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Xuan
Sur le blog de J. Tourtaux : PSA PEUGEOT CITROEN : CE QUE L'ON NE NOUS DIT PAS! JEAN-PIERRE MERCIER, DELEGUE CGT CHEZ PSA A AULNAY EXPLIQUE LA REALITE MAJEURE QUI FRAPPE LES TRAVAILLEURS DU GROUPE EN FRANCE

Cet article repris du Huffington Post reprend de manière détaillée l'autoflagellation de PSA en Iran pour servir les intérêts impérialistes occidentaux.
Xuan
PSA veut nous voler notre emploi : Nous devons nous organiser !


François Hollande a reconnu que les dirigeants de PSA avaient menti pendant 12 mois. Par contre il dit que « le plan de PSA est inacceptable en l’état il faut le renégocier» .
Il n’y a rien à renégocier.
Le plan de PSA est inacceptable tout court. Aulnay ne doit pas fermer et nous n’accepterons aucun licenciement !

Une direction méprisante et arrogante . Jusqu’à la dernière minute, la direction nous a menti en affirmant que le 12 juillet, il n’y aurait pas d’annonce.
Le 12, le directeur a osé dire aux salariés, « je vous donne 1 heure pour téléphoner à vos familles et après vous reprenez le travail » . Il a ensuite affirmé que devant le choc, il payerait la journée. Au CE du lendemain, il est revenu sur sa parole.
Les salariés du Ferrage en équipe A ont manifesté et ont obtenu le paiement de la journée pour tous.

Varin, après 12 mois de mensonges continue à mentir :
Il n’y aura pas de licenciement . Le 25 juillet, lors du CCE, les syndicats vont devoir se prononcer sur le plan de licenciements collectifs pour des motifs économiques pour Aulnay et Rennes.
1500 salariés seraient reclassés à Poissy . Comment ? La direction de Poissy vient d’annoncer 702 sureffectifs en CDI (446 ouvriers/pro + 256 ETAM) !
1500 créations d’emplois sur Aulnay . Le 93 détient le record de France du chômage. Si PSA a les moyens de créer 1500 emplois qu’il le fasse tout de suite et qu’il les donne à 1500 chômeurs du 93. Nous, on a déjà un emploi.
A Arcélor-Mittal Gandrange, sur 557 salariés, 60 ont retrouvé un emploi…

Jeudi 12 juillet, au changement d’équipe, près de 1000 salariés se sont retrouvés sur le parking où plusieurs décisions importantes ont été prises :

La lutte collective : Menée tous ensemble, c’est la seule solution pour faire reculer PSA le plus loin possible en imposant le maximum de garanties.
Le comité de préparation de lutte : Pour organiser efficacement notre lutte, il a été décidé de créer un comité où tous les syndicats qui le veulent, tous les salariés syndiqués ou non doivent trouver leur place à égalité. C’est la meilleure garantie pour que les décisions soient prises démocratiquement, devant tout le monde, en AG réunissant tous les salariés de l’usine. C’est uniquement de cette manière que chacun d’entre nous pourra réellement contrôler le déroulement de la lutte.

PSA Rennes en grève : vendredi 13, plus de 1000 salariés se sont mis en grève contre les 1400 licenciements prévus. C’est une très bonne nouvelle pour tout le monde : nous devons faire cause commune et ne pas rester chacun dans son usine

tract CGT PSA Aulnay du 17
Xuan
Une précision : les "notes pour le CE" sont des observations émanant des salariés.
On ne demande pas à Altedia d'être plus compétent , cela traduit simplement leur mépris des salariés.
Le "reclassement" n'est qu'un prétexte pour piller le budget prévu à cet effet, en échange d'un vernis social pour l'entreprise.
Finimore
Raymond Soubie a fondé en 1992 le cabinet de conseil en ressources humaines Altedia. Il fut aussi conseiller social de Sarkozy.
Xuan
Sur le travail de "reclassement" d'Altedia j'avais noté fin 2009 pour une réunion de CE :

"CV perdus, définition des métiers approximative, incompétence dans les bilans des compétences, offres inexistantes, infos inexistantes" .
Xuan
Altedia a sévi ailleurs...je connais aussi
Finimore
Pour avoir vécu un plan de licenciement en 2008, je peux confirmer que les boites de reclassement (exemple Altédia) c'est une bande de charognards et que les travailleurs n'ont absolument rien à attendre de celle-ci, ils faut les virer de l'usine.
Xuan
Après les gesticulations de Montebourg : les actes.



Selon Le Point, PSA : Varin s'engage à "tenir compte" des demandes d'Ayrault et de Hollande

Bilan :
> "la limitation de l'impact sur l'emploi"
> "l'accompagnement de chaque salarié jusqu'à l'obtention d'un emploi"
> "le maintien d'une activité industrielle sur le site d'Aulnay-sous-Bois"


Traduction :
> il y a aura un impact sur l’emploi
> la boîte de reclassement s’engagera à filmer le salarié en train de faire le guignol devant un recruteur imaginaire et proposera au moins un emploi bidon
> le bureau de reclassement restera jusqu’à la fermeture définitive.

"Le Premier ministre a été extrêmement attentif et nous avons eu un échange très productif" , a assuré M. Varin, précisant que le plan de soutien à la filière automobile que le gouvernement présentera mercredi aura "tout naturellement" le soutien de la direction de PSA.

Dans l’immédiat l’attention soutenue du premier ministre socialiste dans cet échange productif se solde par le départ de 650 intérimaires sur le site de Sochaux tandis que les cadences des opérations de montage sont doublées.
Xuan
Ci-dessous l'article du Monde du 30 mars cité dans l'article du Point précédent :

PSA Peugeot Citroën subit le contrecoup des sanctions contre l'Iran


LE MONDE | 30.03.2012

Par Philippe Jacqué

Le renforcement des sanctions américaines et européennes vis-à-vis de l'Iran et la toute nouvelle alliance signée avec General Motors sont en train de jouer un vilain tour à PSA Peugeot Citroën. Déjà confronté à un marché européen déprimé, le constructeur français voit se dérober le marché iranien, son premier débouché à l'export.
Avec 458 000 véhicules écoulés - sur un total de 3,5 millions - en 2011, l'Iran est, en volume de véhicules vendus, le deuxième marché dans le monde pour la marque au lion, derrière le marché français. Le total des achats iraniens s'élève à 1,6 million de véhicules. PSA, via son partenaire local Iran Khodro, détient 30 % de ce marché. Mais tout pourrait s'arrêter cette année.

Mercredi 28 mars, United Against Nuclear Iran ("Unis contre un Iran nucléarisé"), un lobby américain hostile à Téhéran, a interpellé General Motors pour qu'il force PSA, dont il détient désormais 7 % des actions, à cesser tout commerce avec l'Iran.

Dans un communiqué, publié mercredi, GM a précisé qu'il avait "discuté du problème avec Peugeot". "Nous en avons retenu qu'ils avaient décidé de suspendre la production et l'expédition de matériel vers l'Iran il y a quelque temps, avant que nous signions notre alliance avec eux, et nous avons décidé de maintenir cette suspension " , assure le constructeur américain.

"Depuis février, l'envoi vers l'Iran de kits d'assemblage a été gelé " , confirme-t-on à la direction de PSA. "Cette décision n'a pas été prise pour répondre à des pressions de GM, jure PSA. Nous faisons face à une situation géopolitique compliquée et les sanctions mises en place, notamment vis-à-vis des banques, ne nous permettent plus de garantir le financement de nos activités sur place."

Quand les premiers envois ont cessé, mi-février, Javad Najmeddin, le PDG d'Iran Khodro, assurait dans Donya Ehtessad, le grand quotidien économique iranien, que "les sanctions n'affecteront pas nos relations avec PSA. Les deux entreprises continuent à travailler ensemble" .

CHÔMAGE TECHNIQUE À VESOUL

Pour le groupe français, l'arrêt des exports de pièces va avoir un "impact relativement limité financièrement" , assure PSA, puisque ce marché représente 1,5 % à 2 % de son chiffre d'affaires (42,7 milliards d'euros) en 2011. Cela correspond à 640 à 850 millions d'euros de manque à gagner.

Les premières victimes du gel des envois d'éléments, reconduit en avril, puis sans doute dans les mois à venir, sont les 350 salariés en charge de ces envois au sein du centre mondial des pièces détachées de Peugeot Citroën, à Vesoul (Haute-Saône). Depuis février, ils sont au chômage technique, envoyés en formation ou redéployés vers d'autres services sur ce site, qui compte plus de 3 000 salariés.

Egalement installé en Iran, Renault, lui, dit ne pas avoir "de souci. Même si travailler là-bas est toujours compliqué, l'an dernier nous avons produit et vendu 93 578 véhicules, contre 46 587 en 2010" , explique-t-on à la direction du constructeur, ce qui lui permet de détenir 6 % de part de marché. Et sur les deux premiers mois de 2012, la firme au losange a écoulé 19 500 véhicules, notamment ses Tondar90, la version locale de la Logan, contre 8 850 sur la même période en 2011.

S'il devait tirer un trait sur l'Iran, PSA perdrait 15 % de ses ventes (en volumes), ce qui le ferait dégringoler au classement mondial des constructeurs. Mais Peugeot devrait en conserver certaines, puisque Iran Khodro poursuit la vente sous licence des 405 et 206 qu'il fabrique de plus en plus avec des pièces produites localement. Il devra trouver une solution pour les pièces qu'il importait.

Philippe Jacqué


Edité le 16-07-2012 à 22:30:48 par Xuan


Xuan
Ci-dessous deux articles en marge de la lutte de classe chez PSA soulèvent un aspect assez inédit de la contradiction entre l'impérialisme occidental et les pays émergents.
Si des sanctions économiques peuvent se retourner contre leurs auteurs, cela signifie qu'ils devront y renoncer et que les capitalistes ont davantage intérêt à collaborer au développement du Tiers Monde plutôt que de s'y opposer.
Ensuite, la chute des ventes en Europe - particulièrement en Europe du Sud - traduit la crise de surproduction capitaliste, qui est accentuée par les rapports nord-sud inégaux.
L’application des plans d'austérité dans les pays du sud menace aussi l'économie des pays dominants.

Le Point publie :

L'Iran a-t-il fait sombrer PSA ?


Le Point.fr - Publié le 16/07/2012

La CGT de l'usine d'Aulnay affirme que c'est l'arrêt des ventes à la République islamique qui a fait plonger le groupe. La direction de PSA dément.

En faisant une croix sur son marché iranien, Peugeot renonce à son premier marché à l'international, regrette le délégué CGT de l'usine d'Aulnay-sous-Bois. © Atta Kenare / AFP

Par Sabrina Dufourmont
La République islamique est-elle responsable des maux que connaît actuellement PSA ? Depuis l'annonce, jeudi dernier, d'un plan de suppression de 8 000 postes, ainsi que de la fermeture de l'usine d'Aulnay-sous-Bois, le délégué CGT du site, Jean-Pierre Mercier, ne cesse de répéter que c'est l'arrêt des activités du groupe en Iran qui l'a plombé. "Pour le premier semestre 2012, on constate une baisse des ventes de 240 000 véhicules par rapport à 2011" , affirme au Point.fr le délégué CGT d'Aulnay. "Or, ce chiffre comprend les 200 000 véhicules que Peugeot aurait dû vendre en Iran."
Ainsi, d'après le délégué syndical, en retirant les pertes liées au marché iranien, Peugeot ne subit plus qu'une baisse de 40 000 véhicules depuis le début de l'année, soit moins de 1 %. "On est loin des 13 % annoncés par la compagnie" , s'insurge Jean-Pierre Mercier. "Si direction avait expliqué cela, poursuit-il, il lui aurait été bien plus difficile d'annoncer le plan de suppression d'Aulnay" . Une décision d'autant plus dommageable que, d'après Jean-Pierre Mercier, "il ne s'agit pas là d'un problème de compétitivité mais d'une décision politique de ne pas vendre à l'Iran" .

Affaires au pays des mollahs
Présent en Iran depuis l'époque du shah, Peugeot fait de très bonnes affaires au pays des mollahs. Avec 455 000 véhicules écoulés en 2011, la République islamique représente, derrière laFrance, le deuxième marché dans le monde pour la marque au lion. Ces voitures - des Peugeot 206 et des 405 - sont livrées en kits de montage, assemblés dans son usine de Vesoul (Haute-Saône) avant d'être expédiés en Iran. Sur place, ils sont montés par Iran Khodro, principal constructeur iranien, qui assure la production et la commercialisation des véhicules. Or cette idylle a été récemment contrariée par les sanctions internationales et européennes sur le programme nucléaire controversé de l'Iran.
Fin février, le groupe français décide de "geler son activité" en Iran, c'est-à-dire de suspendre provisoirement ses livraisons de kits. "Le renforcement des sanctions contre l'Iran, notamment la collaboration entre les banques iraniennes et occidentales, rendait impossible le financement de ces exportations" , explique au Point.fr un porte-parole de PSA. Ainsi, entre le premier semestre de 2011 et celui de 2012, le nombre de véhicules Peugeot vendus en pièces détachées dans le monde a baissé de 31,1 %, dont une grande partie concerne les exportations à l'Iran.

Pression de General Motors
D'après l'économiste Fereydoun Khavand*, les sanctions européennes ont effectivement rendu difficile la possibilité pour Peugeot d'être payé par voie classique, c'est-à-dire bancaire. Mais ce serait surtout la récente fusion du groupe français avec la firme américaine General Motors (GM, qui est entrée fin février à hauteur de 7 % dans le capitale de PSA, NDLR) qui aurait précipité la décision de rompre avec l'Iran. "Une des conditions de l'accord était bien la rupture des activités avec l'Iran" , affirme le spécialiste de l'économie iranienne.
"Un lobby financier américain, United Against Nuclear Iran ("Unis contre un Iran nucléarisé"), nous a demandé de cesser nos activités en Iran" , assure de son côté le porte-parole de PSA. "Mais nous lui avons répondu que cela avait déjà été fait avant l'alliance", précise-t-il. "Concernant la suspension de nos activités avec l'Iran, poursuit-il, c'est uniquement l'impossibilité de financer qui a pesé dans la balance." Pourtant, une source bien informée affirme au Point.fr que Peugeot a bel et bien dû montrer patte blanche à GM au sujet de l'Iran avant la signature de l'accord. "C'est l'administration Obama (l'État fédéral possède 60 % de GM, NDLR) qui a imposé la rupture des relations avec l'Iran" , souligne la source. Au cours de la crise de 2008, GM a notamment bénéficié d'une aide de près de 50 milliards de dollars de la part de Washington.

"Tsunami commercial" (PSA)
Quoi qu'il en soit, l'alliance avec GM devrait définitivement mettre un terme à la présence de Peugeot en République islamique. "On ne continue pas pour le moment" , répond laconiquement le porte-parole, tout en précisant que les premiers effets de l'union entre les deux groupes ne se feraient sentir qu'en 2016. Toutefois, le départ de Peugeot d'Iran pourrait n'avoir qu'un impact relativement limité sur la marque. Selon Le Monde, la perte du marché iranien ne correspondrait en réalité qu'à un manque à gagner pour Peugeot de 640 à 850 millions d'euros. Soit une part dérisoire de son chiffre d'affaires en 2011, qui s'élève à 42,7 milliards d'euros.
Ainsi, PSA réfute tout lien entre la fermeture d'Aulnay et la cessation de ses activités en Iran, d'autant plus que celle-ci ne touche directement que 115 salariés de Vesoul, qui seront tous reclassés en interne, assure PSA. Pour justifier son plan social, l'entreprise met en avant la baisse des ventes en Europe, ce qui ne comprend donc pas l'arrêt de l'activité en Iran. "Un tsunami commercial s'est abattu sur le marché européen" , explique le porte-parole de la marque. Depuis 2007, les ventes de PSA sur le Vieux Continent ont en effet diminué de 23 %. Et cela ne s'est pas arrangé en 2012, avec une baisse de 8 % enregistrée depuis le début de l'année. "Notre problème est que 60 % de nos ventes sont concentrées en Europe du Sud, dans des pays frappés de plein fouet par la crise" , explique le porte-parole. Qui conclut : "Le résultat direct est que nos usines en Europe sont sous-utilisées."

Par ARMIN AREFI
* Fereydoun Khavand, maître de conférences à l'université Paris-V René-Descartes et spécialiste des questions économiques de l'Iran.


Edité le 16-07-2012 à 23:15:10 par Xuan


 
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