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Xuan
Quand les élèves se lèvent en masse pour protéger leurs droit à être ensemble sur le sol qu'ils ont choisis et qu'ils disent que la solidarité du groupe est plus fort que les trajectoires individuelles, ils font l'apprentissage de la lutte de classe selon le principe soyons un soyons tous.

Ils retrouvent ainsi les valeurs qui ont fait l'unité de notre peuple à travers les âges et les révolutions, ces valeurs qui sont intrinsequement celle de la république universaliste que voulaient fonder les sans-culotes puis les communards, cet idéal que voulait porter à son terme la révolution prolétarienne léniniste.

Ainsi se reforment de petits embryons de ce furent les luttes du peuple pour les changements révolutionnaires de la société. Ils témoignent de cette conscience enfouie que la bourgeoisie pensaient s'être débarrassée mais qui travaillent sous la ligne du visible les fondements de la société libérale et qui à la manière du rizome perce la croute du temps pour imposer de nouvelles pousses, signe des moissons à venir.

La jeunesse est plus que jamais le réservoir de nos espoirs, sachons ne pas la décevoir et accueillir avec la pédagogie et la bienveillance qu'impose ses intiatives car ils se pourraient que viennent ce paradoxe où les rôles se renversant, les élèves deviennent les maîtres comme le disaient déjà cette chanson de Dylan qui nous prévenait qu'il en était ainsi "parceque le monde et les temps changent". Oui où que vous soyez braves gens écoutez la leçon des lyceens de Chérioux.

Gilbert

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Communiqué

Créteil, le 22 novembre 2013



Les lycéens de Chérioux régularisent leurs camarades !




Ce vendredi 22 novembre, les lycéens et enseignants de Chérioux (Vitry-sur-Seine, 94) se sont mobilisés pour deux élèves, deux demi-frères qui avaient reçu de la préfecture du Val-de-Marne une obligation de quitter le territoire français (OQTF) dans un délai d’un mois, datée d’octobre 2013.

Ces deux lycéens de dix-neuf ans, ivoiriens, sont fils d’un père français qu’ils ont rejoint en France en 2011, avant leur majorité. Ils vivaient sans histoire à Vitry, poursuivaient leur formation au lycée et ont demandé leur régularisation à leur majorité.

Le refus de séjour assorti d’une obligation à quitter le territoire reposait sur un argument mécanique : « Considérant par ailleurs que s’il fait état de la présence de son père de nationalité française sur le territoire, le demandeur, célibataire, ne justifie pas être isolé dans son pays d’origine où se trouvent vraisemblablement sa mère et le reste de ses attaches familiales » .
Or, chacune des mères de ces jeunes est décédée pendant la guerre civile.

Cette façon de notifier des OQTF plus vite que son ombre, en supputant que « vraisemblablement » on n’a pas tort, est symptomatique.
Cela témoigne d’un empressement à rejeter et d’une logique de suspicion. Au premier anniversaire de la circulaire Valls du 28 novembre 2012, il est clair que celle-ci n’a rien réglé.

Réunis en assemblée générale ce matin, les élèves du lycée Chérioux et leurs enseignants ont décidé de porter leurs pétitions à la préfecture et ont demandé à être reçus en audience. Environ deux cents lycéens se sont rassemblés et une délégation composée de deux élèves, deux enseignants, un membre du RESF et une élue (Fabienne Le Corre, adjointe au maire de Vitry) a été reçue par Monsieur Carrère, sous-préfet à la ville. Au vu des certificats de décès et autres attestations, celui-ci a signé un accord pour un titre « vie privée et familiale » en espérant que, dorénavant, les problèmes se règlent en amont.

C’est donc une victoire de la mobilisation des élèves et personnels du lycée Adolphe Chérioux. D’autres élèves dans les lycées du Val-de-Marne ont reçu des OQTF. Ce n’est pas supportable ! Il est temps que la loi change et qu’elle régularise !



Pour le RESF94 : Pablo Krasnopolsky 06 33 53 62 21
Lycée Chérioux : Christian Caristan 06 88 12 66 09


Edité le 24-11-2013 à 17:59:13 par Xuan


Xuan
Lundi 11 novembre 2013 oùvalacgt

Rroms à la Bourse du Travail de Lille : les reniements, ça suffit !



Un appel (dont l'UD CGT du Nord est une des premières signataires, voir ICI) à relayer partout, une pétition à signer, pour s'afficher ouvertement contre la politique discriminatoire du gouvernement Hollande, dans la continuité de Sarkozy !


Les reniements ça suffit !
Les élus, le Gouvernement, doivent agir sans délai !


Depuis les 28 octobre 120 Rom dont cinquante enfants et nourrissons sont accueillis à la Bourse du travail de Lille, dans les conditions les plus précaires et insupportables, suite à une honteuse expulsion sans solution de logement, du parking P4 de l’université de Villeneuve d’Ascq.

Nous le disons clairement les droits fondamentaux : droit à la dignité humaine, droits de l’enfant, interdiction des discriminations, droit à la santé et à l’éducation, etc.. inclus dans les traités internationaux, directives européennes, préambule de la constitution de 1946 devenue le préambule de la constitution de 1958, le code de l'action sociale et des familles ont été violés.

La circulaire interministérielle du 26 août 2012, indique que les évacuations ne sauraient avoir lieu sans recherche préalable de solutions d'hébergement, sans concertation avec les associations, ni établissement d'un diagnostic social et sanitaire de la situation individuelle des personnes concernées. Rien de tout cela n’a été fait.

Les populations ROMS sont les otages d’une politique répressive et discriminatoire qui leur dénie les droits des citoyens européens. Nous ne pouvons qu’être révoltés devant «inhumanité d’Etat» froidement programmée et politiquement assumée. Nous ne pouvons tolérer cet épisode de plus parmi les dizaines d’évacuations répétées réalisées ces derniers mois, qui enfoncent à chaque fois dans plus de pauvreté, plus de précarité, plus de misère ces migrants européens comme tant d’autres migrants.

Les syndicats de la Bourse du Travail sont les otages du pouvoir politique et des élus locaux qui jusqu’à ce jour refusent de proposer une issue et recherchent la paralysie de l’action syndicale. Nous nous insurgeons contre l’immobilisme des élus et du gouvernement et exigeons une solution immédiate humaine et digne.

Cela passe par le règlement immédiat de la crise humanitaire qui se noue à la bourse du travail de Lille par une proposition alternative mise en œuvre par les pouvoir publics.

Au-delà cela nécessite un moratoire de toutes les expulsions et une conférence permanente incluant les pouvoirs publics et l’ensemble des organisations et associations qui agissent quotidiennement avec et pour la sauvegarde de la dignité, l’insertion des ROMS, l’éducation de leurs enfants, la préservation de leur santé.

C’est à la misère croissante, à la pauvreté de masse, à une austérité sans rivage, qu’il faut s’attaquer. Ce sont les droits sociaux de tous les humains quelle que soit leur origine, leur dignité qu’il faut respecter.

Céder devant ces principes c’est donner le feu vert à la xénophobie au racisme et à une extrême droite qui a déjà réussi à banaliser l’inconcevable.

Lille le 9/11/2013

Premiers signataires : Vincent Delbar, Vladimir Nieddu, Didier Costenoble
Organisations signataires : UD CGT Nord, FSU, Solidaires 59/62

Roms de Lille : appel de signataires ICI
marquetalia
à titre de rappel,les nazi-fascistes ont assassiné de 500.000 à 1 million de roms.a chaque critique d israel,on se fait traiter "d antisémite",à croire que le IIIème Reich continue de maudire lla planète!mais critiquer les roms,c est permis, c est gratuit,un bon défouloir,un bon bouc émissaire,pour organiser des pogroms et détourner la classe ouvrière de sa luutte contre la bourgeoisie.
Xuan
Drapeau Rouge

Lundi 28 octobre à 6h45, le camps de Roms de 4 Cantons, situé sur le campus de Lille 1, a été démantelé: caravanes, leurs seules maisons, envoyées la fourrière ou détruites. Sans perspectives, les personnes ont finalement trouvé refuge pour la nuit à la Bourse du travail de Fives, les syndicats et notamment Solidaires, présents sur place réalisant l'unité pour permettre leur accueil.

Alors que l'occupation était censée être temporaire, elle dure depuis maintenant plus d'une semaine, malgré les mobilisations exigeant le relogement des Rroms, situation témoignant du racisme dont l'Etat et la mairie font preuve vis à vis des Rroms.

C’est toujours la même histoire et c’est souvent les même gens. 16 à 17 000 personnes dans tout l’Etat français, à qui la bourgeoisie au pouvoir pourrit la vie depuis des années. A l’époque de Sarkozy ont les expulsait vers la Roumanie ou la Bulgarie, où ils n’avaient plus nulle part ou aller, avec 300 euros par adultes (et 100 euros par enfant) que la mafia locale leur confisquait à l’aéroport. Ensuite, ils/elles n’avaient plus rien à faire que de revenir. Désormais se contente de leur pourrir la vie, de leur boucher tous les horizons, de les empêcher de travailler et de scolariser leurs enfants, de les empêcher simplement de se poser et de reprendre des forces. En espérant qu’ils finissent par se lasser et qu’ils aillent… Qu’ils aillent où, au fait ? Au diable ?

Ce qui se passe dans l’Etat français en ce début de XXIème siècle, c’est une sorte d’extermination à bas-bruit, une extermination par épuisement… Si l’Etat se décidait à leur bâtir des camps de concentration en dur, au moins les choses seraient claires, les humanistes pourraient s’indigner et la ministre Duflot quitter enfin le gouvernement.

A force d’entendre le ministre Valls se vanter chaque semaine d’avoir fait expulser un nouveau camp, on pourrait croire qu’il y a des millions de Rroms dans l’Etat français. Malgré les promesses du candidat Hollande qui promettait « pas d’expulsion sans solution », c’est pourtant toujours les mêmes 16 à 17 000 qu’on expulse et qu’on ré-expulse de semaine en semaine…

Et ce sont les même 16 à 17 000 personnes qui seraient responsables de tous les maux du capitalisme : de la montée du chômage, de l’insécurité et de la misère…et même des trains qui arrivent en retard.

En réalité les Rroms ne sont pas les responsables des maux du capitalisme, ils/elles en sont les premières victimes : premières victimes du chômage, de l’insécurité, de la misère, des mafias…Ils/elles sont de notre camp et c’est pourquoi notre bourgeoisie cherche à détourner sur eux/elles notre colère. Pour oublier que c’est le capitalisme qui rend notre vie de plus en plus difficile et la vie des Rroms inhumaine.

le ministre Valls déclaire que « les occupants des campements ne souhaitent pas s'intégrer dans notre pays pour des raisons culturelles ou parce qu'ils sont entre les mains de réseaux versés dans la mendicité ou la prostitution » , le maire UMP de Croix (Nord) qui déclare que « si un Croisien commettait l’irréparable contre un Rrom il le soutiendrait » . La mairie de Lille fait sa part dans cette politique en faisant, par exemple, parvenir aux habitant-e-s des quartiers populaires de Lille des courriers anti-roms. Des manifestations anti-Rroms ont eu lieu dans de nombreux quartiers de Lille. . Qu'un restaurant prétendument antifasciste prévienne des militant-e-s accompagnant une rrom sortant de l’hôpital que c'est la première et dernière fois qu'ils viennent avec une Rrom est significatif de combien la propagande raciste de l'Etat porte ses fruits.

Une tentative, le mardi 29, d'occupation de l'ancienne Bourse du travail de Lille, immense bâtiment inoccupé depuis un an, a eu lieu. Certaines familles et militants arrivent à pénétrer sans effraction mais la police est intervenue, empêchant l'entrée de tous et toutes. Après réunion à la préfecture, les Rroms ont été expulsé-e-s, et sont revenu-e-s à la bourse de Fives. Nous somme aujourd'hui à une semaine d'occupation de cette Bourse et la mairie renvoie les militant-e-s à la préfecture qui les renvoie à la mairie.

L'Etat, la mairie sont les ennemi-e-s déclaré-e-s des Rroms, mais il existe aussi de faux amis. Nous dénonçons l'hypocrisie de l'Union Européenne : la commissaire européenne à la justice Viviane Redding accusait en septembre 2010 la France de discrimation raciale. Nous dénonçons l'hypocrisie des Verts : la ministre du logement Duflot dénonce les propos de Valls, mais a signé avec lui la circulaire ministérielle d’août 2012 qui organise les expulsions de squats et les démantèlements de camps. Les ministres sont par définition solidaires de la politique du gouvernement auquel ils/elles participent. Quant aux commissaires européen-ne-s ils/elles sont solidaires de la politique de la commission de Bruxelles qui a organisé le pillage des pays d’Europe de l’est et la libéralisation de leur économie pour le plus grand profit des grandes puissances impérialistes de l’Ouest, France et Allemagne en tête et pour le plus grand malheur des populations les plus fragiles de ces pays dominés ( minorités Rrom en tête). Il est totalement hypocrite de s’étonner ensuite que ces populations réduites à la misère et à l’errance soient victimes de racisme dans les pays où elles tentent de se réfugier et de survivre.

Nous ne sommes pas de celles et ceux qui se contentent de charité, nous ne sommes pas de petit-e-s bourgeois-e-s qui voient dans les conditions faites aux Rroms, poussé-e-s à l'errance, un mode de vie exotique. Nous les considérons comme nos égaux, frères et sœurs d’oppression aujourd’hui, frères et sœurs de combat demain, partie intégrante de notre Révolution. Et nous leur reconnaissons les même droits qu’à nous : pas seulement la liberté de circulation pour errer de misère en misère, mais le droit de travailler (qui leur est dénié par l’Etat français, qui se plaint ensuite de leur manque de volonté de s’intégrer) et les conditions matérielles qui leurs permettront de travailler : le droit à un logement décent, le droit de scolariser ses enfants, le droit à des formations professionnelles. Et le droit de renverser le capitalisme pour imposer ses droits.

C'est pour cela que les initiatives impulsées par le collectif de soutien aux rroms de Villeneuve d'Asq ont été importantes. Le camp de Lille 1, a permis de développer la solidarité entre étudiant-e-s, personnel et rroms et ce malgré les pressions de l'administration : le secrétariat de l'iut a fait circuler une pétition pour exiger l'expulsion des Rroms, une membre du personnel a été menacée de licenciement pour avoir refusé de rejeter les jeunes Rroms venant jouer au baby foot dans la maison de l'étudiant.

Les militant-e-s ont aidé les Rroms à faire des crêpes à proposer aux étudiant-e-s et personnels de l'université, leur ont donné des cours de français. Cela a permis de créer une solidarité réelle entre rroms, étudiant-e-s et personnel.

Exiger le relogement de tous et toutes est une revendication juste. Les Rroms aspirent à une vie décente et paisible, comme les gadjés et comme tout le monde. Tout le monde a besoin de se sentir chez lui/elle, personne ne gagne en se battant seul-e. Seules la lutte et la révolution socialiste apportera à tou-te-s une vie décente et paisible ou plus personne ne sera forcé à mendier, à faire les poubelles, à s’humilier ou à se vendre pour survivre. C’est pour cela que nous luttons.

Nous tenons à féliciter les mlitant-e-s investi-e-s autour des Rroms, notamment les organisations Sud Etudiant Lille et le collectif solidarité Roms. Le quotidien s'organise grâce à des militant-e-s des plus motivé-e-s. Les militant-e-s se relaient jour et nuit pour apporter de l'aide aux rroms. Néanmoins, bien que neuve, la bourse du travail de Fives n'est pas équipée au point de vue sanitaire pour héberger qui que ce soit.

En outre, cela maintient les rroms dans une situation de dépendance qui leur est insupportable comme elle l'est aux militant-e-s.

La lutte se structure au sein d'une intersyndicale, les syndicats de cette Bourse, avec à ce jour la FSU, CGT, Solidaires. Rassemblements et manifestations sont organisés pour faire entendre les revendications suivantes: la réunion immédiate d'une table ronde réunissant tous les acteurs concernés, une évaluation globale de la situation sanitaire et sociale des 50 enfants et de leur famille. Rroms et militants sont déterminé-e-s malgré la fatigue qui s'accumule, à comme un communiqué des Rroms le déclare, faire tomber " les barrières qui sont devant nous depuis des années" , à continuer "les manifestations jusqu’à ce que ceux qui nous ont expulsés nous acceptent !" .

Loin de la logique misérabiliste humanitaire, c'est de solidarité de classe que nous avons besoin. Nous soutenons la convergence qui s'opère entre le mouvement de Rroms et les les mouvements lycéens après les expulsions des sans-papiers Léonarda et Khatchik ainsi que les salariés de la Redoute.

Le responsable de la dégradation des conditions de vie des classes populaires, ce n’est pas l’immigration Rrom, c’est la crise du capitalisme !

Ce n’est pas les Rroms qu’il faut expulser, c’est le capitalisme qu’il faut détruire !
Droit au travail, à la formation et au logement pour tou-te-s !
Xuan
futur rouge


Lundi 28 octobre à 6h45, le camps de Roms de 4 Cantons, situé sur le campus de Lille 1, a été démantelé: caravanes, leurs seules maisons, envoyées la fourrière ou détruites. Sans perspectives, les personnes ont finalement trouvé refuge pour la nuit à la Bourse du travail de Fives, les syndicats et notamment Solidaires, présents sur place réalisant l'unité pour permettre leur accueil.

Alors que l'occupation était censée être temporaire, elle dure depuis maintenant plus d'une semaine, malgré les mobilisations exigeant le relogement des Rroms, situation témoignant du racisme dont l'Etat et la mairie font preuve vis à vis des Rroms.

C’est toujours la même histoire et c’est souvent les même gens. 16 à 17 000 personnes dans tout l’Etat français, à qui la bourgeoisie au pouvoir pourrit la vie depuis des années. A l’époque de Sarkozy ont les expulsait vers la Roumanie ou la Bulgarie, où ils n’avaient plus nulle part ou aller, avec 300 euros par adultes (et 100 euros par enfant) que la mafia locale leur confisquait à l’aéroport. Ensuite, ils/elles n’avaient plus rien à faire que de revenir. Désormais se contente de leur pourrir la vie, de leur boucher tous les horizons, de les empêcher de travailler et de scolariser leurs enfants, de les empêcher simplement de se poser et de reprendre des forces. En espérant qu’ils finissent par se lasser et qu’ils aillent… Qu’ils aillent où, au fait ? Au diable ?

Ce qui se passe dans l’Etat français en ce début de XXIème siècle, c’est une sorte d’extermination à bas-bruit, une extermination par épuisement… Si l’Etat se décidait à leur bâtir des camps de concentration en dur, au moins les choses seraient claires, les humanistes pourraient s’indigner et la ministre Duflot quitter enfin le gouvernement.

A force d’entendre le ministre Valls se vanter chaque semaine d’avoir fait expulser un nouveau camp, on pourrait croire qu’il y a des millions de Rroms dans l’Etat français. Malgré les promesses du candidat Hollande qui promettait « pas d’expulsion sans solution », c’est pourtant toujours les mêmes 16 à 17 000 qu’on expulse et qu’on ré-expulse de semaine en semaine…

Et ce sont les même 16 à 17 000 personnes qui seraient responsables de tous les maux du capitalisme : de la montée du chômage, de l’insécurité et de la misère…et même des trains qui arrivent en retard.

En réalité les Rroms ne sont pas les responsables des maux du capitalisme, ils/elles en sont les premières victimes : premières victimes du chômage, de l’insécurité, de la misère, des mafias…Ils/elles sont de notre camp et c’est pourquoi notre bourgeoisie cherche à détourner sur eux/elles notre colère. Pour oublier que c’est le capitalisme qui rend notre vie de plus en plus difficile et la vie des Rroms inhumaine.

le ministre Valls déclaire que « les occupants des campements ne souhaitent pas s'intégrer dans notre pays pour des raisons culturelles ou parce qu'ils sont entre les mains de réseaux versés dans la mendicité ou la prostitution » , le maire UMP de Croix (Nord) qui déclare que « si un Croisien commettait l’irréparable contre un Rrom il le soutiendrait » . La mairie de Lille fait sa part dans cette politique en faisant, par exemple, parvenir aux habitant-e-s des quartiers populaires de Lille des courriers anti-roms. Des manifestations anti-Rroms ont eu lieu dans de nombreux quartiers de Lille. . Qu'un restaurant prétendument antifasciste prévienne des militant-e-s accompagnant une rrom sortant de l’hôpital que c'est la première et dernière fois qu'ils viennent avec une Rrom est significatif de combien la propagande raciste de l'Etat porte ses fruits.

Une tentative, le mardi 29, d'occupation de l'ancienne Bourse du travail de Lille, immense bâtiment inoccupé depuis un an, a eu lieu. Certaines familles et militants arrivent à pénétrer sans effraction mais la police est intervenue, empêchant l'entrée de tous et toutes. Après réunion à la préfecture, les Rroms ont été expulsé-e-s, et sont revenu-e-s à la bourse de Fives. Nous somme aujourd'hui à une semaine d'occupation de cette Bourse et la mairie renvoie les militant-e-s à la préfecture qui les renvoie à la mairie.

L'Etat, la mairie sont les ennemi-e-s déclaré-e-s des Rroms, mais il existe aussi de faux amis. Nous dénonçons l'hypocrisie de l'Union Européenne : la commissaire européenne à la justice Viviane Redding accusait en septembre 2010 la France de discrimation raciale. Nous dénonçons l'hypocrisie des Verts : la ministre du logement Duflot dénonce les propos de Valls, mais a signé avec lui la circulaire ministérielle d’août 2012 qui organise les expulsions de squats et les démantèlements de camps. Les ministres sont par définition solidaires de la politique du gouvernement auquel ils/elles participent. Quant aux commissaires européen-ne-s ils/elles sont solidaires de la politique de la commission de Bruxelles qui a organisé le pillage des pays d’Europe de l’est et la libéralisation de leur économie pour le plus grand profit des grandes puissances impérialistes de l’Ouest, France et Allemagne en tête et pour le plus grand malheur des populations les plus fragiles de ces pays dominés ( minorités Rrom en tête). Il est totalement hypocrite de s’étonner ensuite que ces populations réduites à la misère et à l’errance soient victimes de racisme dans les pays où elles tentent de se réfugier et de survivre.

Nous ne sommes pas de celles et ceux qui se contentent de charité, nous ne sommes pas de petit-e-s bourgeois-e-s qui voient dans les conditions faites aux Rroms, poussé-e-s à l'errance, un mode de vie exotique. Nous les considérons comme nos égaux, frères et sœurs d’oppression aujourd’hui, frères et sœurs de combat demain, partie intégrante de notre Révolution. Et nous leur reconnaissons les même droits qu’à nous : pas seulement la liberté de circulation pour errer de misère en misère, mais le droit de travailler (qui leur est dénié par l’Etat français, qui se plaint ensuite de leur manque de volonté de s’intégrer) et les conditions matérielles qui leurs permettront de travailler : le droit à un logement décent, le droit de scolariser ses enfants, le droit à des formations professionnelles. Et le droit de renverser le capitalisme pour imposer ses droits.

C'est pour cela que les initiatives impulsées par le collectif de soutien aux rroms de Villeneuve d'Asq ont été importantes. Le camp de Lille 1, a permis de développer la solidarité entre étudiant-e-s, personnel et rroms et ce malgré les pressions de l'administration : le secrétariat de l'iut a fait circuler une pétition pour exiger l'expulsion des Rroms, une membre du personnel a été menacée de licenciement pour avoir refusé de rejeter les jeunes Rroms venant jouer au baby foot dans la maison de l'étudiant.es militant-e-s ont aidé les Rroms à faire des crêpes à proposer aux étudiant-e-s et personnel de l'université, leur ont donné des cours de français. Cela a permis de créer une solidarité réelle entre rroms, étudiant-e-s et personnel.

Exiger le relogement de tous et toutes est une revendication juste. Les Rroms aspirent à une vie décente et paisible, comme les gadjés et comme tout le monde. Tout le monde a besoin de se sentir chez lui/elle, personne ne gagne en se battant seul-e. Seules la lutte et la révolution socialiste apportera à tou-te-s une vie décente et paisible ou plus personne ne sera forcé à mendier, à faire les poubelles, à s’humilier ou à se vendre pour survivre. C’est pour cela que nous luttons.

Nous tenons à féliciter les mlitant-e-s investi-e-s autour des Rroms, notamment les organisations Sud Etudiant Lille et le collectif solidarité Roms. Le quotidien s'organise grâce à des militant-e-s des plus motivé-e-s. Les militant-e-s se relaient jour et nuit pour apporter de l'aide aux rroms. Néanmoins, bien que neuve, la bourse du travail de Fives n'est pas équipée au point de vue sanitaire pour héberger qui que ce soit.

En outre, cela maintient les rroms dans une situation de dépendance qui leur est insupportable comme elle l'est aux militant-e-s.

La lutte se structure au sein d'une intersyndicale, les syndicats de cette Bourse, avec à ce jour la FSU, CGT, Solidaires. Rassemblements et manifestations sont organisés pour faire entendre les revendications suivantes: la réunion immédiate d'une table ronde réunissant tous les acteurs concernés, une évaluation globale de la situation sanitaire et sociale des 50 enfants et de leur famille. Rroms et militants sont déterminé-e-s malgré la fatigue qui s'accumule, à comme un communiqué des Rroms le déclare, faire tomber " les barrières qui sont devant nous depuis des années" , à continuer "les manifestations jusqu’à ce que ceux qui nous ont expulsés nous acceptent !" .

Loin de la logique misérabiliste humanitaire, c'est de solidarité de classe que nous avons besoin. Nous soutenons la convergence qui s'opère entre le mouvement de Rroms et les les mouvements lycéens après les expulsions des sans-papiers Léonarda et Khatchik ainsi que les salariés de la Redoute.

Le responsable de la dégradation des conditions de vie des classes populaires, ce n’est pas l’immigration Rrom, c’est la crise du capitalisme !
Ce n’est pas les Rroms qu’il faut expulser, c’est le capitalisme qu’il faut détruire !
Droit au travail, à la formation et au logement pour tou-te-s !
PCMF / OCFR
Xuan
Déclaration du FUIQ sur le sort des Roms, dont les camps sont démantelés et détruits, dans la région Nord-Pas-de-Calais et plus généralement dans toute la France :



Depuis hier, à la suite de leurs expulsions du camp de Villeneuve-d’Ascq, plus de 150 Roms errent dans les rues de Lille, ne comptant que sur la solidarité citoyenne et/ou sur les militants-tes syndicaux, politiques, et associatifs mobilisés pour leur venir en aide.
À deux mois de la fin du statut transitoire de l’intégration européenne de la Roumanie (1er janvier 2014) qui rendra les Rroms inexpulsables du territoire français (légalement du moins!), l’État, mais aussi des municipalités de droite comme de « gauche » continuent de jeter à la rue sans aucune solution de relogement des familles déjà fortement fragilisées et précarisées (hommes, femmes, femmes enceintes, enfants, enfants en bas âge, vieillards, malades, etc.).

La réalité, c’est qu’il existe désormais depuis de nombreuses années en France, un État, hier de droite et aujourd’hui « socialiste » qui est prêt à partir en guerre à l’étranger (au Mali et en Syrie récemment) pour des questions « humanitaires », pour sauver une population en « détresse » et/ou pour « lutter contre le terrorisme », mais qui dans le même temps méprise ces mêmes impératifs humanitaires en faisant la guerre aux populations les plus précarisées, les plus en danger humainement, économiquement et socialement.

Les Rroms, les sans-papiers, les migrants, les immigrés et les populations des quartiers populaires, l’ensemble des populations précarisées présentes en France, avec ou sans statut administratif, avec ou sans emploi, n’aspirent qu’à vivre dignement et en paix dans ce pays. Les situations de l’ensemble des populations fragilisées et précarisées, en France ou ailleurs, ne sont pas dues au hasard, à la malchance, à l’incapacité ou au manque de volonté des personnes. Elles sont le fruit de politiques conscientes et assumées, que l’ensemble du mouvement citoyen et progressiste doit dénoncer et combattre. Les choix économiques ultralibéraux ne connaissant comme loi que la maximisation du profit conduisent inévitablement à cette société inhumaine qui envoie ses CRS contre les plus démunis.

À tous ceux et toutes celles qui se croient aujourd’hui protégés ou non concernés, par les situations de discrimination, d’oppression, d’exploitation de ses populations démunies, nous adressons un message simple : gare au réveil douloureux si nous laissons faire sans réagir. Il n’y a aucune raison objective pour que la logique de répression actuelle s’arrête aux Rroms, aux musulmans ou aux sans-papiers. Aujourd’hui boucs émissaires "facile", ces groupes ne sont que le banc d’essai des logiques qui s’étendront demain à tous. Nous sommes en majorité en sursis, nous NE sommes en majorité que les Rroms, les sans-papiers, les immigrés et les quartiers populaires de demain.

FUIQP. Lille, Le 30/10/2012.

Front Uni des Immigrations et des Quartiers Populaires.
Infos contacts : [email]fuiqp59-62@riseup.net[/email]
Xuan
Un article du Quotidien du Peuple sur l'expulsion de Leonarda :



L'affaire Leonarda, reflet des difficultés de la société française d'aujourd'hui


( le Quotidien du Peuple en ligne )
26.10.2013 à 11h18

Dans son roman Notre-Dame de Paris, le célèbre écrivain français Victor Hugo décrit le personnage d'une bohémienne belle, gentille, honnête et courageuse. Elle a 16 ans et elle s'appelle Esméralda. Par le biais de la peinture qu'il fait de son personnage, Hugo exprime sa sympathie aux Roms, connus à l'époque sous le nom de bohémiens ou de gitans, reflétant toute la grandeur d'âme de l'écrivain. Mais tout récemment une jeune Rom à peine âgée de 15 ans, Leonarda Dibrani a été interpellée par la police française devant ses camarades de classe, et expulsée vers le Kosovo. Sa famille a également été expulsée. Cette affaire a conduit les étudiants français du secondaire à manifester. Ils sont descendus dans la rue pour protester contre cet acte des autorités, et demandant la démission du Ministre de l'intérieur Manuel Valls.

Sous la pression, le président français François Hollande est intervenu personnellement le 19 octobre dernier, proposant le retour de Leonarda en France, mais seule. Cependant, cette approche non seulement n'a pas réussi à éteindre les critiques du public dans cette affaire, mais encore a suscité davantage de controverses, et même secoué l'ensemble de la classe politique.

Une partie de la gauche pense que toute la famille Dibrani devrait être autorisée à revenir en France, alors qu'à droite, on accuse François Hollande de n'avoir pas respecté la loi, et d'avoir agi sous le coup de l'émotion. Résultat, le Président français n'a satisfait personne.

A l'évidence, dans cette histoire, la police française n'a pas témoigné d'une grande élégance. Certes, le Ministère français de l'intérieur a avancé de solides raisons pour justifier le refus d'accorder l'asile aux parents de Leonarda : son père, Resat Dibrani, refusait de travailler, se livrant même à des larcins et frappant ses enfants, et parlant à peine français, rendant son intégration dans la société française difficile. Mais qu'est-ce que cela a à voir avec Leonarda ? La jeune fille était inscrite à l'école, elle avait de bonnes relations avec ses camarades et elle s'exprime très bien en français. Quelle faute a-t-elle commise ?

Les Roms sont un peuple qui n'a pas de domicile fixe, et qui aime mener une vie d'errance. Ils se montent assez rétifs aux autres cultures et au changement. La plupart vivent en Europe, certains se sont déjà sédentarisés, et c'est la plus grande minorité ethnique du Vieux Continent. Sur le plan historique, tout comme les Juifs, ils ont été victimes des persécutions raciales de l'Allemagne Nazie, et près de 400 000 d'entre eux sont morts dans les camps d'extermination nazis. La France, patrie d'Hugo, devrait accorder davantage d'attention et d'aide à un peuple comme celui-là, mais ce n'est pas le cas.

A l'été 2010 déjà, au nom de l'amélioration de l'ordre social, la France avait recouru à la force publique pour expulser près d'un millier de Roms, s'attirant de sévères critiques de son opinion publique et de l'Union Européenne. Malgré tout, et encore jusqu'à aujourd'hui, ces expulsions se poursuivent, et la situation des Roms en France s'aggrave. Ils sont pourchassés par la police, et dans certains campements, la vie et les conditions sanitaires sont mauvaises, ce qui cause aussi le mécontentement du voisinage.

Cet incident montre que la France d'aujourd'hui, qui fait face à une situation économique et sociale difficile, n'a pas encore réussi à dissiper l'ombre de la crise économique. Qu'on y songe : quand même de nombreux ressortissants français sont dans l'incapacité de trouver du travail, comment des occasions d'emploi pourraient-elles être offertes à des personnes sans statut légal, et les intégrer dans la société française ? Et face à la détérioration de la situation en matière de sécurité, il est d'autant plus facile de faire de Roms errants de ci de là la première cible de reproches.

Les critiques adressées à Manuel Valls, le Ministre de l'Intérieur, ne l'ont pas pour autant conduit à revenir sur sa ligne dure en matière de politique d'immigration. Il a dit qu'il allait rapidement proposer une réforme du droit d'asile, afin de réduire le délai de traitement des demandes, qui est actuellement de 16 mois environ, à 6-9 mois. De son côté, Jean-François Copé, président de l'UMP, parti de droite, a demandé une modification du droit de la nationalité, qui repose actuellement en France sur le droit du sol. De son point de vue, les enfants étrangers nés sur le territoire français de parents étrangers ne devraient pas pouvoir obtenir la nationalité française tant que leurs parents ne sont pas en situation légale.

Loin de moi l'idée de dire si la politique d'immigration française est bonne ou pas, mais j'espère que le Gouvernement français ne fera pas porter la responsabilité des problèmes intérieurs qui surgissent sur la tête des immigrés ; après tout, dans le passé, les immigrés ont apporté de grandes contributions au développement social et économique de la France, et ce sera encore le cas dans l'avenir. Au contraire, le Gouvernement français devrait prendre conscience de la montée des forces d'extrême-droite, et ne pas laisser la xénophobie et le populisme interférer dans la revitalisation et le développement du pays.

Ren Yaqiu
25 octobre 2013



NB : Ren Yaqiu est rédacteur-traducteur du journal « Cankao Xiaoxi » de l'agence de presse Xinhua.


Edité le 27-10-2013 à 09:56:03 par Xuan


Xuan
Un article de la Jeunesse Marxiste de Pau - ROCML (source)

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LA LUTTE DES LYCEENS POUR LES SANS-PAPIERS EST JUSTE
POUR GAGNER, ELLE DOIT AVOIR UNE NATURE DE CLASSE !


Le 18 octobre, des milliers de lycéens ont bloqué leur lycée et ont manifesté à Paris pour exiger la réintégration de deux de leurs camarades, collégienne et lycéen expulsés dans leur pays car sans-papiers. C’est la première fois depuis l’arrivée au pouvoir du PS qu’un mouvement de jeunes lycéens éclate dans le pays.
Ce mouvement de solidarité en grande parti spontané donne une gifle à la radicalisation réactionnaire des grands partis bourgeois (PS-UMP), et à la montée du FN.

Cela montre que malgré le tapage médiatique quotidien contre les sans-papiers, une partie de la jeunesse est guidée par le sentiment de justice, « le désir d’accomplir de grandes choses pour le peuple » comme le remarquait déjà en sont temps le grand communiste Kalinine. Certes, cette mobilisation se réalise sur un sentimentalisme humaniste car malheureusement c’est tous les jours que des travailleurs sans-papiers se font expulser de France par ce gouvernement scélérat. Certes, beaucoup croient se mobiliser pour défendre les valeurs de la République ou que la gauche fait une politique de droite et qu’en poussant un peu, on peut changer la donne.

Cependant, ne nous laissons pas aveugler, cette politique n’est pas un écart par rapport à la réalité du capitalisme en France. Nos dirigeants sont des hypocrites, ils piétinent la liberté de circulation des êtres humains mais alors que la libre circulation des marchandises et des capitaux est inviolable pour eux.

Ce sont pourtant ces gouvernements et ces capitalistes qui en pillant les pays du monde, en exploitant les travailleurs des pays dominés, en semant la misère et la guerre partout où ils passent amènent des milliers d’hommes et de femmes à quitter leur pays pour trouver une vie meilleure pour eux et leurs enfants. D’autre part, que ce soit la droite ou la gauche, ils mènent dans le fond la même politique. La liste des réformes du gouvernement PS le montre.

Nos luttes doivent donc avoir un contenu de classe car l’action du gouvernement de Hollande se fait en faveur de la classe capitaliste. Ce n’est pas Mittal le bourreau de milliers d’ouvriers que l’on expulse lorsqu’il vient en France, mais ce sont des familles de travailleurs immigrés ou les Roms, vivant dans la grande précarité, qui sont visées. Pour nous communistes, la lutte ne doit pas en rester aux seuls jeunes scolarisés, elle doit s’étendre à l’ensemble des travailleurs sans-papiers car cette situation est inacceptable.

Nous ne tolérons plus que le patronat surexploite nos frères immigrés et qu’en plus, il puisse les expulser du jour au lendemain dans des conditions inhumaines. L’égalité de droit entre tous les travailleurs ainsi que pour leur famille est un principe fondamental. Les communistes combattent pour ce droit et contre les politiques et idéologies qui s’y opposent (du PS au FN) ou qui posent des conditions (la gauche de la gauche, la petite bourgeoisie radicale par exemple).

Oui camarades lycéens, votre réaction est juste. Elle est un apport à la lutte des travailleurs pour la régularisation des travailleurs immigrés sans papiers. Seule la lutte classe contre classe peut permettre d’obtenir satisfaction sur les revendications. En même temps, ces moments de lutte sont importants pour prendre conscience. Refuser ces expulsions inhumaines doit conduire à comprendre la nature de classe de cette politique migratoire menée de la même manière par la droite comme la gauche et de combattre directement ceux qui en sont à l’origine : les gouvernements successifs et le capital qu’ils représentent. Les communistes seront présents pour l’expliquer dans toutes ces manifestations lycéennes.

Reprenez sur votre étendard l’expérience de la Commune de Paris de 1871 qui a eu parmi ses dirigeants des hommes et des femmes qui n’étaient pas Français.

ARRET DES EXPULSIONS !!
REGULARISATION DE TOUS LES SANS PAPIERS !!
DROIT DE RESIDENCE SANS CONDITIONS
POUR TOUS LES TRAVAILLEURS EMIGRES ET LEURS FAMILLES !!


ROCML et JCML
23 Octobre 2013



Edité le 25-10-2013 à 23:50:40 par Xuan


Xuan
C’est pas les étrangers qu’il faut virer, c’est les capitalistes, qu’il faut exproprier!


par OC Futur Rouge

"Nous sommes noirs, nous sommes jaunes, nous sommes blancs, et ensemble nous somme de la dynamite!"


Cette semaine, les lycéens auront occupés la rue, en solidarité avec leurs camarades sans-papiers expulsé-e-s par la flicaille de Valls qui, à pas de Guéant, poursuit la valse des expulsions orchestrées par les ministères de l’intérieur depuis des décennies.


Des dizaines de milliers de lycéen-ne-s sont mobilisé-e-s à travers tout l’Etat français, des dizaines de lycées ont été bloqués, c’est pour beaucoup de lycéen-ne-s la première mobilisation d’ampleur. Ils n’ont pas eu besoin d’un bac +5 pour comprendre ce qu’est la solidarité de classe, malgré tous les efforts du P"S", de l’UMP et des fascistes pour créer des divisions au sein du peuple. Une énorme baffe dans la gueule du racisme d’état, du tout-sécuritaire, et de la montée de l’influence réactionnaire dans la société : voilà ce qu’est cette mobilisation lycéenne, dénigrée à coups de sondages, dans tous les médias.

Ils voudraient rapidement tourner la page sur ces jeunes, ils voudraient faire oublier que les lycéen-ne-s, futur-e-s travailleurs ou travailleuses, conformément à leurs intérêts de classe, ont bien compris que l’ennemi-e n’est pas l’immigré-e mais le patron, la bourgeoisie. Leur mascarade raciste, la jeunesse lui fait échec .


Il est symptomatique que les lycéen-ne-s de Carpentras, lieu d’implantation historique des fascistes, se soient mobilisé-e-s contre ces expulsions. Voilà ce que peut être un véritable mouvement antifasciste de masse.



Nous exigeons le retour immédiat de nos deux camarades, l’arrêt des expulsions, la régularisation de tous et toutes les sans-papiers, la fermeture des CRA et les mêmes droits pour tous les travailleurs, français-e-s ou immigré-e-s.


Comme ces lycéen-ne-s, nous ne voulons plus tolérer de vivre dans une société où les immigré-e-s servent de boucs émissaires à la dégradation de nos conditions de vie face à la crise du capitalisme. Les immigré-e-s sont forcé-e-s de fuir la misère dont la France est responsable par le pillage des ressources naturelles et les ravages de la guerre. Nous ne voulons plus qu’ils soient une main d’oeuvre corvéable à merci, que l’on rejette hors de nos frontières dès que l’on n’en a plus besoin. Nous voulons construire l’unité des masses populaires pour porter des coups décisifs à la celles et ceux qui sont responsables de la crise : les capitalistes.


Alors que nous sommes assommé-e-s par les réformes (ani, retraites), les licenciements, le mouvement lycéen démontre qu’il est possible de lutter, et qu’il faut oser le faire !


Solidarité avec le mouvement lycéen !
Solidarité avec les travailleurs et travailleuses immigré-e-s !


marquetalia
on peut remarquer que les médias ne font pas écho de ces manifestations anti-xénophobes,alors que la "manif pour tous" avait ete filmée de A à Z par BFMTV il y a presque un an.il est vrai que pour nos élites,mieux vaut distiller l homophobie que des idées trop progressistes..
 
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