Finimore |
![]() C'est très paradoxal de la part des trotskistes de faire toute une propagande contre l'internationale (qui selon eux aurait été stalinisé etc..) et critiquer sa disparition. A signaler que le très trotskisant groupe qui publiait "Regroupement Communiste" mettait en avant le thème de la critique de la dissolution de l'internationale pour s'attaquer à Staline. Il y a quelques années le Cercle Henri Barbusse http://cercles.communistes.free.fr/chb/ avait publié une brochure sur le sujet de la dissolution de l'internationale communiste. http://cercles.communistes.free.fr/chb/publi_liste.php Bien qu'ayant des divergences avec le CHB, je partage globalement les analyses de cette brochure dispo et lisible sur son site : Dissolution de l'Internationale Communiste Texte présenté à la journée commémorative du 75ème anniversaire de la Révolution d'Octobre http://cercles.communistes.free.fr/chb/publi/tracts/1992_Dissolution_Internationale.pdf |
Xuan |
![]() Quelques repères historiques : C'est fin septembre 47, peu après l'annonce du plan Marshall et juste après la création de la CIA, que s'est déroulée la conférence de Szklarska-Poreba, où le PCF et le PCI se sont fait sévèrement rappeler à l'ordre, parce qu'ils se fiaient à la possibilité d'une transition légale au socialisme. Deux mois après Thorez avait rencontré Staline à Moscou. Entre temps la grève chez Renault, débutée le 25 avril, s'était étendue aux cheminots et aux fonctionnaires. Le 5 mai Ramadier avait renvoyé les ministres communistes. Le 27 juillet De Gaulle traitait les communistes de "séparatistes" Le 28 octobre Puzzoli est matraqué à mort par la police. La grève prend un tour insurrectionnel. Les manifestations se succèdent après l'assassinat de Vincent Voulant. Jules Moch est nommé à l'intérieur le 22 novembre. Le 24 le MRP Schumann est à la tête du gouvernement Le comité central de grève est dirigé par la PCF et la CGT. Les réservistes sont rappelés. Après le sabotage du Paris-Tourcoing, Jules Moch Moch propose à l’Assemblée nationale d’adopter des textes visant à « défendre la République ». Parmi les mesures envisagées, la suppression du droit de grève dans la police et la dissolution de 11 des 54 compagnies républicaines de sécurité (CRS), parce que celles-ci comportent, dira le ministre, « des éléments douteux », c’est-à-dire des hommes provenant des “milices patriotiques” contrôlées par les communistes et dissoutes. Le même jour les CRS tuent Penel, Chaléat et Justet à la gare de Valence. Bettini est abattu à l'Estaque. La CGT appelle au repli général le 9 décembre. Peu après, c'est la scission FO- CIA. La chronologie n'est pas exhaustive, mais il apparaît que le PCF se tenait sur des positions de lutte de classe et sur la ligne de la "grève politique de masse" préconisée par Thorez dans les années 30, comme prélude à l'insurrection. En tout état de cause la politique d'union avec les socialistes était bien oubliée. Mais il semble que l'action, pour massive et déterminée qu'elle fût, n'était pas en mesure de déborder la répression policière, et qu'elle se déroulait face à une offensive concertée de la bourgeoisie française et de l'impérialisme US. Aux USA l'impérialisme US était dans une position ascendante qui ne pouvait en aucun cas tolérer un parti communiste. Bien que le maccarthysme n'ait été officialisé qu'en 1950, dès 1946, le président Harry Truman avait instauré une commission temporaire, chargée d'écarter les fonctionnaires "subversifs", partisans d'idéologies ou de régimes dits « totalitaires » comme le fascisme, le communisme ou le nazisme. En fait ce sont les communistes qui sont visés. Cinq mois plus tard, l’Executive Order 9835 rend le programme permanent. Dans la même période, le PCC finissait de chasser l'occupant japonais et prenait le pouvoir. Ces exemples montrent que la situation était relativement complexe et qu'on ne peut pas incriminer l'URSS pour le succès ou l'échec de tel ou tel parti. L'échec ou le succès des partis communistes dans tel ou tel pays dépend des conditions extérieures, dont les orientations de l'internationale communiste, mais fondamentalement c'est sa ligne politique qui le détermine. C'est une loi de la dialectique qui veut que les transformations sont dues aux conditions internes et non externes. |
pzorba75 |
DUROC |
pzorba75 |
Xuan |
![]() Dans les années 47 à 50 le PCF avait mené de dures luttes contre la bourgeoisie et l'impérialisme, notamment US. |
DUROC |
![]() duroc Le PCF n'a pas suivi. Il a été un précurseur! |
Xuan |
![]() Mais il est certain que l'adhésion à la IIe internationale n'a pas supprimé tous les courants d'idées au sein du PCF, et dans tous les cas l'unité d'action n'exclut pas des opinions différentes. La social-démocratie s'était une fois de plus glissée dans le mouvement des masses pour le trahir ensuite. Mais je n'incrimine pas la ligne du PCF à l'époque, le renoncement à la ligne marxiste-léniniste a certainement été porté par la victoire du révisionnisme en URSS lors du XXe congrès. Ces conditions comprenaient : 14. Les Partis désireux d'appartenir à l'Internationale Communiste doivent soutenir sans réserves toutes les républiques soviétiques dans leurs luttes avec la contre-révolution . et 16. Toutes les décisions des Congrès de l'Internationale Communiste, de même que celles du Comité Exécutif, sont obligatoires pour tous les Partis affiliés à l'Internationale Communiste. Lorsque l'Internationale a été supprimée, le PCF a continué à appliquer ce principe à l'URSS et au PCUS considéré comme "le parti père". Il a pratiqué le suivisme sans aucun esprit critique et a suivi la ligne de Khrouchtchev sans sourciller. Edité le 26-05-2018 à 15:10:34 par Xuan |
pzorba75 |
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