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gorki
Xuan a écrit :

ça ne va pas, il y en a qui s’arrêtent au bar


et ce sont souvent les plus motivés par le rouge....
Xuan
ça ne va pas, il y en a qui s’arrêtent au bar
gorki
Moi je propose que l'on pose des portails de comptage à la fin des manifs! au moins dans les grandes villes, comme cela on comptera plus surement le nombre de personnes qui se sont fait promener dans tout les sens du terme...
Membre désinscrit
Une nouvelle porte de sortie pour les syndicats, la multiplication des comptages par les journalistes, dont les chiffres sont aussi grotesques que ceux des syndicats

* * * * *

Mercredi 13 octobre 2010
Mediapart compte moins de manifestants que la police!

Mais qu'est-ce qui arrive à Mediapart dont les «méthodes fascistes» avait été dénoncées en choeur par le gouvernement au faîte de l'affaire Woerth-Bettencourt? Le site a voulu sortir de la guerre des chiffres entre police et syndicats et compter lui-même le nombre de manifestants dans les rues de Paris le 12 octobre. Et surprise, Mediapart dénombre 76.000 manifestants, soit 13.000 de moins que la police. Les syndicats en avaient compté 330.000.

«Notre estimation nous a nous-mêmes surpris», écrit Mediapart, qui pensait sans doute arriver à un chiffre médian entre celui donné par la police et celui des syndicats. La méthodologie du site est «artisanale»:

«Sur le cortège, nous avons repéré deux postes d'observation. Le premier, à environ 2 kilomètres de Montparnasse, à peu près au milieu du tracé rouge [le site fournit une carte]: le premier étage d'un café près du RER Cluny, au n°92 du boulevard Saint-Germain. Le second: un appartement vide au premier étage, boulevard du Montparnasse, près du métro Vavin. Le premier s'est révélé idéal. Le second moins, car trop près du départ: trop souvent, nous avons dû compter des cortèges très serrés.

A Mediapart, huit membres de l'équipe se sont portés volontaires pour cet exercice. Nous avons formé deux équipes de quatre. La méthode? A l'aide de compteurs à main, ces “clics-clics” utilisés par exemple dans les avions pour compter les passagers (on en trouve facilement sur internet au prix de 11 euros, nous en avons acheté six), nous avons compté les manifestants quasiment un par un. Plus exactement, par grappes de cinq.»

Mediapart en tire la conclusion que la méthode de comptage des syndicats surestime mécaniquement le nombre de manifestants:

«Les compteurs considèrent en général que les rangs de manifestants comprennent entre 15 et 20 personnes. Ils extrapolent le chiffre total à partir du nombre de rangs comptabilisés en une demi-heure ou une heure, multipliés par le temps de trajet... Écueil principal: le temps des cortèges disciplinés est terminé. Les rangs sont donc loin d'être homogènes. Ils peuvent donc compter 15 manifestants... ou seulement deux!»

* * * * *

Comment nous avons compté les manifestants du mardi 12 octobre

Alexandra Gonzalez 14/10/10 à 16h15

Notre journal (NDA France Soir) a fait appel à une société espagnole, Lynce, spécialisée dans le comptage des manifestants, pour mesurer le rassemblement parisien mardi dernier. Les résultats sont très surprenants.


Lors de la manifestation parisienne du 12 octobre © Lynce

Depuis quelques semaines, le débat sur le comptage des manifestants est très vif. A Marseille, par exemple, la manifestation de mardi aurait réuni 24.500 personnes selon la police… et presque dix fois plus, 230.000 personnes, selon les syndicats. Qui dit vrai et qui est dans l’erreur ? Nous avons voulu connaître la réalité des chiffres et avons fait appel, mardi, à une entreprise espagnole indépendante baptisée Lynce-ExactCrowd et spécialisée dans le comptage des manifestants.

Parmi ses clients, elle compte les plus grands médias espagnols, et notamment l’agence EFE, équivalent de l’agence française AFP. La méthode, « rigoureusement scientifique », selon la société, se base sur un logiciel développé il y a deux ans par une équipe d’ingénieurs, qui comptabilise les manifestants un à un à partir de photographies en hauteur. Leurs résultats sont systématiquement très éloignés des chiffres avancés par les organisateurs, quel que soit le type de manifestation.

« Ça relève de la science-fiction ! »
Ainsi, tard dans la nuit de mardi, après avoir photographié et filmé la manifestation à Paris sous tous ses angles, Lynce-ExactCrowd a délivré ses chiffres à France-Soir : « Nous avons mesuré un total de 73.027 personnes, avec une correction éventuelle à la hausse de 10 %, soit un total de 80.330 personnes. » Des chiffres chocs, bien différents de ceux des organisateurs qui ont compté 330.000 personnes ! La police, elle, a estimé la foule à 89.000 personnes.

Comment peut-on imaginer un tel écart ? Juan-Manuel Gutierrez, fondateur et directeur de l’entreprise, est cinglant. « Les médias ne remettent jamais en cause les chiffres et les méthodes de comptage. Quand on entend « un million de manifestants dans les rues ! », ce chiffre nous paraît banal et est repris dans tous les journaux, mais il relève de la science-fiction ! Nous sommes en total décalage avec la réalité, qui du coup paraît bien fade. Mais en tant que scientifique, ce qui m’intéresse, ce ne sont pas les motifs d’une manifestation, son succès ou son échec. C’est le nombre réel de participants. »

Photographes postés en altitude
Alors, comment cette entreprise espagnole a-t-elle obtenu ces statistiques ? Récit d’une journée trépidante aux côtés de l’équipe Lynce-ExactCrowd.
Il est midi passé de quelques minutes en ce mardi ensoleillé. Sur la place de la Bastille, à Paris, Juan-Manuel Gutierrez a rassemblé son équipe. Il travaille souvent avec des ballons aériens pour les prises de vue des manifestants, mais aujourd’hui, des rafales de vent en altitude, confirmées par les bulletins météo, empêchent de faire voler le ballon. Il va donc disposer plusieurs photographes en hauteur dans des immeubles le long du cortège. Dans un peu moins de deux heures, les manifestants démarreront à Montparnasse. « Il va falloir que les photos soient d’une netteté absolue, afin que nous puissions ensuite zoomer et voir chaque manifestant. C’est parti. » Chaque photographe enfourche son scooter et file vers son poste.

Plus de mille photos
Il est 13 h 50 en haut de la tour Montparnasse. Thomas, l’un des photographes, commence à shooter sans relâche la foule à ses pieds, sous les regards curieux de touristes venus profiter de la vue. Petit à petit, la foule se déploie sur le boulevard Montparnasse pour le premier cortège et dans la rue de Rennes pour le second. Très précis, il prend à chaque photo un repère puis décale son objectif de quelques centimètres afin d’obtenir un panoramique. Il ne le sait pas encore, mais il ne va pas s’arrêter avant 16 h 48, heure à laquelle les derniers participants quittent le point de départ de la manifestation. Pendant ce temps-là, au sommet de l’Institut du monde arabe, Julien, autre photographe, patiente sur la terrasse. A 15 h 15, la tête de l’un des cortèges apparaît sur le boulevard Saint-Germain. C’est parti pour trois heures de photos non stop de la foule sur le pont de Sully. Mais il y a aussi la vidéo. A l’arrivée à Bastille, Juan-Manuel Gutierrez filme et prend lui aussi des photos.

La manifestation n’est pas encore terminée, mais on entend déjà résonner la voix d’un leader syndical dans la foule : « Nous sommes plus nombreux que la dernière fois, c’est une victoire ! Nous avons été 3,5 millions en France, et 330.000 à Paris ! » La foule rugit.

Cinq heures d’analyse
20 h 05, la seconde équipe de Lynce prend le relais dans une chambre d’hôtel parisienne. Trois ingénieurs, ainsi que Gutierrez, s’attaquent à la seconde partie du dispositif : l’analyse. Il y a plus de mille photos à examiner, détailler, accoler. Le logiciel est lancé. Sur chaque photo, l’algorithme numérote chaque manifestant, avec un nombre allant de 1 à N. Les chiffres prennent forme, les heures passent. Il est plus de 1 heures du matin quand l’équipe tape son rapport final : « Dans le premier cortège passé par la rue de Rennes, il y a eu un total de 32.038 personnes.

Dans le second cortège passé par le boulevard Montparnasse, il y a eu un total de 40.989 personnes. La densité moyenne a été de 0,318 personne par mètre carré. Au final, nous obtenons un total de 73.027 personnes, avec une correction éventuelle à la hausse de 10 % – marge d’erreur –, soit 80.330 personnes. » 80.330 personnes au lieu des 330.000 annoncés par les syndicats. Un chiffre choc, qui pourrait faire parler.

* * * * *

Le compte (des manifestants) n’y est pas

Plusieurs médias marseillais, dont l’AFP, se sont exercés mardi, lors de la manifestation contre la réforme des retraites, au comptage des manifestants, alors que subsistait toujours un important écart entre l’évaluation policière (24 500 personnes) et celle des organisations de salariés (230 000).

Six journalistes de différents médias répartis en deux groupes de trois sur chacun des deux itinéraires de la manifestation ont ainsi utilisé petites croix, bâtons et clics sur leurs pointeuses pour essayer d’évaluer au mieux le nombre de participants. Sur le cortège principal, deux journalistes de la chaîne TV locale LCM et un journaliste de l’AFP étaient postés sur la passerelle surplombant le cours Lieutaud. De leur côté, deux journalistes de France Bleu et une de l’AFP se livraient au même exercice sur l’autre itinéraire. Résultat : une estimation comprise entre 16 860 et 21 690 manifestants.
 
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