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![]() Des délégations venues des quatre coins de l’€urope pour Clément. Des slogans repris en allemand, en italien, en turc… Une banderole rappelait que des personnes parce que musulmanes et aussi femmes sont agressées comme à Argenteuil. Les victimes n'ont pas toutes la même valeur, Valls ne se déplacera pas comme il l'avait fait dans d'autres circonstances. Battues, déshabillées, frappées, l'une d'elle perdra son bébé quatre mois plus tard sans que pour l'instant il soit possible de déterminer la cause de cette fausse couche (http://resisteralairdutemps.blogspot.fr/p/lorsquelle-entre-dans-un-commissariat.html) Une quinzaine de camarades ont été arrêtés en fin de manif et transférés au commissariat du 18e rue de l’evangile la majorité est sortie après une vérification d’identité mais deux d’entre eux ont été places en garde a vue pour rébellion et port d arme, un rassemblement de soutien a eu lieu devant le commissariat. Pour faire le point sur la situation, une réunion était prévue au transfo avenue de la république a Bagnolet a 18 heures (indymedia paris). Quelques photos (voir aussi http://drapeaurouge.over-blog.com/quelques-photos-de-la-manif-antifasciste-du-dimanche-23-juin-%C3%A0-paris) : http://lacausedupeuple.blogspot.fr/2013/06/des-photos-de-la-manif-antifasciste-de.html |
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![]() Valse hésitation de la direction CGT Le blog oùvalacgt signale l’opposition puis le rétropédalage de la direction confédérale vis-à-vis de l’appel à manifester le 23 juin Acte 1 : Lundi 17 juin 2013 La Confédération refuse d'appeler à la manifestation antifasciste du 23 juin ! Ce sont les militants CGT communistes libertaires qui ont levé le lièvre (voir sur leur site, ICI) : la CGT a dans un courrier interne expressément déclaré qu' elle n'appelait pas à la manifestation nationale antifasciste Dimanche 15h, Place de l'Opéra à Paris, à la suite du meurtre de Clément Méric. Et nous qui pensions que la CGT était partie prenante, évidemment ("Mort de Clément Méric : la CGT partie prenante")... Fatale erreur de notre part. Le mail du secrétariat confédéral (ci-dessous) refuse sa signature en une petite phrase : "La CGT a décidé de ne pas signer l’appel, dans lequel nous ne retrouvons pas l’expression des valeurs auxquelles nous sommes attachés." Sidérant. Certains camarades ne s'en sont pas encore remis... Le reste du courrier, c'est la langue de bois interne de la Conf, tout entière tournée vers la nouvelle Conférence Sociale qui commence cette semaine avec le gouvernement. ![]() Mais quelles sont donc ces "valeurs auxquelles la CGT est attachée" dont elle ne retrouve pas l'expression ? Silence, pas un mot. Ne s'agirait-il pas plutôt de "valeurs" que la CGT refuse de partager ? Car il faut lire le communiqué commun pour comprendre ce refus de la Confédération ( voir ci-dessous ) : il critique implicitement mais assez directement la politique du gouvernement, en particulier sur l'immigration (la régularisation des sans-papiers) et sur la chasse aux Rroms. Le reste du communiqué est assez consensuel et a même permis la signature d'une collection de partis par très radicaux. Il pousse même la prudence jusqu'à bien préciser qu'il y a des "différences" entre les signataires, ce qui est évident. Alors ? Alors tous celles et ceux qui rêvaient à un renouveau de lutte avec l'arrivée de Thierry Lepaon doivent regarder les choses en face. La CGT est rentrée depuis des années dans une politique de cogestion conflictuelle avec les divers gouvernements et le patronat (et pour mémoire, cela a été cas jusqu'en 2010 face à Sarkozy). Elle a abandonné toute perspective de bouleversements anti-capitalistes, et ne considère l'action syndicale que dans la négociation/confrontation pour aménager le Code du Travail, les lois et les réformes gouvernementales. Une CFDT un peu plus radicale, quoi. Quand en plus on a en face un gouvernement qui se prétend "de gauche", qui sait caresser les syndicalistes dans le sens du poil, et bien on n'est plus dans la mobilisation mais dans les fauteuils des ministères, dans les négociations et diverses conférences sociales qui ne font qu'endormir le mouvement ouvrier et syndical... La CGT refuse l'appel à la manifestation antifasciste, parce qu'elle ne veut pas que le gouvernement soit fragilisé au moment d'une négociation jugée "sensible". C'est lamentable, mais au moins les choses sont claires... Tous les syndicalistes de classe doivent au contraire se mobiliser pour cette manifestation, venir avec banderoles et drapeaux, et bien sur faire le lien que propose le communiqué ! Tous Place de l'Opéra, Dimanche 23 juin, 15h ainsi que dans toutes les villes où des manifestations seront également organisées ________________________________________ Le fascisme tue. Ensemble, combattons-le ! ![]() Le 5 juin, des militants d’extrême-droite ont tué Clément Méric, syndicaliste étudiant et militant antifasciste. Ce meurtre nous indigne et nous révolte ; il s’inscrit dans la suite de très nombreuses agressions commises par des groupes d’extrême-droite ces derniers mois. La situation exige des actes forts, permettant de mettre un coup d’arrêt à la propagation de ces idées et pratiques nauséabondes. Dans le respect de leurs différences, les organisations soussignées appellent à s’unir pour rendre hommage à Clément et pour éliminer la haine fasciste. Confortés par des partis qui reprennent des propos et des pratiques de l'extrême droite, les groupes fascistes refont surface. Les dernières actions contre le mariage pour tous et toutes ont été l'occasion pour eux d'être mis sur le devant de la scène. Nous dénonçons la banalisation du FN et de ses idées xénophobes et racistes. L'exclusion, le rejet de l'autre, la fermeture des frontières, la désignation de boucs émissaires, la dénonciation de l'immigration comme responsable de tous les maux sont des attitudes qui, l'histoire en témoigne, conduisent au pire. L’Etat entretient un climat délétère en organisant des expulsions massives qui participent à la stigmatisation des immigré-es et des Roms. Au contraire, il est nécessaire d’agir avec détermination contre les commandos fascistes. Odieux et inacceptable en lui-même, le meurtre de Clément dépasse le drame individuel. Agressions contre les lesbiennes, bi-es, gays et les personnes trans, contre les immigré-es et les personnes issu-es de l'immigration, les musulman-es, actes antisémites, violences envers des militant-es antifascistes et des organisations progressistes, se sont multipliées dans toute la France comme à travers toute l'Europe. Le mensonge, la haine, la violence, la mort, voilà ce que porte l’extrême-droite, de tout temps et en tous lieux. Ce n’est pas une question morale ; le fascisme se nourrit des peurs face à l’avenir : 5 millions de chômeurs et chômeuses, 8 millions de personnes vivant sous le seuil de pauvreté, 3,5 millions de mal logé-es, accroissement de la précarité, conditions de travail dégradées, licenciements, fermetures d’entreprises... Face à l’explosion des inégalités et aux politiques d’austérité, il faut reconstruire l’espoir collectif en une société plus juste. La question de la répartition des richesses que nous produisons est fondamentale. L’extrême-droite est à l’opposé de ces valeurs. Utiliser la mort de Clément serait méprisable. A contrario, c’est honorer sa mémoire que de dire publiquement et ensemble ses engagements syndicaux et antifascistes, et de poursuivre encore plus nombreux-euses et déterminés-es ses combats pour la liberté et une autre société. Unité contre le fascisme et l’extrême-droite ! Manifestation à Paris, dimanche 23 juin à 15h Des manifestations seront aussi organisées en commun dans d’autres villes. Nos organisations se réuniront de nouveau après la manifestation : éradiquer la menace fasciste nécessite un travail dans la durée et l’organisation de collectifs locaux. Nos organisations sont différentes, mais elles ont un point commun essentiel : le refus de l’intolérance, du nationalisme, de la haine, et de l’exclusion ; tout le contraire de ce que veut imposer l’extrême-droite ! Le fascisme et l’extrême-droite ne sont pas des courants politiques avec lesquels on dialogue ou on compose. Leur système est basé sur la violence physique, la haine, l’asservissement des peuples. Premiers signataires (au 13 juin) : AC !, Act Up Paris, Action antifasciste Paris Banlieue, Alternative Libertaire, APEIS, ATTAC France, CADAC, CEDETIM/IPAM, CGT Educ’action Versailles, CGT Educ’action Créteil, CNDF, CNT, Collectif Antifasciste Paris Banlieue, Collectif CIVG Tenon, CONEX (Coordination nationale contre l’extrême droite), Collectif de Saint Denis contre le FN et l’extrême droite, Confédération paysanne, Convergence et Alternative, DAL, DIDF, EELV, FA, FASE, FASTI , Fédération Anarchiste, FIDL, FSU, Fondation Copernic, Gauche Anticapitaliste, Gauche Unitaire, GISTI, Jeudi Noir, Justice et Libertés, L’appel et la pioche, La Horde, La LMDE, Les Alternatifs, Lesbian and Gay Pride Lyon, Les Debunkers, Marche Mondiale des femmes, Marches européennes contre le chômage, MRAP, Mémorial 98, MJCF, MNCP, M’PEP, NPA, PCF, PCOF, PG, Pink Bloc Paris, Ras l’Front Marne-la-Vallée, Ras l’Front 38, République et Socialisme, Réseau pour un avenir sans fascisme, SGEN-CFDT Académie de Versailles, SLU (Sauvons l’université), SNESUP-FSU, Solidaires Etudiant-Es, SOS Racisme, Sortir du colonialisme, Syndicat des avocats de France, Syndicat de la magistrature, UNEF, Union syndicale Solidaires, UNSP, VISA (Vigilance et initiatives syndicales antifascistes)… ___________________________ Acte 2 : Vendredi 21 juin 2013 La CGT appelle finalement aux manifestations des 22 et 23 juin en mémoire de Clément On le sait ("La Confédération refuse d'appeler à la manifestation antifasciste du 23 juin"), le secrétariat de la Direction Confédérale a diffusé le 14 juin dernier un courrier interne annonçant qu'elle ne signerait pas l'appel commun à manifester. Cela a provoqué un beau scandale dans la Confédération, de très nombreux camarades étant indignés, sidérés de ce courrier, alors que l'appel était très large - jusqu'à SOS Racisme, sous-marin du PS, c'est pour dire. Pour ce qui a trait à ce blog, l'article relatant ce refus a été lu plus de 500 fois en trois jours, c'est un (triste) record historique. Hier, par un de nos lecteurs, nous apprenons que la CGT appellerait au contraire aux diverses manifestations. Mais nous n'en trouvons aucune trace (et à l'heure où nous écrivons, il n'est toujours pas sur le site de la CGT !). A tel point que nous avons pensé (à tort donc - a posteriori) qu'il s'agissait d'une sorte de manœuvre en forme de "contre feu". Aujourd'hui, le camarade nous renvoie le texte dans un nouveau commentaire, mais nous n'en savons toujours pas plus sur le mode de diffusion interne... Finalement c'est à l'instant qu'il nous est envoyé par d'autres camarades, le voici donc (ci-dessous). ![]() Nous ne pouvons que reprendre notre réponse au dernier commentaire : "Par ailleurs, ce communiqué est daté du 19 juin. C'est à dire bien après le courrier du secrétariat de la direction confédérale, qui date du 14 et qui refuse explicitement de signer l'appel commun. Ce refus existe, nous en avons publié le document. Et ce refus a fait un véritable scandale dans notre syndicat ! Peut-être suite à ce scandale, désormais public, la Confédération s'est-elle sentie obligée de revenir en arrière, mine de rien sans se déjuger publiquement ? Ce retour en arrière, s'il est confirmé (nous attendons un élément de preuve tangible) est positif. Heureusement... La CGT n'appelait pas à une manifestation à laquelle même SOS Racisme appelle... Mais cela ne retire rien au courrier interne du Secrétariat : quelles sont ces fameuses "valeurs" qui ont empêché la CGT de signer l'appel commun ??? On aimerait bien savoir, toujours aujourd'hui ! Question annexe : et s'il n'y avait pas eu scandale public, y aurait-il eu correction tardive pour appeler ? " On attend donc la phase suivante, l'autocritique du document du Secrétariat de la direction confédérale... |
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![]() "Selon cette source le printemps français trouve des adeptes parmis un certain nombre d'officiers supérieurs, très supérieurs . La tradition maurassiene qui avait conduit aux émeutes de trente quatre, à la cagoules et au soutient deVichy continue a faire des émules parmis les hauts cadres de l'institution militaire. Sa professionnalisation la remis dans une situation particulière, hors de tout controle par le peuple qui par la conscription représentait un anti dote contre les tentations putchistes, ainsi que nous en avions eu la preuve lors des événements d'Alger. L'armée plus que jamais instrument du pouvoir retrouve ses fonctions régaliennes, celle d'être justement au service d'un état et des intérêts de la classe qui l'instrumentalise. raversée par des influences diverses, elle est le miroir des contradictions qui exitent au sein de la bourgeoisie, d'autant plus que le peuple ne peux plus exercer aucun pouvoir sur les armes, depuis qu'elle s'est professionalisée et donc la perte de sa fonction citoyenne. Elle est ainsi plus que jamais devenue le domaine réservé d'une caste, qu'entretient la tradition de ses écoles d'officiers. Elle peux d'autant plus avoir la gachette qui la démange que des évenements entretenus par tout une fraction de la classe dominante qui se réclame de valeur séculaire attaquées, se produisent avec une forte tendance anti républicaine et anti parlementaire au nom de valeurs supérieures Lorsque la tradition, l'histoire et la religion se retrouvent ainsi évoquées dans une conjoncture difficile, celle d'une crise morale économique et sociale, le pire peut se produire. Mais l'on peut aussi se demander pour les mêmes raisons si certains n' ont pas intérêt a jouer sur la peur d'un risque de putch pour faire taire toute véléité a descendre dans la rue et que s'approche d'une périodes de contestation inévitable provoquée par des descisions antipopulaires. gilbert" La bourgeoisie tient toujours plusieurs fers au feu. A noter : Mediapart avait déjà signalé que Cahuzac aurait été "liquidé par l'armée". __________________ "Printemps français" et rêve de putsch 09 JUIN 2013 Par SAM LA TOUCH Selon le journal Sud-Ouest, une faction militaire de haut-gradés, dans la mouvance du "Printemps français", galvanisée par les manifestations contre le mariage homosexuel songerait à poursuivre le combat par l'organisation d'un coup d'Etat. Ainsi La "Revue de l'Arsenal", publication militaire d'extrême droite, appelle des haut-gradés de l'armée française à provoquer un coup d’État en France, en 2013. "Ce n'est pas l'appel au putsch qui est jugé préoccupant en tant que tel, mais le fait que plusieurs officiers généraux catholiques de renom soient, pour l'occasion, présentés comme les fers de lance d'un combat contre "le cabinet franc-maçon" du ministre Jean-Yves Le Drian : Benoît Puga, chef d'état-major particulier du président de la République François Hollande, Pierre de Villiers, major général des armées, et Bruno Dary, ancien gouverneur militaire de Paris qui a quitté ses fonctions actives depuis un an" , estime Le Monde. Pour Jean-Dominique Merchet de Libération , un groupe minoritaire d'extrême droite mettrait en cause les affiliations trop marquées du ministère de la Défense avec la franc-maçonnerie : Pour le Lys Noir , « le Grand Orient a pris le contrôle de l’armée » et « Netchaev » estime qu’un conflit « pour l’avancement » oppose « les officiers catholiques et les loges ». Un officier souligne que « la méfiance mutuelle croît » . L'autre pomme de discorde entre certains militaires et le gouvernement serait la publication du Livre Blanc de la Défense qui préconise de nouvelles réductions des effectifs et une coupe nette dans le budget militaire. De toute évidence il s'agit de groupuscules radicaux d'extrêmes droites voulant entraîner certains haut-gradés proche du mouvement du "Printemps français" vers un mouvement de sédition. Il ne risque pas d'aboutir mais il révèle les tensions au sein de l'armée au plus haut niveau et l'implantation forte des idéaux d'extrême droite et catho-traditionnels dans une partie non négligeable de la société française. Le citoyen de base semble découvrir le pouvoir pressant de ces groupes d'extrême droite. Mais ils ont toujours été présents au plus haut niveau du pouvoir. François Mitterrand était connu pour ses liens avec la droite extrême et catholique ainsi que pour ses amitiés Vichystes, le père de François Hollande militait à l'extrême droite tandis que certaines amitiés Sarkozystes ou Chiraquiennes (notamment avec le SAC) se situaient aussi dans cette mouvance. Bien qu'ultra-présente, elle a toujours été contenue depuis la Vème République. Rappelons que ce régime a été mis en place par mon général après le "coup d'Etat démocratique" de 1958 permettant à l'extrême droite d'oeuvrer dans les coulisses de la République et lui offrant un terrain de jeu en Afrique dans le pré-carré francophone. Le régime de la Vème République a été taillé sur mesure par un Général afin de sanctuariser l'exécutif pour les militaires. Sources : Sud-Ouest 9 juin 2013 Des haut-gradés de l'armée française rêvent-ils d'un putsch contre le gouvernement ? Le Monde 7 juin 2013 Quand une revue d'extrême droite rêve d'un putsch militaire Blog de Merchet 5 juin 2013 Cette extrême-droite qui fantasme sur un coup d’Etat militaire Edité le 19-06-2013 à 14:21:55 par Xuan |
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![]() Chasseurs de skins Un documentaire d'une heure sur les "antifa" chasseurs de skins. |
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![]() SurZ PAJOL et sur J. Tourtaux Témoignage d’un sans papiers arrêté lors de la rafle d’hier à Barbès (Paris) pendant les rassemblements contre les groupes d’extrème droite qui ont tué Clément . Les sans papiers arrêtés hier devraient passer mercredi prochain au JLD de Paris. Article mis en ligne le samedi 8 juin 2013 http://millebabords.org/spip.php?article23781 il y a eu une rafle gigantesque à Barbes hier après midi, le quartier a été entierement bouclé pendant plus de deux heures , et les dizaines et dizaines de sans papiers arrêtés étaient amenés dans des bus stationnés au métro. On sait d’ores et déjà qu’une partie des gens est désormais au CRA de Vincennes. Témoignage d’un sans papiers arrêté lors de la rafle d’hier à Barbès. " Les flics nous ont traités comme des terroristes. Ils nous ont mis des menottes en plastique. Elles étaient très serrées, on a encore les marques. On va aller voir le médecin pour faire un certificat. Ils ont encerclé Barbès et ils contrôlaient « au visage », tous les Arabes, les Noirs... Ils étaient très méchants et ne respectaient personne. Il sont arrivés vers 14 heures et gueulaient après tout le monde dans la rue. Il y a des gens ça fait 10 ans qu’ils sont ici et ils n’avaient jamais vu ça. Moi je sortais de chez le coiffeur et c’est un policier en civil qui m’a arrêté. C’était comme Guatanamo. Ça veut dire quoi ? Parce que on est arabe, on est des terroristes, ou quoi ? On a risqué notre vie sur un bateau, on est passé par Lampedusa et ici il n’y a pas de liberté. On a cru qu’on était en Tunisie. On n’ a pas de problème avec les gens ici, on a un problème avec les flics. Ensuite ils nous ont amenés au commissariat de Clignancourt, on était 40 dans une cellule et on ne pouvait pas respirer. Et si on protestait, les flics disaient : « Ferme ta gueule. Pourquoi vous êtes venu ici, Restez chez vous ! ». Il y avait aussi un vieux touriste marocain au commissariat, sa famille a apporté ses papiers et il a été libéré. Quel accueil touristique ! Devant le commissariat il y avait des dames qui n’étaient pas d’accord et qui criaient Liberté ! Et les flics les ont frappées. On a doit être 40-50 de Barbès au CRA. Même en Tunisie la prison c’est pas comme ça. Personne ne mange. On a décidé de faire la grève de la faim la semaine prochaine. La prison c’est mieux parce que là je ne sais ce qui va se passer demain. Il n’y a pas de solution. (...) Centre de rétention de Vincennes, vendredi 7 juin 2013 Les sans papiers arrêtés hier devraient passer mercredi prochain au JLD de Paris. Soyons nombreux pour les soutenir ! Edité le 09-06-2013 à 00:15:41 par Xuan |