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Attention,la bête immonde social démocrate revient !!
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Recyclage d'Insoumis :

Sophia Chikirou devient chroniqueuse de BFMTV, cette chaîne qu’elle accusait de « corruption mentale »

Balance ton post (C8) : Cyril Hanouna recrute Raquel Garrido pour la rentrée
Xuan
Porosité Insoumis FN...étonnant non ?


Quatennens a été élu avec les voix FN :

https://www.lavoixdunord.fr/177015/article/2017-06-12/le-front-national-appelle-voter-pour-l-insoumis-adrien-quatennens

LÉGISLATIVES – 1RE CIRCONSCRIPTION DU NORD Le Front national appelle à voter pour l’Insoumis Adrien Quatennens

Les communistes, on s’y attendait. Les lepénistes, beaucoup moins. Hugo Vandamme et Éric Dillies, candidats malheureux du premier tour, appellent à voter pour l’Insoumis Adrien Quatennens. Les autres recalés sont moins clairs....

Echange de bons procédés puisque Kotarac était parti au FN.
http://www.lyonpremiere.fr/europeennes-andrea-kotarac-quitte-la-france-insoumise-pour-soutenir-le-parti-de-marine-le-pen/

Du coup, Quatennens se trouve propulsé coordinateur de l'agora politique qui doit faire dialoguer les militants, la direction et des experts sur la ligne et la stratégie.
Une assemblée réunira tous les trois mois des groupes d’action locaux, qui disposeront aussi d’une enveloppe annuelle et attribuée de manière participative de 100.000 euros. Enfin, le député du Nord Adrien Quatennens s’est vu confier la coordination des différentes instances afin de fluidifier les relations internes.
Qui a validé cette nomination ?
“C’est mon boulot de faire ça, si on peut s’économiser” des disputes, a assumé Jean-Luc Mélenchon, validant ainsi une nomination qui n'a fait l'objet d'aucun débat.


Edité le 24-06-2019 à 20:17:25 par Xuan


Xuan
Mélenchon tout crashé

JLM a voulu relancer les Insoumis après l'échec électoral et les dissensions internes.

Résultat :
1 - les Insoumis restent un mouvement
2 - Mélenchon continue de décider seul de ses orientations
On en change rien à une équipe qui perd.
Xuan
Danielle Bleitrach relève les difficultés de la France Insoumise et son raisonnement pose lui-aussi la question du centralisme démocratique versus le "mouvement gazeux".
L'échec des Insoumis est l'échec du "mouvement gazeux". Comme la crise économique induit la nécessité du socialisme, l'échec du "mouvement gazeux" induit la nécessité du parti communiste.


La preuve par « le mouvement’ de la nécessité d’un parti communiste…


https://histoireetsociete.wordpress.com/2019/06/09/la-preuve-par-le-mouvement-de-la-necessite-dun-parti-communiste/?fbclid=IwAR1uWFwwFGYQeXw-l7dQsgP-UbHHeUNpq_HThaJOLFoV03wNR6P0DqAnLzU

09JUIN

. Je ne me réjouis nullement vous pouvez le croire des problèmes de la France insoumise, je m’en réjouis d’autant moins que je considère que nous parti communiste sommes loin d’avoir résolu les notres.
C’est seulement d’ailleurs par rapport à la réflexion que nous devons avoir sur le parti communiste, sa stratégie, ses objectifs que cette analyse m’intéresse.
Comme l’écrit le camarade qui m’a envoyé ce texte, « il s’agit de des réalités concrètes et actuelles qui montrent les limites objectives de tout mouvement « gazeux » structuré sur une personnalité ou/et un petit groupe dirigeant et qui militent donc pour une structure partisane fondée à la fois sur le débat démocratique et la discipline dans l’action(centralisme démocratique).
La démocratie à l’intérieur d’un parti doit être une réalité effective, il ne s’agit pas de laisser chacun raconter sa vie, sans avoir le moindre pouvoir sur les décisions, mais bien de construire un espace où l’opinion et l’action des militants ait un sens. ce sens est défini par notre objectif: l’instauration du socialisme, le vrai, un changement de pouvoir, de société. S’entendre sur la finalité est le minimum. Mais aussi sur la nécessité si l’on veut aboutir à favoriser l’intervention populaire, celle de la classe ouvrière et de ses alliés objectifs. Cela définit la démocratie à laquelle nous aspirons et ce n’est pas la démocratie bourgeoise (« cause toujours tu m’interesses » ) qui définit notre organisation, la confiance que nous avons dans nos dirigeants. La liberté, la lutte contre la tyrannie est avec la paix et la justice sociale l’aspiration des communistes, mais tout cela n’est pas donné c’est à construire dans le combat contre l’oppression, l’exploitation.
Malheureusement, depuis le congrès de Martigues, le pCF a lui-même un fonctionnement basé sur la toute puissance d’un groupe de dirigeants qui par censure, diffamation, limite le débat sur le fond pour mieux éviter de faire porter le débat sur nos buts et nos moyens, nous faire agir de scrutin en scrutin, d’opportunisme en opportunisme, nous transformer en un parti comme les autres, une machine à lutte des places.
Mais cette évolution qui nous a mené au bord de la liquidation, ne fait pas moins du PCF le parti dans lesquels les militants sont parmi ceux qui participent le plus à l’élaboration de l’action de leur parti. ce qui s’est passé au dernier congrès, la dernière campagne électorale en témoignent.
ce n’est pas sans inquiétude que j’au vu ce parti substituer à ce changement de ligne, un retour à un débat sur « l’union de la gauche » alors que s’impose la poursuite d’une réflexion sur notre propre rôle. Pas un sectarisme identitaire, non bel et bien nos buts révolutionnaires, le parti utile à l’intervention populaire, alors que celle-ci est de plus en plus coupée des jeux politiciens. Si nous ne menons pas cette réflexion, les faits sont tétus, nul ne le ménera à notre place et la dérive vers la droite et l’extrême-droite s’amplifiera.
Tel qu’il est ce parti affaibli, désorganisé, demeure le moins pire de tous, le plus apte à relever ces défis et je continue à penser que l’avenir de ceux qui veulent un changement de société et de pouvoir n’est ni dans la social démocratie, ni dans des mouvements tels que celui décrit ici, ni dans des groupuscules, mais dans la capacité des adhérents du parti à construire le parti dont nous avons besoin.
Là où il y a une volonté, il y a un chemin.
Il ne s’agit pas de la foi du charbonnier mais de l’expérience y compris celle qui est la mienne depuis vingt ans d’opposante à la ligne d’effacement derrière les soutiens du capital.
Je ne vois pas d’autre issue concrète par rapport à tout ce qui nous menace que de reconstruire ensemble un parti communiste digne de ce nom
(note de danielle Bleitrach)


________________


Des militants LFI déplorent en interne l’absence d’une « instance de décision collective » et « démocratique »

06/06/2019

Dans une note interne que nous avons pu consulter, plusieurs militants et cadres de La France insoumise dénoncent un manque de transparence dans les choix stratégiques et l’absence d’un organe de « décision collective » sur une « base démocratique ».
Après la déconvenue des élections européennes, l’heure est au bilan. Et il n’est pas très positif pour une partie de La France insoumise, comme le traduit une note interne au mouvement révélée par Le Monde et que BFMTV a pu consulter.

Parmi les 42 signataires de ce document titré « Repenser le fonctionnement de La France insoumise » figurent plusieurs candidats aux élections européennes et législatives, mais aussi des grands noms du mouvement comme Charlotte Girard, ancienne coordinatrice de campagne et de programme et ex-porte-parole de Jean-Luc Mélenchon, ou Manon Le Bretton, à la tête de l’école de formation du mouvement.

L’objectif de la note n’est pas selon les signataires d’analyser les « multiples causes » du « fort recul électoral de La France insoumise » aux européennes, par rapport à la présidentielle et aux législatives. Néanmoins, le document traduit en cinq pages le malaise au sein du mouvement créé en 2016 autour de la candidature de Jean-Luc Mélenchon.
Justement, après son score à la présidentielle, les signataires estiment que La France insoumise n’a pas « su maintenir la dynamique » et « s’ancrer fortement et durablement dans la société ».

« Les départs silencieux de celles et ceux qui ne reviennent plus »

Pour preuve, selon eux: un « affaiblissement du réseau militant » et le « départs de plusieurs responsables ». « Au-delà du départ de personnalités connues, le plus inquiétant est l’affaiblissement global du mouvement et les départs silencieux de celles et ceux qui ne reviennent plus car tout simplement ils.elles ne se sentent plus ‘à l’aise’ ou ‘utiles’ dans le mouvement » , déplore la note.
Si les rédacteurs avancent des « causes multiples » , ils évoquent surtout un problème « lié au mode de fonctionnement du mouvement » , et ce « depuis sa création » .

Un manque de transparence dans la prise de décisions stratégiques

En voulant rester « souple » et ne pas faire s’encarter ses membres, La France insoumise n’a aujourd’hui pour eux « aucune véritable instance de décision collective ayant une base démocratique » .

Si les signataires ne nient pas qu’il est possible de s’exprimer au sein du mouvement, ils déplorent que « les décisions stratégiques fondamentales » soit « finalement prises par un petit groupe de personnes » , dont « l’identité » et le « champ d’action » ne soient pas clairement définies.

Une autre critique est adressée aux prises de position publiques du mouvement, qui se traduisent « essentiellement » par la parole du groupe parlementaire. Lequel n’a, pour les détracteurs, « pas reçu de mandat de la part du mouvement pour le faire en son nom » .

« Un tel fonctionnement n’a plus de justification »

La note déplore le fait que les positions des « équipes thématiques » ne soient quant à elles pas « assumées par le mouvement en tant que tel » et ne disposent pas des outils du parti « pour les faire connaître » . De même, la transparence des décisions finales sur les amendements portés par les insoumis est pointée du doigt.
« Un tel fonctionnement n’a plus de justification et n’a pas d’avenir une fois cette phase passée (celle des européennes, NDLR). Et il est dangereux pour l’avenir du mouvement » , jugent les signataires du document.

Trois grandes mesures proposées avant le 23 juin

Ceux-ci proposent donc, avant l’assemblée représentative du mouvement le 23 juin, trois grandes mesures: l’organisation de « véritables débats contradictoires » , la possibilité pour les insoumis de « proposer des textes au vote de l’Assemblée » et que « le principe d’une assemblée constituante du mouvement soit acté pour la rentrée prochaine » .
La fuite de ce document interne intervient dans la lignée de la prise de position de la députée FI Clémentine Autain, qui fustigeait mardi sur BFMTV « le bruit et la fureur » comme méthode politique.
« Je l’ai dit dans les réunions internes, (…) j’ai dit mes critiques et mes inquiétudes, que je ne savais pas comment se décidait la ligne » , avait-elle précisé, ajoutant qu' »au sein de LFI, il y (avait) des militants qui (avaient) la même lecture politique (qu’elle) ».


Edité le 10-06-2019 à 00:16:14 par Xuan


Xuan
Ci-dessous une démission significative des Insoumis.

On voit qu'elle reste dans l'esprit d'une "révolution citoyenne", en analogie avec 1789 mais qui n’est plus d’actualité depuis 230 ans. Ceci n'a pas grand sens, même si on reste dans l'opposition de l'oligarchie et du peuple puisque l'une et l'autre sont composés de citoyens...Ceci peut être dit aussi des GJ et de Chouard. La révolution "citoyenne" n'est pas la réponse à la dictature de la grande bourgeoisie, c’est le peuple qui s’oppose aux monopoles capitalistes et non les citoyens.

Elle soulève la contradiction entre la démarche strictement institutionnelle des Insoumis et la révolte anti-institutionnelle des GJ. C’est parfaitement exact et ça ne s’applique pas seulement aux Insoumis d’ailleurs.

Enfin elle souligne que « Le reproche d’inefficacité se confond finalement avec celui du manque de démocratie » .
Une petite parenthèse pour rappeler ce que la nature et la thermodynamique nous apprennent dans un autre registre :
L’entropie (ou degré de désorganisation ou encore d'imprédictibilité du contenu en information d'un système) correspond à une perte d’énergie : plus cette grandeur est élevée, plus l’énergie est dispersée, homogénéisée et donc moins utilisable.

Je ne crois pas que l’absence de démocratie combinée à la désorganisation relève de la personnalité de Mélenchon. Le système « gazeux » n’est pas son invention. Badiou préconise également un système gazeux.
Les GJ aussi dans un sens, où l'unité relative qui les oppose au grand capital n'a pas débouché sur une unité idéologique et politique mais sur une grande confusion des "citoyens" et un apolitisme revendiqué.

Seulement il n’y a pas de démocratie sans centralisme, comme il n’y a pas de centralisme sans démocratie. Et le rejet du centralisme aboutit à se priver à la fois de démocratie et d’efficacité.
Il y a là une réflexion à mener assez largement, y compris chez les GJ.
Pour faire la révolution, pour briser l’Etat des monopoles et instaurer une société nouvelle, socialiste, il faut un parti révolutionnaire, pas un groupe « gazeux ».


___________________________


Charlotte Girard démissionne de son poste de coordinatrice aux Insoumis


https://www.facebook.com/AvecCharlotteGirard/posts/1096052570592850?hc_location=ufi
Charlotte Girard n'ayant plus de réseaux sociaux, elle m'a demandé de partager cette lettre. Elle s'adresse à tous nos camarades insoumis.es.
Les chemins
Mes cher.e.s camarades,
Je n’ai jamais voulu déranger. J’ai été élevée comme ça. Quand les désaccords sont venus, j’aurais beaucoup donné pour pouvoir partir sur la pointe des pieds. On m’a dit alors que ça n’allait pas être possible. Se rendre à l’évidence : ni vous, ni les journalistes n’auraient laissé faire. Vous, parce que vous auriez voulu comprendre davantage ; les journalistes, parce qu’on ne va tout de même pas laisser passer une telle occasion de montrer les dissensions dans la France insoumise.
Comment faire alors pour dire ce qu’il y a à dire ...et pour partir ? Surtout quand il n’y a pas de lieu permettant de s’adresser aux insoumis.es sans qu’une nuée de caméras et de micros fasse écran entre vous et moi.
J’avais d’abord pensé venir avec d’extravagantes lunettes noires comme maître Gims et lire ce texte à l’Assemblée représentative. Puis j’ai pensé faire lire le texte par mon amie Manon Le Bretton à la même Assemblée. Mais là encore c’était perdu d’avance : mes cheveux m’auraient trahie et puis c’était risquer de déranger davantage les débats à venir dans l’Assemblée. Autant que vous puissiez travailler en pleine connaissance du nouveau contexte et sans surprise.
Alors pourquoi je quitte mes fonctions de coordination du programme et pourquoi j’arrête ma participation à la France insoumise ?
La question de ma mise en retrait n’est plus posée. C’est un fait acquis. Mais être là sans être là, ce n’est une situation confortable pour personne ; ni pour la France insoumise, ni pour moi. Toute la difficulté était de trouver la bonne distance : la distance respectueuse.
Respectueuse vis-à-vis des camarades pleinement engagés et sincères, qui, en particulier, faisaient la campagne des européennes. Ne pas exprimer de divergences sur la ligne comme sur la stratégie au risque d’ajouter encore plus de trouble et de difficulté. Et puis ce n’est pas quand la campagne est lancée qu’on jette le doute, surtout depuis une dernière place. Or ces doutes exprimés lors de la constitution de la liste et de la rédaction chaotique du programme n’ont pas trouvé de cadre où être travaillés et élaborés suffisamment pour qu’il en sorte une perspective claire et partagée ; en l’occurrence une véritable stratégie politique qui oriente à proprement parler la campagne et, au-delà, le mouvement lui-même.
Respectueuse vis-à-vis de moi-même aussi. Ne pas battre les estrades avec des directives au mieux brouillées, au pire contraires à mes préférences et mes raisonnements. Il n’en sortirait rien de bon et rien du niveau de conviction qui avait été celui de la présidentielle. Souvenons-nous de la présidentielle. Des interventions toujours fondées sur l’explication, jamais sur l’invective. Une anticipation précieuse qui avait permis que tout le monde s’approprie les contenus chemin faisant. Parler à l’intelligence. Mes camarades des ateliers des lois et des méthodes d’éducation populaire savent bien de quoi il s’agit.
La campagne est passée. Les camarades sont restés avec leurs questions pendant tout ce temps, quoique certains, dont je suis, ont alerté, à plusieurs reprises, au sujet du fonctionnement – juste le fonctionnement – de la France insoumise. Il avait été dit que des réponses seraient données après les Européennes. C’est ce qui devrait avoir lieu lors et à la suite de l’Assemblée représentative. C’est une bonne chose si ça arrive.
Mais pour ma part, le chemin fléché par la France insoumise s’arrête. J’ai donné tout ce que je pouvais tant que je pensais que l’outil – le mouvement – était conforme au but – la révolution citoyenne. Mais je n’en ai plus la certitude et je n’ai pas la certitude non plus que les efforts qu’il faudrait fournir pour obtenir la refondation interne de l’outil seront au rendez-vous. Que ma défiance ne soit pas un obstacle à l’aspiration au changement et à l’effort de réflexion collective qui aura lieu. De toutes façons il n’y a pas d’autre voie que le collectif. Allons au bout de l’explication.
Ma défiance porte sur l’outil d’abord. La désorganisation que je ne suis pas seule à déplorer produit une telle perte d’énergie que c’en est désespérant. Or les voies pour y remédier demeurent opaques et difficiles à emprunter. Il n’y a pas de mode d’emploi, ni pour utiliser, ni pour réparer. Il est donc aussi usant de faire que de chercher un moyen de faire. Résultat : tant qu’on est d’accord tout va bien. Mais il n’y a pas de moyen de ne pas être d’accord. Or une dynamique politique – surtout révolutionnaire – dépend de la capacité des militants à s’approprier des raisonnements, c’est-à-dire potentiellement à les contester. Cette option est obstruée pour le moment, d’autant plus que dernièrement, on a eu parfois du mal à identifier avec quoi être d’accord ou pas. Le reproche d’inefficacité se confond finalement avec celui du manque de démocratie. J’en prends ma part. Juste après les législatives, je n’ai pas réussi à convaincre que le chantier de l’organisation était nécessaire et urgent.
Après le début de la campagne des Européennes, les Gilets jaunes ont fait irruption. Hors de tout ce que ce mouvement nous a fait découvrir sur la capacité de mobilisation vivace des gens, il nous a dit beaucoup sur notre organisation, en particulier l’écart que nous n’avons pas comblé entre le monde militant institutionnel et les gens. C’est la seconde raison qui me conduit à penser que l’outil, trop tourné vers l’exercice institutionnel du pouvoir, en l’occurrence l’exploitation du seul contre-pouvoir parlementaire que nous avons encore, n’a pas permis de travailler à réduire cet écart. Or la révolution citoyenne dépend essentiellement du succès de la jonction entre ce que le mouvement insoumis produit idéologiquement et le peuple. Sur le fond, on a touché du doigt cette rencontre quand on a réalisé que les revendications étaient les mêmes que celles de l’Avenir en commun. Et pourtant la jonction n’a pas eu lieu.
La forme institutionnalisée de notre mouvement ajoutée à son expression électoraliste ont révélé deux handicaps auxquels il n’était pourtant pas possible d’échapper. Un mouvement même gazeux est un groupement politique régi par la constitution et la loi. Et nous présentions une liste aux élections en cours. Il n’est pas question ici de prétendre que nous n’aurions pas dû. Cet état de fait a permis de réaliser le caractère auto-contradictoire de notre situation.
L’exercice du pouvoir dans le cadre stérilisant de la Ve République – serait-ce un contre-pouvoir aussi énergiquement et brillamment investi par le groupe insoumis à l’Assemblée nationale – produit une défiance immédiate du peuple lorsqu’il prend conscience de ce que précisément ce cadre est hostile. Lorsque la répression atteint un tel niveau de violence, non seulement la démobilisation par l’effroi augmente, mais il n’est plus possible de distinguer un consentement minimal aux règles qui permettent des expressions politiques comme la nôtre et une compromission avec le pouvoir qui menace. Dans ce contexte de grande violence – et il n’est pas possible qu’un projet aussi alternatif que l’Avenir en commun n’y conduise pas par réaction du pouvoir oligarchique –, l’outil FI identifié à la conquête du pouvoir en Ve République ne peut suffire à produire cette jonction incontournable. J’ajoute qu’il ne faut pas confondre cette jonction avec une approbation électorale. Ce qu’il faut rechercher est un niveau de conscience populaire acquise non seulement à ce qu’il existe une oligarchie bien identifiée qui est dangereuse pour soi socialement et écologiquement, mais aussi à l’idée qu’un rôle politique légitime incombe souverainement à soi en tant que peuple. Rien de nouveau ici ; c’est la stratégie de l’ère du peuple.
Mais c’est l’instrument pour produire ce niveau de conscience menant à la révolution citoyenne qui pose problème et qu’il faut résoudre. Une piste a été suggérée, celle des « cercles constituants », ni un parti, ni une association, sans doute encore un mouvement ; à ceci près qu’ils n’ont pas d’objectif électoraliste et qu’ils ne concurrencent donc pas l’outil FI tourné vers la conquête du pouvoir d’État en Ve République. Et s’il s’agissait au fond de distinguer la perspective constituante et la perspective électorale sans pour autant les opposer ?
C’est ce questionnement qui gît sous les demandes de réflexion sur le fonctionnement ; pas une minable demande de reconnaissance individuelle.
Comme il ne m’apparaît pas qu’on ait bien perçu cet enjeu soit en niant avec constance la dimension centrale de l’objection relative au fonctionnement, soit en persévérant dans une ambition de sauvetage à court-terme de l’outil, je préfère me libérer des préoccupations et projections qui m’éloignent de cette recherche.
En attendant, nos chemins se séparent ici pour les raisons que j’ai dites avec la certitude que rien n’a été vain.
La suggestion poétique est de Manon Le Bretton. Voici cet extrait de Caminante no hay camino du poète républicain espagnol Antonio Machado.
Caminante, son tus huellas [Toi qui marches, ce sont tes traces]
el camino y nada más; [qui font le chemin, rien d'autre ;]
caminante, no hay camino, [toi qui marches, il n'existe pas de chemin,]
se hace camino al andar. [le chemin se fait en marchant.]
Al andar se hace camino [En marchant on fait le chemin]
y al volver la vista atrás [et lorsqu'on se retourne]
se ve la senda que nunca [on voit le sentier que jamais]
se ha de volver a pisar. [on n'empruntera à nouveau.]
J’ajouterais le vers qui précède et que Manon ne m’avait pas suggéré :
Nunca perseguí la gloria. [Je n'ai jamais cherché la gloire.]
À vous, camarades de lutte.
Charlotte.
Xuan
petits arrangements entre Insoumis


L’échec des Insoumis montre l’absence de réel soutien populaire, sauf des déçus du PCF qui cherchent une voie plus radicale et se laissent abuser par les sorties tonitruantes du leader.

Ils se tournent aussi vers une formule « gazeuse », par rejet de l’absence de démocratie, qu’ils attribuent au centralisme démocratique.
Mais le groupe de Mélenchon n’est pas plus démocratique ni moins centraliste parce qu’il rejette le centralisme démocratique. Au contraire, un petit système féodal de souverain et de petits seigneurs fait office d’organisation, qui aboutit à des querelles de personnes dès qu’il subit des échecs.

Par ailleurs la ligne « populiste » opposée à l’union des gauches avec la vieille garde socialo, mais nullement fondée sur des principes marxistes léninistes, aboutit à des confusions tout aussi gazeuses avec le souverainisme chauvin et le nationalisme le plus réactionnaire. D’où les sorties de Mélenchon contre la « domination allemande » oubliant l’impérialisme français, et d’autres prises de position à la limite du hors jeu sur le «travailleur détaché, qui vole son pain au travailleur qui se trouve sur place» .

Lire aussi sur RT : La France insoumise a-t-elle un problème avec la démocratie en interne ?

Crise ouverte à La France insoumise

https://actu.orange.fr/politique/crise-ouverte-a-la-france-insoumise-magic-CNT000001ggw4W.html?fbclid=IwAR1DTACqm1Ij4-hQwMPpPrqtnYz8Aa8VXQiRm3JOJ__9m53jU31fYHL6ETM©Panoramic


publié le jeudi 06 juin 2019 à 11h30

Une note interne signée par 42 cadres et militants LFI, que Le Monde s'est procuré, critique le fonctionnement et la stratégie du parti alors que son leader Jean-Luc Mélenchon doit s'exprimer ce jeudi.

Les élections européennes secouent à droite comme à gauche, les Républicains comme La France insoumise. Le parti de Jean-Luc Mélenchon, déjà fragilisé par les attaques de Clémentine Autain, affronte une nouvelle déferlante jeudi matin quelques heures avant que son leader, désormais contesté, prenne la parole lors de l'installation des six députés européens LFI à Bruxelles, bien moins qu'espéré.

Le Monde dévoile un texte long de cinq pages signé par une quarantaine de cadres et militants La France insoumise, parmi lesquels Charlotte Girard, ex-responsable du programme ou Manon Le Bretton, qui dirige l'école de formation.
Son titre veut tout dire : Repenser le fonctionnement de La France insoumise.
Les signataires attaquent vivement les patrons Jean-Luc Mélenchon et Manuel Bompard sans les nommer.
France insoumise : avec le retrait d'une de ses figures, le parti s'enfonce dans la crise par rtl.fr

Après la séquence présidentielle de 2017, le parti n'a pas su "maintenir la dynamique" ni "s'ancrer durablement dans la société" , est-il écrit, soulignant "l'affaiblissement du réseau militant et le départ de plusieurs responsables" mettant en péril les municipales de 2020 dus "en grande partie au mode de fonctionnement du mouvement depuis sa création" .

En effet, "le fonctionnement actuel de LFI combine une certaine horizontalité en termes de fonctionnement, mais une grande verticalité en termes de décisions collectives" , selon les auteurs qui présentent leur note comme "une contribution interne et positive" .
Les rebelles du parti se font ensuite plus précis et plus virulents : "Aucune véritable instance de décision collective ayant une base démocratique n'a été mise en place.
(...) Les décisions stratégiques fondamentales sont finalement prises par un petit groupe de personnes (...) sans qu'ils aient pour autant reçu de véritables délégations de la part du mouvement pour le faire"
.
Ils poursuivent : "Les positions politiques publiques proviennent essentiellement du groupe parlementaire, qui a bien entendu toute légitimité pour prendre des positions, mais qui n'a pas reçu de mandat de la part du mouvement pour le faire en son nom. (...) Si nous n'y prenons garde, notre mouvement finira par tomber dans les excès de ceux qu'on a appelés des 'partis d'élus'."

"Dangereux pour l'avenir"

Les exemples de dysfonctionnements n'ont pas manqué durant la dernière campagne électorale. Les signataires citent : "mot d'ordre de 'référendum anti-Macron', relativisation du rôle des députés européens, procédures d'arbitrage autour des questions animales/agricoles ou bien des droits d'auteur en lien avec le programme et les livrets, annonce d'une 'fédération populaire' à venir". ..
En conséquence, "un tel fonctionnement n'a plus de justification et n'a pas d'avenir (...). Et il est dangereux pour l'avenir du mouvement" .

La note se termine par trois exigences constructives pour la tenue de l'assemblée représentative de La France insoumise le 23 juin à Paris : "Que de véritables débats contradictoires puissent avoir lieu" ; "que les 'insoumis' aient la possibilité de proposer des textes au vote de l'Assemblée" pour "trancher la ligne politique et les contre-pouvoirs internes permettant de la valider" ; "le principe d'une assemblée constituante du mouvement pour la rentrée" .
En attendant peut-être la réaction de Jean-Luc Mélenchon cet après-midi, Manuel Bompard, le dirigeant statutaire de LFI, a affirmé sèchement au Monde : "Cette note ne pose pas de problème. Les propositions vont être prises en compte. Je ne me sens pas visé."


Edité le 07-06-2019 à 16:17:13 par Xuan


Xuan
Melenchon rattrapé par le peloton ... de queue

sur le blog radis rose du Huffington post :
https://www.huffingtonpost.fr/entry/ce-que-cache-vraiment-le-revirement-de-jean-luc-melenchon-vers-lunion-de-la-gauche_fr_5cd53c3be4b0796a95d9a0e5

"La France insoumise est à la peine dans les sondages pour les élections européennes. Jean-Luc Mélenchon a donc adopté une stratégie de "fédération populaire" à gauche, tout en continuant à entretenir le flou et à manquer de courage politique....

Et Brossat de désespérer https://www.europe1.fr/politique/europeennes-ian-brossat-assure-avoir-tendu-la-main-a-jean-luc-melenchon-et-benoit-hamon-jusqua-en-attraper-des-crampes-3898109?fbclid=IwAR2Rxa9tAIMnFkT7DEbvri0oZYvxVN2e-ZMzl882SbMmk7oR_8wu5QeMEVU


Edité le 13-05-2019 à 08:58:26 par Xuan


pzorba75
Bien évidemment que les capitalistes maintiendront l'anticommunisme pour prolonger la durée du système et continuer l'accumulation des profits, ils peuvent compter sur de nombreux alliés, des militaires, des curés et autres imams, popes et rabbins et des fumeuses classes moyennes embrigadées dans la sociale démocratie écologiste.
Compte tenu des positions défendues par les partis communistes qui ont tous abandonné les principes de lutte des classes et de dictature du prolétariat, l'anticommunisme est stérile; aucune organisation se prévalant du marxisme léninisme ou faisant référence à La Commune, à la Révolution d'Octobre et la victoire des communistes chinois n'est en mesure de préparer le renversement des institutions au pouvoir soit par l'action des "masses" soit par les urnes (ça sera une première...). Finalement, en mettant l'anticommunisme en sourdine, les capitalistes peuvent capter quelques militants et quelques suffrages pour conserver la totalité des pouvoirs, sans rien lâcher d'essentiel et en concédant quelques strapontins aux renégats de l'idéologie communiste.
Je ne sens pas vraiment de sursaut communiste en France, les expériences de front populaire et d'union de la gauche ont déconsidéré pour longtemps les militants et dirigeants communistes, sans compter l'échec des pays sous la tutelle de l'URSS tous plongés dans des crises démographiques et sociales, probablement plus profondes que les crises des pays occidentaux.
Tant que le prolétariat américain accepte ce que lui impose le grand capital et que les partis communistes sont inexistants en Amérique, je ne vois pas d'espoir pour relancer des organisations communistes prêtes au renversement des classes dirigeantes actuelles. L'état "policier" américain fait bien le travail, aussi bien sous Trump que sous les présidents démocrates. Jusqu'au jour où ceux d'en bas ne supporteront plus ce que leur imposent ceux d'en haut.
JP. Timbaud avait dit avant d'être fusillé en 1941 à Châteaubriant "Vive le parti communiste allemand". Aujourd'hui, il faudrait hurler "Vive le parti communiste américain" et voir les communistes américains animer une nouvelle révolution, quelque soit la saison.
Xuan
pzorba75 a écrit :

L'anticommunisme est le socle idéologique de l'équipage de Place Publique , renforcé par les scories socialistes pour se présenter en chantre de l'union de la "gauche". Cette stratégie est aujourd'hui complètement dépassée :
1 - le parti communiste français et l'ensemble des partis communistes ont disparu de la scène politique il y aura bientôt 40 ans et ne sont pas à la veille de'y reparaître pour mener une politique basée sur le marxisme léninisme;
2 - [...]


Je ne suis pas sûr que l'anticommunisme soit une stratégie dépassée. C'est la suite inévitable de la fascisation menée par Macron mais cette stratégie n'est pas visible parce qu'aucun parti communiste n'est visible.
Ensuite je suis convaincu que le parti communiste va de nouveau s'imposer, soit par une scission, soit de l'extérieur.
C'est une nécessité historique que la lutte des classe va imposer. Après le chemin peut être escarpé mais forcément il y aura un parti communiste.
 
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