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Xuan
Selon une étude, 50 % des offres de Pôle emploi sont illégales voire inexistantes

PAR NOLWENN WEILER 5 SEPTEMBRE 2018

http://www.bastamag.net/Selon-une-etude-50-des-offres-de-Pole-emploi-sont-illegales-voire-inexistantes

Le Comité national des travailleurs privés d’emploi et précaires (CNTPEP-CGT) vient de publier les résultats d’une étude réalisée les 30 et 31 août 2018, portant sur les offres disponibles sur le site internet de Pôle emploi. Résultat : sur les 1708 offres étudiées, 50% contenaient, selon cette étude, des mentions illégales [1]. « Cela signifie que ces annonces contreviennent au code du travail, mais aussi au référentiel interne de Pôle emploi qui reprend cette réglementation en y ajoutant quelques précisions techniques » , précise Tennessee Garcia, coordinateur de l’étude et membre de la CGT.

Selon la loi, l’offre d’emploi doit être réelle et correspondre au contrat proposé. Or, dans le panel étudié, 130 offres proposent des durées de contrat non conformes à la réalité. « Quand on appelle l’entreprise de travail temporaire, on nous dit que l’entreprise embauche d’abord sur des petits contrats d’une semaine, puis, après, si on fait l’affaire, la durée des contrats augmente », relève l’étude. Dans d’autres cas de figure, « l’offre est enregistrée sur pole-emploi.fr comme étant un contrat de 12 mois, mais quand vous cliquez sur le lien vers la plateforme de diffusion d’offres, on vous propose un contrat de trois mois ».

Emploi inexistant, tromperie sur le contrat ou la durée du travail

Les tromperies sont nombreuses : une entreprise peut proposer un contrat commercial de vente de produits en lieu et place d’un contrat de travail, annoncer un CDI alors qu’il s’agit d’un CDD, ou encore présenter un nombre d’heures imprécis pour un temps partiel, sans annoncer de planning... Certaines offres sont purement et simplement inexistantes, ne débouchant sur aucun contrat, ou renvoyant parfois à la page de l’annonceur – sans aucune trace de l’annonce. « Mais l’annonceur n’aura pas tout perdu : il propose de rechercher les offres directement sur son site. En somme, cela lui fait de la publicité, alors qu’il est interdit d’en diffuser sur le site du Pôle emploi », déplore la CGT, qui accuse certaines sociétés de monnayer ensuite les données personnelles des chômeurs.

En février 2017, le syndicat avait déjà réalisé une telle étude, qui avait débouché sur des résultats identiques : environ la moitié des offres étaient irrégulières. « Quelques mois plus tard, Pôle emploi avait publié une contre-étude affirmant que seulement 9 % des annonces étaient frauduleuses, souligne Tennesse Garcia. Mais ils ont écarté la question des mentions obligatoires inscrites dans le code du travail, et ont mis de côté également leur propre référentiel interne, qui reprend ces mentions obligatoires… De plus, nous n’avons jamais pu avoir accès à leur étude, ni aux offres étudiées. »

La légende des « emplois non pourvus » continue à prospérer

« En ouvrant le site de pôle emploi aux sociétés privées de diffusion d’offres, son directeur général, Jean Bassères, a délibérément décidé de privilégier la quantité sur la qualité, les offres n’étant désormais plus contrôlées avant leur diffusion par un agent du Pôle emploi » , analyse la CGT. Chômeurs et agents de l’organisme public avaient alerté sur le risque d’offres frauduleuses, mais la direction n’en a apparemment pas tenu compte. « Leur objectif est de présenter un maximum d’offres pour donner le sentiment qu’il y a énormément d’emplois, et que si les chômeurs ne trouvent pas de travail, c’est de leur faute » , ajoute-t-il.

Selon la CGT, la légende des « offres non pourvues » est « une sinistre farce, dans un pays où un quart de la population active pointe au Pôle emploi, et où toujours plus de chômeurs désespérés prennent des emplois dégradés, mettant ainsi leur santé physique ou psychologique en danger, et perturbant leur vie familiale en travaillant sur des horaires atypiques. » Interrogée sur la méthodologie qu’elle comptait adopter pour contrer ces fraudes massives, la direction de Pôle emploi ne nous a pas adressé de réponse.

Nolwenn Weiler
Xuan
Nouvelle campagne de surveillance des Chômeurs :

extrait France Info

Les chômeurs ne pourront pas refuser plus de deux offres dites "raisonnables" sans encourir des sanctions alourdies.
Les syndicats sont sortis indignés du ministère du Travail ce lundi 19 mars. Les contrôles seront également renforcés. Des agents appellent les demandeurs d'emploi et vérifient s'ils sont activement en recherche d'emploi. Aujourd'hui, ils sont 200 pour vérifier plus de 12 000 dossiers par mois. D'ici la fin de l'année, ils devraient être trois fois plus.
Xuan
Un article de Communistes tout-à-fait pertinent. Il apparaît aussi que le gouvernement Hollande est prêt à tout pour se représenter, malgré son immense discrédit.

Honteuse surexploitation des chômeurs

1/3/16
Le Sénat vient de parachever l’adoption définitive de la proposition de loi visant à expérimenter des « territoires zéro chômage » pour les personnes sans emploidepuis plus d’un an.
Cette loi a obtenu l'aval de toute la gauche, de l'UDI et des Républicains.

Il y a en France plus de 7 millions de chômeurs, toutes catégories confondues.

Au début de l'année 2015, le nombre de chômeurs n'ayant pas du tout travaillé en un an avait plus que doublé depuis 2008. ( Les demandeurs inscrits depuis 12 mois représentent 45% du total ). Avec cette loi, il s’agit bien d’instaurer un marché parallèle du sous-travail obligatoire et de rendre productifs ceux qui ont été jetés au chômage, sans dépenser pour eux un sou mais en les exploitants ainsi doublement, en les maintenant dans la pauvreté qu’on leur impose.
Cette loi, pensée et promue par ATD Quart Monde, veut mettre au travail les chômeurs de longue durée, les bénéficiaires du RSA et plus généralement tous les pauvres.

Avec la loi dite « territoires zéro chômeur », ATD Quart-Monde a « la prétention de révolutionner l’assurance chômage », rien de moins ! Le mécanisme proposé consiste à organiser localement le repérage des travaux qui pourraient être réalisés. Les emplois identifiés vont des travaux de maraîchage ou forestiers à l'aide à domicile, en passant par des travaux dans les campings, le tourisme vert, les services à destination des jeunes, des enfants scolarisés, l’aide aux devoirs et des personnes en maison de retraite… Exploiter doublement les chômeurs et augmenter encore la concurrence des salariés !
Par exemple, Pierre-Yves Marolleau, maire DVD de Mauléon à listé l’ensemble des besoins de sa commune que pourraient accomplir les salariés du futur dispositif : les bouts de chantier non pris en charge par les entreprises de voirie, les puits, fossés ou autres chemins de randonnée à entretenir, les accompagnements au marché ou en balade que ne font plus les personnels de maison de retraite... On retrouve toute la palette des services que les collectivités territoriales peinent de plus en plus à assurer, à mesure que croissent leurs compétences et sans que leurs dotations financières ne suivent.
« Les services techniques et sociaux des collectivités manquent de temps pour assumer toutes leurs tâches » , avoue Alain Robin, Directeur de pôle emploi à Mauléon.
Cette expérimentation va accélérer la fragilisation les droits collectifs de l’ensemble du salariat et les droits des chômeurs. C’est là encore la course au prix de la force de travail le moins cher pour permettre de valoriser au maximum le capital.

Le volontariat : une blague

Le projet, nous dit-on, est basé sur le volontariat… un tel argument ne tient pas dans le cadre de relations patron-salarié. En réalité les personnes concernées auront l’épée de Damoclès sur la tête : la menace de la radiation pour les chômeurs et pourles « bénéficiaires » du RSA, l’arrêt des prestations sociales s’ils refusent.

Derrière ce dispositif se cache en réalité un changement profond, une attaque contre les droits des chômeurs. Pour réduire ou supprimer les aides sociales versées à un demandeur d’emploi de longue durée on veut pouvoir le contraindre sous le prétexte de ne pas rester inactif à accepter des travaux dits « d’utilité publique » ou autres en échange d’aides sociales qui sont jusqu’à aujourd’hui un droit acquis.

Une aubaine pour les entreprises.


Ces nouvelles « entreprises sociales » deviendront des sous traitants pour les entreprises.

Cette expérimentation c’est la déstabilisation du service public de l’emploi, elle va accélérer la fragilisation des droits collectifs du salariat et singulièrement des chômeurs. Cette paupérisation s’accompagne bien souvent d’une déqualification, des travailleurs assumeront des taches très au-dessous de leur niveau professionnel.
Le conseil général du Haut-Rhin a l’intention d’instaurer un quota d’heures de bénévolat obligatoire pour les allocataires du RSA, ATD Quart-Monde. Dans un communiqué, il invite le département à s’intéresser au projet d’expérimentation des « territoires zéro chômeurs ».

Une aubaine pour des communes exclues des réseaux de transports des grandes agglomérations et où le peu de services qui existe encore survit à grand peine, souvent à des kilomètres des usagers. On essaye de développer le « tourisme vert » pour masquer le désarroi général, le chômage et la pauvreté y sévissent avec une acuité particulière.

Une loi pour rentabiliser la pauvreté et en finir avec le rôle social que doit jouer l’Etat.
Il s’agit d’occuper le créneau « du travail au noir » de systématiser et de formaliser l’extension de cette petite économie de la survie qui échappe en grande partie au contrôle de l’Etat et aux prélèvements obligatoires.


Ces activités sont déjà contrôlées par les auto-entrepreneurs ou investies par des associations qui mettent en avant leur affiliation au monde « non lucratif » de l’économie « sociale et solidaire » et représentent des chiffres d’affaires colossaux. Elles développent déjà, en articulation étroite avec le travail gratuit (bénévolat), toute la palette possible du sous emploi (services civiques, temps partiels, contrats aidés etc.) ATD Quart Monde veut-il réaliser une OPA sur les secteurs d’associations comme Présence verte ou ADMR (aide à domicile en milieu rural) ? Pour ces dernières c’est aussi l’occasion d’élargir leur marché !

Une force de travail à exploiter

Il s’agit d’un bouleversement visant à un affaiblissement sans précédent du salariat.Une invitation à poursuivre encore plus les attaques contre tous ceux que le système capitaliste rejette.

Derrière le slogan de « dignité du travail », cette loi est en fait un dispositif supplémentaire pour le patronat, qui tient là une force de travail à exploiter. Les femmes et les jeunes touchés plus durement par le chômage seront touchés en premier par ce nouveau dispositif

Au prétexte de faire réaliser des économies à la collectivité, une exploitation de la pénurie et de la misère se met en place, qui se développe sur le dos des pauvres. On peut facilement imaginer demain qu’il s’étendra jusqu’à réorganiser la vie de tous les salariés en remplaçant les institutions et protections issues des luttes pour aller vers le démantèlement du rôle social de l’Etat, au profit de tout pour l’entreprise capitaliste.
Cette nouvelle loi est faite pour servir les intérêts du patronat.

La seule limite que les capitalistes connaissent c’est la force de résistance que les salariés et le peuple leur opposent. Il faut que l’opposition à cette loi monte de partout. La lutte est urgente et possible dès maintenant.


Edité le 04-03-2016 à 22:47:44 par Xuan


Xuan
La campagne médiatique contre les chômeurs se déchaîne, ici dans la Voix du Nord.

Il s'agit de contraindre les chômeurs à reprendre n'importe quel travail dans n'importe quelle condition, afin de baisser l'ensemble des salaires.
L'argumentaire de ce plan crapuleux repose sur un "sondage" de moins de mille personnes :



Une majorité de Français se dit favorable à certaines propositions choc de la CGPME pour réformer l'assurance chômage, selon un sondage BVA pour i-Télé et le Parisien/Aujourd'hui en France publié ce samedi.

Un total de 34% des personnes interrogées jugent "prioritaire" une réforme de l'indemnisation chômage, tandis que 48% la qualifient d'"importante mais pas prioritaire" et 18% de "secondaire".

Quatre parmi cinq mesures proposées lundi par la CGPME seraient largement approuvées par les Français.

Dans le détail, 82% des personnes interrogées se disent favorables à ce que l'on donne la possibilité aux salariés qui le souhaitent de cotiser moins, en échange d'un plafonnement futur de leur indemnisation chômage , si un jour ils étaient amenés à connaître une période sans emploi.

En outre, 64% se disent "favorables" à une radiation automatique des chômeurs qui refusent plus de deux offres "raisonnables" d'emploi , 61% à "exclure du régime spécifique des intermittents les techniciens du spectacle, qui pourraient être soumis au droit commun" , et 59% à la mise en place d'une dégressivité des allocations à partir d'un an .

Une personne interrogée sur deux (50%) se dit favorable à la proposition de " faire passer de 4 à 8 mois la durée de travail nécessaire pour être indemnisé ".

Sondage réalisé auprès de 994 personnes recrutées par téléphone et interrogées par internet les 30 et 31 janvier (méthode des quotas).
 
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