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Finimore
A noter que sur le site d'Arrêts sur images
http://www.arretsurimages.net/contenu.php?id=5301
Comment le 17 octobre 1961 est tombé dans un "trou noir médiatique"
(Re) voyez notre émission de 1997 (Ce contenu est accessible gratuitement pendant 24 heures. Partagez-le !)

Contenu reconnu d'Utilité Publique Ce contenu a été voté "d'utilité publique" par nos abonnés, ou sélectionné par la rédaction pour être gratuit. Il est temporairement accessible à tous, abonnés et non abonnés

Jean-Luc Einaudi, historien de la répression sanglante du 17 octobre 1961, face à Constantin Melnik, conseiller du Premier ministre d'alors; au milieu, Daniel Mermet, producteur de Là-bas si j'y suis (France inter), et qui se trouvait, en 1961, au coeur de cette manifestation d'Algériens à Paris: tel était le plateau de notre émission du 26 octobre 1997, sur France 5.
Alors que le "trou noir médiatique" dans lequel était tombée la répression sanglante de cette manifestation semble lentement s'éclairer, il nous a paru intéressant de vous permettre de (re) voir cette émission, dans son intégralité. On appréciera notamment la comparaison par des lycéens entre les deux traitements des mêmes images filmées: celui des Actualités Gaumont de 1961, et celui des journalistes de France 2 en 1997.
marquetalia
le journal "le monde" déplore que la france n ait toujours pas reconnu l usage de la torture par l armée francaise-méthodes qu elle "exportera" plus tard en amérique latine-,période appelée "évènements d algérie" jusqu en octobre 1999.
marquetalia
la "petite repentance "sur la répression du 17 octobre 1961,ainsi que sur le massacre de setif et les victimes des essais nucléaires dans le sahara sont "un gage de bonne volonté" à moins de deux mois de la visite de francois hollande à alger avant tout , pour avoir l appui de l algérie afin de pouvoir intervenir au mali.


Edité le 19-10-2012 à 09:37:01 par marquetalia


Xuan
C'est dans le cadre de cette visite qu'il faut interpréter la reconnaissance officielle par Hollande de la répression du 17 octobre 1961 organisée par le préfet Papon.



Il n'a pas un grand mérite puisque ce crime est de notoriété publique, et dénoncé depuis des années par Benjamin Stora et Jean-Luc Einaudi* notamment, avant d'être reconnu par les tribunaux .

A ce sujet, Hollande a juste oublié l'exécution de 45 militants du FLN, dont le communiste algérien Fernand Iveton, le 11 février 1957.
Cette exécution fut décidée par son pote Mitterrand.


__________________


* Jean-Luc-Einaudi fut membre du Parti Communiste Marxiste-Léniniste de France (PCMLF), et rédacteur au journal L'Humanité Rouge.


Edité le 19-10-2012 à 09:23:29 par Xuan


marquetalia
cela n est pas de bon augure pour hollande a moins de deux mois de sa visite en algérie....
Xuan
Le Petit Blanquiste publie le 14 octobre 2012 :

La République honore un tortionnaire


Ce 20 novembre 2012, sur le site du Mémorial des Guerres en Indochine de Fréjus, Le Drian,ministre de la Défense, inaugurera une stèle qui accueillera les cendres du général Bigeard . [1]

C'est un tortionnaire qui sera ainsi officiellement honoré. Un des gestapistes français de la guerre d'Algérie dénoncés par Claude Bourdet dès novembre 1955.

L'ancien Résistant et déporté à Buchenwald écrivait :

« Le supplice de la baignoire, le gonflage à l’eau par l’anus, le courant électrique sur les muqueuses, les aisselles ou la colonne vertébrale, sont les procédés préférés, car bien appliqués ils ne laissent pas de traces visibles.
Le supplice de la faim est également constant. Mais l’empalement sur une bouteille ou un bâton, les coups de poing, de pied, de nerf de bœuf ne sont pas non plus épargnés »
[2]

A la fin de la guerre d'Algérie, en proclamant rapidement l'amnistie, De Gaule a empêché que ces crimes puissent être amplement connus . [3]

Il faut attendre juin 2000 et la publication par Le Monde du témoignage de Louisette Ighilahriz pour que ces pratiques soient dévoilées à un large public.

En 1957, âgée de 20 ans, Louisette Ighilahriz est une combattante du Front de libération nationale (FLN).

Tombée, avec son commando, dans une embuscade tendue par les parachutistes du général Massu, elle est capturée et emmenée, grièvement blessée, au quartier général.

Là, elle est torturée, sans relâche, trois mois durant.

Dans son récit, Louisette précise comment Massu, ou bien Bigeard, quand ils venaient la voir, l'insultaient et l'humiliaient avant d'ordonner de la torturer.

« Massu était brutal, infect. Bigeard n’était pas mieux » .

Louisette a souvent hurlé à Bigeard : « Vous n’êtes pas un homme si vous ne m’achevez pas » .
Il lui répondait : « Pas encore, pas encore ! » .


Elle ne doit sa survie qu'à un médecin militaire qui la découvre fin décembre 1957 et la fait transporter dans un hôpital où elle échappe à ses bourreaux.

*


A l'annonce de la mort de Bigeard, Louisette Ighilahriz, a déclaré :

« Chez nous, le nom de Marcel Bigeard est synonyme de mort et de torture. Il aurait pu libérer sa conscience avant de mourir.
J'en suis profondément déçue, malade ».


***


[1] Après son décès en juin 2010, Sarkozy a salué un « très grand soldat » qui incarnait « pour les Français la figure héroïque du combattant ». Quant à Jean-Pierre Masseret, président socialiste du Conseil régional de Lorraine, il a exprimé son « émotion » et sa« tristesse ».

[2] France-Observateur, 13 janvier 1955, Votre Gestapo d'Algérie. Ancien Résistant, Claude Bourdet a participé à la fondation du mouvement Combat qu'il réprésente au Conseil national de la Résistance (CNR). Arrêté en 1944, il est déporté à Buchenwald.

[3] Le seul officier qui ait été sanctionné est le général Pâris de Bollardière : il a été condamné à l'emprisonnement en forteresse pour avoir dit au général Massu que les méthodes qu’il employait le dégoûtaient et qu’il n’avait que du mépris à son égard. Ce militaire refusait les méthodes de répression et la torture.

JPD


Edité le 15-10-2012 à 23:58:21 par Xuan


 
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