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Xuan
Tous ensemble contre les monopoles et la fascisation !


Le jeu du croquemitaine-repoussoir Le Pen peut-il encore continuer longtemps ou la situation est-elle en train de changer ?


La lutte des classes et la dictature terroriste ouverte du capital

Le gouvernement Macron est l’objet d’une détestation massive, jamais atteinte jusqu’ici par les larbins du capital.

Sa dernière lettre ignore avec mépris les revendications essentielles exprimées par les gilets jaunes : l’augmentation du SMIC et des retraites, « faire payer les gros » , c’est-à-dire les actionnaires du CAC 40 qui ont empoché 57,4 milliards d’euros en 2018.

Le combustible de l’incendie social n’est donc nullement épuisé mais poursuit son accumulation et la bourgeoisie continue de souffler sur les braises, comme l’expliquait un gitan révolté par la punition de Dettinger. Le prétendu dialogue a d’emblée fermé la porte aux sujets qui fâchent et seuls le Figaro et La Croix ont salué le « grand débat national ». Bien que Macron puisse aisément piétiner une opposition parlementaire divisée et impuissante, le consensus est la seule justification de la démocratie bourgeoise. Autrement dit, pour la grande bourgeoisie, sans consensus la démocratie ne se justifie pas. Le durcissement de la répression engagé par Castaner, les consignes d’aller « au contact », de provoquer, gazer, arrêter tout ce qui bouge, l’hystérie contre le boxeur qui a frappé un robocop, les appels au meurtre de Luc Ferry, ceux à la délation de Schiappa montrent que cette démocratie ne pèse pas lourd dans la lutte des classes.


Un recours pour les monopoles

Sur le fond il n’y a pas de différence entre les intérêts de classe que défendent Macron et Le Pen, qui ne défend nullement les « petits » contre les « gros » mais bien le CAC 40 contre le peuple. Devant les micros de Bourdin elle n’a pas caché qu’elle n’augmenterait pas le SMIC, et préconise le même tour de bonneteau que le Medef et Macron : faire passer les cotisations du salaire total dans le net, afin d’épargner les capitalistes.

Dans une vidéo de Michel Onfray un passage fait tiquer dans la minute 10’57 à 11’52, où il rapporte une réflexion d’Attali sur les ressources politiques de la bourgeoisie. Cette petite phrase se trouve ici à 4’30.
« j’irais même plus loin, je crois que je connais c..elle qui viendra après lui » .

On connaît le gout d’Attali pour la provoc et le cynisme mais il n’échappe à personne (et c’est une des raisons pour lesquelles les dirigeants du PCF et de la CGT sont si timorés envers les gilets jaunes) que si l’occasion se présentait, Le Pen serait aujourd’hui plébiscitée.


Changement de pied du Front National

D’un côté Le Pen a renoncé à sortir de l’Europe et de l’euro. C’était une clause rédhibitoire pour une carrière institutionnelle, elle est levée.

De l’autre la critique de sa xénophobie par les médias s’est estompée en raison inverse du cynisme de l’Etat français envers les réfugiés. Sur ce point et contrairement aux revendications du peuple censurées, Macron n’a pas manqué de tendre la perche au RN en insinuant dans sa lettre les quotas d’immigrés :

« En matière d'immigration, une fois nos obligations d'asile remplies, souhaitez-vous que nous puissions nous fixer des objectifs annuels définis par le Parlement ? »


Plutôt les sanctions de Trump que la route de la soie !

Enfin depuis l’élection de Trump la sphère souverainiste a changé de camp. Après avoir régulièrement dénoncé l’Empire, elle soutient l’hégémonisme US. Et sous cet aspect il n’y a pas davantage de souverainisme que de beurre en branche. Le Pen admet que l’Europe n’a pas participé au financement de l’OTAN à hauteur de 2 % et souhaite l’intégration de la Russie à l’OTAN. Une telle alliance ne viserait en aucun cas le terrorisme islamiste comme elle le prétend car le terrorisme en est le fruit véreux et elle le sait, mais elle viserait la Chine contre laquelle les USA ont déclenché une guerre économique. Dans ce conflit les capitalistes français sont très hésitants et ne manquent pas une occasion de bâcher la Chine. Macron n’a pas abandonné l’atlantisme de ses prédécesseurs malgré toutes les couleuvres que les USA leur ont fait avaler.

La dernière condition à remplir serait un retournement du grand capital en faveur de Le Pen. Qu’elle l’attaque directement en paroles ne doit pas faire illusion, Mitterrand l’avait déjà fait, Hollande aussi. Au contraire qu’elle s’en prenne ouvertement aux capitalistes pour se mettre dans l’air du temps, serait un indice supplémentaire de sa promotion, et celle-ci dépend essentiellement de la réponse à donner dans la lutte des classes.


Le fascisme ne vient pas des radicaux

Contrairement aux mensonges des bavards de la bourgeoisie, le fascisme ne vient pas des gilets jaunes radicalisés, comme Drouet frauduleusement accusé par Jean-Michel Apathie d’avoir « voté Le Pen aux deux tours » , et tous ceux qui sont ulcérés par le mépris de classe, les mensonges, les excuses de Tartuffe, l’obstination à défendre l’ultra minorité des exploiteurs, les provocations policières et les blessures infligées impunément y compris à de simples passants ou d’inoffensifs retraités. Leur colère est légitime.

Inversement les médias invitent régulièrement les GJ « libres » polis, bien mis et présentés comme des modérés, dont l’inévitable Benjamin Cauchy proche de Dupont-Aignan ou bien Cédric Guémy, qui critique les radicaux et se propose de « présenter des candidats à des postes éligibles sur toutes les listes de centre et de droite : UDI, LR, Debout la France, Rassemblement national » .


Tous ensemble

Il n’y a donc pas de mur infranchissable entre Macron et Le Pen, à l’image du mur de Trump initié par Bush et pour lequel le sénateur Obama avait voté. Non seulement la grande bourgeoisie peut passer de l’une à l’autre, mais le premier ne saurait en aucun cas constituer un recours contre la seconde. Bien au contraire, c’est la mobilisation prolongée des masses, leur apprentissage dans la lutte actuelle, qui constitue la meilleure assurance contre tout pas en avant dans la fascisation, dans une dictature et un anticommunisme non déguisés.

Notre seul recours ce sont les masses populaires. Il faut avoir confiance dans les masses et non s’en défier. Pour combattre le fascisme il faut se mêler aux masses et non rester sur le trottoir.

Le peuple sait distinguer les communistes et ceux qui se détournent de lui pour ne pas se salir les mains. Et réciproquement le parti communiste des temps d’orage ne peut s’édifier que dans la lutte de classe, même s’il n’est pas reconnu comme une avant-garde et justement pour cela.

Il faut lutter ensemble et non se diviser. La lutte dans les entreprises et la grève politique de masse sont indispensables maintenant. Seule la lutte du plus grand nombre contre le capital peut faire reculer la bourgeoisie.

" La révolution socialiste en Europe ne peut pas être autre chose que l'explosion de la lutte de masse des opprimés et mécontents de toute espèce. Des éléments de la petite bourgeoisie et des ouvriers arriérés y participeront inévitablement - sans cette participation, la lutte de masse n'est pas possible, aucune révolution n'est possible - et, tout aussi inévitablement, ils apporteront au mouvement leurs préjugés, leurs fantaisies réactionnaires, leurs faiblesses et leurs erreurs. Mais, objectivement, ils s'attaqueront au capital, et l'avant-garde consciente de la révolution, le prolétariat avancé, qui exprimera cette vérité objective d'une lutte de masse disparate, discordante, bigarrée, à première vue sans unité, pourra l'unir et l'orienter, conquérir le pouvoir, s'emparer des banques, exproprier les trusts haïs de tous (bien que pour des raisons différentes !) et réaliser d'autres mesures dictatoriales dont l'ensemble aura pour résultat le renversement de la bourgeoisie et la victoire du socialisme, laquelle ne "s'épurera" pas d'emblée, tant s'en faut, des scories petites-bourgeoises. " Lénine

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