Finimore |
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Cela ne t'autorise pas à dire n'importe quoi !!! |
marquetalia |
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Xuan |
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marquetalia |
Eric |
Xuan |
![]() L'article reprend un texte pertinent de Jean Lévy qui est suivi sur son site d'un article de Nice Matin sur l'unité retrouvée CGT-CFDT et du texte commun de l'intersyndicale CFDT–CFTC–CGT–FSU–UNSA. Il est suivi aussi qur le site du PRCF d'un commentaire pugnace et très instructif d'un ex salarié de la VO sur la dégénérescence de la direction CGT, que je mets en ligne également. ______________________ CGT-CFDT : le tournant dangereux CGT et CFDT à Bruxelles....Sans partager le passage de ce texte qui semble reprocher à la CGT de Bretagne (et non à la « CGT bretonne » ) de n’avoir pas défilé derrière les bonnets rouges du MEDEF et de l’euro-régionalisme, le PRCF porte à la connaissance des visiteurs de son site cette analyse syndicale intéressante de Jean Lévy, qui alerte sur la signification très négative pour les salariés de la direction confédérale CGT et de la direction « orange », pour ne pas dire pire, de la CFDT, la confédération favorite des médias maastrichtiens et du MEDEF . Jean LEVY est adhérent de la CGT depuis septembre 1944 ______________________ Jean Lévy 26 novembre 2013 L’an dernier, la CFDT, la CFTC, la CGC et l’UNSA signaient ensemble la capitulation de leurs centrales face aux revendications du Medef, soutenues par le gouvernement, dit « socialiste ». Avec l’ANI, sous couvert de recherche de productivité, le patronat obtenait la liberté de licencier, de réduire les salaires, d’allonger les horaires, sans se soucier du Code du travail et des Conventions collectives. Cet « accord » fut immédiatement dénoncé comme une trahison du monde du travail par la CGT, FO et la FSU. C’était l’an passé… Le 23 novembre 2013, Thierry Lepaon et Laurent Berger, au nom de la CGT et de la CFDT, défilaient bras dessus bras dessous en Bretagne, non contre le Medef (c’était impensable pour Laurent Berger), mais contre les « populismes », nom donné aux manifestations de colère de catégories sociales rassemblées contre l’Ecotaxe et les impôts nouveaux qui leur étaient imposés. Certes, les revendications étaient portées par des foules où les salariés étaient très minoritaires, avec une composante patronale inquiétante, la présence de FO ne compensant pas celle-ci. On pouvait discuter la décision prise ce jour-là par la CGT bretonne de défiler dans d’autres lieux, pour ne pas créer d’amalgame. Mais la nouvelle et soudaine empathie de la direction confédérale CGT envers la CFDT-ANI pose question. De même, les objectifs affichés du nouveau couple : la lutte, non contre le MEDEF et le gouvernement à sa botte, mais la rédaction d’un « programme commun » à soumettre à ceux-ci. Ce qui permetteraient aux centrales syndicales (à toutes, sauf à FO), d’évacuer toute possibilité de mobilisation populaire contre la politique de misère dictée par le patronat et mise en musique par l’équipe Hollande. C’est là que le bât blesse. Qui a décidé, au nom de la CGT, ce changement de cap ? Les syndicats et les militants n’ont, nulle part, été consultés. Certes, la direction confédérale, depuis la journée revendicative du 10 septembre dernier, n’avait jamais envisagé de préparer une suite au 10 septembre. En la matière d’inaction, Lepaon battait même Bernard Thibault. De son temps, un défilé par trimestre faisait patienter les militants et servait de défouloir… Aujourd’hui, plus rien de rien. Sur fond d’accord avec la centrale jaune pour « causer » avec le patronat ! Ce n’est plus possible ! Les militants et les salariés, confrontés à la plus noire réaction sociale depuis Vichy, doivent réagir. Et vite ! Si rien ne se passe, alors, oui, s’ajoutera le risque bien réel, non pas celui d’un quelconque « poujadisme », mais d’un pouvoir autoritaire en complet veston investi par la force, pour imposer par décrets les objectifs dictés par un Pierre Gattaz impatient de réduire à néant ce qui reste encore du « modèle social français » détesté par le patronat depuis la Libération. N’est-ce pas là d’ailleurs, l’objectif de l’Union européenne et de Business Europe ? ______________ Commentaire de Sellami : 30 novembre 2013 at 09:22 Il faut arrêter … Toutes les personnes sérieuses savent que la cgt et d’autres pouvaient se permettre de ne pas signer l’accord ANI parce que cet accord n’avait besoin que de trois signataires pour s’appliquer; la cgt se donnait ainsi le beau rôle mais eût été bien embêtée s’il avait fallu plus de signatures, car alors, l’Etat, qui finance tout ce beau monde, aurait exigé que la cgt et les autres signassent. Il n’y a donc aucun revirement de la cgt concernant l’ANI; la cgt a fait semblant de s’y opposer, sachant parfaitement que cette pseudo-opposition n’empêcherait de toute manière pas l’entrée en vigueur de l’accord puis de la loi. Quant aux manifs improvisées par les syndicats, là aussi, toutes les personnes sérieuses savent qu’il s’agit de voler au secours du gouvernement, et non pas d’exiger une politique plus à gauche, comme le fait croire par exemple l’imposteur Mélenchon. Je ne suis ni à FO ni au NPA, mais je constate que le NPA s’est montré critique envers les manifs syndicales bretonnes, qui n’ont d’ailleurs rassemblé que quelques milliers de personnes (le NPA s’abstenant cependant de dire que ces manifs avaient pour objectif, entre autres, de diviser); quant à FO, je crois qu’elle a vendu la mèche en accusant ces manifs d’être des manifs de soutien au gouvernement; tout est dit … Il faut arrêter d’entretenir des illusions et de faire semblant de critiquer les directions syndicales tout en se gardant bien d’en tirer les conclusions qui s’imposent. Monsieur est à la cgt depuis des décennies ? Et, depuis au moins 30 ans, la cgt n’en finit plus de se vendre, de se cfdtiser. Thibault était pour le oui au référendum européen de 2005. Le Duigou, l’un des pires notables de la cgt, l’a représentée au conseil économique et social, au conseil d’orientation des retraites, au comité de l’énergie : il y a défendu des positions étranges, il faut se pincer pour croire que c’est un « syndicaliste » qui les a défendues … Mr Le Duigou, ancien bras droit de Thibault, mais également membre du Siècle, créateur de groupes de réflexion mêlant « syndicalistes » et représentants du grand patronat. J’ai travaillé à la vo, neuf ans. Mon témoignage est mentionné dans le dernier livre de Touly et Lenglet : 'Syndicats : corruption, dérives, trahisons' . Vous voulez que je vous raconte ce que j’ai vu à la vo ? Vous voulez que je vous parle de tous ces apparatchiks, de ce qu’ils sont vraiment, de ce qu’ils font, de leur train de vie ? Alors, arrêtez d’entretenir des illusions. Je précise que la vo (maintenant nvo) est le journal de la cgt. Je vais raconter une anecdote, j’espère n’être pas censuré; elle en dit long sur ce qu’est la cgt. Elle concerne le responsable des publications juridiques de la vo (ne disons pas son nom, appelons-le M, sinon je serais censuré), individu qui était mon petit chef à la rubrique juridique de la vo. Au passage, ce monsieur publie également des chroniques juridiques dans L’Humanité. Il a même animé des débats à la fête de l’Huma. Voici ce que c’est qu’un défenseur des travailleurs : Les salariés des éditions Milan s’étaient mis en grève parce que leur employeur voulait leur supprimer le 13e mois au motif qu’ils avaient obtenu les 35 heures. Au cours d’une réunion, le patron a brandi un papier : une consultation que M avait vendue aux dirigeants de Milan. Tout en brandissant ce papier, l’employeur a clamé : « J’ai le droit de vous supprimer le 13e mois. D’ailleurs, c’est pas moi qui le dis, c’est la cgt. J’ai ici une consultation qui nous a été vendue par monsieur M, chef de la rubrique juridique de la vie ouvrière, journal de la cgt, et rédacteur en chef de la rpds, revue juridique de la cgt. Monsieur M dit expressément qu’en échange des 35h, j’ai le droit de vous supprimer le 13e mois » . Ce fut la consternation chez les salariés, notamment les syndiqués cgt. Ces derniers ont déboulé à la vo pour démolir M, mais n’ont pas pu car il s’était débiné. Ils ont saisi la filpac cgt, avec demande de licenciement de M pour faute grave. La filpac a monté un dossier qu’elle a transmis à Bernard Thibault, alors numéro 1 de la centrale, avec demande de licenciement de M pour faute grave. Le Thibault s’en est lavé les mains. M n’a pas été inquiété le moins du monde et a tranquillement continué de vendre des consultations aux patrons, dans le dos des salariés, contre les intérêts desquels il monnaie ses connaissances juridiques auprès des employeurs. Le plus beau, c’est que M fait cela pendant le temps de travail vo, dans les locaux de la vo, en utilisant la documentation juridique de la vo, au vu et au su de tout le monde. Tout le monde le sait (sauf le syndiqué de base, évidemment …), la direction de la vo, la hiérarchie de la cgt jusqu’au plus haut niveau. Cela ne les gêne pas le moins du monde. Pour la petite histoire, les syndiqués cgt de Milan, à l’époque, ont rendu leurs cartes cgt. Edité le 01-12-2013 à 23:08:17 par Xuan |
Xuan |
![]() La CFDT a clairement apporté son soutien à l'écotaxe lors de la dernière manifestation. |
Xuan |
Xuan |
![]() Après l'échec contre la réforme des retraites, la CGT propose l'unité avec la CFDT ? ![]() Mais nous ne sommes pas revenus sur les mobilisations des 10 septembre, du 10 octobre devant le Ministère du Travail et du 15 octobre devant l’Assemblée Nationale, du 30 octobre devant le Sénat comme sur le futur rassemblement de mardi prochain 26 à nouveau devant l’Assemblée Nationale à la veille du vote final… Dès le soir du 10 septembre, on a compris que c’était plié : mobilisation honorable certes, mais réduite aux réseaux militants à peine élargis. Et pas de pêche, pas d’ambiance, pas de tonalité positive et encourageante pour continuer, pas d’offensive des directions à tous les niveaux. Nous allons en surprendre quelques-uns : on aurait tort d’en faire procès à la Confédération. Nous avons vu des appels radicaux à la mobilisation, des déclarations vengeresses sur l’absence de détermination et de mobilisation confédérale, voire même des appels autonomes (d’ailleurs toujours à l’Assemblée, toujours soi-disant pour « déboucher l’oreille gauche des députés »). Appels courageux mais restés sans suite, et ce n’est pas un reproche : c’est le reflet de la faiblesse de la mobilisation de masse actuelle dans le pays. Pourtant la colère est là, partout. Les plans sociaux se multiplient, les travailleurs en colère se mobilisent, en Bretagne certes, mais partout, pour l’emploi, mais au cas par cas. L’exaspération monte, la colère est présente, mais pas la révolte générale, la coordination des luttes, même pas un mouvement d’ensemble sur les retraites, même pas la reproduction du mouvement de 2010. Que se passe-t-il ? C’est là qu’il faut discuter. Multiplier les appels vengeurs, les appels au blocage de la production, à la coordination des luttes, au Tous ensemble, aujourd’hui, ça ne marche pas. Pourquoi ? Nous le disions dès le mois de juillet (« Retraites : il faut préparer une rentrée de lutte, mais ça va être compliqué ») : « La situation, c'est la même qu'en 2010, à deux [très gros] détails près : • On a perdu la première bataille, justement il y a trois ans, le bilan n'est pas tiré, et cela va lourdement peser dans la mobilisation. • On a un gouvernement "de gauche", et on peut être absolument certains qu'à la différence de 2010 où beaucoup voulaient la peau de Sarko, nombre de syndicats et de syndicalistes ne voudront pas mettre Hollande en danger - y compris dans nos rangs, même s'ils se font discrets. » Le fond de la critique à tous les syndicats, et au premier chef à notre Confédération, c’est la relation au gouvernement et au capitalisme. Tous les syndicats (et au premier chef la CGT) partagent l’idée que la perspective c’est de proposer d’autres solutions. De faire payer les riches. D’avoir un meilleur partage des richesses. De taxer le coût du capital plutôt que le travail. De taxer le capital financier. Les paradis fiscaux. Bref, ils partagent tous (et au premier chef la CGT) l’idée que la société est « mal gérée », sous l’influence de patrons et banquiers qui en veulent toujours plus, et qu’il faut un peu corriger cela en rééquilibrant les influences, « en débouchant l’oreille gauche des députés et du gouvernement », pour que « le MEDEF ne fasse pas la loi ». Tous (et au premier chef la CGT), ils partagent l’idée qu’on peut arriver, certes avec quelques contraintes minimes sur les banques et les patrons, à un capitalisme à visage humain et durable. Alors, on multiplie les propositions pour une « bonne réforme des retraites », sur le financement avant tout, sur des actions dirigées avant tout vers les députés « de gauche », à l’Assemblée ou au Sénat, pour qu’ils votent une « bonne loi »… Le problème, c’est que plus personne n’y croit à cette réforme du capitalisme . Ca ne marche plus. On s’est battu en 2007 (« le conflit sur les régimes spéciaux »), en 2010 (« le conflit contre la réforme Sarkozy ») avec l’idée que si on avait perdu, on avait au moins contribué à faire tomber Sarko, et que donc ça irait mieux. Et voilà Hollande qui remet le couvert, la même réforme, une nouvelle couche. D’où une double réaction selon les secteurs : > On n’y croit plus, c’est le capitalisme qu’il faut foutre en l’air, mais comment ? Colère, révolte mais impuissance et interrogations. > Pour d’autres, c’est résignation et fatalisme, on ne peut pas faire autrement, regardez, de toutes les façons ça doit être comme ça, puisque droite et gauche proposent au final la même chose. Les efforts de la FNIC On peut citer les efforts méritoires de la Chimie (FNIC), qui interpellait dès le mois de juin la confédération, critiquée pour « ne pas réunir les conditions de la mobilisation » (voir ci-dessous), et qui organise un rassemblement des luttes ce 28 novembre à Bercy. La FNIC est certes sur une position plus combattive et plus radicale (on l’a vu dans le mouvement de 2010), mais on y partage la même conception d’une réforme possible de la société actuelle… ![]() Voilà la base de l’échec du mouvement de 2013. Ce n’est pas le manque d’appel ou de détermination. C’est juste que le réformisme fait faillite . Et la critique de la Confédération, c’est là qu’elle doit porter : sur cette illusion impossible qui au final ne fait que démobiliser, nous avons le bilan sous nos yeux. En ce sens, tous ceux qui s’égosillent à des appels à la lutte, la lutte, qui critiquent la direction confédérale seulement pour ses atermoiements et sa faiblesse sont à côté de la plaque. La critique, aujourd’hui, elle doit porter sur le projet, sur la rupture avec le capitalisme, sur la défense intransigeante des intérêts ouvriers sans souci de la bonne marche du capital, sur l’organisation du camp ouvrier en ce sens. Elle doit se traduire par des revendications et mots d’ordre, clairs, unificateurs, où chacun(e) puisse s’y retrouver, comme : La retraite à 55 ans, 50 ans pour les travaux pénibles, sans conditions de trimestres Une pension comprise à 1700 € minimum, plafonnée à 3500 € Le combat contre toutes les formes de pénibilité et de souffrances au travail qui ne nous mènent qu’à la retraite des morts (voir la section de ce blog « pénibilité et souffrance au travail »). ![]() Au lieu de cela, que nous proposent les syndicats (et au premier chef la CGT) ? Non seulement ils ont abandonné le combat sur la retraite, mais ils ne cessent de rabaisser leurs exigences. Voilà maintenant Thierry Lepaon (CGT) et Laurent Berger (CFDT) qui en appellent au front commun syndical « compte tenu de la gravité de la situation »… On croit rêver ! Le front commun avec un syndicat qui a validé l’ANI et la réforme des retraites actuelles ? On comprend mieux où mène le réformisme et l’abandon de la lutte anticapitaliste : toujours plus de reculades, toujours plus de compréhension avec le gouvernement, toujours plus d’acceptation des règles du jeu de la crise capitaliste, toujours moins de luttes et de radicalité. Ce n’est pas de ce syndicalisme dont nous avons besoin, ça c’est clair ! |