friday, parce que nous percevons qu’il est tenté d’asseoir l’hégémonie du capital et de l’impérialisme sur la machine répressive de la dictature bourgeoise présentée comme démocratie mais aussi sur la possibilité d’acheter des esclaves à bas prix, eux symboles du retour à la marchandisation totale de l’impérialisme du libre marché, un symbole de l’accumulation de marchandises destructrices des êtres humains et de la planète.

La dictature de la bourgeoisie abolit-elle la démocratie, non c’est le contraire, elle l’exalte mais c’est la démocratie limitée aux maîtres comme dans les sociétés esclavagistes, même pas aux maîtres puisque les femmes en sont exclues et que les adolescents y ont accès par le don de leur corps, au mâle dominant qui les éduque.

Mais le black friday est le témoignage que de l’esclavage et de la démocratie esclavagiste on est passé au capitalisme à savoir la marchandisation, la vente à bas prix des individus comme des marchandises, des peuples entiers puisque la conquête des territoires est devenue une nécessité de l’impérialisme, le petit peuple, la plèbe sont invités à participer à la fête en se disputant les produits, il leur est refusé le droit de coalition en tant que producteurs mais est exalté l’individualisation concurrentielle de la consommation.

Ceux qui tels Kautsky dénoncent la nécessité de la dictature, donc de briser la machine de l’état bourgeois le font le plus souvent comme lui en éliminant la lutte des classes, la violence du capital aurait disparu ce que l’on ne peut croire qu’en imagination. Et ils ne peuvent le faire qu’en niant toutes les expériences historiques du XXème voire même du XIXème siècle pour remonter à l’origine même de la démocratie bourgeoise, la philosophie des Lumières et la bourgeoisie révolutionnaire proclamant les droits de l’homme et du citoyen. C’est particulièrement pernicieux en France où la dictature de la bourgeoisie se présente pour un temps celui de la terreur comme le résultat de l’intervention des masses.

Il a fallu pour cela effectivement déformer l’histoire et transformer la dictature d’une classe en pouvoir personnel d’un individu, aboutir à la notion de totalitarisme et à la confusion Communisme égale nazisme par le biais de Staline égale Hitler. Le pouvoir personnel d’un homme, le dictateur se substituant d’une manière justement dénoncée par Althusser à toute analyse. Mais il faut voir aussi comment par la transmutation d’une classe en un homme la violence révolutionnaire d’une classe devient la domination sans partage d’un homme usurpateur.

La Bolivie nous offre aujourd’hui un cas de figure exemplaire après le Brésil et l’enfermement de Lula par un trucage judiciaire… la forme même de gouvernement, la fiction imposée pour exercer la violence de l’oligarchie locale alliée à l’impérialisme, partie active de cet impérialisme avec l’appareil répressif resté en sommeil, n’est pas l’essence de cette dictature, elle peut se dire républicaine, elle reste une variété de l’État impérialiste, elle exerce la dictature de la bourgeoisie y compris sous des aspects électoraux comme au Brésil, en Bolivie et au Chili. Et le dictateur c’est Morales, c’est lui comme Lula que l’on met en prison, parce que justement ils ont démontré qu’il y avait d’autres solutions y compris démocratiques

Pour Marx les caractéristiques de cette dictature de la bourgeoisie ne sont pas liées à des formes de gouvernement mais bien à la bureaucratie et la militarisation demeurées aux mains de la bourgeoisie nous explique Lénine et il ajoute :

« La dictature est un pouvoir qui s’appuie directement sur la violence et n’est lié par aucune loi.

La dictature révolutionnaire du prolétariat est un pouvoir conquis et maintenu par la violence, que le prolétariat exerce sur la bourgeoisie, pouvoir qui n’est lié par aucune loi. »

Et de ce fait Lénine tire la conséquence en dénonçant la manière dont Kautsky explique qu’il est possible désormais de construire le socialisme
« pacifiquement, donc par la voie démocratique... » !!

Cela ne signifie pas que l’on doive renoncer à l’exercice des lois démocratiques au plan international comme dans le cadre de la domination capitaliste, c’est une lutte de position dirait Gramsci, oui mais la lutte de position n’a de sens que parce que la lutte de mouvement de la terreur bourgeoise selon toujours Gramsci a rendu possible l’implantation jacobine radicale, elle a aboli la féodalité, l’empire a installé sa machinerie étatique et militaire. Mais se pose justement aujourd’hui la question de la transformation révolutionnaire et les expériences diverses, ce qu’elles ont créé, ce qui doit être accompli, et c’est à tout cela que la Bolivie nous invite à réfléchir.

En définissant la dictature comme une domination, en insistant sur le pouvoir personnel d’un individu, « Kautsky, nous dit Lénine, s’est appliqué de toute son énergie à cacher au lecteur le trait dominant de ce concept, savoir : la violence révolutionnaire. C’est là que gît le lièvre. Subterfuges, sophismes, falsifications, Kautsky a besoin de tout cela pour esquiver la révolution violente, pour voiler son reniement, son passage du côté de la politique ouvrière libérale, c’est à dire du côté de la bourgeoisie.

L’« historien » Kautsky fausse l’histoire avec tant de cynisme qu’il « oublie » l’essentiel : le capitalisme prémonopoliste, dont l’apogée se situe précisément entre 1870 et 1880, se distinguait, en raison de ses caractères économiques primordiaux qui furent particulièrement typiques en Angleterre et en Amérique, par le maximum toutes proportions gardées de pacifisme et de libéralisme. L’impérialisme, lui, c’est-à dire le capitalisme de monopole, dont la maturité ne date que du XX° siècle, se distingue, en raison de ses caractères économiques primordiaux, par le minimum de pacifisme et de libéralisme, par le développement maximum et le plus généralisé du militarisme. « Ne pas remarquer » cela, quand on examine jusqu’à quel point la révolution pacifique ou la révolution violente est typique ou probable, c’est tomber au niveau du plus vulgaire laquais de la bourgeoisie. »

Ce que dit Lénine sur Kautsky transformant Marx en vulgaire libéral a pu paraître « dépassé » y compris par l’échec de l’URSS, mais le paradoxe de l’histoire telle que nous la vivons aujourd’hui est que c’est le triomphe sur l’URSS, l’absence de « régulation » imposée par son existence au capitalisme qui a encore aggravé la violence de l’impérialisme et nous a ramené à l’origine même de l’analyse de Lénine sur impérialisme stade suprême du capitalisme. Si l’idée même d’une transition « pacifique » correspond aux aspirations de chacun ne serait-ce que par le caractère apocalyptique du nucléaire, elle est remise en cause par le minimum de pacifisme et le maximum de militarisme en contradiction parfaite avec ce que proclamèrent les pères fondateurs français, anglais ou américains avant de se jeter sur la planète.

C’est-à-dire que l’on ne peut concevoir une stratégie révolutionnaire par rapport à une vision idéale mais bien en s’interrogeant sur l’état réel objectif de la dictature de la bourgeoisie.

Danielle Bleitrach

Interview de Evo Morales par Rafael Correa ‘traduit en français)
e 28 novembre 2019, Evo Morales est interviewé par Rafael Correa, ex président de l’Équateur dont le successeur, Lénin Moreno est passé dans le camp de l’oligarchie et des États -Unis. C’est un pays qui a des traits communs avec la Bolivie en particulier une forte présence indienne. Mais comme le note Corréa, le fait d’être indien n’explique pas tout dans le coup d’État .

https://histoireetsociete.wordpress.com/2019/11/28/interview-de-evo-morales-par-rafael-correa-traduit-en-francais/
 
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