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Xuan
Accidents du travail en Chine : le Monde voit la paille dans l’œil de Xi jin ping…


Sous le titre « anticapitaliste » La sécurité dans l’industrie chinoise « passe après la recherche du profit », qui reprend l’appréciation de Geoffrey Crothall, de l’ONG China Labour Bulletin basée à Hongkong,
Le Monde signale le chiffre effarant de 2700 morts en 8 mois dans des accidents du travail.

« Entre janvier et août 2014, le gouvernement chinois a ainsi compté 640 « graves » accidents du travail, ayant entraîné la mort de près de 2 700 personnes. »

et illustre son propos par une carte des accidents


Rapportés à l’année cela donne 4050 morts, soit au prorata de la population (1,3 milliards en arrondissant aux 100 millions inférieurs) : 3.10-6 ou 3 par million.

En France, pays industrialisé bien avant la Chine, on compte 500 accidents du travail mortels par an, soit 8.10-6 ou 8 par million d’habitants.

Bien évidemment dans un cas comme dans l’autre un accident du travail c’est toujours trop mais la propagande anti chinoise du Monde c’est l’hôpital qui se fout de la Charité, et on apprécie toujours que la presse bourgeoise se préoccupe de l'hygiène et de la sécurité dans les usines chinoises sans avoir jamais assisté à un arbre des causes dans une usine ou un chantier en France.

En signalant le renforcement des sanctions concernant les accidents du travail, Le Monde écrit

« Parmi les autres mesures, les entreprises de plus de 100 salariés doivent ouvrir un poste à plein-temps dédié à la sécurité, et le rôle des syndicats dans ce domaine a été consolidé. »

Voilà qui rappelle opportunément les dispositions de la loi Macron visant à supprimer les CHSCT.
Merci à ce torchon réac et anti communiste de donner très involontairement des verges pour fouetter les exploiteurs français, en rappelant que le groupe Le Monde a mis un pied dans l’Obs et qu’il appartient au trio Bergé-Niel-Pigasse.


Je passe sur les insinuations pour lesquelles Le Monde mériterait un guiness, et les commentaires de médias US et occidentaux, pour ne conserver que les faits, qui démontrent précisément l’inverse de ce que veut prouver l’article :

"En août 2014, la Chine s’était aussi émue de la mort de 75 personnes dans l’explosion d’une usine de pièces de voitures approvisionnant l’américain General Motors, à Kunshan, près de Shanghaï – un bilan rehaussé plus tard à 146 morts selon China Labour Bulletin. Des ONG et des médias ont une fois encore mis en cause les normes de sécurité sur le site. La déflagration aurait été provoquée par une flamme allumée dans une salle confinée remplie de poussières en suspension. « Il y avait des inspections, mais dès qu’elles étaient terminées, plus personne ne prêtait attention aux règles de sécurité » , a témoigné un ouvrier cité par l’agence Chine nouvelle. « Des mesures comme des systèmes de ventilation adéquats auraient dû empêcher l’accumulation de particules de poussière » , a abondé de son côté China Labor Watch, une ONG basée aux Etats-Unis.

Renforcement des sanctions

A la suite de cet accident de Kunshan, dix-huit personnes, dont trois responsables de l’entreprise et des membres du gouvernement local, avaient été poursuivies pour leur rôle dans la catastrophe, et 214 usines suspendues à cause de problèmes de sécurité similaires dus à une « pollution poussiéreuse ». La loi sur la sécurité au travail a aussi été rendue plus sévère fin 2014. L’enquête sur cet incident ayant déterminé que la plupart des employés n’étaient pas au courant des procédures de sécurité, les formations du personnel ont notamment été renforcées.

Parmi les autres mesures, les entreprises de plus de 100 salariés doivent ouvrir un poste à plein-temps dédié à la sécurité, et le rôle des syndicats dans ce domaine a été consolidé. Les sanctions ont aussi été sensiblement augmentées : pour un accident grave, c’est-à-dire qui entraîne 10 à 30 morts, 50 à 100 blessés, ou 50 à 100 millions de yuans (7 à 14 millions d’euros) de pertes, l’amende maximale pourra désormais être de 20 millions de yuans (environ 2,8 millions d’euros), pour 100 000 yuans (14 000 euros) auparavant.

Ces nouvelles mesures permettent de punir aussi plus sévèrement et personnellement les responsables plutôt que les entreprises, souligne Liu Tiemin, de l’Académie chinoise des sciences et technologies de sécurité, cité par la chaîne publique CCTV. Ils pourront ainsi écoper d’une amende de 30 à 80 % de leur revenu annuel, et se voir interdit de travailler à un poste de responsabilité dans une entreprise du même secteur industriel. Les régulateurs, enfin, se réservent le droit de couper le courant aux usines fautives, si la sécurité continue d’y poser problème".


L’article de la CCTV ajoute :

La loi sur la sécurité au travail, qui a pris effet en 2002, a contribué à réduire la faute professionnelle, mais de nombreux problèmes doivent encore être résolus, a déclaré Yang Dongliang, directeur de l'Administration d'Etat de la sécurité au travail, à une session de l'APN au cours de la première lecture du projet de loi en Février. La punition légère et le manque de supervision sont largement considérés comme parmi les principales raisons de la négligence cause d’accidents fréquents. L'amendement adopté dimanche a également ajouté des articles qui renforcent le pouvoir de surveillance des organismes de supervision sur la sécurité et des gouvernements locaux, en particulier ceux au niveau du canton. La plupart des accidents de sécurité au travail se produisent dans les petites entreprises situées dans les villes rurales plutôt que dans les grandes villes. La loi exige que le Conseil d'Etat et les gouvernements locaux au-dessus du niveau du canton renforcent leur direction sur la sécurité de travail. En outre, il permet aux régulateurs d’obliger les usines à suspendre leur fonctionnement en leur coupant l'alimentation, si leur lieu de travail est considéré comme très dangereux et susceptible de provoquer des accidents. Les informations sur les délinquants graves seront publiées et partagées avec les organismes de réglementation de l'investissement, de l'utilisation des terres et des titres ainsi que des banques. La loi révisée entrera en vigueur le 1 décembre de cette année.[2014]
NB :
> Ces dispositions étaient déjà envisagées le 25/2/2014, cf La Chine réfléchit à la révision de la loi sur la sécurité en milieu de travail
> Yang Dongliang, rapporteur de cette révision et directeur de l'administration chargée de la sécurité du travail, fait l'objet d'une enquête pour «violations graves présumées de la discipline et de la loi» selon 20 minutes.


_____________________


En France quand un accident du travail se produit la coutume est de disculper le manager qui a imposé l’intervention à risque, de charger l’ouvrier de la boite de sous-traitance, et de lui interdire l’accès, ou de virer carrément son entreprise du site.
On n’aura pas à remonter bien loin dans le passé pour trouver l’épilogue d’un certain accident industriel bien de chez nous :

la Dépêche :

AZF: les familles des victimes "effondrées" après l'annulation de la condamnation

Publié le 13/01/2015


Le site industriel AZF à Toulouse, après l'explosion qui a détruit le complexe chimique Pascal Pavani / AFP/Archives

Les familles des victimes de la catastrophe AZF étaient "effondrées", mardi, après l'annulation par la Cour de cassation de la condamnation de l'ancien directeur du complexe chimique et sa maison mère, Grande Paroisse, pour l'explosion en 2001 sur le site.
"On est effondré" , a déclaré à l'AFP Me Stella Bisseuil, avocate de l'Association des familles endeuillées.
"Les victimes vont devoir vivre un troisième procès. C'était déjà pénible mais là, les victimes se sentent doublement victimes: de Total et d'un fiasco judiciaire" , a-t-elle ajouté.
L'Association des sinistrés du 21 septembre dénonce également "la double peine" pour les victimes.
"D’abord la catastrophe AZF... Et maintenant c'est la catastrophe judiciaire, l'incompétence et l'irresponsabilité de la justice française" , juge-t-elle dans un communiqué.
Pour les sinistrés, "qui voudraient à juste titre tourner la page, c'est reparti pour quatre mois de procès, mais sans eux, à Paris. On ne peut mieux mépriser leurs souffrances" , conclut l'association.
Me Bisseuil a également regretté que la Cour d'appel de Paris, et non une cour proche de Toulouse, ait été désignée pour un nouveau procès. "C'est une décision extrêmement dommageable" , a-t-elle estimé.



Edité le 20-08-2015 à 00:43:43 par Xuan


 
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