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Xuan
Après les deux motions de censure, balayées dans toutes les combinaisons possibles, et démontrant une fois de plus l'enterrement sans tambour ni trompette du parlementarisme bourgeois, il est probable que les médias d'opposition n'auront plus guère de grain à moudre.
Il reste que l'Etat s'en tire en écartant deux ou trois serviteurs trop zélés, bientôt remplacés par leurs clones.
Circulez y a rien à voir.
Xuan
Voir le détail sur franceinfo

VIOLENCES, AVANTAGES, RÉTROPÉDALAGES... RETOUR SUR UNE SEMAINE DE RÉVÉLATIONS DANS L’AFFAIRE BENALLA

dont cette vidéo http://twitter.com/BFMTV/status/1020238313977008128
Xuan
A propos du benallagate : http://www.facebook.com/benallagate/videos/791826980941476/
Xuan
Les faits d'actualité sont toujours une bonne occasion de rappeler les thèses fondamentales du marxisme-léninisme. D'une part ces thèses sont fondées sur les faits et d'autre part elles se manifestent à travers eux.

D'autre part comme nous vivons dans une société de classe il est nécessaire de mener la lutte sur le front idéologique parce que la bourgeoisie ne s'en prive pas.
Comme les institutions sont en jeu les politiciens et les médias bourgeois font des pieds et des mains pour préserver ces institutions.
DUROC
La république bourgeoise, c'est la dictature de la bourgeoisie.
La démocratie bourgeoise, sous des apparences démocratiques, c'est toujours la dictature de la bouigeoisie.
Toute l'histoire de la république française illustre cette évidence théorique.
Ceux qui s'en rendent compte maintenant sont des mal voyants. J'allais dire aveugles!

Duroc
Xuan
Cet article a suscité plusieurs réactions, je cite des extraits de courriers :


Bonjour

En effet c'est oublié un peu vite l'existence des SAC mis en place par Charles Pasqua ainsi des CDR de triste mémoire dont la mise en place s'est faite après un appel aux français lancé par de Gaulle a l'occasion de sa contre offensive politique après s'être dûment assuré au préalable du soutient de l'armée auprès du putschiste Massue.

Ces officines qui regroupaient toutes les variété d’extrême droite, des anciens de l'OAS, des guerres coloniales, des hommes de mains venu de la pègre et des milieux du grand banditisme, se sont illustrés dans une sorte de guerre civile larvée pendant des années y compris sous Giscard en tabassant les militants de gauches de d’extrême gauche chaque fois que l'occasion s'en trouvait pour assurer le succès des campagnes électorale de la droite mais aussi pour assurer l'ordre dans la cité et empêcher toute autre expression politique que la leur.

A cette époque Marcellin la matraque était ministre de l'intérieur et nul ne s'avisait de lui décerner des brevets de premier policier de France démocratique ni de qualifier la police de police républicaine au service des citoyens. La répression de 68 et des années qui ont suivie en enlevait le goût à toute personne de gauche qui s'y serait hasardé.

Tout cela est le symptôme de l'état de confusion idéologique dans lequel l'exercice du pouvoir par la gauche aidé par les grands médias et les milieux intellectuels gagnés aux thèses libérales ont plongé le pays. IL est temps de reprendre les grands classiques du marxisme léninisme sur la question de l'état et sur son rôle dans la société capitaliste. Je rejoint de ce point de vu entièrement les réserve et mise en garde [...].

A noter tout de même qu'il n'est pas le seul a secouer le cocotier et a s'étonner du concert de bonnes intentions et profession de foie républicaine auxquelles nous assistons depuis quelques jours dans les rangs de la gauche, insoumise y compris! mais justement ! C'est dans de telles circonstances qu'il est possible de clarifier les choses , c'est quand nous assistons au spectacle et que nous entendons chaque protagoniste . Ainsi Didier Eribon mais aussi ce collègue de l'appel des trente neuf contre la nuit sécuritaire qui propose a la suite de sa réaction la lecture d'un texte de Clément Homs ( pour moi un inconnu) qui pose un regard aigu sur le sujet.

Amicallement

G. R.


________________


Bonjour , c'est aussi vite oublier que nous avons même eu des Ministres Madelin et Longuet - anciens membres de l'organisation fasciste -ordre nouveau- ces deux là , ils n'ésitaient pas avec des barres de fer à s'attaquer aux syndicalistes qui manifestaient pour défendre leurs aquits . Dans cette République bourgeoise il n'y a pas d'interdit pour les "hommes de mains du pouvoir" quand il s'agit de le défendre ce pouvoir du capital, mais bien entendu ils ne faut pas qu'ils se fassent prendre sinon ce làche pouvoir les abandonne . Et quand j'entend des gens de gauche dire qu'ils n'ont jamais vu çà ??? Moi j'ai vu ce que la police le 8 février 1962 a été capable de faire neuf morts à Charonne j'y étais ce jour là, le préfet de police, qui quelques années plus tard à été condamné pour ses agissements pendant la guerre de 39/45 .
M. D.


________________


J'en profite pour saluer la mémoire du camarade Jean-Luc Einaudi, ancien rédacteur en chef de l'Humanité Rouge, vainement attaqué en "diffamation" par Maurice Papon pour ses révélations sur le passé de cet individu.
Finimore
Plusieurs choses au sujet de cette « affaire Benalla ».

Comment elle arrive ?
Dans le cadre d’un rassemblement avant la manif syndicale du 1er mai 2018, un militant LFI filme les violences policières désormais systématiques depuis quelques années et notamment depuis les mobilisations contre la loi travail.

Quand ? A quel moment ?
Ce qui est appelé « affaire Benalla » arrive quand le journal Le Monde publie une enquête indiquant que la personne filmé le 1er mai lors des violences policières, est un proche d’Emmanuel Macron.
A ce moment là, nous sommes après l’échec des mobilisations syndicales contre Macron-Philippe, l’échec de la « marée humaine » contre Macron, l’échec des cheminots…
De la ZAD à la manif du 1er mai à Paris (ou le cortège en dehors des syndicats est de plus en plus nombreux) il apparaît des formes de regroupements, de protestations, de luttes, d’expériences qui sont directement confrontées à la violence de l’Etat.
Manifestant gravement blessé à Bure en 2017, des blessés graves à la ZAD de Notre Dame des Landes en 2018, violences policières à Bar le duc le 16 juin 2018… et je ne parle pas des « bavures » en banlieue (Adama Traoré ou de Rémi Fraisse à Sivens en 2014…
La répression policière (CRS, GM ou police) est à la fois inférieure et superieur à la répression de 1948-1968 ou des années 70.
Les flics (robocops) des années 2000 sont beaucoup plus armés et protégés qu’en 1968.
Mais surtout, leurs présence systématique (avec des armes explosives et unique en europe) se fait dans une période particulière.

Dans quel contexte ?
Le contexte des années 40-60-70-80, n’est pas le même que celui de 2018. La crise général du capitalisme s’est aggravé et aussi celui du processus de fascisation de l’Etat.
Une accélération de la répression policière s’est notamment illustré dans les manifs contre la loi travail.
Les grandes centrales syndicales n’ont pas voulus prendre la mesure de ce qui se passait et se sont disqualifiées.
Le contexte c’est celui d’un an de présidence Macron, de sa baisse dans les sondages, de la victoire de la France à la coupe du monde de foot (qui aurait pu apporter un petit sursis au gouvernement).

A qui profite-t-elle ?
Il est un peut tôt pour savoir quel sera la force parlementaire qui profitera de l’affaire.

Qu’occulte-t-elle ?
Se focaliser sur Bénalla et sa bande c’est se tromper de cible, c’est l’arbre qui cache la forêt (certes le gangster Bénala –payer 10 000euros- qui frappe les manifestants est-il plus condamnable que les flics (CRS, GM, police) qui matraquent, gazent, mutilent ?).
J’ai personnellement vu les flics à Bar le duc, gazé et aspergé un membre de l’antenne médicale.
C’est donc sur l’ensemble du problème de la fascisation et de l’Etat policier en France qu’il faut réfléchir.
C’est important de se positionner contre la « énième perspective électoraliste » … « afin de riposter de façon organisée et disciplinée à la violence bourgeoise, et ceci dans la perspective de la révolution prolétarienne. »
Xuan
« L’affaire Benalla » une tradition républicaine





A présent que les vidéos sont en ligne, les médias bourgeois, bien obligés de commenter le comportement du mercenaire d’Etat Benalla, ne tarissent plus sur le passé de l’individu, et d’abominables « manquements » du genre : le chargé de mission « aurait été destinataire d'un document de la préfecture de police qu'il n'était pas autorisé à détenir» .
Puis il apparaît qu’il n’en est pas à son coup d’essai, qu’il usurpait ses fonctions, qu’il n’a pas agressé qu’un seul passant, que Vincent Crase, gendarme réserviste et employé de LaREM est aussi en garde à vue pour « violences en réunion par personne chargée d’une mission de service public » et « usurpation de fonction » le 1er mai, etc.
On remarquera Le Figaro qui cite les faits au conditionnel, se contente d’un « outrepassé son autorisation » pour le susnommé Crase).

Le godillot du Figaro François-Xavier Bournaud s’empresse de dérouler les tuyaux d’incendie :
« …on n’a jamais vu dans l’histoire de la Ve république…c’est du jamais vu et ça explique sans doute la vitesse à laquelle cette affaire a embrasé les médias d’une part, la politique également et puis on verra ensuite la pays. »
[Affaire Benalla : « du jamais vu dans l’histoire de la Ve république »]

Bien embarrassé après l’état de grâce du mondial, après avoir remis l’intéressé à son poste et évidemment tenté d’étouffer le bruit, l’Etat tire l’échelle et se met à l’abri.
Interrogé à de nombreuses reprises sur le sujet depuis mercredi soir, le président n'a pas fait de déclaration claire. À un journaliste qui lui demandait jeudi après-midi lors d'un déplacement en Dordogne si l'exemplarité de la République était entachée par cette affaire, il a répondu: «Non, non, non, non, la République, elle est inaltérable».
[Le Figaro]

C’est précisément tout le sujet.
En réalité, à moins d’être frappé d’amnésie, chacun se souvient des nombreuses affaires qui ont émaillé la Ve république, comme les précédentes, où les barbouzes, hommes de main, spadassins et autres membres de la pègre d’Etat sont sortis de l’ombre. De sorte que le « jamais vu dans l’histoire de la Ve République » ne peut surprendre que de très jeunes enfants.

Dans l’Etat et la Révolution, Lénine rappelle cette définition d’Engels :
"En second lieu vient l'institution d'une force publique qui ne coïncide plus directement avec la population s'organisant elle-même en force armée. Cette force publique particulière est nécessaire, parce qu'une organisation armée autonome de la population est devenue impossible depuis la scission en classes... Cette force publique existe dans chaque Etat; elle ne se compose pas seulement d'hommes armés, mais aussi d'annexes matérielles, de prisons et d'établissements pénitentiaires de toutes sortes, qu'ignorait la société gentilice [clanale]."
Engels développe la notion de ce "pouvoir" qui s'appelle l'Etat, pouvoir issu de la société, mais se plaçant au-dessus d'elle et lui devenant de plus en plus étranger. Ce pouvoir, en quoi consiste-t-il principalement ? En des détachements spéciaux d'hommes armés, disposant de prisons, etc.


Les coups tordus de la racaille d’Etat ne se réduisent pas non plus au vol des deniers publics ou à l’assassinat d’hommes en vue.
Régulièrement les mouvements de masse sont réprimés avec violence par la police et la justice, tandis que les exploiteurs qui ont jeté les ouvriers à la rue pour d’enrichir sont absous.

Nous voici rendus à un point où la violence de classe s’exprime sans retenue du côté de la bourgeoisie, tandis que les masses hésitent entre une violence gratuite et un pacifisme de principe voué tout autant à l’échec.
Nous ne sommes plus dans les « années de plomb », où des groupes anarchisants dits « maoïstes » par exemple pratiquaient une violence groupusculaire qui se revendiquait de la résistance, dans l’espoir vain d’aiguillonner les masses.
Aujourd’hui les black blocks parviennent à mobiliser des cortèges aussi nombreux que ceux syndicaux, voire à se placer en tête. Ceci traduit à la fois la colère de très nombreux jeunes inorganisés et sans objectifs politique clair, mais aussi son reflet : l’absence de perspective révolutionnaire et de parti communiste pour organiser cette colère et la canaliser.

La canaliser non pas en vue d’une énième perspective électoraliste, mais afin de riposter de façon organisée et disciplinée à la violence bourgeoise, et ceci dans la perspective de la révolution prolétarienne.


Edité le 21-07-2018 à 08:15:14 par Xuan


 
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