Forum Marxiste-Léniniste
Forum Marxiste-Léniniste
 
Retour au forum
 

Ajouter une réponse

Pseudo :    S'inscrire ?
Mot de passe :    Mot de passe perdu ?
Icône :
                                
                                
Message :
 
 
 
Smilies personnalisés
 
Options :
Notification par email en cas de réponse
Désactiver les smilies
Activer votre signature
 
 
Dernières réponses
Xuan
Futur Rouge dénonce "deux candidats au service de l'impérialisme" :

http://futur-rouge.overblog.com/2017/04/macron-et-l-imperialisme-decomplexe-ou-le-pen-et-l-imperialisme-decomplexe.html

Macron et l'impérialisme décomplexé ou Le Pen et là encore, l'impérialisme décomplexé


Les résultats du premier tour de l'élection présidentielle sont clairs. Macron vs Le Pen sont deux représentant-e-s zélés de la bourgeoisie. Rien d'inattendu.

Au contraire de 2002, les manifestations, extrêmement réprimées, n'ont pas été massives hors des franges politisées de la jeunesse. C'est le résultat des désillusions de la population vis a vis de la politique. Après 5 ans de politique raciste et anti-populaire menée par le ps, dur de se ranger derrière Macron dans un "front républicain" pour les classes populaires. Si les élections ne font plus recette, les perspectives révolutionnaires ne sont pas suffisamment crédibles pour entraîner les larges masses.

Les résultats du premier tour révèlent quelque chose de l'état d'esprit dans lequel se trouve la bourgeoisie, et des divisions qui la traverse. Macron, Le Pen, Fillon, Hamon, Mélenchon, autant de candidats pour autant de clans et d'intérêts différents au sein de la bourgeoisie. Une partie a des intérêts dans les alliances et les traités actuels. Certain-e-s bourgeois-e-s ont des intérêts outre-atlantique, d'autres outre-oural, en Europe, en Afrique, ou partout à la fois. Des clans ont besoins de modifier les alliances actuels. Ceux et celles qui sont liés aux secteurs de l'énergie, de l'armement ont des intérêts en Russie. Ce sont deux secteurs stratégiques qui pèsent lourds sur les choix de la France et son économie. Ce sont les champions de la bourgeoisie française, des leaders régionaux, voir mondiaux. EDF, Engie, Areva, Alstom, Total, autant de groupes français qui attendent impatiemment une ouverture vers la Russie. Ils veulent que l'impérialisme français change de stratégie. Ils espéraient pour la plupart une victoire de Fillon, et lorgnent aussi du côté de Dupont-Aignan et de Le Pen.

D'autres, plus proches des secteurs bancaires, du BTP, des services, des médias, du numérique, des télécoms, des transports, ou de l'agroalimentaire, ont tout intérêt à maintenir les traités actuels, le cadre européen, voir d'approfondir les relations atlantistes. Par exemple, le secteur automobile a tout intérêt à ce que l'Union Européenne survive, pour continuer à fabriquer ses voitures en Roumanie. Vinci et Bouygues ont tout intérêt à ce que la directive sur les travailleurs-euses détaché-e-s ne soit pas abrogé, pour continuer à exploiter une mains d'oeuvre quasi-gratuite. Macron était leur candidat, même s'il se voulait celui qui devait tous les réunir, celui qui allait pacifier les relations entre bourgeois-e-s, leur rappeler leur intérêt commun, celui de l'état profond français, de la françafrique et du socle qu'ils partagent tous ensemble.

Ses intérêts financiers si marqués dans certains secteurs, auprès de certains clans, ne lui permettent en réalité pas d'unir si facilement la bourgeoisie. Macron n'est que le symptôme d'une situation au sein de la bourgeoisie divisée, pleine de contradictions.

En attendant, nous devons exprimer politiquement notre voix, et les raisons de cette colère, par la lutte.

Macron, la caricature

S'il y en a un qui ne se cache pas, c'est bien lui. Emmanuel Macron, chouchou des financiers et des industriels, est le favori de la campagne présidentielle. Il sera peut-être le prochain président, même s'il est difficile de deviner avec certitude qui gagnera, tant les surprises sont possibles. Ils/elles étaient nombreux-euses, les zélé-e-s de la bourgeoisie capables de se faire élire.

Mais Macron a toutes ses chances, il mérite donc qu'on s'attarde sur ses positions, d'autant plus qu'il est arrivé en tête du premier tour. Il semble d'ailleurs très confiant, le candidat est parti fêter ce résultat à la Rotonde, brasserie bourgeoise de Paris, certain de l'emporter.

C'est un vrai bourgeois. Il ne s'en cache pas. Pourtant il est l'un des rares des gouvernements Hollande à ne pas avoir toujours vécu de la politique et à avoir travaillé... comme banquier ! La finance, c'est un monde qu'il connait bien, qu'il fréquente encore au quotidien. C'est son univers, celui de sa classe sociale. On ne parle même plus de conflit d'intérêt avec les industriels le concernant, tant ses intérêts se confondent avec les intérêts de la grande bourgeoisie.

C'est un bourgeois cohérent, structuré, intelligent politiquement, libéral. Derrière il y a une idéologie très forte, avec une vision, un projet de société pour la France. Le renforcement du pouvoir capitaliste et de celui des industriels et des classes dominantes, de manière encore plus agressive si besoin.

Il a compris comment faire de la politique. Issu du PS, il a un sens aiguisé et cynique de la politique et des appareils. Il a su intelligemment construire ses réseaux, son appareil, ses ramifications, son analyse de la situation, mener des enquêtes en faveur de la bourgeoisie, faire son état des lieux, un bilan du contexte, son calendrier, sa stratégie, puis son programme et se lancer au bon moment dans la campagne. Il ne s'est pas précipité dans sa candidature, il l'a préparé en amont, en débutant par un travail d'organisation au service de son idéologie capitaliste. C'est cela, et son organisation qui lui ont permis de pallier à son absence de charisme et de notoriété publique.

Dans son programme il y a une logique. Il n'avait pas besoin d'additionner les propositions, pour présenter sa politique au pouvoir. Sans se cacher, il n'a pas multiplié les fausses promesses comme le PS. Il ne prétend pas apporter une solution à la crise, et améliorer la vie des classes populaires. Il ne cache pas en revanche son soutien au patronat. Son programme est court, il est concis, mais il est suffisant pour annoncer la politique d'austérité, de répression, libéral et impérialiste du prochain gouvernement. Il veut poursuivre le travail commencé par le PS, avec l'ANI, la loi Macron, la loi Travail et le CICE. Il veut définitivement liquider le code du travail, et les organisations ouvrières. Sa politique financière et industrielle répond à une vision à long terme, planifiée pour la bourgeoisie. Son programme conclue en affirmant qu'il "effectuera 60 milliards d'économie". Il va falloir s'organiser efficacement pour le combattre, et l'OC-FR s'attend à un quinquennat difficile, où les batailles seront rudes. Nous appelons toutes les forces populaires à s'organiser, à se syndiquer dans les organisations ouvrières, à renforcer le mouvement social. Macron, ce n'est pas un ennemi qui se cache, c'est un ennemi déclaré de la classe ouvrière, assumé, qui nous mène une guerre sociale sans concession.

L'impérial greenwashing

Il tergiverse. Fait semblant d'être un écologiste convaincu, tandis qu'il défend les intérêts de la grande bourgeoisie. Il inscrit son programme en matière écologique dans la continuité de la COP21, autrement dit dans du néant. C'est un fervent défenseur du nucléaire. Il prévoit de faire évacuer la ZAD de Notre dame des Landes et de construire l'aéroport. En Guyane, Macron plaide pour développer l'activité aurifaire dans l'Amazonie, alors que ça signifierait la destruction d'une large partie de la forêt primaire. 450 tonnes d'or sont estimées en Guyane, pour l'instant principalement exploité de manière illégale par des orpailleurs clandestins qui empoisonnent le fleuve, le pays et la principale réserve biologique gérée par l'état français. Ils déversent des métaux lourds, de l'arsenic, du cadmium, du mercure, du plomb et même de l'uranium. Macron souhaite légaliser les gisements et cette situation, en remplaçant les contrebandiers par des costards cravates avec des permis de l'administration française. Il s'est rendu sur place pendant sa campagne pour vanter ce projet. Avec l'extraction de l'or au profit des multinationales, alors même que les cours de l'or sont au plus bas, et pour la troisième année de suite à la baisse, Macron espère dégager de nouveaux profits pour l'impérialisme français et les grandes compagnies minières. Pour développer les extractions et attirer des investisseurs capitalistes, Macron prépare une réforme du code minier, ce qui permettra aussi de développer les prospections pétrolières et gazières au large de la Guyane. Ça n'est certainement qu'un avant-goût de ce qu'il nous prévoit. Macron est un criminel, il porte la responsabilité de crimes aux répercussions durables pour de nombreuses générations à venir. Il planifie l'écocide, son programme écologique est en réalité au service des industriels.

La politique internationale, dans la continuité des précédents chefs d'état

Il revendique le bilan de François Hollande. Il soutient les interventions militaires du quinquennat qui prend fin. Il prône le maintien de la France dans le commandement intégré de l'OTAN. Il veut maintenir les alliances actuelles, même si le Brexit et l'élection de Trump engagent une période d'incertitude sur le plan de la politique internationale. Il veut intensifier l'intervention française en Syrie et en Iraq. Il veut maintenir les troupes au Liban et renforcer de façon générale, militairement, diplomatiquement et économiquement, la présence française au Proche et Moyen Orient. Il parle de couper le mal à sa racine, via des interventions militaires, en parlant du terrorisme. C'est le pompier pyromane qui ne fait qu'attiser le conflit, la guerre.

Concernant l'Europe, il souhaite sauver l'UE et la zone Euro. Son programme prévoit de renforcer Frontex, qui traque les réfugiés de la méditerranée.

À propos des accords de Touquet, entre la France et la Grande Bretagne, qui bloque la traversée des migrant-e-s outre-manche, Macron est favorable à une renégociation, maintenant qu'il y a le Brexit, mais il n'est en aucun cas dans une remise en cause de ce système, de l'espace schengen et de la politique migratoire et aux frontières de la France, de l'UE, et des traités avec la GB.

Vis à vis de l'Afrique, le programme de Macron est clair. La Françafrique c'est l'avenir de la France. Il veut intensifier la présence française en Afrique. Macron est un fidèle soldat de l'impérialisme français. Il est donc de nos principaux ennemis.

Le Pen, encore une candidate de la grande bourgeoisie

L'OC-FR a déjà produit de nombreuses analyses sur elle et son parti. Depuis, les choses n'ont pas tellement changées. Elle est une représentante de la bourgeoisie, bien qu'elle soit la tenante d'une ligne parfois divergente qui reflète des contradictions au sein de la classe au pouvoir. Son parti bourgeois privilégie d'autres alliances, car il défend des intérêts particuliers, d'une partie de la grande bourgeoisie française. Mais elle n'est pas radicalement en rupture avec les pouvoirs précédents. Ses désaccords ne sont pour la bourgeoisie que tactiques. Finalement elle se situe dans la suite logique des années Sarkozy et Hollande qui lui ont préparés tranquillement le terrain. Macron aussi ne fera que lui servir de tremplin.

Évidemment, elle se distingue par sa politique ouvertement xénophobe, raciste et anti-ouvrière. Même si elle attire un vote populaire, mais minoritaire, ceux et celles parmi la classe ouvrière qui votent pour elle se tirent une balle dans le pied. Le FN est un fervent opposant au mouvement ouvrier, s'y attaquant parfois violemment, physiquement. Ses militant-e-s sont des casseurs-euses de grèves. Pendant le mouvement contre la réforme des retraites, MLP déclarait : « Ensemble, gouvernement et syndicats jettent la France dans le chaos. Voilà deux semaines que la France s’installe dans le chaos, entre grèves, manifestations et blocus. La tolérance zéro doit s’appliquer à tous les émeutiers. » En particulier opposé à la CGT, que le FN prévoit de liquider, Le Pen prépare des mesures pour interdire les organisations ouvrières, et les mobilisations populaires. Déjà à l'époque, Bruno Gollnish, élu à la Région Rhône-Alpes disait : « le sabotage de l’économie française caractérise l’action des dirigeants de la CGT. Ces blocages frappent avant tout les salariés qui se rendent à leur travail, les entreprises, et menacent l’emploi. La CGT doit être rendue pénalement responsable, ses dirigeants doivent en répondre » . Elle compte s'en prendre aux droits syndicaux, aux libertés démocratiques. Voter pour elle, c'est lui donner mandat pour nous liquider.

Son programme économique ne se distingue pas réellement de celui de Macron, dont elle partage de nombreuses mesures. Comme lui, elle prévoit de renforcer le secret des affaires. Comme lui elle veut libéraliser l'éducation et l'enseignement, accroitre la sélection dans les établissements scolaires, augmenter les frais d'inscriptions et étendre l'autonomie des universités et des lycées. Comme lui, elle veut alléger la fiscalité des entreprises, et supprimer les cotisations sociales. Comme lui, elle parle de "coût du travail" pour justifier sa politique anti-sociale et sa volonté de tirer les salaires vers le bas alors que la bourgeoisie s'enrichit. Elle va parfois plus loin, en prônant d'abaisser l'âge de l'apprentissage à 14 ans notamment.

Le racisme contre la finance ? Un mot d'ordre qui n'a pas de sens

Les médias et plusieurs groupes militants présentent ainsi le clivage entre les deux candidats. Cela est pour nous faux.

Tous les deux sont des représentant-e-s de la bourgeoisie impérialiste. La bourgeoisie française est intégralement liée à la finance, le capitalisme est intégralement un capitalisme financier.

L'impérialisme est un système qui se justifie par le racisme, qui justifie le pillage des pays dominés par les pays impérialiste en désignant ses habitant-e-s comme inférieur-e-s.

Macron comme LePen sont racistes et mèneront une politique raciste.

Ce ne sont pas les individu-e-s qui déterminent la politique, ce sont les intérêts des capitalistes.

Ces dernières années, l'état a eu du mal à maintenir l'ordre, essuyant par exemple un mouvement déterminé l'année dernière en plein état d'urgence.

Marine LePen au second tour, c'est révélateur d'une volonté de réprimer toujours plus nos luttes et les populations issues des pays dominés.

Macron au second tour, c'est révélateur de la volonté des capitalistes de continuer leur politique d'offensive contre nos intérêts.

Leur calendrier n'est pas notre calendrier

Nous avions écrit que ces élections ne sont pas les nôtres, que cela ne changerait rien pour nous, quel que soit le résultat. Nous ne dévions pas de notre route. La lutte ne s'est jamais arrêté, il n'y a pas eu de pause de notre côté, et le seul choix possible pour les communistes est de continuer.

Au second tour nous ne voterons pas. Nous suivrons évidemment les résultats, mais sans y voir un enjeu à surestimer. Entre Macron et Le Pen il n'y a aucun choix à faire, autre que celui de lutter politiquement.

Nous pouvons également donner notre voix à des personnes étrangères qui veulent voter, car nous soutenons les initiatives et les plateformes qui permettent aux personnes vivant en France sans la nationalité française, de pouvoir s'exprimer, en les mettant en relation avec des abstentionnistes. Nous comprenons, que nous autres militant-e-s avec la nationalité française avons le privilège de ce choix (car l'abstention est pour nous un choix politique), et que les personnes n'ayant pas cette nationalité, vivant dans l'état français n'ont pas ce choix. Nous devons être capable de remettre en cause nos privilèges qui vont avec. Le droit de vote des étrangers a notamment complètement disparu du débat public.

Nous les invitons à choisir la lutte à nos côtés, mais nous militons aussi pour que nous ayons tous le choix. Vivant, travaillant ici, ils-elles sont tout-es autant concerné-e-s que nous par ces élections mais ils-elles en sont exclu-e-s. En tant qu'étrangers-ères, ils-elles seront les premiers-ères concerné-e-s par la politique raciste de Le Pen et Macron. En tant que travailleurs-euses aussi. C'est aussi un acte militant, contre le racisme de l'état français, que de permettre ce choix en laissant notre bulletin de vote à nos camarades, voisin-ne-s, ami-e-s et collègues étrangers-ères. Si nous ne sommes pas d'accord, nous respectons leur volonté de voter, car nous comprenons la peur que suscite certaines politiques au sein de l'immigration. Il est normal de vouloir s'exprimer et d'être entendu, même si nous considérons que notre vote est dilué dans l'interprétation que la bourgeoisie en fait.

L'OC-FR soutient donc le mot d'ordre qui consiste à filer notre vote à ceux et celles qui en sont privés pour des raisons racistes, tout en expliquant autour de nous les raisons de notre acte, et pourquoi nous ne votons pas.
Nous appelons à manifester demain, 1er Mai, massivement, pour montrer que quelque soit le resultat des elections nous serons prêts a nous battre.
Xuan
La coordination communiste appelle à voter Macron


La coordination communiste, qui s'était rangée depuis un certain temps dans le Front de Gauche et qui a soutenu virulemment Mélenchon au premier tour, appelle à "expulser Le Pen par les urnes" .
Il s'agit d'un appel critique à voter Macron, ce qui va au-delà de la position de Mélenchon lui-même, et il s'en prend à "l’abstentionnisme de gauche, sur lequel compte le FN" .
On note l'expression d' " oligarchie " pour désigner la bourgeoisie,celle qui soutien Macron.
Le texte est silencieux sur les contradictions de la bourgeoisie concernant la politique étrangère.
L' unité aux législatives appelle le pcf à soutenir Mélenchon, c'est-à-dire à disparaître de la vie politique.


__________________


L’oligarchie a écarté Mélenchon le candidat du peuple !
Evitons le coup de massue fasciste en expulsant Le Pen par les urnes
Et préparons nous aux luttes sociales contre Macron dès le lendemain du 7 mai!


Le piège mis en place depuis des mois par Hollande s’est refermé, réussissant à imposer son poulain centriste libéral – Macron – pour donner un nouvel élan à une social-démocratie libérale eurocrate. Propulsé par les médias, Macron était d’abord une carte possible parmi d’autres pour les capitalistes et les tenants du système, mais quand Fillon est apparu complètement carbonisé par le scandale de l’emploi fictif de son épouse, Macron était devenu LE candidat, avec en face la fasciste Le Pen dans le rôle de l’épouvantail utile.

Confrontées à la crise de son système d'alternance « droite-gauche », les classes dirigeantes savent que parfois, « il faut que tout change pour que rien ne change ». Macron et son mouvement « En Marche ! » en est le prototype.
A gauche, Hamon et le PS ont joué leur rôle visant d’abord à briser la dynamique populaire autour de la candidature de Jean-Luc Mélenchon puis, face à l’impossibilité de briser cet élan, à l’amoindrir en bloquant des voix de gauche qui ont manqué à Mélenchon pour atteindre le second tour.

Le très beau score de Jean-Luc Mélenchon

Malgré toutes ces embûches, le score de Jean-Luc Mélenchon est inédit pour un candidat exprimant la résistance sociale et politique au libéralisme eurocrate. 19,6% ! Plus de 7 millions de voix ! C’est-à-dire plus de 3 millions de voix supplémentaires par rapport à 2012 ! A moins de 2 points de la qualification pour le 2ème tour ! Dans nombre de villes populaires, le score est même bien supérieur et Mélenchon est en tête, ainsi que dans 67 circonscriptions législatives du pays, ce qui ouvre des possibilités inédites lors des élections des députés à venir pour faire entrer les voix de la Résistance au Parlement (pour peu qu’il y ait l’unité entre tous les partisans de Mélenchon, c’est-à-dire notamment entre FdG/PCF et FI). Notre camp antilibéral, antifasciste et antiguerre a manifestement nettement percé dans les couches populaires, ce qui constitue une avancée précieuse pour la politisation de nos luttes. Jean-Luc Mélenchon est objectivement le candidat du peuple dans ce scrutin, et inscrit enfin un espoir des exploités qu’il faut maintenant consolider.
Bien sûr, il y a la déception de beaucoup de se retrouver face à un duel Macron-Le Pen dans lequel nous sommes et serons perdants-perdants , comme nous l’avons dit dans un tract diffusé avant le premier tour.
Mais il faut distinguer la victoire de Macron, qui est en fait la continuité de l’ordre capitaliste existant, sous une de ses formes « démocratique », et la victoire de Le Pen, qui signifierait une seconde défaite en nous précipitant vers le fascisme, c’est-à-dire l’ordre capitaliste sous sa forme ouvertement et légalement anti-démocratique (quand bien même ce fascisme se présenterait, dans un premier temps, sous un visage « respectable » et procéderait par étape en implantant durablement ses pions dans l’appareil d’Etat).

Macron / Le Pen : même danger ?

Macron, c’est le ministre de Hollande qui a ouvert la porte à la loi El Khomri, qui a cassé un grand nombre de règles protectrices de professions règlementées pour plus de libéralisme, c’est le pacte de responsabilité et le CICE pour enrichir encore plus les patrons et les actionnaires sans exiger aucune contre-partie en termes d’emplois. Les années Macron appelleront des luttes pour la protection de nos conquis, de ce qui n’a pas encore été détruits : sécurité sociale, retraites, services publics, … Macron, c’est clairement l’enfant du social-libéralisme au service de l’oligarchie qui se repaît des diktats que nous impose l’Union Européenne ! C’est l'ancrage dans l'OTAN et la poursuite d’une politique impérialiste essaimant la guerre pour les intérêts des vautours aux 4 coins du monde !
Mais Le Pen, c’est un saut qualitatif dans la répression, dans l’oppression et l’exploitation du peuple : c’est la soumission brutale des travailleurs et du peuple au capital, mais aussi l’ethnisation de la nation. C'est la casse brutale de nos conquis, la sécurité sociale, les retraites, les services publics bradés aux patrons et autres actionnaires, avec la terreur systématisée comme outil de gouvernance. Ce sont le racisme et l’islamophobie décomplexés, qui va accélérer la scission et donc l’affaiblissement de la classe ouvrière multicolore, multiculturelle et multireligieuse. C'est en même temps la chasse à l'arabe, aux noirs, aux rroms, aux juifs, aux musulmans, aux communistes, aux démocrates, aux anti-racistes, et la menace sur l’existence des syndicats et autres organisations progressistes et démocratiques. Le FN au pouvoir, ça pourrait demain transformer la provocation de l'hôpital Necker (qui fit disparaître des écrans une manif de 1 million de travailleurs contre la loi El Khomri le 14 juin 2016) en une sorte "d'incendie du Reichstag" pouvant mener à la dissolution de la CGT, vous savez ce syndicat « terroriste » qui « bloque le pays » ...

La stratégie de Le Pen pour accéder au pouvoir : respectabilité de façade et désarmement idéologique de ses adversaires

Aucun travailleur ne doit se laisser duper par les sirènes du FN et baisser la garde. Macron est le candidat des médias et de l’oligarchie, mais Le Pen est le choix camouflé de l’oligarchie pour duper ceux « qui n’aiment pas les médias et l’oligarchie ».
D’un côté Le Pen se présente dans les vêtements d’une bourgeoise ayant rejeté les outrances du père. De l’autre, tous les jours sous ce système capitaliste des travailleurs sont brisés, écrasés par la politique des Fillon-Hollande-Macron qui vantent l’esprit « républicain » et la « démocratie » (la leur, celle des puissants), la répression antisyndicale est réelle. C’est la base matérielle du désarmement idéologique face au danger Le Pen.
La bourgeoisie a réussi son pari quand Marine Le Pen a comme seul « adversaire » un Macron ! Car elle espère que ce duel entre l’ex-banquier de Rothschild et le fascisme démoralisera et désarmera encore plus la lutte de classe des travailleurs et les forces alternatives de la gauche anti-libérale, anti-fasciste et anti-guerre. De fait, l’abstentionnisme de gauche, sur lequel compte le FN, est le seul moyen pour Le Pen de dégonfler le score de son adversaire et espérer ainsi accéder à la victoire.
Il est faux de voir du « fascisme » partout dans le moindre acte de répression de l’Etat bourgeois, cela ne conduit qu’à banaliser le danger fasciste réel.
Le fascisme constitue, dans des conditions déterminées, un besoin réel de sauvetage, de préservation, de pérennisation du capitalisme. En général, les partis fascistes se développent dans une lutte contre les partis « traditionnels » (de droite et de « gauche » ) du capital, même si à un certain stade de leur développement, les éléments bourgeois de ces partis (de droite comme de « gauche » ) rejoignent le parti fasciste. C’est lorsque le mécanisme de duperie sociale, de contrôle social du mouvement ouvrier devient inefficace, c’est lorsque l’autorité des partis bourgeois « traditionnels » s’effondre, que le capital met en selle le fascisme. La fonction sociale et politique du réformisme s’épuisant, le besoin se fait sentir pour le capital de détruire le mouvement ouvrier organisé par la force. C’est cela le vrai projet politique du FN, c'est cela que précipiterait son arrivée au pouvoir.

Quelles conditions veut-on pour lutter demain ?

Ceux qui pensent qu’il sera « plus facile » de lutter demain avec le FN au pouvoir, sous prétexte que l’adversaire sera plus facilement cernable, et que cela « réveillera » les masses, se font de lourdes illusions : peut-être qu’eux seront déterminés ? Mais ils seront seuls, coupés des masses et isolés. Ce scénario catastrophe ne peut être que la conséquence d'une défaite du mouvement ouvrier syndical et politique organisé. C'est donc l'amplification de l'actuel recul de la conscience de classe, la division, le désarroi et la peur qui s’installeront et seront décuplés par rapport à ce qui existent déjà dans de larges secteurs de la masse de la classe ouvrière encore insuffisamment mobilisée. C’est là un pari dangereux qui traduit là encore une sous-estimation et une méconnaissance de ce qu'est le fascisme.
Les syndicalistes sont certes aujourd’hui réprimés et condamnés en nombre, mais on n’assiste pas à une répression de masse légalisée qui conduirait en prison les principaux dirigeants et disloqueraient les organisations des travailleurs. Aujourd’hui une condamnation à de la prison comme dans le procès des Goodyear (peine avec sursis, grâce à la mobilisation) reste l’exception, demain ça pourrait être la règle.
De plus la consolidation nécessaire de notre camp antilibéral, antifasciste et antiguerre ces prochaines années est cruciale, et cette consolidation passe par le développement des luttes, qui déterminent le reste, et la confirmation des prises de conscience actuelles, pas le confusionnisme idéologique, qui est l’art des fascistes, qui veut nous réduire au silence par tous les moyens. La présence structurelle (et donc durable) du FN dans le pouvoir d’Etat ne peut être à prendre à la légère.

Le fascisme, un « risque immédiat » ?

D’aucuns affirment que Marine Le Pen n’a aucune chance de gagner. Cette année peut-être en effet ; encore qu’à force de compter sur les autres et se dire qu’il y aura bien assez de gens qui vont se mobiliser pour l’écarter…. on joue avec le feu et on rend de plus en plus possible sa victoire.
Mais il ne suffit pas d'écarter Le Pen, il faut qu'elle ait le plus petit score possible . Marine Le Pen à 25%, ce n’est pas pareil qu’à 45% en terme de dynamique politique : à 45%, ça sera une pression d'extrême-droite encore plus forte sur toute la société, c'est encore plus de MLP invitée sur les plateaux télé pour déverser sa haine, c'est encore plus de banalisation, de "respectabilité" pour ce parti et une sortie de la clandestinité qui reste encore réelle pour ce parti : combien de permanences FN dans les villes aujourd'hui ? Combien demain ? Le FN à 45%, ce seront des milliers de jeunes recrues, des cadres, c’est la haine décomplexée, la montée en flèche des actes racistes, bref c’est la fascisation accélérée de la société, etc… C’est aussi cela le « risque immédiat » fasciste, pas seulement la possibilité d’arrivée de Le Pen au pouvoir (la bourgeoisie ayant encore d’autres cartes à jouer).
Marine Le Pen sous les 25%, cela freine cette montée du fascisme, à condition que nous soyons en capacité de traduire le bon score de Jean-Luc Mélenchon en luttes sociales et politiques massives pour changer l'actuel rapport des forces entre capital et travail dans le pays !
Rien n’est inexorable ! Pas même l’arrivée au pouvoir de Marine Le Pen en 2022 si Macron arrive au pouvoir en 2017. Rien n’est inéluctable, pour peu que les travailleurs se mobilisent. Les 5 ans de Hollande ont illustré qu’un gouvernement de « gauche » n’empêchait pas une formidable mobilisation sociale (la lutte contre le Loi El Khomri) et pouvait se conclure par un Jean-Luc Mélenchon à 20%.

Tirons les bons enseignements de 2002 !

Souvenons-nous de 2002 : du fait du puissant vote anti-Le Pen, celui-ci n’a que 17% au second tour. Cela a freiné temporairement l'ascension du FN, puisque ce n'est que 15 ans plus tard qu'on le retrouve dans cette situation. Bien sûr, ces 15 ans n'ont pas été suffisamment mis à profit pour construire l'alternative populaire antilibéral, antifasciste, antiguerre et anticapitaliste qui permettra d'en finir avec ce "ventre immonde" capitaliste qui féconde le fascisme. Et nous restons au pied du mur. Mais gagner ce temps encore aujourd’hui est précieux, car nous avons besoin de temps pour construire le front de résistance populaire antilibéral, antifasciste et antiguerre et reconstruire le parti communiste révolutionnaire dont nous avons besoin pour mener jusqu'au bout la transformation de la société.
Il n’y a pas, il n’y aura pas de « front républicain » avec Macron. Cette expression est depuis plus de 20 ans une arme idéologique des tenants du système PS / LR et des médias qui les soutiennent, expression reprise par le FN qui a en besoin.
Il s’agit simplement de préserver l’existant, de préserver un terrain de lutte. Pas de renoncer à nos luttes : il n’y pas d’extinction de la lutte des classes au nom de la République » !

Macron élu, préparons le 3ème tour social !

Macron ne sera pas élu pour son programme, et il aura face à lui des opposants déterminés. D’autant plus que les forces de la résistance sociale, notamment celles galvanisées par la campagne et les scores de Jean-Luc Mélenchon sont sur le pied de guerre, prêtes à réagir dès le 7 mai au soir.
Par la grève et les mobilisations de rue, nous construirons le rapport de force pour la satisfaction des principales revendications des travailleurs, des quartiers populaires, de la ruralité et les revendications posées dans la campagne de l’Avenir en commun !
Pour combattre et faire reculer sur le long terme le fascisme, il faut construire le front de résistance populaire autour d’un programme d'actions en capacité de mobiliser le peuple travailleur :
Sortie de l’Euro et de l’Union Européenne : on ne peut résoudre les aspirations du peuple sans indépendance nationale et souveraineté populaire, le plan B doit devenir notre plan A !
Stop aux guerres impérialistes, sortie de l’OTAN : Les impérialistes états-uniens et européens doivent stopper leurs menées guerrières à l’Est de l’Europe, au Proche et au Moyen Orient, comme en Afrique et en Asie ! Leur stratégie maquillée en « choc des civilisations » doit cesser car les peuples n’ont plus à subir les coûts humains et matériels exorbitants de leurs guerres de rapine ! Cela permettra d’en finir avec le terrorisme qui frappe sur notre sol ici, comme conséquence des guerres et du terrorisme là-bas.

Unité aux législatives !

Il faudra aussi un prolongement législatif, dans l’optique de constituer un fort groupe de députés France Insoumise / Front de Gauche. Cela nécessite l’unité : dans chaque circonscription, il ne doit y avoir qu’une seule candidature du camp qui a soutenu JLM.
Opposer des candidats de la France Insoumise à des candidats du Front de Gauche/PCF dans les mêmes circonscriptions serait en effet totalement illisible pour le peuple autant que durablement et extrêmement préjudiciable pour les idées convergentes que nous défendons.
Xuan
Le Parti Révolutionnaire Communistes publie plusieurs articles sur les élections et le second tour :

http://www.sitecommunistes.org/ch505decla1t.htmhttp://www.sitecommunistes.org/ch505deuxfers.htm
http://www.sitecommunistes.org/ch505electtour2.htm

Ci-dessous le dernier :
Au 2ème tour : ni Macron ni M. Le Pen



Pour tenter de se démarquer de la politique actuelle rejetée par les électeurs, où en sont les véritables tenants du pouvoir économique et politique ?

« Ni droite ni gauche », toutes les idées sont bonnes à prendre pourvu qu’elles répondent au développement du capital exigé par les multinationales. Telle est la politique proposée aujourd’hui par Macron et ses alliés.

Les ralliements sont multiples : Fillon, Hollande bien sûr, Hamon, les Verts, le centre, l’UDI… pour les politiques, le Medef et son fidèle serviteur la CFDT pour les syndicats en attendant d’autres ralliements qui ne manqueront pas de s’ajouter à la liste de ceux qui veulent poursuivre et surtout aggraver la politique actuelle.

De l’autre côté, M. Le Pen se présente comme « la candidate du peuple ». D’après elle le FN serait le seul parti d’opposition à la politique actuelle alors que le but de son parti, c’est de poursuivre et accélérer la politique du capital. Elle en appelle à des rapprochements possibles avec des dirigeants politiques d’autres partis. Elle a déjà déclaré que certains d’entre eux ont des objectifs compatibles avec les objectifs du FN.

L’idée centrale de ces tractations en tout genre consiste à enfermer la réflexion politique, le débat, dans le cadre du capitalisme. Rien ne serait possible en dehors de ce cadre. La recomposition politique à laquelle nous assistons, et qui va se poursuivre après les élections législatives consiste à conforter cette illusion. Les programmes politiques, proposés au cours de la campagne se rejoignent sur le fond : tout pour l’entreprise capitaliste. Les alliances en cours démontrent l’accord politique autour de cet objectif.

Il est hors de question pour notre parti de voter au deuxième tour pour les partis du capital représentés par E. Macron et M. Le Pen. Nous proposons de faire le seul vote révolutionnaire possible dans cette élection: mettre dans l’urne, le bulletin de vote du Parti Révolutionnaire Communistes.

Quelle sera la « nouvelle » apparence politique après les législatives ? Une chose est certaine, ces forces politiques agiront en fonction des exigences des multinationales pour développer le capital.

Les luttes sociales devront se développer au regard de ce qui se prépare.

La lutte politique doit être menée avec détermination contre le capital jusqu’à l’éliminer, c’et notre raison d’exister. C’est la perspective politique que nous proposons.

Aux élections législatives de juin prochain, les candidat (e) s présentés par notre parti appelleront à continuer ensemble ce combat contre le capitalisme et tous ceux qui sont à son service. Partout nous irons discuter avec vous de toutes les questions qui vous préoccupent.

Nous vous invitons à rejoindre notre parti.
Xuan
Sur le site du réseau faire vivre un article du 22 janvier qui reste d'actualité :

Présidentielle et législatives : Pour une campagne communiste !


Dimanche 22 janvier 2017

Le dernier Conseil National a témoigné des difficultés considérables dans lesquelles se débattent les communistes alors que les campagnes de la présidentielle et des législatives s’amorcent.

Le renoncement à une candidature communiste à la présidentielle continue d’affaiblir considérablement notre visibilité nationale et handicape nos candidats aux législatives. Dans ces conditions, la campagne autonome annoncée tient de la prouesse.

Notre soutien à la candidature de Jean-Luc Mélenchon se heurte à son indifférence apparente.
Il est clair que celui-ci, sur le terreau de la décomposition politique, s’installe dans une démarche présidentiable et personnelle visant entre autres à dépasser les partis et tout particulièrement le PCF, avec l’objectif de s’approprier notre électorat achevant ainsi le projet entamé par François Mitterrand.

La vieille union de la gauche, issue du programme commun, agonise des renoncements de la social-démocratie et d’une conception renvoyant au sommet la transformation sociale. Certains espèrent pourtant toujours profiter de l’intransigeance de Jean-Luc Mélenchon et agitent la chimère d’une candidature de rassemblement issue de la primaire socialiste, alors que les communistes ont largement rejeté cette hypothèse et que le Parti socialiste est au bord de la décomposition/recomposition.

Dans ces conditions, de très nombreux camarades s’interrogent sur la stratégie suivie depuis plusieurs années et la légitimité de la direction nationale. Le refus de l’effacement du PCF est de plus en plus largement partagé, c’est un point d’unité qui peut être le fil rouge d’un renouveau de notre parti. Le respect du choix des communistes pour la présidentielle et la mobilisation de toutes nos forces pour les législatives sont essentiels.

Nous prenons date pour un débat stratégique, bilan, perspectives et responsabilités de la direction nationale , qui devra s’ouvrir après la période électorale qui se terminera par les sénatoriales. Ce débat ne peut se limiter aux présidentielles, il doit aborder autant la question de l’Union européenne que celle des grandes réformes nationales nécessaires, en passant par la bataille pour la Paix. Nous avons besoin de construire le chemin de la conquête du pouvoir et de la révolution populaire dans un pays capitaliste développé, alors que de plus en plus de citoyens mesurent les limites d’une démocratie renvoyée au seul système électoral.

Avec la présidentielle, le capitalisme n’a qu’un objectif : créer les conditions d’une nouvelle aggravation de l’exploitation des salariés, de la marchandisation de la vie humaine et de sa domination sur toute la planète. Il ne peut y parvenir avec un gouvernement en faillite et lance donc ses pions pour garder la main : droite dure avec Fillon, fascisme avec Marine Le Pen, ainsi que le leurre Macron, celui qui promet que « quand on croit à ses rêves, ils finissent par se réaliser », le comble du cynisme quand on sait les rêves brisés par la misère, la guerre et le pillage de la planète de millions d’êtres humains.

Notre combat, c’est de construire la résistance à ce nouveau recul social et démocratique qui s’annonce , jusqu’à l’empêcher et à ouvrir une nouvelle perspective. Nous appelons les communistes à refuser la paralysie, le renoncement et les vieilles combines d’appareil qui ne peuvent que nous enfoncer dans l’effacement du PCF. Soyons nous-mêmes et travaillons ensemble à une campagne communiste appuyée sur l’ancrage de nos militants dans les entreprises et les quartiers, le travail et le rayonnement de nos élus. Par nos propositions, nos actions et nos initiatives politiques, redonnons confiance au peuple dans sa force et sa capacité à transformer la société. Plus que jamais notre pays a besoin d’un parti communiste qui joue pleinement son rôle.

Déclaration signée par :

Caroline Andreani, Danielle Trannoy, Gilles Gourlot, Jean-Pierre Meyer, Jean-Jacques Karman, Paul Barbazange, Anne Manauthon, Marie-Christine Burricand, Michaele Lafontant, membres du Conseil National et Hervé Poly, secrétaire départemental du Pas-De-Calais.

Michelle Bardot (67), Floriane Benoît (38), Gilbert Rémond (69), Laurent Santoire (93), Sandrine Minerva (34), Hervé Fuyet (92), Pascal Brula (69), Robert Brun (26), Pierre-Alain Millet (69), Bernard Trannoy (33), Guillaume Sayon (62), Clara Gimenez (34), Rémy Ferront (73), Michel Dechamps (04), Nicolas Peyraud (13), Christian Harquel (34), Danielle Bleitrach (13), Willy Pepelnjak (38), Luc Basin (26), Aimé Couquet (34), Amandine Lampin (31), Danièle Viallet (34), Pierre Viallet (34), Olga Touitou (13), Elise et Jean Baus (54), Jean-Claude Llinares (34), Leila Moussavian-Huppe (67), Carole Duperray (69), Alain de Poilly (94), René Vergnes (34), Jean-Pierre Vergnes (34), Serge Truscello (69), Charles Ramain (69), Michel Berdague (75), Jacqueline Fakiri (69), David Noël (52), Pierre-Olivier Poyard (88)
Xuan
Sur le site du ROCML





Marine Le Pen se dit la candidate des classes populaires, notamment des ouvriers. De belles paroles contredites dans les faits par l’attitude du FN et de ses élus : le FN refuse de soutenir des ouvriers en lutte pour leur emploi, plaide pour une réforme néolibérale des retraites et refuse toute augmentation du Smic. Ses leaders préfèrent, comme Sarkozy, s’en prendre aux syndicats.

En octobre 2010, les 24 élus frontistes du conseil régional Provence-Alpes-Côte d’Azur, dont Jean-Marie Le Pen, refusent de voter une motion [1] de « solidarité avec les salariés de Fralib » proposée par la gauche. Ce texte, à l’initiative du Front de gauche, dénonce le « cynisme » des dirigeants de la filiale, qui laissent 182 salariés sur le carreau (lire notre reportage) « alors que le groupe Unilever France a reversé à ses actionnaires plus d’un milliard d’euros de dividendes entre 2007 et 2008 ».« La Région soutiendra les salariés du site dans leur combat face à ce projet indigne », conclut le vœu de soutien. La motion est votée à l’unanimité, du Front de gauche à l’UMP, sous le regard des salariés, présents dans les tribunes du conseil régional. Le FN choisit de ne pas participer au vote.

Le FN contre les syndicats

Dans la bouche des responsables et élus frontistes, les mêmes mots reviennent pour fustiger un « vœu hypocrite » de la part du « système UMPS », « pompiers pyromanes », « responsable de cette situation » , raconte une journaliste de Mediapart. Mais la pirouette pour éviter le vote passe mal chez les salariés en lutte contre la fermeture de leur entreprise. « Quand ces salariés ont su ce qui s’était passé au conseil régional, ils ont compris que le FN est du côté du patron et pas de notre côté » , résume Olivier Leberquier, délégué syndical CGT de Fralib. En dehors de ces dernières semaines électorales, Marine Le Pen s’est toujours abstenue de soutenir les différents mouvements de grève ou les manifestations ouvrières. Pire, elle les a parfois combattus.

Lors du mouvement contre la réforme des retraites, Marine Le Pen déclare :
« Ensemble, gouvernement et syndicats jettent la France dans le chaos. Voilà deux semaines que la France s’installe dans le chaos, entre grèves, manifestations et blocus. La tolérance zéro doit s’appliquer à tous les émeutiers. »
Les déclarations du FN dénoncent régulièrement les mobilisations syndicales. À l’instar des propos de Bruno Gollnisch, ancien délégué général du FN, aujourd’hui conseiller régional en Rhône-Alpes, qui considère que « le sabotage de l’économie française caractérise l’action des dirigeants de la CGT. Ces blocages frappent avant tout les salariés qui se rendent à leur travail, les entreprises, et menacent l’emploi. La CGT doit être rendue pénalement responsable, ses dirigeants doivent en répondre » , proposait-il le 4 novembre 2010.

Le FN contre la retraite par répartition

Sur les retraites, le FN joue les girouettes.
Fin janvier 2012, Jean-Marie Le Pen se déclare favorable à un relèvement de l’âge de la retraite à 65 ans. Quid des salariés usés par des longues carrières ou des métiers pénibles ?
De son côté, sa fille promet de rétablir le droit à la retraite à taux plein à 60 ans avec 40 annuités… Dans le programme du Front national, pas une ligne ne mentionne le retour de l’âge du départ à la retraite à 60 ans. La faute à une « erreur de plume » se défend Marine Le Pen.
Abandonnant toute référence à l’âge légal, le FN joue l’ambiguïté en promouvant une retraite à la carte. Et défend le passage à la retraite par capitalisation, qui ne profitera qu’à ceux qui peuvent épargner pour leurs vieux jours, donc aux salariés les mieux payés.
Marine Le Pen propose également d’abaisser l’âge de l’apprentissage à 14 ans. Réinstaurer le travail des enfants, en voilà une bonne idée !

La riposte est venue notamment des syndicats. Dans un courrier de mars 2011, le secrétaire général de la CGT, Bernard Thibault, dénonce [2] « l’exploitation par le FN des peurs et de la précarité sociale » . En présentant l’immigré comme le responsable de tous les maux, le Front national détourne « l’attention des véritables causes de l’exploitation dont les salariés, quelle que soit leur origine, sont victimes » et contribue pour le syndicaliste « à entretenir le système tant décrié » . Alors que les inégalités de patrimoine n’ont cessé de s’accroître depuis 2004, Marine Le Pen demeure par principe contre l’augmentation du Smic, qu’elle assimile à « une mesurette ». Elle s’oppose aussi à l’idée d’un salaire maximum pour les grands patrons.

Marine Le Pen, « l’héritière »

Celle qui se présente comme « une candidate incorruptible dans une classe politique vendue et corrompue » poursuivait en diffamation Eva Joly. La candidate écologiste avait déclaré le 10 avril sur RMC et BFM TV :
« Elle est l’héritière de son père milliardaire par un détournement de succession. » Le tribunal de Paris a relaxé la candidate le 19 avril, estimant que ces propos visaient Jean-Marie Le Pen et non sa fille [3].
Depuis vingt-cinq ans, Jean-Marie Le Pen cumule les ennuis avec le fisc, comme l’ont révélé plusieurs articles du Canard enchaîné. En décembre 2005 par exemple, le Conseil d’État estime que le dirigeant frontiste est coupable non seulement de détournement du système fiscal mais aussi de mauvaise foi, lui qui a une ardoise fiscale estimée fin 2004 à 750 000 euros.

Marine Le Pen a immédiatement fait appel de la décision du tribunal de Paris. Le procès se tiendra samedi 21 avril à 10 h devant la cour d’appel de Paris. La décision devrait être rendue samedi dans la soirée, à la veille du 1er tour. À défaut de s’occuper des vrais sujets de fond, la candidate du FN a choisi une bataille juridique, qui lui permet de se présenter comme victime, pour occuper ses dernières heures de campagne électorale.

Sophie Chapelle
Photo : mumuDIY/source
Notes
[1] Télécharger la motion de soutien aux salariés de Fralib
[2] Télécharger le courrier
[3] Eva Joly faisait notamment référence au testament signé dans les années 1970 au profit de Jean-Marie Le Pen par Hubert Lambert, héritier d’une dynastie industrielle, pour lequel le fondateur du FN nie toute fraude.


Edité le 27-04-2017 à 11:55:52 par Xuan


Xuan
26 avril 2017
REFUSONS LE FRONT REPUBLICAIN AUCUNE VOIX POUR LES CANDIDATS DU CAPITAL !


#sansmoile7mai

ROCML
Le 23 avril 2017, le premier tour de l’élection présidentielle a mis en tête Emmanuel Macron et Marine Le Pen. Les candidats des deux « grands » partis traditionnels qui gouvernent depuis plus de 40 ans ont été éliminés sèchement. Le PS a payé ses cinq années de politique anti-ouvrière. La lutte contre les lois El khomri a donné des résultats. Holland, Valls ont été éjectés suite à la force de la lutte tandis que Fillon (LR) s’est enfoncé dans des affaires de corruption. Une recomposition du jeu politique bourgeois sans précédent est à l’œuvre.

Emmanuel Macron, en tête au soir du 1er tour a reçu un soutien massif des milieux économiques et les médias à la solde des grands magnats du capital n’ont cessé de chanter ses louanges. Il représente un parti du capital. Une fraction de la bourgeoisie a pris le risque de soutenir Macron dès le départ. Pourquoi un tel risque ? Parce que la bourgeoisie est dans l'obligation de changer ses représentants politiques car les anciens ne sont plus en mesure de réaliser le programme néolibéral, réactionnaire. Macron a justement été soutenu par le MEDEF pour cette raison, pour appliquer ce programme.

La candidate arrivée en deuxième position, Marine le Pen, représente la frange la plus réactionnaire de la bourgeoisie. Elle rêve de réaliser les buts de l’ancienne France colonialiste qui partait en guerre seule pour ses intérêts. Mobilisant sur les thèmes traditionnels de l’Extrême-droite (immigration, islamisation, Europe) et profitant du climat anxiogène de l’Etat d’urgence et de « lutte contre le terrorisme » elle a su attirer à elle de vastes couches de commerçants, artisans et salariés menacés par le déclassement et la paupérisation. Cependant à part son populisme, elle ne constitue pas une alternative au « système » et ne fait que diffuser le poison du racisme et de la xénophobie en divisant les travailleurs sur des questions d’origines et de religion. Elle est en permanence contre les organisations des travailleurs et de lutte. Ce n’est pas un hasard.

Nous n’appelons pas à voter Emmanuel Macron au second tour de l’élection présidentielle. Rappelons-nous, en 2012, il fallait voter pour le « moins pire », Hollande, pour quel résultat ? Il ne peut y avoir d’union nationale ou de front républicain derrière un candidat qui défend l’intérêt de la grande bourgeoisie, qui a le soutien du MEDEF et de tous les grands centres financiers d’Europe. Il ne peut y avoir d’unité nationale autour d’un candidat qui a fait tant de mal à la classe ouvrière et qui veut démanteler les derniers acquis sociaux conquis de hautes luttes par les générations précédentes.
Nous appelons les travailleurs à prendre leur destin en main. Les élections dans la société n’ont jamais apporté le bonheur pour les travailleurs et les couches opprimés. La seule issue est de s’organiser indépendamment de la bourgeoisie, prendre des forces qui viennent de la production et se mobiliser dans une perspective anti capitaliste, pour construire notre avenir.
Que ce soit Le Pen ou Macron, il ne faut pas rêver, aucun des deux ne défendra nos intérêts ! Dans les deux cas, il y aura une dégradation des acquis, des tentatives de division des travailleurs, une accentuation de l’exploitation, de la précarité, des pressions guerrières et sécuritaires. Si nous voulons gagner, préparons la lutte. Mobilisons-nous sur le lieu de travail, les quartiers, l’école et descendons dans la rue pour hisser le drapeau du prolétariat !
Entre la peste blonde et le choléra libéral il n’y a pas à choisir !
Opposons-nous en nous abstenant !
Renforçons les luttes notamment le 1er mai :
- Contre les lois anti ouvrières, les pressions sur les travailleurs qui luttent et les jeunes des quartiers
- Contre Les guerres impérialistes, pour une rupture anticapitaliste !
Classe contre classe jusqu’à la conquête du pouvoir pour renverser le capitalisme


ROCML, JCML le 25 avril 2017 [email]roc.ml@laposte.net[/email] www.rocml.org
Xuan




Xuan
Le PCOF appelle à l'abstention au second tour, comme au premier :




Notre position pour le deuxième tour des élections présidentielles


La longue campagne pour le premier tour des présidentielles s’est achevée par la qualification d’E Macron et de M Le Pen. Malgré la forte injonction à aller voter, l’abstention est à 20%. Dans ce chiffre, il y a tous ceux et celles qui ont tenu à exprimer leur refus du système. C’est la position que nous avons défendue et mise en œuvre.

Les écarts entre les quatre premiers candidats sont réduits : ils obtiennent entre de 19,5% et 24% des voix. Cela montre l’étroitesse de la base électorale des deux candidats qui restent en lice.

Le rejet massif des représentants des deux partis qui ont gouverné depuis plus de quarante ans, Fillon pour la droite et Hamon pour le PS, est un des aspects marquants de ces résultats. La claque est particulièrement sévère pour le PS qui a déjà explosé.

Le favori des médias, bénéficiant des soutiens de l’oligarchie, E Macron, arrive en tête du premier tour, devant M Le Pen, qui réalise le score électoral le plus élevé de l’extrême droite.

Un nombre important d’électeurs a voulu traduire, à travers le vote en faveur du candidat de la France Insoumise, JL Mélenchon, leur opposition à la politique néolibérale et au PS.

Ce potentiel de résistance, comme celui qui s’est exprimé à travers le vote en faveur de P. Poutou ou de N Artaud, comme celui qui s’est exprimé pour certains dans le vote « blanc » ou dans l’abstention, doit s’investir dans les luttes sociales qui n’ont pas cessé. Car la lutte de classe, au niveau national et international, ne se plie pas et ne se ramène pas au calendrier et aux rendez-vous électoraux.

Le deuxième tour s’annonce comme une répétition de l’appel en 2002 à voter Chirac pour faire barrage à Le Pen : aujourd’hui, « c’est tous derrière Macron ».

L’extrême droite est une carte de l’oligarchie : la carte de la division du mouvement ouvrier et populaire, du racisme, du néolibéralisme camouflé sous un discours de démagogie sociale et nationaliste, de la politique de guerre.

Macron, le candidat affiché de l’oligarchie, le partisan du néolibéralisme, de l’ubérisation de la société, de la défense européenne, de l’Otan… n’est pas un rempart à l’extrême-droite.

C’est pourquoi, nous refusons de nous plier à l’injonction de nous mettre à la remorque du candidat Macron et nous appelons à l’abstention au deuxième tour des présidentielles.

Ces élections présidentielles, basées sur une personnalisation à outrance du combat politique, vont déboucher sur la désignation de celui qui va gérer les intérêts de l’impérialisme français.

L’urgence, c’est de s’organiser et de lutter, de faire front, pour défendre les intérêts ouvriers et populaires, pour lutter contre la politique néolibérale, contre l’Etat policier et la politique de guerre que Macron va amplifier. Pour développer la solidarité avec les peuples qui luttent pour leur émancipation nationale et sociale.

C’est ce que notre parti va mettre en avant, ce Premier Mai, à travers son mot d’ordre :

Contre la réaction et la guerre, pour une rupture révolutionnaire !

Paris, 24 avril 2017

Parti Communiste des Ouvriers de France
Xuan



Edité le 23-04-2017 à 23:36:38 par Xuan


Xuan
Les rêves sont dissipés, parlons des choses sérieuses maintenant.
Les faits montrent encore une fois qu’en l’absence de luttes sociales de grande ampleur, la bourgeoisie maîtrise les élections qu’elle organise, a fortiori présidentielles.
Nous avons signalé plusieurs fois que le but de ces élections pour la classe dominante était de :

> résoudre le conflit gauche-droite qui entrave la mise en place des réformes antisociales
> établir l'Union Sacrée
> remettre la France sur les rails du monde multipolaire.

C’est le cahier des charges de Macron, que Gattaz avait adoubé dès l’année dernière pendant le conflit sur la loi travail, si on se souvient bien. Peu importe le personnage même si c'est un président par intérim, de toute façon c'est l'homme de paille du grand capital.
L’Union Sacrée, initiée lors de l'attentat terroriste de cette semaine, est déclarée dès l’entre deux tours par le rassemblement républicain, avec le FN comme repoussoir.

Fidèle à lui-même Pierre Laurent plonge tête première dans le panneau, au lieu de dénoncer la grosse ficelle, de montrer les cumulo-nimbus au-dessus de nos têtes et d’appeler les masses à s’organiser dès à présent contre le plan antisocial.

Il est temps de reconsidérer les objectifs et la manière de façon indépendante des partis bourgeois, enfin. Indépendante notamment de la « gauche radicale » anticommuniste.

Le compromis social n’a plus cours, le keynésisme-fordien de l’État social est enterré, et Mélenchon avec. C’est la guerre de classe qui nous est déclarée.
Il faut reprendre l’identité communiste. Définir le programme et les mesures immédiates d'une société socialiste, remettre le socialisme à l'honneur au lieu de censurer ce mot comme une maladie honteuse. C'est autour d'un tel programme que l'unité peut se réaliser et non derrière la « gauche radicale » et ses vieilles lunes.
 
Retour au forum
 
créer forum