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Xuan
Le Diplo publie Emmanuel Macron, le candidat des médias. Ce titre ne signifie pas que Macron représenterait des médias, mais que ce sont les médias qui ont fabriqué Macron.

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Emmanuel Macron, fabriqué pour servir
Le candidat des médias



Le succès d’un candidat inconnu du public il y a trois ans ne s’explique pas seulement par la décomposition du système politique français. Inventeur d’une nouvelle manière de promouvoir les vieilles idées sociales-libérales qui ont valu au président François Hollande des records d’impopularité, M. Emmanuel Macron a trouvé dans les médias un solide point d’appui. Son histoire ressemble à un rêve d’éditorialiste.
par Marie Bénilde



Deux semaines avant le premier tour de l’élection présidentielle, en avril, M. Emmanuel Macron, 39 ans, sort avec son épouse d’une librairie du boulevard Saint-Germain ouverte tard le soir. Ils croisent des étudiants occupés à coller des affiches du leader du mouvement En marche !. La conversation s’engage sur l’absence regrettée du candidat au quartier général des « marcheurs » parisiens, et glisse sur l’affiche officielle de la campagne. Mme Brigitte Macron ne l’aime pas. Elle ne ressemble pas à son jeune époux, estime-t-elle. M. Macron en explique la raison : il a été vieilli sur la photo pour mieux suggérer une posture présidentielle.

Comme ce cliché, la candidature de M. Macron n’a-t-elle pas elle-même été façonnée par des mains expertes ? Au-delà de l’ambition, du talent, de la trajectoire de ce pur produit de l’élitisme à la française (1), les fées penchées sur le berceau du prodige n’en révèlent-elles pas davantage sur l’homme que ce qu’il dit lui-même — en particulier celles qui agitent leurs baguettes dans le monde des médias et de la communication ? M. Macron plaît à la presse et à ses dirigeants. Et pour cause : son discours libéral, europhile, atlantiste et moderniste évoque une synthèse des éditoriaux du Monde, de Libération, de L’Obs et de L’Express qu’un acteur de théâtre expérimental aurait entrepris de hurler sur scène…
C’est par l’entremise d’Henry Hermand, l’argentier des think tanks La République des idées et Terra Nova, actionnaire de référence de l’hebdomadaire Le 1 d’Éric Fottorino, que le jeune énarque a rencontré Jacques Attali. « Emmanuel Macron ? C’est moi qui l’ai repéré. C’est même moi qui l’ai inventé (2) » , affirme l’ancien conseiller de François Mitterrand et président du conseil de surveillance du site d’information Slate, qui l’a nommé en 2007 rapporteur adjoint de sa « commission pour la libération de la croissance ». Là, il siège au milieu de dix-sept patrons et anciens patrons, et remplit son carnet d’adresses. M. Pascal Houzelot, fondateur de la chaîne Pink TV, puis acquéreur de la chaîne Numéro 23 et membre du conseil de surveillance du Monde, l’invite à dîner. En 2010, ce personnage influent du Tout-Paris des médias et de la culture introduit le jeune gérant de chez Rothschild auprès des trois personnalités qui viennent de racheter le groupe Le Monde : le banquier d’affaires Matthieu Pigasse, le fondateur de Free Xavier Niel et l’ancien patron d’Yves Saint Laurent Pierre Bergé.

Les affaires du vénérable quotidien ne lui sont pas tout à fait inconnues. Quelques mois auparavant, M. Macron avait conseillé à titre gracieux la Société des rédacteurs du Monde (SRM), en quête d’investisseurs. Alors qu’ils s’apprêtaient à conclure avec le trio, les responsables de la SRM s’aperçoivent que leur ange gardien bénévole soutient en sous-main une proposition concurrente manigancée par M. Alain Minc, ancienne éminence du quotidien vespéral dont la SRM s’était débarrassée à grand-peine deux ans plus tôt.

Le 3 septembre 2010, une scène burlesque se déroule avenue George-V, à Paris : Adrien de Tricornot, vice-président de la SRM, aperçoit par hasard M. Macron qui sort des bureaux de M. Minc avant de s’éclipser précipitamment. Tricornot se lance à sa poursuite dans l’immeuble. « Quand j’arrive sur le palier du dernier étage, raconte-t-il, Macron regarde ses pieds, son portable à l’oreille, et fait comme s’il ne me voyait pas. Et j’entends : “Oui, allô, c’est Emmanuel...” (...) Je me rapproche à quelques centimètres de lui, mais toujours rien… Il continue à “parler” au téléphone. Je lui tends la main et lui dis : “Bonjour Emmanuel. Tu ne nous dis plus bonjour ? Mes collègues t’attendent en bas.” J’ai senti à ce moment l’angoisse en lui. Il avait du mal à respirer. Son cœur battait à deux cents à l’heure (3). »

Nommé secrétaire général adjoint à l’Élysée en mai 2012, l’inspecteur des finances devient la courroie de transmission entre les grandes entreprises et le pouvoir. « Emmanuel Macron est notre relais, notre porte d’entrée auprès du président » , déclare M. Stéphane Richard, président-directeur général d’Orange (4). Sa nomination à Bercy en tant que ministre de l’économie, de l’industrie et du numérique, en août 2014, lui vaut une réputation de chantre de la « destruction créatrice » des emplois au profit de la transformation numérique du monde du travail. « Ce serait une grossière erreur de protéger les entreprises et les jobs existants » , estime-t-il en décembre 2014, alors que les chauffeurs de taxi manifestent contre Uber.

Le ministre séduit ainsi des capitalistes de la nouvelle économie, tel M. Marc Simoncini, le fondateur de Meetic, qui parle de sa rencontre avec lui comme d’une « histoire d’amour le lendemain d’un coup de foudre » . M. Niel, qui lui a fait visiter son École 42 (une école d’informatique), résume le sentiment partagé par de nombreux patrons : « Dans les bons milieux parisiens, il est adoré (…). J’aime bien Emmanuel pour son côté volontariste et libéral » (Society, mai 2016).
En janvier 2017, le coactionnaire du Monde Pierre Bergé annonçait sur Twitter son « soutien sans la moindre restriction à Emmanuel Macron » . Ces sympathies, et le trouble qu’elles suscitent chez les lecteurs, ont incité le quotidien à s’interroger le 10 mars 2017 : « Le Monde roule-t-il pour Macron ? » Non, bien sûr, répondait le médiateur, qui précisait tout de même que les chroniqueurs, eux, étaient « libres de donner leur point de vue » . Et ils ne s’en sont pas privés. Arnaud Leparmentier s’enthousiasme pour cet héritier du blairisme qui propose « la recette raisonnable cuisinée par l’économiste de centre gauche Jean Pisani-Ferry pour redresser l’État social français » . Son collègue Vincent Giret exprime sur les ondes de Radio France son admiration pour « une vision, une explication souvent brillante de la mondialisation » et pour la « cohérence » d’un projet « à la fois libéral et social ».

En couverture de Challenges, en janvier 2017, le jeune ambitieux se détachait avantageusement de ses concurrents sous le titre : « Gauches : le boulevard fait à Macron » . Le soutien inconditionnel de l’hebdomadaire, notamment par les plumes de Maurice Szafran et de Bruno-Roger Petit, a exaspéré même les salariés. Le 16 mars, un communiqué de la société des journalistes appelait à plus de retenue vis-à-vis de l’homme qui, le 13 avril, en pleine campagne électorale, était l’invité vedette du second « sommet des start-up » organisé par le magazine. Le propriétaire du titre, M. Claude Perdriel, voit dans M. Macron un nouveau Pierre Mendès-France.

Les rapports du candidat d’En marche ! avec un autre magnat des télécommunications et des médias, M. Patrick Drahi (SFR, BFM TV, RMC, Libération, L’Express), interrogent. En 2014, lorsqu’il était ministre de l’économie, M. Arnaud Montebourg avait déclenché une enquête fiscale sur cet industriel qui avait domicilié sa résidence en Suisse et ses participations personnelles dans un paradis fiscal (Guernesey).
À son arrivée à Bercy, M. Macron s’est montré plus conciliant. M. Drahi a ainsi pu racheter SFR à Vivendi sans avoir à rapatrier ses avoirs en France, comme l’avait exigé M. Montebourg. Et si, l’année suivante, le ministre n’a pas favorisé l’offre de reprise de Bouygues Telecom par SFR pour 10 milliards d’euros, c’est qu’il savait le dossier explosif : la société dirigée par M. Martin Bouygues, actionnaire de TF1, avait pour conseil la banque Rothschild. M. Didier Casas, directeur général adjoint de Bouygues Telecom, a d’ailleurs rejoint en janvier 2017 l’équipe de campagne du candidat Macron.

« J’arrive tout auréolé d’une réputation qui m’est faite par la presse » , constatait ce dernier en prenant ses fonctions à Bercy (5). Le ministre collait en effet à la vision « moderne » de la politique que s’ingénient à promouvoir nombre d’éditocrates.
Après « La bombe Macron » en septembre 2014, L’Express inaugurait sa nouvelle formule, en mars 2016, avec ce titre : « Macron : “Ce que je veux pour 2017” ». « C’est lui qui incarne le plus l’esprit de réforme en France aujourd’hui, avec modernité » , insistait Christophe Barbier, directeur du magazine. Le même mois, alors que l’intéressé n’avait toujours pas créé son mouvement politique, L’Obs titrait : « La fusée Macron : son plan secret pour 2017 » . Cinq autres « unes » devaient ensuite rappeler aux lecteurs l’actualité du candidat d’En marche !. Le 20 avril 2017, le directeur de la rédaction du magazine, Matthieu Croissandeau, abat son jeu dans un éditorial intitulé « Pourquoi Macron » : « Il a su, mieux que personne dans cette campagne, incarner à la fois un projet, un élan, un espoir de renouvellement et une volonté de rassemblement. »

Un peu plus à droite, Le Point a multiplié les couvertures : « Et pourquoi pas lui ? », « L’homme qui dérange », « Qui a peur des libéraux ? » ou « Ce qu’il a dans la tête ». Même Le Figaro, officiellement champion de M. François Fillon, a laissé passer des commentaires élogieux. « D’avoir un président de la République qui a 39 ans dans un pays comme le nôtre qui a toujours une espèce de prévention vis-à-vis de la jeunesse, se risque le directeur adjoint de la rédaction Yves Thréard sur France 2 (16 avril), ça va changer pas mal de choses. Cela changerait l’image de la France à l’extérieur, qui serait complètement renouvelée. »
Le politiste Thomas Guénolé parle de « matraquage médiatique pour vendre la marque Macron à l’électorat » . Sur la foi des chiffres du cabinet Dentsu Consulting, il constate qu’entre le 1 er avril et le 30 septembre 2016 le candidat d’En marche ! a bénéficié de 42 % des parts de voix dans les médias, alors qu’il n’atteignait que 17 % sur les réseaux sociaux (6). Le 21 février 2017, l’hebdomadaire Marianne a ainsi calculé qu’en quatre mois BFM TV avait retransmis quatre cent vingt-six minutes de discours de M. Macron au cours de ses meetings, contre quatre cent quarante minutes pour ses quatre principaux adversaires réunis.
Faut-il y voir un lien avec la présence de M. Bernard Mourad, ancien dirigeant d’Altice Media Group, l’actionnaire de BFM TV, dans l’équipe de campagne du candidat d’En marche ! ?
Certes, la nouveauté en politique suscite la curiosité et fait vendre. Mais propulser la « fusée Macron » au firmament exigeait un carburant autrement plus efficace que les éloges conjugués de Maurice Szafran et Matthieu Croissandeau. Ce puissant moteur auxiliaire, ce fut la presse people.

En avril 2016, au moment du lancement d’En marche !, Paris Match titre en « une » : « Ensemble sur la route du pouvoir. Brigitte et Emmanuel Macron » , avec les confidences de madame « en exclusivité ». Même si le ministre a dit ensuite « regretter » cette couverture — néanmoins suivie de beaucoup d’autres —, l’histoire de l’ancienne professeure tombée amoureuse de son élève de vingt ans son cadet est une mine pour les gazettes.
Le couple Macron travaille avec Bestimage, une importante agence de photographies de célébrités créée par la cofondatrice du site PurePeople, Mme Michèle Marchand. L’homme politique comprend très vite qu’il a « peu de temps pour accroître sa notoriété » .
Entre octobre 2014 et février 2015, la proportion de Français qui ne le connaissaient pas a chuté de 47 % à 18 %, selon l’IFOP (7). Par sa mise en récit, la presse people véhicule puis conforte l’idée d’un Macron transgressif, différent, décidé à aller jusqu’au bout de son projet, quitte à déplaire. C’est aussi le moment où son épouse arbore sur les clichés des robes de Louis Vuitton, la marque dirigée par son amie Delphine Arnault, fille de M. Bernard Arnault, le patron du groupe de luxe LVMH. En juillet 2016, M. Yannick Bolloré, président-directeur général de Havas et membre du conseil de surveillance de Vivendi, assiste à un meeting parisien de l’idole des magazines.

Au sein du groupe Lagardère — dont le propriétaire, M. Arnaud Lagardère, a décidé le 20 avril de prendre directement les rênes —, M. Macron peut aussi compter sur Le Journal du dimanche, qui, après avoir successivement chéri MM. Manuel Valls et François Fillon, a fini en mars 2016 par changer de champion. Le candidat d’En marche ! a eu le privilège d’imaginer ses cent premiers jours à l’Élysée dans une interview sobrement intitulée « Moi président ». Un prêté pour un rendu ? En 2013, M. Lagardère avait profité des lumières d’un jeune secrétaire général adjoint de l’Élysée pour réussir sa sortie du groupe EADS dans les meilleures conditions — et avec une plus-value de près de 1,8 milliard d’euros (8). Quelques années plus tôt déjà, le banquier d’affaires de Rothschild avait brièvement joué les intermédiaires pour tenter de vendre la branche internationale des magazines du groupe.

Mais l’avantage accordé par la presse à M. Macron tient moins à ce qui se dit qu’à ce qui se tait. Dans le domaine des « affaires » — les 120 000 euros de frais de bouche à Bercy, l’impôt sur la fortune ou l’évaluation de son patrimoine révélés par Le Canard enchaîné —, la clémence à l’endroit d’« E. M. » est d’autant plus éclatante qu’elle contraste avec le pilonnage subi par ses rivaux lorsqu’ils sont pris en faute.

« Posez-vous la question : pourquoi ces heures et ces heures de télévision en direct ? Pourquoi ces couvertures de magazines, pourquoi ces pages et ces pages autour de photographies ou d’histoires assez vides ? » , s’interrogeait le centriste François Bayrou sur BFM TV le 7 septembre 2016, avant son ralliement à M. Macron, qu’il qualifiait alors d’« hologramme ». « Il y a là une tentative qui a déjà été faite plusieurs fois de très grands intérêts financiers et autres qui ne se contentent plus d’avoir le pouvoir économique. » Le ministre Macron, qui, en octobre 2014, estimait que la « maladie de la France » était « celle des intérêts particuliers constitués », aurait presque pu approuver…
Marie Bénilde

Journaliste. Auteure d’On achète bien les cerveaux, Raisons d’agir, Paris, 2007.
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(1) Lire François Denord et Paul Lagneau-Ymonet, « Les vieux habits de l’homme neuf », Le Monde diplomatique, mars 2017.
(2) Anne Fulda, Emmanuel Macron. Un jeune homme si parfait, Plon, Paris, 2017.
(3) Adrien de Tricornot, « Comment Macron m’a séduit puis trahi », Streetpress.com, 10 février 2017.
(4) François-Xavier Bourmaud, Macron. L’invité surprise, L’Archipel, Paris, 2017.
(5) Ibid.
(6) Marianne, Paris, 17 février 2017.
(7) Cité par Anne Fulda, op. cit.
(8) Marianne, 6 avril 2013.
Xuan
Le ROCML relaie cette info :

Edouard Philippe, impliqué dans le pillage de l’uranium du Niger par Areva et dans un conflit d’intérêt


Source: Observatoire du Nucléaire
Edouard Philippe, impliqué dans le pillage de l’uranium du Niger par Areva…
… et dans un conflit d’intérêt en tant que maire du Havre au profit de son ancien employeur Areva




L’Observatoire du nucléaire dénonce la nomination au poste de premier ministre de M. Edouard Philippe qui n’est en rien le personnage "modéré" que la communication macronienne tente de mettre en scène. Bien au contraire, M. Philippe a les mains très sales, ou plutôt… radioactives. En effet, lorsqu’il travaillait pour la multinationale atomique Areva, il a participé à de sombres manœuvres dans les coulisses uranifères de la Françafrique.

En octobre 2007, Edouard Philippe est nommé directeur de la communication et directeur des affaires publiques d’Areva. Son activité principale est alors de s’assurer de la collaboration de parlementaires acquis au lobby de l’atome. Il est ainsi en contact rapprochés avec Marc Vampa, député de l’Eure et président du groupe d’amitié France-Niger à l’Assemblée Nationale (*).

C’est précisément pendant cette période, le 13 janvier 2008, qu’un accord est signé entre Areva et le pouvoir du Niger concernant l’exploitation de l’uranium, accord immédiatement contesté par le Mouvement des Nigériens pour la justice, mouvement touareg en rébellion contre le pouvoir central de Niamey (**).

En effet, les maigres revenus de l’uranium, largement sous payé depuis des décennies par Areva, ne bénéficient en rien à la population, et encore moins aux Touaregs, alors que les mines d’uranium sont situées dans leurs zones traditionnelles de vie.

Il est donc logique de considérer que les manoeuvres en coulisse de M Philippe ne sont pas étrangères aux graves troubles qui ont eu lieu par la suite dans la zone sahélienne (Niger/Mali) et dans le fait que, poussés par la misère, des groupes Touaregs aient fini par s’allier à des mouvements djihadistes.

Mais, surtout, il est légitime de se demander pour qui agit M Philippe lorsqu’il est en charge des affaires publiques, que ce soit auparavant comme maire du Havre et désormais comme premier ministre.

Une première réponse est apportée par le fait que, à peine assis dans le fauteuil de maire du Havre (aimablement offert par son prédécesseur qui a démissionné en cours de mandat !), Edouard Philippe a offert un pont d’or… à son ancien employeur Areva, pour qu’il installe deux usines d’éoliennes off-shore, projet finalement abandonné piteusement en septembre 2016 : il serait intéressant d’enquêter pour voir ce que la sympathie d’Edouard Philippe pour Areva a finalement coûté aux citoyens-contribuables…

On notera d’ailleurs que, de 2007 à 2010, M. Philippe a cumulé sans état d’âme son poste chez Areva et son mandat d’adjoint au maire du Havre mais, aussi, que la Haute autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP) lui a infligé un blâme pour avoir refusé de fournir des informations sur sa déclaration de patrimoine de 2014, pourtant exigées par la loi.

(*) cf Charlie Hebdo, 29 avril 2009
(**) cf AFP, 17 janvier 2008
Xuan
Mélenchon aussi est hostile à cette indépendance. Qu'est-ce que tu espères avec ton "pavé dans la mare"?
Xuan
Je reviens sur Macron avec une intéressante interview des Pinçon-Charlot :

http://www.youtube.com/watch?v=ychwDoh5GIo
Xuan
marquetalia a écrit :

La présence de Ludovic Chaker,diplômé de langue chinoise,parmi les futurs ministres de Macron,permet de mesurer à quel point la bourgeoisie française s est rendu compte de l influence qu a pris la Chine Populaire dans le monde-et que Macron enverra bouler le dalai lama.


ça c'est vite dit.
Xuan
Histoire et société publie un article des Echos sur le gang Macron

Présidentielle : les quinze qui font tourner la machine Macron


10
MAI
GREGOIRE POUSSIELGUE Le 26/04 à 11:51


De gauche à droite : Benjamin Griveaux, Julien Denormandie, Stéphane Séjourné, Ismaël Emélien, Jean-Marie Girier et Jean Pisani-Ferry. – Marc Chaumeil-Divergence (2)/REA (3)/AFP



Le candidat d’En Marche à l’élection présidentielle s’appuie sur une équipe resserrée, issue pour une bonne part de son cabinet à Bercy. C’est une technostructure qui joue avec les manettes du numérique pour mieux saisir les attentes des Français et les diriger, ils sont complétés par de vieux politiciens comme Gérard Collomb qui travaillent les alliances et les ralliements. Le tout étant managé par le grand capital qui a choisi l’alliance transantlantique et qui a tiré bilan de l’épisode Trump. Le plus gros danger de cette équipe est la guerre qu’elle nous prépare contre la Russie, voire la Chine pour maintenir l’hégémonie américaine. Il faut beaucoup de moyens financiers pour avoir monté pareille opération. et il est à peu près assuré qu’ils ont non seulement assuré la présence de leur poulain au second tour mais celui de Marine le Pen, la candidate qu’ils étaient sûrs de battre et qui de ce fait valorisait l’idée européenne et transntlantique. (note de danielle Bleitrach)

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Il faut aller au sixième étage du QG d’Emmanuel Macron pour trouver l’équipe resserrée du candidat (une quinzaine de personnes, en grande majorité des hommes), qui font tourner la machine à côté des élus ralliés comme Richard Ferrand, Renaud Dutreil, Gérard Collomb ou Corinne Lepage. Les membres de cette garde rapprochée apparaissent peu dans la lumière. Emmanuel Macron suscite auprès de ses troupes une admiration certaine. « Il est la principale raison pour laquelle on est là », confirme l’un d’entre eux. La plupart sont jeunes, parfois moins de trente ans. Beaucoup sont aussi des orphelins de Dominique Strauss-Kahn.

Fin 2015, début 2016, quand Emmanuel Macron était encore ministre de l’Economie, les plus proches ont participé aux premières réunions – « tenues nuitamment », précise l’un – visant à mettre sur orbite le mouvement du futur candidat, lancé en avril suivant. A l’époque, il n’était officiellement pas question d’une candidature à la présidentielle. Mais tout le monde y pensait, sans vraiment le dire. « Il était clair qu’on ne faisait pas ça pour témoigner », se souvient un participant. Les anciens de Bercy se retrouvent aujourd’hui au coeur de l’organigramme de campagne, dans le premier cercle d’un homme qui aime les multiplier.

C’est le conseiller stratégie, campagne et mouvement du candidat. Discret, il a connu Emmanuel Macron à la Fondation Jean Jaurès, peu avant la présidentielle de 2012. Ancien membre de l’équipe Strauss-Kahn pour la primaire socialiste de 2006 (il était alors encore étudiant), Ismaël Emelien est au coeur de la démarche du candidat depuis le tout début. Consulter les Français, repérer leurs priorités, leur laisser la parole, faire naître un vrai mouvement politique. S’emparer des nouvelles technologies de traitement de données pour analyser les résultats de la « grande marche » de l’été dernier. « Elle nous a permis d’établir un baromètre des préoccupations des Français, qui est en décalage avec les baromètres habituels », explique-t-il.

Julien Denormandie (36 ans)

Cet ancien directeur adjoint du cabinet d’Emmanuel Macron à Bercy, occupe le poste de secrétaire général adjoint d’En Marche. Il est ingénieur des Eaux et Forêts, titulaire d’un MBA en Economie. Avec Ismaël Emelien, il devait créer une start up avec Emmanuel Macron après son départ de l’Elysée, en avril 2014, mais la nomination de l’intéressé à Bercy, en août de la même année, a changé les plans. Il a rejoint En Marche au début de l’été 2016 pour mettre en place la structure. « Au début on était deux salariés. Avec seulement 10 mois d’existence, on est aujourd’hui plus de 55, avec aussi 400 experts, et 100 référents », explique-t-il.

Stéphane Séjourné (31 ans)

Venu à la politique via la lutte contre le contrat première embauche (CPE) en 2006, est un ancien du cabinet de Jean-Paul Huchon à la région Ile-de-France. Il a été conseiller parlementaire d’Emmanuel Macron à Bercy. « Quand la loi Noé [Nouvelles opportunités économiques, NDLR] a été débranchée, Emmanuel Macron a considéré qu’il fallait créer une nouvelle organisation politique. Une structure qui pourrait porter un projet majoritaire », se souvient-il. Sa mission : collecter, avec le maire de Lyon, Gérard Collomb, les parrainages, mais aussi préparer les législatives et conseiller le candidat dans ses relations avec les élus et les politiques. Il se définit lui-même comme la « cabine téléphonique » d’Emmanuel Macron auprès des élus.

Jean-Marie Girier (32 ans)

Ce diplômé de Sciences politiques et de communication est encore adhérent au PS. Il a été le chef de cabinet du maire de Lyon, Gérard Collomb, pour qui il a créé le pôle des réformateurs au sein du PS. Il a rejoint l’équipe du candidat début 2016. Il apporte, comme il le dit lui-même, une « couleur locale » à l’équipe d’Emmanuel Macron. Pas de compte Twitter ni de présence sur Facebook, contacts rarissimes avec la presse… Jean-Marie Girier est un acteur de l’ombre. Il est pourtant un des grands ordonnateurs de la campagne, le seul à avoir l’expérience d’une présidentielle, après avoir participé à celle de François Hollande en 2012. « Autour d’Emmanuel Macron, beaucoup étaient issus de Bercy. Pour ma part, j’apporte un regard avec l’expérience de nombreuses campagnes électorales », précise-t-il. Jean-Marie Girier a la haute main sur l’agenda stratégique du candidat, proposant, par exemple, d’aller labourer les terres de gauche (Nevers, Clermont-Ferrand, Quimper, le Nord…), en janvier, pendant la primaire du PS.

Benjamin Griveaux (39 ans)

C’est le seul dans la garde rapprochée à avoir eu un mandat électif. Porte-parole, chargé de la riposte, il a rejoint Emmanuel Macron fin 2015 via Ismaël Emelien. Il participait aux premières réunions préparatoires. Diplômé de Sciences Po et d’HEC, ancien strauss-kahnien passé par le cabinet de Marisol Touraine, il a été vice-président du Conseil général de Saône-et-Loire et vice-président de l’agglomération de Châlons-sur-Saône. Il a aussi fait un passage dans le privé à Unibail. Par son biais, on apprend qu’Emmanuel Macron est un grand lecteur de la presse régionale, à laquelle il accorde un entretien à chaque déplacement.

Jean Pisani-Ferry (65 ans)

Il a intégré l’équipe d’Emmanuel Macron en janvier, après avoir conseillé le candidat depuis de nombreux mois. En charge du pôle idées, il coordonne le programme qui a été dévoilé début mars après le cadrage budgétaire. Ancien membre du cabinet de Dominique Strauss-Kahn à Bercy, ancien directeur du « think tank » Bruegel à Bruxelles, commissaire général de France Stratégie jusqu’au mois dernier, il est une recrue de choix pour le candidat.

LIRE AUSSI
Jean Pisani-Ferry, le chef d’orchestre du programme Macron

Sophie Ferracci (40 ans)

Ancienne cheffe de cabinet d’Emmanuel Macron à Bercy, dont elle est par ailleurs une proche, cette juriste et avocate de 40 ans a repris les mêmes fonctions au sein de l’équipe de campagne du candidat. Sa principale fonction est d’organiser les – nombreux – déplacements du candidat.

Sylvain Fort (45 ans)

Normalien, agrégé de lettres classiques et docteur ès lettres, il est arrivé juste après la démission d’Emmanuel Macron, le 30 août. Directeur de la publication du site forumopéra, il est passé par BNP Paribas et l’agence DGM de Michel Calzaroni avant de monter sa propre agence de communication. Conseiller à la communication du candidat, il relève trois challenges : « faire comprendre le logiciel Macron, qui n’est pas comme les autres, faire face à un afflux de curiosités, parfois irrationnelles, ne pas sortir l’artillerie lourde dans un contexte politique déjà violent ».

Sibeth Ndiaye (37 ans)

Elle est en charge de la communication et de la presse. Titulaire d’un DESS en économie de la santé, elle est passée par la case du syndicalisme étudiant. De tendance strauss-kahnienne, elle est au PS depuis 2002 où elle a été secrétaire nationale en charge de la petite enfance. Ancienne des cabinets d’Arnaud Montebourg et d’Emmanuel Macron à Bercy, elle a aussi dirigé le service de presse de Claude Bartolone au département de Sein-Saint-Denis.

Quentin Lafay (27 ans)

Diplômé de Sciences Po et passé par l’Ecole normale supérieure (ENS), il a fait partie du cabinet de Marisol Touraine avant de rejoindre celui d’Emmanuel Macron à Bercy. Il participe à la coordination du programme avec Jean Pisani-Ferry et contribue aux discours, exercice compliqué. « Pour les discours importants, c’est lui qui tient la plume. Il y a beaucoup d’allers et retours avant la version finale », commente-t-il.

Ludovic Chaker (37 ans)

Diplômé des Langues O en chinois, du Celsa et de Sciences Po (où il a aussi travaillé avec l’ancien directeur Richard Descoings), il est chargé de la direction des opérations. Il a lui aussi fait partie des tout débuts d’En Marche après avoir tenté de se faire élire député en 2012. Il est chargé notamment de l’organisation des meetings.

Grégoire Potton (28 ans)

Il est diplômé en droit international et en économie. Il a fait ses premières armes en politique aux côtés du secrétaire d’Etat Thierry Mandon, dont il a été le chef de cabinet . Au sein d’En Marche, il chapeaute les ressources humaines, le juridique, les finances et la logistique.

Parmi les autres proches, il faut aussi citer Mounir Madjoubi , (32 ans) ancien président du Conseil national du numérique, David Amiel (24 ans), qui coordonne le programme avec Jean Pisani-Ferry, Valérie Lelonge , l’assistante personnelle d’Emmanuel Macron à Bercy, qui l’a suivi à En Marche.

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