Forum Marxiste-Léniniste
Forum Marxiste-Léniniste
 
Retour au forum
 

Ajouter une réponse

Pseudo :    S'inscrire ?
Mot de passe :    Mot de passe perdu ?
Icône :
                                
                                
Message :
 
 
 
Smilies personnalisés
 
Options :
Notification par email en cas de réponse
Désactiver les smilies
Activer votre signature
 
 
Dernières réponses
zorba
IL est bien clair que les 31 années écoulées depuis l'arrivée de la gauche démocrate chrétienne au pouvoir et l'accélération des réformes eurolibérales ont été une période de démolition du secteur public sans précédent dans l'histoire du pays. Et ce n'est la perspective européiste de Hollande ou de Sarkozy pour les 5 ans à venir qui est susceptible de modifier la tendance de fond.
Seul un changement révolutionnaire, imprévisible aujourd'hui, pourra arrêter ce processus en installant d'autres règles du pouvoir.
Pour ma part, seule la dictature du prolétariat peut remettre les services publics en ordre de marche, comme l'école et l'université où les privilèges des riches doivent cesser pour permettre l'éclosion des talents refoulés et laminés par la caste bourgeoise et libérale qui se partage le pouvoir depuis des années.
Xuan
Ce qui ne disqualifie pas le contenu pour autant pour ce qui concerne la description du plan social ; ça m'arrive aussi de citer l'Huma ou le Figaro ou d'autres sources réactionnaires à l'occasion.
Evidemment, les réunions du POI je m'en tape un peu comme de ses objectifs politiques et syndicaux. Le but de ce post n'est pas de cautionner les revendications du POI mais de montrer comment les entreprises nationales ne sont pas différentes des autres dans le système capitaliste, et obéissent aux mêmes règles.
zorba
POI : la secte trotskyste agissant pour le compte de la CGT-FO animée par Gluckstein et Shivardi?
Des experts dans l'anticommunisme, longtemps financés par l'AFL-CIO et les sectes protestantes nord américaines.
Xuan
Cet article est particulièrement intéressant, outre sa portée sur la question du démantèlement du statut des postiers.

Il montre par la même occasion toute la vanité des rodomontades révisionnistes sur le prétendu "pôle public de financement" - dont la Banque Postale fait éminemment partie - et qui permettrait d' émanciper les PME de la domination des marchés financiers .
Tu parles ! Il n'y a pas plus de "public" dans la Banque Postale que de beurre en branche et ses lois sont celles du capitalisme ordinaire, c'est-à-dire la course au profit maximum.
Le pôle public de financement ne servira à rien d'autre que de pompe à fric pour le capital financier.

Ici le capitalisme ordinaire à la Poste, c'est le licenciement collectif par le biais de la filialisation .



Source : Le Blog de J. Tourtaux

FONTENAY SOUS BOIS (94) : " PLAN SOCIAL " ANNONCE DE 79 LICENCIEMENTS SUR UN SITE D'UNE FILIALE DE LA POSTE. UNE PREMIERE, COMMENT EST-CE POSSIBLE ?



Le Groupe La Poste, via sa holding DOCAPOST spécialiste de la gestion de documents, a décidé de restructurer l’éditique et la dématérialisation, au sein d’une de ses filiales, la société ORSID qui emploie 430 salariés.
Le site d’ORSID, à Fontenay sous Bois (Val de Marne) employant 79 personnes serait fermé d’ici fin 2012 par la mise en œuvre d’un « plan social ».
Selon un syndicaliste «30 à 40 licenciements secs » seraient prévus … Nous sommes aussi inquiets pour le reclassement du personnel qui va se voir proposer des postes en province. Envisager un tel déménagement lorsque l’on est payé au SMIC, ce n’est pas possible ! »
«Il n’est absolument pas prévu de licenciement sec mais un redéploiement des postes au sein de DOCAPOST DPS ainsi que des autres entités du groupe La Poste, dément la porte-parole d’ORSID. 49 postes sur 79 seront redéployés au sein de DOCAPOST DPS, dont 40 en région parisienne et 9 en province. Les 30 autres le seront au sein du groupe La Poste. Nous nous engageons à accompagner chaque salarié pour lui proposer au moins un poste d’ici la fin de l’année, en fonction de son parcours personnel.»
Ce qui est bien l’aveu de la fermeture du site d’Aulnay et de la mise en œuvre d’un « plan social » … à La Poste, qui appelle un seul mot d’ordre conforme à la défense des salariés :unité pour le retrait du plan de fermeture et le maintien des 79 emplois.
Mais cela appelle aussi une réflexion. La Poste réorganise à tour de bras, supprimant des milliers de positions de travail, au point d’avoir réduit en 10 ans l’effectif de 330 000 à 241 000 postiers en 2011 (132 000 Fonctionnaires et 109 000 ACO, Agents Contractuels de droit privé). Mais elle n’a jamais, à ce jour, pu utiliser l’arme d’un « plan social », c'est-à-dire d’un plan collectif de licenciement. Car il y a encore le verrou des garanties statutaires et conventionnelles existantes.
Si, pour la première fois, un « plan social » est possible au sein du Groupe La Poste ? C’est qu’il s’agit d’une filiale. Les personnels ne sont donc pas couverts par la Convention Commune des postiers ACO au sein de la maison mère, qui, en particulier dans ses articles 66 et 67, empêche de fait tout plan social collectif en obligeant La Poste à proposer 3 reclassements en cas de suppression de poste de travail ; Convention Commune des 109 000 ACO postier qui est adossée au statut de la Fonction Publique des 132 000 postiers Fonctionnaires qui garantit encore l’emploi. Malgré toutes les brèches ouvertes depuis la loi Quilès-Rocard de 1990 et l’application de directives européennes de privatisation conduisant à la transformation de La Poste en S.A. depuis mars 2010.
Hors une négociation est en cours entre les Fédérations syndicales de La Poste et le syndicat patronal des opérateurs postaux (SOP qui regroupe La Poste et ses concurrents), pour une « convention collective des activités postale » dont l’enjeu est bien le maintien ou non des acquis et garanties collectives contenues dans l’actuelle Convention Commune qui couvrent les ACO de La Poste.
Et la filialisation permet de soustraire ses employés à cette Convention Commune et autorise La Poste à recourir à un « plan social » de licenciement. L’attitude de toute Fédération syndicale de postier ne devrait il pas être, d’une part, dans la négociation ouverte par le SOP, la défense, bec et ongles, de la Convention Commune, d’autre part l’exigence de la ré-internalisation de toutes les filiales au sein de la maison mère La Poste. Pour les syndicalistes postiers, c’est aussi l’enjeu de l’appel de la conférence du 26 novembre pour l’indépendance du mouvement ouvrier, de ses organisations syndicales, contre toute subordination aux exigences de la troïka.
Des questions à discuter dans les réunions-débats à l’initiative du POI, pour contribuer au surgissement inévitable des grandes la lutte des classes devant nous, pour la reconquête du monopôle public postal, du statut de Fonctionnaire des postiers qui en est indissociable, avec l’abrogation des directives postales européennes qui ont organisé « l’ouverture totale au marché de la concurrence ».
Georges Bénis, Bordeaux le 2 février 2011

paru dans le journal Informations Ouvrières

Source : Danielle GAUTIER
 
Retour au forum
 
créer forum