Mais jusqu\'ici c\'est l\'alternance gauche-droite qui n\'a plus l\'effet escompté et qui apporte au grand capital plus d\'inconvénients que d\'avantages, avec les va et vient à l\'assemblée , motions de censures, amendements et tout le tremblement.
Gattaz critiquait il y a un an ces [i]zigs[/i] et ces [i]zags[/i].
Evidemment c\'est un handicap dans la course à la déréglementation. Et la fin des chasses gardées occidentales agit comme un fouet sur les capitalistes.
La concurrence, le retard accumulé dans les investissements, tout cela impose de passer outre les formes établies, voire les lois et les institutions, et de trouver une autre sorte de dictature démocratique du capital.
Toute la difficulté consiste à faire passer ce pas supplémentaire dans la fascisation comme une forme de progrès, de "révolution", de "courant d\'air frais", une expression du [i]dégagisme[/i], du nettoyage des vieux partis corrompus, politiciens, etc. tout en dissimulant qu\'à l\'évidence l\'osmose du grand capital et de ses représentants est plus intriquée que jamais, et que [url=http://speech.konbini.com/news/gouvernement-revient-points-cles-loi-moralisation/]les bonnes habitudes seront préservées[/url].
Des incohérences apparentes opposent des candidats "majorité présidentielle" face à des candidats "République En Marche". L\'objectif ici est clairement de monopoliser le débat et de laisser les électeurs trancher entre le gouvernement et ses larbins.
Ceci ne supprime pas l\'opposition, celle du FN et des insoumis, mais c\'est une opposition pas une alternance. Les capitalistes savent que ni Le Pen ni Mélenchon ne représentent un danger et qu\'il est aisé de les discréditer le moment voulu.');"> Bien entendu, à long terme cette stratégie peut échouer.
Mais jusqu'ici c'est l'alternance gauche-droite qui n'a plus l'effet escompté et qui apporte au grand capital plus d'inconvénients que d'avantages, avec les va et vient à l'assemblée , motions de censures, amendements et tout le tremblement.
Gattaz critiquait il y a un an ces zigs et ces zags .
Evidemment c'est un handicap dans la course à la déréglementation. Et la fin des chasses gardées occidentales agit comme un fouet sur les capitalistes.
La concurrence, le retard accumulé dans les investissements, tout cela impose de passer outre les formes établies, voire les lois et les institutions, et de trouver une autre sorte de dictature démocratique du capital.
Toute la difficulté consiste à faire passer ce pas supplémentaire dans la fascisation comme une forme de progrès, de "révolution", de "courant d'air frais", une expression du dégagisme , du nettoyage des vieux partis corrompus, politiciens, etc. tout en dissimulant qu'à l'évidence l'osmose du grand capital et de ses représentants est plus intriquée que jamais, et que les bonnes habitudes seront préservées.
Des incohérences apparentes opposent des candidats "majorité présidentielle" face à des candidats "République En Marche". L'objectif ici est clairement de monopoliser le débat et de laisser les électeurs trancher entre le gouvernement et ses larbins.
Ceci ne supprime pas l'opposition, celle du FN et des insoumis, mais c'est une opposition pas une alternance. Les capitalistes savent que ni Le Pen ni Mélenchon ne représentent un danger et qu'il est aisé de les discréditer le moment voulu.
Edité le 16-06-2017 à 21:02:00 par Xuan
DUROC |
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Xuan |
![]() On peut ajouter que se joue à la faveur de cette élection la mise en place d'un parti unique et la fin de l'alternance. L'abstention record et majoritaire aux législatives montre que la farce électorale n'abuse plus guère de monde, ce qui inquiète beaucoup les commentateurs politiques. Ce qui met en relief une grave contradiction entre la colère grandissante des masses et l'absence de parti communiste. Il est certain que cette révolte jouera un rôle essentiel dans la reconstruction du parti révolutionnaire. Notre tâche est de résoudre cette contradiction. 15 juin 2017 LES ELECTIONS DANS LA REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE BOURGEOISE Article de notre site ICI Quand ils glissent leur bulletin dans l’urne, les électeurs s’imaginent qu’ils font un libre choix et que ce libre choix entre des candidats, des partis et des programmes est une chance que leur donne la démocratie. Ils acceptent en échange la règle républicaine qui oblige « les minoritaires » à s’incliner devant le « verdict des urnes » et à accepter d’être dirigés par la « majorité » jusqu’aux élections suivantes. Certes, le suffrage universel est un droit démocratique fondamental, une conquête historique du peuple face à la monarchie, à l’autocratie et aux diverses formes de dictatures terroristes de la bourgeoisie comme le fascisme. L’expérience de l’exercice de ce droit nous conduit cependant à poser des questions : le choix de l’électeur est-il vraiment libre ? Dans la république démocratique bourgeoise, cette liberté n’est-elle pas qu’apparente ? Le choix n’est-il pas influencé (pour ne pas dire dicté ![]() Ces questions ne sont pas nouvelles. Les dirigeants et penseurs révolutionnaires comme Marx, Engels et Lénine y ont été confrontés. Dans son œuvre L’ETAT ET LA REVOLUTION, Lénine expose la théorie issue de leur expérience. Voilà quelques passages : La toute puissance de la « richesse » est plus sûre en république bourgeoise, parce qu’elle ne dépend pas des défauts de l’enveloppe politique du capitalisme. La république démocratique est la meilleure forme politique possible du capitalisme. Aussi bien le capital, après s’en être emparé (…) asseoit son pouvoir si solidement, si sûrement, que celui-ci ne peut être ébranlé par aucun changement de personnes, d’institutions ou de partis dans la république démocratique bourgeoise. Cette simple citation contient le noyau de la critique du marxisme-léninisme sur les élections dans la république démocratique bourgeoise. En direction des opportunistes qui attribuent au parlementarisme bourgeois des vertus qu’il n’a pas, Lénine poursuit : Il faut noter qu’Engels est tout à fait catégorique lorsqu’il qualifie le suffrage universel comme instrument de la bourgeoisie. Le suffrage universel, dit-il, tenant manifestement compte de la longue expérience de la social-démocratie allemande, est… L’indice qui permet de mesurer la maturité de la classe ouvrière. Il ne peut être rien de plus, il ne sera jamais rien de plus. » A l’adresse de ceux qui attribuent d’autres vertus à la république démocratique bourgeoise, Lénine poursuit : Les démocrates petits-bourgeois tels que nos socialistes révolutionnaires et nos menchéviks, de même que leurs frères jumeaux, tous les social-chauvins et opportunistes d’Europe occidentale, attendent précisément quelque chose « de plus » du suffrage universel. Ils partagent eux-mêmes et inculquent au peuple cette idée fausse que le suffrage universel, « dans l’Etat actuel », est capable de traduire réellement la volonté de la majorité des travailleurs et d’en assurer l’accomplissement. Voilà pour la théorie. Certains opportunistes rétorqueront que la référence à la théorie, c’est du dogmatisme, qu’il faut partir de la réalité, du niveau de conscience politique actuel des masses, qu’il ne faut pas heurter des éléments « avancés » du mouvement revendicatif qui croient pouvoir utiliser leur bulletin de vote pour résister à l’offensive anti-ouvrière de la bourgeoisie, ou faire barrage au fascisme… Les marxistes-léninistes, en aucun cas ne se contentent de réciter la théorie et partent toujours de la situation concrète dans leur analyse de la situation politique. Ils articulent les deux. Ils affirment que l’analyse concrète de la situation concrète doit être éclairée par la théorie, sous peine de sombrer dans l’observation externe des phénomènes et dans leur critique empirique. C’est dans cette logique matérialiste dialectique qu’ils analysent le processus politique actuel, afin d’en tirer la ligne à suivre pour instruire le prolétariat. Ce qui suit vise à expliquer, aux ouvriers combatifs dans les luttes de classe mais non encore parvenus à une conscience claire de la nécessité de la révolution et du parti du prolétariat, comment il faut comprendre la dernière période électorale, de la démission de Macron du gouvernement Valls Hollande jusqu’à son élection comme président de la république, et son achèvement par l’élection législative de Juin. Il vise à convaincre que tout ce processus a été pensé, planifié et réalisé par les centres dirigeants de la bourgeoisie et que les électeurs ont été manipulés de A à Z pour arriver au résultat final. Le point de départ de l’opération Macron a été le constat, par les milieux politiques dirigeants que le gouvernement Hollande était cuit et que la traditionnelle alternance droite gauche organisée autour de l’alternance PS-UMP (rebaptisée au passage LR) était discréditée, impossible d’être proposée encore une fois aux électeurs. Il fallait lui trouver un substitut en apparence encore inédit, mais garantissant la continuité de la politique libérale bourgeoise pratiquée par le gouvernement Valls Hollande. Il fallait trouver quelque chose de « nouveau » à la place, sous peine de donner lieu à un scénario difficile à gérer par les monopoles capitalistes (Mélenchon ou Marine Le Pen) . Ce « nouveau », ce fut Macron et le mouvement « en marche ». On aurait tort de croire que Macron a démissionné du gouvernement Valls et s’est lancé seul, pour l’amour de la France, dans l’aventure des élections présidentielles. Au départ seul, en apparence, et ne s’appuyant sur aucun parti, il n’avait en théorie aucune chance. MAIS… Nous en venons au centre de nos questions : Comment, dans la république démocratique bourgeoise, en cachette de l’opinion publique, se fabrique, se lance et se vend avec succès un « nouveau produit » politique, dans une situation « nouvelle » (le rejet des deux principaux partis de « l’alternance républicaine) capable d’assurer la continuité de la politique des monopoles capitalistes ? La vérité cachée, c’est que les représentants du patronat et du CAC 40, les dirigeants des banques et des monopoles industriels et commerciaux, les médias, des délégués des partis « de gouvernements » sont organisés dans des « think tank» ( boîte à idées ) et que c’est dans ces organismes que se définissent les politiques économiques et sociales intérieures et extérieures à mener, pour faire prospérer les « intérêts de la France », c’est-à dire les intérêts des groupes monopolistes français en France et dans le monde. Ainsi, c’est l’Institut Montaigne qui a tracé la feuille de route du processus politique qui a lancé, en accord avec François Hollande, la fondation du mouvement En Marche le 6 avril 2016, la démission de Macron en août 2016, l’éclatement du PS et de LR par la tragi-comédie des primaires de la droite et du PS. Sponsorisé financièrement par tous les milieux de la bourgeoisie libérale relayés par une campagne médiatique sans précédent, Macron ne pouvait pas perdre. Il devait être élu président de la république. Il l’a été. Des preuves de ce scénario planifié ? C’est Médiapart qui les a éventées. L’express du 7 avril publie : En Marche n’est peut-être ni de droite ni de gauche, mais il est très proche de l’idéologie libérale de l’Institut Montaigne, lui-même parfaitement compatible avec les idées du MEDEF. Découvert par Médiapart, le lien était à chercher dans les mentions légales du titre du mouvement. Elles ont été modifiées depuis la publication de l’article, mais Médiapart en a conservé une capture d’écran. Celles-ci faisaient apparaître le nom du directeur de publication du site, Véronique Bolhuis, et son éditeur, En Marche, association loi 1901 domiciliée 33 rue Danton 94270 Kremlin Bicêtre. Véronique Bolhuis est la compagne de Laurent Bigorgne, le directeur de l’Institut Montaigne. Et l’adresse de l’association est le domicile privé du couple… Laurent Bigorgne faisait partie en 2015 de la dizaine de Français invités à participer au très restreint groupe de Bilderberg, qui passe pour être une version top de Davos. De son côté, le président du MEDEF, Pierre Gattaz, a déclaré sur France Inter « bien aimer l’initiative de Macron qu’il juge « rafraîchissante ». L’Institut Montaigne n’est pas le seul forum existant. Citons encore l’Institut ASPEN, l’IFRI, la Fondation pour l’innovation politique (FONDAPOL)1, En Temps Réel, la République des idées. On y retrouve les grands chefs d’entreprise, des économistes, des dirigeants de médias, des dirigeants politiques. C’est dans ces cercles que sont élaborés les lignes et les programmes économiques, politiques et sociaux que les gouvernements auront pour mission d’appliquer.1 Non, Macron n’est pas l’ange descendu du ciel qu’on présente au bon peuple. C’est tout simplement l’agent du capital créé de toutes pièces pour remplacer le PS et LR devenus inutilisables. Cela, dans le secret des cercles politiques restreints. Elu président comme prévu, Macron doit maintenant gouverner dans le cadre des institutions de la Vème République. Après son élection, Il a constitué un conseil des ministres au-dessus des structures des anciens partis de gouvernement. A côté d’adhérents d’En Marche, on y retrouve pourtant des socialistes, des LR, des centristes, des Verts, et des « novices » de la société civile (pour le décor novateur). Bref, une nébuleuse dont le point commun est la mise en œuvre accélérée des mesures libérales anti-ouvrières et antipopulaires. Mais pour clore le processus électoral, il doit encore franchir l’étape des élections législatives. Les candidats d’En Marche auront-ils la majorité des députés à l’Assemblée Nationale ? Rien n’est moins sûr. Contredit sur sa gauche par Les Insoumis, quelques PCF et quelques socialistes « canal historique », sur sa droite par le Front National et une partie des Républicains, il semble cependant assuré, en plus des élus En Marche, d’un large soutien de la gauche libérale, du centre et de la droite modérée. Il fera passer au coup par coup sa politique de cadeaux financiers au capital et de régression sociale aux forces du travail, soit par une majorité au parlement, soit par ordonnances. Voilà le scénario écrit dans les règles de la République démocratique bourgeoise pour les cinq ans à venir. Et ainsi de suite… Sauf si… Les seules forces capables de perturber les mécanismes du système électoral bourgeois, ce sont les luttes de classe extra-parlementaires, à condition qu’elles ne soient pas dévoyées de leurs buts dans l’ornière réformiste ou dans l’anarcho-syndicalisme. La Parti « communiste » (PCF) porte une grande responsabilité dans l’illusion que le prolétariat pourrait réaliser ses objectifs par la voie pacifique électorale. Ce parti a abandonné sa mission historique. C’est pourquoi la classe ouvrière (et le prolétariat en général) doit reconstruire son indépendance politique au travers d’un parti révolutionnaire dans le but de renverser le système capitaliste, en commençant par le prise du pouvoir politique par la révolution. L’accentuation des attaques contre les classes travailleuses exploitées et en premier lieu de la classe ouvrière va conduire à des manifestations de plus en plus dures de la lutte des classes. Dans cette perspective, les communistes seront dans et à la tête des luttes ouvrières au travers de leur syndicat. Mais ils diffuseront en même temps, ouvertement la perspective politique révolutionnaire du renversement du système capitaliste, sans concession à l’égard des illusions encore présentes dans la tête des travailleurs : Les communistes ne s’abaissent pas à dissimuler leurs opinions et leurs projets. Ils proclament ouvertement que leurs buts ne peuvent être atteints que par le renversement violent de tout l’ordre social passé. Karl Marx, LE MANIFESTE DU PARTI COMMUNISTE. 1 Les lecteurs qui veulent en savoir plus sur les « Think tank » et leur pouvoir occulte peuvent rechercher sur internet « Le rôle des think tank en France. » Edité le 15-06-2017 à 23:27:04 par Xuan |
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![]() Quelques enseignements des présidentielles 2017 La bourgeoisie monopoliste ne désigne qu’un seul candidat. Gattaz et le medef avaient défini il y a un an Macron comme candidat des grands monopoles, afin de mettre fin aux « zigs » et aux « zags » parlementaires, c’est-à-dire aux atermoiements dans la mise en œuvre des mesures antisociales. Le Pen, qui défendait réellement une ligne fasciste pour l’union du capital et du travail, ne correspondait pas à ces objectifs. Elle ne permettait pas réellement de réaliser l’Union Sacrée autour du capital et contrariait les objectifs des monopoles capitalistes en Europe. Plusieurs d’entre nous avaient identifié cette stratégie depuis longtemps et démasqué le croquemitaine fasciste destiné à abuser les masses, ou les intimider pour rallier un soutien « républicain » au candidat de la bourgeoisie, et le plébisciter. Pour cette raison nous avons appelé à une "abstention révolutionnaire" ou à un vote rouge avec un bulletin marqué de la faucille et du marteau et du mot d'ordre "je vote communiste !" Malgré les errements du pcf et de certains groupes comme les cercles communistes, appelant encore une fois à voter pour le candidat des monopoles pour faire prétendument « barrage au fascisme » , la fraction la plus consciente de la classe ouvrière et du peuple n’a pas accordé aveuglément son soutien à Macron et l’a dénoncé publiquement ; 26 % - plus d’un quart des électeurs - se sont abstenus et 8 % ont déposé un bulletin blanc ou nul, signifiant leur rejet des deux politiciens. Enfin les électeurs de Macron ne sont pas tous des supporters inconditionnels. Un nombre indéterminé d'entre eux a voté par défaut pour "faire barrage au fascisme" , mais en sachant que Macron était un ennemi du peuple. Le plébiscite dont il a bénéficié est donc très relatif et l'Union Sacrée qu'il a pu réaliser de façon artificielle entre les anciens partis bourgeois ne représente pas la majorité des masses, mais certaines catégories des classes intermédiaires. Macron ne représente pas la continuité comme l’a prétendu Le Pen, mais un saut qualitatif dans l’exploitation, l’oppression et la fascisation. Son objectif annoncé est l’Union Sacrée pour « réconcilier nos classes sociales » , qu’il a initiée par la mise au pas des partis gauche –droite. Les résidus de ces partis se demandent à quelle sauce ils seront mangés et s’apprêtent à rentrer dans le rang ou à disparaître. Mais avant tout il s’agit de la mise au pas de la société. Macron dispose ainsi de la quasi-totalité de la presse, du Monde au Figaro, et des chaines privées et publiques. Cette Union Sacrée a été anticipée par une surenchère chauvine de drapeaux tricolores et de Marseillaises chez la quasi-totalité des candidats, y compris dans une « gauche radicale » de français « insoumis », mais farouchement hostile au drapeau rouge et à l’Internationale, censurés par Mélenchon le 18 mars, insultant la Commune de Paris et ses martyrs en arborant le drapeau des versaillais. Macron a pour feuille de route sur le terrain national la mise au pas ou la destruction de la CGT, la division par deux des salaires, une privatisation généralisée, la destruction de la protection sociale, l’asservissement financier des communautés locales, et un grand nombre de nombre de réformes anti sociales destinées à accroître les profits capitalistes par tous les moyens. D’ores et déjà le peuple s’apprête à un durcissement de la lutte de classe contre un président détesté avant même son élection, tandis que lui-même a prévenu qu’il gouvernerait par ordonnance, c’est-à-dire qu’il ne veut rien négocier mais compte bien utiliser la force et les institutions de l’Etat pour la classe capitaliste. Sur le terrain international il entend poursuivre ligne atlantiste et belliciste, promettant même d’agresser la Syrie sans l’accord de l’ONU, l’oppression des pays pauvres d’Europe, la dispute avec l’Allemagne pour le leadership de l’Europe, et la guerre économique avec la Chine socialiste et les pays émergents. Dans le monde multipolaire qui a vu le jour en 2016, cette politique ne peut que générer des tensions et accroître le risque d’un conflit de grande ampleur, mais elle est vouée à l’échec au même titre que les rodomontades de Trump. Lors du débat du second tour le mercredi 3 mai, Le Pen s’est positionnée d’emblée non comme future présidente mais comme chef de l’opposition, qu’elle prétend diriger en s’appuyant sur le score du second tour. Le FN entend prendre la tête des « patriotes » c’est-à-dire de la nébuleuse souverainiste qui va des rouge-bruns à la vieille réaction, de Dupont-Aignan à Asselineau, et jusqu’à une partie de la gauche radicale, en utilisant le chauvinisme, les confusions actuelles au sein des progressistes sur la lutte anti impérialiste, sur la nature de l’Europe et la place de l’impérialisme français. Bien que la classe ouvrière ait été au centre des débats électoraux, à travers la paupérisation désormais visible et la lutte contre la loi travail, l’absence d’un authentique parti communiste a été utilisée par le FN pour afficher une caricature de communisme, abuser le peuple, mais aussi pour museler toute forme d’expression réellement communiste ainsi que la lutte de classe. Il est à noter que Marine Le Pen a classé la CGT dans « l’oligarchie », la désignant ainsi comme cible à ses nervis. Elle a aussi annoncé sa volonté de créer plusieurs « syndicats libres », c’est-à-dire des syndicats d’entreprise sur le modèle de la CFT, soudoyés par le patronat pour faire la chasse aux grévistes, agresser et terroriser les syndicalistes. La sortie de l’Europe dans le cadre maintenu du capitalisme a subi un revers lors du débat Macron-LePen. Il est apparu que les thèses développées par des économistes « atterrés » comme Sapir et Lordon, thèses reprises simultanément pas l’ensemble des souverainistes dont Mélenchon, ne résistent pas à la critique. De fait elles étaient censées réaliser en « externe » par la dévaluation la baisse des salaires prévue en « interne » par Macron, pénalisant les capitalistes eux-mêmes. De telle sorte que le candidat du medef n’a eu aucun mal à démontrer que le montage mal ficelé par Le Pen et Dupont-Aignan n’était pas viable dans le cadre capitaliste. De même la bourgeoisie a rejeté la sortie de l’OTAN et un rapprochement d’avec la Russie. Les insoumis sont défaits eux aussi. L’échec théorique de la sortie de l’Euro pèse également sur une sortie « de gauche » de l’Euro, l’échec du souverainisme implique l’échec du souverainiste Mélenchon. On a observé que la petite-bourgeoisie n’a pas su adopter une position de principes et que les insoumis se sont partagés en trois sur la tactique à adopter au second tour. Il est clair que la classe ainsi représentée ne peut pas prétendre diriger la révolution. La direction du pcf porte une lourde responsabilité en se dissimulant dans le Front de Gauche pour ne pas avouer un score électoral ridiculement faible, mais ce stratagème fera long feu. Au lieu de cacher ce pourcentage ridicule, la direction révisionniste a encouragé Mélenchon à poursuivre de plus en plus la destruction du pcf, tout en utilisant ses bras et ses voix. Ces élections ont aussi été l'occasion de passer à la trappe la notion de parti et de la remplacer par un mouvement. Ce tour de passe-passe est ridicule car derrière l'étiquette de mouvement, les partis s'imposent tôt ou tard comme représentation des classes. Il est urgent d’avancer dans l’unité des communistes et les marxistes-léninistes. Notre ennemi principal est l'Etat bourgeois et l'impérialisme français. La social-démocratie, l'Union de la Gauche et la ligne révisionniste de passage pacifique au socialisme par des stratégies électoralistes ont échoué. Le PS est écartelé et désavoué par les larges masses. Le parti révisionniste continue de dégringoler dans les abysses, mais sa direction continue sa liquidation. C'est une propagande ouvertement réactionnaire et chauvine qui défendra les intérêts de la classe bourgeoise. Sur le plan idéologique la défense de l'Etat bourgeois, l'anticommunisme et le chauvinisme de grande puissance caractérisent à la fois l'Union Sacrée autour de Macron, l'opposition d'une certaine "gauche radicale" et le parti fasciste. Notre unité devrait progresser sur ces points, entre les groupes marxistes-léninistes et aussi parmi les adhérents du pcf qui s'opposent à la clique révisionniste. Notamment nous devrions mettre nos pendules à l'heure sur l'illusion d'un passage au socialisme par le biais d'un ‘frexit’ capitaliste. Nous devrions rejeter la défense des intérêts impérialistes français et promouvoir l’unité de classe entre les prolétariats d’Europe. Nous devrions combattre l’anticommunisme et les liaisons ouvertes ou dissimulées entre ses promoteurs, pour faire valoir la nécessité du socialisme dans notre pays. Edité le 08-05-2017 à 13:12:39 par Xuan |