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zorba
Les dirigeants capitalistes sont très pragmatiques dès lors qu'il s'agit de défendre leurs intérêts de classes dirigeantes. De la même façon qu'ils a avaient accepté Blum en 1936, ils n'avaient été contrarié, Blum et Daladier inclus, que par les grèves, pas prévues au programme de Front populaire.
Les socialistes et les radicaux ont été très utiles pour préparer la défaite ouvrière de 1938 et la répression anticommuniste de 1938 à 1944.

De cela le parti communiste ne s'est jamais relevé réellement, sauf pour honorer quelques plaques de rues et squares dans les banlieues populaires.
Le début du révisionnisme remonte à cette période où le PCF a accepté les désistements et s'est plié aux dirigeants socialistes, pas vraiment des marxistes léninistes ni des évolutionnaires.

Autant dans les années 1930 le modèle soviétique pouvait "guider" quelques militants, décidés à en découdre avec les grands patrons.

De nos jours, qui peut sérieusement rechercher un modèle dans les ruines du système soviétique ou dans l'organisation de la société chinoise qui produit, chaque année, plus de milliardaires que les Etats Unis d'Amérique du Nord.

Il suffit de voir les communautés chinoises installées dans la région parisienne, roulant en gros 4X4 aux vitres teintées, comme les milliardaires chinois dans les palaces de la Cote d'Azur pour ne plus faire rêver des militants luttant pour plus de justice sociale, la paix et le progrès scientifique.

Le rêve a été remplacé par l'admiration béate des consommateurs, abrutis par les médias aux ordres des marchands d'armes, Lagardère et Dassault en tête en France et repris en sous main par les églises prêchant soumission et solidarité de façon à ne pas déranger les dirigeants, héritiers ou adoubés.

Les militants les plus déterminés peuvent entretenir la flamme du marxisme léninisme, il y a aussi des cérémonies chaque 2 décembre en souvenir de la grandeur de Napoléon et d'Austerlitz. Et tout l'on monde, ou presque, s'en moque.

Je pense, bien malheureusement, que l'expérience marxiste léniniste se terminera de la même façon. Sans le soutien des états ce qui rendra les cérémonies plus intimistes et plus propices aux règlements de compte entre fractions aux visions divergentes.
Xuan
D’accord sur les « stars » du moment, cela dit je ne pensais pas à eux en parlant de « printemps révolutionnaire ».

Mais on ne peut pas affirmer que le parti révisionniste ait été "pris entre deux feux", ses dirigeants avaient délibéré rejeté le marxisme-léninisme dès le début des années 60. L’objectif de la révolution prolétarienne était déjà abandonné et même sur le terrain économique la lutte était bradée.
Je ne suis pas d’accord avec la thèse du vieillissement, il y a eu des générations de révolutionnaires avant le parti communiste et dans son sein.
Il y a eu aussi dès le début des tendances opportunistes critiquées par l’IC à l’époque.

La ligne révisionniste s’est alimenté des surprofits de l’impérialisme français et du développement d’une aristocratie ouvrière.
Le triomphe de la ligne révisionniste dans le PCUS, considéré alors comme le « parti père » a joué un rôle essentiel aussi dans le mouvement communiste international.

Ce qui change aujourd’hui est que le réformisme et l’entretien d’une aristocratie ouvrière sont devenus des luxes inutiles pour la bourgeoisie.
Le mouvement des « indignés » traduit un peu cette paupérisation des classes intermédiaires.
C’est le résultat de la baisse tendancielle du taux de profit, de l’émergence des anciennes colonies, et la crise accélère ce processus.

Il est notable que le Monde Diplomatique de novembre titre "Tourmente économique, impasse démocratique" : effectivement la crise du capitalisme barre la route non seulement aux réformes "sociales" mais à toute tentative de conciliation.
Est-ce que les capitalistes ont besoin de mettre les socialos aux affaires pour s'en sortir maintenant ? Ce n'est même pas certain.
Dans la même numéro un article de Serge Halimi s'intitule "Où est la gauche ?" C'est très révélateur.


Edité le 26-11-2011 à 23:13:08 par Xuan


zorba
Quels étaient les "stars" de 1968, principalement des fils de la grande bourgeoisie, passés par les écoles privées, issus des beaux quartiers que la crise immobilière débarrassait des ouvriers. Quelle unité pouvaient espérer les ouvriers communistes avec les Cohn-Bendit, Geissmar et autres pro chinois dont l'obsession était l'anticommunisme et le modèle la liberté des moeurs venue d'outre Atlantique.
La suite de l'histoire a clairement montré le chemin parcouru par ces leaders, tous plus ou moins au service de l'Union européenne, prônant les langues régionales après avoir soutenu la régionalisation et maintenu le Sénat, hurlant contre l'URSS mais silencieux quand les armées américaines bombardaient au Vietnam et assassinaient Alliende et lançaient à grand renfort médiatique, les fameuses et fumeuses ONG préfigurant le droit d'ingérence cher à Kouchner et consorts et les guerres modernes pour exporter les droits de l'homme en pillant les peuples de leurs élites et ressources naturelles.

Que le parti communiste pris entre ces feux n'ait pas été à la hauteur, c'est tout à fait vérifiable. Il n'avait plus de rôle à jouer dans la société française, complètement américanisée et européanisée, résultats prévisibles dès 1944 avec les débarquements américains en Europe. Que les américains appellent d'ailleurs 'Europe invasion" dans leur langue maternelle.

Il ne restait aux communistes qu'à vieillir, à s'embourgeoiser et à voter, malheureusement comme ils le faisaient depuis 1936 pour les socialistes, les radicaux qui n'avaient qu'un modèle, le monde capitaliste, et un ennemi l'URSS qu'il fallait abattre. L'effet d'aubaine était alors garanti. L'abandon des principes marxistes suivrait rapidement, plus de lutte des classes remplacée par des partenariats, plus de dictature du prolétariat mais la modération revendicative et finalement l'acceptation de la sociale démocratie chrétienne ou islamique.

Considérer 1968 comme une période révolutionnaire, c'est suivre un chemin menant à des impasses, pour arriver à la situation actuelle où les impérialismes américains et chinois se préparent à une guerre terrible, une fois réglés les petits différents expansionnistes.
Le célébrer, c'est faire la belle part aux héritiers, pas au peuple.
Xuan
36 et mai 68 se sont traduits par des progrès sociaux grâce à des grèves inégalées jusque-là.
Un autre aspect de 36 est que l'unité populaire est née dans la lutte antifasciste.
Bien évidemment les socialos sont restés pareils à eux-mêmes.
Mais je ne pense pas que le Front Populaire ait été une erreur de la part du parti communiste.

Le 13 mai 68 les manifestants réclamaient le départ de De Gaulle en criant "dix ans ça suffit". Ce mot d'ordre accompagnait la revendication du salaire mini à 1000 F notamment.
Et vu la tournure des événements, De Gaulle a rencontré son ennemi de la veille Massu pour réprimer le mouvement de masse.

Mais en 68 le parti révisionniste s'est opposé fermement à tout forme de grève insurrectionnelle, en prétendant que les grèves étaient purement économiques, et il a tout fait pour séparer les ouvriers grévistes des étudiants.
Or la grande majorité de ceux-ci étaient prêts à soutenir la classe ouvrière, tandis qu'un petit nombre tirait la couverture du côté de la petite-bourgeoisie et de la bourgeoisie, comme les trotskystes de la LCR.
Après le 30 juin il était clair que la bourgeoisie avait repris les rênes et que les élection ne pouvaient que reconduire De Gaulle.
zorba
"Le printemps révolutionnaire de 1968"...

Les alliés socialistes et radicaux du PCF issus des élections Front populaire étaient pour la non intervention et n'ont jamais soutenu les brigades internationales. Pour des alliés, ils faisaient plutôt cause commune avec l'ennemi.

Pour moi, cette majorité était déjà une alliance électorale, dite républicaine ou de front populaire. La base de toutes les alliances misérables passées par le PCF jusqu'à nos jours. Marchais ne faisant que continuer le travail de Thorez et Waldeck Rochet.

Etudiant en 1968, j'ai vécu cette période comme la première attaque massive et frontale de la bourgeoisie contre les communistes, accusés de tous les maux et de tous les crimes. Attaque puissamment relayée par les groupes dits "trotskystes" que l'on a retrouvés 10 ou 20 après aux commandes du PS, haut placés dans certains ministères comme A. Geismar à l'Eduction, engageant la France dans l'Union européenne, qu'il serait plus juste d'appeler l'Union Otanienne.
Je passerai sous silence l'influence des groupes issus des JOC, menés par les curés de la CFDT, dont l'idôle E. Maire,et le père Chérèque, ont été les plus actifs, y compris en Pologne avec le fleuron Walesa et Wojtyla dit Jean-Paul 2, titulaire d'une place à Paris le lendemain de sa mort, sous une municipalité dite d'union de la gauche. Comme si c'était une priorité pour améliorer la vie des parisiens.

Il y a eu effectivement lutte des classes : ce combat les communistes l'ont perdu, militants usés, peu au fait des crises en URSS et dans le monde. Surtout, les ennemis intérieurs furent beaucoup plus forts que les ennemis installés en France par la bourgeoisie de 1940 à 1945, ennemis que les résistants, souvent issus du parti communiste, avaient fait taire, momentanément.

Aujourd'hui, reste à consommer la défaite. Complète, et celle de tous les petits groupes donneurs de leçon mais guère efficaces, sauf dans l'anticommunisme.

Un peu comme en Lybie, où le régime a été écrasé par une coalition étrangère pro Otanienne, pro union européenne menée par quelques leaders charismatiques souvent présentés comme les révolutionnaires de 1968, les Kouchner, July et BHL, dont l'anticommunisme reste le principal moteur.
Xuan
La non intervention en Espagne n'était pas de la responsabilité du Parti Communiste, qui s'est joint aux Brigades Internationales.
La lutte de lignes au sein du parti communiste a commencé dès sa naissance et c'est parfaitement naturel, c'est le reflet de la lutte des classes au sein du parti.
La thèse du passage pacifique au socialisme a été avancée par Thorez après la libération, mais on ne peut pas dire qu'à cette époque les jeux étaient déjà faits.
La ligne révisionniste n'a triomphé que lorsque la stratégie électoraliste l'a définitivement emporté et que les principes marxistes-léninistes ont été abandonnés, tandis que les défenseurs de ces principes étaient systématiquement exclus, au début des années 60.

Il existe une documentation sur ce combat sur le site des Editions Prolétariennes :
http://editions-proletariennes.org/Dochml/dochml.htm#H-hispcmlf

Aujourd'hui il existe aussi des courants internes et extérieurs au parti révisionniste qui critiquent cette ligne, mais il faut reconnaître qu'ils se réfèrent généralement à la ligne de G. Marchais.
Or celle-ci était déjà révisionniste, puisqu'il a mis en place l'Union de la gauche, favorisé la montée du PS, dissimulé le passé honteux de Mitterrand, saboté le printemps révolutionnaire de mai 68 et les tentatives d'unité populaire autour de la classe ouvrière, rejeté toute perspective insurrectionnelle au profit d'une élection perdue d'avance, et soutenu le social-impérialisme soviétique malgré ses agressions militaires.
G. Marchais a liquidé les principes marxistes-léninistes.
zorba
LE PCF a signé son arrêt de mort en passant des accords avec les socialistes et les radicaux en 1936.

Les premiers résultats concrets de cette alliance type Front Populaire fut la non intervention en Espagne, pardi des socialistes contre des curés impensable et, le somment atteint en mettant en prison ou au bagne les élus du parti communiste, puis en faisant fusiller quelques figures emblématiques, staliniennes dirait-on de nos jours, Gabriel Peri, Charles Michels et les enfants des députés Max fils de Virgile Barel et pour conclure Guy fils de Prosper Mocquet.

Quand je dis qu'avec de tels alliés on n'a pas besoin d'ennemis.

Alliances électorales : trahisons.

Elections : dans le cadre limité de la dictature du prolétariat, une fois tues les sirènes des curés et des gros bourgeois.

Voyant les accords avec le candidat Hollande et les soutiens de ce dernier, je me dis que l'abstention nette a de beaux jours devant elle, y compris au premier tour pour laisser Méluchon sombrer.
Xuan
Après les bégaiements d’Eva Joly à RTL, Serge July titrait « le naufrage d’Eva Joly » .

Revenons sur cette anecdote :

1 - Hollande prouve qu’il a l’étoffe d’un président en déchirant l’accord qu’il vient de signer
2 - les verts avalent la couleuvre sans broncher
3 - Eva Joly dénonce la girouette Hollande
4 - elle se fait souffler publiquement dans les bronches par son propre parti

Le scénario est tellement rôdé que personne dans tout le déchaînement médiatique qui accompagnait ce petit incident n’aura songé à demander à Bernard Apathie si le premier tour des élections est déjà terminé puisqu’il en est déjà au désistement .

Ce n’est pas un fait isolé puisqu’avant elle Mélenchon s’était déjà fait rabrouer par P. Laurent pour avoir osé traiter Hollande de « capitaine de pédalo » .
Et dans la foulée, sentant le vent tourner, le NPA et son candidat Poutou appellent déjà à voter Hollande tout en affirmant qu’il « n’est pas la bonne solution » .

Bref tout ce petit monde accepte d’être trompé « pour ne pas se tromper » et le fait savoir .

Ce n’est pas le « naufrage d’Eva Joly » , c'est celui de la pseudo démocratie bourgeoise.


Il est désormais publiquement établi et admis que seuls l’UMP et le PS peuvent présenter des candidats crédibles aux élections de cette république bananière, tandis que les autres ne sont là que pour la figuration, pour servir la soupe et jouer les sergents recruteurs. Leurs critiques sont également censurées, voire autocensurées et leur candidature de pure forme.
Inutile qu’ils présentent un programme : qu’ils le remettent dès à présent dans la poche et collent les affiches du capitaine de pédalo.
Ainsi ils seront sûrs de ne pas violer la discipline « de gauche » et de ne pas faire le jeu de Sarkozy.

Cette petite cuisine électorale démontre encore une fois à quel point les élections bourgeoises sont une mascarade, où les intérêts du peuple sont complètement absents.

Quant au jeu de Sarkozy , il suffit d’écouter les déclarations d’Hollande pour se convaincre que l’un et l’autre servent les intérêts de la classe capitaliste .

La classe ouvrière et l’ensemble du peuple de notre pays n’ont rien à gagner à participer à cette sombre comédie. En particulier la classe ouvrière a besoin d’un parti communiste indépendant des formations bourgeoises, et qui ne se commette pas dans ces jeux pipés.

Rejetons le cirque électoral ! Classe contre classe !
 
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